vendredi 9 juin 2023

FP048 Le sens de la vie

 FP - Est-ce que ça fait du sens pour vous de vouloir trouver un sens à sa vie? … Une autre question? Faites-vous une nuance entre réussir sa vie et réussir dans la vie?

 

BdM - Une autre question.

 

 

FP - On a abordé ensemble, durant des années, quasiment tous les mystères : le feu, l’espace, le temps, etc. l’anti-temps, mais est-ce que la vie, ça ne demeure pas le mystère des mystères?

 

BdM - Oui, la vie c’est un mystère, d’abord parce que la science de la vie, la science objective de la vie, elle est nouvelle. Donc, l’Homme commence à avoir accès à cette science. Et l’Homme vit sa vie par rapport à une philosophie de la vie, depuis des siècles. Une philosophie de la vie, c’est une projection de l’ego, ce n’est pas une science. Pour que l’Homme connaisse, comprenne, la vie, il faut qu’il la comprenne à partir d’un plan où il est totalement désimpliqué. Donc, ceci demande qu’en tant qu’Être qui parle ou qu’en tant que penseur, il ne soit pas égoïquement dans son mental inférieur pour comprendre la vie; donc il faut qu’il soit dans un autre plan du mental pour la comprendre. Les sens ne peuvent pas venir à l’aide de l’intelligence humaine en ce qui concerne la vie, parce que les sens sont déjà limités; ils font partie de l’Homme inférieur, de l’Homme matériel, l’Homme animal.

Donc, l’Homme a besoin d’autres sens. Ces autres sens font partie du mental supérieur. Ces autres sens le mettent en communication mentale, télépathique directe, avec un autre plan d’intelligence, que pour des raisons de mots, j’appelle le Double. L’Homme a un problème d’absorption psychologique, c’est-à-dire que l’Homme n’est pas capable d’absorber une idée qui ne vient pas de lui. S’il vit une idée qui ne vient pas de lui, cette idée crée en lui un choc. Donc, il a tendance à se retirer du pouvoir informatif de cette idée. Donc, à ce moment-là, il se retire du domaine mental invisible qui peut l’instruire sur la vie matérielle ou sur la vie invisible, la vie psychique, ainsi de suite. L’Homme a de la mémoire, il a de l’émotion; ceci constitue la nature propre de son ego, de sa personnalité.

Donc, être en contact avec des dimensions du mental qui ne répondent pas aux besoins de l’Homme, en tant que tel, mais qui répondent aux besoins de la vie en tant que telle, pour l’Homme, c’est un saut en hauteur, c’est très difficile, parce qu’il est obligé de regarder la vie à partir d’une intelligence qui est coordonnée à la sienne, mais avec laquelle il n’est pas encore parfaitement harmonisé, donc avec laquelle il ne peut pas parfaitement substituer la nature de l’information, pour une habitude d’être informé. Si l’Homme de l’avenir veut connaître, comprendre la vie; s’il veut connaître, comprendre les mystères de la vie à tous les niveaux, il sera obligé, quelque part dans le temps, d’assumer le rôle de pouvoir supporter l’infinité du savoir. L’infinité du savoir est reliée au pouvoir de l’injection dans son mental, à partir du plan mental supérieur, à partir du Double, de son activité créative, directement dans l’ego; il va être obligé de pouvoir supporter cette nouvelle connaissance, sans émotivité.

S’il est capable de faire ceci, il va se créer en lui, au niveau émotionnel, une transmutation, c’est normal; il va se créer en lui, au niveau mental aussi une transformation, c’est normal, et la mémoire, qui par le passé, avait été utilisée, chez lui, pour se construire une fausse forme, c’est-à-dire pour se construire un véhicule, un véhicule philosophique qu’on appelle le mental inférieur, va éclater. Et lorsque ceci éclatera, l’Homme pourra naturellement avoir accès à de l’information à tous les niveaux, dans tous les domaines de la vie, matérielle, animale, plantaire, humaine, surhumaine, science, ainsi de suite, et il n’y aura plus en lui cette anxiété existentielle qui le force à subir la vie. Il la vivra d’une façon créative et il développera, avec le temps, le pouvoir interne nécessaire pour absorber le facteur psychique de cette énergie pour qu’un jour il en arrive à avoir une capacité de contrôler la matière, pour qu’il ait une capacité de contrôler les élémentaux; pour qu’il ait une capacité, autrement dit d’être en contact universel avec les éthers de la Terre, pour qu’il puisse, éventuellement, créer une civilisation à son ordre, à son niveau, autrement dit au niveau de sa fusion avec cette énergie qu’on appelle le Double.

 

 

FP - Bien, mais est-ce que c’est le mental inférieur qui compartimente, qui coupe en morceaux la vie et qui voit la vie divisée en vie et mort? Est-ce que dans une vision du mental supérieur, ou supramentale pour vous, est-ce que ce n’est qu’un courant continu qui n’est pas cloisonné, divisé, coupé? Vie et mort, pour vous, est-ce que c’est relié?

 

BdM - Le mental inférieur cloisonne la conscience humaine, parce que le mental inférieur est nourri par ce que l’Homme voit dans le monde matériel. Le mental inférieur est nourri par l’aspect sensoriel. Le mental inférieur est constamment alimenté par l’univers matériel de l’Homme. Et l’Homme, lui, doit passer à un autre niveau, à une autre dimension du mental où la matière ne devient plus, sur son intelligence, une limitation, de sorte qu’il peut commencer à comprendre le monde de la matière, d’une façon créative; il peut commencer à comprendre le monde de la mort, d’une façon créative; il peut commencer à comprendre le monde de l’Esprit, de la Lumière ou du Double, d’une façon créative; il peut commencer à comprendre le monde des hiérarchies, des gouvernements invisibles, d’une façon créative.

Mais pour ceci, il faut qu’il puisse, sur le plan psychologique, au niveau du mental inférieur, auquel il a été habitué, « addicté », pendant des siècles, il faut que quelque part, il lâche prise. S’il ne lâche pas prise, autrement dit, s’il continue ou s’il veut continuer à être philosophique; s’il veut continuer à être rationnel dans le sens du mental inférieur développé, il ne pourra pas arriver à constater des aspects du réel qui ne sont pas nécessairement illogiques, mais qui dépassent la logique du mental inférieur. On dit souvent : le mental inférieur est logique; les aspects occultés ou para de la conscience humaine sont illogiques, irrationnels, et ce n’est pas réel, parce que le monde invisible est aussi ordonné et même très ordonné, seulement que, c’est l’interprétation psychologique de l’Homme, c’est l’interprétation émotive, subjective, de l’ego, qui fait de ces mondes parallèles des mondes à l’envers, lorsqu’en fait ces mondes sont la substance même de ce que nous retrouvons dans la matière, ces mondes sont à l’origine de tout. C’est de ces mondes que vient la matière; c’est de ces mondes que viennent les formes; c’est de ces mondes que vient la vie.

Donc, l’Homme s’est institué en tant que procureur de sa propre couronne, mais sa couronne, elle est faite de fer, elle n’est pas faite d’or. Et pour que l’Homme en arrive à pouvoir finalement brandir, dans le monde, sa propre couronne, sa couronne réelle, il lui faudra prendre conscience qu’il y a en lui des dimensions qui sont psychiques, qui sont internes, mais qui sont valablement correspondantes sur le plan de l’intelligence, logiquement organisées pour sa perception à lui. Il n’y a aucun désordre, il n’y a aucun irrationnel dans la communication entre un Homme et le Double, au contraire. Évidemment, il y a des dimensions qui dépassent les étapes purement logiques, cartésiennes, du mental inférieur, parce que le Double a une vision d’ensemble, qui dépasse les structures psychologiques, avec laquelle l’Homme peut raisonner, c’est-à-dire le facteur temps.

Le Double, aussi, peut instruire l’Homme dans un aspect de la réalité qui dépasse les aspects purement matériels de l’espace, parce qu’il est en dehors de cet espace, qui est déjà conditionné par une lumière extrêmement lente qu’on appelle la lumière solaire. Donc, si l’Homme est en communication télépathique avec le Double et que ce Double fait partie de mondes qui ne sont pas restreints par les limitations purement sensorielles que nous connaissons, à ce moment-là, lui en tant qu’Homme, s’il veut s’élever en intelligence, comprendre finalement les mystères, et réaliser que les mystères sont simplement des formes subtiles ou agrandies d’ignorance, l’Homme s’infinitise, le mental grandit, la conscience égoïque se raffine. Le mental inférieur ne s’éteint pas, il demeure, mais il est capable de supporter le mental supérieur. Donc, l’Homme passe de l’involution à l’évolution.

Donc, les catégories existentielles, les catégories philosophiques, les catégories du bien et du mal, tout ce qui polarise la conscience humaine involutive, sautent, parce qu’elles ne font pas partie de la structure réelle de l’Homme; elles font simplement partie des structures psychologiques de l’ego involutif, c’est-à-dire l’ego qui a été enfermé, pendant des millénaires, dans la cloison du bien et du mal. Le bien et le mal représentent des aspects non perfectionnés d’une énergie. Le mal est un aspect non perfectionné du bien; le bien est un aspect non perfectionné du réel. Donc, pour un Être conscient, le bien est aussi mal que le mal est bien. Les deux ont des fonctions différentes, parce que les deux servent ou desservent la société, servent ou desservent l’Homme.

