dimanche 4 juin 2023

FP010 Le mensonge cosmique

 BdM - Avant d’aborder le thème du mensonge cosmique, je voudrais faire quelques remarques aux jeunes qui sont à l’école, à l’université, au CÉGEP. Aujourd’hui, dans notre société, à cause de la complexification des systèmes, le marché de l’éducation a été multiplié. Il Y a 20 ou 25 ans, quand un jeune sortait de l’école, allait à l’université ou se cherchait une direction de carrière, il pensait commerce, science, religion, droit, médecine; c’était facile.

S’il avait une tendance naturelle ou un antécédent familial dans une direction particulière, il pouvait facilement s’embarquer et voir avec les années s’il devait rester là ou non. Mais aujourd’hui, les jeunes sont devenus des Êtres qui souffrent de la congestion des possibilités sur le plan de l’éducation, et de ce que j’appelle la division du marché de l’éducation. Pour un jeune de 17 à 20 ans qui regarde la panoplie des possibilités sur le plan de l’éducation, il est normal qu’il en arrive un jour à trouver difficile le choix de son orientation.

À partir de la compréhension des mécanismes de la vie, je veux dire aux jeunes qui s’en vont à l’université ou cherchent une orientation, de cesser de mettre de la valeur psychologique dans leurs études. Si, par exemple, vous avez le goût d’aller en informatique ou dans un autre domaine, déjà vous avez la vibration. Mais cette vibration peut se fracturer quelque part dans l’avenir. Peut-être que dans un certain temps vous serez amenés par la vie à sortir de l’informatique pour aller dans un domaine parallèle, vous ne savez pas…

Il y a des expériences d’aujourd’hui qui vous servent en apparence seulement et dans quelques années vous verrez que telle étude faisait partie, dans ce temps-là, d’une vibration qui, plus tard, vous aura donné une possibilité de consolider votre avenir en fonction d’un autre travail. L’erreur de la jeunesse est qu’elle veut être sûre de s’en aller dans le domaine qui lui sied le mieux. Voilà justement pourquoi les jeunes souffrent beaucoup dans cette recherche d’orientation au cours de leur éducation. Vous qui allez à l’école, à l’université, vous avez des aptitudes pour les maths, ou pour la physique, votre travail, aujourd’hui, consiste à accumuler le plus d’informations nécessaires et non pas de chercher à découvrir si le domaine dans lequel vous allez est celui que vous allez aimer durant toute votre vie.

La vie ne fonctionne pas ainsi, ce n’est pas une ligne droite. Vous serez donc amenés vibratoirement, intuitivement, à vous coller à une certaine orientation, et déjà cette activité est connue sur les plans subtils de votre propre conscience. Mais comme vous n’êtes pas suffisamment conscients pour le réaliser, vous en souffrez: vous vivez le doute, la tristesse, l’inquiétude.

Plus le système se divise sur le marché de l’éducation, plus il se spécialise et plus les jeunes doivent s’occuper seulement de comprendre que la recherche de l’éducation fait déjà partie de leur travail. Un jour il y aura d’autres occasions dans la vie qui feront en sorte que ce qu’ils ont appris à un certain stade les servira dans un autre stade. Mais ne cherchez pas la linéarité dans l’orientation de votre profession de demain. Si vous avez des cours en informatique à l’université et que vous vous habituez à aller chercher de l’information tout en l’emmagasinant simplement, d’une façon mécanique et non pas d’une façon psychologique, vous pourrez diminuer cette tension qui habite la jeunesse.

Un jour, quand vous serez prêts, si cette information vous sert dans deux ans ou dans trois ans, parce que la vibration est encore là, vous irez dans ce domaine. Si cette information ne vous sert plus, mais vous a amené à autre chose, vous irez dans autre chose. Beaucoup de jeunes souffrent des mêmes conditions.

Si vous allez à l’école et que vous n’êtes pas heureux, que vous êtes tristes parce que vous n’êtes pas sûrs, c’est normal. Comme le marché est divisé, il devient plus difficile de gager sur 50 chevaux aujourd’hui qu’il y a 25 ans alors qu’on en avait seulement 4 ou 5. Occupez-vous de trouver un cheval et d’aller avec lui jusqu’au bout. Si vous ne débarquez pas, tant mieux. Mais si vous débarquez, ensuite il y aura un autre cheval... puis un autre encore... La vie doit être vécue ainsi.

Les jeunes ont avantage à développer une nouvelle psychologie. Ne vous laissez pas influencer par le système qui vous donne de l’information et de l’éducation. Le travail du système est de conditionner votre travail. C’est à vous de vous déconditionner et d’aller chercher dans l’éducation tout le mémoriel nécessaire à votre avancement afin de pouvoir demain, avec votre propre intuition, votre propre conscience, utiliser ce matériel à votre bénéfice.

Si le jeune aujourd’hui veut être heureux dans le système au lieu d’être torturé et déchiré par la division du marché de l’éducation, il faut qu’il se crée une nouvelle attitude mentale, créative, fondée sur le rapport entre l’intuition et les possibilités futures. Mais si vous fonctionnez simplement en relation avec le conditionnement du système, vous allez souffrir. Aux États-Unis l’éducation est une affaire économique. Les universités ont besoin de fonds et d’étudiants à qui l’on offre une panoplie de possibilités. Chercher de l’éducation aujourd’hui c’est un peu comme chercher des banques pour investir son argent.

