FP - Pouvez-vous nous faire voir les différents aspects de l’initiation? En fait, existe-t-il des catégories d’initiation?
BdM - Le concept de l’initiation est très vieux, il fait partie de la conscience de l’humanité et il évolue comme tout autre chose dans la vie. L’Homme, en tant qu’individu, est arrivé à un point où il doit inévitablement connaître une finalisation de son contrat de vie. Lorsque je parle de l’humanité, je parle toujours de l’Homme d’abord, de celui qui constitue l’humanité. Je ne parle pas de l’humanité qui englobe l’Homme, je parle toujours de l’individu. D’ailleurs, lorsque l’on parle d’initiation, on parle de l’individu.
Cet Homme va en arriver un jour, dans cette vie, dans sa vie, à pouvoir finaliser son contrat de vie. C’est-à-dire posséder entre ses mains, dans son mental, une comptabilité parfaite de sa vie. Pour savoir qu’est-ce que c’est la vie, il doit avoir été dépouillé complètement des mystères de la vie, qui sont des illusions du mental inférieur; il doit aussi avoir un respect parfait pour l’humanité, pour l’Homme, pour son frère, et en même temps avoir une capacité intégrale de conscience identique à lui-même. Il doit être un Homme capable de déchiffrer la vie.
Si la chose est possible sur le plan scientifique et sur les plans inférieurs, elle l’est aussi sur les plans subtils. La vie est une totalité, elle n’est ni un monstre ni un mystère. Elle est une réalité dont on ne connaît pas les mécanismes parce qu’ils font partie de la découverte de l’Homme nouveau, ces nouveaux initiés, ceux qui passeront de l’involution à l’évolution.
L’involution est cette période qui a permis à l’Homme de développer un intellect et un intuitif. L’évolution sera cette autre période au cours des siècles qui viennent, où l’Homme sera obligé de développer un troisième cerveau. Nous savons que l’Homme possède, matériellement, deux cerveaux : cerveau de droite, cerveau de gauche. Un cerveau qui lui permet de rationaliser, d’ordonner ses pensées, et un autre cerveau qui lui permet de connaître intuitivement quelque chose en lui-même, mais dont il ne comprend pas parfaitement la configuration.
Les deux cerveaux de l’Homme font aussi partie de la gestion polarisée de son savoir. Cela signifie que l’Homme de toutes les nations, de toutes les races, de toutes les cultures, est obligé de se servir d’un cerveau ou de l’autre pour avoir accès à ce que nous appelons un «certains savoirs». Mais ce savoir est toujours polarisé, parce que fondé sur la conception du bien et du mal. Sur le plan racine de la conscience, il s’arrête là; il ne va pas plus loin, car il n’y a pas de synthèse. L’Homme de l’involution ne possède pas les outils permanents de sa conscience, parce qu’il ne sait pas encore utiliser un troisième cerveau qui appartient aussi à sa conscience, que l’on peut appeler le cerveau éthérique. Comme celui-ci n’est pas utilisé consciemment, l’Homme en est réduit à vivre d’une connaissance polarisée.
Même si ce processus fait partie de l’évolution, il comporte de très grands dangers parce que, quand l’Homme est obligé de vivre toutes ses expériences humaines à l’intérieur d’une échelle de valeurs qui va du bien au mal, il vit une tension existentielle que certains philosophes appelaient, durant le premier quart du siècle, le «angst».
L’Homme vit une anxiété, et ce phénomène n’est pas normal. L’anxiété est un déchirement de l’Homme, qui résulte de son incapacité à formuler une synthèse à l’intérieur de la polarité de son savoir intuitif et rationnel. Vivre une anxiété existentielle n’est pas normal, ce n’est pas naturel, cela fait vieillir et empêche l’Homme de découvrir son identité.
À la fin du XXe siècle, il y a des Hommes sur Terre qui vont finalement entrer dans cette initiation que souvent nous appelons solaire, pour la différencier des anciennes qui étaient plutôt lunaires, et cette nouvelle initiation permettra à l’Homme, à l’échelle de l’individu, de finalement reprendre le contrôle de son évolution. Cela signifie contrôler sa façon de voir la vie, sa façon de penser la vie, sa façon de percevoir intuitivement la vie, sa façon de raisonner la vie par l’activité ou l’action d’un autre principe en lui.