Le bien et le mal font partie du besoin expérientiel de l’âme, mais le bien et le mal ne peuvent pas exister sur le plan de l’Esprit, parce que l’Esprit est en dehors de la polarité. Et le problème de l’Homme commence au niveau du bien et du mal; il commence au niveau de la désaffectation que l’Homme a pour le mal et à une mauvaise compréhension que l’Homme a pour le bien. Même le bien n’est pas compris de l’Homme. Dans le bien, dans le bien… Si nous regardons le bien des civilisations, si nous regardons le bien des religions, si nous regardons le bien des spiritualités, si nous regardons le bien des conventions, nous voyons que le bien a servi à l’évolution des sociétés, mais pour le maintien d’un certain pouvoir. Donc, le pouvoir, ce sont les gouvernements; le pouvoir, ce sont les églises; le pouvoir, ce sont les spiritualités, les philosophies.

Donc, il y a des Êtres qui, pour maintenir le pouvoir, autrement dit pour empêcher la destruction des systèmes de vie, sont obligés d’opter pour le bien. On ne peut pas opter pour le mal, si on veut garder un système en vie. Le mal est l’incapacité à l’Homme de se rendre d’un niveau de conscience à un autre. Donc, dans les deux cas, nous pouvons très bien voir que ce qui est bien pour une société n’est pas nécessairement bien pour une autre. Ce qui était bien pour les Occidentaux, pour les catholiques, n’était pas nécessairement bien pour Hitler. Donc, le bien hitlérien, le bien du IIIeReich, le bien du Reich, c’était une autre valeur; donc c’était une valeur qui était faussée par l’instance occulte à travers cet Homme.

Mais l’instance occulte ou l’aspect occulte ou la manifestation occulte ou l’aspect médiumnique de l’Homme, c’est à l’échelle mondiale. Tous les Hommes sont médiumniques. Tous les Hommes sont médiumnisés. Tous les Hommes… Les écrivains sont médiumniques, les Hommes qui parlent sont médiumniques. Le moindre geste de l’Homme est médiumnique, parce que le moindre geste de l’Homme est un geste qui est repris, à son insu, par les forces inconscientes de l’ego, ce que j’appelle l’astral, c’est-à-dire, que l’Homme n’est pas parfaitement dans son lien universel, donc il est médiumnique. Donc, il répond par intuition, il répond par idéologie, par imagination, il répond à des forces subtiles nocturnes, en lui. L’Homme est régi par les forces lunaires. Il y a des Hommes dans le monde qui sont plus près de cette réalisation, parce qu’il y a des Hommes, dans le monde, qui travaillent plus près avec ces formes ésotériques ou hermétiques de connaissance, qui sont rejetées de la société : les médiums, les voyants, les clairvoyants, ainsi de suite. Mais, ces Êtres-là ne sont pas incorporés dans un système philosophique de vie mondial. Nous les rejetons, ils sont à côté… bon...

Alors, l’Homme est un Être qui est médiumnique et l’Homme, un jour, devra cesser d’être médiumnique pour devenir totalement télépathique sur le plan mental, c’est-à-dire pouvoir communiquer directement avec son Double, c’est-à-dire avec cette partie de lui-même qui est en dehors du monde de la mort.

Tant que l’Homme ne comprendra pas la mort, il ne pourra pas comprendre la conscience de l’ego.

Tant que l’Homme pensera que la mort, c’est quelque chose de l’autre côté de l’espace et du temps, que c’est fini, il sera dans l’illusion.

Tant que l’Homme ne pourra pas communiquer mentalement avec la mort ou avec les morts ou avec les entités et réellement les placer contre le mur, lui-même, il ne pourra pas voir les conventions ultimement universelles et cosmiques, qui sont à la base du pouvoir astral sur la planète Terre; donc il ne pourra pas comprendre les lois de l’involution; il ne pourra pas comprendre pourquoi il est dans une situation aussi pervertie, perverse, qu’il est aujourd’hui, c’est-à-dire une situation où il n’est pas capable de sentir, en lui, le moindre mouvement capable de lui assurer la permanence de sa réalité, ce qui donne naissance à l’anxiété philosophique, à l’anxiété existentielle, les drames psychologiques, tout le merdier à l’intérieur duquel nous nous retrouvons, que nous soyons d’une race ou d’une autre.

Donc, les Hommes sur la Terre, qu’ils viennent d’une race, qu’ils appartiennent à une nation, qu’ils appartiennent à une collectivité quelconque, pensante, qu’ils se servent d’une mémoire collective historique, les Hommes ne sont pas capables de défier de façon absolue, la polarité des formes-pensées qui viennent de ces races pour englober l’Homme et lui permettre, contre lui-même et pour lui-même en même temps, de survivre aux cataclysmes cycliques de son involution.

Donc l’Homme devra, un jour, et c’est ce qui va se passer avec l’évolution de la conscience nouvelle, c’est que l’Homme nouveau, le fils de la Lumière, c’est-à-dire l’Homme qui est maintenu par sa propre force, il sera obligé un jour de réaliser la nécessité absolue de ne plus posséder, au-dessus de lui, de maître. Les maîtres ont été nécessaires, les systèmes ont été nécessaires pendant que l’Homme était dans son immaturité, mais à partir du moment où l’Homme entrera dans sa maturité, dans sa fusion, dans son intégration, dans son unité, dans l’unification de son Esprit avec son ego, autrement dit dans le feu de sa conversion cosmique et planétaire, il n’aura plus besoin de maître. À ce moment-là, les Hommes conscients rencontreront des Hommes conscients et il y aura dans le monde, universalisation d’un savoir; il y aura dans le monde, sur le plan matériel, l’édification planétaire et cosmique de l’Homme.

Dans un même temps, il y aura dans l’éther une conversion totale du patrimoine génétique mémoriel animique, de l’Homme. Autrement dit, il y aura reconstruction, dans l’éther, d’un monde égal au potentiel créatif de l’individu, qui pourra un jour, sortir de son corps matériel, revenir dans son corps matériel, jusqu’au moment où il en aura marre d’être sur la planète Terre et il ira sur une autre planète continuer à convertir les énergies d’une forme plus inférieure, à une forme supérieure, ce qui fait partie de l’évolution jupitérienne. Mais, à un certain moment, l’Homme ne pourra plus se permettre, d’avoir au-dessus de lui, de maître.

Ceci prend un certain temps, mais où commence la maîtrise?

Où l’Homme, de n’importe quelle race, de n’importe quelle nation, doit réaliser la domination?

D’abord, c’est dans son mémoriel, dans la polarité de ses pensées, dans la polarité des valeurs de ses pensées, dans la polarité des formes de ses émotions reliées à ses pensées. Et c’est là que l’Homme va être obligé de commencer à travailler à la reconstruction de son avenir. Et je dis la reconstruction de son avenir, parce que déjà son avenir est construit, mais il est construit sur les autres plans. Il doit être reconstruit ici, parce qu’il a été détruit à partir du moment où il a perdu contact avec le lien universel.

Donc, l’Homme sera obligé, quelque part dans le temps, de commencer lentement à prendre conscience qu’il n’existe pas, au-dessus de lui, d’autorité. C’est le plus grand mythe de l’involution, c’est un mythe qui a été coloré, qui a été maintenu par les pouvoirs occultes ou les pouvoirs matériaux ou spirituel, et ce mythe ne sera détruit que par l’Homme individualisé; parce que l’Homme individualisé, l’Homme de l’avenir, ce ne sera pas un Être qui va aller dans le monde renverser les temples; c’est un  Être qui va aller dans son propre monde, édifier son propre temple.

Et dans l’édification de ce temple, l’énergie dégagée renversera, avec le temps, les autres temples, parce que l’énergie créative sera trop puissante pour que la société au large puisse demeurer intacte devant le feu grandissant cosmique de cette conscience renouvelée, de cette conscience nouvelle. Donc, ce sera réellement une transmutation profonde de l’âme. L’âme ne doit plus servir l’Homme; elle a servi l’Homme involutif; elle ne peut pas servir le surhomme. Le surhomme n’a pas d’âme, il a simplement de l’Esprit.

 

 

FP - Est-ce que ça veut dire que l’Homme devrait être la mesure de tout?

 

BdM - L’Homme est la mesure de tout… Et lorsque l’Homme vit ou réalise qu’il est la mesure de tout… ah! s’il est moindrement médiumnique, s’il est moindrement spirituel, s’il a moindrement de la mémoire, il est déjà en contestation dans son mental. Les énergies spirituelles du monde de la mort s’infiltrent dans son mental.

 

 

FP - C’est un sacrilège.

 

BdM - C’est un sacrilège. Qu’est-ce qu’il te prend… baba, baba, baba, et c’est là que l’Homme aura besoin d’une grande force, parce que contester un Homme, c’est une chose, c’est facile, mais se contester soi-même dans l’invisible, ce n’est pas facile. Et lorsque l’Homme aura la force interne de contester l’invisible, il n’aura plus à contester les Hommes, il se retirera complètement de l’ignorance des mondes. Un Homme conscient ne conteste pas, il parle, il explique, il pénètre, mais il ne conteste pas, parce qu’il n’a rien à prouver, parce que tout se fait en lui, tout existe en lui, tout est en lui. Donc, l’Homme nouveau, sa lutte ne sera pas contre les Hommes, sa lutte sera contre les sphères dans l’Homme, qui manipulent son conscient, qui font de son inconscient une source, une réserve d’énergie puissante, qui est utilisée contre lui, dans la nuit quand il dort, ou le jour à travers la manipulation subtile de ses centres. L’Homme est un mystère. Il n’est pas un mystère, il est mystère pour l’Homme. Dans le fond, l’Homme est une évidence créative, scientifique, raisonnable, intelligente, absolue, infinie; l’Homme, c’est un Être de Lumière.

