lundi 5 juin 2023

FP038 La mutation du patrimoine génétique

 FP - Est-ce que pour vous, seule une mutation du patrimoine génétique peut nous délivrer de notre état de bêtes de somme? Est-ce que pour vous l’état de bêtes de somme, c’est-à-dire le travail forcé, le travail répétitif qui est le nôtre, est-ce que sa cause est à l’origine d’une programmation génétique à laquelle l’Homme aurait dévié, tel que le prétend la Bible?

 

BdM - La raison pour laquelle l’Homme travaille, tel qu’il travaille depuis le début de la civilisation, si vous voulez, c’est parce qu’il a perdu contact avec ce qu’on peut appeler le lien universel. Donc, ayant perdu contact avec le lien universel, l’Homme fut obligé de développer des facultés, des facultés intérieures et inférieures en relation étroite avec la matière, de sorte qu’au lieu de venir sur le plan matériel parfaitement exaucé de son pouvoir originel sur le plan créatif, c’est-à-dire au lieu de venir dans la matière parfaitement intelligent, il est venu dans la matière avec une situation d’évolution précaire. Une situation d’évolution basée sur le principe de l’affirmation graduelle, temporelle, de son pouvoir animique de prendre possession de la matière.

Si l’Homme n’avait pas perdu contact avec le lien universel, qu’il découvrira, qu’il reprendra, avec la prochaine évolution, au cours de l’évolution de la conscience supramentale, l’Homme serait venu dans la matière, il aurait expérimenté la matière en tant qu’agent éthérique de sa propre lumière, au lieu d’expérimenter la matière en tant qu’agent âme, donc expérimental, expérientiel, de sa propre lumière. Autrement dit, c’est comme si nous disions l’Homme a eu l’opportunité de découvrir les lois de la vie sur la terre, et quand je dis les lois de la vie sur la terre, je ne parle pas seulement des lois de la terre matérielle, je parle des lois de la terre éthérique. Parce que, comme j’ai déjà dit, malgré les sens, malgré la conscience astralisée de l’Homme involutif, le plan matériel de la terre n’est pas l’habitacle naturel de l’Homme. L’habitacle naturel de l’Homme, c’est l’éther, c’est une dimension parallèle à la matière dont les sous-plans sont universalisés c’est-à-dire parfaitement harmonisés avec la conscience génétique de sa substance matérielle.

Donc, pour moi, l’Homme tel qu’il est aujourd’hui, et tel qu’il le fut depuis l’involution, n’est pas humain dans le sens de sa réalité cosmique; il est simplement planétaire dans le sens de l’expérience involutive, dans le sens du besoin, à cause de l’affinité de ses sens avec le matériel, du besoin de développer constamment le mécanisme de la mémoire, afin de retrouver une sorte de continuité psychologique au niveau de l’ego, ce qui lui permet de développer l’expérience émotionnelle et l’expérience mentale, qui servent à l’instruire sur le plan astral de sa mémoire, c’est-à-dire l’instruire en tant qu’âme, mais non pas de lui donner le pouvoir du savoir instantané qui fait partie de la fusion de son énergie naturelle avec ses principes inférieurs.

Donc il y a des raisons universelles, cosmiques, qui font partie de l’évolution d’autres macrocosmes invisibles, pour lesquelles l’Homme est devenu une bête de somme; et une de ces grandes raisons, c’est que même si nous considérons les sphères ou les plans invisibles, ou les plans qui sont invisibles à l’œil nu, comme étant des sphères extrêmement avancées du point de vue de l’évolution, du point de vue la création, ces sphères sont tout de même sujettes non pas à des lois d’expériences, mais à des lois de vérification sur le plan de l’efficacité cosmique du feu en relation avec les plans qu’il traverse pour donner au cours de l’évolution les différents niveaux d’exploitation de l’énergie, le matériel, le plantaire, l’humain, l’animal et le surhomme de l’évolution.

Donc il y a eu des erreurs sur le plan cosmique; ces erreurs ont été responsables au début pour la déformation graduelle du lien universel entre l’Homme, la matière, l’âme et l’esprit de la chair. L’esprit de la chair, c’est une radiation, c’est une vibration qui passe des plans les plus évolués, et qui descend directement dans le matériel pour lui donner une vitalité.

Donc l’esprit de la chair ne coïncide pas avec l’aspect intelligent de la lumière; il coïncide avec l’aspect astral de l’âme inculqué à la matière, pour donner à cette matière une minéralité, ou un aspect plantaire ou un aspect animal, mais un aspect qui est, pour des raisons de rupture du lien universel, incapable de surgir des conditions sensorielles qui lui sont imposées, et c’est pourquoi l’Homme, jusqu’à aujourd’hui, jusqu’à la fin de l’involution, a été obligé de vivre pour travailler au lieu de simplement œuvrer, c’est-à-dire de créer afin de soutenir le rapport étroit entre les plans qui lui aurait donné naturellement accès aux différentes vibrations qui surgissent de ces plans, et qui auraient fait de lui le maître de la Terre comme il le deviendra au cours de l’évolution.

 

 

FP - Bien, ce n’est pas que je cherche particulièrement à réhabiliter nos aïeux Adam et Ève, mais à en croire le symbolisme biblique c’est tout de même la divinité Yahweh qui a créé l’Homme, qui a créé la femme, qui a créé le serpent, qui a créé la pomme, qui a créé aussi la convoitise ou le désir dans la femme de croquer la pomme, donc je ne vois pas pourquoi il faudrait blâmer nos aïeux de cette chute. C’est en fait quelque chose qui a été voulu sur un autre plan. Vous parliez d’une erreur, tout à l’heure, qui était à la source, est-ce que cette déviation du plan originel, est-ce que ça a été voulu, programmé par l’Homme, ou est-ce que c’est une forme d’accident de parcours de la nature. Qu’est-ce qui s’est passé en réalité que la Bible nous voile?

 

BdM - L’Homme tel qu’il a été créé sur les plans mentaux, tel qu’il a été créé par les esprits de la forme, n’est pas un être involutif. L’Homme est un être créateur, c’est un être qui fait partie de la hiérarchie, c’est un être qui a tous les pouvoirs, c’est un être qui est absolument sans aucune substance, il est totalement essence. À partir du moment où l’Homme ou l’âme est descendu dans le corps matériel, ce que nous appelons l’Homme est devenu substantiel, c’est-à-dire que si nous regardons la différence d’un point de vue créatif, non pas d’un point de vue philosophique, mais si nous regardons la différence entre la substance et l’essence, c’est celle-ci : la substance revient toujours à la formulation graduelle de l’expérience en relation avec l’approximation des désirs sur le plan animal. Donc la substance réfléchit toujours les désirs de l’âme.

Si nous parlons de l’essence, l’essence n’est que lumière; donc l’essence étant lumière, elle n’est aucunement reliée à l’expérience; elle est totalement créative, elle est instantanée, et elle peut, cette essence, cette lumière, ou cet esprit, prendre le contrôle de la matière, dans la mesure où cette matière ne se laisse pas embobiner, si vous voulez, ne se laisse pas englober par les dimensions inférieures que cet esprit n’a pas eu encore le temps de pénétrer pour des raisons de « timing » cosmiques, pour des raisons de temporalité cosmique. Autrement dit, sur le plan cosmique l’âme est venue dans la matière avant l’esprit.

L’âme étant venue dans la matière avant l’esprit, vous savez qu’est-ce que c’est l’âme : l’âme, c’est de la mémoire; l’âme, c’est une substance qui fait partie de la mémoire expérientielle de l’Homme, mais aussi sur le plan cosmique, l’âme fait partie des déchets universels des Êtres de lumière qui n’ont pas réussi au cours des éons de la création à se restabiliser dans les champs magnétiques créés pas la lumière pour le maintien universel des forces qui constituent ce que nous appelons l’univers créé.

Donc, l’âme est un déchet, mais c’est un déchet qui a été recyclé, et en étant recyclé dans le matériel, dans le corps matériel des Hommes en évolution, ce déchet est devenu de plus en plus raffiné, de plus en plus évolué, et il est devenu à la fin du XXe siècle à la fin du cycle involutif, ce que nous appelons l’Homme, c’est-à-dire une partie de lumière et une partie de ténèbres, c’est-à-dire une partie de lumière, de savoir qui n’est pas intégré dans la conscience mémorielle de l’Homme, et une partie de ténèbres, c’est-à-dire de conceptions, de connaissances, une partie d’expériences, une partie de réflexions psychologiques, une partie de cette dimension de l’Homme, que nous appelons le mental inférieur, qui constitue, pour lui aujourd’hui, la catégorie essentiellement subjective de son moi.

Donc il y a une séparation à faire entre la substance et l’essence; pendant l’involution la substance a été développée parce que l’essence ne pouvait pas pénétrer dans des corps, parce que les corps n’étaient pas suffisamment évolués pour la recevoir. Si l’essence avait pénétré, s’était intégré dans les corps dans ce temps-là, l’Homme ne se serait jamais découvert en tant qu’être conscient tel qu’il est aujourd’hui. Donc le phénomène de la descente de l’âme, avant le phénomène de la fusion de l’esprit, fut nécessaire.

Mais il y a eu une raison pour laquelle ce phénomène fut nécessaire; c’est que le monde de l’esprit, c’est-à-dire le monde de la forme, ou le monde du feu, le monde, qui dans un sens ultimement cosmique, définit la droiture de la lumière en fonction de la « purgature » universelle des mondes, et qui a le pouvoir instantané de faire éclater toute forme, ou de l’instruire d’une certaine évolution, ce qui devient pour nous, sur le plan matériel, une expérience. Ce monde n’a pas voulu descendre dans la matière pour rencontrer la matière en fusion, parce que la matière était trop animalisée.

L’animalité de la matière, elle va très loin dans l’histoire de l’« hominide » du corps matériel; elle va jusque dans les types extrêmement anciens de l’Homme, mais elle a été amenée à un autre niveau d’évolution en contact avec des Élohims, qui représentent des êtres très avancés dans la science génétique, qui sont venus en contact avec l’humanité il y a des millénaires, pour donner à l’Homme une nouvelle vibration, c’est-à-dire pour lui donner une capacité égoïque d’entreprendre finalement le voyage qui lui permettrait de se scinder complètement de la race animale qui avait été le produit naturel d’une évolution biologique.

Donc ce fut nécessaire à un certain point qu’il y eût intervention pour créer une mutation. Donc ces êtres-là sont venus. Donc ce que nous appelons ou ce que nous retrouvons dans la Bible, ce n’est que le reflet d’une rencontre entre des mondes humains avancés et l’Homme, mais les Hommes, les ésotéristes, les occultistes, les penseurs, et même les religieux, ou les métaphysiciens d’antan, ont conçu Yahweh, ont conçu ces Êtres de lumière comme étant des Dieux et c’est une erreur très grave, parce que les Dieux dans le cosmos n’existent qu’en fonction de l’ignorance de ceux avec lesquels ils entrent en relation.

Autrement dit, dans le cosmos universel, le concept des Dieux ou de ces êtres supérieurs à l’Homme n’existe pas en réalité, parce que la hiérarchisation du pouvoir ne peut pas se manifester entre une race supérieure et une race inférieure, parce que ça va contre les lois cosmiques de l’évolution.

Les anthropologues aujourd’hui, ou les sociologues, ou ceux qui s’occupent de l’étude des civilisations ou des cultures primitives et des cultures modernes, qui entrent en contact, savent très bien que nous ne pouvons pas amener une culture avancée en contact avec une culture inférieure sans créer un désarroi total sur le plan évolutif de cette culture inférieure.

Donc c’est la même chose entre la planète Terre et d’autres planètes, mais les Hommes eux, à cause de leur crainte, à cause de leur sensorialité, à cause de leur incapacité de dépasser la notion du rêve qu’il connaissait à un très haut niveau de conscience dans ce temps-là, les Hommes ont fait de ces êtres-là des Dieux, c’est-à-dire des êtres ou des entités qui avaient le pouvoir de création et c’est une erreur, parce que les êtres qui font partie des sciences extrêmement avancées dans l’universel ont des facultés, ont des sciences extrêmement avancées qui pour l’Homme ancien devenaient des pouvoirs créatifs, mais non pas des pouvoirs créatifs dans le sens de l’esprit, mais simplement des pouvoirs de technologies avancées en relation d’infériorité avec des êtres qui étaient encore à l’âge de la pierre.