Les jeunes ont besoin de vivre la recherche dans leur orientation en fonction des lois de la vie et non pas en fonction de la programmation psychosociale d’une collectivité qui crée un marché de l’éducation pour le bénéfice des grands monopoles, dont les universités, ou des grandes structures psychologiques d’une nation, qui sont le mental collectif. Les jeunes sont obligés de subir l’éducation en fonction d’un conditionnement social, économique, mercantile qui devient de plus en plus puissant.

Cela complète ce que j’avais à dire aux jeunes. Nous pouvons parler du mensonge cosmique.

 

 

FP - Plus que jamais la société est affligée d’une grande infirmité : le syndrome ou le complexe de la vérité. Bernard de Montréal, vous avez été le premier à développer ce concept ésotérique moderne du mensonge cosmique. Dans quelle circonstance en êtes-vous arrivé à son développement?

 

BdM - Le concept du mensonge cosmique est un concept que j’ai donné à partir de ma propre évolution à l’intérieur des sphères mentales et en fonction du besoin, dans ma propre vie, dans ma propre personne, de corriger, même à l’intérieur d’une fusion, le pouvoir directif des formes-pensées. Les formes-pensées qui nous viennent dans le mental ont leur propre dynamique. Le dynamisme mental de l’Homme inconscient est créé en fonction d’une mémoire et celle-ci est maintenue en vie en fonction de la polarité du mensonge psychologique et de la vérité psychologique.

Au cours de mon initiation, au cours de ces souffrances que j’ai vécues sur le plan mental, j’en suis arrivé à pouvoir  et cela prend une force intérieure pour dénoncer la dynamique de la pensée humaine ─ déchirer la mémoire, ne rien prendre pour acquis et réaliser que la liberté de l’Homme, en dehors de son libre arbitre, ne peut être assise que sur sa capacité psychologique, mentale et émotive de s’instruire personnellement de la polarité du mensonge et de la vérité.

À l’intérieur de la vérité et du mensonge, il y a une dynamique historique, il y a un poids, il y a une ancre fixée dans l’eau polluée de la mémoire, celle de l’histoire ou de la conscience collective de l’humanité. Cette eau change lentement au cours des siècles, et ce changement nous donne l’apparence d’une sorte de progrès au niveau de la pensée. Mais elle demeure tout de même toujours polluée dans ses bas-fonds.

Pour déchirer la mémoire humaine, il faut posséder un mental qui n’a plus peur d’être seul. Ce qui empêche l’Homme de pouvoir déchirer le mensonge cosmique et ses voiles, qui sont absolument extraordinaires, qui vont des plans les plus bas, les plus psychologiques, les plus humains aux plans les plus occultes ou les plus ésotériques, c’est qu’il ne peut le réaliser qu’en le vivant par lui-même. Il faut qu’il comprenne, quelque part dans le temps, que les forces en lui qui utilisent la pensée, sur un plan ou sur un autre, sont des forces qu’il doit un jour contrôler.

Si l’Homme veut contrôler la matière, contrôler sa vie, il faut qu’il contrôle ses pensées : cela signifie avoir une mesure exacte de la différence entre la vérité et le mensonge, savoir que toute forme de vérité est une forme de mensonge et que dans toute forme de mensonge il y a un peu de vérité. En définitive, savoir que sa perception du réel est une illusion, c’est-à-dire l’intelligence créative de l’Homme, la capacité créative de l’Homme qui le soutient au-dessus de la fabulation psychologique de son Moi selon laquelle il a besoin de vérité ou de mensonge pour balancer sa psychologie.

Sur le plan mental de sa conscience réelle, l’Homme est un Être capable de déchiffrer tous les codes de pensées, tous les codes de mensonges, tous les codes de symboles qui existent ou ont existé auparavant. Cela lui permettra de s’affranchir des voiles qui constituent l’ensemble du mensonge cosmique. Ce dernier fait partie de la programmation de l’involution, de la protection psychologique de l’Homme animal, du besoin qu’ont les forces internes sur les plans parallèles d’empêcher l’Homme de savoir trop de choses parce qu’il est encore trop émotif.

L’Homme doit réaliser que le mensonge cosmique fait partie de l’ordre des choses et qu’il est en fait la constitution même des archives contrôlées par les forces astrales à travers les différentes formes d’instructions de l’humanité, pour maintenir l’Homme dans la crainte d’être seul à voir par lui seul, d’une façon sûre, certaine et vérifiable que par lui seul.

Tant que l’Homme a le moindre sentiment psychologique dans son mental, qu’il est obligé de vérifier quelque chose en fonction d’un autre Être humain, ou d’une autre mémoire, il n’est pas dans son intelligence; il est alors dans l’intelligence collective, assujetti aux lois du mensonge, il est polarisé et ne peut donc pas avoir de paix d’Esprit. Voilà ce qui l’amène à la recherche perpétuelle.

 

 

FP - Pourquoi dites-vous que l’Homme a eu et a encore un besoin psychologique du mensonge cosmique, tout comme il avait besoin du mensonge de la sexualité?