Mais, l’involution a été obligée de faire apparaître l’Homme dans le monde, par étapes. Donc, l’Homme a développé, par étapes, des corps : corps matériel, corps éthérique, corps astral, corps mental. Nous sommes arrivés au développement du corps mental supérieur; les autres corps sont très bien définis, sont très bien développés. Maintenant, l’Homme a besoin d’un autre corps; il a besoin d’un corps mental, qui est un corps subtil de Lumière, et ce corps mental ne peut pas se développer tant que l’Homme est rattaché à l’involution, c’est-à-dire tant que l’Homme est polarisé dans sa conscience. Il ne peut pas se développer, parce que pour que le corps mental supérieur se développe, l’âme doit être détruite; lorsque l’âme est détruite, l’Esprit apparaît. Tant que l’âme demeure, l’Homme est obligé de vivre par expériences.

Lorsque l’Esprit apparaît dans l’Homme, la Lumière dans l’Homme, l’Homme ne vit plus d’expériences, il vit par créativité. Mais, nous avons donné tellement d’importance, pendant l’involution, à l’âme, surtout les judéo-chrétiens, que nous avons fait de l’âme le summum de l’évolution de l’Homme, alors que l’âme représente le summum de l’involution de l’Homme. À partir du moment où l’Homme passe de l’involution à l’évolution, l’âme ne peut plus en lui exister, parce que l’âme représente de la mémoire. L’âme doit être transmutée.

Donc, l’effet de la mémoire sur sa conscience doit être neutralisé. Ce n’est pas la mémoire elle-même qui disparaît, parce que rien ne disparaît, mais c’est l’effet de la mémoire. Il y a quelqu’un que je connais parmi vous autres qui est fasciné par le phénomène de la mémoire. Il dit toujours : Ah, il faut éliminer les mémoires, il faut tuer les mémoires. On ne tue pas les mémoires, les mémoires existent dans les éthers. Ce qu’il faut neutraliser, c’est le pouvoir de la mémoire sur le corps émotionnel. Lorsque la mémoire, sur le corps émotionnel, est neutralisée, à ce moment-là la mémoire ne dessert plus l’Homme donc, il est libre de fonctionner en tant qu’Esprit, c’est-à-dire en tant qu’énergie créative. Sinon, nous allons passer notre vie à défaire en nous des mémoires. C’est absolument stupide, puisque l’Homme, le mémoriel, c’est une accumulation constante d’impressions à travers des étapes de notre vie. Donc, ce n’est pas la mémoire qui est le problème de l’Homme, c’est le fait que nous ne réalisons pas que la mémoire nous affecte émotivement; il est là le problème de l’Homme.

Donc, sur le plan du mental inférieur, sur le plan de la façon dont nous pensons, les Hommes nouveaux devront réaliser, éventuellement, que l’Homme est un Être absolu... ceci veut dire quoi?

Ceci veut dire que l’Homme a une Lumière absolue. Ceci veut dire que la Lumière est absolue. Ceci veut dire que si la Lumière connecte en fusion avec l’ego, l’ego devient capable de supporter, absolument, cette énergie, donc il est capable, absolument, de faire éclater les formes qui ont servi pendant l’involution. C’est là le début de la conscience supramentale.

 

 

FP - Et la souffrance de l’ego, est-ce qu’elle ne provient pas justement du fait que l’Homme se sent retranché de l’unité?

 

BdM - La souffrance de l’ego vient du fait que l’Homme veut être unifié, et lorsqu’il se rapproche de ce processus, il gèle, il craint, il a peur. Le besoin d’être rapproché de l’unité, c’est encore de la philosophie.

Nous voulons être un avec quoi?

Nous voulons être un, c’est de la philosophie ça, c’est de la projection mystique, c’est de la projection psychique. Nous voulons être un… C’est bon ça quand on fume du « pout », qu’on veut être un.

 

 

FP - Mais, est-ce que tout n’est pas un?

 

BdM - Tout n’est pas un… Nous voulons que tout soit un… tout est infini, ce n’est pas pareil. Que tout soit infini, c’est normal, parce que tout ce qui existe ne peut pas être ramené à une unité transversale dans le cosmos. Une unité transversale, c’est la polarisation cosmique d’une énergie qui ne peut pas revenir à elle-même. C’est impossible, parce que le mouvement ne fait pas partie de ce que nous appelons Dieu. Nous avons voulu que le mouvement appartienne à Dieu, parce que nous avons tous des mentalités de St-Thomas d’Aquin, mais le mouvement n’appartient pas à Dieu. Ce n’est pas Dieu qui a mis les choses en mouvement.

Ça, c’est une tendance psychologique de l’ego de vouloir « infinitisimer » la nature des choses, pour pouvoir finalement mettre le doigt sur la causalité primaire des choses. Mais, mettre le doigt sur la causalité primaire des choses, c’est une tendance psychologique de l’ego de vouloir revenir au début des choses. Mais, le début des choses fait partie du besoin de l’ego de savoir qu’il y a une infinité dans les choses. Mais, le besoin de savoir qu’il y a une infinité dans les choses, c’est l’insécurité de l’ego…

 

 

FP - Mais existe-t-il un début et une fin à la vie?

 

BdM - …(silence)...

 

 

FP - Est-ce que ce n’est pas le mental, finalement, qui fait ce travail-là?

 

BdM - C’est le mental inférieur. Le mental inférieur, c’est de la mécanique, c’est de la machinerie.

 

 

FP - Oui, mais ça, ce n’est pas réel.

 

BdM - Mais non, ce n’est pas réel, c’est pour ça que je dis que vos questions ne sont pas réelles.

Donc, à ce moment-là, elles foutent quoi?

Elles ne foutent rien!

Autre question.

 

 

FP - Bien, on a l’impression que la vie nous doit quelque chose. Est-ce que c’est réel ça?

 

BdM - Ce n’est pas que la vie nous doit quelque chose, c’est que nous, nous devons nous donner tout de la vie. Dire que la vie nous doit quelque chose, ça, c’est vouloir être charitable vis-à-vis soi-même. Ce n’est pas que la vie nous doit quelque chose, la vie est un continuum d’énergie; c’est à nous d’aller chercher tout de la vie, dans la mesure où nous sommes en vie, mais nous ne sommes pas en vie, nous sommes morts. Les morts demandent à la vie de leur donner quelque chose. Imaginez-vous, si c’est plaisant. Nous sommes des morts-vivants…

Pour que la vie nous donne ce que nous avons besoin, autrement dit, pour que nous allions chercher dans la vie tout ce que nous avons besoin pour être vitaux, autrement dit pour être créatif, il faut que nous connaissions la vie. Si vous voulez produire quelque chose dans l’industrie, il faut que vous connaissiez les moyens de production; il faut que vous connaissiez les lois de l’industrie. Il ne s’agit pas pour vous de dire : Il faut que l’industrie me paie un salaire, c’est à vous d’aller dans l’industrie, de vous rendre créatif pour que le salaire vienne naturellement. Nous voulons que la vie nous donne quelque chose. La vie n’a rien à nous donner, puisque la vie, en elle-même, elle est absolument généreuse, elle est absolument créative. Mais nous, nous manquons d’intelligence créative, donc nous ne pouvons pas bénéficier de sa générosité, parce que nous sommes astralisés dans notre conscience.

Nous ne sommes pas des Êtres vivants, nous sommes des Êtres morts, qui retournent à la mort. Nous sommes des morts-vivants; l’Homme, c’est un mort-vivant. Tous les ésotéristes, toutes les écoles du passé l’ont dit. Mais l’Homme est arrivé à un point, aujourd’hui, où il a la capacité finalement de déchirer le voile de cette ignorance, c’est-à-dire de commencer à mettre fin au pouvoir de la mort sur sa conscience. Et quand je parle du pouvoir de la mort, je ne parle pas du pouvoir de la mort d’une façon allégorique; je parle du pouvoir de la mort dans un sens absolument réel, à partir du moment où il est capable de constater la nature de ses pensées.

Si vous, vous avez une pensée qui est conne, ce n’est pas de votre faute, si on ne vous l’a pas dit. Mais, si on vous l’a dit, et qu’on vous a expliqué le monde de la pensée, si on vous a expliqué comment fonctionne la pensée, comment œuvre le monde de la mort, comment œuvrent les décorporalisés dans le monde de la mort; si on vous a expliqué la nature de l’astral et que vous continuez à vivre vos pensées connes, à ce moment-là vous êtes réellement un con, et à ce moment-là, vous méritez de mourir, vous méritez de ne pas avoir accès à la vie et vous méritez aussi de vous gargariser avec les grandes questions : est-ce que la vie me doit quelque chose?… Ou les grands espoirs : la vie devrait me donner quelque chose : qu’est-ce que j’ai fait au Bon Dieu?

 

 

FP - Quelqu’un qui s’interroge sur le sens de la vie, est-ce qu’il mérite de mourir?

 

BdM - Quelqu’un qui s’interroge sur le sens de la vie, c’est quelqu’un qui ne connaît pas la vie. Quelqu’un qui connaît la vie ne s’interroge pas sur le sens de la vie. S’interroger, ça fait partie de l’ignorance de l’Homme; ça fait partie de la recherche spirituelle de l’Homme; ça fait partie de la connivence du monde de la mort contre le monde de l’Homme, s’intéresser au sens de la vie. Demandez à votre chat s’il s’intéresse au sens de sa vie. Nous, nous sommes censés être des gens, des Hommes intelligents… Les Hommes sont censés être intelligents. L’Homme n’est pas intelligent, il a accès à l’intelligence et il est totalement ignorant dans son intelligence, ce qu’on appelle de la stupidité. C’est ça, là.

 

 

FP - Je pense, donc je suis, est-ce que c’est encore de la philosophie?

 

BdM - Je pense, donc je suis, c’est la plus grande connerie des philosophes, je pense, donc je suis, qu’est-ce que ça veut dire?

Qu’est-ce que ça veut dire?