Ce dernier a toujours été caché à l’humanité, c’est un principe fondamental à sa conscience, qui fait partie de son Esprit, de sa doublure spirite, qui participe de sa réalité et qui seul peut intégrer le cerveau gauche et le cerveau droit, en donnant au positif et au négatif de sa conscience un équilibre total.
Si l’on regarde dans le monde, même sur le plan scientifique, sur le plan de la matière, on remarque que jamais, à aucun niveau de la réalité, ne peut exister une phénoménologie qui est polarisée absolument. Si je tiens un verre, il est attiré par la gravité, il est maintenu par ma main, mais il est contrôlé par mon mental. Il y a dans toute phénoménologie, dans toute ontologie phénoménale et dans toute phénoménologie ontologique, toujours trois forces. Dans la nature, à tous les niveaux d’organisation systémique, intersystémique, mondiale, intermondiale, galactique, moléculaire, atomique, il y a toujours trois forces agissantes. Nous les Hommes, nous avons agi sur le plan de notre conscience, depuis des millénaires, avec deux forces : la force du cerveau droit, et celle du cerveau gauche.
Nous avons cru qu’à l’aide de l’intuition et du rationnel, nous étions capables de composer avec le monde, comprendre des aspects aussi énigmatiques que la vie, comprendre des aspects aussi éthérés que la pensée, et comprendre une phénoménologie intuitive directement reliée aux forces de l’âme. Comprendre l’âme est impossible. Comment voulez-vous que l’Homme puisse comprendre les souterrains de l’humanité à partir d’une intuition qui n’est pas sous son contrôle et à partir d’une raison qui est limitée par sa vision sensorielle du monde dans lequel il vit? C’est impossible.
Par le passé, les Hommes qui ont eu accès à des données plutôt occultes de la réalité passaient des périodes dans des temples, dans différents pays du monde, et ils vivaient ce que nous appelons une initiation astrale. Ce type d’initiation astrale est relevée dans tous les bouquins ésotériques et occultes du monde occidental et oriental. Mais cet Homme plus marginal, plus évolué et plus spirituel, plus avancé dans la pensée subtile, n’a jamais réalisé que l’initiation astrale ne peut pas rendre l’Homme libre, elle ne peut que le spiritualiser. Elle sert à ouvrir les centres qui rendent son intuitif plus puissant que son rationnel.
L’humanité a été divisée en deux camps : le camp du rationalisme, qui est devenu très puissant avec les XVIIe et XVIIIe siècles, et le camp de l’intuition, celui des religions et des métaphysiques, qui ont aussi maintenu une puissance pendant des siècles. Ces deux camps se sont fait la guerre parce qu’ils ont voulu garder l’humanité à l’intérieur d’une configuration collective qui ne fait pas partie de la destinée de l’individu, mais bien de l’évolution de la société.
L’Homme non individualisé, pendant des siècles, a recouru de temps à autre à certaines lumières, qui représentent historiquement l’évolution progressive de l’humanité : Diderot, Victor Hugo, les grands penseurs, Saint-Thomas d’Aquin… L’Homme s’est fié à ces lumières et celles-ci ont été récupérées par les sociétés, les groupes, les organisations, les puissances mondiales autant temporelles que spirituelles.
Aujourd’hui il est dans une situation où il a perdu le pouvoir et la capacité d’être lui-même, ainsi que la capacité de savoir par lui-même, d’une façon universelle, les constants attributs d’une conscience en évolution. Celle-ci ne s’arrête pas à l’intuition, elle ne se ferme pas à la raison, mais s’ouvre sur l’infinité du mental supérieur de l’Homme.
Il est évident que l’individu, cette enveloppe charnelle habitée par un Esprit, ne peut pas recouvrer la vue à partir de ces vérités, ou de ces mensonges, ou de ces formes de connaissance qui diluent son identité et qui lui permettent de performer sur le plan spirituel ou sur le plan technique, rationnel ou scientifique.
Quel Homme a la capacité créative de savoir quoi que ce soit par lui-même?
Je mets n’importe qui au défi.
Qui n’est pas suffisamment sensible à la réalité de la puissance du mémoriel rationnel ou intuitif de sa conscience?
Qui n’a pas la notion que son êtreté philosophique, psychologique, métaphysique est fondée sur l’appropriation des données ignorantes d’une humanité, codifiées pour le contrôle idéologique des masses et celui, ultimement, de l’Homme?
