lundi 5 juin 2023

FP022 Les divisions psychologiques

 FP - Nous sommes profondément violents. Nous sommes habités par la peur qui entraîne des confusions et des catastrophes dans l’action. Quelle est donc l’origine de cette peur et de cette violence? Peut-on envisager de vivre avec un esprit dégagé de toute cette confusion, de cette hostilité entre les hommes-loups? Peut-on vivre sans violence? Le changement implique-t-il la violence? Peut-on changer sans conflit, sans opposition?

 

BdM - L’origine de la violence chez l’être humain, elle est due à la partition de sa conscience. L’être humain sur le plan matériel n’est pas total, il n’est pas complet. Il vit une conscience partagée entre le monde matériau-sensoriel et une conscience partagée avec le monde de la mort, le plan astral, dont il n’a aucune conscience. L’être humain est un prototype d’expérience sur la planète Terre. Il est téléguidé, mais il n’a pas conscience d’être téléguidé, il n’a pas conscience d’être partagé dans sa conscience. Il a l’impression que sur le plan de la vie matérielle, sur le plan de l’expérience de la violence, cette violence elle naît de sa nature animale simplement, et ceci n’est pas réel.

La nature animale de l’Homme, c’est une nature électrifiée, électrifiable, autant sur le plan magnétique que sur le plan électro-physique. Mais la cause de l’origine de la violence chez l’Homme, elle part du plan astral, elle part de la mort. Si l’Homme n’était pas en contact avec la mort inconsciemment, subconsciemment il ne connaîtrait pas la violence; c’est le fait que l’Homme est en contact avec la mort qu’il connaît la violence. Et la raison est simple, c’est que le mental humain, autrement dit les raisons de la violence, les causes de la violence, lui sont soufflées.

Il est amené à la violence pour vivre une certaine expérience, pour raffiner son expérience, pour raffiner toutes les impressions qui sont cataloguées, archivées, dans le monde de la mort pour le perfectionnement éventuel de la race humaine. Autrement dit, toutes les bêtises de l’Homme, toutes les expériences de l’Homme, tout ce qui fait souffrir l’Homme, fait partie de l’expérience de l’Homme à travers l’actualisation chez lui des forces de la mort qui lui soufflent l’action sans lui faire comprendre l’intelligence ou l’absence d’intelligence de l’action.

L’être humain n’est pas complet, il n’est pas intégral, il possède une base psychologique plus ou moins évoluée, plus ou moins raffinée, ce que nous avons aujourd’hui en contra-distinction avec ce que nous avions auparavant. Mais il est toujours, et de façon constante, influencé par le monde de la mort. Je crois que le plus grand problème de l’humanité aujourd’hui, d’ailleurs ce sera le plus grand problème de l’humanité pour un certain temps, c’est de ne pas avoir réalisé d’une façon concrète, excepté dans les milieux hermétiques, dans les milieux occultes, dans les milieux fermés de la connaissance humaine, de ne pas avoir réalisé que le monde de la mort est un monde réel, c’est un plan parallèle, un plan parallèle qui se nourrit de l’architecture mentale et émotive de la nature humaine, des impressions mentales et émotives de l’Homme.

Pour nous, l’Homme est ici, la mort est là, l’Homme meurt et il va là, c’est fini. Nous avons créé psychologiquement une rupture, un mur, entre nous et la mort. Et la raison pour laquelle nous avons créé cette rupture, ce mur, c’est parce que nous craignons la mort, nous avons peur de ce qui est de l’autre côté de l’espace-temps. Et un jour l’Homme sera obligé de considérer de façon réelle, expérimentale, télépathique, que l’Homme sera obligé de revenir, de reprendre contact avec le monde de la mort d’une façon télépathique afin de pouvoir se dissocier psychologiquement de l’actualisation de l’effet de la manifestation de ce monde à travers sa vie matérielle.

Tant que l’Homme n’aura pas fait ceci, il n’aura aucun contrôle sur sa conscience, il continuera à être violent, parce que la violence fait partie de l’activité des plans inférieurs de la mort contre l’Homme; parce que la violence représente sur le plan cosmique, la haine de la mort contre la vie. Dans le monde de la mort, les entités sur les plans inférieurs de la mort haïssent, détestent l’Homme, parce que l’Homme est privilégié. Les morts haïssent les Hommes, et les morts sur les plans plus évolués de la mort, de l’astral, aussi haïssent les Hommes, mais pas dans un sens que nous puissions aujourd’hui reconnaître parce que leur haine est colorée par des sentiments affectueux.

Si l’Homme ou quand l’Homme ou quand les Hommes pourront visiter la mort comme ils peuvent visiter l’espace-temps matériel, ils découvriront qu’il n’existe aucun coin dans le monde de la mort qui n’est pas régi par des forces anti-Hommes. Mais cette réalisation devra être concrète, l’Homme devra aller dans le monde de la mort, il devra aller dans les hauts plans de la mort, comme il devra aller sur les plans inférieurs dans la mort. L’Homme devra visiter les ciels de la mort, comme il devra visiter les enfers de la mort, pour avoir une bonne perception de l’actualisation de la manifestation du royaume et des âmes contre le royaume de l’Homme.

Et tant que les Hommes ne feront pas ceci sur le plan individuel, ils n’auront aucune conscience de la nature de la vie, ils ne pourront pas comprendre le phénomène de la violence; ils ne pourront pas comprendre que la violence est l’émanation magnétique d’une puissance anti-Homme utilisant l’émotivité, la symbologie ou tout ce qui est d’ordre subliminal chez l’Homme, pour renverser la nature de la vie afin que l’Homme vive plus d’expériences, pour que le monde des âmes bénéficie de plus d’expérience, pour qu’il y ait plus de possibilités d’études sur les modèles d’évolution afin qu’éventuellement les âmes progressent.

Mais les âmes ne peuvent pas progresser dans le monde de la mort. Les âmes sont limitées dans le monde de la mort à vivre en relation avec la terminalité de leur temporalité, et cette terminalité elle est foncièrement la source de leurs souffrances; de la même façon que l’Homme sur le plan matériel peut souffrir de la limitation des aisances matérielles; de la même façon que l’Homme sur le plan matériel puisse vouloir, puisse espérer, qu’un jour il puisse transcender le matériel, comme un Homme doit le faire.

Sur le plan de la mort, la souffrance est égale, et un Homme qui communique avec le monde de la mort découvrira naturellement que les souffrances de l’Homme sur le plan matériel sont identiques aux souffrances des âmes dans le monde de la mort. Et c’est une des raisons pour laquelle l’Homme vit sur le plan matériel une jointe aventure avec la mort et que le résultat de cette jointe aventure est : ce que nous appelons l’involution avec tous ces symptômes, sa violence, sa souffrance. Et l’Homme dépassera cette condition, lorsqu’il aura finalement eu le courage mental d’interroger la mort afin de commencer à naître dans son propre esprit.

C’est une déduction scientifique partagée, limitée, de croire que l’Homme est bestial, ou que l’Homme est brutal, ou que l’Homme est violent à cause de sa nature purement animale, à cause de ses liens reptiliens; c’est une illusion, c’est de la fantaisie scientifique. Le problème de la science aujourd’hui, c’est qu’elle n’a pas encore les outils psychiques pour interroger les structures extratemporelles qui déterminent l’organisation psychomatérielle de l’Homme. De sorte que la science est obligée d’investiguer l’Homme à partir de ses structures physiques ou chimiques, à partir de ses mouvements d’énergie électromagnétique, et cette définition de l’Homme n’est pas une définition qui est saturante pour la simple raison que l’Homme est au-dessus de la matière.

Et quand je dis que l’Homme est au-dessus de la matière, je dis que l’Homme est au-dessus en esprit des conditions physico-matérielles de sa quantification spirituelle. Ce que nous retrouvons sur le plan matériel n’est que la manifestation, n’est que le sous-produit d’une sorte d’aliénation émanant de la relation entre la matière et la mort, ou un sous-produit évolutif émanant de la relation entre le matériel et l’esprit, ce qui viendra avec l’évolution, ce qui viendra avec la fusion de l’Homme.

Donc la violence ne vient pas de l’Homme. La violence elle est créée à travers l’ignorance de l’Homme, l’ignorance de l’Homme est le produit de la manipulation de son mental, à travers son émotivité, et toute cette activité fait partie du contact inconscient entre l’Homme sur le plan mental et les entités sur le plan de la mort. Chaque être humain sur la terre est en contact, soit avec une entité ou plusieurs entités dans le monde la mort inconsciemment, ou il est en contact direct, inaltérable, avec son double, sa lumière, sa source, sa réalité, son moi universel, ce qui fait partie de la nouvelle évolution.

 

 

FP - Mais en prenant conscience de cette manipulation à travers ses émotions, sa pensée, son mental, est-ce que l’ego peut parvenir à déraciner la violence, si le fond nourricier, si la terre et l’astral et les racines sont l’ego? Est-ce qu’il peut réussir à couper ce contact-là en agissant à partir de l’ego?

 

BdM - En agissant à partir de l’ego, pour que l’Homme coupe la violence ou cesse d’être violent sur la terre, violent d’une façon négative, il lui faut posséder une certaine conscience. Et pour que l’Homme possède une certaine conscience, il lui faut une certaine science, il lui faut une certaine instruction, il faut qu’il sache comment ça se passe, comment existe l’Homme sur les autres plans, il faut qu’il soit conscient de sa multidimensionnalité, il faut que l’Homme ait appris à renier quelque part dans le temps, l’origine douteuse de sa personnalité qui lui donne l’origine douteuse d’un moi subjectif, qui lui donne l’origine douteuse d’une conscience irréelle.

L’Homme pendant l’involution a été habitué pendant des siècles à vivre, à prendre conscience, ou à être conscient de ce que nous appelons notre moi, notre cher moi enveloppé dans une personnalité. L’Homme nouveau sera obligé de découvrir que le moi, son moi enveloppé dans une personnalité, est le produit de son contact, à un niveau ou à un autre, avec l’astral. Qu’un Homme soit en contact avec l’astral à un haut niveau ou qu’il soit en contact avec l’astral à un bas niveau, c’est absolument sans importance, parce qu’à partir du moment où l’Homme est en contact avec une entité, il est en contact avec une mémoire, il est en contact avec une intelligence, il est en contact avec une expérience, et cette expérience se décolore sur lui et elle devient de la personnalité; donc elle devient du moi; donc le moi de l’Homme, le moi subjectif de l’Homme, il est irréel; la personnalité de l’Homme que nous affectionnons tellement, elle est irréelle.

L’Homme devra passer un jour de la personnalité à la personne, il devra passer un jour du moi subjectif contemplatif de soi, à un Moi universel qui est le produit de la fusion de son énergie d’origine avec sa matière finalitaire. L’Homme n’a pas le choix, c’est l’évolution, et tant que l’Homme ne sera pas arrivé à cette étape, il ne connaîtra pas les lois de l’involution, donc il sera absolument abasourdi par ce que l’Homme peut faire, même l’Homme moderne, l’Homme dit civilisé.

L’Homme du XXsiècle, l’Homme avec la science, l’Homme avec la technologie, il sera abasourdi et il se demandera comment est-il possible que des Hommes aussi avancés que les Hommes du XXsiècle puissent être aussi barbares que les Hommes du IIsiècle, et c’est normal. Parce que ce n’est pas l’Homme qui est en contrôle, ce sont les entités dans l’Homme qui sont en contrôle.

Et dans des cas particuliers, nous en avons des attestations dans l’histoire à travers les Hommes qui se sont manifestés sur le plan historique, Hitler est un exemple. Nous avons la même véracité sur le plan clinique psychiatrique dans les hôpitaux, des individus qui sont en contact avec des entités qui leur font commettre des actes antisociaux qui les mènent à la folie et ainsi de suite…

Donc nous avons des preuves flagrantes que l’Homme n’est pas totalement intégral.

Donc si l’Homme n’est pas intégral, il est quoi?

Il est divisé.

S’il est divisé, il est divisé comment?

Il est divisé entre ce qui lui donne sa proportionnalité matérielle psychique et les autres aspects de lui, qu’il lui reste à découvrir au fur et à mesure qu’il prendra conscience d’une nouvelle science.

 

 

FP - Mais ce que vous appelez, ou ce qu’on appelle, le moi ou la personnalité, est-ce que c’est pas justement un ramassis de ces entités-là?

BdM - Le moi et la personnalité sont l’accumulation graduelle au cours des années de ce que nous appelons des impressions. L’Homme est un être électromagnétique, qui est le produit de l’impressionnable, nous sommes impressionnés. Vous, si vous êtes dans une famille et que vous êtes petit, et que vous avez un grand frère qui vous appelle petit cul pendant des années, vous avez pendant des années à absorber une impression d’être petit cul.

Et s’il vient au cours de votre vie qu’un autre bonhomme vous appelle petit cul, parce que vous êtes petit, mais vous direz peut-être que mon grand frère n’avait pas raison, peut-être qu’il se trompait que je n’étais pas petit cul, mais là, voilà que c’est lui qui m’appelle petit cul, ma femme m’appelle petit cul, peut-être mon patron m’appelle petit cul, peut-être que tout le monde m’appelle petit cul. Donc éventuellement vous n’aurez plus la force de contester que vous l’êtes.

 

 

FP - Il y aura une entité petit cul

 

BdM - Donc l’Homme est un être qui est impressionnable, il est le produit de l’impression. Mais qui vous a appelé petit cul? Ce n’est pas votre frère, c’est l’entité dans votre frère.