 

 

FP - Ouais, on est passé d’homo sapiens à l’omoplate…

 

BdM - À l’omoplate et nous sommes encore omoplate…

 

 

FP - Mais ce que je ne comprends pas, c’est que nos ancêtres, les premiers Hommes et les premières femmes, avant de croquer la pomme et d’en savourer les pépins, ils étaient supposément bienheureux dans le paradis. Alors, si en étant inconscients comme ils étaient bienheureux, quel est l’avantage d’être conscients? Autrement dit, est-ce que dans cette intervention des Élohims, il n’y a pas eu comme un accident de parcours, ou alors peut-être un objectif qui ne nous est pas révélé ou qui n’est pas compris aujourd’hui, dans un devenir très très loin?

 

BdM - Il y a eu un accident de parcours, mais cet accident de parcours n’était pas sur le plan matériel. J’en parlerai probablement dans une autre conférence ou dans mon livre, parce que cet accident de parcours, il est très occulte, et je veux le parler juste. Mais la raison… une raison pour laquelle le lien universel, a été rompu, a été coupé avec l’Homme, c’était pour permettre que l’Homme puisse en arriver à une sorte d’autonomie égoïque, sinon l’Homme auparavant serait demeuré simplement une projection dans la matière de l’esprit, donc il n’y aurait pas eu ce que nous appelons une humanité.

Et pourquoi doit-il ou devait-il y avoir une humanité?

Parce que le terme humanité vue d’un point de vue cosmique veut dire le rassemblement de l’énergie dans la forme.

Donc, dans tous les mondes, il existe des humanités, il y a au-delà d’un million de civilisations dans l’univers, et les humanités représentent finalement des projections de l’esprit dans la matière, autrement dit des finalités. Et l’humanité sur le plan matériel, l’Homme sur le plan matériel, représente une finalité. Si l’Homme était demeuré un être en contact avec les liens universels, il ne serait jamais devenu une humanité, parce que le lien universel est trop puissant; le lien universel est un rayon de feu, est un rayon cosmique, qui passe directement à travers les couches, à travers les principes de l’Homme et assujettit totalement la forme.

Et pour que l’Homme en arrive à dépasser le pouvoir magnétisant, le pouvoir de contrainte que crée cette fusion de l’énergie avec le matériel, il fallut que l’Homme en arrive finalement à pouvoir comprendre les lois du mensonge, les lois de la souffrance.

Et en reprenant contact avec lui-même, et en reconnaissant les lois du mensonge cosmique concernant toute l’involution, et aussi en reconnaissant les lois de la souffrance à cause de son niveau accéléré de conscience, l’Homme pu finalement reprendre, ou pourra finalement reprendre le contrôle de cette énergie, et intégrer cette énergie dans son être afin que la substance… la substance même de son mental, de son émotif, de son vital, et éventuellement de son corps matériel, puisse être en résonance parfaite avec cette énergie afin que l’Homme éventuellement puisse avoir accès à d’autres dimensions, pour qu’il puisse finalement connaître l’infinité de sa conscience, pour qu’il puisse finalement cesser d’être un être assujetti à une conception divine de la création, pour en arriver éventuellement à une compréhension parfaitement intégrale des lois de l’énergie, qui sont des lois extrêmement complexes, extrêmement simples en même temps, mais qui donnent, à la vitalité du mental, une capacité infinie de tout comprendre ce qui existe dans le cosmos, et de ne plus être assujetti psychologiquement au principe des mystères qui fut pendant l’involution la calotte ou le chapeau posé sur la tête de l’Homme, qui fit de lui un être absolument ignorant et absolument incapable de saisir les dimensions utilement infinies et absolues de sa réalité, ce qui a donné naissance au pouvoir à tous les niveaux, autant religieux, spirituel, occulte, que temporel.

Et ce pouvoir fut nécessaire pour l’exercice civilisateur de l’Homme, pour le développement de certains paramètres dans sa conscience qui ont amené à la configuration des tribus primitives jusqu’aux civilisations les plus complexes, telles que ce que nous avons aujourd’hui. Mais ce n’est pas fini, la descente de l’énergie dans l’Homme, qui est commencée depuis 1969, fera un travail de transmutation profonde jusqu’à ce qu’un certain niveau de conscience soit développé sur le plan matériel.

Et une fois que ce niveau de conscience sera développé, à ce moment-là il y aura un déversement de cette énergie dans certains Hommes sur le plan matériel dans différents pays, et ceci donnera naissance à une nouvelle race racine, c’est-à-dire à un nouveau type d’Homme, que j’appelle l’Homme nouveau, pour lui donné un nom, un type d’Homme qui ne sera plus assujetti à l’involution, mais qui comprendra pourquoi l’involution, qui comprendra pourquoi l’aspect expérientiel difficile et ténébreux de l’âme à travers le corps matériel, qui a créé la conscience égoïque que nous connaissons, conscience réflective, subjectivité, ainsi de suite, pessimisme intégral, si vous voulez, pour donner finalement naissance à une claire vision de la réalité, c’est-à-dire à une capacité mentale, non pas d’interroger le réel, mais une capacité mentale d’établir le réel comme étant ce qu’il est, parce que l’Homme n’aura plus d’émotion dans son mental, c’est-à-dire qu’il ne se servira plus de sa mémoire catégorique involutive, historique, pour dompter finalement cette énergie qui…

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...son esprit, mais qui ne se laisse dompter que dans la mesure où l’Homme est capable de supporter sur ses propres épaules ce qu’il sait, sans avoir aucune référence, aucune, à la qualité essentiellement expérimentale de la connaissance humaine.

 

 

FP - Donc, il fallait absolument qu’il passe par cette étape où il devait manger du fruit de l’arbre de la connaissance du bien du mal, pour gagner son discernement, son autonomie, mais ça s’est fait au détriment de son immortalité, d’après ce que nous dit la Bible…

 

BdM - Oui, ça s’est fait au détriment de son immortalité, mais dans un sens elle lui à permis éventuellement de reconquérir son immortalité, mais avec cette fois une capacité intégrale de la maintenir sous son contrôle, au lieu de se la voir enlevée à n’importe quel moment cosmique de l’évolution future.

Autrement dit, si on me demandait, aujourd’hui en tant que personne, ce que je considère comme l’aspect le plus important de la prochaine évolution de la race humaine, c’est que pour la première fois au cours de l’évolution, ou avec l’évolution, l’Homme sera capable de dompter son esprit, autrement dit, au lieu d’être dompté par son esprit et galvanisé dans une mémoire, que nous appelons l’âme, pour subir pendant des siècles et des siècles une sorte d’expérience absolument embarrassante à sa « nobilité » réelle, l’Homme pourra finalement dompter l’esprit.

Mais pour dompter l’esprit, il lui faudra être capable de de dépasser sa condition humaine involutive en ce qui concerne la programmation psychologique de son moi en relation avec le besoin psychologique de savoir et de comprendre; il sera obligé d’établir au lieu de questionner, ou d’interpréter, ou de faire le philosophe, face à la vie.

Donc avec l’évolution future, avec l’Homme intégral, la philosophie sera absolument passée à la guillotine, parce que la philosophie est un jeu de l’esprit à travers l’astralité du mental involutif. La philosophie, même si elle est représentée d’une façon extrêmement énergétique par des Hommes comme Hegel, Kant et des grands, nous la voyons comme étant finalement un mouvement de l’esprit à travers l’aspect astral du mental, qui fait de l’Homme un être qui joue avec des mots sans pouvoir finalement créer par la parole l’aspect finalitaire de sa domination de la forme, qui lui permettra éventuellement de dominer la forme à un tel point, qu’il pourra faire descendre l’énergie sur le plan matériel dans cette forme, pour finalement faire manifester sur le plan matériel les différents éthers, qui font partie des sous plans de la matière, et qui composent sa réalité, autant que la réalité des autres royaumes.

On parle… les philosophes ou ceux qui ont fait des travaux dits avancés, ou dits savants, dans le domaine de la connaissance, dans le domaine de l’introspection, sont des êtres qui n’ont jamais résolu le conflit de la dualité entre le pouvoir et la particularité de l’Homme; ils ont essayé de donner à l’Homme la garantie d’un absolu en fonction de la qualité de ses pensées, mais ils n’ont jamais été capables d’établir d’une façon absolue, catégorique, universelle, objective, sans aucune subjectivité, sans aucune coloration, le domaine de l’Homme à travers les différentes variantes de l’esprit dans le monde de la forme.

Donc ce n’est pas surprenant, que l’Homme à la fin du XXe siècle, soit, malgré toute sa technique, toute sa technologie, toute sa capacité souvent très aberrante de disséquer les mots, et d’en faire réellement des monuments à la gloire du mental inférieur tel que Sartre, ce sont des Hommes qui ne sont pas capables finalement de s’instruire d’eux-mêmes et d’instruire les Hommes en fonction de ce que les Hommes sont, c’est-à-dire, des Êtres qui font partie d’une éternité qu’ils ne connaissent pas, mais d’une immortalité qu’ils connaîtront, mais aussi d’une capacité mentale, qui en définitive et absolue dans la mesure où eux en tant qu’Homme ne se laissent plus distraire par le chant des sirènes, c’est-à-dire par la mémoire historique, par les mémoires de l’involution, ou par les dictées nébuleuses d’une Bible qui raconte le fait de la chute, c’est-à-dire l’apparence de la dualité, à des masses historiques qui n’ont jamais été capables de comprendre réellement le pourquoi et la raison derrière le mystère de l’Homme.

L’Homme doit en arriver finalement à comprendre son mystère; c’est absolument stupide, c’est absolument irréel, c’est absolument inconcevable que l’Homme aujourd’hui avec toute sa technique, avec son voyage à la lune, avec ses cerveaux électroniques, ne soit pas capable, sur le plan mental, de se dissocier psychologiquement de la valeur mémorielle de toutes significations, afin de donner à son mental la capacité de savoir, et dans un même temps revenir à ses principes, à ses outils, ce que vous appelez la connaissance, pour travailler avec la matière et lui donner une certaine dynamique.

Donc il y a dans le monde mental de l’Homme, deux espaces, il y a l’espace vide qui est plein, c’est-à-dire cet espace vide qui est vide dans la mesure où l’Homme est vide de la mémoire, c’est-à-dire cet espace qui lui permet de savoir d’une façon absolue et catégorique, qui lui permet de pouvoir même confronter des entités sur des plans invisibles, et de dire, la loi, la vie, la mort, l’espace, le temps, le feu, la création, les formes, les esprits de la forme, le temps, le Dieu, les alephs, les vides, les sondes, les mondes. L’Homme doit savoir puisque l’Homme est esprit; donc si l’Homme est esprit, il sait, mais pour que l’Homme sache ou réalise qu’il est esprit et qu’il sait, il lui faudra finalement prendre sur lui-même le rôle d’être esprit au lieu de simplement vivre les dispositions psychologiques de l’esprit à travers la forme, qui a fait de lui non pas un Homme esprit, mais un Homme penseur, un Homme réfléchissant, un Homme expérientiel, un Homme philosophique.

La philosophie ne peut pas répondre aux questions essentiellement irrationnelles ou suprarationnelles. La philosophie peut donner une certaine aisance à l’ego en lui donnant l’impression sur le plan de la forme, sur le plan de la catégorie, qu’il est capable de cerner certains aspects de la forme, certaines dynamiques de la forme, certains intérêts pour le jeu de la forme. Mais ce n’est pas la philosophie qui peut répondre aux lois de la vie puisque déjà la philosophie fait partie du mensonge cosmique.

Donc l’Homme devra se libérer complètement du mensonge cosmique, et pour se libérer du mensonge cosmique, il sera obligé de retourner le dos à son ancienneté, c’est-à-dire qu’il sera obligé de retourner le dos à tout ce qui a contribué pendant l’involution à la constitution psychologique de son moi, que ce soit religion, philosophie, politique, ou économique, ou quoi que ce soit, regardant ceci comme faisant partie de l’expérience involutive de l’Homme, certains de ces aspects, étant encore utiles aujourd’hui, telle que la science, ainsi de suite.

