lundi 5 juin 2023

FP024 Les rapports humains

 FP - Bernard de Montréal, aujourd’hui nous cherchons à découvrir pourquoi les Êtres humains sont si désespérément seuls. Quand nous prenons conscience de cette solitude, nous cherchons à fuir et nous nous préoccupons alors de remplir le vide de nos existences par des divertissements variés, des stimulants sensoriels, des croyances religieuses, des drogues, des performances sexuelles, etc. La plupart des gens sont esclaves d’une marotte particulière et souffrent de névrose.

Il semble que tout ceci découle d’un manque total de rapports réels, d’un manque de fluidité dans la transmission comme dirait mon mécanicien. Mais la vie n’est-elle pas faite de relations, alors que sont donc les rapports humains? Que signifie être en contact? Pouvons-nous avoir des relations réelles si nous avons des problèmes?


 

BdM - Vous parlez de relations humaines…

 

 

FP - Oui… Tout ce qui touche la solitude, l’isolement, l’amitié, l’amour, les amours…

 

BdM - La solution au problème de la solitude chez l’Homme ne doit pas être une solution sociale. Pour que l’Homme élimine le problème de la solitude, il faut qu’il prenne conscience de lui-même et qu’il prenne conscience surtout du fait que la nature humaine, la constitution psychique de l’Homme, la totalité de sa conscience, la dynamique interne de sa conscience, font partie d’une organisation qui commence, à la fin du XXsiècle, à prendre naissance, à être comprise, saisie par les Hommes.

Il faut que l’Homme prenne conscience qu’il n’est pas seul psychiquement dans le cosmos, qu’il prenne conscience qu’il y a en lui une autre dimension, qu’il devienne conversant avec cette dimension de la même façon qu’il peut devenir conversant avec les Hommes. Si l’Homme ne devient pas conversant avec les dimensions internes de son moi, même les Hommes, même les amitiés naturelles, ainsi de suite, ne pourront jamais le servir totalement, parce que les Hommes ne sont pas faits pour être seuls psychiquement, ils sont faits pour être communicatifs en vertical avec des plans, de leur conscience, qui font partie des éthers spéciaux de sa conscience en évolution.

Et si l’Homme veut résoudre le problème de la solitude seulement sur le plan interrelationnel humain, il ne pourra jamais atteindre le fondement de sa réalité, il ne pourra jamais sentir qu’il est dans le fond un Être cosmique, c’est-à-dire un Être qui a une pluralité de dimension à travers lesquelles il peut travailler mentalement, s’exécuter créativement, ainsi de suite… Pour ensuite, si vous voulez, prendre de cette Énergie, de cette mentation, de cette intelligence, de ces conséquences, les bons produits de cette expérience pour le retransmettre avec les Hommes, ensuite développer avec les Hommes un cadre de relations humaines, non pas en fonction d’une solitude, mais en fonction de besoins créatifs. Le problème de la solitude, c’est que les Hommes qui vivent de la solitude ou qui souffrent de solitude, ce sont des mendiants de l’Esprit.

Et comme l’Esprit est mendiant, il veut aller chercher dans la population, dans les amis, dans les Hommes, dans la société, dans le social, dans le collectif, un remède à cette solitude. Et l’Homme ne pourra jamais le faire, il va le faire, mais ce sera d’une façon factice. Il y a énormément de dictons dans nos sociétés, et surtout dans les vieilles sociétés, où l’on reconnaît que les amitiés ne sont pas toujours aussi éternelles que nous le croyons.

Donc l’Homme ne peut pas fonder sa vie, sa conscience, son intelligence, la valeur de sa vie, la valeur intégrale de sa vie, sur une composition horizontale, c’est une illusion. Il faut que l’Homme en arrive un jour à pouvoir établir un lien très personnel avec les multiples aspects de sa conscience universelle, cosmique, et ensuite revenir sur le plan humain échanger avec les Hommes, jouir d’une capacité de choisir, de faire un choix, de faire une sélection avec les Hommes, afin de ne pas perdre son temps, parce qu’on ne peut pas perdre notre temps avec les Hommes.

Il y a des Hommes qui valent la peine d’être vécus, connus, il y a des Hommes avec lesquels il vaut la peine d’échanger, travailler, mais il y a des Hommes qui ne sont pas suffisamment évolués pour que nous perdions notre temps avec eux, ils ont leur évolution à faire et nous devons les respecter, ainsi de suite.

Mais ceci demande de l’intelligence, ceci demande de la conscience, et si l’Homme pour des raisons d’involution, pour des raisons de solitude, pour des raisons de juxtaposition à un écran totalement émotif, veut aller chercher, bon gré mal gré, dans l’humanité un support pour sa conscience, ben il est évident qu’il va subir pendant des années des rejets comme il subira aussi des acceptations, mais ce ne sera jamais réel.

Pour que l’Homme vive du réel sur le plan matériel, sur la terre, il faut qu’il soit réel en dedans. Et pour qu’il soit réel en dedans, ben il faut qu’il prenne conscience des nouvelles réalités de l’évolution, c’est-à-dire qu’il faut qu’il prenne conscience de la mutation dans son mental, il faut qu’il réalise qu’il n’est pas un Être solitaire, qu’il est cosmique.

Le phénomène d’Être solitaire sur une planète est une illusion psychologique de l’Homme, ça fait partie de sa sensorialité, ça fait partie de la limitation de ses sens, mais c’est une illusion. L’Homme n’est pas solitaire, il ne doit pas être solitaire, l’Homme est un Être communicatif, mais sur des plans qui ne conversent pas avec la psychologie moderne classique que nous connaissons.

À partir du moment où ceci a été établi franchement dans l’Homme, chez l’Homme, il y a une élévation de conscience, il y a un appointement d’une nouvelle intelligence en lui, il y a un nouveau regard qui se fait vers la vie, une nouvelle recomposition de la vie. Il est capable d’utiliser un niveau d’Énergie mentale neuf, totalement non conditionné, non conditionnable, totalement libre de la mémoire, totalement libre de la conscience collective de l’histoire.

À ce moment-là il peut regarder vers les Hommes et établir avec eux de grandes amitiés. Mais des amitiés basées sur des rapports égaux de conscience, et non pas des amitiés basées sur simplement des aspects psychologiques de profits, d’ordre matériels ou émotifs.

 

 

FP - Dans lesquels il peut y avoir la jalousie, l’ambition, l’avidité, l’exploitation. Mais avant d’être en relation avec les autres, peut-être qu’il serait bon d’être en relation d’abord avec nous-mêmes, ça commencerait peut-être par une une bonne appréciation de soi-même?

 

BdM - Mais c’est ce que je dis. L’Homme doit être en relation avec lui-même. L’Homme doit apprendre à se reconnaître, à se connaître, il doit apprendre lentement, graduellement, à se dissocier de la mythologie psychologique de l’involution. Il doit apprendre à éliminer de sa vie certaines déformations psychologiques de la science inférieure de l’Homme.

Par exemple : se comparer aux autres, se voir par rapport aux autres, s’étudier par rapport aux autres. Il faut que l’Homme développe un centre de gravité. Et ce centre de gravité il ne peut pas venir de l’extérieur. Donc tant que l’Homme se réfléchit dans la société, ou dans la population, dans la conscience collective, quelles que soient ses valeurs il s’assujettit toujours parce qu’il est cosmique.

Tandis que l’Homme social, l’Homme économique de Marx, l’Homme socialiste, c’est un Homme qui est le produit d’une conversion d’attitudes sociales vis-à-vis un Être qui peut les absorber jusqu’à un certain point, jusqu’au jour où il est suffisamment développé en Esprit pour qu’il les rejette intégralement. Donc l’Homme n’est pas comme le croient les penseurs ou les sociologues, ou les philosophes, l’Homme n’est pas le produit de la civilisation, l’Homme est Esprit.

Donc il faut que l’Homme retourne à cette condition fondamentale de sa réalité, et à partir de ce moment-là il peut recommencer à recomposer avec le social, lui donner un visage qui a de l’allure au lieu de se faire lui imposer un masque qu’il n’a pas.

 

 

FP - Donc c’est un problème d’identification…

 

BdM - C’est un problème d’identité, c’est pas tellement un problème d’identification, parce que l’Homme n’est pas capable d’identifier le réel. Pour que l’Homme identifie le réel, il faut qu’il puisse d’abord avoir une identité. Une fois que l’Homme a une identité, à ce moment-là c’est très facile d’identifier le réel, c’est très facile d’évaluer le réel, sur tous les plans, économiques, psychologiques, spirituels, religieux, cosmiques, politiques, c’est très facile parce qu’à partir de ce moment-là l’Homme est non pas seul avec lui-même, il est seul dans sa relation avec lui-même.

Mais ceci demande une très grande force mentale, un minimum d’émotivité subjective colorée par la mémoire, qui est le produit de l’actualisation sur le plan social des forces sociales qui ont tendance à contaminer l’Homme. Et c’est çà qui est difficile, c’est pourquoi le passage de l’involution à l’évolution forcera toujours l’Homme à douter de sa qualité mentale.

Mais çà, ça fait partie de la transmutation de l’Homme, ça fait partie du passage du plomb à l’or, ça fait partie du secret de l’Homme, ça fait partie de ce qui doit être fait. Vous ne pouvez pas donner naissance à un Homme nouveau sans totalement tuer, faire mourir l’autre. Et les Hommes pour des raisons d’émotions, pour des raisons de doutes, pour des raisons de caractères ou d’opinions, pensent qu’ils peuvent passer facilement d’une étape à une autre, çà c’est une illusion.

Pendant l’involution on pouvait passer d’une science à une autre, on pouvait passer d’une attitude à une autre, on pouvait passer d’une histoire à une autre, d’un cycle à un autre, parce que ces cycles, ces attitudes ou ces sciences étaient tous interconnectés à un niveau quelconque.

Mais il n’y a plus de connexions entre l’Homme de l’involution et l’Homme de l’évolution, il n’y a plus de connexions entre l’Homme ancien et l’Homme nouveau, il n’y a plus de connexions sur le plan émotif, il n’y a plus de connexions sur le plan des idées, il n’y a plus de connexions sur le plan de la mémoire, il n’y a plus de connexions sur le plan même de la réciprocité humaine dite philanthropique. L’Homme nouveau c’est un Être totalement nouveau, c’est un mutant, il est effectivement un mutant. Et devenant un mutant ou étant un mutant, il est obligé de vivre sa mutation dans sa totalité, parce que ce processus ne s’arrête pas.

Et à partir de ce moment-là il peut commencer à recomposer sur le plan psychique, sur le plan psychologique, sur le plan mental, sur le plan des conceptions, des idées, ainsi de suite… des valeurs qui sont totalement nouvelles, mais qui sont à la mesure de son intelligence, et non pas à la mesurer de l’intelligence de la société. Nous allons vers l’individualisation de l’Homme, l’individualisation intégrale de l’Homme.

Il y a pour le moment des courants qui sont historiques, qui font partie encore de l’involution, des courants à haute marginalité ou des courants qui sont d’ordre socialisant, mais ceci fait partie des grandes illusions philosophiques et idéologiques des peuples, et des nations, et des pouvoirs.

L’Homme va vers l’individualisation, même si ça prendra de 2500 ans, ça prendra 2500 années. Il y a des forces, dans l’Homme, qui ne peuvent pas être retardées, contrariées, empêchées, par les décisions psychologiques des gouvernements ou des penseurs, qui ont ou qui font partie de l’involution. L’Homme est Esprit, il n’est pas simplement « homo economicus ».

 

 

FP - Si on part du point de vue que tous nos rapports sont fondés sur des images ou des préjugés qu’on peut avoir des autres, comment pourrait-il y avoir des rapports réels avec un autre, si ces rapports ne font que relier des images ou des préjugés? Autrement dit comment reconnaître en soi-même et dans l’autre, l’Homme réel ou l’Esprit qui est en arrière-plan, celui avec lequel on ne s’identifie pas? Comment est-ce qu’on peut s’identifier à ce qui est d’Esprit dans la vie?

 

BdM - Je vais vous donner un exemple. Si vous voulez connaître le centre d’un oignon, il faut enlever les couches. L’Homme c’est le centre de l’oignon, l’Homme réel, l’Homme involutif c’est l’oignon. Donc au fur et à mesure que les lois, de la nouvelle psychologie de l’Homme, seront connues de l’Homme, les couches de l’oignon disparaîtront lentement, et naturellement l’Homme en arrivera au centre. C’est à ce moment-là qu’il réalisera son intégralité, son réel. Parce que dans le processus d’épluchage de l’oignon, l’Homme prendra conscience de certaines choses.

Mais il y des Hommes aujourd’hui dans le monde, il y a des voyants dans le monde, il y a des Hommes sensibles, psychiques, des Hommes qui ont des intuitions, des Hommes qui ont du pif, et ils sont en contact avec ça, il y a des Hommes d’affaires qui travaillent avec ce pif dans leurs affaires, mais si vous leur demandez votre business, votre corporation, que vous avez monté là, vous l’avez monté avec du pif, ils vont dire non non, on a monté çà d’une façon rationnelle.

Il n’y a pas un Homme qui se respecte dans la société, qui ne se respecte pas et qui va vous dire qu’on a utilisé notre pif, parce qu’ils ne comprennent réellement pas le pif, qu’est-ce que c’est le pif. Ils croient que le pif c’est une forme de perceptions bah bah bah…

Mais le pif, ça va beaucoup plus loin que çà. Enlevez des couches de l’oignon lentement au cours des années et le pif devient de la communication mentale télépathique. Vous enlevez encore d’autres couches et le pif devient réellement une communication sur les circuits universels. Vous enlevez encore plus de pifs et la communication devient visuelle, avec des Êtres sur d’autres plans, ainsi de suite… Çà ça fait partie de l’évolution de l’Homme.

