lundi 5 juin 2023

FP039 Le gouvernement mondial

 FP - Alors, j’aimerais savoir, d’après Bernard de Montréal, si un gouvernement mondial est une possibilité qu’il entrevoit, et puis comment est-ce que ça se passerait. Est-ce que c’est simplement au niveau législatif?

Est-ce que l’ONU, par exemple, est un embryon de ce gouvernement mondial, et les casques bleus une espèce de police universelle?

Ou alors, est-ce qu’il faut passer par une transformation institudinale profonde, c’est-à-dire une identification de l’espèce humaine tout entière, plutôt qu’à un sous-groupe?

Est-ce que ça va passer par une révolution du cerveau pour assurer la pérennité humaine, la succession de la race humaine, tel que le prétend par exemple l’auteure de La Révolution du Cerveau, Les Enfants du Verseau, qui est Marilyn Ferguson, qui elle, prétend que ça passera par une révolution du cerveau?


 

BdM - Le concept de la révolution du cerveau n’est pas mauvais, parce que si nous parlons de l’évolution de l’Homme, si nous parlons de la fusion de l’Homme, si nous parlons de l’intégration de l’énergie créative dans l’Homme, il est évident qu’éventuellement l’Homme, en tant qu’Être nouveau, possédera une conscience nouvelle, donc une activité cérébrale totalement nouvelle, donc une révolution du cerveau.

Mais il faut aller plus loin que la contemplation purement cartésienne ou philosophique ou clinique de cet aspect de l’Homme, parce que si nous parlons de l’évolution du cerveau simplement à partir de la conception que nous avons de sa nature, nous sommes forcés à constater que le cerveau en lui-même, le cerveau matériel, est une industrie physico-chimique qui pourrait être sujette à une mutation. Mais ce n’est pas assez, ça va beaucoup plus loin que ça.

D’abord le cerveau de l’Homme, tel qu’il est aujourd’hui, il est parfaitement développé. Ce qui manque dans l’évolution de la conscience humaine, c’est l’allumage des cellules. L’allumage des cellules ne peut pas se faire à partir de l’Homme lui-même. Autrement dit, une transmutation de cet ordre, ne peut se faire qu’à l’intérieur d’un calendrier cosmique, c’est-à-dire à l’intérieur d’une période où des forces psychiques, d’un ordre nouveau, pour nous les Hommes, descendent vers le plan matériel pour créer dans ce cerveau, dans les cellules, dans les neurones, une nouvelle vibration, qui engendre une nouvelle façon de penser, donc une nouvelle conscience.

Pour que l’Homme dépasse le constat mondial, planétaire ou universel de son Esprit ou de son instinct d’agression, il faut qu’il lui soit donné une nouvelle conscience. Et, lorsque je dis : donné une nouvelle conscience, je ne veux pas dire que l’Homme puisse arriver à cette nouvelle évolution, même à partir de la spiritualisation psychologique de son ego. Autrement dit, même les religions, même les vertus spirituelles d’une conscience raffinée sur le plan de la métaphysique, ne peut pas donner à l’Homme cette nouvelle conscience, parce que même à l’intérieur des cadres d’une conscience spiritualisée, nous pouvons vivre une sorte d’agression.

Par exemple, si nous allons dans le monde aujourd’hui et que nous amenons des individus appartenant à des cercles ou à des régimes spirituels différents, que nous voyons aux États-Unis, en Europe, en Orient, ainsi de suite, et que nous amenons ces individus ensemble, nous sentons l’agressivité qui existe. Nous sentons que ces individus ne sont pas capables, même s’ils sont très avancés au niveau spirituel, ils ne sont pas capables de se désengager de la valeur psychologique de leurs concepts, même si ces concepts sont très élevés. Donc, même ces Êtres spirituels, qui jonchent le sol de la planète, représentent un certain niveau d’agressivité spirituelle.

Et je connais des gens dans la salle qui comprennent très bien ce que je veux dire, parce qu’ils ont connu cette expérience. Et d’ailleurs, c’est une des raisons très probantes, pour laquelle il est absolument impossible, aujourd’hui dans le monde, d’unifier les Hommes qui possèdent déjà une conscience spirituelle ou qui ont vécu un acheminement spirituel avancé. Il y a toujours la territorialité; il y a toujours leur église; il y a toujours leur secte; il y a toujours leur façon de penser, ainsi de suite, bon…

Donc, nous sommes encore dominés par la domination. Nous sommes encore dominés, autrement dit, par des façons de penser qui émanent souvent de personnages, que nous respectons spirituellement. Et pour que l’Homme en arrive, éventuellement, à pouvoir se dissocier de toutes formes d’agressivité, autant sur le plan spirituel que sur le plan matériel, parce que si nous ne sommes pas capables de nous dissocier d’une forme d’agressivité ou d’agression sur le plan spirituel, imaginez-vous ce que nous pouvons faire sur le plan intellectuel, c’est presque impossible.

Donc, si l’Homme n’est pas capable, sur le plan spirituel, de se dissocier de son attachement vorace à la valeur de la forme qui le nourrit égoïquement, il ne pourra jamais en arriver à pouvoir convertir l’énergie créative de son mental en une sorte de dynamique fluide à l’intérieur de laquelle toute forme de coloration subjective disparaît, pour donner à cette dynamique créative, autrement dit, à cette parole, une universalité tellement grande, tellement dé-égoïfier, qu’elle ne lui appartient plus, ni spirituellement, ni mentalement, ni psychologiquement, ni psychiquement. Elle fait simplement partie de la conversion de l’énergie, à travers le cerveau, pour l’évolution de l’Homme lui-même et naturellement, conséquemment, pour l’évolution des sociétés humaines au cours des siècles à venir.

Donc, ceci nécessite une transmutation psychique, non pas simplement une transmutation du cerveau, mais une transmutation psychique et c’est la transmutation psychique qui créera, éventuellement, la transmutation du cerveau; non pas dans son appareil matériel, mais dans son appareil électromagnétique, dans le cellulaire, ce que Aurobindo appelait par exemple la conscience des cellules.

Qu’est-ce que c’est la conscience des cellules?

C’est la capacité de l’Homme de faire naître, en lui, dans un instantané, une énergie qui, passée par le cérébral, passée par l’appareil matériel, devient vocalisée, devient exprimée, mais dans une forme totalement originale, totalement créative, totalement décousue d’un lien personnel avec elle.

Autrement dit, c’est comme si on pouvait dire : la conscience créative de l’Homme nouveau n’appartient pas à l’Homme lui-même, elle fait partie de la genèse du Surhomme, elle fait partie de la totalité morontielle de l’acceptation vibratoire de l’énergie à travers le territoire cérébral, pour l’expression dans le monde d’une nouvelle force créative, mais qui n’est pas assujettie à la domination instinctuelle de l’émotion humaine, et ni non plus assujettie à la territorialité psychologique qu’on appelle la connaissance ou la vertu de la connaissance que l’on s’attribue, afin de pouvoir se donner l’exclusivité du savoir.

Donc, l’Homme nouveau vivra d’abord une transmutation psychique qui, naturellement, créera un rassemblement d’énergie dans son cerveau, mais en allumant une glande entre les deux yeux, glande qui, elle, nourrira tous les neurones instantanément et c’est ceci qui éliminera de la conscience humaine le besoin de mémorifier ce qu’il sait; donc, ça permettra à l’Homme de canaliser son énergie créative d’une façon instantanée, sans égoïcité, sans coloration, et on ne pourra pas dire de l’Homme qui le fait que cette connaissance fait partie de lui en tant que penseur. On dira qu’elle fait partie de l’Homme universel, dont lui fait partie, intrinsèquement, en tant qu’unité biologique, ou plus tard, en tant qu’unité éthérico-matérielle. Ceci éliminera de la conscience humaine le besoin de l’agression qui fait partie des forces de l’âme à travers l’ego.

Qu’est-ce que c’est l’agressivité?

Ce n’est pas intégral, pour un anthropologue de dire que les Hommes sont devenus agressifs à un certain temps de l’involution, parce que le phénomène de l’agression existe même dans le royaume animal.

Donc, le phénomène de l’agression existe dans le royaume animal, mais dans le royaume animal, l’agression n’est pas péjorative, parce qu’elle n’est pas dictée par les lois de l’émotion, elle est simplement dictée par les lois de la réflexologie. Tandis que chez l’Homme, l’agression, elle est régie par les lois de l’émotion, parce que l’Homme, ayant découvert le principe de la territorialité, il a actualisé ce principe en fonction de son besoin mental, de se donner quelque chose, alors que l’animal, lui, ne se donne rien, il fait simplement partie, instinctivement, d’un territoire qui lui est donné vibratoirement, par intuition animale, à partir du monde collectif des âmes.

Donc, ce n’est pas l’animal qui, lui-même, est agressif, ça fait partie des lois magnétiques de son corps astral d’entrer en conversion instantanée avec la vibration, pour donner sur le plan matériel, un certain rendement à sa culture animale, afin de préserver son espèce. Tandis que l’Homme, lui, au lieu de persévérer dans l’éducation sensible de ses sens, sur le plan de l’émotivité, il a renvoyé à son intellect ou à son émotivité humaine animalisée, la fonction de se donner une territorialité, afin de protéger ses avoirs. Ceci fait partie non pas du monde naturel de l’Homme, mais fait partie du monde animique à travers l’Homme, qui s’instruit de son expérience. Autrement dit, si l’Homme est devenu irresponsablement agressif, ce n’est pas à cause de la dysfonction de son mental ou de son émotivité, mais c’est à cause de son incapacité de résonner créativement à l’énergie de l’âme.

Donc, l’Homme a été prisonnier, pendant l’involution, des forces de l’âme. Ces forces de l’âme ont créé les nécessités historiques de son expérience. Elles ont donc créé le mouvement pendulaire de son expérience au cours de l’histoire, qui, aujourd’hui, est devenu extrêmement complexe et se révèle dans toutes les combines politico-économiques, religieuses, spirituelles, de notre avoir, de notre patrimoine. Mais, l’animal n’est pas ainsi; l’animal ne souffre pas dans la gestion vibratoire de ses sens. Tandis que l’Homme, lui, souffre dans la gestion vibratoire de ses sens, parce que ce n’est pas normal d’être agressif égoïquement ou émotivement.

C’est normal d’être agressif réflexivement ou instinctivement, pour se protéger. Mais, être agressif égoïquement ou émotivement, ce n’est pas normal, ça fait partie du pouvoir de l’âme sur l’ego; donc, ça fait partie de l’expérience de l’Homme; donc, ça fait partie de la soumission de l’Homme aux lois occultes de la vie; donc, ça fait partie de l’incapacité de l’Homme de contrôler les forces qui font partie de l’organisation interne de son psychisme.

C’est pourquoi, l’Homme nouveau ayant compris ceci, ayant compris que l’âme est une domination; ayant compris que la nature même de son vouloir est en fonction directe de sa capacité vibrante, sur le plan mental ou émotif, de répondre aux besoins de l’âme ou même aux besoins des entités, dans le monde astral, qui souvent se conviennent ou conviennent en une pluralité pour travailler avec lui, à son insu.

L’Homme nouveau pourra se libérer de ceci et entrer, finalement, en harmonie vibratoire avec la résonance de son Esprit, et l’agressivité cessera instantanément. Il ne pourra plus être agressif sur le plan matériel; il ne pourra plus être agressif sur le plan mental; il ne pourra plus être agressif, parce qu’il n’aura plus, sur le plan psychologique, à défier les lois de la nature, auxquelles, pendant l’involution, il fut assujetti. Et il sera parfaitement en harmonie avec les lois de la nature, et lorsque je parle des lois de la nature, je ne parle pas simplement des lois de la nature matérielle, je parle des lois de la nature invisible qui coïncideront parfaitement avec le matériel.