Mais réalisant que définitivement, lorsqu’il aura pénétré le monde du mystère, c’est-à-dire ce monde qui n’a de valeur qu’en relation avec la question que l’Homme se pose, et pour en arriver éventuellement à faire éclater la forme, pour faire descendre l’énergie, et finalement donner naissance à une nouvelle science, à une nouvelle science, je ne peux pas dire autre chose. Je bouquinais aujourd’hui; j’étais dans une librairie, je passais, et on disait que Hegel avait rapporté que viendra le temps où les arts disparaîtront lorsque la philosophie sera devenue universelle.

C’est assez intéressant comme explication de l’avenir, mais ce n’est pas suffisant, parce que la philosophie, elle est aussi redondante que les arts, la philosophie fait partie du patrimoine historique de l’Homme, comme les arts font partie du patrimoine historique de l’Homme; la philosophie, elle est autant liée à la forme que les arts sont liés à la forme. Donc la philosophie ne peut pas se dissocier de la culture; elle ne peut pas se dissocier de la civilisation, pas plus que les arts peuvent se dissocier de la culture de la civilisation.

Donc pour que l’Homme se dissocie de la culture et de la civilisation sur le plan de l’esprit, quitte à revenir dans la culture de la civilisation sur le plan du plaisir de l’esprit, il faut éventuellement qu’il fasse éclater complètement sa mémoire, autrement dit qu’il prenne conscience de la nature de la pensée; et qu’il en arrive finalement à réaliser ce qu’est le mouvement intégralement nouveau de la nouvelle évolution, que la pensée humaine de l’Homme nouveau, de l’Homme intégral, n’est pas une pensée telle que nous la réfléchissons, mais qu’elle est effectivement une forme de communication télépathique entre un plan matériel mentalisé et des plans cosmiques extrêmement élevés, qui créent entre l’Homme et ces plans-là une universalité de conscience parfaitement équilibrée, parfaitement harmonieuse, permettant à des Hommes, autant sur la terre que sur d’autres planètes, de converser d’une façon extrêmement aisée, et aussi permettant à des Hommes, en communication avec le monde des esprits, de se libérer finalement du pouvoir intuitif de ces êtres, qui sont finalement des Hommes sans corporalité, pour finalement se libérer sur le plan psychologique de l’ego, pour devenir finalement des Hommes qui n’ont plus peur de savoir. À ce moment-là, il y aura une transmutation.

 

 

FP - Lorsque le cordon ombilical de ces premiers Hommes, premières femmes, a été coupé, c’est-à-dire lorsqu’ils ont été chassés de leur état édénique du paradis, les Élohims ont installé à la porte du paradis un glaive flamboyant pour empêcher ces Hommes et femmes de revenir à l’intérieur, de peur qu’ils ne mangent du fruit de l’arbre de vie, cette fois-ci, et qu’ils ne deviennent semblables au Dieu. Qu’est-ce que c’est que ça veut dire ça?

 

BdM - Le glaive de feu, c’est un symbole qui veut dire qu’une fois que l’Homme a réalisé la nature des choses, c’est-à-dire la nature des choses inférieures, il ne peut plus reculer, parce qu’il n’a pas la conscience, il est voilé. Vous savez… je fais référence un peu à mon expérience de 1969, je ne peux pas faire autrement; si je me rapporte à 1969, lorsque j’étais à l’université, mon expérience psychologique mentale égoïque, elle était celle des Hommes; elle était la même chose, il n’y avait pas de différence, autrement dit, j’entretenais, sur le plan psychologique, les mêmes questions, les mêmes réponses que les Hommes, dans une sorte de généralité, entretiennent dans le monde.

Mais à partir du moment où la fusion s’est faite, ce que nous appelions à ce moment-là Bernard, la personnalité, elle s’est totalement effondrée, elle s’est effondrée pourquoi? Parce que la lumière, l’esprit, appelez ça, ce que vous voulez, autrement dit, le processus de fusion a fait éclater dans le mental qui pense, les formes qui par le passé avaient soutenu l’ego, donc donné à l’ego une qualité mentale suffisante pour qu’il puisse se reconnaître en tant qu’Homme, en tant qu’Homme pensant.

À partir du moment où ceci est changé, l’Homme ne peut plus revenir en arrière. Donc le phénomène des glaives et des Élohims, c’est la même chose; posant les glaives à la porte du paradis veut dire qu’une fois que l’Homme entre dans une expérience, qu’elle soit involutive ou qu’elle soit évolutive, il ne peut plus revenir en arrière, et on peut même assurer qu’avec l’évolution qui vient, avec la descente sur le plan matériel de la pensée supramentale, avec l’ouverture des champs éthériques sur la terre à la fin du cycle, les Hommes qui entreront dans cette dimension de conscience ou d’esprit ne pourront plus rentrer en arrière; donc il y aura encore le même phénomène du glaive qui est posé, parce que le glaive représentera simplement la lumière qu’ils auront vue.

À partir du moment où les Hommes auront vu ou verront cette lumière, ils ne pourront plus revenir dans la catégorie de l’humanité involutive; donc ils feront partie d’une nouvelle race, mais ils pourront se remélanger aux Hommes pour s’affecter à des travaux d’une sorte ou d’une autre.

 

 

FP - Donc cette rupture du cordon ombilical, c’était une nécessité dans le sens que ça permettait, à une humanité dans son enfance, de passer à l’âge adulte en quelque sorte...

 

BdM - C’est très juste, oui, l’humanité devait passer à l’âge adulte, parce que l’humanité… bon… pour expliquer… je vais aller contre un concept qui est mondial, et je vais aller aussi contre un concept qui est, dans les textes les plus ésotériques de notre planète, considéré aussi comme universel. Je vais prendre le concept de l’expérience. On dit dans l’humanité présente, ou dans des sectes, des textes extrêmement occultes qui sont publiés dans le monde, on dit que l’expérience, c’est la chose la plus fondamentale dans le cosmos, et ceci ce n’est pas réel.

La seule raison pour laquelle l’expérience est fondamentale dans le cosmos, c’est parce que l’Homme n’est pas égal à lui-même, donc il est obligé pour entrevoir sa relation avec le matériel sur le plan où il est, il est obligé de toujours cogner à la porte de l’expérience, c’est-à-dire qu’il est obligé constamment de vivre une sorte de souffrance.

Donc pour moi le mot expérience est un mot qui signifie souffrance, et tant que l’Homme sera obligé de vivre d’expérience, il sera obligé de souffrir, parce que dans l’expérience on souffre, parce que l’expérience n’est jamais égale à soi-même. Donc n’étant pas égal à soi-même, nous devenons de plus en plus une potentialité de nous-mêmes au cours des années, au cours des âges, au fur et à mesure que nous avons de plus en plus d’expérience. Mais finalement nous finissons à 50, 60, 70 ans, comme des êtres absolument brisés par l’expérience.

Donc l’expérience pour renverser quelque chose qui doit être renversé éventuellement, parce que l’Homme le renversera de par la nature même de sa conscience, l’expérience fait partie de l’assujettissement de l’Homme aux pouvoirs astraux de sa conscience à travers un esprit qui est incapable, lui en tant qu’Homme, de contrôler, de maîtriser. Donc expérience veut dire, être incapable, sur le plan planétaire ou même sur le plan cosmique invisible, de contrôler l’énergie du feu cosmique qui fait partie intégrale de l’organisation systémique à la mesure de notre propre organisation interne microcosmique.

Donc tant que l’Homme ne sera pas capable sur le plan mental, vital, astral et matériel, de contrôler l’énergie qui fait partie de son feu, de son esprit, il sera obligé de vivre l’expérience, parce qu’il sera obligé d’entrer dans une nouvelle vibration, parce qu’à partir du moment ou chaque fois que l’Homme vit une expérience, son taux vibratoire change. Même s’il est inconscient, son taux vibratoire change; comme son taux vibratoire change, surtout s’il est conscient, l’expérience devient de plus en plus difficile à supporter.

Pour un Homme qui est inconscient, qui ne connaît pas les lois de l’énergie, qui ne vit pas la subtilité de l’énergie, qui ne vit pas le choc vibratoire de l’énergie dans ses centres, l’expérience se prend très bien, il y a des Hommes sur la terre qui aiment les expériences. On dit même souvent : il faut vivre, hein… il faut vivre… on roule à 100 milles à l’heure et finalement on frappe un poteau et on dit : bah, bon, ça, c’est l’expérience…

 

 

FP - J’ai vécu...

 

BdM - J’ai ... bon… pourquoi on dit il faut vivre? Parce qu’on a peur de perdre son temps, ainsi de suite, on ne veut pas… on voit des films de gens qui vivent, qui sautent des « buildings », des édifices, eux autres ils vivent…

 

 

FP - Vivre un an comme un lion plutôt que comme un mouton…

 

BdM - Bon, ça, c’est l’expérience, mais il y aura au-delà de l’expérience, autrement dit, dans le domaine de la conversion de l’expérience, l’Homme découvrira qu’il y a la création. Autrement dit, à partir du moment où l’Homme sera capable de dépasser l’expérience, il sera dans son pouvoir créateur, c’est-à-dire qu’au lieu de vivre en relation avec les différentes matérialités, que ce soit matériel physique ou d’autres matérialités d’une façon expérientielle, il vivra catégoriquement et de façon absolue en fonction de son pouvoir créateur, c’est-à-dire en fonction de sa capacité de faire descendre cette énergie, de l’intégrer, et de l’accoler, si vous voulez, de l’infuser dans la matérialité dont il aura besoin pour se construire une nouvelle civilisation, que ce soit sur le plan matériel, sur le plan éthérique, ou quoi que ce soit. C’est absolument antilumière, ce que nous appelons l’expérience. L’expérience fait partie des possibilités « indignites » à la réalisation systémique des forces en descente vers le matériel.

À partir du moment où les forces sont en ascension vers l’origine de leur propre éternité, les forces n’ont plus besoin d’expérience parce que déjà elles sont parfaites, parce que déjà elles sont parfaites. Expérience veut dire imperfection, expérience veut dire développement d’un potentiel. Perfection veut dire alliance intense, absolue, avec ce qui est, ce qui existe, ce qui est en dehors du temps, en dehors de l’espace, et qui convient parfaitement à différents temps et à différents espaces. Ça, c’est la création, et l’Homme avec l’évolution, l’Homme nouveau, la prochaine évolution, ne sera plus un Homme qui parlera ou qui dira : ah! j’ai vécu telle expérience ou telle expérience, parce que sa conscience sera parfaitement en harmonie vibratoire avec ce qu’il appelle l’expérience; autrement dit, il ne vivra pas une expérience, il vivra simplement une situation de vie qui sera le produit du mouvement naturel de son esprit à travers la forme, et il travaillera en relation avec ce mouvement d’esprit à travers la forme d’une façon parfaite, de sorte qu’il n’y aura pas d’expérience, parce qu’il n’y aura pas de perte d’énergie.

L’expérience chez l’Homme, elle existe parce qu’il y a une perte d’énergie. Vous rencontrez quelqu’un, vous êtes en amour, vous êtes en dehors de l’amour, vous vivez l’expérience. Vous vous achetez une automobile, la transmission fait défaut, vous entrez dans un arbre, c’est une expérience. Vous faites du ski, ce n’est pas votre vibration, mais tout le monde fait du ski; vous faites du ski, et comme tout le monde fait du ski, il faut en faire du ski, parce que c’est la mode de faire comme tout le monde… qu’est-ce que c’est le grand dicton qui affaiblit la conscience historique de l’Homme moderne au Québec, sa conscience créative, c’est : on est 12012, tout le monde le fait, fais-le donc… alors, tout le monde le fait, fais-le donc… on est six millions de cons.

Mais c’est très difficile, pour un ego seul, de pouvoir supporter non pas la solitude de sa propre conscience, mais l’exercice de sa propre conscience; c’est très difficile; c’est pourquoi les forces sociales aujourd’hui dont nous étudions les paramètres, la dynamique, dans les Universités, dans les Cégeps, ainsi de suite, font partie de l’involution, ils sont à la base de cette terrible déchirure, qui existe entre l’Homme et sa société. Ce n’est pas sans conséquence, et ce n’est pas anormal que nous soyons typiquement névrotiques ou psychotiques, c’est normal. Si nous ne l’étions pas, nous serions réellement des phénomènes.

 

 

FP - Même mon psychologue qui me dit que dans le travail il y a un aspect pathologique, c’est comme une maladie chez l’Homme. Génétiquement, il est programmé pour travailler, mais ça a un aspect de maladie. Est-ce qu’un jour on va pouvoir sortir de cet aspect-là, puis au lieu de travailler, je ne sais pas moi, œuvrer créativement?