Donc l’Homme est un Être en voie d’extrapolation sur le plan de l’Esprit et il arrivera à cette extrapolation au fur et à mesure qu’il se désengagera des couches qui constituent la totalité de sa personnalité. L’Homme un jour devra passer de la personnalité à la personne. La personnalité c’est totalement factice. On fonctionne au niveau de l’ego en fonction de notre personnalité, on juge notre rapport avec les Hommes en fonction de notre personnalité, on juge notre succès par rapport à notre personnalité, la personnalité c’est factice. La personnalité de l’Homme ne lui appartient pas, elle appartient à la société, c’est la société qui l’a construite.

Ce sont les rapports sociaux, ce sont les pensées, les opinions, les impressions, soit politiques, idéologiques, temporelles, ou idéologiques spirituelles, qui ont donné à l’Homme une personnalité. Donc l’Homme est un Être qui est totalement composé par les forces de l’involution, il n’est pas réel, il ne peut pas être réel.

Donc, il ne peut pas être bien dans sa peau, parce qu’il n’a pas atteint le centre de lui-même. Et plus vous regardez l’Homme inconscient, mais plus c’est un gros oignon, et pour des raisons d’évaluation psychologique quantitative, parce qu’on aime la quantité, on ne regarde pas tellement la qualité. Si le bonhomme a un gros oignon comme çà, naturellement il a du succès, parce que quand on est un gros oignon on a du succès. Mais quel Homme veut être le centre de l’oignon. Un point ce n’est pas intéressant, on aime mieux être une grande surface, un grand volume.

Donc c’est normal que l’Homme apprécie sa personnalité, cherche à faire du jogging pour avoir des gros muscles, ou se maintenir en santé, pour qu’il aille dans une mode, qu’il suive les courants qui font partie de la conscience collective. Parce que s’il est simplement le petit point dans le centre de l’oignon, on va dire où il est le bonhomme, on le cherche, et l’Homme n’aime pas qu’on le cherche, il aime être visuel, il aime être là.

Et comme les Hommes parlent le même langage, mais ils ont tous la même règle de mesure, donc si vous êtes en Amérique, ben il faut se chercher avec les règles de mesure des Américains, si on est au Canada la même chose, si on est en Chine c’est la même chose, si on est au Japon c’est la même chose. Vous vous imaginez au Japon, un type qui serait individualiste, il vient de perdre sa job. Vous vous imaginez un type dans l’industrie canadienne qui serait japonais, il vient de faire sauter l’union, ainsi de suite…

Donc il y a des rapports de valeurs qui font partie des différentes sociétés, des différentes races, des différentes cultures, et l’Homme lui, l’individuel, le personnel, peut s’ajuster selon son besoin à ces différentes valeurs. Il peut prendre dans ces valeurs ce qui est bon, mais il mettra de côté ce qui le retarde. Donc le problème de l’Homme c’est qu’il a un problème d’identité et il ne connaît pas les lois de l’Esprit.

Donc il ne connaît pas les lois de l’intelligence et ne connaissant pas les lois de l’intelligence, il a l’impression que sa survie psychologique est en fonction des lois psychologiques établies par la société. Lois qui impriment dans son mental, à travers son émotivité, certains principes de vie collective qui deviennent au cours de son expérience une personnalité, autrement dit de l’oignon. Et plus il grandit dans la vie, ben plus il sent l’oignon, autrement dit plus il ne peut pas se sentir. Et il y en a qui vont jusqu’à pleurer de leur condition humaine.

 

 

FP - Surtout dans un couple quand on a affaire à deux gros oignons… C’est bien difficile les rapports, les relations humaines dans le couple…

 

BdM - Parce qu’il n’y a pas d’identité. Vous avez simplement la polarité des personnalités. Vous avez deux oignons qui se regardent de temps à autre ils s’aiment, de temps à autre ils ne s’aiment pas à cause des personnalités, à cause des couches. Alors il y a un principe universel qui vient les unir, c’est l’amour, mais même dans l’amour de ces oignons, il y a une quand même une petite senteur.

 

 

FP - Mais qu’est-ce que c’est cet amour qui est bien souvent fait de renoncements, d’abdications face au plus gros des deux oignons dans le couple?

 

BdM - Mais c’est pas de l’amour çà… ça, c’est pas de l’amour, c’est de l’esclavage. C’est de l’esclavage émotionnel, la femme a été esclave de l’Homme pendant des siècles, l’Homme a été le sauvage pendant des siècles, donc il y a de la polarité. Mais nous sommes rendus à la fin d’un cycle de vie, et l’Homme va changer, la femme va changer. Naturellement il va y avoir de l’épluchage, d’ailleurs c’est déjà commencé.

 

 

FP - Si mon cerveau a besoin d’ordre pour bien fonctionner dans

 

BdM - Avant que vous continuiez, parce que sans ça, je vais l’oublier, je veux dire une chose. Il y a chez l’Être humain un syndrome universel qui existe dans toutes les sociétés, mais beaucoup plus dans les sociétés primitives que dans les sociétés avancées. Dans les sociétés primitives, quand je parle de sociétés primitives, une société primitive pour moi ce n’est pas simplement une société d’Indiens ou de sauvages dans l’Amérique du Sud, dans les jungles.

Une société primitive pour moi c’est une société où l’Homme vit intensément la relation psychologique avec les autres Êtres, c’est ça pour moi une société primitive. C’est pour ça que je dis l’Amérique, les États-Unis, est une société plus évoluée que la Russie sur le plan psychologique, parce qu’il y a une tendance plus grande vers l’individualité, la France par exemple, ainsi de suite…

Mais le problème avec les Hommes, c’est que les Hommes souffrent tous d’un syndrome universel et c’est que l’Homme, l’Être humain, a peur du néant. Il a peur d’être anéanti. Et sa crainte d’anéantissement, elle est totalement illusoire, mais elle est réelle dans ce sens qu’elle est perçue à travers la grille de son mental, de son émotivité, comme étant une menace à sa survie psychique, et ça, c’est une illusion.

L’Homme est un Être qui n’est pas anéantissable psychiquement, il peut être anéantissable à partir de la conversion de ces pelures d’oignon en crainte, à partir de la mauvaise interprétation de ses perceptions de personnalité, mais intégralement parlant l’Homme est un Être qui n’est pas anéantissable parce qu’il est Esprit.

Et il serait bon qu’un jour quelqu’un écrive un livre sur l’Être qui est le néant, pas à la Jean Paul Sartre, mais l’Être et le néant dans une autre version des choses, à partir d’un point réel. Il faudrait qu’un Homme qui soit réel puisse finalement faire une analyse, une autopsie, de ce que nous appelons le néant, qu’est-ce que c’est le néant.

L’Être humain est un Être qui vit dans ce que j’appelle l’abîme. Il existe un abyme dans le cosmos, cet abyme il est à la fois matériel, quantitatif et il est aussi psychologique, et il est aussi psychique. Et ce qui est abysmal représente la perception de l’Homme en dehors de sa propre réalité.

Autrement dit, à partir du moment où l’Homme est en dehors de sa propre identité, de sa propre réalité, il est en contact avec l’abysmal.

Donc une société moderne, telle que nous la connaissons aujourd’hui, est une forme de l’abîme. Rêver le soir, ne pas avoir le contrôle, sur les plans où nous allons, est une forme d’appartenance ou de contact avec l’abîme. Vivre des expériences que nous ne pouvons pas contrôler dans la vie, sur le plan matériel ou sur le plan psychique, fait partie de l’abîme. Aller dans l’espace comme astronaute fait partie de l’expérience de l’abîme.

L’abîme est le résultat naturel de l’incapacité de l’Être de manifester intégralement sa propre Énergie, autrement dit ce que nous pouvons appeler sa Lumière. Un Être qui n’est pas capable de vivre intégralement de sa Lumière, il est abysmal, c’est-à-dire qu’il a accès, il est obligé de vivre par expérience en fonction d’un certain vide, que ce soit un vide matériel, la job que vous ne trouvez pas, ou que ce soit un vide interne, il y a de l’abysmal.

Et c’est à cause de l’abysmal que les Hommes ont été obligés, pendant des siècles, de se créer une forme, un point d’appui suffisamment absolu, qu’ils ont appelé un dieu, afin de réduire et de neutraliser le côté abysmal, ce qui a donné naissance à ce que nous appelons la foi, et la foi à servi sur le plan psychologique, émotif, de l’Homme, pendant l’involution, pour empêcher qu’il souffre de l’abîme. Les Hommes qui ont de la foi, les Êtres qui ont de la foi, il y a des Êtres qui ont de la foi dans le monde, et je n’ai rien contre la foi, pourvu que ce soit une foi consciente. Mais quand même, dans la mécanique de la foi, il y a la rencontre entre l’Homme et l’infinité.

Donc il y a un pont, la foi c’est un pont entre l’abîme et l’Homme. Mais ce que les Hommes ne réalisent pas c’est que les Êtres, qui ont une très grande foi, souffrent toujours dans leur foi. Parce qu’ils ne sont jamais capables de convertir leur foi, qui est une fois totalement spirituelle, en une foi parfaitement universelle. Et un Homme qui a une foi universelle, c’est-à-dire qui est totalement dans son identité ne souffre plus de l’abîme, c’est-à-dire qu’il ne souffre plus de la séparation entre lui et sa totalité, qu’il appelle Dieu. Il ne souffre plus donc d’identité.

Il a réduit le problème, de la dualité du particulier avec l’infinité, à simplement une symptomatisation mentale, psychique, de son Être, il a rendu son Être visible à lui-même.

Donc il s’est donné, finalement, la capacité d’ÊTRE, ce qui veut dire quoi?

Être capable de supporter le néant.

Ce qui veut dire quoi?

Être capable de supporter l’abîme.

Ce qui veut dire quoi?

Ne pas avoir besoin de quelqu’un pour le faire pour lui.

À partir du moment, ou quand l’Homme nouveau, au cours de l’évolution, sera arrivé à un point où il n’aura plus besoin de quelqu’un à l’extérieur de lui, de sa zone psychique, de son territoire psychique, de supporter à quelque niveau que ce soit pour lui, quelque chose, l’Homme sera dans son identité, à ce moment-là il ne souffrira plus du néant, il ne connaîtra pas ce qu’est le néant, il n’en souffrira plus, il ne souffrira plus de l’abysmal, et il sera à ce moment-là libre de voyager par son Esprit dans l’abysmal, et d’en connaître les différentes dimensions, autant matérielles que psychiques.

Et si la psychologie aujourd’hui, la psychologie dans le monde occidental, a failli à la tâche, si elle est arrivée à un point où elle vit le cul-de-sac, c’est parce que la psychologie n’est pas capable de donner à l’Homme toutes les réponses, pourquoi?

Parce que la psychologie que nous connaissons aujourd’hui n’est pas le produit de l’identité de l’Homme, elle fait partie simplement des observations catégoriques du rapport entre l’Homme et la conscience sociale, permettant que dans ses conclusions, elle puisse maintenir ou développer un consensus de viabilité entre les Hommes, pour que les sociétés se maintiennent dans un état d’harmonie suffisamment stable, pour que nous ne tombions pas dans une sorte de barbarie.

Mais l’Homme a besoin d’autre chose; l’Homme n’a pas besoin de psychologie, il a besoin de savoir, et savoir veut dire quoi, savoir veut dire pouvoir instantanément, tout le temps, toute sa vie, pour n’importe quelle situation, pour n’importe quelle condition, créer une psychologie qui explique le mécanisme de l’involution, c’est çà de la psychologie.

Mais l’Homme qui sera dans le savoir n’aura plus besoin de psychologie, il sera simplement créateur et il créera, il verra que ce soit pour les gouvernements, l’économie, la politique, les ci les çà, les idéologies, les systèmes spirituels, les systèmes cosmogéniques, les métaphysiques, il verra ce qui doit être établi pour que l’Homme puisse vivre en harmonie. Donc il s’efforcera de sortir l’Homme des besoins psychologiques afin de le rentrer dans la permanence de son savoir. Il aura une identité, il ne souffrira plus de l’abysmal en lui, il sera totalement intégré, c’est çà la prochaine évolution.

Si moi je dois attendre votre support, à un niveau ou à un autre, pour prendre une action, je suis un esclave de vous. Même si vous avez une grande autorité patriarcale, si vous avez une grande autorité scientifique, si vous avez une grande autorité spirituelle, je suis tout de même un esclave. Parce que l’histoire nous démontre très bien que ceux qui avaient autorité dans un temps ont perdu leur autorité. Et que ceux qui dans un temps arrivaient à faire naître, sur le plan matériel, une nouvelle autorité, étaient contestés par le pouvoir.

Galilée est un exemple, ceux qui ont fait trembler l’Esprit de la renaissance, c’est un exemple. Aujourd’hui il y a plus de libertés sociales, parce que l’Homme est passé d’un stage féodal ou un stage monarchique à un stage beaucoup plus démocratique. Mais la situation demeure la même. Moi j’ai reçu une lettre aujourd’hui me disant que des personnes faisant partie du conseil mondial du développement sur la science, ainsi de suite…….

 

………Coupure…….

 

………le sens de mes idées en ce qui concerne le développement de l’Homme, des personnes faisant partie des Indes, de la Chine, la République de la Chine, le Japon, le Canada, la Suède, ainsi de suite.

Mais çà c’est au niveau humain, au niveau individuel, si ces gens-là en arrivent un jour dans leur podium à traverser le mur de la personnalité des masses auxquelles ils appartiennent ou lesquelles, non pas qu’ils contrôlent, mais sur lesquelles ils ont le pouvoir, ils auront une lutte puissante à mener avec ces idées... pourquoi?