 

 

FP - Par entité interposée

 

BdM - Ah… Voilà… Donc l’entité dans votre frère vous appelle petit cul. Vous, votre propre entité vous dit vous êtes un petit cul, donc le cercle se ferme, l’Homme est totalement possédé par l’astral, il vit de sa personnalité de petit cul et il développe un moi divisé contre lui-même. Donc, un jour, si ce bonhomme a l’occasion de rencontrer quelqu’un qui sait ce qui se passe dans l’invisible, ce quelqu’un peut contester l’entité dans le frère, il peut contester l’entité dans le petit cul, et neutraliser ceci, et là l’Homme commence à grandir et l’Homme commence à s’apercevoir qu’il n’est pas petit cul, qu’il est grand cul, et à ce moment-là il est grand temps qu’il le réalise.

 

 

FP - Alors on a la personnalité, le moi, l’ego qui est un composé de différentes entités, d’impressions, peut-être même de désirs accumulés qui peuvent prendre toutes sortes de formes, et cette personnalité n’est pas réelle. Si cette personnalité n’est pas réelle et qu’elle est la cause peut-être de la violence dans le sens qu’on a toujours besoin d’être plus ou moins quelque chose, de se confronter, d’être agressif, etc. Est-ce qu’en voyant l’irréalité de cette personnalité-là on pourrait prendre conscience de l’irréalité de la violence en nous?

 

BdM - En prenant conscience de l’irréalité de notre personnalité, on cesse d’être violent.

 

 

FP - Quand l’ego n’a plus d’énergie

 

BdM - Mais oui, mais oui, c’est l’ego qui a cette énergie astrale qui lui donne de la violence. Cette illusion qui est soufflée en lui, et qui est impressionnée en lui, donc l’ego grandit avec ceci, donc c’est ça qui le fait violent. Mais si l’ego se conscientise, si l’ego s’éveille, si le moi devient plus grand, il voit l’absence de nécessité dans la violence, donc il cesse d’être violent.

 

 

FP - Et est-ce qu’il a intérêt à devenir plus grand ou à disparaître totalement?

 

BdM - Çà c’est la crainte de l’Homme. La psychologie moderne, ou les œuvres qui en découlent, les œuvres littéraires des pensées philosophiques concernant l’Homme ont tendance à…  nous avons été… pour dire une chose... nous avons mal compris l’oriental et l’oriental s’est mal compris lui-même, donc nous sommes dans un cercle vicieux. L’oriental a dit : tout est illusion, le monde est illusion, l’Homme est illusion, donc tout ce qui compte c’est le grand tout, le toutou.

Donc dans le toutou on s’est perdus, les Orientaux sont devenus des légumes, ils ont des civilisations qui ne fonctionnent plus. Nous, nous avons pris l’aspect opposé descendant des Grecs, et nous avons concentré sur la matière, donc nous avons perdu le contact avec le toutou et nous sommes devenus nous-mêmes des toutous. Et dans les deux cas, il y a eu une erreur, parce que les orientaux dans…  d’ailleurs ce n’est peut-être pas l’erreur des orientaux, c’est peut-être l’erreur des occidentaux qui ont interprété des orientaux... mais en tout cas, ce qui s’est produit c’est que nous sommes arrivés aujourd’hui où, alors que l’Homme est obligé de prendre conscience de l’illusion sa personnalité, de l’illusion de son moi subjectif, il croit qu’en prenant conscience de cette illusion, il va devenir, rien, il va se fondre dans le toutou, et l’Homme occidental n’est pas intéressé à se fondre dans le toutou. Il veut maintenir une certaine chair, une certaine identité, et il a entièrement raison.

Et l’Homme occidental sera obligé au cours de l’évolution, l’Homme nouveau sera obligé au cours de l’évolution, de prendre conscience que ce qui nous manque sur la terre, ce qui nous a manqué pendant l’involution, c’était la science de l’invisible. Nous n’avions pas la science, nous avons la science de la matière, mais nous n’avons pas la science de l’invisible. Et lorsque l’Homme aura la science de l’invisible, science intégrale, produit de sa fusion, produit de sa connaissance, de son savoir, pas d’une connaissance qui vient des Hommes, connaissance qui vient de soi, qui est universelle, à ce moment-là l’Homme n’aura pas la crainte de perdre son identité. Il est évident que lorsque l’Homme passe d’une fausse personnalité à la personne, qu’il passe d’un moi subjectif à un moi objectif, il est évident qu’il vit une période de transmutation, une période de changement, si vous voulez, dans ses énergies. Et dans cette période, puisqu’il n’est pas habitué à cette expérience, il a l’impression de perdre son identité, il ne la perd pas, il la découvre. Mais il ne peut pas découvrir son identité, vivre de sa réalité sur la base des principes psychologiques de son ancienneté.

L’Homme nouveau ne peut pas être l’Homme ancien. L’Homme nouveau ne peut pas appartenir à cette sphère de pensées, à cette sphère d’impressions à laquelle appartenait l’Homme ancien, il est un Homme nouveau. Donc nous devons ou nous devrons passer de l’involution à l’évolution, nous devrons faire table rase sur notre passé; autrement dit sur les attitudes psychologiques que nous avons vis-à-vis nous-mêmes; et c’est ce prix que l’Homme nouveau devra payer; et c’est ce prix que l’Homme aujourd’hui craint de payer; il craint de payer, parce qu’il a peur de devenir fou, parce qu’il a peur de perdre la raison.

Mais pourquoi l’Homme a-t-il peur de devenir fou?

Pourquoi l’Homme a-t-il peur de perdre la raison lorsqu’il passe d’un niveau de vibration à un autre?

Parce qu’il n’a pas de volonté, il ne sait pas qu’est-ce que c’est la volonté.

Si l’Homme savait qu’est-ce que c’est la volonté, ce qu’il saura au cours de l’évolution, il verrait que cette crainte de devenir fou, ça fait partie de l’astral qui veut encore l’empêcher de passer d’un stage d’évolution à un autre, autrement dit l’Homme est miné par l’astral à un tel point qu’il est impossible à un être humain de passer de ses propres ténèbres à sa propre lumière, sans être obligé, quelque part, de lutter contre l’astral en lui. Et c’est là que l’Homme découvrira l’astral.

Mais il faut que ça lui soit dit, il faut que quelqu’un, qui connaisse l’expérience, lui explique comment ces mondes fonctionnent, parce que ce n’est pas l’astral qui va expliquer l’astral à l’Homme. Les grands voyants, les grands ésotéristes, les grands occultistes, qui ont traité avec l’astral, ont découvert que l’astral ne donnerait jamais de vérité à l’Homme. Donc l’astral ne veut pas se détruire pour l’Homme. L’astral fera tout pour détruire l’Homme et il ne fera rien pour se détruire lui-même.

Donc qu’est-ce qui peut détruire l’astral?

Qu’est-ce qui peut neutraliser l’astral dans l’Homme?

C’est l’Homme, lui-même, et l’astral le sait... l’astral le sait…

Il n’y a rien de plus stupéfiant que l’Homme dans sa propre lumière, qui est sans crainte dans le mental et qui affronte la mort. Il n’y a rien de plus extraordinaire parce que l’Homme s’aperçoit qu’il n’y a rien dans le monde de la mort qui puisse s’opposer à la lumière de son esprit. Et quand je dis rien, je dis tout, autrement dit tous les mots, tous les concepts, toutes les idées, toutes les intentions mentales que nous avons, tout ce que nous pouvons projeter au niveau du mental aussi loin que la pensée humaine puisse aller, lorsqu’elle confronte l’astral, l’astral est obligé de se plier à la lumière de l’Homme. Et c’est çà que l’Homme ne sait pas. Et c’est ça que l’Homme découvrira. Et c’est ça qui fera de l’Homme ancien, l’Homme nouveau.

 

 

FP - Qui nous dit que ce n’est pas un jeu de l’astral de penser qu’en faisant sauter tous les concepts on finit par détruire l’astral? Est-ce que ce n’est pas un concept en lui-même çà?

BdM - Il ne s’agit pas de détruire l’astral, l’astral ne se détruit pas, l’astral c’est un monde. Ce qu’il faut ou ce qui sera fait, c’est que les lois mentales, qui lient l’Homme à la mort, doivent être changées. Et c’est l’Homme qui devra changer les lois mentales qui le lie à la mort. Ce n’est pas la mort qui le fera pour lui. C’est l’Homme qui devra apprendre, au cours de l’évolution, à réaliser que c’est lui qui doit devenir l’autorité sur la mort et non la mort sur lui. Le concept de l’autorité qui fait partie de la répercussion dans le couloir du temps de l’expérience humaine à partir de l’époque tribale jusqu’à la période des grandes cités, le concept de l’autorité a été imposé sur le mental de l’Homme pour le maintenir dans une forme quelconque d’évolution ignorante.

Il n’y a aucune autorité, que ce fussent des Atlantes, que ce fussent des Assyriens, que ce fussent des Babyloniens, des Égyptiens, des chrétiens, des Romains, des Grecs, il n’y a aucune vérité qui a pu résister au temps. S’il n’y a aucune vérité qui a pu résister au temps, ça veut dire qu’il n’y a aucune vérité qui puisse résister à l’esprit de l’Homme. Donc c’est l’esprit de l’Homme qui précède la vérité et non la vérité qui précède l’esprit de l’Homme. L’Homme devra le comprendre un jour, et lorsqu’il le comprendra, il commencera à comprendre ce que veut dire posséder l’autorité, être dans l’autorité.

Un Homme qui est dans l’autorité, il est dans l’autorité pour lui-même. Il n’est pas dans l’autorité pour les masses, il n’est pas dans l’autorité pour les autres. Parce qu’être dans l’autorité pour les autres, c’est amener vers les autres la vérité, on tombe dans le même cercle vicieux de l’involution. L’Homme nouveau sera dans l’autorité pour lui-même, viendra un autre Homme nouveau, un autre Homme nouveau, un autre Homme nouveau… l’évolution de la sixième et de la septième race racine, nous aurons des Hommes dans l’autorité pour eux-mêmes.

Donc cette autorité étant réelle, ces Hommes auront un esprit universel, ils seront dans la même autorité. Ils partageront la même autorité, ils partageront le même savoir, mais ils n’auront aucune liaison quelconque avec le besoin de la connaissance qui fut l’enveloppe de la vérité pendant l’involution et qui fut nécessairement ce ciment qui a permis que se construisent les sociétés, que se développe la conscience collective, mais que se perde la conscience de l’Homme.

Donc dans la prochaine évolution, au cours de la prochaine évolution, au cours des 2500 prochaines années, l’Homme sera obligé de redécouvrir ce que veut dire l’autorité dans son savoir. Et il découvrira que cette autorité dans son savoir est une autorité universelle qui fait partie de sa Lumière, qui est facilement compréhensible par d’autres Hommes dans cette même Lumière. Donc l’Homme nouveau n’aura plus besoin de vérité.

Et à partir du moment où l’Homme nouveau n’aura plus besoin de vérité, il mettra le frein, il cessera d’être en connivence subconsciente, inconsciente, avec le monde de la mort parce que le monde de la mort s’est toujours servi de la vérité, ou du mensonge qui est l’envers de l’autre, pour garder l’Homme dans une forme quelconque d’ignorance.

 

 

FP - Et ce changement-là n’implique pas de violence, est-ce que l’autorité ce n’est pas de la Violence?


 

BdM - Non… De l’autorité ce n’est pas de la violence, de l’autorité c’est de la manifestation de l’esprit de l’Homme dans la matière, d’une manifestation de l’esprit de l’Homme sur le plan éthérique. L’autorité c’est l’esprit de l’Homme en manifestation, c’est çà de l’autorité, mais dans l’autorité il n’y a pas de vérité. Mais nous, nous avons de la difficulté à contempler qu’il puisse exister dans de l’autorité l’absence de vérité, parce que nous sommes vendus depuis des millénaires à une polarité mentale.

Nous avons besoin de la vérité, parce que nous sommes insécures. Nous voulons que quelqu’un nous dise la vérité, parce que nous sommes insécures. Et aussitôt que quelqu’un nous dit la vérité, nous sommes automatiquement en connivence avec son opposé le mensonge. C’est pourquoi dans cette instruction qui commence à sortir, nous avons découvert qu’il existe ce que j’appelle le mensonge cosmique, c’est-à-dire cette programmation extraordinaire qui contient à la fois la vérité et ses sous-mensonges. Tout doit être mensonge parce que l’Homme n’est pas mentalement prêt à son autorité. Le mensonge existe et la vérité existe parce que l’Homme n’est pas prêt à vivre et à supporter seul le poids de son autorité. Son autorité pour lui, pas pour les Hommes.

Donc en attendant que les Hommes naissent dans leur totale, intégrale, individualité, il y aura de l’autorité véritable, ou de la vérité en autorité dans le monde et vous aurez des Hommes qui se feront prendre par cette autorité. Que ce soit des vérités sur le plan politique, du socialisme, que ce soit du communisme, que ce soit du fascisme, que ce soit des témoins de Jéhovah, que ce soit n’importe quoi, il y aura toujours des vérités. Les Hommes seront divisés contre eux-mêmes et nous aurons de la violence dans le monde.

 

 

FP - Mais qu’est-ce qui crée justement cette division-là? Pourquoi le monde est-il divisé entre mon dieu ton dieu, mon pays ton pays, mon système capitaliste…

 

BdM - Parce que l’Homme est conditionné à la vérité… L’Homme est conditionné, ça fait partie de son insécurité émotive.