 

BdM - Œuvrer… œuvrer… œuvrer… l’Homme au lieu de travailler, il œuvrera. Quand on œuvre, on ne travaille pas, on œuvre. Œuvrer veut dire : rendre dans le monde, l’énergie à travers la forme, de façon parfaite. Si l’énergie est rendue dans le monde à travers la forme de façon parfaite, l’énergie supporte la forme, la forme crée sa propre dynamique.

L’Homme n’a pas à subir la « mécanicité » de la forme, donc il n’a pas à travailler.

Travailler, ça fait partie de l’involution; c’est nécessaire parce que ça fait partie des conditions historiques.

Travailler, c’est la condamnation de l’Homme à épouser une matière qu’il ne contient pas dans son esprit.

Travailler, c’est une question d’impuissance.

Travailler, c’est l’expression catégorique de l’affinité de l’Homme pour l’astralité de sa mémoire, c’est-à-dire pour les forces de l’âme.

Dans le travail, il y a de l’invention, il y a de la dynamique, mais il n’y a pas de création, parce que le travail est toujours basé sous les lois de la nécessité. Regardez comment on se ment; on dit souvent dans les textes aujourd’hui dans les écoles, on dit : l’invention est la mère de la nécessité. Tout le monde a ça à la bouche, tout le monde a écouté ces paroles fabuleuses. L’invention est la mère de la nécessité…

 

 

FP - L’évolution...

 

BdM - donc, si nous disons que l’invention est la mère de la nécessité, et que nous arrêtons là, donc nous considérons l’invention comme le suprême effort de l’Homme en relation avec la dynamique socioculturelle de son avènement sur le plan matériel. Et ceci n’est pas réel, parce que l’Homme, je parle de l’Homme futur naturellement, parce que l’Homme de l’involution arrive à son terme, l’Homme futur ou chez l’Homme futur, on ne pourra pas dire l’invention est la mère de la nécessité, on dira que la création est l’expression du pouvoir.

Donc, l’Homme créera des conditions de vie en fonction des besoins de sa société, non pas par le processus inventif, mais par le processus créateur, c’est-à-dire que l’Homme n’aura pas à utiliser des formes qui auront été amenées par raffinement expérientiel à une certaine définition. L’Homme établira, instituera, donnera, instantanément à la forme, sa projection matérielle, et ainsi l’Homme pourra transmuter la matière, d’une façon mentale, à partir du rayon qui fait partie de son organisation psychique sur les plans éthériques, pour éventuellement donner à la forme, dans la matière, un pouvoir qui sera totalement magnétique, de sorte que dans l’avenir les systèmes de transports par exemple, les systèmes de communications, il n’y aura plus d’électromagnétisme dans l’atmosphère de la terre, parce l’électromagnétisme, ce qui est électricité, représente une forme astralisée de ce que nous pouvons appeler le feu cosmique.

Pour qu’il y ait transport d’énergie à travers un médium, nous n’avons pas besoin de l’aspect électrique de l’énergie, nous pouvons utiliser simplement l’aspect magnétique de l’énergie qui est un aspect purement universel, absolument universel. Mais, aujourd’hui nous utilisons les aspects électriques de l’énergie, et nous utilisons tellement ces aspects électriques de l’énergie que nous sommes incapables de concevoir un modèle de propulsion ou un modèle d’énergie qui n’est pas électrifié de sorte que nous sommes en train, sur le plan matériel, d’ioniser l’atmosphère de notre planète, et nous sommes en train, dans un même temps, de créer dans la couche atmosphérique des débalancements éthériques très graves, dont nous subirons effectivement les contres coups vers l’an 2040.

Nous n’avons pas, en tant qu’Homme aujourd’hui, une science qui convient à l’éthéricité de notre mental; nous avons une science qui convient parfaitement à la sensorialité de notre esprit, donc à la capacité mentale subjective d’analyser, c’est-à-dire de nous compromettre face à la matière, afin de nous donner les bénéfices de la matière. Mais demain, ce sera différent; l’Homme nouveau sera totalement différent, totalement différent; il ne pourra pas penser comme il pense aujourd’hui; il sera en parfaite harmonie avec les lois de la nature, c’est-à-dire qu’il saura parfaitement comment fonctionne un système mécanique sur le plan matériel en relation des lois de la conséquence.

Aujourd’hui nous avons des industries, nous avons du pétrochimique, nous avons toutes sortes de choses dans le monde qui sont en train de polluer notre planète, et il viendra un moment où nous ne serons plus capables d’arrêter ceci. Donc, à ce moment-là, nous aurons besoin d’une autre technologie pour renverser le processus d’ionisation de l’atmosphère.

 

 

FP - Donc finalement, la mutation du patrimoine génétique ne peut que se faire par le biais de cette énergie-là, qui va investir l’Homme, mais ce que je ne comprends pas, c’est que cette énergie, comme vous avez déjà dit, elle est prépersonnelle, donc elle n’a pas de volition personnelle, elle a besoin de l’Homme pour se véhiculer…

 

BdM - Elle est prépersonnelle, elle n’a pas de volition personnelle, c’est-à-dire qu’elle n’a pas de volonté subjective, mais elle a une volonté créative, et cette volonté créative devient la volonté créative de l’Homme. Si nous nous regardons en tant qu’Homme, nous ne sommes pas Hommes dans le sens intégral du terme, autrement dit nous ne sommes pas arrivés à la définition intégrale de notre Être; nous sommes en voie de devenir des Hommes; nous sommes en voie de devenir des Êtres humains, mais nous ne sommes pas encore des Hommes dans un sens intégral; nous avons encore une partie animale, une partie intelligente en voie d’évolution.

L’Homme sera Homme lorsqu’il aura maîtrisé l’énergie en lui, afin de donner à son animalité la proximité psychique dont elle a besoin, afin de ne pas recourir à l’émotion pour vibrer émotivement. Nous serons Hommes, lorsque nous aurons la capacité mentale de savoir et de comprendre instantanément la relation entre l’invisible et le matériel; nous serons Hommes, lorsque nous aurons la capacité non plus de penser subjectivement, mais de vivre une pensée créative, c’est- à-dire une communication télépathique mentale avec les plans universels; nous serons Hommes, lorsque nous ne serons plus capables de souffrir du phénomène de la question et de la réponse; autrement dit nous serons Hommes lorsque nous aurons perdu le besoin philosophique de nous interroger afin d’avoir une idée de ce que nous sommes; à ce moment-là nous commencerons à être Hommes, c’est-à-dire que nous commencerons à être complets, c’est-à-dire que nous commencerons finalement à pouvoir respirer.

Mais nous respirerons d’une autre façon, nous respirerons une énergie dans des centres nouvellement ouverts, qui nous donneront une perméabilité ou accès à la perméabilité de nos sens, ce qui nous permettra de voir dans l’invisible, d’entrer en contact avec d’autres personnes, de comprendre, si vous vouliez, l’aspect rudimentaire de l’involution, d’aider à cet aspect rudimentaire, d’aider les gouvernements, d’aider des Hommes, d’aider la science. Mais les Hommes, ces Hommes nouveaux, qui font partie d’une nouvelle mutation, n’auront plus à se chercher, ils n’auront plus à souffrir, si vous voulez, cette recherche spirituelle qui a été la plaie émotive de l’involution jusqu’à aujourd’hui.

 

 

FP - Si nous sommes le résultat d’une déviation de notre programmation génétique, est-ce qu’on peut contribuer à une reprogrammation génétique?

 

BdM - Nous ne pouvons pas contribuer à rien, parce que nous sommes déjà des contribuables à l’infinité. Donc déjà sur le plan de l’infinité, autrement dit sur le plan de ce que certaines personnes appellent l’Être cosmique de l’Homme, l’aspect ultimement cosmique de ce que nous sommes, en relation avec notre mortalité, nous sommes une infinité; l’Homme est déjà une totalité en lui-même, l’Homme est déjà un absolu; l’Homme n’a rien à reprogrammer, parce que déjà à partir du moment où il entrera en syntonisation avec ce qu’il est cosmiquement parlant, sa nouvelle évolution sera le produit de l’affinité de l’énergie avec la matière, et ceci ne sera pas une programmation, ceci sera la révélation de l’Homme à l’Homme.

 

 

FP - Merci infiniment!

FP037 La signification de l’intelligence

 FP - Bernard de Montréal, la question que j’aimerais vous poser, pour commencer : est-ce que vous faites des nuances, est-ce que vous faites des différences, est-ce qu’il y a plusieurs formes d’intelligence à votre avis?


 

BdM - Question intéressante! Parler de formes d’intelligence, c’est invoquer une division dans l’énergie de l’intelligence. Dire que l’intelligence se manifeste différemment à travers différents individus, oui. Je vous donne un exemple : bon, je prends mon couple, moi et mon épouse. Si nous avons à expliquer quelque chose, à comprendre quelque chose, à voir quelque chose, nous le voyons toujours d’un même œil, mais nous l’approchons toujours de différents points. Donc, je ne peux pas dire que je suis plus intelligent que ma femme. Je peux dire que je suis plus créatif mentalement que ma femme. J’ai une vibration beaucoup plus précise, à cause de la fusion, mais je ne peux pas dire que je suis plus intelligent que ma femme, parce que ça voudrait dire qu’il y aurait une qualification dans la nature de l’intelligence, et ça n’existe pas.

 

 

FP - Ça veut dire que l’intelligence n’est pas personnelle?

 

BdM - L’intelligence n’est pas personnelle, elle est prépersonnelle. Si vous, ou des gens dans la salle par exemple, dites quelque chose qui soit intelligent, leur canal, leur appareil psychique rendra cette intelligence en fonction de son taux vibratoire. Si moi, je disais la même chose, probablement que je le dirais d’une autre façon, parce que je n’ai pas le même taux vibratoire, mais l’intelligence de la chose, serait la même.

Donc, à partir du moment où l’on comprend ceci, quel que soit notre taux vibratoire, notre référent, le référant d’intelligence de l’Homme nouveau, ce n’est jamais la forme qu’elle prend, mais toujours la vibration qu’elle suscite dans le mental. Donc, si un Homme est temporairement dans son intelligence, et qu’il véhicule cette vibration, l’autre qui est supposément dans son intelligence, percevra la vibration, mais ne s’occupera pas de la forme et c’est à partir du moment où l’Homme va perdre conscience ou confiance dans l’importance de la forme, qu’il va commencer à s’ouvrir sur le plan égoïque, sur le plan mental, et qu’il va commencer à enregistrer des vibrations de cette énergie à un autre niveau de sa conscience, que nous appelons pour le temps présent, la conscience supramentale.

Qu’est-ce que c’est la conscience supramentale?

La conscience supramentale, c’est un niveau de conscience qui est détaché de l’ego, mais qui dans un même temps, fait partie de l’Homme. Détachée de l’ego, autrement dit, absente de reflets égoïques, et qui dans un même temps fait partie de l’Homme.

Dans la mesure où l’Homme va évoluer, il va s’habituer à vivre de cette intelligence, c’est-à-dire de la recevoir, sans être obligé, constamment, au niveau de l’ego, de la vérifier. C’est un mécanisme d’habitude ça, c’est une crainte de l’ego, c’est une insécurité de l’ego, c’est une question de l’ego, c’est un doute de l’ego, qui fait partie de l’insurrection contre l’ego qui se fait quand l’Homme est dans le monde. Nous avons été habitués, dans le monde sur le plan mental, à combattre pour nos idées. Ceux qui ont combattu le plus fort souvent ont vu leurs idées devenir victorieuses pour un certain temps en tous cas. Et, ce n’est pas le cas en ce qui concerne l’évolution future de l’Homme.

Dans le cas de la prochaine évolution, l’Homme ne pourra pas combattre pour ses idées, parce qu’il ne sera pas attaché émotivement à ses idées. Et, si on peut parler de la conscience supramentale, de cette intelligence universelle de l’Homme, c’est qu’elle n’est pas entachée d’émotivité, donc automatiquement, l’ego, lui, se sent libre dans cette intelligence. Elle devient comme un médium d’expression d’une énergie manifestée au niveau de son mental, et lui, en tant qu’Homme, il est capable de supporter sa vibration, son intensité, son mouvement, sa dynamique. Et plus l’ego va s’habituer à cette forme d’intelligence, plus il va se désengager de la forme qu’elle présente dans sa manifestation créative, et il va s’engager dans la vibration.