Ayant compris que, spatialement et temporellement, il est toujours à la bonne place; ayant compris que, spatialement et temporellement, son expérience, en relation avec la valeur choc d’une contrainte entre son corps et un autre corps matériel, il y a une transmutation, il ne pourra pas vivre l’agressivité vis-à-vis l’autre corps matériel, il intégrera le choc pour transmuter son centre émotionnel, pour devenir un Être encore plus mental. Bon, je vous donne un exemple, que je prends dans ma vie, directement, parce que probablement, ce que je vis est un peu abstrait.

Je me rappelle, durant mon initiation, que je me promenais, un soir sur la rue, et qu’un individu est arrivé à moi et m’a frappé; il était saoul; il m’a frappé. Moi, je suis tombé par terre, je ne suis pas grand boxeur, et je suis tombé par terre, et alors que j’étais par terre, je suis entré en communication avec mon double, et j’ai dit : Maintenant, qu’est-ce que je fais? Est-ce que je me relève et je le tape ou je reste. Il me dit : reste et absorbe le choc pour la transmutation du centre émotionnel. Donc, je ne pouvais pas manifester d’agressivité vis-à-vis l’individu, parce que déjà j’avais été spatialement et temporellement placé à la bonne place.

 

 

FP - Si on peut dire…

 

BdM - Ceci, c’est de la conscience. Une autre expérience, parallèle à celle-ci, prend en cause mon épouse, qui, avec une amie, marchait sur la rue, et déjà l’après-midi j’avais été dit : ce soir, vers huit heures, ton épouse recevra un coup de poing dans le ventre, et elle était enceinte dans ce temps-là.

Pourquoi?

Pour absorber ce choc; pour transmuter la conscience égoïque de l’Homme, la conscience qui naturellement, à cause de sa nature, a tendance à être agressive, afin de comprendre les lois de l’énergie et de comprendre, en tant qu’Homme conscient, que nous sommes toujours à la bonne place, et temporellement bien situé, pour la transmutation de nos centres, dans la mesure où on est capable d’absorber l’énergie qui vient et qui entre en nous, et qui bouleverse la totalité de notre Être.

Donc, les théories anthropologiques ont de la valeur dans ce sens qu’elles demeurent des constats de l’involution, mais elles n’ont pas le pouvoir d’exprimer ou d’expliquer les raisons ou les dynamiques derrière le corps matériel ou le centre émotionnel, qui poussent l’Homme à une certaine activité. Ceci sera fait par l’Homme conscient, qui pourra déchirer les voiles de la conscience, déchirer les voiles de l’organisation interne des forces qui travaillent psychiquement avec lui et qui le placent, pour l’expérience, selon qu’il est conscient ou non, spatialement et temporellement, dans le bon endroit, pour la bonne cause.

Donc, à partir du moment où l’Homme aura compris ceci, il transmutera instantanément son agressivité, et autant on peut dire que l’agressivité fait partie de l’organisation de la programmation génétique de l’Homme, autant on pourra dire que c’est une réalité temporaire qui fait partie de l’ignorance de l’Homme, de l’ignorance des lois de la conscience; réalité programmatique et génétique qui peut être instantanément arrêtée, éliminée, dans la mesure où l’Homme connaît, comprend les lois de l’énergie.

 

 

FP - Et c’est là, un peu, que se situe votre intervention dans ce que vous faites, dans votre travail, dans le sens…

 

BdM - Dans le sens que dans mon travail, ce que je fais, c’est d’essayer de faire comprendre…

 

 

FP - Je vois un arbre avec des branches desséchées, et ça me dit que vous faites un peu le travail du jardinier, autrement dit, un travail d’élagage ou d’émondage, où on coupe les vieilles branches pour faire germer de nouveaux bourgeons, de nouvelles branches. Est-ce que vous comprenez ceci?

 

BdM - Oui, oui, ça beaucoup de sens, parce que l’arbre, il a perdu sa souplesse, il a perdu sa vitalité, parce que nous avons développé trop d’attitudes; nous avons développé trop de mécanismes qui alourdissent notre arbre. Donc, avec la connaissance qui vient de plus en plus dans le monde, nous allons comprendre les lois de l’énergie, donc ceci va nous amener à comprendre les lois du mental, les lois de l’émotion. Et une fois que nous allons comprendre les lois du mental, la nature de l’émotivité va changer, donc la personnalité de l’Homme va se déprogrammer naturellement.

Donc l’Homme, au lieu de vivre en fonction de ce que l’on appelle la programmation génétique, qui est très dangereuse à dire, parce que lorsque nous parlons de programmation génétique, nous assujettissons la nature de l’Homme à une matérialité, c’est-à-dire à une composante psychochimique qui fait partie des gènes, dont la composition complexe est sujette aux lois de la continuité, pour la préservation de la race ou l’expérience de la race. Mais ceci n’est juste que dans la mesure où la programmation génétique de l’Homme peut être altérée par le changement vibratoire de ses centres, parce que les chakras de l’Homme, les centres psychiques de l’Homme, sont les fenêtres à travers lesquelles l’énergie cosmique entre, pour donner au génétique, soit la continuité astrale, la continuité qui est astralement maintenue, ou la discontinuité qui est cosmiquement enregistrée.

Autrement dit, l’Homme, il est programmé génétiquement tant qu’il demeure astral. À partir du moment où il cessera d’être astral, sa programmation génétique cessera, parce que la relation avec sa conscience astrale, qui est une relation avec la dimension animale de son expérience, sera altérée par le fait qu’ayant compris les lois de l’énergie, il ne pourra plus s’assujettir à sa façon de penser, donc à sa façon de répondre à l’attaque ou au choc dans le monde. Il aura compris que la dimensionnalité de son expérience, à partir du moment où il est en contact avec le lien cosmique, est une dimensionnalité de transmutation.

Donc, à partir de ce moment-là, la programmation génétique de la race ne servira plus pour lui, et on dira de cet Homme, tout d’un coup : ah, vous n’êtes plus comme vous étiez avant, vous êtes changé. Vous êtes tombé sur la tête?

Comment se fait-il que vous ne répondez pas aux paramètres sociologiques?

Comment se fait-il qu’on est 12012 et que vous, vous ne pouvez pas participer à être 12'012?

Comment se fait-il que vous ne pouvez pas faire comme tout le monde?

Ce n’est pas parce qu’on ne veut pas faire comme tout le monde, c’est parce que c’est impossible, à un Être humain, de faire comme tout le monde, quand il est réel... chacun fait comme il doit.

Donc, s’il y a 12'012, ben il y a 12'012 différentes identités, au lieu d’avoir 12’012 personnages faisant partie d’un grand ver de terre qui mange sa queue et qui finit comme étant une boutade à la vraie nature de l’Homme.

 

 

FP - Et votre travail s’inscrit là ou votre intervention, dans le sens que lorsque vous fracturez continuellement des concepts, ou que vous remettez continuellement en question des vérités, c’est ce travail d’élagage ou d’émondage que vous faites.

 

BdM - Oui, je suis obligé d’attaquer le faux et la vérité, parce que la vérité fait partie du faux; la vérité c’est l’envers du faux; le faux c’est l’envers de la vérité. La vérité et le faux font partie de la dualité du mental inférieur de l’Homme. Tant que l’Homme sera prisonnier de la vérité et du mensonge, il sera totalement dans l’astral de son mental. À partir du moment où l’Homme sera libre de cette dualité, il sera dans le réel de son mental, c’est-à-dire qu’il sera dans le vide de son mental. Il deviendra un Être créatif mentalement.

Donc, à ce moment-là, il ne sera plus intéressé à la vérité ou au mensonge, il verra à travers. Il le laissera, le mensonge, si c’est nécessaire. Il laissera la vérité, si c’est nécessaire. Mais, pour lui, la vérité et le mensonge n’existeront plus, parce qu’il n’aura plus besoin de conceptualiser la vie, afin de pouvoir s’approprier une forme de sécurité. La vie sera, lui-même; il sera lui-même vie, sur le plan mental.

Donc, étant vie sur le plan mental, il aura la capacité créative de la vie sur le plan mental; et la capacité de la vie sur le plan mental, c’est de faire descendre l’énergie pour lui donner une forme. Donc, il aura la parole. Donc, à partir de ce moment-là, l’Homme ayant la parole, il pourra apprendre les choses de la matière ou de l’invisible en parlant. Il n’aura qu’à parler. Il s’entendra parler, il dira : ah, c’est intéressant ça, ce que je dis. C’est comme ça… Au lieu de réfléchir…

 

 

FP - Quand il va vouloir le parler, il va se faire couper.

 

BdM - S’il se fait couper, c’est parce que son double coupe pour jouer avec l’ego, pour rendre l’ego conscient que ce n’est pas lui qui parle; pour rendre l’ego conscient que c’est sa partie cosmique qui parle. C’est pour ça que le double coupe. Quand nous sommes inconscient et que le double nous coupe, on se dit : ah, j’ai perdu la mémoire, mais quand on est conscient et que le double nous coupe, on dit : ah, l’enfant de chienne, il m’a coupé. C’est une très grande révolution du cerveau, et ce n’est pas facile.

Moi, je me rappelle l’expérience, de mon épouse sur la rue, à qui je présente un individu que je connais depuis des années, et je dis à cet individu : je te présente ma femme. Comment elle s’appelle dont?

 

FP - Pierrette.

BdM - Ah, alors, avec la vie, on apprend toute sorte de choses, et avec le temps, on ne se prend plus au sérieux. L’épouse perd son insécurité d’épouse; elle perd l’insécurité émotive de la femme qui se dit : Ah, ben mon mari ne me connaît pas, il ne me reconnaît pas, qu’est-ce qui se passe? Il est… Éventuellement, on devient émotivement libre de ces jeux de l’Esprit ou du double à travers l’ego, et à partir du moment où on commence à être libre, c’est là que l’on commence à être créateur, c’est là que l’on commence à pouvoir parler et cesser de penser. Penser, c’est fatigant, c’est terrible, mais parler, c’est plaisant. On peut parler pendant des jours.

Je parlais, aujourd’hui, intérieurement, avec mon double, et je disais : quelle est la différence entre l’Homme qui pense et l’Homme qui communique intérieurement? Il me disait : L’Homme qui pense, il n’a aucune conscience de communiquer intérieurement, tandis que l’Homme qui communique intérieurement ne peut pas penser. Il sait toujours que ce qui se passe dans son cerveau, c’est de la communication entre lui et son double. Et à partir de ce moment-là, la vie devient très plaisante, parce qu’on n’est jamais seul, on ne peut jamais s’ennuyer.

Ma femme et ma fille, aujourd’hui, sont dans le Sud, et moi je suis ici, je suis tout seul chez moi, et naturellement, comme ma femme n’est pas là, ma fille n’est pas là, et je n’ai pas d’ami dans le coin, à ce moment-là, je parle avec mon double toute la journée.

 

 

FP - Ça ne mange pas de pain, au moins…

 

BdM - Je passe des journées agréables. Mais naturellement, si on me regarde à travers la vitre, on va dire : ce gars-là, il est totalement capoté. Mais comme je suis habitué à cette communication interne, je n’ai pas à bouger mes lèvres. Donc, comme je ne bouge pas mes lèvres, bon, je me promène dans la maison comme si j’étais absolument abasourdi, et je suis très conscient de ce qui se passe.

 

 

FP - Est-ce que vous pensez que l’avènement du supramental pourra mettre en place des structures supranationales?