 

BdM - Le mensonge cosmique a été nécessaire parce que l’Homme n’avait pas accès à une autre territorialité. Pour que l’Homme puisse vivre de l’éclatante réalité de sa propre intelligence, qui peut facilement converser avec d’autres intelligences, sur d’autres plans de sa réalité, il faut qu’il ait accès à cette réalité. Sinon il est obligé de vivre ses réalités en fonction de son irréalité psychologique, qui est le produit du pouvoir puissant de ses sens sur l’organisation intelligente de sa mémoire. L’Homme n’avait pas de choix pendant l’involution, il devait subir ce processus mensonger afin de maintenir une certaine santé, une certaine homogénéité sur le plan de la philosophie, de la religion ou dans le symbolisme tabou des races primitives.

C’était absolument nécessaire, car cela faisait partie de la programmation de l’Homme, ces grands plans d’instructions occultes des humanités à travers les voies intuitives ou psychiques ou philosophiques ou métaphysiques ou occultes des civilisations.

Mais l’Homme est arrivé aujourd’hui, à cause de l’extériorisation de son corps mental qui commence lentement, à pouvoir enfin s’apercevoir par lui-même que la condition même de la réalité est totalement non juxtaposable à la priorité psychologique de la polarité de son mental. L’Homme n’a plus besoin, en tant qu’Être humain, de vérité ou de mensonge pour trouver dans sa vie une valeur stabilisante à la fonction psychologique de son émotion et de son mental. Il peut, d’une façon monolithique, intervenir dans la construction psychologique de ses pensées afin de donner à son mental une qualité de liberté totale et absolue, c’est-à-dire une qualité d’Énergie mentale et créative produite par l’activité éthérico-mentale de sa fusion. Rendu à ce stade, l’Homme est prêt à vivre la prochaine évolution de la sixième race racine, qui est une race mentale, supramentale.

 

 

FP - Pouvez-vous donner des exemples de mensonges cosmiques?

 

BdM - À partir du moment où l’Homme, sur le plan mental, sur le plan occulte, sur le plan interne, sur le plan de la conscience, sur le plan de la petite voix qui parle, sur le plan de la pensée intuitive, sur le plan de la pensée télépathique, à partir du moment où l’Homme reçoit un commandement dans sa vie, il est dans le mensonge cosmique. Car dès lors il est assujetti aux lois du mensonge cosmique. Si l’Homme est plus ou moins spirituel, plus ou moins chrétien, plus ou moins relié de mémoire à la grande force émotive de certains concepts tels que le Christ, la Vierge, je parle de ces Hommes qui sont dans la chrétienté  et qu’il est en même temps débalancé sur le plan émotionnel parce que très avide spirituellement, il peut être amené à une expérience très douloureuse, car il ne comprendra pas que toutes ses pensées subjectives, colorées, astralisées font partie de la manipulation psychique de l’Homme à partir de plans qui ne sont pas reliés à sa réalité, mais qui font partie de l’implantation dans son mental d’idées directement reliées à l’activité machiavélique, hiérarchique de l’involution.

Voilà ce que nous retrouvons souvent dans les expériences cliniques, lorsque nous entendons que des Hommes ou des femmes ont commis des actes antisociaux; sans le réaliser, parce qu’ils ne sont pas suffisamment conscients, ils vont dire devant la Cour de justice ou devant les psychiatres qu’ils ont entendu la voix du Christ leur ordonnant de faire telle chose ou de commettre tel acte afin de libérer l’humanité d’une certaine qualité de vie babylonienne. L’Homme devra un jour réaliser que tout ce phénomène appartient au mensonge cosmique.

J’ai sorti le concept du mensonge cosmique en dehors de mes séminaires privés pour qu’il soit étendu sur la place publique, afin de faire comprendre à des gens qui sont suffisamment sensibles, mais qui probablement ne me rencontreront jamais au cours d’un séminaire, qu’il existe dans la vie consciente, subtile, transformationnelle de l’Homme, un potentiel de danger s’il ne comprend pas que, quel que soit son niveau d’intuition, de conscience ou de conversation télépathique intérieure, il est toujours voué à l’extinction de sa propre réalité pour la conversion d’une réalité extratemporelle dans un acte temporel. Ce dernier devient, sur le plan humain et social, un acte antisocial sujet à être répréhendé par la Cour, l’humanité ou la société.

 

 

FP - Si toute loi est dictée, considérez-vous ce processus comme une ingérence dans les affaires de l’Homme?

BdM - C’en est une. L’Homme a l’impression  et ceci fait partie de l’organisation psychologique de son Moi au cours de l’involution ─ de posséder un libre arbitre. Celui-ci fait partie d’un certain taux vibratoire dans ses pensées. L’Homme possède, lorsqu’il est dans le corps matériel, un certain taux vibratoire normal au niveau de ses pensées, qui est en harmonie vibratoire avec le bien-être de la société. Cela fait partie du travail naturel évolutif de sa propre doublure à travers son mental, c’est-à-dire sa partie invisible, son Esprit à travers son mental.

Mais si l’Homme, pour toutes sortes de raisons expérimentales, vit des chocs dans sa vie,  il a une mauvaise éducation, il a des parents qui n’ont pas pris soin de lui, il perd sa femme, il perd ses enfants, etc. ─ son corps émotionnel crée dans sa réalité psychologique une ouverture. Celle-ci est utilisée par des intelligences, sur des plans inférieurs, pour intervenir psychologiquement dans la déformation psychologique de son ego.