Et, avec le temps, l’Homme va devenir tellement raffiné à manipuler cette énergie, à la vivre, à la canaliser, qu’il en arrivera à un point où il ne sera même pas conscient d’être intelligent. Il sera simplement conscient d’être créatif, mais il ne sera pas conscient d’être intelligent. Parce que si on est conscient d’être intelligent, ceci veut dire qu’on vit une réflexion égoïque face à ce processus-là. Tandis que l’Homme, de plus en plus conscientisé, va manifester créativement cette énergie, et ensuite il dira à ses amis, ou à d’autres : ah, est-ce que c’était intéressant? Et on dira : oui, c’était intéressant. Mais lui ne pourra pas savoir si c’était réellement intéressant, parce que lui sera de plus en plus détaché de la forme qu’elle prend quand elle est canalisée.

Et ça, c’est une grande différence entre l’intelligence rationnelle de l’involution, si vous voulez, et l’intelligence créative de l’évolution. Et à partir du moment où l’Homme vivra l’intelligence d’une façon créative, sur le plan égoïque, il deviendra extrêmement serein. Il commencera à entrer dans ce qu’on peut appeler la paix de l’Esprit ou la paix de son mental. Et l’intelligence, à ce moment-là, sera une source de vie pour lui, qui, non seulement créera sur le plan mental une très grande vitalité, mais aussi sur le plan matériel, parce que cette énergie, elle part de haut et elle descend jusque dans la matière.

Donc, l’Homme en arrivera, éventuellement, à coordonner tous ses centres d’énergie en fonction de cette énergie, et il n’aura plus besoin égoïquement de se partager en mentalité, émotivité, vitalité et physicalité. L’énergie prendra soin elle-même de tout. Et c’est ça, un peu, la conséquence ou le résultat de l’évolution de la descente de la conscience supramentale sur le plan matériel.

 

 

FP - Mais, est-ce que l’humour fait partie de ce détachement, ou alors est-ce que c’est comme dit mon psychanalyste, que la politesse du désespoir?

 

BdM - Non, l’humour, ce n’est pas la politesse du désespoir. L’humour, c’est le plaisir de l’Esprit à travers la forme, ça, c’est l’humour réel. Évidemment, il y a d’autres qualités, d’autres aspects de l’humour qui peuvent être amenés à une dissertation philosophique ou psychanalytique. Mais, sur le plan créatif, l’humour fait partie du plaisir de l’Esprit, et un Homme qui connaît les lois de la pensée, qui connaît le monde de la pensée, qui connaît – s’il est suffisamment conscientisé – la communication télépathique, il s’aperçoit que son Double est un Être, est une source d’énergie créative extrêmement humoristique.

Et, cet humour sert à quoi?

Il sert à créer, dans la conscience émotive de l’Homme, une sorte de relaxation. L’humour sert à relaxer le plan émotionnel en invitant le plan mental à se déjouer de l’importance de la forme, pour ne canaliser que de l’énergie.

C’est pour ça qu’on dit souvent en France, par exemple : telle personne est spirituelle. Le mot spirituel a une certaine proximité avec la justesse du terme, parce que lorsque nous disons que telle personne est spirituelle, on ne veut pas dire qu’elle est spirituelle dans le sens religieux, elle est spirituelle dans le sens de l’Esprit. Et, comme l’Esprit est extrêmement rapide, sa manifestation, son mouvement à travers le mental peut-être extrêmement invitant à un plaisir vécu, goûté, par l’ego, qui devient de l’humour.

 

 

FP - Donc, des Hommes comme Yvon Deschamps, sous le masque de l’humour, sont des gens très intelligents.

 

BdM - Ce sont des gens très intelligents, qui vont chercher dans la vibration, à leur niveau de conscience, une sensibilité qui se rattache extrêmement à leur travail, à leur explication de la vie commune de tous les jours, et nous voyons que dans la masse humaine, il y a un rapport étroit entre ce que ces gens disent et ce que les Hommes vivent. Donc, ces Hommes sont extrêmement rattachés à la masse, et la masse aussi est très attachée à eux.

Donc, ce sont des Hommes que nous avons tendance à aimer naturellement, parce qu’il n’y a pas d’agressivité dans cette vibration, il y a simplement une sorte de qualité enchanteresse qui fait rire l’Homme, qui fait rire la masse, et qui permet à l’individu de côtoyer une multitude d’individus à travers la parole; ce qui fait de ces Hommes, publiquement ou socialement, des Êtres que l’on chérit individuellement.

Moi, j’ai déjà rencontré Yvon Deschamps sur la rue Côte-des-Neiges, il m’avait donné un « lift », dans le temps; et puis, il était très chaleureux, très plaisant… Donc, il continuait à véhiculer cette vibration, elle est réelle, elle ne fait pas partie d’un jeu théâtral. L’humour, ça va très loin la question de l’humour. Là, je parle de l’Esprit, ou du Double, ou de cette énergie, à partir du plan où moi je la vis. L’Esprit n’est pas friand de donner à l’Homme le plaisir de sa présence, OK, c’est comme si l’Esprit avance, descend très très lentement, dans la conscience de l’Homme. Et si l’Esprit descendait trop rapidement dans la conscience de l’Homme, il déséquilibrerait ses centres psychiques. Et des fois, on est en société, on fait des plaisanteries…

 

 

FP - Moi, je dis des « jokes ».

 

BdM - Des « jokes », bon... Alors, je parle intérieurement et je dis : bon, ben, conte-moi s’en une, et il m’en fait une; il y en a qui sont trop subtiles, elles sont trop « espritées », vous comprenez… donc si je la dis, ça ne résonne pas dans le mental de l’Homme; donc, je la garde, moi je la ris, ainsi de suite, tout seul. Mais, s’il veut me rendre la vie facile, s’il veut que je passe une bonne soirée en société, ainsi de suite, avec des gens qui sont spirituels, là, elle va passer cette « joke », et elle sera comique, et elle est à la pointe de l’intelligence, mais moi je ne peux la goûter qu’en tant que canalisateur, je ne peux pas la goûter en tant que réflecteur; mais en tant que canalisateur, je peux la goûter, et ce qui se produit, c’est qu’à cause de ma nature, je ne peux pas trop rire, je peux rire un peu.

Si je ris trop, je développe des bosses ici, à l’arrière de la tête, et ça fait très mal hein, et elles enflent, elles peuvent devenir aussi grosses que la moitié d’une balle de golf. C’est réellement terrible. D’ailleurs vous le savez, nous nous sommes déjà rencontrés en société, et à un certain moment, je dois dire : bon ben, c’est assez Payotte, il faut que je fasse un break. Je ne peux pas trop rire, et la raison pour ça, c’est pour m’empêcher d’absorber trop d’énergie. Si je ris trop, ou si je me laisse trop ouvert à cette énergie avec laquelle je peux facilement entrer en sympathie vibratoire, la mienne ou la vôtre, à ce moment-là, je souffrirais des maux de tête terribles. Mais, probablement viendra un jour, dans cinq ans, ou dans dix ans, où je pourrai rire plus, mais je ne peux pas rire aujourd’hui beaucoup, juste assez. Je ne peux pas vivre de démesure, mais au moins, si je ris un peu, je ris suffisamment.

Mais si j’étais inconscient, j’irais probablement voir le psychiatre et je dirais : comment ça se fait que je ne peux pas rire, que je dois arrêter à un certain moment, parce que j’ai un signal ici, physique, qui me donne des maux de tête? Et, peut-être que le psychiatre me dirait : peut-être que vous ne riez pas, parce que vous êtes intérieurement gêné, peut-être que vous cachez des choses, et là, je serais mal pris, et là, je rirais encore moins. Tandis que maintenant, puisque je ne peux pas invoquer de théorie psychanalytique en ce qui concerne le rire ou l’humour, s’ils me disent : c’est assez, c’est assez, je m’arrête là.

La conscience supramentale, telle que l’Homme la découvrira, c’est effectivement à la fois un mystère et à la fois le dévoilement d’un mystère. Mais l’Homme ne peut pas vivre ce dévoilement trop rapidement, parce que l’Homme a été tellement perturbé dans son ego, pendant l’involution, il a été tellement encapsulé dans une sorte de façon de se voir, de se réaliser ou de se comprendre ou de ne pas se comprendre, que la merveille de l’énergie créative de cette conscience supramentale, qui fera de la nouvelle évolution une nouvelle expérience de l’Homme, mais cette fois cosmique et créative; cette merveille, elle doit être vécue par l’Homme d’une façon extrêmement balancée, extrêmement neutre, extrêmement dépolarisée de l’émotion, et c’est pourquoi les Hommes ne seront pas amenés rapidement à converser avec le Double d’une façon intelligente, graphique, télépathique, universelle, instantanée, sans parler du contact visuel éthérique et ainsi de suite, parce que l’Homme n’aurait plus le plaisir de vivre sur la Terre.

Et l’Homme doit vivre sur la Terre, la fusion doit être pour l’Homme sur le plan matériel et pour l’Homme sur le plan éthérique, mais en relation avec l’évolution de la civilisation. Et si l’Homme recevait trop rapidement de cette énergie, il ne serait pas intéressé à vivre sur le plan matériel, parce que la planète serait trop limitée pour lui.

Donc, l’Homme sera amené, petit à petit, au cours de son évolution individuelle, à vivre cette énergie, à l’intégrer et à l’intégrer, et il viendra le jour où il sera suffisamment balancé dans tous ses centres, que là, lorsque se déchirera le voile de la matière, le voile de l’espace, il pourra entrer en Esprit dans cette autre dimension, et il pourra revenir sur le plan matériel, et on ne pourra pas sentir, en lui, de changement dans sa nature; on ne pourra pas changer d’évidence; on ne pourra pas sentir d’occultisme, d’ésotérisme; on ne pourra pas sentir aucune forme qui nous ferait croire que cet Homme est différent des autres Hommes.

Et c’est à partir de ce moment-là que l’Homme nouveau aura une très grande puissance de pénétration dans la conscience des masses, des nations, des peuples et des individus. Il faut que la conscience supramentale pénètre la conscience humaine; elle ne peut pas arriver à elle par voie du choc ou de la contestation, elle va pénétrer; elle va pénétrer un peu comme le voleur pénètre dans la maison; et l’humanité en bénéficiera.

Les Hommes la vivront d’une façon absolument avantageuse, il n’y aura pas d’égoïcité, il n’y aura pas de territorialité ni psychique ni matérielle. Ce sera réellement la magie de l’énergie.

 

 

FP - À l’inverse de cette intelligence spirituelle, qui ne se prend pas au sérieux, qui aime l’humour, etc., ou qui prend la forme de l’humour pour se manifester, est-ce qu’il n’y a pas une forme d’intelligence occulte? Est-ce qu’il n’y a pas une polarité? Est-ce qu’il n’y a pas une autre intelligence, qu’on pourrait appeler occulte, qui elle, est dans le sérieux de l’occulte?

 

BdM - L’intelligence occulte ou l’intelligence occultée ou l’intelligence qui ne dit pas tout, l’intelligence qui cache des choses ou l’intelligence qui parle seulement à certains individus, ainsi de suite, cette intelligence est une intelligence qui est parfaitement vibratoire et qui est alimentée par l’Homme lui-même en fonction des Hommes récepteurs. C’est absolument évident qu’un Homme qui vit d’une certaine vibration ne peut pas perdre de l’énergie, et un Homme sensible perd facilement de l’énergie.

Donc, un Homme conscient va entrer en communication, en relation humaine, mentale, intelligente, avec un Homme ou des Hommes qui sont sur une longueur d’onde mentale capable de les comprendre; non pas de les comprendre intellectuellement, mais capables de les comprendre vibratoirement. À ce moment-là, l’intelligence devient réellement occulte.

Il y a une personne, parmi vous, dans la salle, qui a cette intelligence occulte. Si je m’assois et que je parle avec cette personne, je n’ai pas à me préoccuper, à aucun niveau, de la qualité de sa réception. Je sais que cette personne comprendra parfaitement ce que je veux dire. Elle ne pourra pas nécessairement vivre ce que je veux dire, avec le temps, oui. Mais elle comprendra parfaitement ce que je veux dire, parce que déjà, sur le plan mental, cette personne, elle est conversante avec elle-même au niveau de son extraordinaire faculté d’intuiter ce qu’elle sait.