 

BdM - Ça, c’est une question très intéressante en ce qui concerne le gouvernement mondial. Le gouvernement mondial ne pourra pas être formé par les Hommes, parce que les Hommes sont incapables de volonté politique. Le gouvernement mondial sera formé par des Êtres qui font partie d’une certaine conscience, qui font partie d’une certaine dimension; des Êtres qui ont accès à la dimension éthérique de leur conscience; des Êtres qui seront capables de se dédoubler, c’est-à-dire de se séparer de leur corps matériel, de maintenir leur corps matériel en suspension, pour pouvoir travailler sur d’autres plans, exercer certaines influences créatives, ce que nous pouvons appeler une sorte de régence planétaire.

Ces Êtres, dans le monde, ils sont déjà comptés, ils font partie de l’évolution. Ces Êtres se reconnaîtront dans le temps; ils se réaliseront dans le temps; ils iront dans le temps où ils ont à aller. Il y a un certain nombre de ces Êtres qui seront munis d’un certain privilège. Je dis privilège, parce que ce sont des Êtres qui sont déjà très très avancés sur le plan de l’évolution, et ce sont des Êtres qui ont déjà une formation cosmique sur le plan de l’organisation politique des gouvernements invisibles et des lois de la gouvernance; ils connaissent parfaitement les lois de la gouverne, comment on gouverne une race à partir des plans. Et ces Êtres, qui sont aujourd’hui sur la Terre, auront une très grande influence occulte naturellement, c’est-à-dire à travers la manifestation de leur conscience éthérique et ils pourront donner de grands conseils aux Hommes, qui, aujourd’hui, font la gestion des nations, et ce sont ces Êtres, en relation avec un autre Être, qui auront la tâche de créer ou de jeter les fondations extrêmement avancées, extrêmement occultes et extrêmement instantanées, d’une nouvelle civilisation qui prendra le monde par surprise.

Il nous est absolument inutile de concevoir philosophiquement, spirituellement, une convention mondiale, parce que plus les Hommes avancent, plus ils sont incapables de comprendre la différence entre la politique, l’économie, le gouvernement et l’énergie.         Les Hommes ne sont pas capables, ni les capitalistes, ni les communistes, ou les sociologistes, ou les socialistes, de comprendre que ce ne sont pas les forces sociales qui déterminent l’histoire, comme on a tendance à le croire aujourd’hui, et comme beaucoup, et surtout en Russie, on le croit; ce ne sont pas les forces sociales qui déterminent l’histoire.

L’histoire est déterminée par les forces psychiques des Hommes, donc des masses à travers les formes que nous appelons les formes sociales. Et c’est pourquoi, souvent au cours de l’histoire, nous avons des changements extrêmement rapides, extrêmement instantanés, d’une politique. Nous regardons par exemple la Chine communiste qui a fait rupture, presque totale, avec la Russie, sous Mao Tsé-Toung. Ceci était absolument imprévisible selon les lois de la Diamarkt ou de la dialectique matérialiste russe. Donc, il y a des mouvements dans le psychisme des masses, comme des mouvements dans le psychisme de l’individu, souvent des mouvements qui sont extrêmement actualisés à travers des chefs, des Nasser, des De Gaulle, des Kennedy, ainsi de suite, des Mao Tsé-Toung. C’est à travers ces Hommes-là que ces mouvements d’énergie se manifestent dans une très grande vitalité, parce que ces Hommes ont un certain charisme et le charisme a tendance à manipuler les foules qui n’ont pas d’identité.

Ces Hommes ont une certaine caractérologie d’identité, même s’ils n’ont pas une identité réelle; ils ont quand même une caractéristique d’identité qui se manifeste dans leur charisme, comme par exemple l’ancien premier ministre Trudeau. Que l’on aime le bonhomme ou qu’on ne l’aime pas c’est absolument sans importance, mais c’est un type, qui effectivement était charismatique, bien qu’il ne l’était pas religieusement.

Sur le plan de l’histoire, nous découvrirons, à la fin du cycle, que de nouvelles forces pénètrent la conscience de l’Homme, moi, j’en suis un exemple, il y en a d’autres dans le monde qui sont d’autres exemples. Chaque Homme vit cette descente d’énergie selon sa propre évolution, sa propre capacité mentale, émotive, d’absorber ce choc d’énergie.

Et c’est ceci qui créera la transmutation, mais avec cette différence que les nouvelles forces de l’évolution seront extrêmement éthérico-cérébrales, alors qu’auparavant, les forces de l’involution étaient plutôt intuito-psychologiques. Autrement dit, des Hommes, dans le passé, que nous avons considéré grands, à cause de leur charisme, des Hommes qui ont influencé les arts, la littérature, la politique, l’économie, étaient de grands intuitifs.

Donc, ces Hommes, à travers leur grande intuition, ont quand même amené l’évolution des sociétés dans un certain virage. Ils ont créé certains mouvements, mais leur intuition a tout de même fait partie de leur propre expérience karmique et aussi, a fait partie de l’expérience karmique des nations, alors qu’au cours de la prochaine évolution l’expérience de l’Homme sera totalement éthérico-cérébrale, de sorte que pénétré de cette énergie, il ne pourra plus vivre cette énergie en tant que philosophe, en tant qu’artiste, en tant que penseur; il vivra cette énergie en tant que créateur, c’est-à-dire qu’il sera capable de déplacer éthériquement son corps, et de donner à son corps éthérique la possibilité d’entrer en contact matériel avec d‘autres individus dans le monde.

Et c’est par la vertu de cette communication, de cette ubiquité, de cette télépathie, de ce magnétisme extraordinaire, qu’ils seront capables d’imposer une nouvelle volonté créative à ceux qui, aujourd’hui, sont dotés d’une certaine ou d’un manque de volonté créative, selon la nature des États qui correspond à leur expérience politique.

Ce sera un très grand mouvement dans l’âge de l’Homme; ce sera l’âge d’or; les guerres seront absolument impossibles, non pas parce que les Russes et les Américains seront finalement arrivés à la table ronde, mais parce qu’il sera imposé, à partir d’une autre dimension, une loi d’évolution gouvernant les masses, les races, et les nations, et ceci sera l’aspect caché d’un gouvernement invisible, et viendra ensuite l’aspect désocculté d’un gouvernement invisible, qui sera, sur le plan des masses, bien vu, très bien reçu, mais dont la plupart des masses ne pourront comprendre l’aspect ultimement cosmique, universel et éthérique.

 

 

FP - Dans l’Apocalypse, il est dit qu’il y aura une étoile qui tombera du ciel et que cette étoile a pour nom Absinthe, donc quelque chose d’amer; c’est cette boisson que buvaient nos aïeux et qui, d’ailleurs, leur faisait tourner la tête. Donc, cette étoile tombe sur la Terre et pollue toutes les eaux, toutes les mers, tout ça; pollue la Terre et lui donne ce goût amer. Elle a pour nom Absinthe et je viens d’apprendre que Absinthe, en russe, ça se dit Tchernobyl. Est-ce que ça veut dire que c’est sous l’effet d’un accident, d’un évènement planétaire, qu’il y aura un consensus qui va se faire à l’échelon des nations, un rassemblement pour voter un gouvernement mondial?

Est-ce que ça prend un choc planétaire, une prise de conscience finalement comme quoi il n’y a pas de réelle frontière entre les nations, que l’atome se déplace à travers les airs; donc, il y a lieu de faire un consensus là-dessus?

Est-ce que ça peut être suite par exemple au désastre ou à l’affrontement des nations pour des raisons idéologiques, religieuses, comme au Liban où on voit toutes les fractions religieuses qui s’autodétruisent?

 

BdM - Les nations doivent vivre le choc d’une certaine réalisation de l’incapacité de l’Homme de naître de lui-même. Les nations ont un karma mondial, comme les individus ont un karma personnel. Les individus vivent leur karma personnel en tant que conscience expérimentale jusqu’à tant qu’ils connaissent le début de la conscience et éventuellement la fusion. Les nations sont la même chose. C’est absolument impossible d’empêcher les nations de vivre leur karma, parce que toutes les activités des nations, activités dites négatives des nations, sont enregistrées dans les annales, et tout ce qui est enregistré dans l’astral doit servir à l’expression de certaines forces cosmiques, sur le plan matériel, pour la transmutation psychologique des masses.

Les masses doivent vivre la crise; elles doivent vivre un choc psychologique, afin de pouvoir être prêtes à recevoir, finalement, le choc cosmique. Je suis content que vous me demandiez cette question, parce que moi-même, j’ai souvent demandé : comment se fait-il que nous, les Hommes, sur le plan matériel, dans notre expérience personnelle, nous sommes obligés, constamment, de vivre des crises afin d’avancer?

Et, vous savez, les gens dans la salle, que toute votre vie est une suite de crises; vous vivez des crises et vous vivez des crises, et avec le temps, vous ajustez, vous ajustez, vous commencez à comprendre. En tous cas j’espère que la plupart des gens, avec les crises, s’ajustent et vous appelez ça, au cours des années, une certaine sagesse, ainsi de suite.

Mais, à partir du moment où l’Homme devient conscient, il en arrive à ne plus vivre de crise, parce qu’il a complètement contrôlé son Esprit. Et lorsqu’il contrôle son Esprit, il ne peut plus vivre de crise, parce que la crise est le produit de l’inhabilité de l’Esprit d’être en harmonie vibratoire avec le mental, à cause de la séparation dans la conscience que crée son état émotif; état émotif qui est la grande plaie, si vous voulez, de la personnalité humaine.

Donc, l’Homme est obligé de vivre une crise, à moins de vivre une fusion. S’il vit la fusion, ben à ce moment-là, il va vivre une autre sorte de crise, mais ce n’est pas une crise qui sera détrinentale, ce ne sera pas une crise qui le plongera dans le désespoir, ce sera une souffrance énorme qui le plongera dans une vision future de son devenir. Donc, il y aura tant d’années qu’il saura, qu’il doit vivre ceci, et ainsi de suite. Donc, ce n’est pas une crise, c’est plutôt la descente du feu cosmique à travers ses chakras, qui ouvre complètement l’Être, qui réorganise la personnalité, qui transmute la chimie de tous ses principes, même sur le corps matériel, et qui revitalise la conscience humaine; donc, ce n’est pas une crise, c’est un choc.

Tandis que l’Homme de l’involution ou la civilisation doit vivre la crise, parce que si les Hommes ou la civilisation venaient en contact avec les forces cosmiques de la fin du cycle, sans avoir vécu cette crise, l’Homme ferait de ces forces cosmiques encore des forces divinisantes, et ce sera absolument avorté ceci. Les Hommes, sur la Terre, à travers les religions, à travers les systèmes spirituels, à travers les attitudes spirituelles personnelles, lorsqu’ils entreront en contact avec les forces de la nouvelle évolution, ils auront été tellement atterrés… je ne veux pas créer dans l’Esprit de l’Homme l’impression de fin du monde, parce que les choses ne se passeront jamais comme l’Homme le conçoit ou comme l’Homme le projette.

Les forces cosmiques ne sont pas intéressées à l’extinction de la race, elles sont intéressées à la transmutation d’une certaine partie de la race pour l’évolution future de la totalité de la planète, afin qu’éventuellement l’humanité passe de la cinquième à la sixième et à la septième race finale, qui donnera finalement naissance à l’évolution jupitérienne où l’Homme n’aura plus besoin de corps matériel. Mais, je veux dire qu’effectivement, selon les évènements, il y aura des crises. Si on avait parlé de Tchernobyl il y a dix ans, on aurait paniqué. Si on avait parlé du satellite américain, le Challenger, on aurait paniqué.