 

 

FP - D’où vient la division?

 

BdM - La division fait partie de son expérience, il est venu au monde et on lui a mis dans la bouche la vérité. Si vous venez au monde dans une famille juive, vous ne venez pas au monde dans une famille arabe. Donc si on vous dit telle vérité, vous allez grandir avec cette vérité, vous avez été impressionné…

 

 

FP - Mais avant que la famille soit juive ou arabe, elle n’était pas juive ou arabe…

 

BdM - Elle était autre chose et ça s’est continué depuis le début des temps. C’est une continuité, c’est un continuum. C’est un continuum... Même le sorcier donne la vérité à ses… L’Homme ne sait pas, il vit de connaissance. J’ai toujours dit : de la connaissance c’est une illusion. Mais c’est ça… Il y a une différence énorme entre le savoir et la connaissance. La connaissance a besoin de vérité, elle a besoin de se vérifier. Le savoir ne se vérifie pas, il gueule. Vous pensez que moi quand je parle, je m’inquiète ou je fais des abstractions mentales sur la vérité de ce que je dis. Ma seule responsabilité dans le monde, c’est de gueuler…

 

 

FP - Vous pouvez le faire parce que vous n’êtes pas divisé…

 

BdM - Parce que je ne suis pas divisé, parce que je ne vis pas de vérité. Je vis de la fusion, je vis de la connexion avec moi-même. Je ne demande pas d’autorité; je ne demande pas d’impression; je ne demande pas d’opinion à personne, ni à la mort ni aux Hommes. Et si la mort veut me parler, je leur parle.

 

 

FP - Mais la vérité ou le mensonge, ils ont une source eux autres, c’est la pensée…

 

BdM - Mais oui... La vérité et les mensonges, ça fait partie de la coloration du mental de l’Homme pour soutenir, pendant son expérience sur le plan matériel, la Lumière qu’il aura demain, mais qu’il ne pourrait pas aujourd’hui, supporter.

 

 

FP - Donc la source de nos divisions c’est la pensée…

 

BdM - La source de nos conflits, de nos divisions, c’est la pensée aidée de notre d’émotivité. La pensée de l’Homme pur n’est pas divisible. Ce ne sont pas vos pensées pures, intégrales qui vous divisent. Vos pensées pures viennent de votre source, mais c’est l’émotion dans vos pensées pures qui viennent de l’astral. Ce ne sont pas les pensées de l’Homme, je n’ai rien contre les pensées de l’Homme, mais ce sont les pensées de l’Homme émotivé qui sont le produit de la coloration de l’astral, et c’est là que joue le monde de la mort, et c’est çà que l’Homme ne sait pas, c’est ça que l’Homme ne comprend pas, c’est çà que l’Homme devra comprendre un jour.

 

 

FP - Et pourquoi est-ce qu’on accorde justement tant d’importance à tout ce qui nous sépare, à ce qui crée une division, ma famille, ma patrie, ma religion? Pourquoi est-ce qu’on accorde tant d’importance à s’individualiser de cette sorte?

 

BdM - Parce que nous n’avons pas d’intégralité, nous ne sommes pas intégral.

 

 

FP - Parce qu’il ne peut pas y avoir d’état de paix dans une division permanente…

 

BdM - L’Homme n’est pas intégral. Si l’Homme n’est pas intégral, il n’est pas universel, donc automatiquement il est divisé, donc automatiquement il supportera les divisions. L’Homme supporte les divisions sur le plan politique, sur le plan de la connaissance, sur le plan de n’importe quoi, il n’est pas intégral.

 

 

FP - On ne peut pas demander au monde de penser uniformément… Peut-on lui demander de ne pas penser du tout?

 

BdM - L’Homme n’a pas à penser uniformément, l’Homme devra penser universellement. Il n’y a pas d’uniformité dans l’universalisme. Si vous, vous avez une conscience universelle, moi, j’ai une conscience universelle, c’est l’universalité de notre conscience qui nous fera penser d’une certaine façon. Mais des façons qui se rencontreront quelque part. Vous, vous avez votre taux vibratoire dans le mental, vous avez votre capacité de supporter votre propre lumière, moi j’ai la mienne, un autre a la sienne. Mais il y aura de l’universalité dans nos pensées. Mais il n’y aura pas de conformisme.

Vous savez ce que veut dire universel?

Universel veut dire : la qualité dans le mental d’un être humain évolué qui n’est pas assujetti aux conditions astrales de l’involution sur le plan de sa personnalité.

Donc à partir du moment où l’Homme n’est plus assujetti astralement dans sa personnalité, autrement dit qu’il est dans sa personne, il est universel. Que sa personne soit grande moyenne ou petite, de la personne c’est de l’universalité. Parce que de la personne c’est le produit de la lumière à travers l’Homme; c’est le produit du lien entre l’Homme et sa source originale, entre lui et son double, entre lui et sa réalité. Donc nous ne demandons pas que les Hommes aient, d’ailleurs c’est impossible, les Hommes ne peuvent pas posséder la même vibration universelle, mais tous les Hommes ont accès à une vibration universelle.

Donc lorsque les Hommes auront accès à leur vibration universelle, autrement dit dans ces moments de vie où les Hommes, parce que les Hommes dans certains moments de vie sont réels, ils ne sont pas toujours irréels. Il y a des moments dans la vie de l’Homme où il est réel, mais il ne peut pas maintenir la permanence de sa réalité à cause la déformation psychologique de son moi. Et l’Homme en viendra, l’Homme nouveau en viendra à être de plus en plus d’une façon de plus en plus permanente à être réel. Donc il n’y aura plus de division. Ce sera impossible la division.

 

 

FP - Est-ce que le conflit est inhérent à la sensation, par exemple je désire être puissant, est-ce que le conflit vient du désir?

 

BdM - Mais oui, le conflit, ça vient du désir, les conflits, ça vient toujours de l’insécurité de la personnalité… toujours…

 

 

FP - Est-ce qu’on peut vivre sans désir?

 

BdM - Mais oui on peut vivre sans désirs, l’Homme n’a pas besoin de vivre avec des désirs; les désirs font partie de l’involution. L’Homme devra ou en arrivera à vivre de besoins. Il y a une différence entre un besoin et un désir. Manger ce n’est pas un désir, c’est un besoin; s’acheter une cravate ce n’est pas un désir, c’est un besoin, ça devrait être un besoin; si j’ai besoin de cravate, je vais m’acheter une cravate; mais qu’on ne m’accuse pas d’avoir le désir de m’acheter une cravate. Mais il y à des Hommes qui peuvent avoir le désir d’acheter une cravate; il y a des Hommes qui peuvent avoir le désir de manger, ils deviennent très gros. Donc la différence entre le désir et le besoin, c’est que le besoin est le produit de l’activité de l’Esprit dans l’Homme, de sa propre Lumière, le désir c’est le produit de l’activité astrale en lui, ça fait partie de sa nature animale, de sa nature inférieure, ça fait partie de l’involution.

 

 

FP - Pour qu’on puisse sortir d’ici avec un état d’esprit réellement changé, transformé, que ça ne reste plus sur le plan conceptuel, mais applicable dans notre quotidien; qu’est-ce qu’il faudrait savoir ou par quoi il faudrait commencer pour être dans sa personne?

BdM - Vous ne pouvez pas sortir d’ici…

 

 

FP - Est-ce qu’on peut travailler sur soi? Est-ce qu’il y a quelque chose qu’on peut réaliser, observer, voir, et amener à une transformation un changement réel?

 

BdM - Travailler sur soi… C’est l’esprit qui va transformer l’Homme, ce n’est pas l’Homme qui va transformer son esprit.

 

 

FP - Si on prend conscience des divisions, que toutes les divisions sont psychologiques, par exemple…

 

BdM - Regardez votre expérience à vous. Regardez voilà trois ans, quatre ans, même si vous aviez entendu, si vous aviez entendu,ce n’est qu’avec le temps que vous avez pris conscience… papapa… papapa… C’est à travers vous-même que vous avez réussi à faire descendre cette énergie pour manifester cette volonté; ce n’est pas parce que ça avait été dit.

 

 

FP - Même si ça avait été dit, ça ne pouvait pas être compris.

 

BdM - Non, parce qu’il y a toujours une relation entre la volonté et la crise. Il y aura toujours une relation entre la volonté qui descend, la volonté de l’esprit qui descend ou la volonté de l’Homme qui se manifeste et la crise, pourquoi?

Parce que l’Homme est un être qui n’est pas capable par lui-même de se manifester d’une façon volontaire dans le sens de son énergie, de sa lumière, tant qu’il n’a pas suffisamment reconnu, reconnu, qu’il était con, qu’il avait été manipulé.

Pourquoi je parle de la haine, pourquoi je dis souvent : l’Homme nouveau apprendra, connaîtra, la haine occulte contre les sphères qui l’ont manipulé depuis des millénaires, c’est la haine de l’Homme nouveau contre la mort qui l’amènera à la réalisation, sur le plan matériel, de son équilibre entre sa propre lumière et lui-même, et ceci est occulte.

 

 

FP - Donc l’intelligence naît en nous lorsqu’on sait ce qui n’est pas intelligent en nous, lorsqu’on peut voir ce qui n’est pas intelligent en nous? Est-ce que ça peut être la même chose de l’amour dans le sens qu’on ne peut pas définir l’amour, mais on peut savoir ce qu’est l’amour en sachant ce que n’est pas l’amour?

 

BdM - L’Homme découvrira ce qu’est l’amour lorsqu’il aura découvert ce qui lui enlève l’amour, et il découvrira que ce qui lui enlève l’amour c’est l’astral, la mort. Si je pouvais, dans un moment quelconque de ma vie, concrétiser ce que je sais du monde de la mort pour l’Homme, je le ferais volontiers. Si je pouvais concrétiser, montrer d’une façon concrète, jusqu’à quel point le monde de la mort est actif à travers la personnalité de l’Homme, à travers ses pensées, et en utilisant ses émotions, ce serait le plus grand service que je pourrais rendre à l’Homme. Tout est là… L’involution, la mort sur l’Homme, l’évolution, fusion de l’Homme avec sa lumière, tout est là. Et les Hommes devront le réaliser.

Que vous parliez de volonté, que vous parliez d’intelligence, que vous parliez d’amour, que vous parliez de ces trois principes de l’Homme qui constituent sa sérénité, tout est là… Il y aura toujours dans l’Homme de l’astral, jusqu’à tant que l’Homme soit arrivé à un certain niveau de vibration ou sa lumière sera trop puissante, trop grande, pour que les forces puissent l’atteindre, et à ce moment-là l’Homme sera libre.

 

 

FP - En attendant l’astral qui nous programme, qui nous dirige, il n’a jamais programmé pour nous de volonté réelle, d’intelligence ou d’amour…

 

BdM - Non, parce qu’il n’y a pas de volonté réelle, d’intelligence et d’amour dans la mort. Il n’y a pas de volonté réelle, d’intelligence et d’amour dans la mort. La moindre parcelle de volonté, d’amour, d’intelligence, vient de l’esprit, vient de la lumière de l’Homme; ça ne vient pas de la mort.

 

 

FP - Bon, alors la volonté descend lorsqu’il y a une crise…

 

BdM - Oui, parce que l’Homme a besoin de prendre conscience de ses illusions. Dans la crise, l’Homme prend conscience de son illusion. Si on lui dit : ben, écoute, il y a une crise, tu dois faire telle chose, il ne le voit pas. S’il en souffre, ah là il le voit. Et çà c’est l’histoire de l’Homme. Ça prend toujours une crise, ça prend une crise pour que l’Europe se grouille, bouge contre le terrorisme international. Ça prend une crise, il faut que les Américains envoient, pourquoi ne pas le faire, pourquoi ne pas travailler, parce que l’Europe elle est morte.

 

 

FP - Pourquoi ne pas négocier le problème, le solutionner par la négociation…

 

BdM - Négocier des millions, négocier des milliards, ça ne se négocie pas.

 

 

FP - Mais à l’origine c’était un problème palestinien…

 

BdM - À l’origine c’était un problème palestinien qui était déjà d’ordre historique, parce que les anciens, les psychiques, les prophètes le savaient, la terre promise. Tout était su, tout était programmé. Mais les Hommes sont incapables, à cause de leurs divisions idéologiques, de comprendre l’universalité des nations. Et nous avons au Moyen-Orient, deux peuples qui sont parfaitement polarisés, le peuple juif et le peuple arabe, et tous les deux pour des bonnes raisons, pour des bonnes vérités. C’est l’histoire de l’Homme.

Pourquoi croyez-vous que la situation au Moyen-Orient soit tellement irrésolvable?

Parce qu’elle est parfaitement émotive… et çà c’est de la programmation. C’est écrit dans les grandes prophéties de l’humanité.

Il y a deux bonhommes dans le monde, il y a le président américain, il y a cette femme en Angleterre qui décide de casser, de faire un mouvement, de faire quelque chose, et la communauté internationale se bouche les oreilles, parce qu’on a peur de perdre. L’Europe va perdre, elle n’a plus de vie l’Europe, et sa reine c’est la France, et c’est une putain.

FP - Deuxième édition

 

BdM - Il n’y a pas de volonté politique dans le monde, et l’Homme paiera pour. Et dans les prophéties c’est écrit que le monde se retournera contre deux grands personnages. Lorsqu’il y a dans le monde de l’opposition, lorsque quelqu’un vient ou quelqu’un fait un mouvement qui doit être fait, est-ce que la communauté applaudit, jamais, jamais. Qu’est-ce qu’on a fait avec Hitler durant la Deuxième Guerre mondiale.