Pourquoi croyez-vous que certains Hommes, au cours de l’humanité, ont été obligés de mettre leur vie à prix pour faire passer certaines données, qui ne pouvaient pas être acceptées volontairement par une hiérarchie qui soutenait le pouvoir en le maintenant à travers les connaissances intuitives ou rationnelles?
Est-ce que l’Homme sera toujours obligé de mettre sa vie en danger pour savoir?
Est-ce que l’humanité sera toujours obligée d’être contre le mur pour savoir?
Nous avons dépassé le stade de la question shakespearienne : «to be or not to be». À partir du moment où l’Homme possède une conscience, il est. Ce n’est pas une question à se poser. C’est une question philosophique, ou métaphysique, mais ce n’est pas une question réelle.
Ces questions ont obsédé l’Homme pendant des siècles, et aujourd’hui nous bavardons dans les salons, nous bavardons dans les universités, nous bavardons dans le monde, nous nous lançons la balle de la parole inerte parce que nous sommes obligés de trafiquer avec des données qui font partie de l’intuitif de l’Homme ou de son rationnel, mais qui n’appartiennent pas à la conscience réelle de l’Homme. Aujourd’hui de nouvelles connaissances se diffusent dans le monde, non pas à partir d’un plan intuitif, non pas à partir d’un plan contrôlé par les forces de l’âme ou contrôlé par des entités, non pas à partir d’un plan qui est rationnel, mais plutôt à partir d’un autre plan qui fait partie de ce que nous appelons la conscience supramentale.
L’humanité a un très long chemin pour évoluer. L’Homme, en tant qu’individu, doit en arriver à recouvrer la vue dans une vie. Pas dans cinq, dix, quinze vies; dans une vie. Pour qu’il en arrive au contact avec lui-même, il faut qu’il prenne conscience de la mécanique de la raison, il faut qu’il prenne conscience de la mécanique de l’intuition, qu’il sache reconnaître la polarité de sa conscience, qu’il réalise jusqu’à quel point son émotivité entrave le développement naturel de son intelligence dite universelle.
Il faut qu’il sache que dans son émotivité, il y a de l’intuition et de la raison. Certaines formes ne font pas partie de lui, mais d’une conscience psychosociale, c’est-à-dire d’une conscience qui constamment, historiquement, pendant des siècles, ne s’est pas occupée de l’individu, mais de l’humanité, de l’Homme social, de l’Homme collectif.
Jamais l’humanité, dans ce cycle d’évolution qui durera peut-être 2 500 années, n’aura accès collectivement à ce troisième cerveau. Nous devons comprendre que l’humanité, collectivement et individuellement, représente un Être ou des Êtres programmés. Nous sommes des Êtres programmés, toujours programmés avec les meilleures intentions du monde, mais tout de même programmés. Cela veut dire que les pensées et la connaissance que nous avons sont une connaissance polarisée, qui sert le pouvoir dans le monde. Elle sert le pouvoir parce que son autorité est dans les mains des pouvoirs temporels ou spirituels. Cette autorité n’est pas dans les mains de l’Homme en tant qu’individu.
Quelle autorité avez-vous individuellement, sur le plan de la connaissance?
Allez dans une université, dans une chaire, allez dans un presbytère, allez quelque part dans le monde, avec de la connaissance qui naît de votre troisième cerveau et vous verrez le combat entre l’Homme individualisé et l’Homme collectif.
Voilà l’histoire de l’humanité, l’histoire de l’Homme, l’histoire de l’individu. Que nous parlions, comme les esotéristes le font ou l’ont fait, de choses mystérieuses, c’est bien. Que les sciences ésotériques ou que les sciences occultes aient fait des tableaux de certaines réalités qui font partie de certains plans, de certains mondes parallèles, j’acquiesce. Que la science fasse état de certaines réalités qui font partie du monde matériel, j’acquiesce. Mais ce à quoi je n’acquiesce pas en tant qu’Homme individualisé, c’est qu’on m’enlève le pouvoir de contester ce qui est imprégné d’autorité dans la conscience de l’Homme par des pouvoirs quelconques : pouvoirs spirituels, pouvoirs religieux, pouvoirs ésotériques, occultes ou purement scientifiques; là se situe la lutte de l’Homme nouveau.