Donc, c’est la raison pour laquelle ces choses ne sont pas connues précisément des Hommes et c’est la raison pour laquelle, connues des initiés, elles ne sont pas parlables, parce que les initiés sont régis par les lois de l’énergie. Les initiés n’ont pas la capacité de parler ce qu’ils veulent, ils ne peuvent que parler ce qu’ils doivent, parce qu’à ce moment-là, si les initiés pouvaient parler ce qu’ils peuvent, ils créeraient des chocs, donc ils retarderaient l’évolution de l’Homme. Il ne s’agit pas, dans la masse mondiale d’aujourd’hui, qui est extrêmement sensible à l’information, qui est extrêmement informée rapidement, de créer de la névrose ou de la psychose.

Donc, les Hommes qui sont le moindrement en contact avec les sphères, surtout ceux qui connaissent l’alliance, ne sont pas capables de dire des choses qu’ils ne doivent pas dire. Ils peuvent le faire en privé, mais ils ne peuvent pas le faire sur une tribune publique.

Et c’est pourquoi, ceux à qui il a été donné une certaine médiumnité, comme Nostradamus, ainsi de suite, ont été obligés de cacher ce qu’ils ont su.

Donc, c’est à l’Homme, individuellement, sur le plan, selon sa sensibilité, selon sa conscience, selon sa télépathie intérieure, de savoir et de comprendre la signification des symboles qui ont été écrits par ces Hommes extrêmement avancés en science occulte, tels que Nostradamus et d’autres qui existent aujourd’hui. Mais, ces Hommes n’ont pas le droit de répondre de façon catégorique et descriptive de la nature des choses. Ils ont la capacité et le droit d’écrire une sorte de portrait à l’aide des différentes formules symboliques, qui font partie de leur siècle.

Et, ceci donne, à ce moment-là, à l’humanité, la capacité d’être avertie. Vous regardez le phénomène de la Fatima, non pas de la Fatima, mais de la madone là en Yougoslavie. Les enfants ne sont pas capables de demander des questions précises sur la nature des choses, parce qu’ils n’ont pas le pouvoir, parce que leur mental est déjà magnétisé par cette énergie. Donc, l’expérience qu’ils vivent est essentiellement une expérience spirituelle et s’il y a moindrement inclusion de matériel d’importance politique à l’échelle mondiale, il serait demandé à ces enfants de confier ces messages à certaines autorités, le pape ou des monseigneurs ou des gens qui font partie de l’ecclésiastique.

Et ceci est très intelligent, parce que les Hommes n’ont pas la capacité émotive de subir ou de supporter des évènements qui sont extrêmement conséquentiels sur le plan historique de l’évolution de la race humaine, mais qui sont donnés à l’humanité dans la mesure où elle est capable de prendre les chocs. Mais, ceci ne veut pas dire que l’augmentation, le développement de ces chocs, au fur et à mesure que nous avançons vers le cycle, ne deviendra pas de plus en plus pénible et de plus en plus en dehors de la capacité de l’humanité ou des gouvernements d’en régir les conséquences. Et c’est là que nous verrons apparaître dans le monde, des forces, des Êtres, je ne veux pas aller trop dans les détails, mais des forces qui prendront en main la gestion de l’humanité future.

Et c’est là que commencera ce que vous appelez l’âge d’or; c’est là que les guerres cesseront; c’est là qu’il y aura équilibre entre la Russie et les États-Unis; c’est là que la Chine aura une très grande importance dans l’évolution économique de l’Orient; c’est là que le Japon aura pris une très grande conscience de son asservissement à la technologie; c’est là que la Russie aura pris une très grande conscience de son besoin de redonner au peuple russe sa liberté; c’est là que les États-Unis auront pris une très grande conscience de son besoin de socialiser son capital; c’est là que le Canada aura pris une très grande conscience, dans sa capacité intégrale, de venir à l’aide de certaines nations, mais d’une façon intelligente au lieu de le faire d’une façon bête, ainsi de suite… ainsi de suite… Donc, il y aura une nouvelle conscience politique qui naîtra, parce que des Hommes bien placés dans le monde seront en contact avec des Hommes extrêmement bien placés dans la Terre.

 

 

FP - Est-ce que la capacité d’intégrer des chocs, justement, ne dépend pas, en grande partie au moins, du système nerveux central de l’Homme, et si oui, est-ce que l’ordinateur que l’on voit arriver partout, dans toutes les familles aujourd’hui, et je veux parler surtout des jeux vidéo pour les enfants ne contribuent pas à renforcer ou à rendre plus subtil ce système nerveux?

 

BdM - L’ordinateur, c’est un système à deux tranchants. Si on l’utilise bien, il a une grande valeur pour le temps présent de la nature de notre expertise ou de nos besoins en informatique. Si nous l’utilisons mal, à ce moment-là, il va servir à enlever à l’Homme sa capacité d’individualiser la connaissance.

Je donne un exemple : si vous avez des enfants et que vous leur enseignez les mathématiques et que vous ne leur enseignez pas comment bien diviser, comment bien multiplier, et que vous les faites sauter directement à l’ordinateur, à ce moment-là, vous leur enlevez la faculté de comprendre la mécanique mathématique et ils ne deviennent que des robots, ils ne deviennent que des Êtres capables de manipuler des symboles et ceci n’apparaît pas, aujourd’hui, comme étant trop dangereux, je n’aime pas le mot dangereux, mais trop néfaste, mais vous verrez qu’avec le temps, avec les années, ils auront perdu le plaisir d’apprendre. Et le plaisir d’apprendre est très important pour l’Homme involutif qui a encore besoin de se réfléchir dans une capacité mentale et dans un pouvoir cérébral de bien accumuler mémoriellement du matériel.

Ceci fait partie du plaisir de l’ego; ceci fait partie de la sécurité de l’ego. Lorsque l’Homme entre dans une conscience nouvelle, lorsqu’il entrera dans une conscience nouvelle, il n’aura plus le plaisir d’apprendre, il aura le plaisir de savoir. Ceci sera une autre étape. On n’a plus le plaisir d’apprendre lorsqu’on est conscient, parce qu’on a accès à tout ce qu’on veut savoir. Mais, lorsqu’on est inconscient, on a le plaisir d’apprendre, parce qu’on n’est pas encore dans le savoir.

Donc le plaisir d’apprendre ne doit pas être enlevé à nos enfants, parce qu’ils ont encore une contribution à faire à la société; ils ont encore une contribution à faire à leur propre avenir. Ils ont besoin de se sentir à la mesure et à la hauteur de leur intellect, au lieu de vivre simplement en relation mécanique avec des systèmes qui sont composés à une très grande allure aujourd’hui; systèmes qui magnétisent l’ego des enfants, qui magnétisent le corps astral et qui les fascinent. Nous ne devons pas être fascinés par la machine, nous devons simplement l’apprécier, mais elle doit devenir une extension de nous, nous ne devons pas devenir une extension d’elle.

Si je regarde l’avenir des cerveaux électroniques, ainsi de suite… il va y avoir des changements absolument énormes. D’ailleurs, la science des cerveaux électroniques n’est pas encore née sur la planète Terre. Nous sommes aujourd’hui à l’aube de cette science et la raison pour laquelle elle est très dispersée dans le monde, raison pour laquelle elle est très utilisée, c’est parce que nous avons des besoins pressants d’utiliser des formes de mécanicité qui nous permettent, finalement, d’avoir accès à de l’information rapidement. Mais, viendra un moment où les cerveaux électroniques ne seront plus fondés, construits, avec les principes électromagnétiques d’aujourd’hui.

Ce seront des systèmes qui seront basés sur la diffraction régulière de l’orbite lumineuse à l’intérieur de l’atome convexe. Et ceci sera un nouveau modèle d’évolution, et nous pourrons concentrer tellement d’informations dans ces systèmes, que ces systèmes auront eux-mêmes leur propre personnalité; c’est pourquoi nous, les Hommes, nous ne devons pas perdre la nôtre. Si nous perdons notre personnalité vis-à-vis ces systèmes, nous vivrons l’angoisse que nous avons vécue dans les années cinquante où souvent les gens se demandaient où le computer, le cerveau, va éventuellement nous conduire. Et, ce n’est pas ça; ça, c’est simplement une inquiétude de l’Homme.

Mais, l’Homme ne doit pas perdre sa conscience, ne doit pas perdre sa personnalité face à ces machines, parce que ces machines deviendront extrêmement avancées, et la science et le secret de cette nouvelle science sera donné par des initiés à des scientifiques réunis dans le monde, et lorsque ce sera le temps, la science de la cybernétique, la science des cerveaux électroniques sera amenée à un nouvel âge; un âge qui conviendra parfaitement à la quadrature de Saturne, Pluton, Genes et Phumus qui sont des planètes invisibles qui serviront au support électronique de l’énergie, qui dans ce temps-là, aura une courbature éthérique pour le renforcissement de l’atome et la désintégration instantanée de toute information électrique, afin de permettre que l’information qui entrera dans ces systèmes puisse aller dans l’énergie et revenir de l’énergie et qu’elle puisse, elle-même, devenir intelligente.

Donc, les cerveaux électroniques de l’avenir seront intelligents, nous pourrons leur parler, mais ils ne seront pas intelligents comme ils le sont aujourd’hui. Aujourd’hui, ils sont simplement bavards; demain, ils seront réellement intelligents et ils remplaceront les fonctions mécaniques de l’Homme, et l’Homme pourra finalement commencer à composer avec les infinités d’une nouvelle dimension, alors que ces systèmes serviront à maintenir en place l’équilibre des systèmes mécaniques.

 

 

FP - L’Homme va devenir semblable aux dieux, il va devenir créateur.

 

BdM - L’Homme sera créateur et les machines le serviront très bien. Il y aura même des cerveaux, des machines extrêmement semblables à l’Être humain sur le plan de la forme, et ceci existe, parce que nous avons, dans l’expérience de nos gouvernements aujourd’hui, des sondes qui viennent d’autres planètes, et ce sont des Êtres, mais ce ne sont pas des Êtres qui possèdent un Esprit, ce sont simplement des clones qui sont une forme très avancée de l’architecture mentale de l’atome, imposée à une dimension magnétique, qui est codée sur un modèle de forme humaine, que nous appelons les clones.

 

 

FP - J’ai lu, à ce propos, un article de généticien qui justement venait de renoncer à travailler au niveau de la génétique, parce que ça posait un très gros cas de conscience au niveau du clonage justement, dans le sens qu’aujourd’hui, ils étaient capables, très facilement, de faire un clone d’un individu, un double parfait, et puis ils entrevoyaient la possibilité que la société récupère cette expérience et utilise ce clone comme des pièces de rechange pour des greffes d’organes. Donc, ça posait un très gros cas de conscience, parce que le clone, lui, est identique à l’Être humain, mais il est là seulement lorsqu’on a besoin d’un cœur, d’une greffe de poumon, ou du foie ou n’importe quoi. Il a démissionné.

 

BdM - Oui, nous avons l’émotion trop fragile pour ces expériences à ce stage-là, mais c’est bon que la question se pose, parce que… il y a certainement…

 

 

FP - On pourrait être nous-mêmes un clone arrivé sur Terre, et puis être le produit du clonage. Imaginez-vous que vous êtes dans la peau d’un clone et que vous êtes là, en attente que l’autre ait besoin de votre cœur, qu’on vous l’enlève et puis que…

 

BdM - Oui, j’écrirai sur le clone, sur le clonage, lorsque j’aurai le temps. Vous savez, je vous disais ce soir à la table, que mon livre, il en est rendu épais comme ça, et je ne peux pas l’arrêter.