 

 

FP - Mais ce n’est pas telle ou telle nation qui est une putain, c’est la personnalité

 

BdM - C’est la personnalité de la nation…

 

 

FP - Ou de chaque individu… C’est ses fondements mêmes…

 

BdM - C’est sa philosophie…

 

 

FP - C’est nos relations…

 

BdM - C’est son idéologie… ses attitudes…

 

 

FP - Nos rapports

 

BdM - Voilà… Nous entrons dans une période importante, les fameux K, quand je disais surveillez les K, nous n’avons pas fini, c’est pas fini, et jamais l’Homme ne saura quand ce sera fini. Ceux qui sauront quand ce sera fini, seront déjà dans un autre temps.

 

 

FP - Et pourquoi est-ce qu’on ne peut pas solutionner une crise qu’elle soit collective ou individuelle sans violence?

 

BdM - On ne peut pas solutionner une crise qu’elle soit collective ou individuelle sans violence, parce qu’on n’est pas capable de réaliser la manipulation. Si le Politburo soviétique était conscient de la manipulation, si le Politburo politique était conscient de sa relation sur les plans invisibles avec des gouvernements invisibles, si Kadhafi était conscient de ceux qui lui parle, qui lui donne le sens messianique, si telle personne, telle nation, était consciente de ce qui se passe dans l’invisible, les Hommes diraient, mais qu’est-ce qui se foute eux autres de notre gueule.

Mais ce n’est pas çà, c’est une nouvelle science. Nous sommes en train de découvrir ceci. Nous sommes à l’aube de l’intelligence les Hommes. Nous croyons que parce que nous avons développé une systématique scientifique, une orthodoxie, nous croyons que nous sommes intelligents.

Je vais vous dire une chose : aujourd’hui même il existe dans le monde de grandes prophéties, il y a des prophéties. Je vous assure que ce que l’Homme connaîtra, que ce que l’Homme vivra, que ce que l’Homme découvrira, en passant de l’involution à l’évolution, ce que les nations découvriront sur le plan historique, sur le plan évolutif, n’est pas écrit dans les prophéties et ne sera jamais écrit dans les prophéties. Les prophéties s’arrêtent, au point dans l’histoire de l’Homme, où l’Homme est capable de supporter l’impossible. La fin des prophéties, c’est le début de l’impossible; et le début de l’impossible, c’est le contact entre notre planète et d’autres planètes, et c’est l’ouverture, sur le plan psychique de l’Homme, entre l’invisible de l’astral, et le plan matériel, et l’éther. Les Hommes ne sont pas prêts à savoir ce qui est au-delà de la contemporanéité prophétisée dans les grandes prophéties.

J’ai déjà dit à Glenn : fais pas de prophéties parce que vos prophéties ne se produiront pas. L’Homme ne verra jamais comment va s’actualiser une situation, parce que ceci fait partie des activités des forces de la lumière sur le plan matériel. Et s’il y a une chose qui ne fait pas partie de la conscience de l’Homme, c’est ce qui est instruit, écrit par les forces qui dirigent l’évolution.

Donc l’Homme n’a qu’une chose à faire, c’est lui-même apprendre graduellement à se conscientiser, à prendre conscience de lui-même pour en arriver à développer une relation étroite avec sa propre énergie, pour en arriver un jour à posséder une conscience intégrale, pour qu’un jour quel que soit ce qui se passe dans le monde dans quelque temps que ce soit, l’Homme puisse passer à travers ceci comme si c’était un couteau dans du beurre mou. C’est la seule responsabilité de l’Homme. Tout le reste c’est de la fabulation, de la recherche spirituelle, de la mystification, et de la crainte en gestion.

 

 

FP - Est-ce qu’à ce moment-là il échappe au karma collectif, c’est bien beau que les parents boivent et que les enfants trinquent...

 

BdM - Vous l’avez dit… il échappe au karma collectif. Parce qu’un Homme qui est dans sa propre énergie n’a plus de karma; il ne doit plus rien à personne, il n’a plus de dette, il n’a plus de relation avec la mort, il est libre. Mais il devra payer le pot, d’ailleurs Jean XXIII l’a dit, les fils de la Lumière souffriront de grandes souffrances, inconnues des Hommes auparavant. Autrement dit, ils découvriront les lois de la vie au lieu de spéculer sur les lois de la mort. Ils connaîtront les lois de l’intelligence, du savoir, au lieu de vivre des lois de la connaissance et de la mémoire.

 

 

FP - Si c’est la pensée qui est la cause des divisions entre les peuples, la cause de conflits…

 

BdM - La pensée inconsciente, la pensée subjective, la pensée émotivée.

 

 

FP - Est-ce qu’elle peut s’apercevoir elle-même de ses propres limites et donner naissance à l’intelligence?

 

BdM - Non, d’ailleurs une nation ne peut jamais devenir consciente à la fois…

 

 

FP - Si c’est elle qui a construit les divisions, si c’est elle qui a construit la technologie, etc. Tout le monde dans lequel on vit, est-ce qu’elle peut prendre conscience de ses limites?

 

BdM - Non parce que pour que l’Homme prenne conscience de ses limites, il faut qu’il soit débâti, il faut qu’il soit changé, transformé, il faut que le temple qu’il s’est lui-même érigé soit abattu. Et c’est la lumière de l’Homme qui l’abattra ce temple, ce ne sont pas des Hommes. C’est la lumière dans l’Homme, c’est sa propre lumière en lui qui fera sauter son temple, et c’est ce qui amènera l’Homme à une conversion de son énergie.

 

 

FP - Vous avez dit tout à l’heure que pour être intelligent, l’Homme doit d’abord réaliser qu’il a été con, est-ce que ce n’est pas le travail de la pensée…

 

BdM - C’est le début, pour réaliser que l’Homme a été manipulé par l’astral, c’est le début de la connaissance réellement profonde, c’est le début du savoir. Mais pour que l’ego réalise, pour que l’ego sache, qu’il prenne conscience de l’activité de l’astral en lui, il faut qu’il soit conscient de l’astral en lui. Donc pour qu’il soit conscient de l’astral en lui, il faut qu’il observe ses pensées, il faut qu’il regarde ses pensées, il faut qu’il puisse commencer lentement à communiquer avec l’origine de ses pensées, il faut qu’il puisse commencer à contester ses pensées.

 

 

FP - Est-ce qu’il y a une division entre ces trois principes, volonté, amour, intelligence, est-ce qu’il y a une division ou est-ce que c’est relié?

 

BdM - Il n’y a aucune division, ça fait un.

 

 

FP - Ça fait un, la volonté descend, l’intelligence…

 

BdM - Pour avoir de la volonté, ça prend de l’intelligence; pour avoir de l’intelligence, ça prend de la volonté; quand vous avez les deux, vous avez l’amour. L’Homme ne peut pas avoir d’amour, sans volonté, sans intelligence. Donc les deux principes que l’Homme devra développer pour avoir l’amour, c’est la volonté et l’intelligence.

D’ailleurs ce sont les deux premiers principes qui seront développés au niveau d’une initiation, l’amour viendra à la suite. Parce que l’Homme est trop spirituel sur le plan humain pour vivre d’un principe d’amour cosmique.

 

 

FP - Mais l’intelligence et l’amour est-ce que c’est de la sagesse?

 

BdM - L’intelligence universelle de l’Homme futur ce n’est pas de la sagesse. La sagesse, ça fait partie de l’amour dans le mental que l’Homme ancien avait. Lorsque l’Homme ancien, les sages, avaient de la sagesse, ils baisaient les pieds aux dieux, ils baisaient les pieds aux déesses, autrement dit ils baisaient le cul à l’astral sans le savoir…

 

 

FP - Bon, en tout cas

 

BdM - Excusez mes mots, c’est vendredi soir…

 

 

FP - Donc, moi je reviens toujours à la pensée, parce que pour moi l’astral ça n’évoque pas grand-chose dans l’esprit du public. Je pense que la pensée c’est quelque chose qui est plus proche de nous

 

BdM - La pensée c’est plus proche de nous, mais la pensée ne nous réfléchit pas. La pensée elle est proche de nous parce que nous pensons que notre pensée c’est notre pensée, lorsqu’en fait notre pensée n’est pas notre pensée.

 

 

FP - Bon, ben si elle est la cause des divisions dans le monde, si elle est la cause de la souffrance…

 

BdM - Je vais vous demander une question, si vous rentrez demain matin à la maison et que votre femme échappe un plat sur le sol, et que vous l’engueulez comme du poisson pourri, croyez-vous que c’est vous qui l’engueulez comme du poisson pourri?

 

 

FP - Certainement pas

 

BdM - Croyez-vous que vous allez engueuler votre femme à la faire pleurer parce qu’elle a échappé un plat de poisson sur le sol?

Non.

Il y aura quelque chose, en vous, qui sera ouvert, il y aura un centre, il y aura une décharge d’énergie qui viendra d’où?

De l’astral.

Et si vous étiez conscient de l’astral, vous pourriez neutraliser ce fâcher, cet état d’agressions contre votre femme et vous diriez, bah, il n’y a rien là, on va en acheter un autre plat de poisson. Et votre femme elle dirait : merde, qu’il est gentil mon poisson.

 

 

FP - Pourquoi fait-on toujours appel à la pensée pour résoudre nos problèmes?

 

BdM - Parce que c’est le seul moyen que nous avons temporairement, la pensée subjective c’est le seul moyen que nous avons temporairement pour nous sortir de nos difficultés, mais ce n’est pas de nos difficultés que nous devons nous sortir, nous devons nous sortir de la difficulté d’avoir conscience de notre pensée.

Lorsque nous aurons conscience de notre pensée, nous pourrons facilement nous sortir de nos difficultés. Nous faisons tout à l’envers, nous sommes pourris dans le mental, et nous voulons créer des légumes, qui se portent bien, qui ont bonne odeur, nous ne pouvons pas.

Si la source de la pensée n’est pas réelle, comment voulez-vous que les pensées, leurs suites, leurs conséquences soient réelles.

Comment voulez-vous que nous puissions construire un monde à l’image de l’Homme, à la lumière de l’Homme, si nos pensées sont déjà enracinées dans la terre merdeuse de l’astral, de la mort?

La mort pour l’Homme aujourd’hui c’est une abstraction.

Il y a même des Hommes qui discutent la mort. Il y a des Hommes qui pensent que nous mourons c’est fini. Il y en a d’autres qui disent nous mourons, nous allons ailleurs. Les Hommes ne sont même pas sûrs que la mort existe intégralement.

Donc le premier travail de l’Homme nouveau, ce sera de découvrir que la mort effectivement existe, et que l’Homme puisse communiquer télépathiquement avec ceux qui travaillent, qui évoluent sur ces plans, et qui travaillent contre l’Homme.

 

 

FP - Merci beaucoup, Bernard!

FP021 L’espace vital

 FP - Nos relations humaines, nos rapports, qui sont évidemment de l’action, de l’échange, sont établis au fil des années sur des images que nous avons des autres et de nous-mêmes. Ces images entraînent la mésentente, les conflits, l’exploitation, et nous poussent finalement à l’isolement, parce qu’en fait nous construisons un mur qui est fait du souci que nous avons de nous-mêmes; c’est mon bonheur, mon avenir, ma réussite, ma santé, ma croyance, qui comptent.

Question : peut-on se libérer de ces images, de soi et des autres, qui nous séparent et sont source de conflits, de sorte que notre Esprit retrouve de sa fraîcheur, de sa jeunesse, et qu’on puisse observer le mouvement de la vie avec des yeux renouvelés?

 

BdM - Effectivement l’Être humain fonctionne psychologiquement et psychiquement en relation avec des modèles d’expériences qui lui sont soumis par les Hommes autour de lui. Et lorsque vous dites par exemple, ma croyance, mon ci, mon çà, ceci indique dans le fond que chez l’Être humain il y a un très grand besoin pour la manifestation individualisée de sa conscience. L’Être humain veut, a besoin, aura besoin, d’une manifestation de sa conscience qui lui sera totalement personnelle. Mais là où le problème naît, d’où votre question, c’est que l’Être humain, bien qu’il veuille éventuellement se manifester d’une façon totalement personnelle dans la vie, est incapable de le faire d’une façon intelligente.

Donc il le fait toujours d’une façon qui est détournée, qui est déformée, c’est comme si l’Homme n’est pas capable de créer une action dans sa vie qui soit parfaite. Il crée toujours une action qui a tendance à déformer sa propre vie psychologique et aussi à déformer sa relation avec le social, de sorte qu’il s’embarque toujours dans des situations de vie qui sont difficiles, ou qui s’empironnent, et qui deviennent éventuellement pour lui, un lit dans lequel il ne veut plus vivre.

C’est dans l’évolution de la conscience humaine que l’Homme, que l’Être, que l’Homme nouveau, découvrira le partage parfait entre ses besoins internes et les besoins de la société. Mais la découverte de ce partage parfait ne se fera que dans la mesure où l’Homme sera capable de supporter son choix sans défaillance, sans défaillance. Et quand je dis supporter son choix sans défaillance, je veux dire, quand il aura appris à pouvoir exprimer son intelligence ou sa volonté sans le remords qui est rattaché à toutes expressions humaines, psychologiques, subjectives, inconscientes.