Si l’Homme vit une vie normale qui le fait profiter du bien-être social, s’il ne subit pas de chocs à un niveau ou à un autre, s’il vit de ce que la société au cours des siècles a créé en science ou en art, il ne connaît pas de déchirure dans son moi. Mais dès que l’Homme vit un choc, il se crée une déchirure dans l’ego de l’Homme et son corps astral devient un poste émetteur-récepteur au service des intelligences situées sur des plans inférieurs à lui-même. Ceux-ci font partie des plans de la mort et l’Homme est automatiquement obligé de subir leur domination parce qu’il n’est pas suffisamment dans son intelligence.

Ne pas être suffisamment dans son intelligence implique qu’il est assujetti aux lois de l’ignorance et qu’il n’est donc pas capable de voir à travers le jeu de ses pensées. S’il est effectivement très secoué par une expérience d’ordre psychologique ou émotionnel, alors il devient extrêmement sensible à des pensées qui ne sont pas siennes, pas réelles, pas créatives, des pensées assujetties aux lois de la polarité et du mensonge.

Il pourra éventuellement se faire prendre au jeu et, s’il est trop débalancé, il commettra un acte antisocial ou anti-Homme, le suicide est un exemple. Il n’y a pas un Homme qui peut se suicider par lui-même. L’Homme est toujours amené au suicide à cause d’une déchirure dans son Moi, qui le met en contact avec des plans d’intelligences inférieurs et qui l’amène lentement au suicide. Quand l’Homme commet des actes répréhensibles, il s’agit du même processus.

J’invoque tous les gens à réaliser que quelque part, dans leur vie, ils ont vécu des expériences qui se faisaient malgré eux; dans notre langage on dit : C’est plus fort que moi. Cela veut dire que c’est soufflé à travers le moi. Il y a là une ingérence, une domination subtile. L’Homme n’est pas conscient de ces lois, voilà pourquoi il développe par la suite des complexes d’infériorité, d’insécurité, il n’est pas heureux avec lui-même. Il y a des Hommes, sur Terre aujourd’hui, qui sont incapables de combattre cette force en eux qui les déchire et qui grandit de plus en plus, jusqu’à leur enlever même le libre arbitre. Tant que l’Homme a le libre arbitre, il possède un bien nécessaire.

La liberté est une nécessité absolue alors que l’absence de libre arbitre constitue une faillite totale de l’Homme. Celui-ci doit se prémunir contre ceci et comprendre, surtout lorsqu’il se sensibilise et devient beaucoup plus perceptif intérieurement, qu’il doit pouvoir filtrer et mesurer le processus de l’intelligence dans ses pensées. S’il n’y a pas d’intelligence dans ses pensées, c’est que ses pensées sont astralisées; s’il laisse libre cours à de telles pensées, au cours des années elles deviendront très puissantes. Et comme elles demeurent quand même magnétiques, un jour elles prendront le contrôle, à travers un événement quelconque, de son mental. C’est une forme de possession.

 

 

FP - Dans l’ésotérisme, ou dans l’occultisme plus généralement, le plan astral auquel vous faites allusion est appelé aussi le monde de désir. Vous venez d’affirmer que des pensées pouvaient provenir de ce plan astral et nous être injectées en quelque sorte, des pensées de ce monde inférieur. Mais dans ce monde de désirs au plan astral, il y a également des plans supérieurs dans cette définition de l’occultisme. Est-ce qu’il peut y avoir un mensonge cosmique sur les plans supérieurs du monde astral ou du monde de désir?

 

BdM - Je définissais l’aspect le plus banal du mensonge cosmique. Si je vais plus loin dans la définition du mensonge cosmique, je dis que le mensonge cosmique fait partie de la toile d’araignée qui est au-dessus de la tête de tous les Hommes, il fait partie de l’organisation interne et psychique, occulte ou invisible de l’Homme.

Le passage de l’involution à l’évolution est justement la capacité qu’a l’Homme de traverser cette toile d’araignée. Celui qui passera de l’involution à l’évolution ne pourra pas, demain, s’assujettir à aucun niveau à une pensée qui n’est pas sous sa gestion, qui n’est pas le produit de sa propre créativité, de son propre entendement, de sa propre conversion de l’Énergie en matière mentale.

Je donne un exemple que je suis obligé de donner même si je respecte énormément ces Hommes. Prenons le phénomène du maître que nous retrouvons dans les écoles ésotériques et les sectes. Il s’agit d’un phénomène qui a été essentiel pendant l’involution parce que les maîtres, sur les autres plans ou sur le plan matériel ou en connexion l’un avec l’autre, ont permis à l’Homme de pouvoir maintenir un certain langage officieux entre le plan matériel et les plans invisibles. Ce langage officieux nous l’appelons religion, spiritualité, ou conscience.

Mais l’Homme saura un jour que même sur les plans astraux très élevés, l’entité qui est là devra éventuellement s’incarner pour fusionner. Car il n’existe pas, dans le monde astral, même sur les plans les plus élevés que les Hommes appellent le ciel occulte, de plans que l’Homme serait impuissant à déchirer. L’Homme conscient, l’Homme nouveau, l’Homme réel, l’Homme dans sa fusion, l’Homme dans sa réalité intrinsèque a la capacité de déchirer toutes mémoires. Cela n’est pas facile parce que, dans la manifestation mentale de l’Homme, intervient toujours l’exercice émotif de sa mémoire.