Parce que l’Homme est un Être qui n’est pas capable d’assumer, par lui-même, ce qu’il sait, il a toujours besoin du support; et çà c’est la grande faille de l’Homme, c’est la grande faiblesse de l’Homme, c’est la faiblesse de l’involution. Pourquoi croyez-vous que Nietzsche s’est révolté contre la chrétienté, non pas parce que la chrétienté ne donnait pas à l’Homme de bonnes nouvelles.

 

FP - Il s’est révolté contre la morale de la religion…

 

BdM - Il s’est révolté contre le fait que la religion enlevait à l’Homme la volonté. Alors tout ce qui enlève à l’Homme, je prends Nietzsche comme exemple j’aurais pu prendre un autre, Victor Hugo, j’aurais pu prendre ceux qui ont amené l’humanité plus loin dans son développement, à partir du moment où un système, ou une systématique, ou les corollaires d’une systématique enlève à l’Homme la moindre volonté, l’Homme est esclave. Donc il perd sa capacité d’entrer en contact avec son identité. Donc il développe de plus en plus des pelures d’oignon, et nous sommes aujourd’hui des oignons.

C’est pourquoi la prochaine évolution forcera l’Homme à passer intégralement d’une conscience collective à une conscience individuelle. Mais ceci ne sera pas facile, parce que vous avez remarqué quand vous enlevez une couche d’oignon d’une autre couche d’oignon, il y a toujours de l’adhésion, ça ne s’enlève pas facilement. Et nous sommes extrêmement adhésifs à nos couches de conscience, à nos perceptions, à notre mémoire. Nous vivons dans la vie des expériences qui nous font réaliser la souffrance de briser avec une couche de conscience.

Prenons par exemple le jeune Homme à l’âge de la puberté, ou prenons le jeune couple qui se marie qui part de la famille ou qui part de la maison parentale, ou prenons le petit gars qui pour la première fois dans sa vie se masturbe, ou prenons le petit gars qui pour la première fois dans sa vie décide de ne plus aller à la messe, qu’est-ce qu’il vit intérieurement, ainsi de suite…

Donc l’Homme vivra ses symptômes du déchirement intérieur, et il n’y a aucune solution pour cette souffrance, parce que cette souffrance elle fait partie de la naissance de l’Homme. L’enfant ne vient pas au monde sans qu’il y ait une souffrance. Et l’Homme ne viendra pas au monde sans qu’il y ait en lui un déchirement.

 

 

FP - Vous accordez beaucoup d’importance à la volonté individuelle, à l’exercice de la volonté individuelle de l’Homme dans sa vie et tous vos prédécesseurs pour ne citer que Aurobindo, Omer, Satprem, Krishnamurti et autres, avaient une position qui était peut-être contraire à la vôtre. Dans le sens qu’ils disaient : là où il y a exercice de la volonté, il y a résistance, là où il y a résistance il y a conflit, là où il y a conflit il y a souffrance… Donc ils étaient toujours plus en faveur d’un lâcher-prise, d’une acceptation, de se mouler dans le courant de la vie plutôt que de vouloir le remonter en sens inverse.

 

BdM - Mais oui, mais il faut reconnaître une chose, il faut comprendre les limitations psychiques historiques de l’involution, autrement dit lorsque vous parlez de Satprem ou que vous parlez de ci ou de çà, de ces Hommes, vous devez comprendre que ces Hommes ont appartenu à des cycles qui avaient une fonction spéciale, catégorique. Ce n’étaient pas des Hommes qui faisaient partie d’une nouvelle évolution.

Et lorsque je parle de volonté, je ne parle pas de la volonté que l’Homme connaît, l’Homme ne possède pas de volonté. Je parle de la volonté créative, je parle de la puissance mentale de l’Homme de donner naissance instantanément à une force d’appui dans sa vie, qui représente la totalité de sa Lumière. Çà c’est une volonté créative, ça fait partie de la fusion de l’Homme. Le concept de la fusion n’était pas connu, n’était pas expliqué, pendant la période de ces Hommes.

Le concept de la fusion c’est un concept qui vient maintenant. La venue de la fusion, la venue historique de la fusion a été mentionnée dans la Cosmogonie d’Urantia. L’explication du phénomène de la fusion et l’expérience de la fusion font partie des dernières années.

Donc c’est à partir du moment où l’Homme connaît la fusion, expérimente la fusion, que l’Homme peut commencer à parler de ces valeurs que nous avons, par le passé, pris en considération, mais toujours avec la crainte qu’elle mène à l’abus.

La volonté était un exemple, il est évident que l’Homme qui vit d’une volonté subjective va rencontrer les paramètres définitifs que ces Hommes ont parlés. Je ne parle pas de cette volonté, je parle de la volonté créative de l’Homme qui est le produit des assises cosmiques de l’Homme sur la planète en évolution. Je ne parle pas de la réflexion psychologique de l’Homme vis-à-vis le territoire expérimental de sa conscience involutive.

Je parle de la territorialité psychique de l’Homme nouveau qui fait de lui un Être capable de prendre en mesure la totalité de ses actions sur une base de 10, 15, 20, 200, 300, 400, 500, 1000 années. Donc ce n’est plus la même problématique, je parle d’une fusion, je parle de la relation entre le mortel et l’Esprit ou entre le mortel et le double, je ne parle plus de l’expérience.

L’Homme nouveau ne vivra plus d’expérience, il vivra de créativité. Les Hommes anciens ont vécu d’expériences et pour ne pas amener ces expériences à la diffamation des hautes valeurs spirituelles de l’Homme, on a contenté d’expliquer la volonté telle que ces Hommes l’ont fait et ils l’ont bien fait dans le cadre de l’involution, c’est-à-dire dans un cadre où leur état spirituel, parce que ces Hommes étaient des Hommes spirituels, leur état spirituel leur permettait et les forçait à contempler l’unité de la nature comme étant le grand moyen pour l’Homme de se rallier en harmonie avec l’unité totale de ce qui est.

Mais ceci faisait partie des conceptions involutives de l’Homme, ceci faisait partie des conceptions spirituelles de l’Homme, et l’Homme nouveau, l’Homme de la prochaine évolution ne sera pas un Être spirituel dans le sens involutif du terme. Ce sera un Être intelligent qui comprendra les sphères spirituelles, qui comprendra la mécanique des sphères spirituelles, la mécanique astrale, politique, cosmique, des sphères spirituelles, mais dont lui sera totalement libre parce qu’une fois que l’Homme est en fusion il n’a plus à répondre à qui que ce soit, sur le plan du vrai ou du faux puisqu’il devient créateur.

Autrement dit il fait la synthèse de la forme, mais il n’est plus assujetti sur le plan émotionnel ou mental, sur le plan de la mémoire à vivre de la forme comme l’Homme de l’involution a vécu de la forme, c’est-à-dire la prendre pour se donner quelque sécurité que ce soit, c’est çà la différence.

Donc si vous parlez d’Aurobindo, d’ailleurs Aurobindo parle de la conscience supramentale, c’était son travail, mais si vous voulez parler de la volonté, de l’évolution de la volonté, du développement de la volonté, du développement de l’intelligence, du développement de l’amour comme principe cosmique de l’Homme, ceci ne sera parlé avec créativité que lorsque l’Homme sera passé de l’involution à l’évolution et ceci ne fait pas partie de la tâche informative des maîtres anciens.

La tâche informative des maîtres anciens était de donner à l’Homme le support psychologique, moral, virtuel, mystique, spirituel, de leur conscience face au néant, face à l’abismal, selon leurs propres expériences face à leur propre néant et face à leur propre abismal, même si leur abismal était un monde extrêmement mystique, rempli de Lumière, il était un monde mystique rempli de Lumière astrale.

Et la conversion de la conscience de l’Homme de l’involution vis-à-vis l’Homme de l’évolution, la conversion de l’Homme qui pense vis-à-vis l’Homme qui crée sera une conversion catégoriquement universelle, c’est-à-dire absolue dans sa définition absolue dans son pouvoir et irréversible, parce qu’elle ne fera pas partie des besoins de l’Homme, elle fera partie des besoins de l’Esprit qui se fusionne avec l’Homme pour établir sur le plan matériel une nouvelle catégorie d’Êtres scientifiques, d’Êtres scients et d’Êtres capables de convertir l’Énergie des royaumes matériels, plantaire, animal, humain, dans une autre dimension que nous appellerons demain ou que nous reconnaîtrons demain comme étant un aspect de l’éther, même l’éther qui contient encore multiples aspects qui seront découverts au fur et à mesure que l’Homme avancera.

Donc nous découvrirons que les concepts amour, volonté, intelligence, qui ont servi à l’Homme pendant l’involution seront amenés à une autre échelle de vibration dans la compréhension fondamentale, instantanée, universelle de l’Homme nouveau, et ces concepts n’auront aucune relation psychologique, n’auront aucune qualité parallèle avec ce que nous avons connu par le passé.

Un Homme aujourd’hui qui est conscient, qui est en fusion, et qui regarde le concept de l’amour, de la volonté, ou de l’intelligence, qui ont été les grands concepts mystiques, spirituels, ou psychologiques, invoqués pendant l’involution, s’aperçoit que ces concepts faisaient partie de la conscience expérimentale de l’âme, mais qu’ils ne faisaient pas partie du pouvoir de l’Esprit.

 

 

FP - Mais comment peut-on vivre une conscience séparative et non pas une conscience unitaire, comme vous avez dit pour ces gens-là, et vivre des rapports humains qui soient dégagés de conflits puis de frottement et de gaspillage d’énergie justement?

 

BdM - Ce n’est pas parce que l’Homme aura une conscience créative, qui sera une conscience unitaire fondée sur une identité universelle, qu’il ne sera pas capable d’établir de relations avec les Hommes.

Et ce ne sera pas pour cette raison non plus que possédant une telle conscience il soit obligé de servir ce que j’appelle aujourd’hui les besoins de la conscience collective.

L’Homme nouveau est un Être absolument, absolument, irréel dans l’indomptabilité de sa conscience. L’Homme nouveau ne peut pas partager la nature psychologique ou spirituelle de l’Homme ancien. Il fait partie d’un autre âge, il fait partie d’une autre vie. Il ne voit pas les choses de la même façon. Il n’est aucunement intéressé à partager ce qu’il sait avec ce que les Hommes ne savent pas. Il n’est aucunement intéressé sur le plan psychologique je parle, de produire sur le plan de l’expérience sociale, quelques phénomènes que ce soient qui puissent sur le plan social servir à l’évolution de la société involutive, parce qu’il sait que c’est une illusion.

L’Homme nouveau fait partie d’une nouvelle race, d’une nouvelle évolution, et avec le pouvoir de sa propre évolution, avec la fusion, l’Homme nouveau vivra des expériences qui ne feront pas partie de l’expérience de la cinquième race racine. Donc quelque part il y aura séparation entre l’Homme nouveau et l’Homme ancien, comme il y a eu séparation entre les Atlantes et les premiers qui sont sortis de la grande conflagration atlantéenne.

Quelque part au cours de l’évolution il y a mutation, et lorsqu’il y a mutation il y a séparation parce que mutation veut toujours dire changement de niveau vibratoire. À partir du moment où un Homme change de niveau vibratoire sur le plan mental, il ne peut même plus penser comme les Hommes pensent.

À partir du moment où l’Homme vit une mutation sur le plan émotionnel, il ne peut plus vivre l’émotion comme les Hommes la vivent. À partir du moment où l’Homme vit une mutation sur le plan vital, il ne peut plus être assujetti planétairement et astrologiquement aux sortes de maladies que l’Homme connaît.

À partir du moment où l’Homme vit la mutation sur le plan matériel et qu’il est suffisamment avancé en fusion, il n’est plus capable de vivre la mort comme l’Homme la vit.

Donc l’Homme nouveau, c’est un Être intégralement réel, intégralement neuf, et qui ne fait plus partie du passé, et qui n’a aucune solution pour l’humanité involutive, elle doit continuer son évolution en fonction de sa propre mécanique; il n’a de réponses et de solutions que pour l’Homme individualisable. Autrement dit les Hommes nouveaux qui parleront dans l’avenir, ils parleront pour l’Homme individualisable, ils ne parleront jamais pour la collectivité.

Donc tout ce qui fait partie de la conscience sociale, à tous les niveaux, autant sur le plan des exigences philosophiques temporelles que sur le plan des exigences philosophiques ou métaphysiques spirituelles, ceci ne fera pas partie de son message, parce que l’Homme nouveau ne fait plus partie de la cinquième race racine. Il n’a plus les mêmes besoins, il est intégral, l’Homme de l’involution n’est plus son frère dans le sens spirituel mystique du terme; il est simplement un Être qui est en évolution vers une nouvelle programmation de vie qui fera partie de sa propre évolution.

Donc le concept de la philanthropie que nous connaissons aujourd’hui, le concept de l’entraide que nous connaissons aujourd’hui c’est un concept spirituel qui fait partie des hautes valeurs judéo-chrétiennes. Mais ce n’est pas un concept qui fait partie des valeurs réelles de l’Homme conscient, parce que l’Homme conscient connaît, comprend, trop bien les lois karmiques des nations, les lois karmiques des Éthiopiens, les lois karmiques de la guerre, les lois karmiques de la maladie, les lois karmiques du sida, les lois karmiques de quoi que ce soit. Donc il ne peut pas, sur le plan émotionnel, être amené à partager les hautes vertus involutives de l’Homme de l’involution.

Ce n’est pas qu’il est renégat, ce n’est pas qu’il est réactionnaire, ce n’est pas qu’il est révolutionnaire, ce n’est pas quoi que ce soit, il n’est plus dans le même jeu, il ne fait plus partie de la même vie, il n’est plus autrement dit dans l’observation de l’humanité, il est simplement dans l’observation des lois de la vie qui sous-tendent le mouvement de l’humanité, qui sous-tendent la dynamique de l’humanité et qui s’il y a des individus à l’intérieur de cette humanité qui sont suffisamment évolués pour saisir un peu les aspects vibratoires de cette nouvelle parole, à ce moment-là il y a évolution sur le plan individuel, il y a éventuellement constatation d’une identité, alors que l’humanité continue à vivre ce qu’elle doit vivre, ce qu’elle doit connaître.