Ça veut dire que : je pense donc je suis capable de me prendre au sérieux… C’est ça, je pense donc je suis.

Est-ce que l’Homme a besoin de penser pour être?

La pensée de l’Homme cartésien, la pensée de l’Homme involutif, c’est un niveau inférieur du mental. L’Homme conscient n’a pas besoin de penser; il ne pense pas, il communique. Autrement dit, l’Homme demain dira : “je communique avec mon Double, donc je sais qu’il se passe quelque chose.

 

 

FP - Autrement dit, est-ce qu’on peut laisser le bénéfice à Descartes des mots justes : je pense donc je suis, mais qu’ils n’étaient pas dans le bon ordre, et que le bon ordre serait “je suis, donc je pense?

 

BdM - Je suis, donc je parle, vous faites toujours des erreurs… je suis, donc je parle… Ce besoin d’établir l’existence avec la pensée, ça fait partie de l’involution, c’est un des grands mythes de l’histoire de l’Homme, et c’est un des grands plaisirs du monde de la mort, parce que c’est à travers ce mythe-là que l’Homme est maintenu dans son involution. L’Homme a le pouvoir et il doit prendre le pouvoir de détruire sa façon de penser par lui-même.

Si l’Homme ne détruit pas sa façon de penser qui est involutive, comment voulez-vous qu’il passe à l’évolution?

Si l’Homme ne détruit pas une façon de penser qui est conditionnée par la mort, comment voulez-vous qu’il passe à l’éther?

Il n’y a pas, dans l’histoire de l’humanité, dans les connaissances involutives de l’humanité, de réel; c’est de la projection psychologique de l’ego qui a ou qui a voulu tendre vers une plus grande amélioration de sa vie mentale. Je comprends, j’apprécie les philosophies, j’apprécie les poètes, mais l’Homme n’est pas un philosophe, l’Homme n’est pas un poète. L’Homme est un scientifique de la vie. Et, un jour, il sera scientifique de la vie à tous les niveaux, donc il sera scientifique dans la matière aussi… Je pense, donc je suis. Le chat, il n’est pas, le chat?...

 

 

FP - Il est.

 

BdM - Votre pigeon, il n’est pas, votre pigeon, parce qu’il ne pense pas... La bibite, elle n’est pas, parce qu’elle ne pense pas... Comme Kant qui dit : “toutes les idées viennent du monde intérieur, donc lorsqu’on voit un arbre, nous voyons l’arbre à partir d’une perception interne. Comme si l’arbre n’existait pas. Enlevez l’humanité et la Terre, l’univers disparaît. Ça, c’est l’orgueil allemand…

 

 

FP - Enlevez l’observateur et la nature n’existe pas.

 

BdM - Enlevez l’observateur et la nature n’existe pas. Il a fallu que la nature existe pour que l’Homme vienne. Il a fallu que les dinosaures viennent avant que l’Homme vienne.

 

 

FP - Alors, maintenant qu’on a vu tout ce que n’était pas la vie à travers les systèmes de philosophie, de croyances, religieux et autres, est-ce que vous pouvez nous donner une définition de la vie? Qui va nous surprendre...

 

BdM - Une définition de la vie?...

La vie, ça ne se définit pas... Ça ne se définit pas la vie…

Moi, je vais demander dans ma tête, qu’est-ce que c’est la vie?

Ok… On me répond que la vie, c’est une perte de temps, tant qu’on ne sait pas comment ça fonctionne. Donc, c’est une expérience.

Vous voulez des questions?

Je vais aller intérieurement, demandez-moi des questions, je vais vous répondre exactement comme je les reçois.

 

 

FP - Mais vous êtes capable de définir la vie, si vous voulez. Vous pouvez prendre une demi-heure de votre temps, puis nous définir la vie pendant une demi-heure...

 

BdM - Oui, mais définir la vie, à ce moment-là, c’est occulter la nature de la vie. Si j’occulte la nature de la vie, autrement dit, si je définis la vie en fonction de ses aspects visibles et invisibles, je lui donne une forme occulte. Mais, ça donne quoi à l’Homme, ça?

 

 

FP - C’est quoi la tentative actuelle de l’Homme de définir la mort?

 

BdM - L’Homme veut définir la mort, parce que l’Homme veut mettre le doigt dessus, il veut savoir qu’est-ce que c’est, parce que la mort le chatouille.

 

 

FP - Est-ce que la mort, c’est la polarité inverse de la vie? Est-ce que c’est de la négation de la vie?

 

BdM - Non, la mort ce n’est pas la polarité inverse de la vie. La mort, c’est un espace-temps temporaire pour que l’Homme, lorsqu’il sort de son corps matériel, reprenne contact avec sa mémoire, pour qu’il revienne plus tard dans un corps matériel un petit peu plus intelligent. C’est tout… C’est ça la mort. Mais, la mort ne fait pas partie de l’éther. La planète matérielle n’est pas le lieu naturel de l’Homme.

 

 

FP - Est-ce qu’il existe des concepts provisoires, mais qui sont utiles à la compréhension de la vie, telle que la réincarnation?

 

BdM - Oui, oui, la réincarnation, c’est un concept qui est utile, parce qu’il permet à l’Homme de comprendre qu’il y a un processus de cyclisme où il revient dans l’invisible, il prend conscience, il réajuste un plan de vie, il revient, ainsi de suite… Mais la réincarnation, c’est cyclique, c’est temporaire. L’Homme ne peut pas constamment se réincarner, se réincarner, se réincarner, parce que c’est une perte de temps. Un jour, il faut que l’Homme vienne et maintienne sa conscience permanente. Le problème, avec la réincarnation de l’Homme, le retour au monde de la mort, c’est que quand il retourne dans le monde de la mort, il devient encore un légume assujetti aux lois lucifériennes, assujetti aux lois de l’involution, assujetti aux lois des organismes gouvernementaux qui font partie du mouvement incessant, dans la galaxie, de reconstruire des formes pour le maintien du pouvoir.

Il y a, dans l’invisible, des gouvernements, des forces qui contrôlent les forces de vie. Ils ont un rôle à jouer. Nous ne pouvons pas mesurer ce rôle en fonction de nos concepts gouvernementaux sur le plan matériel. Mais il y a des forces qui travaillent dans le monde de la mort. Les morts, autrement dit, ces Êtres qui ont perdu la corporalité, ils sont, ils vivent sous des lois qui les gouvernent, et ils ne peuvent rien contre ces lois. Comme l’Homme, sur le plan matériel, il vit sous les lois qui le gouvernent et il ne peut rien contre ces lois. C’est pour ça que les Êtres dans le monde de la mort ne sont pas plus avancés que nous. Au contraire, l’Homme est dans une situation beaucoup plus bénéfique, face à l’évolution de sa conscience, que s’il était mort. D’ailleurs ce n’est pas dans la mort que la fusion se fera, c’est sur le plan matériel.

Le plus grand dilemme des morts, c’est de voir constamment cette Lumière et ne jamais pouvoir y arriver… ne jamais pouvoir y arriver... et savoir que, quelque part dans le temps, il faut qu’il y ait une connexion, une fusion avec cette Lumière. Et dernièrement, ils commencent à savoir que cette fusion doit se faire sur le plan matériel, donc ils commencent à s’énerver un peu. Nous avons été mystifiés par la mort. L’Homme est mystifié par la mort. Et il est mystifié par la mort, parce qu’il ne connaît pas la vie. S’il connaissait la vie, il ne serait pas mystifié par la mort.

Mais, pour connaître la vie, pour comprendre la vie, il faut être en contact avec des intelligences, des niveaux d’intelligence qui ne sont pas régis par la matière, qui ne sont pas régis par la mort, qui ne sont pas régis par la matérialité, et qui ne sont pas régis par la lune noire. Il faut que ce soit une communication, un lien universel, permanent, éternel et sans fin. À ce moment-là, l’Homme peut commencer à grandir en conscience. Il n’y a pas de mystère… Tout se répond. Il y a des réponses à tout.

Et le pire, c’est que dans le fond de chaque Être humain, ce savoir il existe. Tous les Êtres humains savent que ce n’est pas naturel qu’on soit con. Tous les Êtres humains savent que ce n’est pas naturel qu’on ne soit pas libre. Tous les Êtres humains savent que ce n’est pas naturel qu’on meure. Tous les Êtres humains savent que ce n’est pas naturel qu’on ne puisse pas commander à la matière, qu’on ne puisse pas se guérir soi-même. Tous les Êtres humains le savent, quelque part... C’est ça d’ailleurs qui les amène à vouloir rechercher la pierre philosophale, toutes ces choses-là, ces objets d’amour spirituel. Donc, l’Homme n’est pas con, il est simplement aveuglé par l’astral. Et, à partir du moment où cette science descend sur le plan matériel, et elle commence, donc on peut s’imaginer ce qu’on va savoir dans deux cents ans, hein…

Alors, l’Homme commence à avoir accès à de l’information, parce qu’il y a des Hommes, sur le plan matériel, qui sont en communication télépathique mentale avec ce lien universel. Donc, le temps de l’involution, il tire à sa fin, l’évolution commence, et les Hommes vont commencer à prendre conscience. Ils ne pourront pas faire autrement, ce n’est pas un mérite, ça fait partie du pouvoir de la Lumière qui, finalement, reprend son contact avec l’humanité, mais ça va prendre des siècles pour que toute l’humanité passe. Mais, en attendant, ça se fait au niveau individuel, et d’ailleurs ça se fera toujours au niveau individuel.

 

 

FP - Tout le monde veut vivre libre. Tout le monde veut vivre en paix. Est-ce que l’accès à la science de la vie permettra de vivre libre et en paix?

BdM - Oui, oui parce que…

 

 

FP - Sur le plan physique?

 

BdM - Oui.