Si je parle en public du Christ à partir du plan où je puis déchirer la mémoire humaine, je risque de terroriser la religion, terroriser des gens spirituels, des gens sensibles qui sont attachés émotivement à ce concept. Certains ésotéristes européens, surtout français, ont écrit en essayant de voir un peu dans les archives pour en arriver à décrire d’une façon suffisamment réelle l’expérience du Christ et son origine; leurs livres sont demeurés à l’index, refusés par l’Église; sur le plan purement public, ils renfermaient des données qui, par rapport au plan psychologique ou émotif de l’Homme, sont réellement trop humaines, ou trop surhumaines dans un autre sens.

Aussitôt que l’Homme déchire la mémoire cosmique qui enveloppe certains concepts, il est obligé de prendre sur lui une certaine responsabilité. Moi, si je parle du Christ, à cause de mon personnage public, j’ai la responsabilité en public de voir à ne pas créer de chocs à la religion, aux gens sensibles, à ceux qui nourrissent une grande spiritualité envers cet Être-là. Voilà pourquoi je ne peux pas encore parler du Christ. Je peux le faire en privé, dans des conditions contrôlées. Mon travail n’est pas de troubler le monde. Il y a des hommes et des femmes sur Terre qui ont besoin de cette émotivité mentale que nous retrouvons dans le concept christique.

Si nous allons trop loin dans le déchirement de la mémoire cosmique, nous entrons dans des sphères de réalité qui sont tellement extraordinaires pour l’Homme que son émotivité vibre. Au lieu de le servir, cette vibration peut le desservir. Voilà pourquoi, lorsque je m’adresse au public, je suis obligé de contrôler ce que je dis, tout en disant ce qui est bon, ce qui est suffisamment avancé pour créer un mouvement dans l’Esprit de l’Homme. Mais il me faut aussi arrêter là où je sais que l’Homme ne pourra pas bénéficier de cette information, parce qu’il a encore trop d’émotion dans son mental.

C’est ainsi qu’il faut réellement comprendre le mensonge cosmique. Il faut savoir que l’Homme a droit à une certaine dose de mensonge cosmique tout en sachant aussi que l’Homme a droit à une instruction qui l’amène à voir par lui-même à travers le mensonge cosmique. Il y a effectivement des choses concernant la réalité que je ne dirai jamais en public et que je n’écrirai jamais dans des livres.

 

 

FP - Cela fait-il partie du domaine de l’initiation, de l’auto-initiation?

 

BdM - Oui. Et ceux qui ont la capacité d’aller dans les domaines de cette auto-initiation, de réellement intervenir d’une façon personnelle dans le déchirement de leurs propres mémoires  qu’ils soient de n’importe quelle race, hindous, arabes, chrétiens ou Juifs , ceux-là en arriveront un jour à comprendre ce qu’est être libre. Et ce que signifie ne plus être affecté sur le plan émotionnel par l’ampleur méthodique et systématique de certaines formes pensées qui sont maintenues d’une façon consistante pendant des millénaires dans le mental de l’humanité, avant d’être véhiculées ensuite dans le mental individuel réincarnationnel, pour la protection de la race et son élévation graduelle, mais toujours pour la désinformation de l’Homme.

 

 

FP - Tout ceci est dit sans nier la valeur des enseignements apportés par ces grands Êtres?

 

BdM - Ce ne sont pas les valeurs apportées par les grands Êtres qui sont mises en question lorsque nous déchirons le voile de la mémoire. Au contraire, nous mettons l’expression de ces grands Êtres dans un cadre beaucoup plus vaste, beaucoup plus occulte, beaucoup plus scientifico-réel. Mais pour l’Être humain normal, le scientifico-réel ce n’est pas facile parce que dans le scientifico-réel il n’y a pas d’émotion. L’Être humain n’est pas prêt, sur le plan collectif, à se faire bombarder par des niveaux de consciences mentales d’un certain ordre.

Il faudra qu’il y arrive en fonction de lui-même, de sa propre réalité, de sa propre investigation ou en rapport à des gens avec lesquels il est étroitement lié, mais qui n’ont pas, à cause de leur fonction ou de leur intelligence, le manque d’intelligence d’aller noyer les masses avec des connaissances qui ne sont pas pour le moment utiles à l’Homme.

 

 

FP - Ce qu’on appelle le guide astral est-il complice lui aussi de ce mensonge cosmique?

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BdM - Le guide astral, en général, est un Être suffisamment évolué pour prendre en main l’évolution naturelle de l’Être humain pendant la période de vie ou des vies où il n’est pas capable de se suffire à lui-même. Un guide astral est une béquille nécessaire qui permet à l’Homme de vivre une certaine intuition spirituelle sans avoir à vivre la puissante et transformationnelle condition de l’initiation solaire.

Une fois que l’Homme entre dans l’initiation solaire, il n’y a plus de guide, il n’y a plus de maître, il n’y a plus personne au-dessus de sa tête; il est donc obligé d’envisager seul la réalité et il ne peut le faire que lorsque lui-même est prêt, ayant été amené, au cours de ses incarnations, par le guide astral à emmagasiner suffisamment de qualité de vie. Cela permet un jour, à son Esprit, d’intervenir directement dans sa vie, sur le plan de son ego, sans détruire la fragile texture de la Lumière qui coïncide avec le troisième œil. Sinon l’Homme se détruit et les connexions entre le cerveau et les centres se brisent; il devient éventuellement légume.