Les Hommes, au cours des XXle et XXlle siècles, seront obligés, pour la première fois depuis le début de l’évolution adamique sur cette planète, de savoir par eux-mêmes et de comprendre ce qu’implique «savoir par soi-même». Lorsqu’un Homme sait par lui-même, il n’est plus polarisé dans sa connaissance, il n’a plus besoin de la faire valoir parce que faire valoir sa connaissance n’est qu’une attitude mécanique de 1’ego insécure.
Les Hommes nouveaux auront cette connaissance, vivront de cette connaissance, garderont cette connaissance, diffuseront cette connaissance, feront connaître cette connaissance à ceux qui peuvent la savoir, la comprendre, travailler avec, la faire fructifier. Ces Hommes formeront cette nouvelle civilisation, certes occulte, puisque ces Hommes auront un autre taux vibratoire.
J’ai déjà dit à la télévision qu’un jour l’ésotérisme, ou l’occultisme, sera ébranlé dans ses fondations. Quand je dis ceci, je ne prends pas une position qui est en elle-même «anti» ceci. Je ne suis pas anti-ésotérique, ou anti-occulte, ou anti-métaphysique, ou antireligieux, ou anti-spirituel, ou anti-science. Je regarde ces sphères d’un autre plan, là où ces sphères nuisent à l’évolution de l’Homme, parce que celui-ci ne possède pas encore une puissance suffisante dans son mental pour s’engager dans la lutte contre la désinformation.
C’est dans cette perspective que je m’oppose et m’opposerai toujours à ces sciences. S’il y a un Homme, dans le monde, qui travaille à la diffusion de l’ésotérisme et de l’occultisme, à la diffusion de la science, à l’équilibre entre la théologie et la métaphysique, c’est bien moi. S’il y a un Homme qui est neutre dans le travail qui doit être fait pour la reconstruction d’un Homme neuf, c’est bien moi.
Je n’accepte pas qu’on croie que je suis anti-occulte ou anti-ésotérique, mais j’accepte qu’on réalise que je lutterai toujours pour l’Homme, cet individu qui est programmé par l’occulte, par l’ésotérisme ou par une science qui est foncièrement anti-Homme. Je vous assure que j’ai le pouvoir de le faire et que je le ferai, comme je le fais.
Le premier constat de l’Homme du XXIe siècle, c’est la capacité intégrale de savoir et de comprendre d’où viennent ses pensées. La psychologie est déjà une grande science et elle deviendra plus grande encore quand les Hommes auront compris ce qu’est la pensée.
D’où vient la pensée?
Pourquoi la pensée?
Quelles sortes de pensées?
Nous avons une faute en nous, les Hommes, c’est que nous n’avons pas eu l’opportunité, en général, de prendre conscience de nous-mêmes en dehors de notre matérialité; la totalité de notre conscience est donc toujours intégrée à notre matérialité.
Nous ne sommes pas capables d’espionner sur notre Êtreté. Nous ne pouvons pas sortir de nous-mêmes pour regarder cet Homme dans la chair, doté d’un intuitif et d’un mémoriel rationnels qui est la fondation même de son ego. Nous sommes des Êtres absolument conditionnés, non pas seulement dans l’Esprit, dans le mental et dans l’émotion, mais aussi conditionnés par leurs sens. Nous sommes habitués de penser depuis que nous sommes jeunes. Nous accumulons des pensées depuis que nous sommes jeunes.
Et nous avons perdu l’habitude de créer nos propres pensées, et nous en sommes devenus incapables, pourquoi?
Parce qu’un Homme qui crée ses propres pensées et qui n’est pas encore suffisamment conscient des lois vibratoires de la pensée, s’en va de par le monde et parle de ses pensées, et on lui met le chapeau sur la tête et on lui dit de se taire.
Cet Homme, après cette expérience qui dure 15, 20, 30, 40 ans, se dit éventuellement : “oui, je devrais me taire”. Il aurait dû savoir se taire avant de parler, avant de prendre conscience de son pouvoir de créer des pensées. Car il aurait dû savoir que l’humanité n’est pas réelle; que l’Homme n’est pas réel. Qu’il soit prêtre ou grand prêtre, il n’est pas réel. Si l’Homme était réel, c’est-à-dire identique à lui-même, il marcherait sur les eaux. Et ce pauvre, comme dirait Boileau, que fait-il? Au lieu de se tenir, de «se cramper» sur lui-même, de s’appuyer sur lui-même, il s’allonge sur le corps de la conscience collective mondiale.