 

 

FP - Avant d’être mort?

 

BdM - Si l’Homme évolue suffisamment, il n’aura pas à mourir, il va passer du plan matériel à l’éthérique. Ce n’est pas de la mort ça. Mais, si l’Homme connaît la vie, si l’Homme connaît la vie, oui. Tu ne peux pas vivre sur le plan matériel, en fusion avec ton énergie, sans créer constamment des conditions pour t’amener à la paix. C’est impossible. Un Homme conscient ne peut pas créer, au cours des années, pour s’amener à la paix. Il a, il possède son propre secret; il vit son propre secret avec le Double. Le Double amène, avec le temps, à la paix, l’équilibre total de tous ses sens sur le plan matériel. Et, les Hommes qui continuent dans cette énergie en arrivent à passer du plan matériel au plan éthérique, ils reviennent sur le plan matériel, ils reviennent sur le plan éthérique, et un jour, quand ils ont fini leur travail, ils restent sur le plan éthérique.

Donc la paix, la paix réelle de l’Homme, la paix de l’Homme, elle est le produit de la fusion, elle sera le produit de la fusion de ce Double avec l’ego. Où la personnalité sera totalement transmutée en personne, l’Homme ne souffrira plus. Mais, dans le processus de cette unification, de cette fusion, l’Homme souffrira de grandes souffrances, parce que l’ego, la mémoire, les illusions, l’absence de volonté intégrale chez l’Homme, l’absence d’intelligence créative chez l’Homme, ce qui fait partie de son involution, ces deux aspects-là seront les deux aspects les plus difficiles à rendre. Ils font partie de sa conscience, ils font partie de sa fusion, de son intelligence, de son énergie. Mais un Homme qui connaît la vie ou l’Homme qui connaîtra la vie ne souffrira plus.

La vie, c’est très simple… mais... on ne peut pas penser aux lois de la vie, quand on pense subjectivement; on ne peut pas réfléchir à la vie, il faut que ça nous soit dit… poum… On ne peut pas réfléchir à la mort, il faut que ça nous soit expliqué… poum… Si, un Homme est en contact télépathique avec la mort, les entités, il ne peut pas se permettre, sur le plan mental inférieur, de dealer avec ces intelligences, elles sont trop sournoises. Même les Êtres les plus spirituels dans le monde de la mort sont régis par des lois absolument, absolument intelligentes. Les maîtres spirituels, toute la hiérarchie dans le monde de la mort-là… Vous parlez avec ces Êtres-là, vous êtes mieux d’être bien ferré mon cher, ça prend plus qu’un doctorat à l’université de Montréal. Donc, ça prend le Double… poum… Donc, le maître vient et le Double vient, et quand le maître vient et le Double vient, le maître disparaît, parce que le Double, avec sa propre Lumière à travers l’Homme, il fait vibrer tellement ses corps subtils dans ces plans-là, que finalement ils éclatent.

Il y a des Hommes, sur le plan matériel, en fusion, qui sont tellement vibrants que lorsque vient le contact avec ces entités, ces entités éclatent. Elles ne peuvent pas supporter la Lumière. Donc, à ce moment-là, l’Homme voit, l’Homme parle avec des morts, différents morts, toutes sortes de morts, et les morts le savent quand il y a de l’intelligence, parce que l’Homme vibre, et ils voient au niveau de ses corps subtils, ils entendent au niveau du son de la parole, et, à ce moment-là, ils sont obligés de s’ajuster à la conscience de l’Homme. Si la conscience de l’Homme, elle est ici, ils vont s’ajuster à la conscience l’Homme, parce qu’ils ne peuvent pas le contrôler. Les morts sont absolument impuissants sur l’Homme conscient, mais ils ont une puissance absolue sur l’Homme involutif.

Donc, d’où vient cette polarité dont vous parlez?

Elle vient de là… C’est que les morts ont un pouvoir absolu sur l’involution. Ils déchirent constamment l’Homme. Le bien, le mal; le beau, le pas beau, baba, baba, baba, la culpabilité, la générosité. Donc, ce pouvoir, il est très grand, et comme il est sanctionné par l’histoire, comme il est maintenu par la conscience collective, comme il est supporté par les systèmes philosophiques, spirituels, comme il est maintenu par les familles, comme il est maintenu par les gouvernements…

L’Homme qu’est-ce qu’il est lui?

Il est un numéro dans une conscience collective, donc il est totalement rattaché à la conscience de la race. L’Homme appartient à la race humaine. L’Homme n’a pas à appartenir à la race humaine. La race humaine est le véhicule qui l’a amené dans le monde, mais l’Homme intégral n’appartient pas à la race humaine, il appartiendra à la race des immortels. La race humaine durera tant que l’Homme ne sera pas passé du stage matériel au stage éthérique. Un jour, il n’y aura plus de race humaine sur le plan matériel. Il y aura une conversion d’une race matérielle en une race éthérique qui a le pouvoir sur la matière, qui a le pouvoir de se matérialiser, dématérialiser. Mais, il n’y aura pas de race humaine.

 

 

FP - Mais, quelle est la fonction, ou le rôle de l’Homme face au règne animal et végétal?

 

BdM - Le rôle de l’Homme face aux règnes animal et végétal, c’est de les faire évoluer, parce que l’Homme, quand il est en contact avec le règne animal, il le fait évoluer. Nous domestiquons les animaux, ils évoluent. Mon minou, il est beaucoup plus évolué que votre minou, je l’ai conscientisé au cours des années. Je le flatte, je lui donne de l’affection. C’est un chat de ruelle qui se traînait quand il est venu, maintenant il est angora. Donc, il y a eu de l’évolution. Y’a pas de tension où il est. Même chose pour les plantes.

Les règnes supérieurs font évoluer les règnes inférieurs. Le surhomme fera évoluer l’Homme, ainsi de suite. Mais le problème de l’Homme aujourd’hui, c’est qu’il fait partie de la race humaine. Là vous allez dire : ben, vous aussi, vous faites partie de la race humaine… Mon corps physique appartient à la race humaine, point final… Mais pas mon Esprit... Hein… Mon Esprit m’appartient. L’âme fait partie de mon expérience ou faisait partie de l’expérience de l’Homme, à travers la conscience de la race humaine, oui… Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise?...

 

 

FP - Est-ce que dans l’univers tout vit?

 

BdM - Tout pulse… Le concept de vie, c’est un concept humain matériel. Le concept de la vie, c’est un concept qui fait que nous soyons obligés de prendre une forme pour la stabiliser à un certain niveau vibratoire pour qu’elle convienne à notre sensorialité. C’est parce que nous concevons la vie justement comme vous la questionnez que nous ne sommes pas capables de comprendre le monde de la mort. Tout pulse…

 

 

FP - Si tout pulse, est-ce que tout est conscient?

BdM - Tout est à différents niveaux de conscience. Il y a des niveaux de conscience plus élevés que d’autres; il y a des niveaux de conscience très élevés; il y a des niveaux de conscience extrêmement élevés; il y a des niveaux de conscience qui sont presque absolus. Mais, il n’y a pas de niveaux de conscience qui soient absolument parfaits, tout partout dans le cosmos, dans un même temps, excepté un… l’Énergie… L’Énergie, c’est la seule forme de conscience qui soit dans tous les temps, tous les espaces, consciente. L’Énergie…

Et, vous savez qu’est-ce que c’est de la conscience?

De la conscience… de la conscience… il faut que je l’écrive, vous avez un crayon? Y’a quelqu’un qui a un crayon? Du papier … Parce que je ne veux pas qu’on dise que c’est moi qui ai dit ça. C’est pour ça que je l’écris. De la conscience, c’est de l’énergie plus ou moins perfectionnée.

Donc, que vous parliez de la conscience atomique, c’est de l’énergie plus ou moins perfectionnée; lorsque vous parlez de l’Homme, c’est de l’énergie plus perfectionnée; lorsque vous parlez du surhomme, c’est de l’énergie plus perfectionnée; lorsque vous parlez des immortels, c’est de l’énergie plus perfectionnée; lorsque vous parlez des Melchisédech, que vous parlez, dans votre vocabulaire d’Homme, les anges, les archanges, c’est de l’énergie plus perfectionnée. Donc, vous ne pouvez pas parler de formes de vie, vous pouvez parler de pulsion vitale.

 

 

FP - Alors, est-ce que la Terre ou la vie qui se manifeste sur la Terre est un laboratoire dans lequel on expérimente de la conscience?

 

BdM - C’est ça, la Terre, c’est un laboratoire. Toute planète matérielle est un laboratoire, et sur les autres plans, il y a des intelligences qui pulsent, et qui font vibrer, et qui manipulent l’énergie de ce laboratoire.

 

 

FP - Mais alors pourquoi, si l’Esprit est Lumière, pourquoi lui faut-il passer par les ténèbres ou la noirceur du plan physique ou la densité de la matière pour aller chercher une supposée conscience qu’il devrait être déjà dépositaire dans sa perfection?

 

BdM - Parce que dans le passé, il y a eu des accidents dans l’universel. Il y a eu des accidents et ces accidents ont été responsables pour le choc qui a été donné à l’humanité, pour la rupture du lien universel. Il y a eu des intelligences qui ont créé, dans le passé, des sons. Ces sons ont créé, sont allés, se sont répandus dans l’univers; ils ont créé dans le psychisme humain une disconnexion avec l’Homme et son Double. Le début de la rébellion, qu’on appelle dans les textes ésotériques ou bibliques, entre les forces lucifériennes et les forces de la Lumière, ces Êtres-là, ce que nous appelons les lucifériens, il ne faut pas parler des lucifériens dans le sens moral.