 

 

FP - Si on parlait un peu de la pensée, l’Homme reçoit des pensées de toutes sortes, du plan astral, mais comment est-ce que l’Homme fait pour obtenir des pensées dont il a besoin pour vivre, non pas pour se faire charrier?

 

BdM - L’Homme a simplement à apprendre à ne pas se faire charrier. Mais l’Homme aime se faire charrier, vous savez pourquoi?

Parce que l’Homme c’est un Être naïf.

L’Homme il est naïf dans la politique, il est naïf dans l’économie, il est naïf dans la religion, il est naïf dans la spiritualité, il est naïf dans l’occultisme, il est naïf dans la métaphysique, il est naïf, l’Homme est naïf, pourquoi il est naïf?

Parce qu’il n’a pas d’identité, c’est pour ça qu’il est naïf.

Donc si l’Homme est naïf, il est évident que puisqu’il vit de pensées, s’il y a le moindrement une pensée qui vient vers lui, qui sur le plan du corps de désir le soutient, lui donne de l’espoir, le nourrit, il embarque, ne sachant même pas d’où vient cette pensée, d’où vient cette pensée…

Ça vient d’où une pensée?

L’Homme est un peu comme le type là, en Afrique qui écoute la radio, et il entend la radio, mais elle vient d’où la voix, elle vient d’où l’onde, l’énergie, elle ne vient pas des transistors dans la radio. Et çà, ça fait partie de la nouvelle révolution dans la psychologie de l’Homme.

L’Homme un jour devra reconnaître que sa pensée elle vient d’où. C’est lui qui la fait, ou c’est lui qui la reçoit. S’il la reçoit, il faut qu’il vérifie quoi, le territoire psychique de l’Homme ça lui appartient. Il a des lois par les gouvernements, il y a des lois dans notre société qui empêchent tel pays d’envoyer des ondes dans des systèmes réceptifs de nos radiocommunications, il y a des lois très sévères.

Mais au niveau du mental humain, il n’y a pas de loi. Toutes sortes de conneries, toutes sortes d’informations, de désinformations, nous sommes systématiquement désinformés. Ils nous viennent au mental, et nous acceptons, et nous vivons de ceci, et nous appelons çà de l’intelligence, nous appelons çà de l’information, nous appelons çà de la logique, nous donnons des noms à ceci qui confirme le côté irraisonnable de l’Homme.

Autrement dit, parce que l’Homme n’est pas raisonnable, il veut l’être, mais il ne l’est pas, l’Homme n’a aucune prise de conscience du sérieux de ce qui se passe dans son mental. Il y a des cas extrêmes, la folie, l’hallucination, Saint-Jean-de-Dieu, tout le monde devrait aller à Saint-Jean-de-Dieu voir qu’est-ce qui se passe, parce que c’est à Saint-Jean-de-Dieu que nous pouvons le plus facilement voir jusqu’à quel point l’Homme est un Être manipulé.

C’est à Saint-Jean-de-Dieu le grand laboratoire de l’humanité, ce n’est pas sur Wall Street, donc tu vas à Saint-Jean-de-Dieu, tu regardes, tu rencontres le bonhomme dans le corridor qui parle à sa catin, ce sont les cas extrêmes je suis d’accord, mais nous nous avons besoin des cas extrêmes parce que nous ne sommes pas capables de voir en dehors de l’extrémité, nous sommes trop naïfs.

S’il y a un type qui parle comme Victor Hugo ou Chateaubriand, ah! quel génie. Alors on ne voit pas de folie dans le génie, on voit simplement du génie. Mais quand on va à Saint-Jean-de-Dieu, là il n’y a plus de génie, là c’est de la folie pure, et là on regarde et on s’aperçoit que houp le bonhomme il parle avec sa catin. L’autre qui berce sa catin, des grandes conversations hein, des grandes conversations. L’autre qui voit sa mère dans le coin, elle n’est pas là, mais il la voit, elle est morte, mais lui il la voit, et le psychologue dit, ah c’est de l’hallucination, il la voit lui, mais pour le psychologue c’est de l’hallucination, mais pour lui c’est réel.

Le psychologue est dans la société, il fonctionne, lui il est fou parce qu’il la voit, et on lui a dit qu’il est fou parce qu’il voit sa mère. Mais si on lui avait dit : ouais, tu vois ta mère, mais il faut que tu te coupes, il faut que tu apprennes à te couper de ta même, elle est sur les autres plans, parce que là elle est en train de te vampiriser. Là à ce moment-là ben le type il sortirait de Saint-Jean-de-Dieu, et peut-être qu’il deviendrait un très grand psychologue.

Et çà c’est le dilemme de l’Homme, mais on n’amène pas les gens à Saint-Jean-de-Dieu parce qu’il n’y a rien à Saint-Jean-de-Dieu. Je vais vous dire une chose, à Saint-Jean-de-Dieu il y a toute la symptomatique, tout ce qui est symptomatique de l’Homme à l’extrême.

À Saint-Jean-de-Dieu c’est le plus grand terrain d’expériences pour un Homme sensible, pour comprendre les lois de l’Esprit, et voir jusqu’à quel point l’astral, en définitive, contrôle l’Homme.

Et dans notre société avec des Hommes qui parlent bien, avec des Hommes qui ont un beau langage, avec des Hommes qui sont dans l’industrie, comment voulez-vous voir les petites taches de folie, on les cache les petites taches de folie. Nommez-moi un Homme qui dans la vie n’est pas astralisable à quelque part dans le temps, il y a toujours de l’astralité.

 

 

FP - Mais pour échapper à cette folie, pour éviter de sombrer dans la folie, est-ce qu’on devrait développer une façon discriminatoire d’abolir toutes sortes d’informations dont on n’a pas le contrôle? Comment est-ce qu’on pourrait exercer une forme de discrimination là-dessus pour ne pas sombrer ou dans la folie ou faire des cauchemars toutes les nuits? Mon grand-père qui était français et puis aussi cartésien, lui disait simplement amusé, ‒ excusez-moi un peu, il était versé dans les gauloiseries  il disait qui s’endort avec le cul qui pique, se réveille avec la main qui pue, mais ça veut dire comment ne pas s’endormir avec le cul qui pique quand on est soi-disant éveillé le jour et qu’on est agressé par tous ces coups de téléphone... 

 

BdM - Bah oui! Pourquoi le cul nous pique?

Le cul nous pique parce que nous nous laissons piquer.

Donc l’Homme dans la tête il se laisse piquer. Le problème si vous ne voulez pas que le cul vous pique, arrêter de croire. Le problème de l’Homme de l’involution c’est la croyance. Donc nous commençons à croire ce qui est à l’extérieur, ce qui semble intelligent, et si pour des raisons d’expérience nous avons des âmes sensibles, si nous naissons dans des familles qui ne sont pas des familles réellement portées à nous aider dans notre sensibilité.

Il y a des enfants dans notre société, et nous voyons çà souvent à la télévision, dans les journaux, il y a des enfants dans la société qui sont dans des familles où ils ne devraient pas être, ils doivent être là pour des raisons karmiques, mais je parle sur le plan humain, des enfants qui sont tendres, des enfants qui sont sensibles, des enfants qui disent à leurs parents le soir : ah! Je vois mon petit ami, ils sont en grande conversation avec leur petit ami, et le bonhomme qui dit : ah! tes petits « crisse » d’amis, c’est de la folie çà là…

Alors vous avez des enfants qui sont obligés de réprimer, et réprimer, et réprimer, et réprimer, et réprimer. Nous avons besoin de comprendre que le problème de l’Homme fondamentalement, c’est celui de croire. Donc si vous avez des petits amis quand vous êtes plus vieux, quand vous êtes jeunes ce n’est pas tellement problématique parce que la vie n’est pas problématique, mais quand vous êtes plus vieux et que vous commencez à vivre des pensées qui peuvent vous faire perdre, à ce moment-là il faut que vous appreniez à ne pas croire, et l’Homme ne comprend pas ce que veut dire ne pas croire.

Moi, j’ai eu des gens qui sont venus, à moi, et qui m’ont dit : mais Monsieur Bernard, si vous nous dites qu’il ne faut pas croire, il ne faut pas vous croire, j’ai dit : ne pas croire ne veut pas dire nier, ne pas croire veut dire ne pas s’impliquer.

Si vous, vous me dites quelque chose qui a du bon sens, je sens que ça a du bon sens, nous sentons tous les deux que ça a du bon sens, il y a de l’intelligence, c’est tout ce que nous avons de besoin, nous faisons de l’échange. Mais si moi je vous dis quelque chose et vous me croyez, vous vous assujettissez à ma personne, c’est anti-Homme, c’est dangereux, c’est pas bon. Regardez ce qui est arrivé avec l’Allemagne. L’Homme n’a pas besoin de croire, mais l’Homme n’a pas compris philosophiquement, psychologiquement, psychiquement, ce que veut dire ne pas croire. Ne pas croire veut dire, ne pas s’assujettir à une forme quelconque de domination.

Donc dans le mental, l’Homme doit apprendre à ne pas croire. Et si l’Homme apprend à ne pas croire, il commencera lentement à vivre de pensées intelligentes, au lieu de se faire, comme vous dites à la française, piquer le cul. Mais nous avons beaucoup de difficultés à ne pas croire parce que pour nous, pendant l’involution, la croyance a été la systématisation de la valorisation mentale de l’Homme, par les forces spirituelles de la terre, par les forces temporelles de la terre, sous la surveillance des forces astrales dans l’invisible.

Croire c’était nécessaire pendant l’involution, l’Homme avait besoin de croire, l’Homme de l’évolution ne pourra plus croire, croire à quoi. Savoir quelque chose c’est une chose, croire c’est une affection, c’est une infection, c’est de la contamination, c’est une subjugation, c’est s’amener à la domination. Nous, nous avons du plaisir à se parler, mais si vous, vous commencez à me croire, vous êtes foutus. Je peux vous faire croire n’importe quoi d’intelligent, ça va se tenir, vous êtes foutus. Il ne s’agit pas pour l’Homme de croire, moi s’il fallait que je croie ce que je sais, je serais totalement capoté. Il ne s’agit pas de croire, c’est une déformation psychologique de l’involution croire, il s’agit de savoir.

Et tous les Hommes savent, quelque part en eux, il y a quelque chose, tous les Hommes ont un centre, tous les oignons ont un centre, moi je n’ai jamais rencontré d’oignon qui n’avait pas de centre, donc tous les Hommes ont un centre, et dans ce centre il y a du savoir, c’est tout ce que l’Homme a, mais au-dessus et vers les couches il y a de plus en plus croyance. Et nous voyons dans le monde où mène la croyance.

La croyance sur le plan de la conscience collective à l’échelle des millions, surtout la croyance spirituelle mène aujourd’hui au fanatisme; et le fanatisme mène à la détérioration des relations mondiales sur le plan politique. Sans donner de nom, nous sommes suffisamment conscients de ce qui se passe au niveau de la politique. Et tant que l’Homme va croire, l’Homme va subir la domination, et ce qu’il fait vis-à-vis l’extérieur, il va le faire vis-à-vis l’intérieur.

Donc si nous prenons un Homme qui est plus évolué spirituellement et qui est moindrement psychique, moindrement sensible intuitif, parce qu’il y a beaucoup de personnes qui communiquent, qui ne sont pas rendues à Saint-Jean-de-Dieu, mais qui communiquent intérieurement et qui croient, ils se font éventuellement amener à Saint-Jean-de-Dieu, c’est çà Saint-Jean-de-Dieu.

Saint-Jean-de-Dieu ce sont ces grands Êtres sensibles qui ont cru. Tues tes enfants pour la gloire de Dieu, boom; mets ton enfant dans la poubelle; mets ton enfant, comme aux États-Unis, dans le poêle; va détruire les prostituées à Londres; va briser les tableaux au Vatican. Ils ont cru, ils ont cru quoi, ils ont cru l’astral. Donc l’Homme fait sur le plan individuel la même chose que les nations ont faite sur le plan collectif. Et si on me demandait aujourd’hui, quel est le plus grand danger de l’Homme, pour l’Homme, et aussi pour l’humanité, c’est la croyance. Et quand je dis ceci, je ne veux pas dire que la croyance ce n’est pas bon, parce que je respecte toujours les cycles d’évolution.

Il y a des peuples qui ont besoin de croyance, il y a des tribus en Afrique qui ont besoin de la croyance du sorcier. Il y a des peuples en Europe qui ont besoin de la croyance spirituelle. Il y a du temps. L’évolution des peuples, des nations d’une planète, d’une race ou des races, c’est long. Mais sur le plan individuel, en évolution future, la croyance ne peut pas exister parce qu’un Homme qui croit est un Homme automatiquement assujetti à une forme quelconque de domination. Quelle soit spirituelle, temporelle, extérieure, sociale, ou qu’elle soit interne et psychique, et la plus dangereuse c’est l’interne et la psychique, parce qu’elles vous mènent directement à Saint-Jean-de-Dieu.

 

 

FP - Et comment évacuer cette crédulité, lorsque ces croyances prennent la forme du sacré, des apparats, des pompes, et que par exemple elles prennent aussi, ces croyances, la forme de l’infaillibilité pontificale lorsque le pape s’exprime « ex cathedra » et qu’on est 800 millions de bons chrétiens?

 

BdM - Ça fait partie de la problématique de l’Homme nouveau. L’Homme nouveau n’appartient à personne, il ne peut appartenir à personne, il peut travailler, il peut avoir du plaisir, il peut avoir une vie relationnelle, mais il ne peut pas appartenir psychiquement à personne. C’est une insulte à l’intelligence d’appartenir à quelqu’un à quelque chose, à quoi que ce soit. On peut apprécier telle chose, mais appartenir en Esprit à quelque chose c’est anti Esprit, c’est totalement astral, c’est totalement involutif.