 

 

FP - Vous pourriez en passer la moitié à Drapeau…

 

BdM - Oui, il faudrait que je fasse quelque chose. Mais, j’ai hâte d’arrêter d’écrire, parce que j’ai arrêté des chapitres, finalement. Mais, j’ai hâte d’arrêter d’écrire, mais je ne peux pas arrêter pour le moment, parce que… il a une vie par lui-même. Ce n’est pas l’Homme qui écrit, ça écrit. Donc, l’Homme doit respecter le temps, ainsi de suite… Mais c’est un thème ça, que je toucherai un jour.

 

 

FP - Pour finir, est-ce que l’ONU est un embryon de ce gouvernement transnational?

 

BdM - L’ONU représente l’aspect astral, planétaire, de cette éventualité, mais l’ONU ne représente pas le germe vital et créatif de cette entité. L’ONU est simplement un symbole psychologique, psycho-politique d’une possibilité astralisée dans le mental de l’Homme. Autrement dit, c’est comme si on a projeté, dans le mental de l’Homme, une image d’une possibilité qui est impossible dans le cadre de son expérience. Mais c’est une prévision, c’est un peu comme les films que vous voyez, Star Wars; tous les films que vous voyez, ce sont des projections astrales des possibilités éventuelles. Mais, comment ça se fera?

 

 

FP - Comme un voleur dans la nuit.

 

BdM - Oui, exactement, oui, comme un voleur dans la nuit. D’ailleurs, tout ce qui est cosmique vole dans la nuit.

 

 

FP - Merci beaucoup Bernard!

FP038 La mutation du patrimoine génétique

 FP - Est-ce que pour vous, seule une mutation du patrimoine génétique peut nous délivrer de notre état de bêtes de somme? Est-ce que pour vous l’état de bêtes de somme, c’est-à-dire le travail forcé, le travail répétitif qui est le nôtre, est-ce que sa cause est à l’origine d’une programmation génétique à laquelle l’Homme aurait dévié, tel que le prétend la Bible?

 

BdM - La raison pour laquelle l’Homme travaille, tel qu’il travaille depuis le début de la civilisation, si vous voulez, c’est parce qu’il a perdu contact avec ce qu’on peut appeler le lien universel. Donc, ayant perdu contact avec le lien universel, l’Homme fut obligé de développer des facultés, des facultés intérieures et inférieures en relation étroite avec la matière, de sorte qu’au lieu de venir sur le plan matériel parfaitement exaucé de son pouvoir originel sur le plan créatif, c’est-à-dire au lieu de venir dans la matière parfaitement intelligent, il est venu dans la matière avec une situation d’évolution précaire. Une situation d’évolution basée sur le principe de l’affirmation graduelle, temporelle, de son pouvoir animique de prendre possession de la matière.

Si l’Homme n’avait pas perdu contact avec le lien universel, qu’il découvrira, qu’il reprendra, avec la prochaine évolution, au cours de l’évolution de la conscience supramentale, l’Homme serait venu dans la matière, il aurait expérimenté la matière en tant qu’agent éthérique de sa propre lumière, au lieu d’expérimenter la matière en tant qu’agent âme, donc expérimental, expérientiel, de sa propre lumière. Autrement dit, c’est comme si nous disions l’Homme a eu l’opportunité de découvrir les lois de la vie sur la terre, et quand je dis les lois de la vie sur la terre, je ne parle pas seulement des lois de la terre matérielle, je parle des lois de la terre éthérique. Parce que, comme j’ai déjà dit, malgré les sens, malgré la conscience astralisée de l’Homme involutif, le plan matériel de la terre n’est pas l’habitacle naturel de l’Homme. L’habitacle naturel de l’Homme, c’est l’éther, c’est une dimension parallèle à la matière dont les sous-plans sont universalisés c’est-à-dire parfaitement harmonisés avec la conscience génétique de sa substance matérielle.

Donc, pour moi, l’Homme tel qu’il est aujourd’hui, et tel qu’il le fut depuis l’involution, n’est pas humain dans le sens de sa réalité cosmique; il est simplement planétaire dans le sens de l’expérience involutive, dans le sens du besoin, à cause de l’affinité de ses sens avec le matériel, du besoin de développer constamment le mécanisme de la mémoire, afin de retrouver une sorte de continuité psychologique au niveau de l’ego, ce qui lui permet de développer l’expérience émotionnelle et l’expérience mentale, qui servent à l’instruire sur le plan astral de sa mémoire, c’est-à-dire l’instruire en tant qu’âme, mais non pas de lui donner le pouvoir du savoir instantané qui fait partie de la fusion de son énergie naturelle avec ses principes inférieurs.

Donc il y a des raisons universelles, cosmiques, qui font partie de l’évolution d’autres macrocosmes invisibles, pour lesquelles l’Homme est devenu une bête de somme; et une de ces grandes raisons, c’est que même si nous considérons les sphères ou les plans invisibles, ou les plans qui sont invisibles à l’œil nu, comme étant des sphères extrêmement avancées du point de vue de l’évolution, du point de vue la création, ces sphères sont tout de même sujettes non pas à des lois d’expériences, mais à des lois de vérification sur le plan de l’efficacité cosmique du feu en relation avec les plans qu’il traverse pour donner au cours de l’évolution les différents niveaux d’exploitation de l’énergie, le matériel, le plantaire, l’humain, l’animal et le surhomme de l’évolution.

Donc il y a eu des erreurs sur le plan cosmique; ces erreurs ont été responsables au début pour la déformation graduelle du lien universel entre l’Homme, la matière, l’âme et l’esprit de la chair. L’esprit de la chair, c’est une radiation, c’est une vibration qui passe des plans les plus évolués, et qui descend directement dans le matériel pour lui donner une vitalité.

Donc l’esprit de la chair ne coïncide pas avec l’aspect intelligent de la lumière; il coïncide avec l’aspect astral de l’âme inculqué à la matière, pour donner à cette matière une minéralité, ou un aspect plantaire ou un aspect animal, mais un aspect qui est, pour des raisons de rupture du lien universel, incapable de surgir des conditions sensorielles qui lui sont imposées, et c’est pourquoi l’Homme, jusqu’à aujourd’hui, jusqu’à la fin de l’involution, a été obligé de vivre pour travailler au lieu de simplement œuvrer, c’est-à-dire de créer afin de soutenir le rapport étroit entre les plans qui lui aurait donné naturellement accès aux différentes vibrations qui surgissent de ces plans, et qui auraient fait de lui le maître de la Terre comme il le deviendra au cours de l’évolution.

 

 

FP - Bien, ce n’est pas que je cherche particulièrement à réhabiliter nos aïeux Adam et Ève, mais à en croire le symbolisme biblique c’est tout de même la divinité Yahweh qui a créé l’Homme, qui a créé la femme, qui a créé le serpent, qui a créé la pomme, qui a créé aussi la convoitise ou le désir dans la femme de croquer la pomme, donc je ne vois pas pourquoi il faudrait blâmer nos aïeux de cette chute. C’est en fait quelque chose qui a été voulu sur un autre plan. Vous parliez d’une erreur, tout à l’heure, qui était à la source, est-ce que cette déviation du plan originel, est-ce que ça a été voulu, programmé par l’Homme, ou est-ce que c’est une forme d’accident de parcours de la nature. Qu’est-ce qui s’est passé en réalité que la Bible nous voile?

 

BdM - L’Homme tel qu’il a été créé sur les plans mentaux, tel qu’il a été créé par les esprits de la forme, n’est pas un être involutif. L’Homme est un être créateur, c’est un être qui fait partie de la hiérarchie, c’est un être qui a tous les pouvoirs, c’est un être qui est absolument sans aucune substance, il est totalement essence. À partir du moment où l’Homme ou l’âme est descendu dans le corps matériel, ce que nous appelons l’Homme est devenu substantiel, c’est-à-dire que si nous regardons la différence d’un point de vue créatif, non pas d’un point de vue philosophique, mais si nous regardons la différence entre la substance et l’essence, c’est celle-ci : la substance revient toujours à la formulation graduelle de l’expérience en relation avec l’approximation des désirs sur le plan animal. Donc la substance réfléchit toujours les désirs de l’âme.

Si nous parlons de l’essence, l’essence n’est que lumière; donc l’essence étant lumière, elle n’est aucunement reliée à l’expérience; elle est totalement créative, elle est instantanée, et elle peut, cette essence, cette lumière, ou cet esprit, prendre le contrôle de la matière, dans la mesure où cette matière ne se laisse pas embobiner, si vous voulez, ne se laisse pas englober par les dimensions inférieures que cet esprit n’a pas eu encore le temps de pénétrer pour des raisons de « timing » cosmiques, pour des raisons de temporalité cosmique. Autrement dit, sur le plan cosmique l’âme est venue dans la matière avant l’esprit.

L’âme étant venue dans la matière avant l’esprit, vous savez qu’est-ce que c’est l’âme : l’âme, c’est de la mémoire; l’âme, c’est une substance qui fait partie de la mémoire expérientielle de l’Homme, mais aussi sur le plan cosmique, l’âme fait partie des déchets universels des Êtres de lumière qui n’ont pas réussi au cours des éons de la création à se restabiliser dans les champs magnétiques créés pas la lumière pour le maintien universel des forces qui constituent ce que nous appelons l’univers créé.

Donc, l’âme est un déchet, mais c’est un déchet qui a été recyclé, et en étant recyclé dans le matériel, dans le corps matériel des Hommes en évolution, ce déchet est devenu de plus en plus raffiné, de plus en plus évolué, et il est devenu à la fin du XXe siècle à la fin du cycle involutif, ce que nous appelons l’Homme, c’est-à-dire une partie de lumière et une partie de ténèbres, c’est-à-dire une partie de lumière, de savoir qui n’est pas intégré dans la conscience mémorielle de l’Homme, et une partie de ténèbres, c’est-à-dire de conceptions, de connaissances, une partie d’expériences, une partie de réflexions psychologiques, une partie de cette dimension de l’Homme, que nous appelons le mental inférieur, qui constitue, pour lui aujourd’hui, la catégorie essentiellement subjective de son moi.

Donc il y a une séparation à faire entre la substance et l’essence; pendant l’involution la substance a été développée parce que l’essence ne pouvait pas pénétrer dans des corps, parce que les corps n’étaient pas suffisamment évolués pour la recevoir. Si l’essence avait pénétré, s’était intégré dans les corps dans ce temps-là, l’Homme ne se serait jamais découvert en tant qu’être conscient tel qu’il est aujourd’hui. Donc le phénomène de la descente de l’âme, avant le phénomène de la fusion de l’esprit, fut nécessaire.

Mais il y a eu une raison pour laquelle ce phénomène fut nécessaire; c’est que le monde de l’esprit, c’est-à-dire le monde de la forme, ou le monde du feu, le monde, qui dans un sens ultimement cosmique, définit la droiture de la lumière en fonction de la « purgature » universelle des mondes, et qui a le pouvoir instantané de faire éclater toute forme, ou de l’instruire d’une certaine évolution, ce qui devient pour nous, sur le plan matériel, une expérience. Ce monde n’a pas voulu descendre dans la matière pour rencontrer la matière en fusion, parce que la matière était trop animalisée.

L’animalité de la matière, elle va très loin dans l’histoire de l’« hominide » du corps matériel; elle va jusque dans les types extrêmement anciens de l’Homme, mais elle a été amenée à un autre niveau d’évolution en contact avec des Élohims, qui représentent des êtres très avancés dans la science génétique, qui sont venus en contact avec l’humanité il y a des millénaires, pour donner à l’Homme une nouvelle vibration, c’est-à-dire pour lui donner une capacité égoïque d’entreprendre finalement le voyage qui lui permettrait de se scinder complètement de la race animale qui avait été le produit naturel d’une évolution biologique.