Moi, qui parle depuis une quinzaine d’années, je n’ai jamais dit quoique ce soit que les Hommes ne savent pas. Tous les Hommes le savent, mais pas un ne le réalise.
Vous voulez aller vers des centres initiatiques, au Tibet, en Afrique, en Égypte, dans les grands centres mondiaux de la religion, et vous croyez que vous allez trouver la vérité?
La vérité n’existe pas, c’est une illusion psychologique du mental humain, cela fait partie de la polarité de l’Homme. La vérité est un besoin émotif permettant à l’Homme de balancer son énergie psychologique à travers l’actualisation, dans sa vie, d’une émotion et d’une pensée.
Ce n’est pas la vérité que l’Homme a besoin de savoir. L’Homme a été à la recherche de la vérité pendant des siècles et, aujourd’hui encore, il recherche la vérité. La vérité de quoi? La seule vérité que l’Homme découvrira est la vérité du mensonge. Parce que c’est l’histoire de l’Homme, c’est la nature même du mental de l’Homme.
Le mental humain est comme un pendule, il va de gauche à droite... de gauche à droite... de gauche à droite... Il ne s’agit pas d’un mouvement circulaire ou en spirale ni d’un mouvement qui va vers une infinité; c’est plutôt un mouvement qui est limité en fonction de certains aspects de la culture de l’Homme, de sa race, de sa pensée collective conditionnée par l’émotion et programmée par la masse hiérarchisée du pouvoir temporel ou spirituel, ésotérique ou occulte.
Le pouvoir, c’est le pouvoir; et le pouvoir est anti-Homme! Il est anti-individu. La puissance, elle, est créative, mais non le pouvoir.
Regardez ce qui s’est passé en Allemagne et ailleurs dans les dictatures. Le cas de l’Allemagne est intéressant, puisqu’elle est encore plus occulte que les autres. Qu’un peuple, aussi intelligent que les Allemands, nourris par l’activité germinale du peuple initiatique juif, ait été empoisonné par un Homme qui n’était pas rationnel, totalement occultifié, totalement astralisé, totalement contrôlé par des intelligences qui font partie de plans parallèles, et que des Hommes, des enfants, un peuple n’aient pas compris, ─ et même encore aujourd’hui, parce que très peu de personnes dans le monde comprennent le phénomène nazi ─, on va dire que l’Allemagne avait été mise en boîte par les grandes puissances européennes! L’inflation n’avait plus de sens, le peuple avait besoin d’un chef.
Il est normal qu’un peuple ait besoin d’un chef, mais il est anormal que ce peuple, en tant qu’individu, donne sur le plat d’argent du mensonge cosmique et occulte du nazisme, sa confiance à un Homme. Comment un Homme peut-il donner confiance à un Homme? Comment un individu, dans son intelligence, dans son identité, peut-il donner sa confiance totale, aveuglément, à un Homme? C’est de la folie normale. Qu’un Homme échange avec un Homme, qu’un Homme fasse confiance, qu’il regarde, qu’il voit, c’est une chose; mais faire aveuglément confiance à un Homme parce que cet Homme se dit quoi que ce soit, et qu’il peut faire quoi que ce soit…
C’est pourquoi, malgré toutes les grandes souffrances de l’humanité, à cause du mouvement nazi de la Deuxième Guerre mondiale, je vous assure que c’est la plus grande expérience de l’humanité. Le peuple qui a payé le prix de cette expérience, sur le plan occulte, cosmique, c’est le peuple juif. Je ne regarde pas les peuples à partir de leurs inconvenances, ou à partir de leurs déformations matérialistes; je les regarde plutôt à partir de leurs fonctions cosmogénétiques, fonctions qui, depuis longtemps, sont écrites dans les sphères et connues de ceux qui savent quelque chose.
Voilà pourquoi aujourd’hui, à la fin du XXe siècle, quand l’on parle d’initiation solaire ou de n’importe quoi, ce ne sont plus les formes qui comptent. Il importe davantage que l’individu, par lui-même, puisse finalement sentir s’il y a quelque chose là.