L’Esprit de l’Homme, sa doublure réelle, sa réalité en dehors de l’astral, en dehors du monde de la mort, connaît trop l’Homme sur les plans physique, psychique, émotionnel, mental, vital. D’ailleurs, il n’y a pas d’Être aussi près de l’Homme, aussi conscient de sa nature, de sa construction interne, autant biochimique que luminescente, que cette entité qui est lui-même sur les autres plans. Mais cette entité ne peut pas entrer en contact direct avec l’Homme tant qu’il n’y a pas eu un travail préparatoire effectué.

La fonction des guides, sur le plan astral, dans les zones spirituelles du monde de la mort, mais en fonction des plans élevés, est justement de continuer sur ces plans un travail qui coïncide déjà avec leur expérience sur Terre. Il y a là une relation qu’il faut comprendre. Comme un jour l’Homme doit passer de l’involution à l’évolution, il doit dépasser le guide; lorsqu’il le fait, il cesse d’être intuitif et vit alors une télépathie mentale directe, branchée sur lui-même sur les autres plans. Ce lui-même est justement une personnification de la Lumière, que les anciens ont toujours décrit comme Dieu et qui, pendant des siècles, les a amenés à dire : Lorsque l’Homme rencontre Dieu, il meurt s’il n’est pas préparé”.

Lorsque l’Homme se rencontre, il ne peut pas vivre s’il n’est pas préparé; les guides servent à cette préparation pendant des siècles. Mais il ne faut jamais oublier que les guides spirituels font partie de l’activité idiosyncrasique, cosmique, hiérarchique de ce que j’appelle le mensonge cosmique. Tout contact télépathique, médiumnique avec ces Êtres sur les plans, par un Homme qui est réellement dans son intelligence, dans sa science, intégral dans son Énergie, les forcera à admettre que la constitution psychologique de l’Être humain sur Terre est la force même du monde de la mort.

 

 

FP - Au niveau des grandes idéologies humaines, est-ce qu’elles ne sont pas aussi, en quelque sorte, des maîtres ou des guides? N’y a-t-il pas là aussi le risque d’une certaine forme de manipulation?

 

BdM - Toutes les idéologies humaines sont le produit d’une activité psychique élevée qui a pour fonction de maintenir l’Homme dans l’ordre humain. Cosmiquement parlant, l’ordre humain est une qualité de vie qui permet aux systèmes sur Terre qui ont la puissance de manipulation psychologique de se maintenir en permanence. Ce sont les religions humaines et les différentes formes de philosophies gouvernementales, économiques, métaphysiques, etc.

Le mouvement de l’involution à l’évolution est un peu comme un verre d’eau. Si vous le prenez et le jetez sur le feu, les molécules qui sortiront de cette masse d’eau deviendront gazeuses. Dans l’initiation solaire future de l’humanité, l’Homme sera mis sur le feu de sa propre réalité; il y aura donc des molécules qui sortiront.

Des Hommes sortiront de cette masse d’eau, et ces Hommes font partie de la nouvelle race racine. Les autres, qui n’ont pas la puissance vibratoire pour sortir de cette masse d’eau, seront obligés de vivre les conditions idéologiques de cette masse d’eau, refaire le cycle de réincarnation jusqu’au jour où ils en arriveront à pouvoir eux-mêmes s’en sortir.

 

 

FP - Dans un livre récemment publié, l’auteur Pierre Bishop dit que le rêve est l’astral du corps de l’Esprit. Que faut-il en comprendre?

 

BDM - Cela signifie que le rêve est l’expression de l’Esprit à travers le corps astral. L’Esprit n’est pas capable de se manifester directement à travers le corps mental de l’Homme, il est obligé d’employer le corps astral de l’Homme. Celui-ci est le corps qui sert d’enveloppe à toute la mémorisation de l’Homme sur le plan temporel et sur le plan extratemporel. Le corps astral est en fait le fond de l’âme de l’Homme. Comme dans le rêve l’Homme vit tous les aspects symboliques cultivés ou non cultivés de la mémoire de l’humanité, l’Esprit est obligé d’utiliser ce matériel afin de donner à l’Homme une certaine perception psychologique de sa réalité évolutive.

Si l’Homme est suffisamment intuitif, il verra à travers le rêve qu’il y a effectivement des indications qui lui sont données par l’Esprit, mais à travers une symbolique.

Si l’Homme est trop naïf, il vivra le rêve d’une façon négative, il subira le rêve, il souffrira le rêve.

Un jour il devra comprendre que tous les rêves, qu’ils soient grotesques ou non, plaisants ou non, portent un message, c’est-à-dire que tous les rêves permettent à l’Homme, à travers son Esprit qui est obligé d’utiliser le corps astral pour en arriver à sa conscience, de découvrir les mécanismes de sa personnalité qui perturbent l’harmonie de sa relation avec lui.

 

 

FP - Ailleurs dans ce livre il est dit que l’émotion est l’astral du corps physique.

 

BdM - L’émotion est le centre animal de l’Homme et le centre animal de l’Homme est l’astral de la conscience animale de l’Homme, qui est directement reliée à la conscience nerveuse du corps matériel, donc aux cellules du corps humain. Il existe une relation étroite entre le corps physique et le corps astral, donc entre le corps astral et le corps émotionnel qui est son centre d’Énergie active.