L’Homme ne peut pas être dans la vie, une expression de son entité réelle; il ne peut pas être une manifestation de sa personne sans subir le choc de sa personnalité. Donc l’Homme devra passer du stage de la personnalité au stage de la personne ou de l’identité, au stage de la parfaite individuation pour ou avant de pouvoir manifester dans sa vie ses besoins personnels. Ses besoins d’ordre d’intelligence, d’ordre de volonté, d’ordre d’amour, qui conviennent parfaitement avec l’équilibre psychique de son Être.

Avant ce stage-là, l’Homme sera obligé de continuer à performer moralement; il sera obligé de continuer à performer psychologiquement; et dans la performance psychologique, il est obligé constamment de sous-traiter sa réalité; il est obligé constamment de faire un échange pour quelque chose en fonction d’autre chose, parce que les liens entre son action et la conscience sociale sont des liens qui ont été pendant très longtemps nourris par différentes formes de mœurs, qui constituent pour lui psychologiquement, sur le plan de son moi, sur le plan de l’ego, une forme de sécurité sociale.

L’Homme vit dans le cadre d’une sécurité sociale, et si cette sécurité sociale d’ordre psychologique ou d’ordre psychique est maintenue, l’Homme est plus ou moins bien, il peut dire qu’il est heureux, il peut dire que la vie, ça va bien. Mais à partir du moment où l’Homme se retranche du besoin d’un apport quelconque, d’une sécurité sociale sur le plan de l’action, à partir du moment où il agit en fonction de son identité, il lui faut avoir des reins suffisamment renforcés pour supporter le choc en retour.

Et quand je dis le choc en retour, je veux dire qu’il doit être suffisamment fort pour être lui-même parfaitement conscient que son action c’est l’action qui doit être rendue dans son expression de vie. Donc pour çà il a besoin d’être intelligent, il a besoin d’avoir de la volonté, mais il a besoin surtout d’être intelligent, mais avoir une intelligence qui est réelle et non pas une intelligence qui est le produit d’un baume quelconque, que lui se croit d’être lorsqu’en fait son intelligence est colorée.

Le plus grand problème de l’Homme moderne, de l’Homme de l’involution, c’est la psychologie. L’Homme ne possède pas, n’a pas, la science de la psychologie. Pour lui la psychologie c’est quelque chose qui appartient aux psychiatres, ou aux psychologues. Mais l’Homme n’a pas la science de la psychologie, c’est-à-dire qu’il n’est pas capable de traiter d’une façon adroite avec les lois d’impressions qui font partie de la manifestation de son Double à travers son mental. L’Homme ne réalise pas jusqu’à quel point il est soumis aux lois d’impressions.

Des lois d’impressions étant des lois vibratoires connectant son état émotif, connectant son état mental, avec du matériel mémoriel qu’on appelle la personnalité. Donc l’Homme est toujours prisonnier des lois d’impressions, c’est-à-dire de ces manifestations créatives en lui qui sont totalement déformées par sa personnalité à cause de son incapacité, en tant qu’Être émotif et mental, de s’élever au-dessus de la déformation psychique de son moi pour rendre dans le monde ce qu’il est.

Parler d’action, ou faire l’action, ou créer une action, nécessite de l’intelligence, nécessite de la volonté, mais quelle intelligence et quelle volonté. L’intelligence et la volonté qui est née de la réunion entre son Double, sa Source, et l’autre pôle lui, son moi. Mais un moi qui est réel, et non pas un moi subjectif, coloré, influençable, faible, un moi conditionné, un moi qui agit en fonction du mémoriel, un moi qui n’est pas capable de soutenir la puissante vibration de la créativité qui lui vient du Double pour rendre dans le monde une Énergie, une créativité, une constance permanente de sa réalité, de son identité.

L’Homme n’a pas de psychologie, quand je parle de la psychologie, je ne parle pas de Freud, Jung, je ne parle pas de cette psychologie explorative, je parle de la psychologie créative de l’Homme, que seul un moi, parfaitement avisé de son origine énergétique, peut développer, peut utiliser, pour le bien-être de sa vie et aussi pour un raccord absolu entre le monde et lui-même. Parce que l’Homme ne peut pas vivre dans le monde d’une façon solitaire.

L’Homme il est dans le monde, il sera toujours dans le monde, qu’il soit sur un plan ou sur un autre il sera toujours avec du monde. Mais l’Homme a besoin de psychologie, c’est-à-dire qu’il a besoin de parfaitement comprendre quand, pourquoi, il se fait jouer dans la tête, par des énergies en lui, par des forces en lui, qui ne sont pas suffisamment sous son contrôle.

Le problème de l’Homme c’est qu’il n’a pas de psychologie parce qu’il n’a pas de contrôle; il ne contrôle pas son Énergie; il est asservi à son Énergie; il la subit; il la vit; il la canalise. Mais canaliser son Énergie c’est une chose, mais la contrôler cette Énergie pour qu’elle serve l’Homme, c’est une autre chose.

Et c’est ce que l’Homme devra apprendre au cours de l’évolution que la vie, de la conscience expérimentale, n’a plus aucune relation avec la vie de la conscience créative. Un Homme qui souffre sur une planète expérimentale; c’est un Homme qui fait encore partie de l’inconscience; c’est un Homme qui fait encore partie de l’involution; c’est un Homme qui n’est pas dans sa puissance; c’est un Homme qui ne contrôle pas la source de son Énergie, et qui l’englobe ou qui la catégorise ou qui lui donne un nom à cette source, pour l’occultifier, l’ésotériser, la spiritualiser, la religiosi...ter… « what ever ».

C’est çà que l’Homme doit comprendre et c’est ceci qui sera difficile parce que l’Homme nouveau devra développer une nouvelle psychologie, ce que je pourrais appeler la psychologie du surhomme, la psychologie du surhomme étant la psychologie la psychologie de sa supra-conscience. Cette capacité intégrale de définir parfaitement ce qu’il sait, ce qu’il fait, en fonction de ce qu’il est, pour le bénéfice de lui-même d’abord, d’une façon absolue, mais d’une façon tellement parfaite qu’elle convient à l’humanité entière. 

C’est ça la conscience, tandis que l’Homme de l’involution si il tombe dans l’affectation psychologique de faire ce qu’il veut pour lui-même, il va défaire, il va débalancer, il va mettre du désordre dans l’équilibre qui doit être entre lui et le monde. Mais l’Homme conscient, l’Homme supramental, l’Homme de demain, l’Homme nouveau, appelez-le comme vous voulez, cet Homme sera obligé d’agir dans une constante absolue qui est née de la relation étroite entre son Double et lui, lui permettant sur le plan émotif et mental de parfaitement harmoniser l’Énergie en lui, afin que l’Homme autour de lui s’il y a échanges bénéficie parfaitement de son action et que lui en même temps bénéficie parfaitement de son action sur le plan créatif, il faut que l’action de l’Homme soit créative. Mais l’action de l’Homme n’est pas créative, elle est mécanique, de sorte que l’Homme possède une psychologie mécanique.

 

 

FP - Mais comment réussir à faire cesser le processus de construction de ces images que l’on a de soi ou des autres? Si vous demandiez à toutes les personnes qui sont ici, quelle est l’image qu’ils ont de vous, vous seriez surpris de voir qu’il y a 250 ou 300 images différentes.

 

BdM - Oui, les images que l’Homme a de lui-même sont des images créées entièrement par l’astral en lui. Ce sont des images qui sont le produit de la manufacture dans son mental de certaines impressions créées par les forces dans l’astral. C’est pour ça que je dis que l’Homme est un Être qui, au lieu de créer dans le monde de l’impression, est assujetti à l’impression. Lorsqu’un Homme a une image de lui-même dans sa tête, dans son mental, il vit une déformation psychique de son Être.

Un Homme qui est dans son Être, dans son identité, n’a pas besoin d’image puisqu’au lieu de vivre de l’impression imposée sur son mental, il la crée. Une fois que l’Homme crée, parce que créer dans le sens de l’Homme nouveau c’est manifester en dehors de son moi une Énergie, pour l’évolution de l’humanité, pour l’évolution des sphères, pour l’évolution des systèmes en général. Tandis que pour l’Homme lorsqu’il projette une image dans le monde, il projette une image dans le monde pour son bien être personnel, c’est une illusion. Parce que cette image sera utilisée par d’autres Hommes qui la déformeront cette image.

Il faut que l’Homme vive sans image de lui-même puisqu’à partir du moment où il a cessé d’être personnalisable, il devient personnel. À partir du moment où il ne vit plus de personnalité, qui représente la corrosion de son moi, il devient une personne, c’est-à-dire qu’il devient le produit de l’identité de sa relation entre lui, sa source, et lui-même. Il n’a plus besoin d’image. À ce moment-là qu’il fasse quoi que ce soit dans le monde, c’est toujours une impression qu’il crée.

Mais l’Homme ne crée pas d’impression. Il est toujours assujetti aux impressions. Il regarde un Homme et l’Homme, pour une raison ou une autre, va le fasciner parce qu’il a une plus belle auto, qu’il a une plus belle télévision, parce qu’il a un meilleur job.

L’Homme vit toujours en fonction de ce que l’autre a et que lui n’a pas.

Quand est-ce que l’Homme va vivre en fonction de ce que lui est.

Quand l’Homme vivra en fonction de ce qu’il est, il n’aura plus besoin de vivre en fonction de ce que l’on a.

Il y a des Hommes dans le monde qui ont besoin, pour des raisons de plan de vie, d’être archi millionnaires, ou archi puissants en politique, ou archi ci ou archi çà. Mais l’Homme lui qui est dans son Énergie réalise ceci, comprend ceci, sait que ça fait partie des lois de l’involution, mais lui n’a rien de besoin d’impressions de ces Hommes. Ces Hommes vivent leurs vies planétaires expérimentales, lui il vit sa vie créative, donc il devient libre.

 

 

FP - Est-ce qu’on peut faire cesser ce processus par l’observation?

 

BdM - Non, parce que l’observation a tendance à dénaturaliser le centre mental et à créer dans l’Homme une tension psychique. Un Homme qui s’observe et qui s’observe, et qui s’observe, et qui s’observe, peut en arriver à un état de psychose. S’observer de quoi? On n’a pas à observer la déconfiture de nos personnalités, on a simplement à commencer à ÊTRE. Mais ÊTRE ce n’est pas facile parce qu’il y a en nous trop de personnalité; ÊTRE ce n’est pas facile parce qu’il y a en nous tellement de déformations; mais quelque part dans le temps, l’Homme nouveau commencera lentement, clopin-clopant à ÊTRE, à tester s’il peut ÊTRE, donc un jour il teste et il s’aperçoit qu’il peut ÊTRE un peu, ensuite il peut ÊTRE un peu, et ensuite il peut ÊTRE un peu. ÊTRE c’est une expérience nouvelle, un Homme ne peut pas ÊTRE d’un jour à l’autre.

L’Homme apprendra à ÊTRE, parce qu’ÊTRE veut dire : réaliser de plus en plus un état de jonction entre notre Énergie est ce qu’elle fait quand elle pénètre notre corps psychique. ÊTRE c’est un processus de définition de cette Énergie; ÊTRE c’est un processus qui nous amènera des Hommes nouveaux à comprendre jusqu’à quel point nous ne sommes pas. À partir du moment où l’Homme réalise qu’il n’EST pas, il prend conscience dans sa forme opposée d’ÊTRE, mais si les Hommes n’ont pas la conscience de ne pas ÊTRE, comment voulez-vous qu’ils puissent savoir, percevoir un peu, qu’est-ce que c’est ÊTRE. Tous les Hommes veulent être grands, tous les Hommes veulent être parfaits, c’est une illusion. Il ne s’agit pas d’être grand ou d’être parfait, il s’agit d’ÊTRE.

À partir du moment où l’Homme EST, il est grand, il est parfait. Nous quantifions la personnalisation que nous faisons de l’êtreté, nous mettons des collants, nous voulons mesurer l’êtreté, l’êtreté ne se mesure pas, l’êtreté c’est une infinité plus ou moins grande. C’est une infinité plus ou moins grande à partir du moment où l’Homme va sur la toilette et qu’il fait ce qu’il a à faire il EST; s’il commence à quantifier son êtreté, il remplit le bol pour rien.

Mais ces questions philosophiques ne viennent pas dans le cerveau de l’Homme lorsqu’il est sur la toilette, c’est quand il est dans son rapport avec les Hommes qu’il vit la comparaison. Heureusement qu’on va toujours à la toilette, seul, parce que si les Hommes allaient à la toilette à deux, ils voudraient comparer leur débit et autrement dit il y aurait une psychologie de l’anus qui viendrait en surface, parce que les Hommes sont des Êtres qui naturellement comparent, d’ailleurs la toilette c’est probablement le seul lieu physique sur le plan matériel où les Hommes ne contestent rien.

 

 

FP - Quand l’Homme a compris le processus de fabrication des images, qu’il arrête de fabriquer des images pour construire son petit moé, est-ce qu’il risque de tomber dans le piège de se construire une super image qui va happer le moi supérieur, l’Âtman, le divin, qui va récupérer tout ça sur un autre degré?

 

BdM - Oui, d’ailleurs dans ce processus-là il y a effectivement lorsque nous éteignons le petit moi, il y a effectivement la naissance d’un autre moi. Mais ceci fait partie du processus comme je le disais tout à l’heure, ÊTRE c’est un processus, ça vient avec le temps. Avec le temps on voit l’illusion du petit moi, avec le temps on voit l’illusion du grand moi, éventuellement on voit l’illusion de tout. Donc ceci fait partie de l’évolution de l’Homme.