Les lucifériens, c’étaient des Êtres, des intelligences extrêmement avancées qui ont travaillé avec des sons, à des niveaux tellement élevés, que des intelligences, dans d’autres parties du cosmos, qui étaient très avancées, ont voulu utiliser et lorsqu’ils ont utilisé ces sons, ils ont créé, jusque dans les éthers de notre planète, des chocs et ceci a coupé le lien universel entre l’Homme et les mondes de la Lumière. Maintenant, à travers ceci, l’Homme a évolué, ses principes se sont développés, et maintenant, ces mêmes forces, qui originalement étaient en contact avec lui, vont revenir en contact avec lui. Mais, maintenant, l’Homme aura un ego, l’Homme aura un corps matériel, vital, astral, mental, développé. L’Homme, au lieu d’être simplement un réservoir pour la Lumière sur une planète, deviendra lui-même un créateur.

 

 

FP - Est-ce qu’il existe d’autres humanités semblables à la nôtre, des porteurs de vie, des véhicules semblables aux nôtres?

 

BdM - Oui, oui, il y a d’autres humanités qui sont semblables à la nôtre. Ces humanités ont différentes formes d’évolution. Elles ont évolué différemment. Elles n’ont pas connu les guerres; elles n’ont pas connu l’animalisme, donc ce sont des humanités qui ont évolué sur le plan scientifique à un très, très haut niveau.

 

 

FP - Est-ce qu’on peut dire d’elles qu’elles n’ont pas été coupées du lien universel?

 

BdM - Non, c’est justement pourquoi elles sont très avancées, parce qu’elles n’ont pas été coupées du lien universel. Si l’Homme n’avait pas été coupé du lien universel, aujourd’hui l’Homme serait extrêmement avancé; l’Homme serait un extraterrestre comme ces Êtres, il pourrait voyager dans le cosmos, ainsi de suite. Mais, il y a eu des raisons pour ceci. Il y a eu l’accident, mais il y a eu aussi des raisons. Mais l’Homme…

Ce n’est pas le passé philosophique ou occulte ou métaphysique de l’humanité que l’Homme doit comprendre, c’est le présent de la nature de sa conscience mentale inférieure. L’Homme doit comprendre, l’Homme qui vient doit comprendre, finalement, de façon mentale, de façon intelligente, de façon réelle et de façon créative, le monde de la pensée. L’Homme doit savoir qu’est-ce que c’est de la pensée. Ce n’est pas simplement quelque chose qui nous passe dans le cerveau. Ce n’est pas quelque chose qui se fait malgré nous-mêmes. L’Homme doit connaître, doit réaliser où et quand elle est colorée, sa pensée. Pourquoi elle est colorée, à cause de quoi elle est colorée. Qu’est-ce qui est utilisé en lui pour qu’elle soit colorée. Sinon, l’Homme serait dans son intelligence.

 

 

FP - Mais a-t-il le choix d’être intelligent ou stupide?

 

BdM - À qui le choix?

 

 

FP - Est-ce que l’Homme a le choix d’être intelligent ou stupide si c’est la pensée qui détermine l’une ou l’autre des conditions?

 

BdM - Ça fait partie de son évolution. Si vous, vous avez un bon radio, vous allez prendre des bonnes ondes, vous allez bien enregistrer les ondes. Si vous avez un radio qui n’est pas en bon ordre, à ce moment-là vos ondes vont vivre de la statique. L’Homme, c’est une radio. Donc, c’est à l’Homme éventuellement de passer d’un niveau d’involution à un autre, et ceci se fera lorsque la science de l’Esprit, la science de l’intelligence, de la Lumière, de l’âme, toute la science psychique sera connue. Il faut que tout soit connu. Il faut que l’Homme ait accès à toutes les réponses instantanément. L’Homme ne peut plus se permettre de philosopher, de projeter, l’Homme doit avoir une communication interne, doit avoir une révélation interne, doit avoir un savoir interne instantané, aussitôt qu’il demande une réponse.

Et l’Homme a accès à ceci, mais qu’est-ce qui va bloquer ceci?

C’est son ego... C’est son ego

Donc, il faudra que l’ego s’ajuste, s’ajuste et s’ajuste et s’ajuste et s’ajuste et s’ajuste et s’ajuste, parce que la Lumière ne peut pas descendre, c’est de l’énergie. Donc, il ne peut pas subir plus d’énergie dans un temps que dans un autre, sinon il devient fou. Donc, la Lumière ne va pas rendre l’Homme fou. Mais l’Homme, lui, devra apprendre, avec le temps, à supporter cette communication, ce savoir interne qui n’est pas le sien, mais qui fait partie de lui-même sur un autre plan, dans un autre monde, dans une autre dimension.

Et tant que l’Homme sera entêté et qu’il se refusera égoïquement ou philosophiquement de concevoir ou de réaliser que l’invisible est plus réel que le matériel, et que les conditions mentales de sa nature ne font pas partie des conditions psychologiques de son moi; que la structure psychique de son ego ne fait pas partie des conventions historiques de la psychologie ou de la philosophie ou des systèmes de l’involution; tant que l’Homme ne sera pas suffisamment fort intérieurement pour absorber, sur son épaule mentale, le fait absolu de l’impossible, il ne pourra pas comprendre l’impossible, il ne pourra pas rentrer dans l’impossible, et c’est l’impossible qui est la clé de la vie. Tout ce qui fait partie de la vie, à tous les niveaux, doit être compris à partir des dimensions, qui pour nous sont, au niveau du rationnel, au niveau du mental philosophique, au niveau de nos cultures, impossibles. L’impossible, c’est le réel.

 

 

FP - J’ai travaillé quelques années en hôpital psychiatrique, pas en tant que patient, mais réceptionniste, et il y avait énormément de gens qui étaient en contact, qui avaient une communication double, et c’était des gens qui étaient taxés de schizophrénie, ils terminaient leur vie…

 

BdM - Oui, parce que ces gens-là sont en contact avec d’autres plans, mais ils sont en contact avec l’astral, et même les médecins, les scientifiques, ne sont pas prêts à accepter sans équivoque ce phénomène. Si un médecin, un psychologue, dans un institut d’aliénés, était conscient du phénomène de l’astral, il pourrait sortir ces Hommes de l’hôpital, en dedans de quelques mois, sans aucune pilule, parce qu’il neutraliserait le contact astral avec l’ego. Donc, ils sont obligés de passer par des moyens chimiques pour traiter ces individus et abaisser le taux vibratoire de cette communication. Mais, le problème, c’est que l’Homme paie le prix, il devient légume, au lieu de revenir et de sortir de ces instituts en force conscient, il ressort de ces instituts, s’il ressort, légume. Donc, ces Hommes font leur possible, mais l’Homme, lui, paie le prix de notre ignorance des lois de la vie.

 

 

FP - Donc, ces gens-là auraient pu être des initiés plutôt que des schizophrènes. Vous avez eu l’information.

 

BdM - Oui, parce qu’ils sont déjà en contact avec des mondes parallèles; ils sont déjà en contact avec des mondes dont ils doivent connaître les lois. Si ces Hommes apprenaient à ne pas croire et connaissaient les lois de ces mondes, ils se sortiraient de ces expériences, et probablement, ils deviendraient de grands initiés.

FP047 L’univers des éons

 FP - Bon, ça risque d’être un peu plus laborieux que d’habitude, puisque ce soir, on va essayer, enfin en ce qui me concerne, d’aborder pour la première fois, un thème à partir de données scientifiques de la physique moderne. Or, je ne suis pas spécialement versé dans la physique moderne; je vais donc essayer au moins d’utiliser leur langage pour amener l’entrevue. Or, il faut savoir que la métaphysique moderne, et particulièrement avec Jean Charon, a défait complètement la physique à papa. C’est une véritable révolution. Suite à la relativité générale d’Einstein, Jean Charon a développé la relativité complexe. Or, ç’a été quelque chose d’extraordinaire en physique, parce que ça a ouvert les yeux des physiciens sur un monde qu’ils ne soupçonnaient pas jusqu’alors et même qu’ils se refusaient de voir. Autrement dit, depuis 1983, la physique rejoint, par bien des points, la métaphysique. Or nous autres, quand on parle de notre monde, on a l’habitude de parler du monde de la réalité. Lorsqu’on parle de la matière, on parle de la réalité, et lorsqu’on veut parler du mental, on va parler de l’imaginaire, etc.

Maintenant, dans la définition des physiciens, dans le croquis général de la relativité complexe, l’énoncé premier de Jean Charon, c’est qu’au départ il y a ce qu’il appelle l’Être, avec un grand E, et qui représente Dieu pour le commun des mortels. Dans l’Être, il y a les archétypes; les archétypes en eux-mêmes représentent des virtualités, des potentiels dans cet ensemble des sous-ensembles là, mais ils ne sont pas actualisés. Ce sont donc tous les états possibles de manifestation, mais non manifestés dans l’Être. Et, c’est l’esprit qui va les actualiser, ces archétypes, les mettre dans la forme et les descendre dans la matière. Et à date, la matière, et bien il n’y avait qu’un seul aspect de la matière qu’on envisageait. La particule de matière était simplement comme une boule de billard, si vous voulez. Et depuis les théories de la relativité complexe, la principale découverte de Charon, c’est de voir qu’à toute particule de matière correspond une particule mentale et c’est ce qu’il appelle les éons; autrement dit, les éons sont la contrepartie mentale de la matière. Et il appelle cet ensemble-là, matière et mental, cette unidualité, la psychomatière. Dans ces équivalences, ces micros univers d’éons, il existe des temps inversés, un temps négatif, comme il existe un anti quelque chose, dans ces dimensions-là, à tout ce qui est visible dans l’invisible; il y a une antimatière, un anti-temps.