Moi je rencontre des Hommes dans le monde qui ont de l’influence, qui gèrent des programmes d’évolution à un certain niveau ou à un autre, mais je ne suis pas capable de croire, je peux voir qu’ils font quelque chose de bien ou qu’ils font quelque chose qui doit être corrigé, mais m’assujettir en tant qu’Être, en tant qu’Homme Esprit, à une forme quelconque, mais c’est antihomme, c’est antiintelligence, ça fait partie de l’involution et dans l’évolution ça n’existera plus, mais ce sera sur le plan individuel que ce sera réalisé, jamais sur le plan collectif. C’est pour ça que les Hommes devront toujours respecter la religion des autres.

 

 

FP - Merci beaucoup, Bernard de Montréal!

FP023 La cognition vibratoire

 FP - En gros, il y a deux façons d’apprendre. Il y a donc premièrement par l’expérience, le contact direct avec l’environnement. Deuxièmement ce qu’on appelle la médiation, l’intermédiaire. D’après vous, est-ce qu’il existe une troisième voie, puisqu’il y a toujours une troisième voie avec Bernard de Montréal, accessible à l’Être humain qui lui permettrait d’apprendre, de savoir, de solutionner ses problèmes sans passer forcément par l’expérience ou la médiation. Autrement dit, connaître sans point de référence avec l’extérieur.

Autrement dit, existe-t-il un champ qui n’a pas été contaminé par le connu?

Une espèce de savoir précognitif, parce que j’en ai discuté avec les directeurs d’écoles et je leur ai affirmé qu’il était aujourd’hui possible d’avoir de l’information sans passer par la structure mémorielle, sans passer par les stimuli, sans passer par les médiateurs, etc.

Alors pour eux ça s’appelle de la science infuse. La science infuse ça n’existe pas, c’est un concept ou de l’inspiration lorsque c’est religieux, et pour eux ça n’a de valeur autre que quelque chose qui rapprocherait de l’intuition qui ne serait jamais permanente de toute façon et à laquelle on ne peut pas se fier absolument. Donc ils n’entrevoient pas une troisième voie. Est-ce que vous l’entrevoyez?


 

BdM - D’abord si nous parlons d’apprentissage ou si nous parlons de connaissance, si nous parlons de cognition. Le processus de cognition dont parle Firestein, ou les gens qui s’occupe d’apprentissage en général, d’apprentissage classique, c’est un processus de cognition basé sur l’activité relationnelle des deux cerveaux humains, l’intuitif et le rationnel. Donc la science s’accorde, en général, à dire que l’Homme possède un cerveau rationnel qui met de l’ordre dans les choses, et un cerveau intuitif qui va chercher par intuition des données, qui peuvent ou ne peuvent pas être vérifiables par la science, qui sont plutôt d’ordre personnel, interne.

Ceci va bien, mais il y a aussi, chez l’Homme, un troisième cerveau qui n’est pas utilisé par l’Homme, ce que j’appelle le cerveau éthérique. Le cerveau éthérique ce n’est pas un cerveau matériel, c’est un cerveau éthérique, ça fait partie de l’Homme Lumière, ça fait partie de l’Énergie échangée entre l’Homme, sur le plan de son cerveau matériel, et son Esprit. Un Homme par exemple qui pourrait voir le double humain verrait qu’effectivement il y a une liaison entre ce double et l’Homme matériel, et cette liaison est une source infinie de savoir.

Lorsqu’on parle par exemple, ou si on parle de science infuse, la science infuse peut venir de l’astral, elle peut venir par le biais de l’intuition, mais elle peut être colorée par des entités dans l’astral. D’ailleurs c’est pour ça que la science n’a jamais utilisé l’intuition d’une façon méthodique, parce que l’intuition ne se plie pas à la méthodologie scientifique, elle n’est pas rigide, elle n’est pas rigoureuse. Si l’Homme, si l’intuition humaine avait été rigoureuse, autrement dit si le lien entre le plan matériel et le plan astral, la mémoire, le monde de la mort; si ce lien avait été rigoureux, l’Homme, aujourd’hui, aurait été beaucoup plus avancé qu’il l’est sur le plan interne de sa conscience.

Autrement dit l’Homme aurait été plus occulte dans sa conscience; un peu comme les anciens l’étaient, mais l’Homme n’aurait pas eu accès nécessairement à une science de la réalité, mais il aurait eu accès à une science colorée du réel intérieur, ce qu’ont connu les psychiques, les médiums, les prophètes, les grands mystiques, ainsi de suite…

Donc ce ce niveau d’apprentissage qui fait partie de la doctrine personnelle de l’Homme, ou qui peut faire partie des doctrines collectives sur le plan spirituel, n’a pas d’avantage nécessairement pour la science, mais il peut avoir un avantage pour l’Homme, mais ce n’est pas un avantage final dans ce sens que pour que l’Homme puisse bénéficier de l’apprentissage fondé sur une relation étroite entre son cerveau rationnel et son cerveau intuitif, il aurait fallu que l’Homme puisse vérifier d’une façon méthodique, directe, sans faille, les informations données.

Donc, automatiquement, l’Homme aurait eu un certain pouvoir sur la terre, il aurait eu un pouvoir de précognition, il aurait eu un pouvoir à différentes échelles, selon la relation d’échange qu’il avait avec les entités. L’Homme serait devenu une sorte de magicien si vous voulez. Mais ceci est impossible parce que le monde de la mort ne veut pas donner à l’Homme, ne veut pas permettre à l’Homme, que ce dernier se libère de lui.

Donc les facultés intuitives, l’apprentissage intuitif, n’a jamais réellement été d’un ordre révélateur d’une façon permanente pour l’Homme. Il a été pour l’Homme d’un ordre révélateur d’une façon impermanente, personnelle, pour des raisons qui justifiaient l’action à partir de l’astral, mais non pas nécessairement sur le plan de l’évolution humaine. Exemple : prenons par exemple un Homme qui est très très sensible, qui soit en contact avec l’astral, qui lui soit donné certaines facultés médiumniques, psychiques, paranormales, ainsi de suite… un Homme qui pourrait avoir accès à des facultés quelconques, cet Homme serait automatiquement englobé par sa faculté. Disons un Homme qui est dans la maison et qui voit, comme on voit dans certaines expériences, qui fait l’expérience d’une vision avec la vierge, par exemple. Il devient automatiquement englobé avec l’expérience.

Un type comme celui qui a formé la religion des mormons aux États-Unis, quand il a rencontré Moroni, il a été totalement englobé, finalement il a été assassiné, ainsi de suite… Donc si l’Homme en contact avec des forces qui sont étrangères à sa cognition rationnelle, il faut qu’il y ait continuité dans la permanence de ses informations pour que l’on puisse dire que l’Homme peut avoir accès à de l’information infuse et que cette information ait la même valeur sur le plan psychologique que l’information rationnelle que son cerveau mécanique va chercher au niveau de la matière, au niveau du relationnel spatio-temporel. Mais ce n’est pas le cas, pour les raisons que je viens d’expliquer disant que la mort ne veut pas rendre l’Homme libre, parce que ça ne fait pas partie des lois de la mort de rendre l’Homme libre.

La mort, sa fonction, c’est de maintenir un lien étroit sur le plan mémoriel, ce qui est la fonction de l’âme, ce qui est la nature de l’âme, pour que l’Homme puisse continuer constamment à évoluer pour en arriver à un certain développement au cours des millénaires, pour qu’un jour il puisse passer d’un stage d’évolution à un autre, stage où nous sommes rendus aujourd’hui. Vient ensuite le troisième type d’information infuse, type qui est basé sur la relation entre ce que nous appelions dans le passé l’Esprit, ce qu’on appelle aujourd’hui le double, et l’Homme, autrement dit la partie réelle de l’Homme.

À partir du moment où l’Homme en arrivera à pouvoir bénéficier, traiter cette information d’une façon permanente, l’Homme aura le pouvoir sur la terre. Mais l’Homme ne peut pas et ne pourra pas bénéficier de ce contact d’une façon permanente, tant que son mental n’aura pas été altéré. Autrement dit, tant que son moi, sa personnalité n’auront pas été amenés à un niveau de réalité, sinon l’Homme, à cause de son astralité, détruirait la Terre.

Nous verrons, au cours des générations qui viennent, que l’Homme nouveau possédera, aura accès à de l’information, à une connaissance infuse, qui donnera à son cerveau rationnel et à son cerveau intuitif une nouvelle fonction, celle de pouvoir synthétiser cette information, de la rendre utile à lui. Mais pour que l’Homme puisse rendre utile cette information nouvelle, qui sera d’un autre taux, il lui faudra posséder une maturité dans le mental, c’est-à-dire qu’il faudra que l’équilibre entre son intuition et son rationnel soit établi.

Une fois l’équilibre entre le rationnel et l’intuition établi, l’Homme pourra utiliser ce nouveau cerveau, ce troisième cerveau, et créer sur le plan matériel une nouvelle science pour la terre, pour la civilisation. Si nous regardons le cerveau rationnel du point de vue des scientifiques, nous lui donnons une valeur ordonnée, à partir du moment où ce même cerveau rationnel utilise d’une façon quantitative ou qualitative des systèmes de référence pour mesurer son comportement humain.

Donc nous pouvons établir une règle statistique permettant de dire que l’Homme peut passer de tel stage à tel stage... de tel stage à tel stage... en fonction de certains paramètres qui ont été évalués et qui coïncident avec les facultés mémorielles mécaniques du cerveau matériel rationnel, çà c’est bon. Mais ce que les scientifiques n’ont pas regardé, ou ne regardent pas encore, c’est que le cerveau intuitif, l’aspect intuitif du cerveau humain super-impose sur le cerveau matériel une certaine quantité d’informations non rationalisées, autrement dit non perçues non cognitives, qui permettent à ce cerveau humain cognitif, rationnel, logique, de faire des erreurs.

Pourquoi les Hommes font des erreurs, pourquoi un Homme qui est mentalement, rationnellement éduqué, peu quelque part faire une erreur?

Parce qu’il y aura une influence, une surabondance d’informations non codifiées au niveau du relationnel qui fera partie de l’intuitif, qui fera partie de son contact avec le monde astral, qui l’amènera quelque part à faire une erreur. Autrement dit nous pourrions dire, par exemple, une saute de mémoire, une saute de mémoire.

Qu’est-ce qui fait sauter la mémoire, qu’est-ce qui bloque la mémoire?

La mémoire elle est toujours bloquée à partir d’un autre plan, la mémoire elle est toujours bloquée à partir d’un autre plan, la mémoire ne se bloque jamais à partir du cellulaire, elle se bloque à partir de l’Énergie qui pénètre le cellulaire et qui fait interférence avec sa progression naturelle.

Donc même si l’Homme possède un cerveau naturel bien éduqué à l’intérieur des théories scientifiques, il y aura toujours dans le cerveau humain une infiltration venant d’un autre cerveau, la partie intuitive. Donc même si nous pouvons et nous devons d’ailleurs donner et éduquer le cerveau matériel. Et il a raison quand il dit que le cerveau matériel humain peut être éduqué et éduqué et réellement programmé à évoluer plus rapidement. Il a raison parce qu’il n’y a pas de limite quantitative à l’absorption d’informations.

Autrement dit, les cellules du cerveau humain sont capables d’absorber une quantité infinie d’informations. Il s’agit simplement de bien raccorder ces informations pour que le côté intuitif du cerveau ne fasse pas interférence. Exemple : admettons que l’on prenne un enfant qui est très doué, très intelligent, qui a la capacité d’apprendre, donc nous l’instruisons à la planche, il viendra cet enfant à l’âge de 7 ans, il viendra à l’âge de 13 ans, il viendra à l’âge de 21 ans, il y aura des changements de vie à ces périodes, il y aura son niveau émotif, et si cet enfant doit être amené à une névrose, il y aura une coupure entre lui, sur le plan relationnel, et lui sur le plus intuitif, et l’enfant se perdra dans sa personnalité. Si nous regardons les enfants, souvent les enfants qui ont des intelligences supérieures, les enfants modèles, surdoués, vous regardez ces enfants et ils sont tous débalancés.

Pourquoi ils sont débalancés?

Non pas parce qu’ils ont appris trop de choses, mais parce qu’ils sont surchargés énergétiquement, et ils ne sont pas capables de prendre cette Énergie, de la recanaliser ailleurs.

Cette surcharge d’Énergie elle vient du plan astral, elle ne vient pas du cerveau rationnel. Dans l’évolution future, l’Homme vivra une très grande décharge d’Énergie à partir de sa source, non seulement son rationnel devra être très balancé, mais aussi son intuitif. Mais son intuitif devra être balancé en relation avec son expérience et non en relation avec l’intuition elle-même. C’est la différence entre l’Homme nouveau qui sera intelligent dans un autre ordre, et l’Homme ancien qui peut être intelligent dans l’ordre que nous connaissons.

L’Homme aujourd’hui, qui passe de l’involution à l’évolution, peut bénéficier à la planche de son rationnel, il doit prendre conscience totalement de son intuitif pour pouvoir bénéficier parfaitement de sa Lumière. Parce que la Lumière est à une Énergie tellement puissante, que lorsqu’elle passe à travers le mental humain, elle peut être colorée par l’intuitif, elle peut être colorée par l’astral; si elle est colorée par l’astral, à ce moment-là elle prendra tellement de place dans la psychologie de l’Homme que l’Homme se séparera, niera, ne s’intéressera plus au rationnel.

Et c’est ce qui se passe lorsque l’Homme passe de l’involution à l’évolution, il y a une période de haute fermentation spirituelle où il n’est plus intéressé aux choses de la terre; il n’est plus intéressé au travail, il n’est plus intéressé aux choses qui auparavant faisaient partie de son statut psychologique; pourquoi?