Donc, à ce moment-là, l’intelligence devient occulte et, dans une conversation entre nous deux, nous pouvons participer au dévoilement de l’espèce des formes. Donc, nous pouvons regarder n’importe quel aspect de l’universel, en étudiant les différents concepts qui ont fait partie de l’organisation psychologique de la connaissance humaine, l’infinité, n’importe quoi, la science, mais nous le faisons d’une façon totalement créative, dans ce sens que nous pénétrons ensemble ces formes qui font partie du mental humain ou de la mémoire collective de l’humanité et nous les déchirons. Nous faisons ressortir de cette forme une nouvelle énergie beaucoup plus essentielle qui va utiliser la forme de la parole pour se véhiculer, mais qui ne laissera pas de trace dans la mémoire humaine.

Donc, après la conversation, nous avons tout oublié, mais nous savons ce que nous avons dit. Et c’est ça, l’occulte de la conscience supramentale. Il faut être spécifique, lorsque nous parlons d’occulte, parce que l’occultisme n’a rien à voir avec l’occulte de la conscience supramentale.

La parole créative de l’Homme nouveau, elle est occulte dans ce sens qu’elle ne fait pas partie des sphères ou des zones psychiques de l’Homme. Elle fait partie de la lumière de l’Homme qui passe à travers les zones psychiques qui allument le mental inférieur et qui donne à l’Homme, par la parole, une capacité d’inspection des archives universelles. Donc, un Homme qui est dans cette vibration n’a pas à étudier, n’a pas à essayer de comprendre, il a simplement à parler pour réaliser ce qu’il sait; donc pour réaliser ce qui est; donc pour réaliser ce qui doit être su pour canaliser une certaine forme d’énergie, qui devient une connaissance pour l’humanité.

Mais lui, il est libre de ceci, donc il est réellement un Être occulte, mais il ne vit pas sa vie dans le cadre d’une forme que nous appelons l’occultisme.

 

 

FP - Si l’on prend la sémantique du mot intelligence, on voit qu’il est composé de « inter » et « legere » qui veut dire : lire entre, donc lire entre les lignes en quelque sorte.

Est-ce que c’est une autre façon de parler d’une intelligence qui est vibratoire, dans le sens que la pensée serait l’accumulation des connaissances et l’intelligence qui permet de puiser dedans, de lire, d’intuiter?

 

BdM - Oui, c’est juste. La pensée, c’est l’accumulation des connaissances, mais non pas simplement l’accumulation des connaissances, mais aussi l’expérience psychologique de l’ego.  Si nous prenons l’expérience psychologique de l’ego en termes de souffrance, nous pouvons ensuite allier, à elle, la pensée pour qu’il puisse l’interpréter. Donc, la pensée n’est pas suffisante pour donner à l’Homme la valeur de l’intelligence.

Pour qu’il ait la valeur réelle de l’intelligence, il faut qu’il aille au-delà de la pensée, c’est-à-dire qu’il vive la pensée, non pas d’une façon psychologique, mais d’une façon totalement intégrale, c’est-à-dire qu’il soit désengagé égoïquement de la valeur de la forme, pour donner à la manifestation de cette énergie, qui est intelligente, une forme qui convient à son présent, afin de bien connaître sa nature. 

Nous les Hommes, nous avons tendance à penser que l’intelligence c’est l’intellect, ce n’est pas l’intellect, parce que l’intellect, c’est une partie inférieure, c’est une manifestation inférieure de l’intelligence. Il y a des niveaux supérieurs d’intelligence, dont nous les Hommes dans un corps matériel, nous sommes incapables de vivre, parce que la rapidité ou la densité de la vibration ne nous permettra pas de véhiculer le savoir. Nous serions obligés de le véhiculer à un autre niveau, télépathique par exemple.

Si, par exemple, le Double se manifestait dans sa réalité à travers la pensée humaine, dans toute la science qu’il possède de l’évolution, à tous les niveaux, il pourrait, à l’intérieur de quelques mots, encapsuler la totalité de notre savoir. Donc, le cerveau, les neurones, ne pourraient pas supporter cette énergie, parce que l’intelligence, c’est un phénomène d’énergie, ce n’est pas un phénomène de formes structurées historiquement.

 

 

FP - Donc, pas de rapport avec la culture?

 

BdM - Ça n’a aucun rapport avec la culture. Au contraire, la culture peut retarder l’évolution de l’intelligence, elle peut encapsuler l’Homme dans une forme et le fossiliser. Et je suis absolument dans la certitude que la culture, elle est bonne pour l’Homme afin de lui donner le plaisir de vivre sur le plan matériel d’une façon qui convient parfaitement à son corps astral, et aussi à son corps mental, dans la mesure où il ne laisse pas la culture prendre avantage de son énergie, de sa réalité interne.

La culture peut très très bien déformer l’Homme, et c’est ce qu’elle a fait d’ailleurs. C’est pour ça que nous voyons dans les pays totalitaires, par exemple, ou dans les pays fascistes, les gouvernements se plonger ou prendre le contrôle de la culture afin de conditionner l’Esprit humain.

Donc, la culture, elle est beaucoup plus libre dans le monde occidental, et elle doit servir au plaisir de l’Homme, elle ne doit pas servir à l’évolution de la conscience de l’Homme. D’ailleurs, elle ne peut pas, parce que déjà, la culture, elle est morte. La culture, c’est une forme d’intelligence qui a servi, historiquement, à mener l’Homme vers des prises de conscience psychologique, mais elle ne peut pas mener l’Homme à une prise de conscience occulte, cosmique, universelle. La conscience occulte, cosmique, universelle de l’Homme, elle englobe la culture, elle peut participer à la culture, elle peut avoir le plaisir de la culture.

Moi, je peux très bien aller écouter un concerto, une symphonie, aller voir des peintres, ainsi de suite... Je peux bénéficier de la culture, mais la culture ne peut pas m’englober. Si je décide, pour une raison ou une autre, de critiquer créativement un artiste, même s’il est reconnu mondialement, pour le bénéfice de ma fille, par exemple, je le ferais. Si je veux critiquer Michelange et lui faire voir des choses que les historiens de la peinture ne voient pas, je prends l’avantage, mais ce sera entre moi et ma fille, je ne ferais pas ceci en public, parce que ce serait un manque d’intelligence, parce que l’intelligence quand elle est trop occulte, elle ne peut pas se permettre d’aller fouiner dans les aspects fossilisés de la conscience humaine que nous appelons la culture, et de créer des chocs pour rien.

Il y a suffisamment de chocs à créer au niveau de la conscience humaine, à partir de cette intelligence, et ces chocs se situent au niveau de la nature de la pensée, des voiles de l’ego, ainsi de suite… sans aller dans les expériences humaines qui sont nécessaires et qui font partie de l’histoire. Mais à ma fille ou à des amis proches, je peux dire : ah ben oui, papapa, papapa, papapa, mais ce serait toujours en relation avec ce contact. Et, lorsque nous parlons, ou lorsque nous entendons cette communication discutée de ces Hommes, ils mettent en perspective certaines choses et nous voyons que c’est très intelligent, ça a de l’allure. Mais, ce sont des choses qui ne se pensent pas.

Si vous me demandez : quelle est la plus grande mystique, si vous voulez, de l’intelligence supramentale?

Quelle est la plus grande qualité?

Quelle est sa plus grande différenciation?

C’est que l’intelligence supramentale, ça ne se pense pas. Tandis que l’intelligence inférieure de l’Homme, ça se pense, les valeurs se pensent. Et la raison, c’est que l’intelligence supramentale se situe en dehors de l’expérience planétaire de l’ego.

Donc, à partir du moment où l’ego est capable de réellement, je dirais même la subir au début, parce qu’on la subit au début, on n’est pas habitué, avec le temps, on devient habitué, avec le temps, elle s’unit avec l’ego, et nous devenons des maîtres de la parole, nous devenons des maîtres de la pensée intérieure, et nous devenons finalement des maîtres de la télépathie intérieure.

Donc finalement, nous avons accès à énormément de notions, de choses, de savoir, qui font partie du mouvement de cette énergie à travers le mental de l’Homme, pour son bien-être et l’évolution de sa science et de sa civilisation. Mais le Double ne peut pas donner à l’Homme de l’information qui lui servirait dans deux cents années, parce que ce serait une perte d’énergie, le mental n’est pas ajusté à recevoir cette forme de vibration.

 

 

FP - J’ai relevé quelque chose qui me semble intéressant en ce qui concerne les sept rishis, donc les instructeurs, éducateurs, initiateurs de la cinquième race racine, indo-européenne, qui est la nôtre, la nôtre je dis bien, pas, la vôtre, ils avaient un concept eux autres de l’intelligence qu’ils associent à Brahman. Et Brahman, dans leur concept, c’est Dieu. Donc, c’est un équivalent pour eux; dire Dieu ou l’Intelligence universelle, ça revient au même. Ce que j’ai trouvé d’intéressant, c’est qu’ils disent donc : Dieu ou l’Intelligence existe toujours, mais elle est voilée par la matière, l’illusion, la stupidité, l’ignorance, et par toutes sortes de facteurs malfaisants qui sont des créations de la pensée. Ils disent qu’en éliminant tout cela, cette chose est là, qu’on l’appelle Intelligence ou qu’on l’appelle Dieu. Iriez-vous jusque-là?

 

BdM. Oui, oui, c’est très bien ça, c’est très bien expliqué. La seule condition que je mettrais dans notre siècle, en ce qui concerne la définition de cette intelligence, c’est que dans la mesure où nous donnons naissance à une forme-pensée, que nous appelons Dieu, ou dans la mesure où nous donnons une forme-pensée dite universelle, nous perdons contact avec notre identité réelle, cosmique planétaire personnalisée.

Ce que je reproche à l’universalisation de la forme philosophique ou spirituelle, c’est que dans son effort pour donner substance à l’origine des choses, et dans son effort pour donner substance à la continuité des choses jusque dans la matière, l’Homme, lui, disparaît dans la qualité volumétrique de la pensée, et en disparaissant dans la qualité volumétrique de la pensée, autrement dit dans son apparence extrêmement éthérée, il perd contact avec lui-même, autrement dit, il s’empêche et il devient incapable d’intégrer cette énergie.

Il est inutile, pour l’Homme, de croire que l’Intelligence ou ce Dieu, si vous voulez, existe là, dans le cosmos, ça, c’est une façon de penser. Le Dieu ou l’Intelligence n’existe pas là, dans le cosmos, prêt à descendre quand les illusions n’existent plus. Ça, c’est une façon philosophique d’éthériser le mensonge cosmique et de lui donner une valeur positive, afin que l’Homme puisse spiritualiser sa conscience et devenir automatiquement un Être capable d’être recevant de cette Êtreté que nous appelons Dieu.

Et, ceci fait partie de la subtile domination des forces lucifériennes sur la pensée occidentale et orientale; ceci fait partie des forces de l’involution et a été responsable pour la création dans l’Homme, de ce que j’appelle le complexe nucléaire de son mental inférieur qui est responsable de la dissolution psychologique de son moi, à partir du moment où il commence à contempler l’infinité de la création. Et ceci, je suis obligé d’arrêter son mouvement, parce que l’Homme découvrira, au cours de l’évolution, que la nature de l’intelligence, la programmation psychique du moi, l’involution psychique de l’ego en relation avec toutes les données vibratoires qui viennent vers l’Homme, cette nature de l’intelligence, elle est déjà, dans le temps, organisée en potentiel en fonction de l’évolution possible de l’Homme.

Donc, l’Homme n’a pas à s’estomper sur le plan de l’illusion ou des voiles pour que vienne cette énergie, parce que cette énergie viendra dans l’Homme lorsque le temps sera venu, et la preuve en est que moi, en 1969, lorsque j’ai vécu ma fusion, j’étais totalement dans mon ego, comme tout le monde; j’étais totalement dans la conscience planétaire; j’étais totalement dans le monde de la pensée; j’étais totalement comme les gens sont, et à un certain moment, cette énergie, elle est pénétrée, elle a fait éclater ma personnalité, a renversé la polarité de mon Être, et a commencé à me faire réaliser ce que veut dire être un Être conscient. Donc, ce n’est pas moi qui ai, par des méthodes ou par un mouvement spirituel de ma conscience, été amené à pouvoir recevoir ça, j’étais déjà prêt à le recevoir.