Et c’est là où le concept commence à être difficile à se mettre dans la tête; faut croire qu’on n’a pas forcément les structures pour ça; c’est que dans notre temps à nous, qu’on appelle le temps positif, la cause d’un évènement est à rechercher dans le passé. Donc, c’est le passé qui détermine le présent. Mais dans un anti-temps à temps négatif, la cause se trouve dans le futur et elle détermine le présent. Je peux aller jusque-là, mais pas plus loin… Là, on a besoin de vos explications, de vos lumières, Bernard.


 

BdM - Bon, ben, demandez-moi une question.

 

 

FP - Il y en a tellement… D’abord, pour vous, quelle représentation vous faites de l’univers des éons, de la contrepartie matière/mentale de l’univers, de ces micros univers? Est-ce que ces micro-univers sont habités? Est-ce qu’ils circulent une information dans le mental de la matière? Est-ce qu’il y a échange d’informations?

 

BdM - Le mental de la matière, c’est le plan où l’énergie a le pouvoir de devenir intelligente. C’est-à-dire, c’est un plan où l’énergie peut s’actualiser. Et elle peut s’actualiser parce qu’à ce niveau-là, elle devient vibratoire. L’énergie, quand elle devient vibratoire, elle pulse, elle devient rayonnante. Quand l’énergie devient rayonnante, pulsative, il y a existence cosmique. Dans le concept des éons, dans le concept de l’anti-temps ou du temps négatif, vous avez une énergie qui prend naissance, mais simplement sur un plan pulsatoire, elle ne prend pas naissance dans la forme. C’est pour ça que nous pouvons dire, comme Charon dit, qu’elle fait partie du plan mental de l’énergie. Le plan mental de l’énergie, c’est un plan qui permet à l’énergie de naître dans son dynamisme exécutoire.

Les éons représentent pour l’Homme, ou représenteront pour l’Homme, la valeur d’un temps positif quand l’Homme aura accès à l’éthérique. L’éthérique, c’est la contrepartie matérielle du temps mental vécu par un Homme conscient. Lorsque l’Homme sera conscient, qu’il aura accès à l’éthérique, il aura accès à ce qu’on appelle aujourd’hui le temps négatif. Donc il aura accès aux éons. Donc il aura accès à ce point dans ces espaces temporels, où l’énergie devient exécutante, autrement dit pulsative, vibratoire.

Et on découvrira, dans un temps suffisamment rapproché, que ce que nous appelons aujourd’hui le savoir, qui est une façon ou une manifestation instantanée à l’énergie de se manifester, il n’existe jamais de besoin, chez l’être humain, de bénéficier de la réflexion mentale, pourquoi?

Parce que l’être humain qui sera dans le savoir, qui sera dans cette pulsation, sera au-delà de l’archétype, donc il sera au-delà de la forme.

Donc à ce moment-là, il pourra créer sur le plan matériel la forme dont il a besoin, pour s’exécuter lui-même en tant qu’être en évolution. Donc l’Homme nouveau, lorsqu’il sera conscientisé, commencera lentement à faire partie de la conscience éonique de la vibration, ce qu’Aurobindo appelait la conscience cellulaire du mental. La conscience éonique de la vibration, c’est la précision dans le temps intemporel négatif de la construction psychique instantanée du mental humain, en relation parfaite avec la dynamique vibratoire de son rayonnement.

C’est-à-dire que l’Homme, une fois qu’il sera parfaitement organisé dans le mental, à partir du moment où il sera en dehors de la mémoire, donc à partir du moment où il n’aura plus besoin de l’archétype pour faire référence cosmique ou planétaire à la construction de la forme, il sera capable de bénéficier du mouvement instantané de l’énergie, autrement dit de sa pulsation, de son rayonnement. Donc l’Homme aura effectivement accès au plan mental, c’est-à-dire aux éons qui constituent la puissance vibratoire de l’énergie dans sa modulation pulsative. À ce moment-là, l’Homme deviendra très conscient, non pas simplement du savoir qui fait partie du mouvement de cette énergie dans son mental, mais aussi très conscient de la qualité absolue de ce savoir, pour la simple raison que la conscience devient absolue quand elle sort du plan archétypal de la construction.

La conscience devient absolue quand elle sort du plan archétypal de sa construction. Le plan archétypal de sa construction représentant toujours le plan mémoriel de la conscience. Si la conscience sort de ce plan-là, elle devient absolue parce qu’elle n’est plus référentielle à rien. Donc elle fait partie d’un temps négatif qui se « positivise » dans la construction ultimement absolue d’un devenir mental que nous appelons le savoir.

Charon a absolument raison lorsqu’il dit que les éons sont des temps négatifs, parce que l’aspect négatif du temps, c’est l’aspect de l’énergie non manifestée dans la forme. Donc c’est une énergie qui antidate le plan archétypal de la construction involutive, de quelque race que ce soit. C’est pour ça que l’Homme, au cours de l’évolution, découvrira que le savoir ne fait pas partie des archives universelles.

Autrement dit le savoir ne peut pas être lié à ce qui est archétypal, parce qu’il n’est pas astral. Il fait partie d’un mental supérieur. Autrement dit, il fait partie d’une dimension de temps, parce que le mental supérieur c’est une dimension de temps, qui est négative par rapport à la construction, c’est-à-dire qui n’est pas valable sur le plan de la construction, en relation avec le référentiel qu’on a des archétypes.

Les archétypes constituent, pour nous les Hommes sur la Terre, la formule stable de l’organisation psychologique de l’ego. Donc, si nous prenons les archétypes les plus évolués, par exemple ceux qui traitent de la philosophie, de la psychologie, de la métaphysique, de l’occulte, ainsi de suite… Nous faisons toujours référence à une qualité mentale inférieure à ce qu’elle est en potentiel absolu. C’est pour çà d’ailleurs que pendant l’involution, même si nous avons été philosophes, spirituels, occultistes, ésotéristes, nous n’avons jamais été capables de sortir de la forme.

Donc le mental involutif n’a jamais fait partie des éons, autrement dit, il n’a jamais fait partie du temps négatif. Et c’est pour ça que nous n’avons jamais été capables de comprendre les lois, les lois réelles de la cause. Ne connaissant pas les lois réelles de la cause, nous avons cherché des causes et nous avons trouvé les causes dans le plan architectural de notre mental, qui est le plan archétypal de nos pensées.

Vous savez la fameuse question… Qu’est-ce que c’est la question? Qu’est-ce qui vient avant, l’œuf ou la poule? Ce phénomène, parce que c’est un phénomène mental, est-ce c’est l’œuf qui vient avant ou c’est la poule? Ceci fait partie des restrictions psychologiques de l’ego face au monde archétypal. L’ego qui pense n’est pas capable de cerner le caractère formel de toute la conscience engloutie dans les mémoires.

Donc il n’est pas capable de substituer à une question circulaire, une réponse directionnelle. Pourquoi?

Parce qu’il vit toujours à l’intérieur d’un temps positif, c’est-à-dire qu’il vit toujours à l’intérieur d’un temps qui a besoin, pour se comprendre ou pour être compris, de la relation entre la cause et l’effet. Alors que l’Homme nouveau qui entrera dans le mental négatif, c’est-à-dire dans le temps négatif, c’est-à-dire dans le mental supérieur, qui est en dehors du plan archétypal de la conscience involutive, ne sera aucunement intéressé à chercher à se fatiguer à comprendre si c’est l’œuf qui vient avant la poule.

 

 

FP - Parce qu’il est en dehors de la forme et du symbole.

 

BdM - Parce qu’il est en dehors de la forme et du symbole, donc il est en dehors de la circularité temporelle qui joue un rôle extrêmement important dans la fermeture du temps négatif. Le temps négatif est fermé à l’Homme parce qu’il ne fait pas partie du mental inférieur. Le mental inférieur est impuissant à comprendre le temps négatif, parce qu’il ne fait pas partie du mental supérieur. Donc l’Homme, pour entrer dans le mental supérieur, autrement dit dans le temps négatif, autrement dit dans ce que vous appelez les éons, sera obligé d’apprendre à mettre de côté, sur le plan de la mémoire, sur le plan de l’émotion, sur le plan du besoin, sur le plan de l’anxiété, sur le plan de la recherche, sur le plan de la spiritualité, sur le plan de la personnalité, tous les aspects archétypaux qui symbolisent pour lui une certaine origine.

Tant que l’Homme a besoin de définir l’origine de quelque chose, il va à l’encontre de la nature du temps négatif, parce que dans le temps négatif, l’origine des choses ne fait que partie du mouvement pulsatif de l’énergie. C’est dans le mouvement pulsatif de l’énergie que l’origine des choses se met en manifestation. Si nous vivons dans le temps positif du plan archétypal, nous sommes obligés de chercher une origine, parce que déjà, cette pulsation qui vient du temps intemporel, a créé dans le mental temporel un besoin de résoudre une question.

Le besoin de résoudre une question est l’impact vibratoire de l’énergie sur les neurones de l’Homme, qui l’amène finalement à développer la connaissance. Ceci pendant l’involution, c’était bon, parce que ça permettait à l’Homme de « philosophiser » la connaissance, c’est-à-dire de rendre de plus en plus subtile sa capacité de vivre la perception ou l’introspection dans des domaines du temps positif, mais qui n’ont jamais pu répondre finalement, et de façon absolue, à la réalité, parce que la réalité commence dans l’intemporel, autrement dit, dans le temporel négatif, autrement dit, dans le mental « éonique » pour se résoudre dans le mental positif, dans la mesure où l’Homme est capable d’assumer le rôle de ne pas questionner par habitude, autrement dit par mécanismes involutifs, les grandes questions qui ont pris naissance dans le mental positif.