Donc ce fut nécessaire à un certain point qu’il y eût intervention pour créer une mutation. Donc ces êtres-là sont venus. Donc ce que nous appelons ou ce que nous retrouvons dans la Bible, ce n’est que le reflet d’une rencontre entre des mondes humains avancés et l’Homme, mais les Hommes, les ésotéristes, les occultistes, les penseurs, et même les religieux, ou les métaphysiciens d’antan, ont conçu Yahweh, ont conçu ces Êtres de lumière comme étant des Dieux et c’est une erreur très grave, parce que les Dieux dans le cosmos n’existent qu’en fonction de l’ignorance de ceux avec lesquels ils entrent en relation.

Autrement dit, dans le cosmos universel, le concept des Dieux ou de ces êtres supérieurs à l’Homme n’existe pas en réalité, parce que la hiérarchisation du pouvoir ne peut pas se manifester entre une race supérieure et une race inférieure, parce que ça va contre les lois cosmiques de l’évolution.

Les anthropologues aujourd’hui, ou les sociologues, ou ceux qui s’occupent de l’étude des civilisations ou des cultures primitives et des cultures modernes, qui entrent en contact, savent très bien que nous ne pouvons pas amener une culture avancée en contact avec une culture inférieure sans créer un désarroi total sur le plan évolutif de cette culture inférieure.

Donc c’est la même chose entre la planète Terre et d’autres planètes, mais les Hommes eux, à cause de leur crainte, à cause de leur sensorialité, à cause de leur incapacité de dépasser la notion du rêve qu’il connaissait à un très haut niveau de conscience dans ce temps-là, les Hommes ont fait de ces êtres-là des Dieux, c’est-à-dire des êtres ou des entités qui avaient le pouvoir de création et c’est une erreur, parce que les êtres qui font partie des sciences extrêmement avancées dans l’universel ont des facultés, ont des sciences extrêmement avancées qui pour l’Homme ancien devenaient des pouvoirs créatifs, mais non pas des pouvoirs créatifs dans le sens de l’esprit, mais simplement des pouvoirs de technologies avancées en relation d’infériorité avec des êtres qui étaient encore à l’âge de la pierre.

 

 

FP - Ouais, on est passé d’homo sapiens à l’omoplate…

 

BdM - À l’omoplate et nous sommes encore omoplate…

 

 

FP - Mais ce que je ne comprends pas, c’est que nos ancêtres, les premiers Hommes et les premières femmes, avant de croquer la pomme et d’en savourer les pépins, ils étaient supposément bienheureux dans le paradis. Alors, si en étant inconscients comme ils étaient bienheureux, quel est l’avantage d’être conscients? Autrement dit, est-ce que dans cette intervention des Élohims, il n’y a pas eu comme un accident de parcours, ou alors peut-être un objectif qui ne nous est pas révélé ou qui n’est pas compris aujourd’hui, dans un devenir très très loin?

 

BdM - Il y a eu un accident de parcours, mais cet accident de parcours n’était pas sur le plan matériel. J’en parlerai probablement dans une autre conférence ou dans mon livre, parce que cet accident de parcours, il est très occulte, et je veux le parler juste. Mais la raison… une raison pour laquelle le lien universel, a été rompu, a été coupé avec l’Homme, c’était pour permettre que l’Homme puisse en arriver à une sorte d’autonomie égoïque, sinon l’Homme auparavant serait demeuré simplement une projection dans la matière de l’esprit, donc il n’y aurait pas eu ce que nous appelons une humanité.

Et pourquoi doit-il ou devait-il y avoir une humanité?

Parce que le terme humanité vue d’un point de vue cosmique veut dire le rassemblement de l’énergie dans la forme.

Donc, dans tous les mondes, il existe des humanités, il y a au-delà d’un million de civilisations dans l’univers, et les humanités représentent finalement des projections de l’esprit dans la matière, autrement dit des finalités. Et l’humanité sur le plan matériel, l’Homme sur le plan matériel, représente une finalité. Si l’Homme était demeuré un être en contact avec les liens universels, il ne serait jamais devenu une humanité, parce que le lien universel est trop puissant; le lien universel est un rayon de feu, est un rayon cosmique, qui passe directement à travers les couches, à travers les principes de l’Homme et assujettit totalement la forme.

Et pour que l’Homme en arrive à dépasser le pouvoir magnétisant, le pouvoir de contrainte que crée cette fusion de l’énergie avec le matériel, il fallut que l’Homme en arrive finalement à pouvoir comprendre les lois du mensonge, les lois de la souffrance.

Et en reprenant contact avec lui-même, et en reconnaissant les lois du mensonge cosmique concernant toute l’involution, et aussi en reconnaissant les lois de la souffrance à cause de son niveau accéléré de conscience, l’Homme pu finalement reprendre, ou pourra finalement reprendre le contrôle de cette énergie, et intégrer cette énergie dans son être afin que la substance… la substance même de son mental, de son émotif, de son vital, et éventuellement de son corps matériel, puisse être en résonance parfaite avec cette énergie afin que l’Homme éventuellement puisse avoir accès à d’autres dimensions, pour qu’il puisse finalement connaître l’infinité de sa conscience, pour qu’il puisse finalement cesser d’être un être assujetti à une conception divine de la création, pour en arriver éventuellement à une compréhension parfaitement intégrale des lois de l’énergie, qui sont des lois extrêmement complexes, extrêmement simples en même temps, mais qui donnent, à la vitalité du mental, une capacité infinie de tout comprendre ce qui existe dans le cosmos, et de ne plus être assujetti psychologiquement au principe des mystères qui fut pendant l’involution la calotte ou le chapeau posé sur la tête de l’Homme, qui fit de lui un être absolument ignorant et absolument incapable de saisir les dimensions utilement infinies et absolues de sa réalité, ce qui a donné naissance au pouvoir à tous les niveaux, autant religieux, spirituel, occulte, que temporel.

Et ce pouvoir fut nécessaire pour l’exercice civilisateur de l’Homme, pour le développement de certains paramètres dans sa conscience qui ont amené à la configuration des tribus primitives jusqu’aux civilisations les plus complexes, telles que ce que nous avons aujourd’hui. Mais ce n’est pas fini, la descente de l’énergie dans l’Homme, qui est commencée depuis 1969, fera un travail de transmutation profonde jusqu’à ce qu’un certain niveau de conscience soit développé sur le plan matériel.

Et une fois que ce niveau de conscience sera développé, à ce moment-là il y aura un déversement de cette énergie dans certains Hommes sur le plan matériel dans différents pays, et ceci donnera naissance à une nouvelle race racine, c’est-à-dire à un nouveau type d’Homme, que j’appelle l’Homme nouveau, pour lui donné un nom, un type d’Homme qui ne sera plus assujetti à l’involution, mais qui comprendra pourquoi l’involution, qui comprendra pourquoi l’aspect expérientiel difficile et ténébreux de l’âme à travers le corps matériel, qui a créé la conscience égoïque que nous connaissons, conscience réflective, subjectivité, ainsi de suite, pessimisme intégral, si vous voulez, pour donner finalement naissance à une claire vision de la réalité, c’est-à-dire à une capacité mentale, non pas d’interroger le réel, mais une capacité mentale d’établir le réel comme étant ce qu’il est, parce que l’Homme n’aura plus d’émotion dans son mental, c’est-à-dire qu’il ne se servira plus de sa mémoire catégorique involutive, historique, pour dompter finalement cette énergie qui…

..…..

...son esprit, mais qui ne se laisse dompter que dans la mesure où l’Homme est capable de supporter sur ses propres épaules ce qu’il sait, sans avoir aucune référence, aucune, à la qualité essentiellement expérimentale de la connaissance humaine.

 

 

FP - Donc, il fallait absolument qu’il passe par cette étape où il devait manger du fruit de l’arbre de la connaissance du bien du mal, pour gagner son discernement, son autonomie, mais ça s’est fait au détriment de son immortalité, d’après ce que nous dit la Bible…

 

BdM - Oui, ça s’est fait au détriment de son immortalité, mais dans un sens elle lui à permis éventuellement de reconquérir son immortalité, mais avec cette fois une capacité intégrale de la maintenir sous son contrôle, au lieu de se la voir enlevée à n’importe quel moment cosmique de l’évolution future.

Autrement dit, si on me demandait, aujourd’hui en tant que personne, ce que je considère comme l’aspect le plus important de la prochaine évolution de la race humaine, c’est que pour la première fois au cours de l’évolution, ou avec l’évolution, l’Homme sera capable de dompter son esprit, autrement dit, au lieu d’être dompté par son esprit et galvanisé dans une mémoire, que nous appelons l’âme, pour subir pendant des siècles et des siècles une sorte d’expérience absolument embarrassante à sa « nobilité » réelle, l’Homme pourra finalement dompter l’esprit.

Mais pour dompter l’esprit, il lui faudra être capable de de dépasser sa condition humaine involutive en ce qui concerne la programmation psychologique de son moi en relation avec le besoin psychologique de savoir et de comprendre; il sera obligé d’établir au lieu de questionner, ou d’interpréter, ou de faire le philosophe, face à la vie.

Donc avec l’évolution future, avec l’Homme intégral, la philosophie sera absolument passée à la guillotine, parce que la philosophie est un jeu de l’esprit à travers l’astralité du mental involutif. La philosophie, même si elle est représentée d’une façon extrêmement énergétique par des Hommes comme Hegel, Kant et des grands, nous la voyons comme étant finalement un mouvement de l’esprit à travers l’aspect astral du mental, qui fait de l’Homme un être qui joue avec des mots sans pouvoir finalement créer par la parole l’aspect finalitaire de sa domination de la forme, qui lui permettra éventuellement de dominer la forme à un tel point, qu’il pourra faire descendre l’énergie sur le plan matériel dans cette forme, pour finalement faire manifester sur le plan matériel les différents éthers, qui font partie des sous plans de la matière, et qui composent sa réalité, autant que la réalité des autres royaumes.

On parle… les philosophes ou ceux qui ont fait des travaux dits avancés, ou dits savants, dans le domaine de la connaissance, dans le domaine de l’introspection, sont des êtres qui n’ont jamais résolu le conflit de la dualité entre le pouvoir et la particularité de l’Homme; ils ont essayé de donner à l’Homme la garantie d’un absolu en fonction de la qualité de ses pensées, mais ils n’ont jamais été capables d’établir d’une façon absolue, catégorique, universelle, objective, sans aucune subjectivité, sans aucune coloration, le domaine de l’Homme à travers les différentes variantes de l’esprit dans le monde de la forme.

Donc ce n’est pas surprenant, que l’Homme à la fin du XXe siècle, soit, malgré toute sa technique, toute sa technologie, toute sa capacité souvent très aberrante de disséquer les mots, et d’en faire réellement des monuments à la gloire du mental inférieur tel que Sartre, ce sont des Hommes qui ne sont pas capables finalement de s’instruire d’eux-mêmes et d’instruire les Hommes en fonction de ce que les Hommes sont, c’est-à-dire, des Êtres qui font partie d’une éternité qu’ils ne connaissent pas, mais d’une immortalité qu’ils connaîtront, mais aussi d’une capacité mentale, qui en définitive et absolue dans la mesure où eux en tant qu’Homme ne se laissent plus distraire par le chant des sirènes, c’est-à-dire par la mémoire historique, par les mémoires de l’involution, ou par les dictées nébuleuses d’une Bible qui raconte le fait de la chute, c’est-à-dire l’apparence de la dualité, à des masses historiques qui n’ont jamais été capables de comprendre réellement le pourquoi et la raison derrière le mystère de l’Homme.