Je vous assure que l’initiation solaire n’est pas facile. Ceux qui ont parcouru les sentiers de l’initiation, qui sont allés vers les grandes initiations astrales et spirituelles, ont eu du plaisir. Cela fait toujours plaisir à l’ego d’être rendu au 7e, 8e, 12e, 13e degré, l’ego se flatte parce qu’il ne connaît pas, mais il pense qu’il connaît.
L’initiation solaire représentera pour l’Homme la première expérience, le premier mouvement de sa conscience vers la déprogrammation de son intellect, la déprogrammation de son intuition. Et ceci se fera à partir du développement de la pensée créative de son mental supérieur.
Lorsque l’Homme aura atteint un niveau de conscience supérieure dite supramentale, l’Homme nouveau possédera trois facultés : la raison, l’intuition et une conscience supérieure. Si jamais l’Homme, parce qu’il n’a pas suffisamment avancé dans cette conscience, fait l’erreur d’utiliser la pensée créative de son troisième cerveau contre l’intuition et la raison, il souffrira.
Si jamais l’Homme utilise l’intuition contre son cerveau éthérique et son cerveau rationnel, il souffrira. Et si jamais l’Homme utilise la raison contre les deux autres, il souffrira, parce que la conscience de l’Homme nouveau est un équilibre parfait.
Pour revenir à la question de la vérité, je veux ajouter que l’Homme découvrira qu’elle n’existe pas, mais qu’il existe dans l’Homme ce que l’on peut appeler un point de vérité. Celui-ci est la rencontre de l’énergie de ces trois niveaux d’intelligence à l’intérieur du centre même du triangle.
Le point de vérité n’est pas une conceptualisation, il n’est pas un concept; c’est un état d’Esprit, et non pas une forme-pensée. Dans un triangle il y a un centre, et ce centre doit être équidistant des trois apex. Là se situe le point de vérité de l’Homme, et ce point de vérité n’a rien à faire avec la vérité. La vérité n’a affaire qu’avec la polarité du vrai et du faux, ainsi que celle de l’intuition et de l’intellect. Lorsque l’Homme aura compris ceci, il aura compris une des grandes clés de l’évolution future.
FP - Avec notre connaissance falsifiée, comment passer de la conscience spirituelle à une conscience réelle de l’Esprit? Comment passer de la collectivité à l’individualité, ou au savoir par soi-même? Par où commencer?
BdM - Le triangle existe dans tous les Hommes. Le troisième cerveau existe dans tous les Hommes. Il n’est pas matériel, il est éthérique; mais il existe dans tous les Hommes. Vous pouvez l’appeler, ce cerveau, votre Esprit, ou votre double, c’est sans importance. Mais il y a dans tous les Hommes une racine qui est fixée dans l’infinité de la conscience humaine. Et cette racine est créative, elle fait partie de la conscience créative, elle fait partie des forces de vie qui passent dans l’Homme.
Mais lorsque cette racine jette dans le monde ses bourgeons, lorsqu’elle jette ses feuilles et qu’elle grandit, l’intuition et la raison en diminuent la puissance, la colorent. Et comme elle est très puissante, cette source de vie dans l’Homme, comme elle n’est pas personnelle, comme elle n’est pas conditionnée, comme elle n’est pas conditionnable, mais que l’Homme est conditionné et que l’Homme est conditionnable, alors il la coupe. L’Homme se coupe d’elle et grandit petit à petit, au cours des années, jusqu’au jour où il n’a plus accès à cette intelligence qui est la sienne.
Que se produit-il?
Viennent les clercs, viennent les religieux, viennent les Êtres spirituels, viennent les Êtres qui optent pour une forme d’ésotérisme, pour une forme de recherche intérieure, et tout à coup s’ouvre un autre centre dans l’Homme, le centre de l’intuition : la connexion télépathique avec l’astral. Et l’Homme dit : “j’entends, j’entends! Je suis en contact avec ma petite voix intérieure!”
Ce n’est pas sa petite voix intérieure, c’est de la foutaise! Et cette petite voix intérieure, selon l’évolution de l’individu, est située sur un plan supérieur ou inférieur de ces sphères. Si un Homme peu évolué entre en contact avec cette petite voix intérieure, cela peut amener toute cette gamme de criminalité mondiale, ces actes de violence et d’insanité. Cet Homme démuni arrive devant le juge et dit : “je ne suis pas responsable, je n’ai rien fait, ce n’est pas moi, on m’a dit de faire ceci dans ma tête”. Ce n’est pas la raison qu’il faut blâmer, car elle est beaucoup plus près de l’Homme que l’intuition, parce que cette dernière a été falsifiée.