C’est pour ça que je disais dans la première section que si les Hommes commencent à prendre conscience de savoir, il faut qu’ils prennent conscience que demain ce qu’ils sauront sera défini dans un autre mode de perception. Ils verront demain que ce qu’ils savaient hier était encore coloré par l’ego. Ils verront dans dix ans que ce qu’ils savaient avant-hier était coloré par l’ego, et c’est un jour que l’Homme vivra une certaine constance dans son savoir. Il regardera en arrière sur une période de 10, 15, 20 ans, 30 ans, 40 ans, et il verra que son savoir a toujours été constant. C’est là que l’Homme sera dans un état de fusion. Mais la fusion vient avec le temps.

La relation étroite entre le Double et l’ego vient avec le temps. C’est une expérience nouvelle, c’est une nouvelle définition de la nature de la vie mentale de l’Homme. C’est ça que l’Homme doit prendre en considération afin de ne pas tomber dans les extases d’un savoir, dans les extases d’une perception.

Parce que si l’on tombe dans les extases d’un savoir ou d’une perception, il va lui être possible selon sa nature, son tempérament, son émotivité, sa spiritualité, de tomber dans des états psychologiques encore plus difficiles à surmonter que ce qu’il connaissait avant, parce qu’à partir du moment où les centres de l’Homme s’ouvrent, il faut que ces centres d’Énergie soient éventuellement sous son contrôle, et ceci prend un certain temps.

Je dirais même un certain nombre d’années, parce que l’Homme n’est pas habitué à savoir. Savoir pour lui c’est une expérience nouvelle, c’est une exubération, c’est une prise de conscience, c’est quelque chose de neuf, c’est le début d’une identité.

Ce n’est pas la finalisation du contrat entre le Double et l’Homme, c’est le début de ce contrat. L’Homme doit vivre la finalité du contrat entre lui-même et son Double, et à partir du moment où l’Homme vit cette finalité, il le sait, parce que le contrat est écrit dans ses tripes, il est écrit dans sa conscience, il est écrit dans tout son Être. Il n’est plus intéressé l’Homme à savoir, il n’est plus intéressé l’Homme à connaître, il EST et étant ce qu’il EST, naturellement il sait donc ce qu’il sait peut devenir connaissance.

Nous avons une tendance à donner une mesure egoïque quelconque à notre savoir; nous avons tendance à apprécier notre savoir; mais ceci c’est de la personnalité; même si c’est de la grande personnalité, c’est de la personnalité à partir du moment où le moi à une mesure quelconque ou peut donner, une mesure quelconque, une valorisation quelconque, à ce qu’il sait, à ce qu’il dit, à ce qu’il fait, il y a en lui de la réflexion, de la réflexion c’est de l’astral, c’est de la mémoire, c’est de la comparaison, c’est une perte d’énergie.

Et c’est avec le temps que l’Homme en arrivera à se libérer même de ce fardeau ténu de sa conscience expérimentale, pour en arriver un jour à être parfaitement vide dans le mental, pour être parfaitement plein en créativité, donc à ce moment-là effectivement il saura, parce que savoir ça fait partie de cette plénitude, mais il n’aura pas conscience psychologique de son savoir, il aura simplement conscience vibratoire d’ÊTRE.

 

 

FP - Dieu, Allah, le grand manitou, Brahma la guerre et Vishnu la paix, est-ce qu’ils sont tous des supers images qui nous divise finalement?

 

BdM - Tout ceci, toutes ces images sont des images qui nous divisent et un jour l’Homme devra inventer un nouveau dieu et l’appeler : fiche-nous la paix. Et lorsque l’Homme aura la force créative interne de créer ce nouveau dieu auquel il donnera le nom fiche-nous la paix, il verra à ce moment-là qu’est-ce que c’est le réel; il verra à ce moment-là qu’est-ce que c’est ÊTRE; il verra à ce moment-là qu’est-ce que c’est de la conscience; qu’est-ce que c’est l’Homme; qu’est-ce que c’est l’invisible; qu’est-ce que c’est l’éther; qu’est-ce que c’est la vie; quels sont les mystères; qu’est-ce que c’est tout çà. Mais l’Homme ne peut pas, d’ailleurs l’Homme nouveau ne pourra pas vivre sur les étendards de ces dieux.

Remarquez, ce ne sont pas les initiés anciens qui sont venus sur la terre qui sont le problème de l’Homme. Les initiés anciens qui sont venus sur la terre sont venus sur la terre des raisons extrêmement importantes. Ce sont les Hommes, à cause de leur émotivité, à cause de leur nature animale, à cause de leur ouverture mystique, à cause de leur ignorance, à cause de leurs superstitions, à cause de la politique des religions qui ont créé sur la terre une condition psychologique tellement puissante, tellement viscérale, que les Hommes jusqu’à la fin du XXsiècle en sont encore perturbés.

C’est absolument une abomination que l’Homme ait au-dessus de sa tête une divinité quelconque à laquelle il est rattaché émotivement. J’ai dit une divinité quelconque à laquelle il est rattaché émotivement. Que l’Homme ait au-dessus de la tête une divinité quelconque dont il comprend essentiellement la nature scientifique dans l’organisation totale de la conscience moléculaire atomique du cosmos; que l’Homme puisse expliquer Dieu; à ce moment-là il est libre de la perturbation spirituelle qu’il crée dans son mental lorsqu’il se donne un dieu pour avancer dans la connaissance scientifique du cosmos. C’est ça que l’Homme devra un jour reconnaître.

Mais l’Homme ne pourra pas reconnaître cet état d’Esprit tant qu’il ne sera pas lui-même dans son Esprit. L’Homme ne pourra pas reconnaître le besoin de créer de la défoliation dans cette jungle inexplicable de symbologies spirituelles qui ont maintenu l’Homme dans l’ignorance, la superstition, le besoin de la volonté de l’intelligence. Jusqu’à la fin du XXsiècle jusqu’au début du nouveau cycle.

Mais ceci ne se fera pas sur une base collective parce que les dieux sont faits pour les masses. Ceci se fera sur une base parfaitement individualisée où l’Homme aura retrouvé sa source, aura découvert son identité, et aura renié finalement la mémoire de l’humanité pour entrer en contact direct avec l’Énergie qui elle en relation avec la totalité de sa conscience pourra définir le nouveau mode d’expression de la science de l’Homme nouveau. Science qu’il découvrira au fur et à mesure qu’il parlera dans le temps; science qu’il découvrira au fur et à mesure qu’il voyagera dans le temps; science qu’il connaîtra au fur et à mesure qu’il aura la capacité de travailler, de subir, de manipuler, cette Énergie incroyable, mais non effroyable qu’on appelle dieu.

 

 

FP - Comment respecter et faire respecter nos limites vibratoires mutuelles au niveau de notre espace vital, dans un couple par exemple?

 

BdM - Les limites vibratoires vitales d’un Être humain sont des limites qui ont deux plafonds. Dans un couple, il y a une illusion subtile, dans la conscience de l’Homme, que sa conscience vibratoire est exacte, que sa conscience victoire et réel, que sa conscience vibratoire est intelligente. Et ceci est une illusion. Et l’illusion est à la mesure de ce que le couple, de ce que les deux Êtres, peuvent ou ne peuvent pas composer à l’intérieur de cette Énergie.

Un Être qui vit une certaine conscience vibratoire et qui crée de la douleur dans son couple, automatiquement, vit de la coloration à l’intérieur de son Énergie. Si l’Être, pour des raisons de déformations psychiques ou psychologiques, pour des raisons de déformations astrales, s’envenime dans la conscience, que son intelligence vibratoire ou que sa conscience vibratoire est d’une façon absolue engagée dans un chemin qui est réel et qu’il détruit ou qu’il enlève à l’autre Être un certain état de joie, de paix, de bonheur, d’harmonie, il est dans une illusion.

L’Être humain, l’Homme nouveau, dans le couple nouveau sera obligé d’apprendre à réaliser que la conversion de l’Énergie de sa conscience, en manifestation d’actions, en manifestation de paroles et de gestes dans le couple, doit être amenée sous le contrôle des deux individus dans une instantanéité fondée sur le principe de l’amour; fondée sur le principe de l’amour enlevé, arrachée, aux forces cosmiques qui ne donneront jamais à l’Homme le pouvoir de s’aimer. Les forces cosmiques donneront à l’Homme le pouvoir de s’aimer astralement, oui parce que l’amour astral de l’involution fait partie de l’amour animalisé et amené à un haut niveau de définition au cours de l’évolution régressive.

Mais l’amour cosmique, l’amour qui permet à deux Êtres de se protéger mutuellement à l’intérieur de l’enceinte de la conscience adamique, Adam et Ève, contre les forces pluralistiques de la conscience cosmique. Cet amour ne sera pas donné à l’Homme tant que l’Homme lui-même ne l’arrachera pas des forces qui à travers le mental, l’émotion, transigent d’une façon subtile avec les cordes astrales de l’animalité humaine.

Jamais l’intelligence sera donnée à l’Homme. L’Homme sera obligé de décrocher la volonté; il sera obligé éventuellement d’asseoir l’amour sur ses genoux et de forcer les forces dans leurs manipulations du couple, à cause de son intelligence et à cause de sa volonté, à s’arrêter au seuil de sa maison. L’Homme nouveau découvrira que la vie de la prochaine évolution sera une vie qui n’est pas calquable sur l’expérience antérieure de la conscience expérimentale planétaire.

L’Homme découvrira que la nouvelle vie est une vie que lui créera, ce ne sera pas une vie imposée par des dogmes, des mœurs, des conditions, ce sera une vie que lui créera, mais il ne pourra créer cette vie que lorsqu’il aura compris parfaitement le niveau extraordinaire de l’englobement psychique de son Être par des forces cosmiques en lui.

Lorsque nous parlons du pouvoir de l’Homme nouveau; lorsque nous parlons de la descente de cette Lumière sur le plan matériel; lorsque nous parlons de l’Homme Lumière; lorsque nous parlons de l’Homme qui vit deux vies à la fois, une dans l’éther et une sur le plan matériel, nous parlons d’un Homme, de l’Homme, qui a renversé dans sa conscience le rôle primordial, original, essentiel et ineffable des forces lucifériennes. Et l’Homme un jour au-delà de la crainte des mots, au-delà de la crainte de l’impression moraliste, spirituelle, occulte, ésotérique, des mots, un jour l’Homme saura, comprendra, ce que veut dire Lucifer.

Et l’Homme ne le comprend pas aujourd’hui, parce que l’Homme est dans son ensemble psychologique, dans son ensemble psychique, à l’intérieur de lui-même, dans les fondations mêmes de son inconscience est apeuré par la constatation vitale, absolue, d’être capable de juger sur le champ d’une action qui en elle-même est le produit d’une décente depuis très longtemps, des plans les plus élevés vers les plans les plus bas, d’une énergie colorée par les forces oméga qui sont des forces lucifériennes.

Et l’Homme comprendra le rôle de ces forces d’une façon totalement scientifique, totalement intelligente, sans émotion, et c’est à partir de ce moment-là que l’Homme comprendra qu’il est impossible pour un Être humain de la prochaine évolution, d’ailleurs c’est pour ça qu’il y en aura peu si nous considérons le nombre d’Hommes sur la terre qui passeront dans cette époque d’un plan à un autre, l’Homme comprendra pourquoi il est si difficile à l’ÊTRE de rentrer dans la conscience de son moi.

Parce que dans la conscience du moi où il n’y a qu’identité, dans la conscience du moi où il n’y a que réalité, dans la conscience du moi où la polarisation de toutes les valeurs humaines subjectives condensées, ramenées, dans une réserve immémoriale qu’on appelle la mémoire, qu’on appelle l’âme, autant l’âme collective que l’âme individuelle que l’individu, l’Homme nouveau, sera totalement au-dessus de ceci.

Et si à partir du moment où il aura compris la nécessité d’être au-dessus de ceci, qu’il renversera la polarité de ses énergies et qu’il pourra former, créer, un couple indissociable, un couple parfaitement créatif, un couple à l’intérieur duquel l’Énergie sera utilisée pour l’un et pour l’autre et jamais convertie contre l’un ou contre l’autre à travers la personnalité, à travers la subjectivité totalement utilisée par l’astral dans l’Homme pour des raisons d’expériences, autrement dit pour des raisons de monumentales aberrations de la croissance humaine.

 

 

FP - Est-ce que ça veut dire qu’il faudrait peut-être commencer par faire l’inventaire de tout ce qui nous rend dépendants vis-à-vis de l’autre, pour pouvoir définir notre espace vital, puisque dans cet amour-là, il n’y a pas de dépendance ou de besoins, peut-être? Comment identifier ce qui fait que l’un empiète sur le terrain de l’autre, le manque de respect mutuel des espaces vitaux qui est accordé?

 

BdM - Quelle que soit la souffrance dans un couple, il y a à ses souffrances une source. L’Homme doit connaître cette source, il doit comprendre cette source et la couper. Quelle que soit la souffrance dans un couple, qu’elle vienne d’une part ou d’une autre, cette souffrance elle est illusion, elle est astrale, elle est manipulative, elle fait partie de l’affectation dans l’Homme, dans sa conscience, de certaines Énergies qu’il n’a pas réussi à dompter.