Lorsque l’Homme vit de l’émotion, il est effectivement en proie à l’activité excitante du corps astral sur le plan de son émotion, ce qui donne à son corps physique une certaine teneur.

 

 

FP - La mémoire est l’astral du corps mental.

 

BdM La mémoire de l’Homme aujourd’hui, qui n’est pas une mémoire cosmique, mais une mémoire historique, est en fait l’astral du corps mental inférieur de l’Homme. En ce sens que le corps mental inférieur de l’Homme trempe un peu dans le corps astral : il y a surimposition des deux vibrations. Comme l’Homme est obligé de vivre sa mémoire mentale inférieure en fonction de l’émotivité que lui ont ajoutée pendant des siècles d’intervention la conscience de l’humanité et sa propre conscience personnelle, il est incapable de vivre la mémoire d’une façon pure.

Sa mémoire est toujours astralisée, c’est-à-dire qu’elle est toujours sujette à donner réflexion émotive à la constante absolue de sa conscience. L’Homme est impuissant, sur le plan de la mémoire, à renverser la polarité de la mémoire et à lui donner une conscience absolue. Celle-ci l’amènerait à percer le monde des mystères et celui des archives astrales, rendant possible la domination d’une façon intégrale, absolue, du mensonge cosmique. L’Homme enfin pourrait savoir.

 

 

FP La pensée est l’astral du corps éthérique.

BdM II en est ainsi aujourd’hui, parce que le corps éthérique n’est pas suffisamment libre de l’astralité, encore prisonnier des liens karmiques de la mémoire de l’âme.

À mesure que l’Homme en arrivera à une conscience absolue, il sera capable d’être libre complètement de l’astralité de son corps éthérique; alors l’Homme aura accès à son corps éthérique, il pourra nuit et jour se séparer de son corps physique, aller avec son corps éthérique quelque part dans les plans parallèles, au lieu d’être obligé de vivre la dissolution psychologique de son moi dans une rêverie qu’il ne contrôle pas.

Effectivement, la pensée est l’astral du corps éthérique aujourd’hui, mais demain la pensée ne sera pas l’astral du corps éthérique. Demain elle sera la puissance du corps éthérique, l’Homme pourra contrôler les différents plans et y exercer ses commandements, converser avec les animaux. L’Homme aura enfin renversé la hiérarchie astrale de sa conscience pour en arriver à pouvoir lui-même créer une nouvelle hiérarchie à partir de sa nouvelle conscience cosmique.

 

 

FP - La clairvoyance est l’astral du corps astral?

 

BdM Lorsque l’Homme vit une certaine clairvoyance, s’il n’est pas suffisamment dans son Esprit, il la vit en fonction de données qui lui sont soufflées à partir du plan avec lequel il a une relation cosmique, occulte, cachée, voilée. Les guides en sont un exemple. Cette clairvoyance est astrale parce que l’Homme ne peut pas s’y fier entièrement. Si l’Homme pouvait le faire, il aurait une science et une vie extraordinaires, il n’aurait plus à travailler.

Une des raisons pour lesquelles la clairvoyance de l’Homme est toujours astralisée tient au fait que l’Homme ne peut pas encore prétendre au droit à la vie. Tant que cette contrainte existera, il sera obligé de vivre, s’il est évolué, d’une conscience clairvoyante astrale, et s’il est sage, s’il est suffisamment en contact avec les nouvelles données de l’évolution, il saura qu’il doit faire attention à toute clairvoyance astrale. Une clairvoyance astrale n’est pas nécessairement négative, elle peut être instructive, elle peut être bonne, mais elle cache toujours une réalité : la souffrance.

 

 

FP - Après toutes ces propositions, on s’aperçoit que l’astral est omniprésent dans la vie humaine.

 

BdM L’astral, c’est l’Homme sur Terre.

 

 

FP Existe-t-il une place dans l’Homme où il n’y ait pas d’astral?

 

BdM Oui, dans sa conscience mentale supérieure. Mais celle-ci est en voie d’évolution. Pour que l’Homme en arrive au développement de cette conscience mentale supérieure, il faut qu’il neutralise, qu’il voit, qu’il transforme cette conscience mentale inférieure qui est astralisée. C’est cela l’évolution. C’est cela la différence entre l’évolution et l’involution. C’est cela qui donnera à l’Homme cette nouvelle conscience.

 

 

FP - Que voulez-vous dire en affirmant que l’Homme est multidimensionnel?

 

BdM - Je dis que l’Homme a un corps matériel, qu’il a un corps éthérique, qu’il a un corps mental autosuffisant, capable de se servir du corps éthérique ou de le laisser en place pendant qu’il voyage dans l’Esprit. Je dis que l’Homme est multidimensionnel quand il réalise qu’il a la capacité de souffler dans sa propre conscience atomique les valeurs originales de sa descente dans la matière. L’Homme a la capacité d’intervenir intelligemment dans la structure moléculaire de ses cellules afin de leur donner l’engendrement nécessaire pour aller d’un plan de vie à un autre.

Un Homme qui voudrait partir du plan éthérique de notre planète et aller sur une autre galaxie ou sur une autre planète, pour rencontrer d’autres intelligences, serait obligé de donner à sa conscience cellulaire un certain taux vibratoire afin de pouvoir s’emporter là-bas, c’est-à-dire de se créer instantanément un transport séraphique.