Donc, si nous établissons, philosophiquement, que dans la mesure où nous éliminons les illusions et les voiles, que cette énergie qui est toujours là vient, nous perdons de vue que déjà, avant que cette énergie vienne, avant que cette énergie descende, avant que les voiles disparaissent, nous sommes déjà prêts.

Donc, il y a, sur la Terre, des Hommes qui sont prêts. Il y a des Hommes, dans différentes régions du globe, qui sont prêts. L’élimination des voiles viendra avec l’instruction mondiale de cette conscience supramentale.

Donc, les voiles viendront, et graduellement les voiles disparaîtront de la conscience de ces Hommes. Mais déjà, ces Hommes sont prêts. Déjà, ils sont venus sur le plan matériel pour une raison ou une autre. Donc, nous n’avons pas à dire : cette énergie, elle est là, lorsque nous serons prêts elle descendra. Nous sommes déjà prêts.

Un Homme qui n’est pas prêt, évolutivement, à entrer en fusion avec son Double, même si nous l’amenons dans une école ésotérique ou dans un temple oriental, et que nous l’assujettissons à une initiation astrale, il ne pourra jamais recouvrer la deuxième vue, parce qu’il y aura chez lui, quelque part, une limitation psychique à sa capacité de reconnaître l’infinité de sa propre identité. Il pourra la vivre sur le plan astral spirituel, ce que les hindous ou les Orientaux ou les gurus ont vécu, par exemple lorsqu’ils parlent de l’illumination.

L’illumination, c’est l’ultime infinité de la lumière astrale qui englobe totalement l’ego et empêche l’Homme de passer de la personnalité à la personne d’une façon totalement identique à sa réalité cosmique. Et, ces Êtres-là, les plus sages, si vous voulez, qui sont arrivés à un niveau de réalisation de cette ultime illusion qui est l’illuminisme, seront obligés, éventuellement, d’admettre devant le monde, devant leurs disciples, je sais pas moi, devant leurs ashrams, que l’illumination est une illusion astrale qui fait partie de l’involution spirituelle de l’humanité.

Et, à partir du moment où l’Homme passe de l’illumination à la conscience réelle, il est obligé de revenir complètement dans la genèse de son Esprit, c’est-à-dire d’éliminer de sa conscience la sagesse spirituelle et primordiale de l’humanité, afin de pouvoir finalement comprendre les principes de base de la nouvelle évolution, la science de la nouvelle instruction et aussi pouvoir interconnecter, d’une façon intégrale, avec sa propre énergie, le Double, mais non pas les entités hautement évoluées sur le plan spirituel de la mort.

 

 

FP - Donc, Dieu, c’est une métaphore, un mot de remplacement qui a été surimposé à l’intelligence… 

 

BdM - Dieu, c’est une métaphore qui a été créée, qui a été implanté dans le mental de l’Homme pour la programmation psychologique de son moi, pour l’évolution spirituelle de son ego et aussi pour l’accalmie de son centre émotionnel à l’intérieur d’une vie ou dans le cadre d’une vie où sa conscience était totalement mesmérisée par la densité extraordinaire de ses sens.

 

 

FP - Donc c’est le seul avantage.

 

BdM - C’est le seul avantage, et c’est un grand avantage, et c’est un grand concept et c’est un bon concept, et c’était un concept nécessaire; mais ce concept demeure nécessaire seulement pendant l’involution. À partir du moment où l’Homme passera de l’involution à l’évolution, il sera obligé d’absorber, ou d’accepter, ou de supporter sur ses épaules, l’infinité de sa conscience, l’infinité de la conscience, l’infinité de l’énergie. Il ne pourra pas se rapporter émotivement, ou mentalement, ou conceptuellement, à un concept qui lui enlève le besoin de supporter la lourde, la pesante, vibration de sa conscience multidimensionnelle.

Si, nous mettons, ou si nous créons des concepts qui divinisent la réalité, comme nous l’avons fait pendant l’involution, nous donnons à une Êtreté quelconque, qui est une projection de notre imagination spirituelle, le rôle d’Être absolu. Et tant que l’Homme projettera sur d’autres entités, même si ces entités font partie d’une astralisation du mental, ou du monde mental, les Hommes ne seront pas capables de supporter le poids de leur énergie, la pénétration de cette énergie fulgurante qui est la lumière de l’Homme.

Donc les Hommes ne seront pas capables de savoir, ils seront simplement obligés de réfléchir spirituellement à une quantité, à une forme, à une personnalisation de leur ego, et ils seront incapables de supporter le réel, c’est-à-dire de passer mentalement d’un plan, c’est-à-dire du plan matériel logique à un autre plan qui est l’éther cérébral; ils ne seront pas capables de supporter le vide de cette infinité, l’antimatière de l’Esprit; parce que l’ego sera choqué dans l’émotion, il sera choqué dans le mental, l’ego vivra des déchirements extraordinaires qui pourront même le mener à la folie.

C’est pour ça qu’au cours de l’instruction, au cours de ce qui découlera de cette instruction mondiale, dans les livres qui viendront effectivement régénérer la nature de l’Homme et faire prendre conscience à l’Homme de l’exactitude de sa présence mentale sur le plan matériel en relation avec son lien cosmique, nous découvrirons des choses, qui aujourd’hui, ne font pas partie de la descente de l’énergie, et nous serons absolument renversés demain, dans quelques années, de savoir et de comprendre la réorganisation systémique des mondes; de comprendre la nature de l’espace, du temps, de l’Esprit, de la forme, de Dieu, des anges, des archanges, des Melchisédech, des extraterrestres.

Nous serons absolument confondus par la nature des formes de vie micro, tels les virus, lorsque nous comprendrons le magnétisme vital des virus et que nous pourrons travailler avec ceci. Nous pourrons faire des choses absolument extraordinaires, parce que nous ne serons plus limités par la dynamique de la quantité de la forme.

C’est la dynamique de la quantité de la forme qui nous instruit mal de la nature de la réalité et qui nous invite à vivre une science basée sur la logique des principes, au lieu de vivre une science en fonction de l’énergie créative qui a donné naissance, dans le cosmos, à différents niveaux de réalité : le plan matériel, le plan animal, le plan plantaire, le plan humain, le plan du surhomme qui viendra, les Êtres multidimensionnels qui font partie d’autres galaxies, d’autres dimensions, des Êtres qui ont la capacité de se scinder en deux, en trois, en quatre, selon leur travail, des Êtres qui sont tellement évolués que nous leur avons donné le nom d’anges et d’archanges, mais des Êtres qui doivent et qui devront demain être compris, connus, reconnus et intégrés par l’Homme, des Êtres qui devront, demain, travailler avec l’Homme, des Êtres qui demain, finalement, au cours de l’évolution de cette instruction, seront reconnus comme faisant partie de la nature de l’Homme, des Êtres qui, demain, seront reconnus comme n’étant pas des Êtres à part de l’Homme, mais des Êtres faisant partie de la conscience cellulaire de l’Homme, des Êtres qui s’uniront avec l’Homme dans une finalité évolutive extraordinaire, qui donnera naissance à l’évolution jupitérienne, qui mettra fin à l’évolution de la Terre et qui permettra, finalement, à la fusion, de devenir dans le cosmos planétaire, local, intermondial, la nouvelle vague de vie.

Mais, ces choses ne se pensent pas, l’Homme ne peut pas penser à l’infinité, l’Homme ne peut pas penser infiniment. Pour que l’Homme puisse amener l’infinité vers la forme, amener l’infinité dans son cerveau, amener l’infinité dans sa perception, dans sa compréhension, dans tout l’agencement de la beauté de la connaissance, il faut qu’il cesse de penser de façon rationnelle.

Il faut qu’il se serve du rationnel simplement pour organiser la matière, qui est déjà fossilisée, mais il doit pouvoir en arriver à pouvoir faire descendre cette énergie à travers son mental, dans la mesure où il sera capable de ne pas avoir peur de savoir. Mais, ceci n’est pas facile.

 

 

FP - Vous parlez en termes de hiérarchisation de l’intelligence sous différentes formes, entités, Êtres intelligents, etc., anges, archanges, alors que la science, à l’envers de vos propos, est en train, elle, de faire un travail de démystification de cette hiérarchie. Plus on avance avec la science, moins toute cette hiérarchie existe, plus elle saute...

 

BdM - Oui, mais aussi face, ou en relation avec l’évolution de la conscience supramentale, cette hiérarchie-là, elle sautera. Ce n’est pas moi qui ai créé le concept des archanges, ou des anges, ou des entités, autrement dit, ces réalités existent dans des mondes parallèles; elles font partie de la programmation de l’Homme; elles invitent l’Homme à une connaissance beaucoup plus subtile des sens, mais elles font tout de même partie de l’organisation systémique de la vie. Mais, c’est l’Homme qui a donné et qui a coloré ces entités, ou ces niveaux d’intelligences, et qui les a personnifiés, donnant à certains le nom d’anges, à d’autres le nom d’archanges, à d’autres le nom de Dieu, à d’autres le nom d’entités.

C’est comme le concept de l’entité. Je faisais de la médiumnité cette semaine, ou la semaine passée, avec des gens dans un séminaire, et j’ai amené une personne à faire avouer à des entités, qui sont dans le plan astral, qu’ils sont simplement de la mémoire. Donc, dans la mesure où une entité est capable de dire, ou révélera à l’Homme, qu’elle est simplement de la mémoire, ça permet à l’Homme de comprendre le phénomène de la mémoire.

Mais, tant que nous sommes sur le plan matériel, ou que cette entité qui est mémoire est encapsulée dans un corps matériel, qu’est-ce qu’elle est?

Elle est un Être humain.

Donc l’Être humain, c’est de la mémoire encapsulée dans la matière. Un mort, c’est de la mémoire qui est libre de la matière.

Donc, qu’est-ce que c’est que de l’Esprit?

Il faut le savoir. Donc, l’Homme a besoin de savoir tout. Mais, c’est tellement anti-conscience humaine planétaire de savoir tout, c’est tellement bouleversant pour l’ego, c’est tellement anti-didactique, c’est tellement anti-réalité de savoir tout, que l’Homme se coupe de lui-même, pourquoi? Parce qu’il va utiliser des formulations psychologiques, logiques, rationnelles, cartésiennes, pour contempler une forme qui déjà fait partie de la mort de son mental. C’est ce que nous appelons la science.

 

 

FP - Donc, la science dans sa tentative, ou sa prétention, de démystifier ce qui est une organisation hiérarchique, ne fait que remplacer les mots à consonance mystique par des mots à consonance scientifique. Dieu devient l’énergie, etc...

 

BdM - Prenons le concept du trou noir. Le concept du trou noir fascine la science aujourd’hui.

 

 

FP - Oui.

BdM - Pour les scientifiques, le trou noir, c’est probablement le résultat, aujourd’hui, de ce qu’ils appellent l’implosion d’une étoile, ainsi de suite. Donc, la création d’un champ magnétique extrêmement puissant à l’intérieur duquel la dimensionnalité du temps disparaît complètement, bon… Mais, qu’est-ce que c’est un trou noir? Il y a plusieurs façons de comprendre quelque chose. Nous pouvons comprendre quelque chose par la logique; nous pouvons comprendre quelque chose par la symbologie mathématique qui est amenée à un très haut niveau de développement, aidée par le système des cerveaux électroniques; nous pouvons comprendre quelque chose par expériences, par exemple des scientifiques qui iraient et qui se promèneraient dans ces trous noirs.

Mais, il y a certainement un autre niveau, il y a certainement une liberté dans l’Esprit, où l’Homme peut comprendre n’importe quoi, tous les mystères de la création, tous les mystères de la science, à partir d’un mental qui fait partie du mouvement de l’énergie à travers son cerveau.

Donc, à partir de ce moment-là, qu’est-ce qu’un trou noir?

Nous réalisons qu’un trou noir, c’est la déformation psychique d’un champ mental, qui fait partie de l’organisation de la conscience des planètes.

À partir du moment où une planète perd son champ mental psychique, cette planète implose, pourquoi?

Parce qu’il n’y a plus de coordination électronique entre la masse dense de sa conscience planétaire avec la masse subtile de son Esprit, c’est ça, un trou noir.

Mais, pour un scientifique, ça n’a aucune importance, à moins que ce soit un scientifique marginal, parce que la science d’aujourd’hui n’est pas une science qui a finalement commencé à bénéficier de l’éthérisation de l’énergie.