Parce que la décharge de sa propre Lumière, colorée à travers l’astral n’est pas suffisamment ajustée dans son expérience nouvelle pour qu’il puisse à la fois préserver son rationnel, voir à travers son intuitif, afin de bénéficier de son supramental, ou bénéficier de sa science infuse. L’ego n’est pas structuré psychiquement, n’est pas structuré au niveau de la mémoire, pour absorber le choc d’une vibration qui lui donne de la connaissance infuse.

Regardez Cayce, Cayce s’en allait une journée dans un magasin en Virginie et tout d’un coup il entre et il commence à commander toutes ses choses en espagnol. Et le bonhomme qui le connaissait depuis très longtemps a été surpris. Cayce a parlé en espagnol, il est sorti du magasin et c’est seulement en sortant du magasin qu’il a pris conscience qu’il avait parlé dans une autre langue. Quand il était là et qu’il parlait en espagnol, il n’avait aucune conscience, autrement dit il avait été protégé au niveau de l’ego par sa propre Énergie.

Et c’est pourquoi le phénomène de la science psychologique, qui veut donner une certaine attestation véridique à la statistification de l’intelligence et des méthodes de l’intelligibilité, est une science qui refuse d’octroyer à un autre palier de la région mental de l’Homme une capacité d’instruire l’Homme; pourquoi, parce que l’Homme finalement doit ici sur le plan matériel gérer tout, il doit être en contrôle.

Moi, j’ai beaucoup plus d’appréciation pour la science, bien que je sois un Homme occulte, que les gens s’imaginent, parce que je suis beaucoup plus pour la science que pour l’intuition, parce que la science vient sous le contrôle de l’Homme, mais elle est encore aveugle, elle est encore orgueilleuse la science parce que ça fait simplement quelques années, quelques générations, qu’elle commence à contrôler un peu les choses. Mais elle ne peut pas toute contrôler la science, l’explosion atomique en Russie c’est une chose. L’Homme ne peut pas empêcher les accidents, parce que les accidents ne sont pas produits par l’Homme, les accidents sont produits à partir de l’astral.

FP - Quand il prend une chance

 

BdM - Quand il prend une chance. Prendre une chance, ça veut dire quoi, ça veut dire ne pas être parfaitement, totalement, attentif. Autrement dit ça veut dire ne pas être totalement dans une situation mentale qui empêche l’intuitif de faire objection ou interférence avec le rationnel. Si l’Homme était constamment en étude profonde d’observation en ce qui concerne ce qu’il fait l’Homme deviendrait totalement névrosé, et son système nerveux ne serait pas capable de le supporter, c’est ça qu’on appelle le perfectionnisme. L’Homme ne serait pas capable de supporter de faire telle chose bien, telle chose bien, telle chose bien… Il y a des humeurs, il y a des courants d’Énergie qui passent dans l’Homme à travers le cerveau intuitif et qui automatiquement bloque la mémoire et qui font que nous avons des accidents. La science doit l’admettre ceci.

Si la science revient en attaque et qu’elle dit oui, mais ça, c’est aujourd’hui, mais au cours des générations l’Homme sera très très avancé sur le plan de l’organisation cérébrale de son information, et l’Homme pourra fonctionner presque comme un computer. L’Homme ne fonctionnera jamais comme un computer, parce que ce n’est pas l’Homme qui est le computer, c’est l’Énergie, c’est l’Énergie. C’est l’Énergie qui est la totale organisation du mouvement de sa propre Lumière et c’est l’Homme qui deviendra demain le récepteur de cette Énergie. Ce qui empêche l’Homme de pouvoir recevoir cette information d’une façon permanente, correcte, sans faille à tous les niveaux de l’expérience ou de la recherche, c’est l’émotivité.

 

 

FP - Donc le développement de ces facultés cognitives, est-ce que c’est relié à la transparence de l’ego?

 

BdM - C’est directement relié à la transparence de l’ego, et c’est pourquoi l’Homme n’est pas capable de supporter une ingestion d’Énergie, si vous voulez, d’un ordre qui dépasse les capacités egoïques de ne pas se surprendre de sa qualité absolue. Tant que nous sommes amenés graduellement à prendre conscience, par interposition ou directement avec le monde matériel, d’une certaine science, nous sommes capables, au niveau mémoriel, d’ajuster, pis d’ajuster, d’ajuster, d’ajuster, d’ajuster, mais nous faisons toujours partie de l’expérience humaine. C’est-à-dire que nous avons toujours à étudier du matériel, qui dans un sens ou dans un autre, représente la sensorialité mécanique du cerveau humain à s’adapter psychologiquement à la sensorialité perceptive de sa cognition humaine.

Mais si nous passons à un autre stage de la connaissance humaine, si nous passons au stage de la compréhension des lois de l’atome, des lois de l’animal, des lois de l’abeille, des lois de la plante, des lois de la vitalité, des lois de la génétique, des lois de la Lumière, des lois du feu, des lois de l’espace, des lois du temps, et de toutes les lois qui font partie de l’organisation invisible de ce qui est structurellement spatio-temporel, nous sommes obligés quelque part de renoncer, en tant qu’Homme, a une capacité intégrale de nous adapter phénoménalement à de l’information mécaniquement gratuite, pour prendre part à une phénoménologie qui transcende la nature de l’ego et qui permet à l’Homme sur le plan mental de s’attribuer la capacité d’amener ou de digérer ou de s’instruire ou de manifester une Énergie qui est intelligente; de l’Énergie, c’est intelligent.

Nous les Hommes aujourd’hui avec la science ou les scientifiques qui travaillent avec l’intelligence, nous croyons que de l’intelligence c’est de l’organisation quantitative et qualitative fondée sur le mécanisme de la mémoire que nous attribuons à la cellularité de notre mental; ceci est une illusion.

La seule fonction de la cellule c’est de pouvoir agencer une vibration qui fait partie d’un espace-temps qui est en dehors de l’espace-temps matériel avec l’électrochimie physiqualité de notre nature humaine pour qu’il y ait contact. La fonction des cellules c’est de faire le contact. Donc la cellule, sous l’impression vibratoire de l’Énergie, peut vibrer, donner un rendement mécanique que nous appelons le mémoriel, mais un mémoriel qui est toujours assujetti à la contemplation intérieure de l’ego pour le bénéfice de la personnalité, mais toujours sous les lois de la terreur, les lois qui sont celles de la mort.

Avant que vous commenciez cette question intéressante, je voulais parler, je voulais dire : aujourd’hui, pour nous, la mort c’est un monde abstrait; la mort c’est comme la philosophie de la vie; la mort c’est comme la poésie de l’après-matérialité; la mort c’est les chants élégiaques d’un futur qui ne nous concerne pas aujourd’hui, parce que nous sommes dans les champs de blé ici.

Mais un jour l’Homme devra savoir, réaliser, et connaître, et comprendre, l’espace-temps qui est au-delà de notre espace-temps matériel et que nous appelons pour le temps présent la mort, mais qui dans le fond fait partie du plan astral, et même auquel nous donnerons un jour, un autre nom. La mort est une réalité.

 

 

FP - Est-ce que ça fait partie de votre instruction, et comment pouvoir transmettre ce que vous savez dans un langage approprié, par exemple à ceux qui ont pour fonction de nous éduquer, aux éducateurs, aux pédagogues?

 

BdM - Bon, si nous parlons d’une institution, une instruction c’est une sorte de savoir qui s’établit, qui s’imprègne, dans une humanité et qui traverse la conscience des races au cours de l’évolution. Une instruction ce n’est pas une mode de fin de semaine, c’est quelque chose qui s’imprègne dans la conscience humaine, qui se diffuse au cours des âges, qui se diffuse au cours des siècles, à travers différents systèmes. Une instruction c’est beaucoup trop vaste pour être englobée par l’Homme, pour être perçue par l’Homme d’une façon cognitive.

L’instruction c’est le mouvement d’une Énergie sans fin, et moi, je suis autant lié à cette Énergie qui se canalise en moins que d’autres Hommes seront liés à cette même Énergie que se canalisera en eux, mais qui manifestera son intention évolutive à travers leur propre personnalité, à travers leur propre personne. Il y a des choses qui aujourd’hui, moi, je peux dire que d’autres Hommes demain définiront plus profondément, moi je ne peux pas tout canaliser ce qui doit être canalisé.

 

 

FP - Lorsque vous parlez de l’impossible, vous parlez de l’impensable, mais la pensée elle est incapable de mettre des mots sur de l’impossible ou de l’impensable…

 

BdM - La pensée… Ce n’est pas le rôle de la pensée de mettre des mots sur l’impossible ou l’impensable, parce que l’impossible ou l’impensable est le début du réel, c’est le début du savoir, c’est le début de l’intelligence. La pensée c’est la fin de l’ignorance, donc la fin de l’ignorance, mais toujours la fin de l’ignorance, non pas le début du savoir.

Un Homme qui sait ne peut pas penser à ce qu’il sait, s’il pensait à ce qu’il sait, il ne pourrait pas penser ce qu’il dit, il ne pourrait pas dire ce qu’il pense, parce que ce qu’il pense ne se pense pas, donc il serait incapable sur le plan de l’ego de pouvoir se donner une gratification quelconque, il serait incapable de faire la cognition de ce qu’il sait, il deviendrait fou. Pourquoi parce que le troisième cerveau, le cerveau éthérique, n’est pas éduqué à la mémoire, il n’est pas éduqué à l’intuition, il se foute du mémorial et il est totalement au-dessus de l’intuition qui est le partage entre la vie de l’Homme et le monde de la mort. Le troisième cerveau il sait, le troisième cerveau a une vision linéaire, autant de la spatiotemporalité, qu’il a une vision instantanée du monde de la mort.

Un Homme qui travaille ou qui utilise son cerveau éthérique peut parler à des entités à travers la médiumnité de certaines personnes dans le monde de la mort, et leur dire : c’est pas çà que vous devez faire, vous devez faire ceci. Le monde de la mort il a été créé d’une certaine façon. L’Homme qui possède un cerveau éthérique ou qui a un cerveau éthérique actif, n’a plus besoin d’apprendre rien, sa seule fonction c’est de canaliser ce qui est, tandis que l’Homme qui fonctionne sur le plan intuitif ou sur le plan rationnel doit apprendre pourquoi, il doit apprendre pour avoir une mesure de lui-même; tandis que l’Homme qui vit au niveau d’un cerveau éthérique n’a pas à apprendre pour avoir une mesure de lui-même, il a la mesure de ce qui est réel et qui passe à travers de lui au fur et à mesure qu’il parle.

Donc l’Homme nouveau parlera, et c’est en parlant qu’il réalisera ce qui doit être su; c’est en parlant qu’il réalisera l’infinité de ce qui est; c’est en parlant qu’il comprendra l’universel; c’est en parlant qu’il découvrira que les mystères n’existent pas; c’est en parlant qu’il pourra dire que là-bas il y a telle chose qui se passe, ou dans tel pays demain matin à dix heures il se passera quelque chose, ou que dans le monde de la mort il y a telle ou telle chose qui se passe.

Donc le savoir, la relation entre le cerveau éthérique et les cerveaux humains, c’est une relation qui fait partie de la nouvelle évolution et vous ne pouvez pas demander à des scientifiques de prendre conscience de ceci. Un scientifique qui commencerait à utiliser son cerveau éthérique, il sortirait de la science que nous connaissons et il entrerait dans une autre science. Il serait obligé de voir l’illusion de la mécanicité de son mental et de réaliser qu’il y a en fait dans le domaine de l’intelligence des mondes qui sont totalement inconnus.

Je vous donne un exemple : nous parlons aujourd’hui d’intelligence sur la terre, parce que nous sommes intéressés à développer notre faculté mentale afin de mieux comprendre le mode de vie dans lequel nous sommes, mais aussi afin d’organiser la matière selon un mode de besoins qui nous convienne. Mais çà, c’est l’intelligence de l’Homme sur le plan matériel. Il y a des formes d’intelligences dans le cosmos qui ne sont absolument pas apprivoisables, c’est-à-dire, il y a des formes d’intelligences qui sont simplement Lumière, qui sont simplement instantanées, qui sont simplement créatives. Comment pensez-vous que l’univers a été créé, nous regardons l’univers avec ses galaxies, ses planètes, ses systèmes, ses soleils.

L’intelligence de cette astronomie, elle vient d’où, nous sommes obligés, nous en tant qu’Homme, de chercher une origine absolue, nous lui avons donné le nom de dieu, parce que nous sommes des petits culs, donc nous lui avons donné le nom de dieu. Mais nous n’avons jamais réalisé ce que veut dire intelligence; nous n’avons jamais réalisé ce que veut dire pensée; nous n’avons jamais réalisé que le mot intelligence est un mot créé par l’Homme sur la base psychologique de sa sensorialité à la domination de la matière contre son niveau de mentation; nous n’avons jamais réalisé que le terme intelligence, le mot intelligence, est un mot qui sert à nous définir en tant qu’Être, comme étant des Êtres n’appartenant pas à l’intelligence.

En employant le terme intelligence, en employant le terme apprentissage, en employant le terme qui veut que nous puissions définir notre réalité psychologique, notre réalité de moi, notre réalité de personnalité en fonction d’une prérogative quelconque ou en fonction d’un résultat quelconque, nous avons perdu la notion que nous sommes intelligents, que nous sommes Lumière, l’Homme est Lumière.

Donc en construisant dans notre mental, dans nos études, des tours euphoriques, tours que nous avons encensés et que nous avons perfectionnés, que nous avons rendues tellement artistiques, que la moyenne des masses ne peuvent pas comprendre qu’est-ce que c’est de la cognition mécanique, nous avons perdu conscience de nous-mêmes, nous avons perdu conscience de notre science infuse, nous avons perdu contact avec les circuits universels, nous avons perdu contact avec nous-mêmes et nous avons cru que, nous les Hommes, nous sommes de la matière.