Comme ce dernier serait à la mesure de son corps mental, il serait en fonction de sa capacité cellulaire de s’auto-infuser du pouvoir de son mental. Car la conscience de la cellule est encore régie par les lois de la mort. Tandis que la conscience du mental supérieur est régie par les lois de la vie. Si le mental supérieur est suffisamment avancé, suffisamment préparé, alors l’Homme peut un jour donner à la conscience cellulaire suffisamment de force pour qu’elle puisse se fracturer. Voilà qui est intéressant.

Lorsque la cellule se fracture par elle-même sans être fracturée par les lois de la division, au lieu de se fracturer dans une dualité elle le fait dans une unité supra-temporelle. C’est comme si vous preniez une cellule et qu’elle se sépare en deux; quand elle se sépare, elle devient deux parties identiques. Mais à partir du moment où ce travail est fait dans le mental de l’Homme, au lieu d’avoir deux parties dans le cellulaire, vous en avez une troisième, non vérifiable sur le plan planétaire de l’Homme. C’est-à-dire que l’Homme ne peut pas se voir dans une corporalité éthérique. Là commence le mystère des éternels.

Les éternels n’ont pas la capacité de se voir dans une forme éthérique parce qu’ils sont trop élevés. Au cours de leur évolution, ils ont réussi à détruire toute souvenance, c’est-à-dire même le besoin cellulaire de l’autogestion de la conscience du corps matériel sur les autres plans. Ces Êtres sont donc allés au-delà de l’immortalité, ils en ont renversé les lois, au lieu de se servir de l’infinité pour entrer dans la dimension temporelle de ce que nous appelons Dieu, mais qui en fait représente l’aleph, ils ont commencé à pénétrer lentement dans des mondes qui n’ont jamais été visités par aucune intelligence, aucun Être et aucune réalité pensante sur aucun plan.

Ces Êtres sont totalement dans un noir de Lumière, et celui-ci est tellement vaste qu’ils ne sont pas capables de se voir, car la Lumière est si haute en vibration qu’ils ne peuvent pas percevoir où ils sont dans le cosmos. Ces Êtres sont les éternels. Si nous allons encore plus loin dans l’étude de leur réalité, nous découvrirons un jour qu’ils sont très peu nombreux. Les éternels sont des Êtres qui ne sont pas ce qu’on appelle des intelligences. Ce sont des principes. Et c’est à partir de l’étude des éternels que l’on commence réellement à comprendre ce que veut dire Dieu.

 

 

FP L’initié ancien, l’initié astral, l’initié lunaire, qui a traversé cette initiation ou qui voit à travers le mensonge cosmique de l’âme, lorsqu’il passe dans sa phase d’initiation solaire où l’Esprit mène le jeu, est-ce qu’il a encore affaire à un mensonge cosmique sur ce plan supramental?

 

BdM Le mensonge cosmique fait partie du conditionnement psychologique de l’Homme, autant sur le plan matériel que sur le plan de la mort. Il est une condition, c’est comme un champ d’Énergie, il sert l’involution et participe de l’organisation systémique des mondes de la mort. Lorsque l’Homme passe de l’initiation astrale à l’initiation solaire, lorsqu’il passe de l’affranchissement à la liberté, ou de l’involution à l’évolution, il n’est plus capable d’être asservi à un mensonge parce que toute souffrance qu’il pourrait vivre en fonction d’un mensonge fait éclater en lui une Énergie. Cet éclatement l’éloigne du monde de la mort et le rend de plus en plus libre.

Arrive un point où l’Homme devient tellement libre qu’il n’a plus besoin d’être plus libre qu’il l’est. C’est à partir de ce moment-là que nous disons que les immortels ont la capacité, un jour, quelque part au cours de l’évolution, de délimiter leurs propres limites; autrement dit à l’intérieur d’une certaine limite.

C’est un peu comme un Homme qui serait très riche sur la planète Terre : arrivé à un certain point, il a suffisamment d’argent pour faire ce qu’il a à faire. S’il avait plus d’argent, il ne saurait pas quoi faire avec. Il en va de même sur le plan de l’immortalité, de l’évolution, du mouvement de la conscience à travers le corps éthérique. Il vient un point où l’Homme est suffisamment libre, il a suffisamment de liberté pour ne plus avoir besoin de souffrir et ne plus être capable de souffrir des conditions antérieures.

Si l’immortel venait à passer une autre initiation, ce serait au niveau du corps des Melchisédechs d’établir ces initiations, et celles-ci seraient très différentes. Mais ces initiations ne sont pas courantes dans les archives cosmiques de la planète aujourd’hui. Cela fait partie du secret de l’Esprit avec le corps matériel et cela appartient à l’évolution future de l’humanité. Je ne peux pas dire qu’il n’y a pas d’initiation pour les immortels afin de passer de l’immortalité à l’éternité, mais je suis sûr que ces initiations ne sont pas de la même sorte que celles que nous connaissons.

Ces Êtres-là ne vivent pas de la souffrance dans le sens où nous la vivons. Ce qui constituerait pour eux de la souffrance serait une extrême accélération dans le temps, qui serait un test pour la substantialité de leur transport séraphique. Si leur transport séraphique est suffisamment solide, suffisamment bien construit par leur propre Lumière, ils pourraient traverser ces zones de temps et se retrouver dans des dimensions spatio-temporelles qui ne font pas partie de nos mondes, mais du leur. Cela serait une initiation, mais de type plus scientifique que psychologique.

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