L’Homme doit en arriver finalement à comprendre son mystère; c’est absolument stupide, c’est absolument irréel, c’est absolument inconcevable que l’Homme aujourd’hui avec toute sa technique, avec son voyage à la lune, avec ses cerveaux électroniques, ne soit pas capable, sur le plan mental, de se dissocier psychologiquement de la valeur mémorielle de toutes significations, afin de donner à son mental la capacité de savoir, et dans un même temps revenir à ses principes, à ses outils, ce que vous appelez la connaissance, pour travailler avec la matière et lui donner une certaine dynamique.

Donc il y a dans le monde mental de l’Homme, deux espaces, il y a l’espace vide qui est plein, c’est-à-dire cet espace vide qui est vide dans la mesure où l’Homme est vide de la mémoire, c’est-à-dire cet espace qui lui permet de savoir d’une façon absolue et catégorique, qui lui permet de pouvoir même confronter des entités sur des plans invisibles, et de dire, la loi, la vie, la mort, l’espace, le temps, le feu, la création, les formes, les esprits de la forme, le temps, le Dieu, les alephs, les vides, les sondes, les mondes. L’Homme doit savoir puisque l’Homme est esprit; donc si l’Homme est esprit, il sait, mais pour que l’Homme sache ou réalise qu’il est esprit et qu’il sait, il lui faudra finalement prendre sur lui-même le rôle d’être esprit au lieu de simplement vivre les dispositions psychologiques de l’esprit à travers la forme, qui a fait de lui non pas un Homme esprit, mais un Homme penseur, un Homme réfléchissant, un Homme expérientiel, un Homme philosophique.

La philosophie ne peut pas répondre aux questions essentiellement irrationnelles ou suprarationnelles. La philosophie peut donner une certaine aisance à l’ego en lui donnant l’impression sur le plan de la forme, sur le plan de la catégorie, qu’il est capable de cerner certains aspects de la forme, certaines dynamiques de la forme, certains intérêts pour le jeu de la forme. Mais ce n’est pas la philosophie qui peut répondre aux lois de la vie puisque déjà la philosophie fait partie du mensonge cosmique.

Donc l’Homme devra se libérer complètement du mensonge cosmique, et pour se libérer du mensonge cosmique, il sera obligé de retourner le dos à son ancienneté, c’est-à-dire qu’il sera obligé de retourner le dos à tout ce qui a contribué pendant l’involution à la constitution psychologique de son moi, que ce soit religion, philosophie, politique, ou économique, ou quoi que ce soit, regardant ceci comme faisant partie de l’expérience involutive de l’Homme, certains de ces aspects, étant encore utiles aujourd’hui, telle que la science, ainsi de suite.

Mais réalisant que définitivement, lorsqu’il aura pénétré le monde du mystère, c’est-à-dire ce monde qui n’a de valeur qu’en relation avec la question que l’Homme se pose, et pour en arriver éventuellement à faire éclater la forme, pour faire descendre l’énergie, et finalement donner naissance à une nouvelle science, à une nouvelle science, je ne peux pas dire autre chose. Je bouquinais aujourd’hui; j’étais dans une librairie, je passais, et on disait que Hegel avait rapporté que viendra le temps où les arts disparaîtront lorsque la philosophie sera devenue universelle.

C’est assez intéressant comme explication de l’avenir, mais ce n’est pas suffisant, parce que la philosophie, elle est aussi redondante que les arts, la philosophie fait partie du patrimoine historique de l’Homme, comme les arts font partie du patrimoine historique de l’Homme; la philosophie, elle est autant liée à la forme que les arts sont liés à la forme. Donc la philosophie ne peut pas se dissocier de la culture; elle ne peut pas se dissocier de la civilisation, pas plus que les arts peuvent se dissocier de la culture de la civilisation.

Donc pour que l’Homme se dissocie de la culture et de la civilisation sur le plan de l’esprit, quitte à revenir dans la culture de la civilisation sur le plan du plaisir de l’esprit, il faut éventuellement qu’il fasse éclater complètement sa mémoire, autrement dit qu’il prenne conscience de la nature de la pensée; et qu’il en arrive finalement à réaliser ce qu’est le mouvement intégralement nouveau de la nouvelle évolution, que la pensée humaine de l’Homme nouveau, de l’Homme intégral, n’est pas une pensée telle que nous la réfléchissons, mais qu’elle est effectivement une forme de communication télépathique entre un plan matériel mentalisé et des plans cosmiques extrêmement élevés, qui créent entre l’Homme et ces plans-là une universalité de conscience parfaitement équilibrée, parfaitement harmonieuse, permettant à des Hommes, autant sur la terre que sur d’autres planètes, de converser d’une façon extrêmement aisée, et aussi permettant à des Hommes, en communication avec le monde des esprits, de se libérer finalement du pouvoir intuitif de ces êtres, qui sont finalement des Hommes sans corporalité, pour finalement se libérer sur le plan psychologique de l’ego, pour devenir finalement des Hommes qui n’ont plus peur de savoir. À ce moment-là, il y aura une transmutation.

 

 

FP - Lorsque le cordon ombilical de ces premiers Hommes, premières femmes, a été coupé, c’est-à-dire lorsqu’ils ont été chassés de leur état édénique du paradis, les Élohims ont installé à la porte du paradis un glaive flamboyant pour empêcher ces Hommes et femmes de revenir à l’intérieur, de peur qu’ils ne mangent du fruit de l’arbre de vie, cette fois-ci, et qu’ils ne deviennent semblables au Dieu. Qu’est-ce que c’est que ça veut dire ça?

 

BdM - Le glaive de feu, c’est un symbole qui veut dire qu’une fois que l’Homme a réalisé la nature des choses, c’est-à-dire la nature des choses inférieures, il ne peut plus reculer, parce qu’il n’a pas la conscience, il est voilé. Vous savez… je fais référence un peu à mon expérience de 1969, je ne peux pas faire autrement; si je me rapporte à 1969, lorsque j’étais à l’université, mon expérience psychologique mentale égoïque, elle était celle des Hommes; elle était la même chose, il n’y avait pas de différence, autrement dit, j’entretenais, sur le plan psychologique, les mêmes questions, les mêmes réponses que les Hommes, dans une sorte de généralité, entretiennent dans le monde.

Mais à partir du moment où la fusion s’est faite, ce que nous appelions à ce moment-là Bernard, la personnalité, elle s’est totalement effondrée, elle s’est effondrée pourquoi? Parce que la lumière, l’esprit, appelez ça, ce que vous voulez, autrement dit, le processus de fusion a fait éclater dans le mental qui pense, les formes qui par le passé avaient soutenu l’ego, donc donné à l’ego une qualité mentale suffisante pour qu’il puisse se reconnaître en tant qu’Homme, en tant qu’Homme pensant.

À partir du moment où ceci est changé, l’Homme ne peut plus revenir en arrière. Donc le phénomène des glaives et des Élohims, c’est la même chose; posant les glaives à la porte du paradis veut dire qu’une fois que l’Homme entre dans une expérience, qu’elle soit involutive ou qu’elle soit évolutive, il ne peut plus revenir en arrière, et on peut même assurer qu’avec l’évolution qui vient, avec la descente sur le plan matériel de la pensée supramentale, avec l’ouverture des champs éthériques sur la terre à la fin du cycle, les Hommes qui entreront dans cette dimension de conscience ou d’esprit ne pourront plus rentrer en arrière; donc il y aura encore le même phénomène du glaive qui est posé, parce que le glaive représentera simplement la lumière qu’ils auront vue.

À partir du moment où les Hommes auront vu ou verront cette lumière, ils ne pourront plus revenir dans la catégorie de l’humanité involutive; donc ils feront partie d’une nouvelle race, mais ils pourront se remélanger aux Hommes pour s’affecter à des travaux d’une sorte ou d’une autre.

 

 

FP - Donc cette rupture du cordon ombilical, c’était une nécessité dans le sens que ça permettait, à une humanité dans son enfance, de passer à l’âge adulte en quelque sorte...

 

BdM - C’est très juste, oui, l’humanité devait passer à l’âge adulte, parce que l’humanité… bon… pour expliquer… je vais aller contre un concept qui est mondial, et je vais aller aussi contre un concept qui est, dans les textes les plus ésotériques de notre planète, considéré aussi comme universel. Je vais prendre le concept de l’expérience. On dit dans l’humanité présente, ou dans des sectes, des textes extrêmement occultes qui sont publiés dans le monde, on dit que l’expérience, c’est la chose la plus fondamentale dans le cosmos, et ceci ce n’est pas réel.

La seule raison pour laquelle l’expérience est fondamentale dans le cosmos, c’est parce que l’Homme n’est pas égal à lui-même, donc il est obligé pour entrevoir sa relation avec le matériel sur le plan où il est, il est obligé de toujours cogner à la porte de l’expérience, c’est-à-dire qu’il est obligé constamment de vivre une sorte de souffrance.

Donc pour moi le mot expérience est un mot qui signifie souffrance, et tant que l’Homme sera obligé de vivre d’expérience, il sera obligé de souffrir, parce que dans l’expérience on souffre, parce que l’expérience n’est jamais égale à soi-même. Donc n’étant pas égal à soi-même, nous devenons de plus en plus une potentialité de nous-mêmes au cours des années, au cours des âges, au fur et à mesure que nous avons de plus en plus d’expérience. Mais finalement nous finissons à 50, 60, 70 ans, comme des êtres absolument brisés par l’expérience.

Donc l’expérience pour renverser quelque chose qui doit être renversé éventuellement, parce que l’Homme le renversera de par la nature même de sa conscience, l’expérience fait partie de l’assujettissement de l’Homme aux pouvoirs astraux de sa conscience à travers un esprit qui est incapable, lui en tant qu’Homme, de contrôler, de maîtriser. Donc expérience veut dire, être incapable, sur le plan planétaire ou même sur le plan cosmique invisible, de contrôler l’énergie du feu cosmique qui fait partie intégrale de l’organisation systémique à la mesure de notre propre organisation interne microcosmique.

Donc tant que l’Homme ne sera pas capable sur le plan mental, vital, astral et matériel, de contrôler l’énergie qui fait partie de son feu, de son esprit, il sera obligé de vivre l’expérience, parce qu’il sera obligé d’entrer dans une nouvelle vibration, parce qu’à partir du moment ou chaque fois que l’Homme vit une expérience, son taux vibratoire change. Même s’il est inconscient, son taux vibratoire change; comme son taux vibratoire change, surtout s’il est conscient, l’expérience devient de plus en plus difficile à supporter.

Pour un Homme qui est inconscient, qui ne connaît pas les lois de l’énergie, qui ne vit pas la subtilité de l’énergie, qui ne vit pas le choc vibratoire de l’énergie dans ses centres, l’expérience se prend très bien, il y a des Hommes sur la terre qui aiment les expériences. On dit même souvent : il faut vivre, hein… il faut vivre… on roule à 100 milles à l’heure et finalement on frappe un poteau et on dit : bah, bon, ça, c’est l’expérience…

 

 

FP - J’ai vécu...

 

BdM - J’ai ... bon… pourquoi on dit il faut vivre? Parce qu’on a peur de perdre son temps, ainsi de suite, on ne veut pas… on voit des films de gens qui vivent, qui sautent des « buildings », des édifices, eux autres ils vivent…

 

 

FP - Vivre un an comme un lion plutôt que comme un mouton…

 

BdM - Bon, ça, c’est l’expérience, mais il y aura au-delà de l’expérience, autrement dit, dans le domaine de la conversion de l’expérience, l’Homme découvrira qu’il y a la création. Autrement dit, à partir du moment où l’Homme sera capable de dépasser l’expérience, il sera dans son pouvoir créateur, c’est-à-dire qu’au lieu de vivre en relation avec les différentes matérialités, que ce soit matériel physique ou d’autres matérialités d’une façon expérientielle, il vivra catégoriquement et de façon absolue en fonction de son pouvoir créateur, c’est-à-dire en fonction de sa capacité de faire descendre cette énergie, de l’intégrer, et de l’accoler, si vous voulez, de l’infuser dans la matérialité dont il aura besoin pour se construire une nouvelle civilisation, que ce soit sur le plan matériel, sur le plan éthérique, ou quoi que ce soit. C’est absolument antilumière, ce que nous appelons l’expérience. L’expérience fait partie des possibilités « indignites » à la réalisation systémique des forces en descente vers le matériel.