Lorsque nous ne sommes pas de la matière les Hommes, la matière n’est que l’expression de l’Esprit organisé synthétiquement par la Lumière pour la glorification de sa propre présence dans des mondes qui ne font pas partie du matériel, dans des mondes qui ne font pas partie de la mort, dans des mondes qui font partie de ce que vous appelez l’éternité, c’est-à-dire des domaines où l’Énergie en mouvement de façon absolue, sans fin, sans origine, et sans finalité, crée, et crée, et crée, et crée, et demande par sa propre détermination dynamique de se fondre avec des plans que nous appelons la mort, que nous appelons la matière, afin de se mieux définir, afin que ces mondes, la mort, et que la vie sur le plan matériel puisse en arriver, un jour, à posséder un taux vibratoire capable de supporter cette luminosité qui créera l’Homme nouveau, qui créera l’Homme de la septième génération, l’Homme jupitérien, l’Homme qui pourra sortir de son corps, neutraliser sa fonction purement biologique, pour entrer en contact avec un autre monde qui aujourd’hui n’existe pas dans les archives cosmiques, mais qui sera créé par l’Esprit dans un temps où l’Esprit finalement aura recomposer totalement avec ses sept principes, ses sept plans, c’est-à-dire ses sept demeures.

L’Esprit il existe en sept plans, il existe dans sept demeures, et l’Homme, un jour, devra savoir ceci, que l’Esprit il est dans sept plans, dans sept demeures, et ces sept plans sont son habitation. Dans le monde de la mort, dans le monde de l’astral, l’Esprit est prisonnier. Dans le monde de la matière, l’Esprit est dormant. Dans le monde du mental supérieur, que découvrira l’Homme nouveau, l’Esprit commence à s’éveiller.

Quand l’Esprit commence à s’éveiller, qu’est-ce qui se passe dans le monde de la matière, dans le monde inférieur de l’Homme, il y a un Homme nouveau, c’est l’Esprit qui donnera naissance à l’Homme nouveau, ce n’est pas l’Homme nouveau qui va se donner naissance et ce n’est pas l’Homme nouveau qui va sortir lui-même de son propre œuf, c’est l’Esprit, c’est la Lumière.

Donc quand nous parlons d’intelligence, nous parlons du mouvement d’une Énergie qui est sans forme, qui n’a pas de début, qui n’a pas de fin. Vous parlez d’Énergie, vous parlez d’intelligence. Vous ne pouvez pas parler d’Énergie et ne pas parler d’intelligence.

Mais c’est lorsque cette Énergie descend sur les plans, où elle est utilisée par des modalités imprimées de sa propre perfection qu’on appelle les Esprits de la forme, qu’on appelle les âmes descendues, qu’on appelle l’Homme dans la matière; c’est à ce moment-là que cette Énergie, que cet Esprit devient coloré; c’est à ce moment-là que l’Homme a l’involution, c’est à ce moment-là que nous connaissons la mort; c’est à ce moment-là que nous perdons conscience de notre relation avec les circuits universels, que nous n’avons plus d’immortalité, que nous n’avons plus de contact avec la source, que nous n’avons plus de Lumière et que les Hommes sont obligés de s’assujettir à des conditionnements cérébraux pour en arriver à une glorification de du concept de l’intelligence mécanisée, tel que ce bonhomme tente de préconiser, dont il a raison sur le plan mécanique, mais qui sur le plan universel n’a absolument aucune, aucune, réalité.

FP - Il n’y a pas de rapport entre l’intellect, le développement de l’intellect, et l’intelligence à laquelle vous faites allusion

 

BdM - Le développement de l’intellect c’est un développement basé sur l’actualisation fréquentielle de l’Esprit à travers le monde des cellules, pour le perfectionnement de la relation entre l’Homme et la matière, sous les exigences des lois de la mort. Moi je suis un Homme qui aime beaucoup parler, qui aime beaucoup parler pour savoir. Je suis un Homme qui est en relation constante avec ma source.

Donc je suis très conscient de l’infinité; je suis très conscient des mondes; je suis très conscient de l’évolution sous tous ses aspects quand je le parle, et quand je ne le parle pas, j’en suis conscient sur le plan mental. Et je sais très bien que malgré toutes les données de toute la science d’aujourd’hui, ceci fait partie du développement mécanique et planétaire de l’Homme involutif. Viendra un temps où l’Homme aura accès à un autre niveau d’intelligence; l’Homme saura qu’est-ce que c’est de l’intelligence. De l’intelligence ce n’est pas de la réflexion.

Si vous, vous me dites : ah! Bernard de Montréal, c’est un type qui est très intelligent, il faut que vous fassiez attention parce que si vous dites que moi je suis intelligent, vous ne comprenez pas ce qu’est l’intelligence. Vous me donnez une faculté, vous accolez à ma personnalité une faculté qui n’est pas ce qu’elle est.

 

 

FP - Ça veut dire que de l’intelligence universelle, je fais une intelligence individuelle

 

BdM - Voilà! Et çà c’est une erreur, parce que cette faculté que j’ai de canaliser l’impossible, tous les Hommes l’ont. Moi, je commence un cycle d’évolution, je prépare un cycle d’évolution, mais je le prépare parce que tous les Hommes l’ont. Les Hommes ont besoin des clés, donc je donne les clés. Mais vous n’avez pas le droit d’aller accoler à ma personnalité, à ma personne humaine, ma personne mortelle, la qualité d’être intelligent parce qu’à ce moment-là vous faites l’erreur de penser comme nous avons pensé dans le passé; vous enlever à ma personne l’universalité de l’intelligence; vous enlevez à l’intelligence l’universalité de ma personne; et vous vous faites autant de dommages à vous-même, qu’à moi-même, qu’aux Hommes.

Noua ne pouvons plus parler, demain au cours de l’évolution, d’intelligence comme nous avons parlé dans le passé. Par le passé ça faisait partie de la recherche de l’Homme, ça faisait partie du fait que l’Homme était coupé des circuits universels, mais lorsque demain l’Homme sera en contact télépathique, mental, avec lui-même, il ne vibrera plus, il n’aura pu cet orgueil dans l’œil que nous découvrons chez les Hommes qui vivent ou qui bénéficient d’une intelligence mécanisée.

Il sera extrêmement limpide dans l’œil, il sera extrêmement près de lui-même, il pourra facilement pleurer quand il parlera d’intelligence, parce que c’est en pleurant, quand il parle d’intelligence, qu’il fait passer à travers lui-même, à travers cette émotion créative, l’infinité de ce pouvoir, l’infinité de cette grandiose phénoménologie que l’Homme demain saura.

L’Homme ne peut pas parler de ce qui est au-delà de sa conception purement primitive et ne pas sentir en lui la peine que les Hommes ne comprennent pas qu’est-ce que c’est de l’intelligence. Il ne peut pas parce que si nous parlons des mystères de l’Homme, si nous parlons des mystères de la vie, si nous parlons… nous pouvons parler de n’importe quoi. Si nous parlons de n’importe quoi, nous sommes obligés de reconnaître que pendant l’involution nous avons été orgueilleux; nous avons pensé ÊTRE; nous avons cru ÊTRE.

Et nous nous apercevrons demain qu’ÊTRE ça fait partie d’un autre temps, ça fait partie d’une autre évolution, les règles du jeu sont différentes. Un Homme qui EST ne fait plus partie du monde de la mort, il ne peut plus être assujetti dans son mental par des données psychologiques qui servent à donner à son ego une certaine prestance; il n’a même plus besoin de la connaissance; il n’est plus intéressé à la connaissance. Quand l’Homme ne sera plus intéressé à la connaissance d’une façon psychologique, d’une façon réflective, il commencera à bénéficier du savoir.

Vous ne demandez pas à l’eau, qui passe dans le robinet, de se taire une fois que le robinet est ouvert, mais une fois que cette eau passe et que le robinet est ouvert, vous ne pouvez plus le fermer. Donc l’Homme lentement verra son robinet ouvert, parce que lui ne sait pas la pression de l’eau, mais l’eau connaît sa propre pression. L’eau connaît sa pression, donc elle passe un peu dans le robinet et le robinet il est fatigué… l’eau elle a sa pression et l’Homme, le robinet, il est impatient, il veut goûter de cette pression, il veut goûter de son mouvement infini, il ne sait pas que lorsqu’il va passer dans ce tube, le robinet il va sauter. Le robinet c’est l’ego, le robinet c’est la personnalité, et c’est çà que l’Homme ne sait pas.

C’est pour ça que j’ai toujours dit : les Hommes nouveaux, les Hommes qui vivront l’instruction, et qui s’adapteront graduellement à un nouveau mode de mentation, ils souffriront dans la patience parce que le robinet veut goûter de cette pénétration, de cette présence, de cette intelligence, qui est toujours là. Mais la Lumière sait, parce que l’Esprit il est sur tous les plans. L’Esprit de l’Homme connaît la fébrilité de son cœur, de ses organes, il connaît la fébrilité de son émotivité, il connaît la fébrilité de son mental, de ses pensées. L’Esprit de l’Homme, c’est l’Homme.

Nous avons toujours cherché à placer l’Esprit ici et l’Homme là, l’Esprit et l’Homme ils sont UN, mais ils sont divisés à cause de la compartimentation psychologique de son ego, qui est le résultat de la fabulation créée par l’astral pendant l’involution.

 

 

FP - Autour de la pensée de Krishnamurti, de celle d’Aurobindo, de Satprem et compagnie, il y a des écoles ésotériques qui s’affrontent, s’affrontent c’est un bien grand mot, mais qui essayent de définir les attitudes qui seraient prépondérantes justement à la canalisation cette Énergie. Il y a encore une fois deux thèses qui s’opposent, il y a une école qui va dire : eh bien pour canaliser l’Énergie supramentale, il faut être fort, faut être orgueilleux, puis d’autres disent : non faut être humble, simple. Est-ce qu’il faut être l’un ou l’autre?

 

BdM - Vous savez, les écoles font partie de l’involution. Les écoles avec tout ce qu’elles apportent à l’Homme… Si les Hommes qui font partie des écoles ésotériques étaient conscients, il n’y aurait pas d’écoles ésotériques. Donc si les Hommes qui font partie des écoles ésotériques bénéficient, dans leur acheminement, de ces écoles, s’il est normal qu’il y ait des failles et qu’il y ait de la personnalité dans ces écoles, il est normal qu’il ait de la confrontation, des conflits entre l’école d’Aurobindo et l’école de Krishnamurti, mais ce n’est pas Aurobindo qui est le problème, ce n’est pas Krishnamurti qui est le problème, ce sont les Hommes, les disciples, les élèves, ceux qui viennent après et qui veulent se donner le drapeau de l’école. Ce sont toujours les pions qui mettent de la merde dans l’école.

Ce ne sont jamais ceux qui créent les écoles. Il y a dans un des livres de Krishnamurti, il le dit d’une façon très claire, c’est peut-être la seule chose que je connais de Krishnamurti sur le plan de l’expérience cognitive, quelque part il dit : l’Homme pense qu’il pense. Qu’est-ce que vous voulez dire à un Homme comme ça... Qu’est-ce que vous voulez gueuler... Qu’est ce que vous voulez enlever à un Homme qui dit en public, dans un livre, l’Homme pense qu’il pense... Il est correct, il est correct.

Donc ce que les écoles ésotériques ont de besoin, ce ne sont pas de nouvelles théories, ils ont toutes les théories dont ils disposent et qui font partie de leur expression. Mais ils ont besoin d’Hommes, dans ces écoles, qui sont humbles, ils ont besoin d’Hommes qui sont humbles et qui sont capables d’aller chercher dans l’école telle chose, et telle école telle chose, parce que toutes les écoles concernent toutes les personnalités de l’Homme.

Pourquoi il y a tant d’écoles ésotériques?

Parce qu’il y a différentes personnalités.

Vous avez les Rose-Croix qui sont très philosophiques, pourquoi, parce qu’il y a des types philosophiques. Vous avez les écoles orientales qui sont très mystiques, parce que vous avez des types mystiques. Vous avez les écoles comme Krishnamurti qui sont plutôt d’ordre psychologique, parce que vous avez des Hommes qui sont d’ordre psychologique. Donc il y a différentes écoles pour traiter avec différentes personnalités humaines. Pourquoi ces personnalités humaines se déchireraient entre elles et feraient effondrer les écoles, ce n’est pas intelligent.

Je suis sûr qu’un Homme qui serait le moindrement conscient, le moindrement au-delà de la personnification de la connaissance et qui irait dans Krishnamurti, qui irait dans Aurobindo, qui irait dans telle, telle, telle, ah il verrait telle chose, telle chose, telle chose, il saurait ce que lui savait, ce que lui savait, ce que lui savait, ce que lui savait, il le saurait.

Mais s’il veut commencer à s’élever se donner le titre de prince spirituel pour épater ceux qui sont autour de lui, pour s’épater lui-même, pour épater l’école, et pour faire sauter l’école, à ce moment-là c’est là qu’il y a des conflits, et j’ai remarqué, et ça, c’est malheureux, ce ne sont jamais ceux qui ont donné en général, les écoles au monde, qui souffrent d’incompétences psychologiques. Ce sont ceux qui sont venus après eux et qui ont voulu se donner un statut, qui ont voulu devenir les seconds, les tiers maîtres.

Ce sont ces Hommes-là qui sont dangereux pour les écoles ésotériques. Moi, quand je dis : les écoles ésotériques seront effondrées un jour, je ne parle pas contre les Hommes qui ont amené vers l’Homme une science. Je parle de ces Hommes qui sont aujourd’hui dans ces écoles, qui travaillent dans ces écoles, et qui veulent maintenir ces écoles en vie, contre tout. Ce sont ces gens-là qui sont dangereux, parce que ces gens-là ne savent pas qu’ils sont astralisés, qu’ils sont astralisés par des entités sur les très très hauts plans spirituels. Et ces plans créent la guerre entre les Hommes spirituels.