Et si l’Homme comprend ceci, si l’Homme fait de la peine à sa femme, ou vice versa, il doit y avoir suffisante conscience en lui pour savoir pourquoi il fait de la peine. Mais l’Homme ne fait pas la bonne chose, quand il fait de la peine à sa femme, il rationalise qu’il lui fait de la peine parce qu’elle lui a fait de la peine. Si la femme fait de la peine à l’Homme, elle rationalise qu’elle lui fait de la peine parce que lui lui a fait de la peine, c’est une illusion.

L’Homme découvrira que dans ce que nous appelons les deux colonnes du temple du couple, dans ces deux colonnes il y a de la personnalité. Ces deux personnalités vibratoirement sont sujettes à se faire de la peine. C’est impossible à un couple qui s’aime astralement de ne pas se faire de la peine. La preuve c’est que, quand les couples se font de la peine, ensuite ils tombent en amour, ensuite ils se font de la peine pour retomber en amour.

Les Hommes ne peuvent pas vivre dans l’amour astral du couple involutif sans se faire de la peine, parce que les Hommes ne sont pas libres, autrement dit ils ne sont pas dans leur identité, autrement dit ils ne sont pas capables sur le champ, sur le champ, de prendre conscience que cette petite vibration qui passe en eux, qui a tendance à faire de la peine à l’autre, est une vibration qui est antihommes, anti eux, anticouple, antiréalité. Ils se font prendre dans le jeu de l’astralisation de la personnalité, dans le jeu de l’astralisation de leur couple, et ça, c’est l’histoire de l’amour au cours de l’involution.

C’est pour ça que l’Homme nouveau, le couple nouveau, sera un couple qui se sera créé en dehors des conditions psychologiques d’antan. Ce sera un couple qui reposera sur la fondation des sa conscience, et non pas sur la fondation des espaces vitaux psychologiques nécessités par un ou par l’autre, afin de psychologiquement s’affranchir de l’un ou de l’autre, parce qu’ils ne sont pas capables de se supporter indéfiniment l’un et l’autre, parce que l’un et l’autre ne sont pas suffisamment créatifs.

Ce n’est pas normal qu’un Homme dise : ah, moi il faut que je prenne un « break » de ma ferme, que j’aille jouer avec les « boys ». Je ne dis pas que ce n’est pas bien au niveau actuel de l’involution, mais je dis que ce n’est pas normal qu’un Homme dise : ah, j’ai besoin d’un « break », j’ai besoin d’une année sabbatique. L’Homme a besoin d’une année sabbatique vis-à-vis lui-même, oui…

S’il y a dans la vie d’un couple, si vous avez un couple réel, vous avez un Homme qui veut être, et qui veut partager le plus longtemps possible, à moins qu’il y ait des conditions hors de l’ordinaire, la présence avec cet Être qui sur le plan vibratoire est le plus rapproché de lui, et vice versa, c’est normal. D’ailleurs c’est ce que les couples recherchent. Les couples veulent, les Hommes veulent, vivre cet amour qui est constant, permanent, continu, mais ils croient qu’ils vont le vivre à partir de la conscience astrale de l’amour, elle est là l’illusion.

C’est pour ça qu’aujourd’hui, à la fin du XXsiècle, les couples se remettent en question, et que n’étant pas capable de définir leur position d’une façon précise avec l’intelligence créative, ils sont obligés de déplacer les meubles dans leur vie, pour les remplacer par d’autres meubles dans leur vie, et le cirque continue jusqu’à tant que la femme soit trop âgée pour prendre de chance, ou que l’Homme soit trop impotent pour se risquer.

 

 

FP - Il y a d’un bord les ruptures, les divorces, de plus en plus fréquents qui sont attribuable au fait que la femme réclame maintenant de plus en plus d’espace vital, puis de l’autre côté il y a des personnes qui sont satisfaites de leur condition de dépendance avec leur conjoint, puisque c’est de cette dépendance-là qu’ils tirent leur sécurité. Alors, à quel moment ou sous l’effet de quel événement cette situation-là commence à changer?

 

BdM - La merde des uns devient le parfum des autres, et cette condition commence à charger à partir du moment où les couples ou les Hommes les femmes dans ces couples commencent à prendre conscience, non pas de leurs erreurs, mais de leur inconscience vis-à-vis l’autre. Il faut que dans un couple, un Être soit conscient, prenne conscience de son inconscience vis-à-vis l’autre.

Mais ceci demande une très grande force, parce que ce n’est pas facile à un Homme de prendre conscience de son inconscience vis-à-vis sa femme, parce que pour lui ça équivaut à perdre la face, pour lui ça équivaut à ne pas avoir raison. Et c’est la même chose pour la femme. L’homme ou la femme, ou les Êtres dans le couple ont toujours l’impression d’avoir raison.

Mais regardez où ils puisent cette impression d’avoir raison; ils la puisent dans une réflexion de la qualité de leur Esprit ou de leur réaction en relation avec l’autre; il ne la puise pas dans la perception que leur raison, que leur action, est le produit d’une manipulation à partir d’un autre plan. Le problème avec les couples c’est que les couples jugent de leur couple de façon horizontale au lieu de juger de leur couple d’une façon verticale. Dans un sens ou dans un autre, les couples humains de n’importe quelle race sont des couples qui vivent leur conscience amoureuse, ou leur conscience de couple, ou leur conscience d’amour, d’une façon horizontale et çà c’est une illusion. L’Homme doit prendre conscience qu’il y a verticalité dans sa conscience, autrement dit qu’il y a manipulation de ses Énergies.

À partir du moment où l’Homme prend conscience qu’il y a manipulation de ses Énergies, la traduction de ses Énergies en horizontalité qui crée chez l’Homme de la souffrance, qui crée dans le couple de la souffrance, commence à lentement diminuer et éventuellement parfaitement diminuer. C’est un jeu, vous avez contact, si dans un couple vous preniez une femme et vous preniez un Homme et que vous faisiez de la médiumnité, comme moi le genre de médiumnité que moi je peux faire à travers ces gens-là, vous verriez que l’Homme il est manipulé sur un plan par une entité, la femme elle est manipulée sur un autre plan par une entité, et les deux se fout de la gueule du couple, les deux se fout de la gueule du mortel, et les deux mortels se fout le gant dans la gueule, à cause des deux en haut dans l’invisible, qu’ils ne connaissent pas, avec lesquelles ils n’ont aucune prise de conscience, c’est grave…

Lorsque je dis que la prochaine évolution, l’évolution de la conscience supramentale sur la terre ouvrira les murs, les voiles, les plans de l’invisible à l’Homme, l’Homme verra dans la mort comme il verra dans la Lumière. À partir du moment où l’Homme verra dans la mort comme il verra dans la Lumière, il verra qu’il se passe dans la mort des choses, qu’il y a un trafic incessant entre la mort et l’Homme, comme il y a entre la Lumière et l’Homme un trafic incessant.

Donc à ce moment-là l’Homme ne sera plus encapsulé dans une dimension psychomatérielle où il a l’impression sur le plan de sa personnalité de faire chambre à part psychiquement contre les forces de l’invisible et faire chambre avec son épouse, ou son mari, à l’intérieur d’un entendement conjoint qui est constamment fracturé par ces forces.

Il est très temps que l’Homme prenne conscience de l’invisible dans sa vie. Il est grand temps, ceci a été bloqué par toutes sortes de mécanismes pendant l’involution. Mais je vous assure qu’au cours de l’évolution tous les mécanismes de l’invisible, tant sur le plan astral que sur le plan cosmique, seront révélés à l’Homme et ceci se fera d’ici à la fin du siècle. Tout sera connu de l’Homme, tout, il n’y a rien que l’Homme ne déchiffrera pas, parce qu’il y a des Hommes sur le plan matériel, et moi j’en suis certainement un, qui savent, c’est-à-dire qu’ils sont capables de déchiffrer ce qui n’est pas connaissable.

Et ce sont ces Hommes qui sont capables de déchiffrer ce qui n’est pas connaissable, qui pourront donner à l’humanité un peu de connaissance, un peu de savoir, afin que l’Homme puisse finalement commencer à vérifier où il en est psychologiquement, psychiquement, dans sa vie mortelle, avant de pouvoir passer à une autre étape d’évolution.

L’Homme doit savoir tout… c’est une insulte à l’Homme de ne pas savoir tout. Mais les anciens ont toujours dit que l’Homme ne peut pas savoir tout, parce que tout fait partie des mystères, et que les mystères font partie de Dieu, et que Dieu a été créé par les prêtres. Dieu a été créé par les Hommes, dans des conditions ou à l’intérieur des conditions de l’involution, mais l’Homme nouveau créera une autre constatation de l’infinité. L’Homme nouveau aura une autre prescription pour ce que nous, pendant le passé, nous avons appelé Dieu.

Mais ce dieu ne sera plus un Être humain, un Être bon, bienfaisant, guerrier, jaloux. Le mot Dieu sera demain, au cours de l’évolution, un mot qui ne sera plus employé et qui ne fera plus partie du vocabulaire cosmique de la conscience de l’Homme. Pour le moment il est nécessaire, parce que les Hommes font partie de l’involution. Ils ont besoin d’un support à tous les niveaux.

Et c’est bien, parce que les Hommes ont une très grande conscience animale. Ils ont une subjectivité très grande. Ils ne sont pas capables de supporter leur propre Lumière. Mais l’Homme Lumière demain n’aura plus de mot pour cette sorte de personnage, qui préside aux destinées de l’humanité, mais qui dans le fond ne représente qu’une particularité créative de son Double.

 

 

FP - La majorité des femmes ne sont pas capables de laisser leur semblant de sécurité matérielle apportée par un mari, jaloux, macho, violent, et elles optent pour la survie faute d’espace vital, faute d’autonomie. C’est quoi pour vous de l’autonomie dans un couple? Comment on pourrait définir ça, les limites de l’autonomie?

 

BdM - L’autonomie dans le couple n’existe pas encore. L’autonomie dans le couple, dans le sens créatif, c’est une capacité créative chez l’Homme, la femme, de remplir créativement leur vie en relation avec le maximum d’égalisation des énergies entre les deux. Un couple aujourd’hui qui est basé sur le principe de l’amour astral, l’amour humain, que nous connaissons, qui commencerait à taponner avec le concept de l’autonomie, donnerait naturellement, créerait naturellement, dans le couple une sorte de division, parce que l’homme ou la femme astralement connectés ne veulent pas que l’autre soit trop autonome.

Un homme qui vit le couple selon les modes de l’involution ne veut pas que sa femme soit trop autonome. Vous vous imaginez un Homme qui est moindrement autoritaire, qui moindrement, comment vous dites micho macho, qui est moindrement macho, vous croyez que ce bonhomme-là va accepter que la bonne femme rentre à 3 heures du matin et qu’elle lui dise qu’elle est allée prendre un « gin & tonic » au Ritz Carlton… non... Et la même chose pour la femme, le bonhomme qui rentre puis qui dit moi, je suis allé jouer au golf, trois heures du matin, hein... non…

L’autonomie c’est un terme, le mot autonomie, c’est un terme, d’ailleurs comme tous les mots ce sont des termes qui ont une valeur psychologique, mais qui n’ont pas de valeur réelle. De la même façon que le mot amour a une valeur psychologique, mais il n’a pas de valeur réelle. Quand je parle de valeur réelle, je parle de la valeur fondée sur la relation entre l’Homme, le moi et sa Lumière, je ne dis pas que des Hommes, sur le plan matériel, ne bénéficient pas d’un amour suffisamment puissant, suffisamment grand, dans leur couple pour ne pas donner à cet amour une valeur qui pour eux est réelle. Mais c’est une valeur réelle tant qu’il ne se produit pas dans leur couple des actions ou des événements qui mettent sur la table leur couple.

Regardez tous les couples aujourd’hui qui se marient, vous regardez un Homme et une femme aujourd’hui qui se rencontrent, ils s’aiment réellement, ils se regardent dans les yeux. Les deux ne rentrent pas en transe parce qu’ils n’ont pas le pouvoir, c’est la seule raison, mais ils s’aiment. Mais vous regardez dans deux mois, dans deux semaines, dans deux ans, dans six ans, dans douze ans, et vous mesurez leur amour, et vous voyez que l’un pourrait se dispenser facilement de l’amour de l’autre.

Donc ce n’est pas un amour réel, c’est un amour qui sur le plan humain, sur le plan psychologique, sur le plan de la personnalité, a une valeur d’être, pour le moment, tant qu’ils sont en possession de leurs sens. Mais aussitôt qu’ils ont perdu possession de leur sens, je veux dire de leur bon sens, à ce moment-là l’amour réel est mis en question, et pour toutes sortes de raisons, on invoquera l’autonomie, on invoquera la femme moderne, on invoquera la femme féministe, on invoquera l’homme… « whatever », on invoquera quelque chose.

La femme doit se donner une raison pour se libérer de la domination de son mari. Le mari doit se donner une raison pour la vitalisation de son instinct de taureau, ainsi de suite…

 

 

FP - Est-ce que ça veut dire encore que ce sont des prétextes à division pour vous l’autonomie?

 

BdM - Bah oui, ce sont des prétextes à division, parce que… que vous employez n’importe quel terme, autonomie, amour, intelligence, volonté, conscience, que vous employez n’importe quel mot dans le vocabulaire de l’involution, ce seront toujours des mots à discussion philosophique; ce seront toujours des mots qui sont partagés entre le Larousse et vous; donc ce seront toujours des mots qui seront discutables; et c’est ce qui se passe dans le monde.