À partir du moment où les forces sont en ascension vers l’origine de leur propre éternité, les forces n’ont plus besoin d’expérience parce que déjà elles sont parfaites, parce que déjà elles sont parfaites. Expérience veut dire imperfection, expérience veut dire développement d’un potentiel. Perfection veut dire alliance intense, absolue, avec ce qui est, ce qui existe, ce qui est en dehors du temps, en dehors de l’espace, et qui convient parfaitement à différents temps et à différents espaces. Ça, c’est la création, et l’Homme avec l’évolution, l’Homme nouveau, la prochaine évolution, ne sera plus un Homme qui parlera ou qui dira : ah! j’ai vécu telle expérience ou telle expérience, parce que sa conscience sera parfaitement en harmonie vibratoire avec ce qu’il appelle l’expérience; autrement dit, il ne vivra pas une expérience, il vivra simplement une situation de vie qui sera le produit du mouvement naturel de son esprit à travers la forme, et il travaillera en relation avec ce mouvement d’esprit à travers la forme d’une façon parfaite, de sorte qu’il n’y aura pas d’expérience, parce qu’il n’y aura pas de perte d’énergie.

L’expérience chez l’Homme, elle existe parce qu’il y a une perte d’énergie. Vous rencontrez quelqu’un, vous êtes en amour, vous êtes en dehors de l’amour, vous vivez l’expérience. Vous vous achetez une automobile, la transmission fait défaut, vous entrez dans un arbre, c’est une expérience. Vous faites du ski, ce n’est pas votre vibration, mais tout le monde fait du ski; vous faites du ski, et comme tout le monde fait du ski, il faut en faire du ski, parce que c’est la mode de faire comme tout le monde… qu’est-ce que c’est le grand dicton qui affaiblit la conscience historique de l’Homme moderne au Québec, sa conscience créative, c’est : on est 12012, tout le monde le fait, fais-le donc… alors, tout le monde le fait, fais-le donc… on est six millions de cons.

Mais c’est très difficile, pour un ego seul, de pouvoir supporter non pas la solitude de sa propre conscience, mais l’exercice de sa propre conscience; c’est très difficile; c’est pourquoi les forces sociales aujourd’hui dont nous étudions les paramètres, la dynamique, dans les Universités, dans les Cégeps, ainsi de suite, font partie de l’involution, ils sont à la base de cette terrible déchirure, qui existe entre l’Homme et sa société. Ce n’est pas sans conséquence, et ce n’est pas anormal que nous soyons typiquement névrotiques ou psychotiques, c’est normal. Si nous ne l’étions pas, nous serions réellement des phénomènes.

 

 

FP - Même mon psychologue qui me dit que dans le travail il y a un aspect pathologique, c’est comme une maladie chez l’Homme. Génétiquement, il est programmé pour travailler, mais ça a un aspect de maladie. Est-ce qu’un jour on va pouvoir sortir de cet aspect-là, puis au lieu de travailler, je ne sais pas moi, œuvrer créativement?

 

BdM - Œuvrer… œuvrer… œuvrer… l’Homme au lieu de travailler, il œuvrera. Quand on œuvre, on ne travaille pas, on œuvre. Œuvrer veut dire : rendre dans le monde, l’énergie à travers la forme, de façon parfaite. Si l’énergie est rendue dans le monde à travers la forme de façon parfaite, l’énergie supporte la forme, la forme crée sa propre dynamique.

L’Homme n’a pas à subir la « mécanicité » de la forme, donc il n’a pas à travailler.

Travailler, ça fait partie de l’involution; c’est nécessaire parce que ça fait partie des conditions historiques.

Travailler, c’est la condamnation de l’Homme à épouser une matière qu’il ne contient pas dans son esprit.

Travailler, c’est une question d’impuissance.

Travailler, c’est l’expression catégorique de l’affinité de l’Homme pour l’astralité de sa mémoire, c’est-à-dire pour les forces de l’âme.

Dans le travail, il y a de l’invention, il y a de la dynamique, mais il n’y a pas de création, parce que le travail est toujours basé sous les lois de la nécessité. Regardez comment on se ment; on dit souvent dans les textes aujourd’hui dans les écoles, on dit : l’invention est la mère de la nécessité. Tout le monde a ça à la bouche, tout le monde a écouté ces paroles fabuleuses. L’invention est la mère de la nécessité…

 

 

FP - L’évolution...

 

BdM - donc, si nous disons que l’invention est la mère de la nécessité, et que nous arrêtons là, donc nous considérons l’invention comme le suprême effort de l’Homme en relation avec la dynamique socioculturelle de son avènement sur le plan matériel. Et ceci n’est pas réel, parce que l’Homme, je parle de l’Homme futur naturellement, parce que l’Homme de l’involution arrive à son terme, l’Homme futur ou chez l’Homme futur, on ne pourra pas dire l’invention est la mère de la nécessité, on dira que la création est l’expression du pouvoir.

Donc, l’Homme créera des conditions de vie en fonction des besoins de sa société, non pas par le processus inventif, mais par le processus créateur, c’est-à-dire que l’Homme n’aura pas à utiliser des formes qui auront été amenées par raffinement expérientiel à une certaine définition. L’Homme établira, instituera, donnera, instantanément à la forme, sa projection matérielle, et ainsi l’Homme pourra transmuter la matière, d’une façon mentale, à partir du rayon qui fait partie de son organisation psychique sur les plans éthériques, pour éventuellement donner à la forme, dans la matière, un pouvoir qui sera totalement magnétique, de sorte que dans l’avenir les systèmes de transports par exemple, les systèmes de communications, il n’y aura plus d’électromagnétisme dans l’atmosphère de la terre, parce l’électromagnétisme, ce qui est électricité, représente une forme astralisée de ce que nous pouvons appeler le feu cosmique.

Pour qu’il y ait transport d’énergie à travers un médium, nous n’avons pas besoin de l’aspect électrique de l’énergie, nous pouvons utiliser simplement l’aspect magnétique de l’énergie qui est un aspect purement universel, absolument universel. Mais, aujourd’hui nous utilisons les aspects électriques de l’énergie, et nous utilisons tellement ces aspects électriques de l’énergie que nous sommes incapables de concevoir un modèle de propulsion ou un modèle d’énergie qui n’est pas électrifié de sorte que nous sommes en train, sur le plan matériel, d’ioniser l’atmosphère de notre planète, et nous sommes en train, dans un même temps, de créer dans la couche atmosphérique des débalancements éthériques très graves, dont nous subirons effectivement les contres coups vers l’an 2040.

Nous n’avons pas, en tant qu’Homme aujourd’hui, une science qui convient à l’éthéricité de notre mental; nous avons une science qui convient parfaitement à la sensorialité de notre esprit, donc à la capacité mentale subjective d’analyser, c’est-à-dire de nous compromettre face à la matière, afin de nous donner les bénéfices de la matière. Mais demain, ce sera différent; l’Homme nouveau sera totalement différent, totalement différent; il ne pourra pas penser comme il pense aujourd’hui; il sera en parfaite harmonie avec les lois de la nature, c’est-à-dire qu’il saura parfaitement comment fonctionne un système mécanique sur le plan matériel en relation des lois de la conséquence.

Aujourd’hui nous avons des industries, nous avons du pétrochimique, nous avons toutes sortes de choses dans le monde qui sont en train de polluer notre planète, et il viendra un moment où nous ne serons plus capables d’arrêter ceci. Donc, à ce moment-là, nous aurons besoin d’une autre technologie pour renverser le processus d’ionisation de l’atmosphère.

 

 

FP - Donc finalement, la mutation du patrimoine génétique ne peut que se faire par le biais de cette énergie-là, qui va investir l’Homme, mais ce que je ne comprends pas, c’est que cette énergie, comme vous avez déjà dit, elle est prépersonnelle, donc elle n’a pas de volition personnelle, elle a besoin de l’Homme pour se véhiculer…

 

BdM - Elle est prépersonnelle, elle n’a pas de volition personnelle, c’est-à-dire qu’elle n’a pas de volonté subjective, mais elle a une volonté créative, et cette volonté créative devient la volonté créative de l’Homme. Si nous nous regardons en tant qu’Homme, nous ne sommes pas Hommes dans le sens intégral du terme, autrement dit nous ne sommes pas arrivés à la définition intégrale de notre Être; nous sommes en voie de devenir des Hommes; nous sommes en voie de devenir des Êtres humains, mais nous ne sommes pas encore des Hommes dans un sens intégral; nous avons encore une partie animale, une partie intelligente en voie d’évolution.

L’Homme sera Homme lorsqu’il aura maîtrisé l’énergie en lui, afin de donner à son animalité la proximité psychique dont elle a besoin, afin de ne pas recourir à l’émotion pour vibrer émotivement. Nous serons Hommes, lorsque nous aurons la capacité mentale de savoir et de comprendre instantanément la relation entre l’invisible et le matériel; nous serons Hommes, lorsque nous aurons la capacité non plus de penser subjectivement, mais de vivre une pensée créative, c’est- à-dire une communication télépathique mentale avec les plans universels; nous serons Hommes, lorsque nous ne serons plus capables de souffrir du phénomène de la question et de la réponse; autrement dit nous serons Hommes lorsque nous aurons perdu le besoin philosophique de nous interroger afin d’avoir une idée de ce que nous sommes; à ce moment-là nous commencerons à être Hommes, c’est-à-dire que nous commencerons à être complets, c’est-à-dire que nous commencerons finalement à pouvoir respirer.

Mais nous respirerons d’une autre façon, nous respirerons une énergie dans des centres nouvellement ouverts, qui nous donneront une perméabilité ou accès à la perméabilité de nos sens, ce qui nous permettra de voir dans l’invisible, d’entrer en contact avec d’autres personnes, de comprendre, si vous vouliez, l’aspect rudimentaire de l’involution, d’aider à cet aspect rudimentaire, d’aider les gouvernements, d’aider des Hommes, d’aider la science. Mais les Hommes, ces Hommes nouveaux, qui font partie d’une nouvelle mutation, n’auront plus à se chercher, ils n’auront plus à souffrir, si vous voulez, cette recherche spirituelle qui a été la plaie émotive de l’involution jusqu’à aujourd’hui.

 

 

FP - Si nous sommes le résultat d’une déviation de notre programmation génétique, est-ce qu’on peut contribuer à une reprogrammation génétique?

 

BdM - Nous ne pouvons pas contribuer à rien, parce que nous sommes déjà des contribuables à l’infinité. Donc déjà sur le plan de l’infinité, autrement dit sur le plan de ce que certaines personnes appellent l’Être cosmique de l’Homme, l’aspect ultimement cosmique de ce que nous sommes, en relation avec notre mortalité, nous sommes une infinité; l’Homme est déjà une totalité en lui-même, l’Homme est déjà un absolu; l’Homme n’a rien à reprogrammer, parce que déjà à partir du moment où il entrera en syntonisation avec ce qu’il est cosmiquement parlant, sa nouvelle évolution sera le produit de l’affinité de l’énergie avec la matière, et ceci ne sera pas une programmation, ceci sera la révélation de l’Homme à l’Homme.

 

 

FP - Merci infiniment!

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