Mais, à partir du moment où l’Homme va entrer dans les champs vibratoires de l’éther, que l’Homme va aller dans l’éther, et aller chercher, dans ces dimensions de l’Esprit, de l’information concernant la nature de la matière, la science va totalement imploser.

Même la science deviendra un trou noir... vous comprenez... pourquoi?

Parce que le scientifique sera forcé de voir les choses à partir d’un niveau, ou d’un statut universel, qui ne convient plus à la dynamique lente, mécanique de la logique.

Donc, le scientifique sera obligé d’aller sur un autre plan, aller chercher de l’information, et l’appuyer en relation avec sa science de la matière. Et éventuellement, avec l’évolution de la science supramentale sur la Terre à tous les niveaux, c’est ce que nous connaîtrons. Nous verrons que la religion a été utile pendant l’involution, la science a été utile pendant l’involution, et au cours de l’évolution, la religion sera remplacée par ce que nous appelons la politique cosmique des sphères. La science cartésienne d’aujourd’hui, mécaniste, sera remplacée par la science organisationnelle, éthérique, du mental humain supérieur.

Donc, nous vivrons un nouvel âge, nous vivrons un âge où nous n’aurons plus besoin de faire l’éclatement de l’atome pour avoir de l’énergie. Nous pourrons mentalement commander à l’atome, nous pourrons donner à l’atome un taux vibratoire qui correspondra aux besoins que nous avons, et l’atome obéira à la volonté de l’Homme, pourquoi? Parce que l’Homme en fusion, l’Homme éthéré cérébralement, demain sera un Être parfait, c’est-à-dire un Être capable de se substituer, instantanément, du stage de l’Êtreté planétaire, au stage de l’Êtreté universelle; c’est là que l’Homme sera parfaitement harmonisé avec le cosmos, avec l’énergie.

Donc, l’Homme ne sera plus intéressé à la forme pour elle-même, il sera simplement intéressé à l’énergie, mais dans sa manipulation de l’énergie, il créera des formes absolument extraordinaires. Donc, nous aurons une science nouvelle, nous aurons une religion nouvelle, parce que ne vous imaginez pas que la religion va disparaître de la Terre, parce que la religion doit vivre aussi ces changements. Mais, la religion sera extrêmement transmutée, dans ce sens qu’il y aura éventuellement des temples de la musique, des temples de la lumière, et ces temples seront gérés, si vous voulez; il y aura à la tête de ces temples, des Êtres, des initiés, qui feront apparaître dans l’éther astral et éthérique des masses dans ces temples, ces Êtres feront apparaître des énergies qui guériront les gens, qui élèveront la conscience des gens, ainsi de suite.

Donc, même la religion va évoluer; ce ne sera plus une religion théologique, ce sera une religion d’ordre éthérico-matériel. Et, sur le plan de la science, c’est la même chose. Donc, nous ne pouvons pas rejeter les formes qui nous ont servis pendant l’involution, mais ces formes seront transformées par la descente de la conscience supramentale sur la Terre. Et, au fur et à mesure où l’Homme apprendra à reconnaître la nature du réel, il pourra commencer finalement à travailler avec une énergie à un niveau tellement avancé, qu’aujourd’hui sur le plan psychologique, il est incapable de projeter. Mais, c’est ça être libre…

Être libre, c’est être parfaitement en harmonie avec le mouvement vibratoire de l’énergie que nous qualifions de si grande, nous l’appelons divine, nous l’appelons ci, nous l’appelons ça. Mais, lorsqu’il s’agit de la vivre, cette divinité, autrement dit cette énergie, dite parfaite, à travers nos centres, nous sommes totalement débalancés.

Et c’est pourquoi nous avons besoin, aujourd’hui, de savoir, de connaître, les lois de l’évolution et de l’involution, pour pouvoir plus facilement intégrer cette énergie. Quels sont les gens, dans la salle, qui ont senti des choses dans leur vie, perçu des choses? Ils savent que c’est comme ça, ils ne peuvent pas l’expliquer, mais ils le savent.

Pourquoi ces hommes, ces femmes, ne sont pas capables de supporter le poids de ce qu’ils savent... pourquoi?

Parce qu’ils ont de l’émotivité dans le mental; s’ils n’avaient pas d’émotivité dans le mental, ils partiraient de ce qu’ils savent et ils diraient d’autres choses, d’autres choses…

Mais, l’Homme est limité par le fait qu’il possède une mémoire; il est limité par le fait qu’il n’a pas la parole juste. Il n’est pas capable de facilement, parfaitement, expliquer ce qu’il a, parce qu’il n’a pas le pouvoir de la parole, mais, viendra le jour où l’Homme aura le pouvoir de la parole, et il pourra parfaitement expliquer à l’Homme, à celui qui veut entendre, ou à celui qui ne veut pas entendre ce qui est réel, et dans ce temps-là, l’Homme verra qu’il sait, et que savoir c’est facile, et que savoir c’est plus facile que de ne pas savoir. C’est beaucoup plus facile de savoir que de ne pas savoir. Ne pas savoir, c’est difficile…

 

 

FP - Quand vous frottez une allumette, comme ça sur une pochette, c’est la même chose que l’ego quand il se frotte à la mémoire de son âme, il y a de l’Esprit, du feu, qui jaillit?

 

BdM - Oui.

 

 

FP - Et ce feu-là, cet Esprit consume l’ego?

 

BdM - Voilà, voilà… L’Esprit consume constamment l’ego, parce que l’ego se laisse consumer par lui. Ça, c’est un point intéressant que vous amenez. L’Homme nouveau apprendra qu’il ne doit pas être… C’est pour ça que je suis réticent à admettre parfaitement les formes de la pensée orientale, je dois les conditionner. L’Homme de demain, l’Homme nouveau, le surhomme, l’Homme intégral ne sera pas… c’est quoi le mot?

 

 

FP - Consumé.

 

BdM - Consumé, par l’Esprit. Et, il est là le test. L’Homme qui se laisse consumer par l’Esprit vit une initiation terrible. L’Esprit, c’est puissant, c’est du feu. L’Homme, qui se laisse consumer par l’Esprit, vit une initiation, et c’est quand l’Homme sera arrivé à un niveau où il ne sera plus consumable par l’Esprit qu’il aura intégré l’Esprit.

 

 

FP - Il arrêtera de se brûler les doigts.

 

BdM - Il arrêtera de se brûler les doigts, donc il arrêtera de souffrir. C’est pourquoi l’ego de l’Homme nouveau, de l’Homme conscient, l’ego verra que… ah, on dit souvent, ha ben c’est long la transmutation, c’est long la conscience, ça prend des années avant de se connaître soi-même. Heureusement que ça prend des années, parce qu’avec les habitudes que nous avons, les attitudes que nous avons, les illusions que nous avons, l’enthousiasme que nous avons, toute la fraternité de nos fausses dévotions, il est très facile, pour nous, de nous mettre en initiation; il est très facile, pour nous, de souffrir; je ne dirais pas par notre propre faute, mais je dirais par notre propre ignorance.

Et l’Homme nouveau intégrera l’Esprit à un tel point, que c’est justement dans la fusion de cette énergie qu’il pourra passer d’un plan à un autre sans être choqué, abasourdi, décontenancé, sans vivre de dislocation psychologique et psychique. Je vous le dis : le jour où l’Homme vivra intégralement son énergie, vous ne pourrez pas voir de différence dans l’Homme, entre lui et un autre, avant qu’il commence à parler. S’il parle, c’est évident, mais s’il ne parle pas, s’il vit sa vie, vous verrez que cet Homme vivra sa vie d’une façon très normale et jamais il ne laissera transparaître qu’il est différent des Hommes.

Et, pourtant, il le sera, mais il ne le fera pas paraître, parce qu’il aura totalement intégré l’énergie. Il ne pourra pas sabbatiser la vibration; il ne pourra pas la spiritualiser; il ne pourra pas lui donner une allure; il ne pourra pas vouloir créer autour de lui une convention. Il sera totalement intégral. L’Homme nouveau sera réellement un bijou de la création.

 

 

FP - Bon, si on récapitule la première partie, puis la deuxième, on apprend que la pensée est de l’ordre du temps; l’intelligence n’est pas de l’ordre du temps, on va dire anti-temps. On a vu aussi que la pensée était de l’ordre de la matière et l’intelligence donc de l’antimatière. Maintenant, on sait que la pensée est mesurable, mais de l’intelligence, ce n’est pas mesurable. Donc, quelle est la valeur des coefficients intellectuels, etc., des tests de QI?

 

BdM - Les tests des coefficients intellectuels sont valables sur le plan de la pensée dense, c’est-à-dire sur le plan du rapport psychologique entre l’ego et d’autres egos.

Si, on vous octroie un QI de 190 et moi on m’octroie un QI de 65, bon, on est classé, c’est final à l’école… Vous comprenez? Mais, sur le plan de la conscience créative… Moi, je suis assuré que si on me faisait passer un test de QI aujourd’hui, j’aurais peut-être 45, parce que je ne jouerais pas le jeu... vous comprenez... je ne jouerais pas le jeu, et si je jouais le jeu, peut-être que j’aurais un petit peu plus; mais je suis sûr que je n’aurais pas un QI comme des Hommes parmi vous, ou des femmes dans la salle.

 

 

FP - Je crois que c’est basé beaucoup sur le bon sens.

 

BdM - C’est basé sur le bon sens, c’est basé sur la mémoire…

 

 

FP - L’association d’idées.

 

BdM - Tout ça… Et moi, je suis totalement sans bon sens… Mais ça sert sur le plan social, il faut donner à chaque chose sa portée. Mais lorsque l’Homme passera de la conscience involutive à la conscience supramentale, il n’aura plus besoin de se préoccuper de son QI, mais il se préoccupera de sa conscience, il sera dans sa conscience. Il sera bien, il sera à l’aise dans sa conscience.

 

 

FP - Donc, on ne peut pas mettre l’intelligence dans des catégories qui sont des formes de la pensée…

 

BdM - On peut mesurer la pensée subjective en fonction de certains paramètres, mais c’est la pensée subjective, intellectuelle de l’Homme; ça, c’est à un niveau; ça a sa valeur. Je suis sûr qu’une personne, qui a un QI de 190, elle est beaucoup plus heureuse avec son mental, qu’une personne qui a 28, c’est normal. Et d’ailleurs, il y a une confirmation dans la règle. Mais, ça va plus loin que ça… ça va plus loin que ça... L’Homme ne doit pas être limité par des conventions.

Et le problème, c’est que souvent nous avons de très beaux Esprits, qui ont des QI de 190, et ce sont eux qui sont réticents à passer à une autre échelle de l’évolution, alors que nous avons des 28, qui sont très prêts à entrer. Et ça, c’est subtil encore, parce que quand t’as rien, t’as rien à perdre; quand t’as quelque chose, t’as probablement quelque chose à perdre. Ça va loin, hein? Vous allez remarquer que dans l’évolution de la conscience humaine, ou dans toutes ces choses-là, qui sont paranormales, hein… Vous allez remarquer que ce sont en général des gens… il y en a de plus, je suis d’accord qu’il y en a de plus en plus de gens qui vont vers ceci.

Et dans certaines sociétés, vous avez des gens qui sont très très cotés, et dans d’autres sociétés, il y a des gens qui sont tellement cotés, qu’ils ne peuvent pas faire savoir à leurs collègues qu’ils font partie de telles ou telles organisations, ça je le comprends, mais ça démontre quand même que les Hommes, ou les femmes, qui sont bien cotés dans la société, sur le plan du QI, ont tendance à ne pas trop être vus dans des conventions ou dans des agglomérations d’Hommes, qui commencent à frôler un peu la folie.

 

 

FP - Il n’en reste pas moins qu’il y a de plus en plus d’intelligence au pays du Frère André, des sœurs Lévesque...

 

BdM - La conscience supramentale, c’est un nouvel évènement sur la Terre, ça fait partie de la réorganisation de l’humanité, et ça ira très loin. Et personne ne peut empêcher ceci, parce que ça ne fait pas partie de l’activité de l’Homme, ça fait partie de l’activité de l’Esprit à travers l’Homme.

 

 

FP - Bernard, on est heureux de se retrouver ici, une fois par mois, en votre compagnie.

Merci beaucoup!

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