L’Homme est un violon à trois cordes : la corde de l’intellect, la corde de l’intuition et la corde de son intelligence. Celle de l’intelligence est la plus subtile, mais elle vibre tout le temps. Elle fait vibrer la corde de l’intuition et celle de la raison, parce que l’énergie vient de l’Homme.
Mais l’Homme n’est pas habitué à travailler avec cette corde, car elle vibre trop. Comme elle est infinie, il ne s’en occupe pas trop. Il s’occupe des autres cordes qui ont une sonorité beaucoup plus basse, plus près de lui.
La corde qui vient après est celle de l’intuition. Les Êtres spirituels vibrent à cette corde, car c’est à partir d’elle qu’ils partent vers l’initiation. C’est de cette corde qu’ils vont en Inde, au Tibet, en Afrique du Sud, en Amérique du Sud, dans la jungle, qu’ils vont dans les églises, se joignent à des communautés ou à des sectes.
Ensuite, il y a la raison. Cette autre corde, encore plus près de l’Homme, quand elle vibre bien, nous donne une chose merveilleuse que nous appelons la science. Mais l’Homme doit faire vibrer les trois cordes de son violon à l’unisson! Et si une corde prend avantage sur l’autre, si nous n’avons simplement, par exemple, que la corde de la raison, nous finissons avec de très grands dommages sur le plan de la science.
L’Homme, dans le passé, n’a jamais parlé, car la parole ne fait pas partie de la conscience de l’Homme adamique. La parole fait partie de l’Homme nouveau, elle appartient à la nouvelle évolution. Ce verbe, cette puissance vibratoire de la première corde qui passe à travers la deuxième, et ensuite à travers la troisième, c’est la parole, ce que les grands initiés ont manifesté. Cette parole fait partie de l’Homme, elle est universelle dans tous les Hommes. Mais l’Homme doit apprendre à l’utiliser. Jamais vous n’arriverez à savoir quoi que ce soit par la pensée. Jamais! Parce que la pensée est une forme de programmation qui a été utilisée par les forces cosmiques pour amener l’Homme au développement d’une conscience dite égoïque. Ce n’est jamais par la pensée que vous saurez, ce sera par la parole.
La pensée ne donnera à l’Homme nouveau qu’un point de référence, de plus en plus absolu à mesure que cette pensée sera de plus en plus absolue. Viendra un jour où l’Homme n’aura plus besoin de se servir de sa pensée; un jour, l’Homme ne pensera plus, il parlera; et sa parole sera sa puissance, elle deviendra créative dans le monde.
L’Homme ne peut pas savoir par la pensée, puisque la pensée est conditionnée. Si elle ne l’était pas, l’Homme pourrait savoir, car il serait en communication télépathique avec lui-même, avec son double sur un autre plan, dans la lumière de lui-même. Il aurait une conversation intéressante, non pas nécessaire, mais intéressante pour alléger sa solitude. Ne pas penser, c’est vivre le vide; et vivre le vide pendant des mois, des mois, et des mois, c’est pesant pour l’Homme lorsqu’il n’est pas habitué. Voilà pourquoi l’Homme se réfère à sa pensée pour se donner l’illusion d’être. Quand il est habitué, cela devient très plaisant.
L’Homme de la nouvelle évolution sera obligé de reconsidérer totalement ce qui se passe dans son mental. Si un jour, dans son mental, on lui dit : «Telle chose est vérité», l’Homme doit savoir que c’est un piège. Les gens, en général, n’ont pas accès aux plans parallèles, ils n’ont pas conscience des mondes qui survivent à la matérialité; ils ignorent donc l’organisation cosmique qui sous-tend le matériel et qui donne à l’Homme l’intuition, la pensée, et même l’action.
Les gens croient que tout vient d’eux à partir de la physico-chimie de leur êtreté matérielle! C’est une illusion. Il leur faut souvent, dans la vie, de très grands chocs pour les amener à se réveiller un peu. Dans chaque Homme, il y a une partie qui veut s’unir avec la matière de l’Homme, et cette partie, aujourd’hui, est en voie d’évolution et de descente sur Terre. Voilà pourquoi nous parlons maintenant de conscience supramentale, nous parlons de fusion de l’Homme nouveau.