Il y a constamment à la télévision des discours sur la valeur des mots. Et on fait çà depuis qu’il y a de la radio; on fait çà depuis qu’il y a des livres; on fait çà depuis qu’il y a de la télévision. Donc les mots sont toujours constamment remis en question, pourquoi, parce que les mots ne sont pas réels.

Si les mots étaient réels, il n’y aurait pas de discussion des mots, parce qu’un Homme qui vit réellement les mots, ou la parole, ne vit pas ses mots, ou ses paroles, en fonction d’une valeur psychologique ou philosophique quelconque, plus ou moins manipulée par la conscience de la masse, ou plus ou moins manipulée par son ego. Donc le mot autonomie tombe dans la même batch de poubelles de mots, que tous les autres mots, amour, liberté, convivialité, conscience…

 

 

FP - Qu’est-ce qui peut cimenter le couple, s’il n’y a pas d’autonomie individuelle dans un couple? Est-ce que ça prend un objectif commun?

 

BdM - Heureusement que chez les Hommes dans le passé, il y a eu des choses qui ont cimenté le couple; elles ont tellement cimenté le couple, que le couple en est mort les pieds figés dans le ciment. C’étaient les lois psychoreligieuses de nos sociétés, c’étaient les lois civiles. Mais maintenant que nous sommes arrivés à un niveau d’évolution un petit peu plus avancé, bien que nous soyons encore retardataires, le couple devient de moins en moins cimenté, donc au lieu d’avoir les pieds dans le ciment, nous les avons dans le « Jell-O ».

Avec l’évolution de l’Homme, l’Homme se créant son propre ciment, mais ce ne sera pas un ciment qui sera difficile à supporter, qui rendra l’homme esclave de sa femme ou sa femme esclave de l’homme; ce ne sera pas un ciment que si vous êtes dans l’eau vous allez au fond de l’eau; ce sera une sorte de ciment extrêmement éthéré un peu comme une styromousse qui vous fait monter par en haut.

Donc un ciment à l’intérieur duquel vous pourrez enlever vos pieds quand ce sera nécessaire et les remettre quand vous voudrez. Ce sera la nouvelle sorte de ciment. Ce sera le ciment de la conscience, de l’intelligence, de l’amour réel. Ce sera le ciment de la nouvelle alliance entre l’Homme et la femme, basé sur la nouvelle alliance entre l’Homme et lui-même.

 

 

FP - C’est à devenir misogyne, est-ce que l’Homme est fait pour vivre avec la femme?

 

BdM - L’Homme est fait pour vivre avec la femme parce qu’il est obligé de vivre avec la femme. Il y a eu des sociétés où l’Homme s’est créé des lois pour vivre avec plusieurs femmes, dépendant des races ou des cultures. Mais l’Homme effectivement est fait pour vivre avec une femme, il est fait pour vivre avec un compagnon, il est fait pour avoir de la communication, parce que c’est plate la vie quand elle est mentale. La vie, tout seul, pour l’Homme conscient, c’est plate, à moins de parler avec les extraterrestres dans l’invisible ou parler avec des formes dans l’invisible, mais même là, ce n’est pas suffisant, parce qu’on doit quand même retourner à la table du petit déjeuner.

Donc l’homme doit communiquer, il doit partager sa vie avec la femme, parce que la femme représente l’autre partie de lui-même; la femme représente l’équilibre, lui représente la dynamique; la femme représente l’intelligence qui est extrêmement sensible, lui représente l’intelligence extrêmement grossière; la femme représente l’intelligence lucide, lui représente l’intelligence qui cherche la lucidité; la femme a une fonction dans le plan matériel de la vie de l’Homme, c’est de lui créer de l’équilibre, de la pause, de la mesure, lui sa conscience c’est de créer du mouvement, de la dynamique.

La femme et l’homme sont deux Êtres qui ont un Esprit qui peut être converti en une universalité de conscience, mais qui sur le plan des personnalités, de la structure psychique du moi, représente deux fonctions totalement complémentaires. Il doit y avoir une complémentarité totale entre l’homme et la femme, mais il faut que l’Homme apprenne à dompter les forces en lui,  quand je parle de l’Homme, je parle de l’homme et de la femme, je parle de l’Homme génériquement ‒, il faut que l’Homme en arrive à dompter en lui les forces obscures de son inconscient.

Et lorsque l’homme aura dompté les forces obscures de son inconscient, il ne souffrira plus de sa femme, la femme ne souffrira plus de son mari, ils seront bien ensemble, ils voudront vivre ensemble. Et si ils ne doivent pas être ensemble, ils ne souffriront pas de ne pas être ensemble; ce sera pour des périodes temporaires, et ils reviendront ensemble, et ils continueront ensemble.

Un Être conscient dans un couple conscient, deux Êtres qui forment une alliance représente dans cette alliance deux fontaines d’intelligence, deux fontaines de puissance, deux fontaines de joie de vivre, deux sources de vie qui naissent d’un même plan, du plan universel de la Lumière, pour se rencontrer sur un même plan, le plan du mortel.

Mais nous sommes des Êtres extrêmement affamés par l’impression, nous vivons d’impression, vous regardez la télévision, vous regardez les journaux, vous regardez les magazines, vous regardez le monde, nous sommes constamment mis face à face avec des corps étrangers.

L’homme est mis face à face avec des corps étrangers de femmes, les femmes sont mises face à face avec des corps étrangers d’hommes. Et la femme regarde son bonhomme et elle dit : le mien il a mauvaise peau, lui il a une belle peau; la femme regarde son bonhomme et elle dit : bah lui est ci, l’autre a çà…

Nous vivons constamment par comparaison, pourquoi, parce que nous ne sommes pas satisfaits dans nous-mêmes. Ce qui est à la base de la dissociation des couples, c’est que les hommes et les femmes ne sont pas parfaitement dans leur énergie, ne sont pas parfaitement satisfaits en eux-mêmes.

Si les hommes étaient parfaitement satisfaits en eux-mêmes et les femmes parfaitement satisfaites en elles-mêmes, le courant d’énergie entre les deux serait parfaitement satisfaisant aux deux. C’est encore le problème d’identité.

Mais naturellement on va blâmer l’homme ou on va blâmer la femme pour les bavures sur leur expérience, mais c’est une illusion. Si l’homme a aimé une fois pourquoi ça ne devenait pas, si la femme a aimé une fois pourquoi ça ne durerait pas.

De l’amour c’est une Énergie qui vient, qui doit venir, ou qui viendra de l’Esprit. Une fois que l’Esprit institut qu’il y ait de l’amour entre deux Êtres, ce sont simplement les egos qui peuvent défaire cet amour. Çà, ça fait partie de l’involution. Et à partir du moment où l’Esprit institut ou crée des conditions d’amour entre un Homme et une femme, il s’agit que l’Homme et la femme ne se fassent pas conditionner, contrôler, influencer, par l’Énergie de l’Esprit à travers l’astral, pour perdre l’amour qu’ils ont eu pendant des années. Amour qui leur a amené à investir, travail, maison, enfants, toutes sortes de choses.

On ne peut pas passer notre temps dans la vie à se chercher un couple, comme on ne peut pas passer notre temps dans sa vie à se bâtir une maison. Il y a des choses beaucoup plus importantes dans la vie que de se former un couple et de se bâtir une maison. Une fois que le couple est formé, faut le garder, faut le faire grandir, faut l’arroser, mais il ne faut pas qu’il y ait de pollution dans l’eau, il ne faut pas qu’il y ait de pluies acides dans l’eau, et les pluies acides, comme on sait, viennent toujours des nuages.

 

 

FP - Et-ce que la constitution d’un couple est programmée?

 

BdM - La constitution d’un couple est parfaitement programmée. Et si l’Homme va chercher dans le couple la parfaite intelligence, il déprogramme son couple, et il donne à son couple de la vitalité que l’Homme de l’involution n’a jamais connue, de sorte que l’Homme nouveau connaîtra le couple dans une conscience nouvelle, jamais basée, jamais fondée sur les mœurs de l’Homme ancien. Et l’Homme saura qu’à partir du moment où il y aura un couple réel, il pourra vivre ce couple réel autant sur le plan matériel que sur le plan éthérique.

Nous avons investi trop d’informations psychologiques et psychiques dans notre moi, en ce qui concerne le couple, d’ordre sexuel, ce qui a nui à la conscience et à l’évolution des couples sur la terre, ça a été le facteur sexuel dans la conscience de l’Homme. Je n’ai rien contre la sexualité, mais la sexualité astralisée par le mental humain de l’involution a fait en sorte qu’il est devenu une mesure de la valeur du couple, et ceci est une illusion fondamentale à la construction du couple. Et c’est la raison fondamentale pour laquelle aujourd’hui les couples se séparent.

Les couples ne se séparent pas aujourd’hui parce qu’ils ne s’entendent pas bien, ils se séparent aujourd’hui parce qu’il y a dans leurs vies une absence de sexualité à la mesure du désir animalisé de l’Homme ou de la femme, de sorte que les petits problèmes de la journée, les petits problèmes de la semaine, sont simplement des petits boutons sur un visage qui déjà au niveau du sang est rempli de cavités. Nous avons trop investi pendant l’involution dans la valeur de la sexualité, pour nous donner en tant qu’homme ou femme une certaine identité, ce n’est pas dans la sexualité que l’Homme découvrira son identité, ce sera dans sa Lumière.

Et les Hommes aujourd’hui, qu’ils soient beaux, qu’ils soient laids, qu’ils soient grands ou petits, riches ou pauvres, politiques ou non, de Hollywood ou de Montréal, les hommes et les femmes découvriront que la mesure de la valeur de la sexualité dans leur couple est une mesure qui doit être contrôlée par le respect. Si cette mesure n’est pas contrôlée par l’Esprit cette mesure deviendra un point de mesure de la valeur de leur couple, et un jour ces Hommes, lorsque la femme sera plus éteinte dans sa beauté, regarderons ailleurs et des femmes souffriront, c’est une illusion.

Mais l’Homme aura besoin de beaucoup et de grande force mentale pour voir à travers l’illusion de la valeur de la sexualité dans la conscience d’un couple. Je ne dis pas que la sexualité n’est pas importante dans la vie du couple, je dis que la sexualité ne doit pas être la mesure de la valeur d’un couple, parce que la valeur d’un couple doit être fondée sur la relation entre deux Esprits, et non pas sur la relation entre deux vibrations personnalisées à travers des facteurs anémiques.

 

 

FP - La sexualité détournée de sa fonction de procréation, est-ce que ce n’est pas finalement la mémoire la plus difficile à défaire?

 

BdM - La sexualité est la mémoire la plus difficile à défaire, parce que c’est la mémoire à laquelle on a donné le plus d’importance, parce qu’à travers elle on s’est donné sur la vie matérielle, dans la vie matérielle, l’impression que la vie vécue hautement dans la sexualité est une vie pleine, et ça, c’est une illusion, et ce plein dure quelques secondes, quelques moments, et l’Homme retourne dans la tristesse pour recommencer encore demain pour quelques moments et retourner ainsi à la tristesse.

L’Homme devrait être capable de vivre une vie pendant des années sans sexualité. S’il est nécessaire qu’il le vive afin de parfaire sa relation avec son Esprit, son Double. Et lorsque le travail est fini, l’Homme retrouve sa sexualité.

Et si l’Homme n’a pas à vivre ceci et qu’il lui est donné de vivre sa sexualité, qu’il ne partage pas la valeur de sa sexualité entre la valeur de son Esprit et la valeur de l’amour sexuel, c’est une illusion.

L’Esprit est fondamental et nécessaire chez l’Homme, c’est sa science, c’est sa conscience, c’est sa réalité, c’est son identité.

La sexualité ça fait partie du fait que l’Homme possède encore un corps matériel, et qu’il doit exaucer ce corps matériel parce qu’il possède encore les vertus d’une conscience animale, il est encore sur le plan matériel.

Donc tant que l’Homme sera sur le plan matériel, il vibrera sur le plan de la sexualité, c’est normal, mais il ne faut pas que la sexualité prenne trop de place dans la vie de l’Homme, et çà, c’est le malheur de l’Homme moderne, elle prend trop de place.

 

 

FP - Se défaire de ce programme de sexualité…

 

BdM - Ça prend de l’intelligence.

 

FP - Est-ce que c’est une condition absolue pour passer sur un autre plan de conscience?

 

BdM - Ça fait partie de l’évolution de la conscience, mais les Hommes seront testés dans l’évolution de la conscience à différents niveaux. Plus l’Homme entrera en contact avec lui-même, plus le centre mental de l’importance de sa vie se déplacera. Mais les Hommes ne vivront pas de la même façon la manipulation vibratoire de leur énergie sexuelle.

Il y a des Hommes qui la garderont, ça dépend où ils seront vulnérables. Si l’Homme est vulnérable dans sa sexualité, il est évident que c’est là qu’il sera troublé. Mais si l’Homme est vulnérable dans un autre aspect, dans une autre condition de son moi, il sera rendu vulnérable à ce point-là. Parce que l’Esprit, le Double, connaît l’Homme parfaitement.

 

 

FP - Y a-t-il des Hommes qui ne sont pas vulnérables de leur sexualité?

 

BdM - Tous les Hommes sont vulnérables dans la sexualité quand ils sont inconscients. Quand l’Homme prend sa conscience, il n’est plus vulnérable dans la sexualité. Et à un certain moment, il reprend le contrôle de sa sexualité. Mais sa sexualité nouvelle, elle est autre, elle n’est plus régie par la conscience astrale, elle est régie par la conscience mentale et elle devient cosmique.

 

 

FP - Merci beaucoup, Bernard!

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