Il y a beaucoup de guerres entre les Hommes spirituels ésotériques aujourd’hui, et c’est une des raisons pour laquelle je me suis toujours refusé et je me refuserai toujours de rencontrer en public plusieurs personnes que j’aimerais rencontrer. Ce serait intéressant si je pouvais rencontrer en public, sept, huit, neuf, personnes, et parler avec l’un et parler avec l’autre. Je ne peux pas faire ça, parce que les Hommes sont en conflit. Les Hommes agissent comme des prima donna. Si je veux rencontrer Krishnamurti, je vais dans son salon seul, je ne vais pas rencontrer… je ne veux pas vivre… je n’ai pas à vivre la confrontation. Parce que si je suis dans une situation où il y a confrontation, je déclare la guerre.

 

 

FP - Finalement, est-ce que suivre une autorité, quelle qu’elle soit, c’est rejeter, repousser l’intelligence?

BdM - Oui, suivre une autorité… on peut prendre d’une autorité quelque chose, si on l’a en soi-même. On va chercher, on sent, on sent, ah ce bonhomme il dit quelque chose qui clique, qu’on ne comprend pas parfaitement, mais... Un jour ça clique pas, c’est pas assez, on va ailleurs. Mais un jour on doit aller en soi, on doit aller en soi.

La fonction des écoles ésotériques c’est pour permettre à l’Homme de se découvrir, de se découvrir, lentement, graduellement, mais pour que l’Homme se sache, il faut qu’il se sache par lui-même. L’Homme ne se saura jamais à travers d’autres, c’est impossible. Vous ne pouvez pas demander à l’Esprit d’un Homme de se manifester à l’Homme sous l’empire, sous l’impression, d’un autre. L’Esprit… d’ailleurs l’Homme verra au cours de l’évolution, nous entrons dans un cycle extrêmement important de l’évolution.

Qu’est-ce que c’est l’évolution?

C’est le développement de l’individualisation de l’Homme; c’est le développement de la personne; c’est le développement de la fusion.

Qu’est-ce qu’il y a de plus grand dans le cosmos que la fusion entre ce plan et ce plan?

Rien! Il n’y a rien dans le cosmos plus grand que la fusion entre ce plan et ce plan, et cette expérience, ce stage, il a été attendu depuis des milliers d’années, et des milliers d’années, et des milliers d’années.

Et lorsque ce stage sera établi, finalisé, sur la Terre d’Homme, à Homme, à Homme, à Homme... il y aura une nouvelle génération, il y aura une nouvelle humanité qui fera ses affaires, alors que l’autre fait ses affaires. Mais les Hommes apprendront, réaliseront, malgré eux-mêmes, qu’ils seront obligés de supporter seuls le poids de ce qu’ils savent, l’ajuster, l’ajuster, l’ajuster, l’ajuster, l’ajuster, jusqu’à tant qu’ils soient suffisamment dans leur Énergie pour supporter seul, sans souffrances, le poids de ce qu’ils savent.

L’Homme souffrira de ce qu’il sait, et un jour il ne souffrira plus de ce qu’il sait. Mais il souffrira de ce qu’il sait, tant qu’il ne sera pas parfaitement dans son autorité. Quand il sera totalement, parfaitement, dans son autorité, il ne souffrira plus de ce qui sait, parce que souffrir de ce que l’on sait, c’est avoir le doute de ce que l’on sait. À partir du moment où l’Homme a le moindre doute de ce qu’il sait, il souffre. Donc il ajuste ce qu’il sait, il ajuste, il ajuste, il ajuste, il ajuste, et un jour il vient le point où il ne souffre plus de ce qu’il sait.

Quand un Homme ne souffre plus de ce qu’il sait, il est bien, il est libre, il peut parler, il peut ne pas parler, il peut savoir, il peut savoir ce qu’il a besoin de savoir, il n’est intéressé de savoir plus que ce qu’il a besoin de savoir, il est en paix, il n’y a plus de recherche, c’est çà la connaissance infuse, c’est çà la prochaine évolution, c’est çà la fusion, c’est ça le don de la Lumière à l’Homme, et c’est ça le don de l’Homme à la Lumière. Parce que l’Homme ne doit pas voir l’évolution comme il a vu l’involution.

Pendant l’involution l’Homme a vu le Dieu qui crée pendant sept jours, l’Homme a vu les églises, les prêtres, les prêtrises, les théologies, les cosmogonies qui se sont étampés sur son mental et qui ont créé une crainte, une claustrophobie, une domination absolument incroyable. Tellement qu’aujourd’hui l’Homme moderne n’est même plus capable de penser par lui-même. Quand vous réalisez que l’Homme aujourd’hui, il n’est même plus capable de penser l’impossible, quand l’Homme n’est plus capable de penser l’impossible, il est obligé de penser le possible.

Qu’est-ce que ça veut dire penser le possible?

Ça veut dire : penser ce qui vous a été dit auparavant, que ce soit dit par des Hommes ou que ce soit intuité par l’astral, penser le possible, ça fait partie de la mort, penser l’impossible ça fait partie de la vie, la vie est impossible.

Quand le Nazaréen est sorti du tombeau, il est passé de la possibilité à l’impossibilité. Il est rentré dans le monde de la vie, il a dématérialisé son corps, il s’est donné l’autorité. En se donnant l’autorité, il est devenu ce qu’il est; il a manifesté ce qu’il est; il a rendu à l’humanité ce que l’Homme demain sera; il a manifesté le lien entre le plan temporel et les circuits universels; il a donné à l’Homme un nouveau principe, que l’Homme connaîtra demain au cours de l’évolution lorsqu’il sera suffisamment évolué pour comprendre ce que veut dire aimer. Donc, si le Nazaréen a pu, si d’autres qui ne sont pas connus ont pu, pourquoi l’Homme demain ne pourrait pas.

Mais l’Homme se refuse à l’impossible, et c’est très dangereux, c’est très pernicieux, parce que lorsque l’Homme se refuse à l’impossible, le moindrement à l’impossible, dans sa vie de tous les jours, dans sa vie quotidienne, il se coupe les jambes et il vit une petite vie. Il fait une petite vie, au lieu de faire une vie réelle, grande à la mesure de son Énergie. Il n’y a pas de limites. L’Homme n’a pas de limites. Il se crée des limites par ses pensées. Et ses pensées étant assujetties et dominées par l’astral l’Homme doit retourner au monde de la mort, et le cycle se continue pendant des millénaires, et des millénaires, et des millénaires.

C’est pour çà qu’un Homme comme moi, qui a connu l’initiation solaire, qui a été forcé de vivre l’initiation solaire, je n’ai pas vécu l’initiation solaire par recherches spirituelles, je n’ai jamais fait de recherches spirituelles, mais j’ai été amené en contact, en confrontation avec des mondes qui une fois compris dans leur mécanicité, dans leur engendrement, dans leur domination, ont créé en moi une telle haine de l’invisible que le seul invisible que je respecte, que le seul invisible que j’aime, c’est l’invisible qui m’obéit et non pas l’invisible auquel moi j’obéis.

 

 

FP - Est-ce que ça veut dire que les plans occultes conditionnent l’intelligence?

 

BdM - Les plans occultes conditionnent l’intelligence totalement, c’est leur fonction. L’Homme involutif devait se perfectionner au niveau mental, émotionnel, il devait se perfectionner. Aujourd’hui l’Homme est prêt, sur le plan mental, a passé une autre étape. Donc il y a dans le monde, des Hommes qui viennent pour expliquer comment ça fonctionne l’invisible, comment ça doit fonctionner la psychologie humaine, qu’est-ce que c’est une psychologie humaine, qu’est-ce que c’est un moi, qu’est-ce que c’est une âme, qu’est-ce que c’est un Esprit, qu’est-ce que c’est une pensée, qu’est-ce que c’est de la volonté.

Autrement dit, il y a aujourd’hui des Hommes qui viennent pour expliquer à l’Homme le mystère de l’Homme, pour que l’Homme en arrive un jour à pouvoir dominer l’invisible, à faire obéir l’invisible, pour qu’un jour, au cours de l’évolution, l’Homme puisse posséder la terre, pour que l’Homme puisse être un seigneur sur la terre, pour que l’Homme puisse être ce que d’autres Hommes dans d’autres parties de la galaxie sont sur leurs propres planètes, au lieu d’être assujetti aux lois de la gravité, au lieu d’être assujetti aux lois de la mort, aux lois de la maladie, aux lois de l’insanité, aux lois de la perturbation mentale, aux lois de la manipulation mentale.

La parole de l’Homme doit devenir son propre pouvoir, elle doit devenir la manifestation de sa propre Énergie, elle doit devenir sa propre Lumière. L’Homme est sur le globe pour quelle raison, vous avez déjà pensé pourquoi?

Il y a des gens qui me demandent pourquoi l’Homme est sur la Terre?

L’Homme n’est pas sur la terre pour baver pendant des milliers d’années. Il est sur la terre pour baver pendant des milliers d’années pour en arriver un jour à ne plus baver. C’est pourquoi l’Homme est sur la terre.

Mais l’Homme, la race humaine, c’est une expérience. L’Homme vit une expérience, une conscience expérimentale mon cher monsieur. L’Homme ne vit pas une conscience créative. Nous vivons une conscience expérimentale jusqu’au moment où l’Homme passera de la conscience collective à la conscience purement individualisée. Donc conscience expérimentale veut dire conscience aveuglée, aveugle, ignorante, incapable de supporter sa propre Lumière, c’est çà une conscience expérimentale. Donc avec les sciences qui nous viennent des nouveaux initiés, l’Homme saura finalement, sera avoué, parce qu’eux-mêmes auront fait avouer à l’invisible les lois de l’Homme.

Et lorsque l’Homme connaîtra les lois de l’Homme, il pourra partir sur un nouveau pied, aller à la conquête de sa propre Lumière, aller à la conquête de l’invisible et faire descendre sur le plan matériel ces forces qui sont nécessaires pour que pousse sur le plan matériel la plante, pour que se transforme la matière, pour qu’obéisse le feu, et pour que se rende à son service les Esprits de l’astral. C’est çà l’Homme.

 

 

FP - Comment en arriver à de la transparence de l’ego?

 

BdM - La transparence de l’ego viendra au fur et à mesure que l’Homme réalisera sa puissance, sa créativité, son autorité, et au fur et à mesure qu’il comprendra le jeu de manipulation qui se fait dans son mental. À partir du moment où l’Homme cessera de douter dans son mental, à partir du moment où le doute ne sera plus possible dans son Esprit, l’Homme sera déjà transparent. C’est le doute, c’est le doute.

Vous savez qu’est-ce que c’est le doute?

Le doute, c’est une impression, c’est une vibration qui est mise dans le mental de l’Homme à partir du moment où il commence, où il ose établir son autorité.

Que n’importe quelle personne dans cette salle ce soir ose établir créativement, je ne parle pas de l’autorité funeste, que n’importe quelle personne dans cette salle établisse son autorité sur le plan matériel, elle vivra le doute, parce que l’ego a été conditionné contre l’autorité, et il a été conditionné pour la domination à tous les niveaux.

Que l’ego soit assujetti à la domination de l’idéologie temporelle des gouvernements, ou qu’il soit assujetti à l’idéologie spirituelle des églises, c’est la même chose. Les gouvernements et les églises travaillent pour l’astral, que ce soit le haut astral ou le bas astral, c’est la même chose. L’Homme doit être libre, et être libre veut dire être parfaitement individualisé, conscience universelle, et travailler avec sa propre Énergie pour l’édification d’une civilisation d’une civilisation qui est à la mesure de l’Homme.

Il n’y a aucune domination possible chez un Homme conscient, aucune, parce qu’il n’y a pas de doute. Là vous allez venir et me dire : mais il n’y a pas de doute, pourquoi il n’y a pas de doute, peut-être qu’il n’y a pas de doute parce qu’il y a peut-être une illusion qui fait qu’il n’y a pas de doute, il y a peut-être du fanatisme qui fait qu’il n’y a pas de doute. Parce que souvent on dit que les gens qui sont très fanatiques n’ont pas de doute.

FP - Vous pouvez vous attendre d’avoir de la résistance si vous parler avec autorité, c’est bien certain...

 

BdM - Voilà! Un un Homme qui n’a pas de doute... ne pas avoir de doute, c’est toujours dans le conflit qu’on n’a pas de doute, ce n’est pas quand on est seul à la maison dans son… c’est quand on est en conflit, en conflit avec quoi, avec l’astral. Lorsque l’Homme est en conflit avec l’astral, c’est là qu’il voit si le doute peut entrer en lui ou non. Et si le doute n’entre pas en lui, il est déjà un peu dans sa Lumière. Seul lui peut mesurer son absence de doute, ce n’est pas un autre.

Moi, peut-être vous me dites : Bernard de Montréal ne semble pas avoir de doute, et peut-être que j’en ai du doute. Vous comprenez ce que je veux dire. Vous ne savez jamais ce que moi je vis, mais moi, je sais ce que je vis. Et c’est la même chose pour tous les Hommes.

Les Hommes seront à la mesure de leur propre mesure.

Ils mesureront leur propre réalité.

Ils seront leur propre réalité.

Ils auront l’autorité de leur propre autorité.

Et lorsque l’Homme a l’autorité de son autorité il est obligé de supporter le poids de cette autorité, s’il a le doute il crève.

 

 

FP - Merci beaucoup!

TOUS LES TITRES EN UN CLIC BERNARD DE MONTRÉAL - ÉNERGIE DU SAVOIR   Les traductions ne sont pas forcément fidèles 100% au texte,  au besoin...