Mais tant que les gens n’auront pas perdu l’habitude de rechercher la vérité, ils n’auront pas compris. Tant qu’ils n’auront pas perdu l’habitude mécanisée, programmée, de rechercher la vérité, ils n’auront pas compris. Un jour, après 10 ans, 20, 30, 50 ans de recherche dans le désert, ils en auront ras le bol de la recherche de la vérité, ils fermeront leurs livres et ils plongeront en eux-mêmes, c’est-à-dire qu’ils commenceront à parler. Mais tant qu’ils rechercheront la vérité, ils ne pourront pas parler; ils pourront jaser, échanger des formes de vérité pour d’autres, faire du jogging mental. Mais ils seront pendant des années assis sur une chaise, comme vous l’êtes à écouter des Hommes comme moi au lieu de vous, être dans votre vie, dans votre situation de vie, en vous-même, et ne pas vous occuper d’Homme comme moi.
Lorsque je dis que l’Homme est effectivement un Être intégral et que seule la programmation de sa conscience, fondée sur le mémoriel accumulé pendant des siècles, constitue la barrière contre lui-même, ce n’est pas de la vérité. C’est un point de vérité, c’est la réalité de l’Homme.
Toutes les pensées que nous avons sont des pensées idéologisées. Elles ne nous appartiennent pas, même si vous regardez le concept de Dieu. Si l’Homme était en contact avec lui-même, il pourrait réellement comprendre le besoin involutif millénaire du concept de Dieu, celui des religions, ou celui de l’involution. Mais lui serait libre de ses besoins, en tant qu’individu, car ceux-ci font maintenant partie de la masse en évolution, ils n’appartiennent plus à sa conscience.
Voilà pourquoi, jamais, je ne dorerai la pilule à un public, que ce soit par la parole ou que ce soit par des livres, ou que ce soit par d’autres moyens. Jamais je ne serai un Homme plaisant à écouter, parce que jamais je ne me plierai aux besoins émotifs et psychologiques de la masse ou aux besoins psychologiques et émotifs des individus qui ne sont pas encore sortis de la masse, pour en arriver à une constante et présente observation d’eux-mêmes. Cela serait antihomme, et ne serait pas réel.
Comme je ne demande à personne de me croire, comme je suis contre la croyance ainsi que je l’ai déjà expliqué, comme je ne fais que parler, qu’instruire, ─ puisque c’est une instruction mondiale que je fais ─, alors je n’ai pas à me plier à la conscience de l’Homme. Je ne peux pas le faire, je ne peux pas être un bonhomme gentil. Je ne peux pas être un roseau qui plie au vent. Je connais trop les règles du jeu et j’essaie, dans le monde, de les expliquer à ceux qui sont prêts à absorber le choc de cette parole.
Je ne suis contre rien, je ne suis anti-rien; mais je suis antitout. C’est subtil. Je ne suis anti-rien, mais je suis antitout. Lorsque je dis que je ne suis anti-rien, c’est que je dis que je comprends l’involution, je comprends pourquoi l’Homme a été programmé, je comprends pourquoi l’Homme a dû vivre une connaissance hiérarchisée, directement reliée aux pouvoirs temporels ou spirituels.
Je comprends pourquoi des Hommes ont été malmenés par les forces occultes, mais je dis que tout ceci est antihomme, antihomme nouveau, prohomme ancien, mais antihomme nouveau, et je parle à l’Homme nouveau, je ne parle pas à l’Homme ancien. Je respecte toutes les doctrines mondiales, mais je m’occupe de l’Homme nouveau et je dis que l’Homme nouveau sera obligé, quelque part dans le temps, de réaliser qu’il possède trois cerveaux, qu’il a toujours possédé trois cerveaux, mais que deux de ses cerveaux ont été amenés à une très grande activité, pendant que le troisième dort. Et le troisième dort, parce que les deux autres sont des cerveaux qui font partie de la conscience collective de l’Homme.
La preuve : regardez vos pensées, vos pensées selon vos doctrines, vos éducations, votre passé, vos contacts sociaux. Elles font toutes partie de quelque chose qui n’est pas vous, mais qui vous a été transmis au cours des siècles.
Ce n’est pas parce que des choses ont été transmises au cours des siècles que ces choses sont absolument réelles. Elles peuvent être relativement bonnes oui, mais elles ne sont pas absolument réelles.
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