C’est pour ça que l’Homme qui prendra conscience… L’Homme d’abord qui prendra conscience du mental; l’Homme qui prendra conscience du phénomène de la pensée; l’Homme qui prendra ensuite conscience du phénomène objectif de la pensée; l’Homme qui en arrivera à la communication mentale, autrement dit qui ne pensera plus, mais qui sera en communication mentale; et l’Homme qui en arrivera à ne plus vivre du besoin de la communication mentale, réalisera que le phénomène ou la phénoménologie de la pensée est de l’ordre de l’éon ou elle est de l’ordre du temporel négatif, lorsque lui émotivement parlant, c’est-à-dire humainement parlant, ou involutivement parlant, se décroche du besoin émotif d’aller chercher les réponses dans un temps positif qui coïncide avec le besoin de la connaissance.

Et çà, ce sera difficile pour l’Homme au début, parce qu’il sera obligé de réapprendre à penser. Et, c’est au cours de cette révolution, dans le mental humain, que nous découvrirons que le temps négatif est effectivement la source de tout mouvement dans l’univers; que c’est dans les éons que le mouvement commence; que c’est dans les éons que la pulsation se met en branle; mais que c’est dans les éthers inférieurs que la création se manifeste.

Donc, ceci est important, la création, elle existe dans les temps qui sont d’ordre positif. La pulsation créative existe dans les temps négatifs. Donc si nous prenons l’univers, nous avons une dimension de l’univers à l’intérieur de laquelle il ne se passe rien, à l’intérieur de laquelle il n’y a que pulsation. C’est ce que les hindous appellent le grand vide, mais qu’ils ont spiritualisé. Et, c’est dans l’autre partie du cosmos où, l’archétypal ou la forme vient en jeu, que cette pulsation originale commence à créer des problèmes d’identification. Ces problèmes d’identification servent aux races en évolution, au développement de la connaissance, donc au développement du cerveau, donc au développement de l’émotion, au développement du corps humain, ainsi de suite…

Donc, pendant l’involution, ce fut nécessaire que l’Homme passe d’abord… Il y a des gens qui me demandent :

Pourquoi l’Homme est venu sur la Terre?

Pourquoi l’Homme?

Pourquoi la souffrance?

Pourquoi tout çà?

Et une des raisons pourquoi l’Homme?

Parce que, ce que nous appelons l’Homme involutif, l’Homme d’aujourd’hui, c’est la manifestation du mouvement de cette pulsation originale venant des éons ou du temps négatif dans un plan ou des plans d’énergie d’ordre positive. Donc, l’Homme est effectivement le produit de la construction graduelle au cours des millénaires, d’une pulsation qui a été graduellement « archétypalisée », c’est-à-dire construite par expérience cellulaire, que vous appelez expérience génétique, que vous appelez « mémorification », que vous appelez âme, que vous appelez réincarnation.

 

 

FP - On est passé dans un devenir vide de formes et de symboles à un devenu avec un contour, qui est une forme et une signification symbolique.

 

BdM - Exactement, et on a été rattaché à ce nouveau devenir-là et cet attachement est devenu la cause de la formation de notre ego.

Donc, si on demande : quelle est l’origine de l’Homme dans le temps?

C’est le passage de l’énergie, de l’intemporel négatif des éons dans un temporel positif qui, cosmiquement parlant, est devenu archétypal, symbolique, qui a constitué tout le matériel de base pour la formation du corps physique, vital, astral et mental inférieur. Ça, c’est l’Homme involutif.

L’Homme évolutif, l’Homme nouveau, l’Homme qui ira vers l’immortalisation de sa conscience, sortira finalement de ce temps positif, réentrera dans le temps négatif, et c’est pourquoi on dit que l’Homme reviendra à sa source. Il ne reviendra pas à sa source dans le sens de la forme, il reviendra à sa source dans le sens de la vibration, de la pulsation. Sa source ayant été manifestée, donc, lui ayant été créé, donc, lui, appartenant à des univers d’ordre de temporalité positive, l’Homme demeurera…

Je demande à la salle une question que probablement beaucoup de personnes se sont demandée : n’avez-vous pas déjà pensé qu’il existe en soi, et je parle surtout aux gens qui ont étudié les philosophies orientales, je demande même à cette personne : est-ce que les Hommes qui se sont rapprochés de la pensée orientale, qui a mené l’Homme à la perception ou à la conscience d’un vide cosmique, est-ce que ces Hommes n’ont pas découvert dans ceci une certaine anxiété?

N’existe-t-il pas une certaine anxiété dans ce vide conçu par les Orientaux au cours de l’involution?

Est-ce qu’il y a des gens qui peuvent me répondre dans la salle? Vous?

C’est une anxiété au départ.

C’est une anxiété au départ; est-ce qu’il y a d’autres personnes qui ont connu cette anxiété?

Cette anxiété, elle est réelle, pourquoi?

Parce qu’à partir du moment où la pulsation venant d’un éon ou d’un temps négatif, à partir du moment où cette pulsation se manifeste, autrement dit, devient créée, créative, ce qui a été créé ne peut plus être détruit.

Donc, dans la conscience cellulaire de l’être, surtout chez l’Homme, parce que c’est l’Homme qui a une conscience cellulaire qu’il reconnaît comme étant « égoïquement » perceptible, il y a un refus vibratoire, autrement dit faisant partie de l’intemporel ou du temporel négatif, il y a un refus vibratoire d’accepter l’annihilation. Et ça, c’est une des raisons pourquoi les gens, qui ont suivi pendant des années les philosophies orientales, seront obligés, un jour, d’en arriver à les mettre de côté, parce qu’ils seront obligés, un jour, de mettre un terme à l’anxiété que crée une perception archétypale d’une infinité qui ne fait pas partie du monde temporel, mais qui fait partie du monde intemporel, autrement dit du monde négatif, qui fait partie des éons.

Ce qui est créé ne peut pas être détruit; il peut être transformé, mais il ne peut pas être détruit, pourquoi?

Parce qu’à partir du moment où une vibration ou une énergie devient pulsative, elle a la permanence absolue de sa propre dynamique, sinon l’univers n’existerait pas.

Ce qui assure la permanence absolue de l’univers, ce qui assure la permanence absolue de l’évolution, ce qui fait que Dieu existe dans le mental psychologique humain involutif, c’est l’absolue « certaineté » qu’une dimension créée existe au-dessus du néant. Vous comprenez... Et c’est ça qui sécurise l’Homme.

Donc l’Homme, pendant l’involution, a bien fait; il ne pouvait pas faire autrement; il avait les mécanismes pour, parce qu’il était archétypal; l’Homme est allé chercher dans l’archétype universel, la conversion de cette limitation, en instituant au-dessus de cette limitation, un être qu’on appelle Dieu, qui fait partie du temps négatif, donc d’un temps qui ne peut pas être détruit. Donc l’Homme dans sa sagesse spirituelle, à cause de la permanence de la vibration émanant du temps négatif, s’est assuré moralement une éternité; c’est pas bête…

Avec l’évolution qui vient, l’Homme devenant plus intelligent, parce que l’Homme étant capable, finalement, de rompre et d’avoir la force de briser la prison de l’archétype universel, l’Homme se libérera de l’anxiété que crée un absolu personnifié sur sa conscience; renversera la polarité cosmique de son être; deviendra lui-même mentalement, parfaitement unifié avec le temps négatif; il n’aura plus besoin du Dieu qui l’a servi pendant l’involution; il deviendra lui-même conscience absolue; il n’aura plus besoin de l’archétype pour répondre à l’infinité des questions; la pulsation vibratoire dans son mental supérieur lui donnera réponse aux questions, parce que la source, elle existe dans le temps négatif.

Donc, l’Homme n’aura plus à vivre l’anxiété philosophique, occulte, psychologique, spirituelle, de la conversion, de son absolu Dieu, en une facette, l’Homme. Il sera capable de convertir directement l’énergie du temps négatif en une forme non archétypalisée, non anthropomorphisée à l’égale hauteur de son mental, capable de supporter le temps négatif, l’Homme sera intégral. Ce sera l’Homme Oméga.

 

 

FP - Si les éons sont la contrepartie mentale de la matière; si ce sont, d’après les physiciens, des mémoires, des mémoires signifiantes; si l’éon est la conscience de la matière, où s’inscrit là-dedans la réincarnation, le phénomène de la réincarnation de l’âme en tant que mémoire? Vous avez déjà identifié l’âme comme étant une mémoire, quel parallèle vous pourriez faire entre l’éon, l’âme et la réincarnation?

 

BdM - L’éon n’a rien à foutre avec l’âme, parce que l’âme fait partie de la destruction temporelle; autrement dit, lorsque l’éon devient actif dans une conscience; lorsque le temps négatif devient conscientisé dans un mental humain, tout ce qui est mémoire, tout ce qui est archétype, disparaît. La seule valeur de l’âme, c’est de servir de référentiel personnalisé ou prépersonnel astral dans l’évolution de la relation entre l’Homme et l’archétype. La seule raison pour laquelle le concept de l’âme, le concept de la réincarnation, le phénomène de la réincarnation existe, c’est parce qu’il existe dans l’Homme un besoin archétypal de ne pas laisser le vide absolu, qui est le temporel négatif, prendre conscience dans la matière.

L’âme est anti-Homme, mais elle est pro-ego.

L’âme, elle est propersonnalité, mais elle est anti-personne.

L’âme, elle est pro-involution, elle est anti-évolution.

L’âme fait partie de l’archétype, elle ne fait pas partie des éons; elle ne fait pas partie du savoir; elle ne fait pas partie de la pulsation originale.

L’âme fait toujours partie de ce qui est mémoriel.

C’est pourquoi l’âme, chez l’Homme de l’involution qui a toujours vécu à l’intérieur du temporel positif, a toujours été importante, parce qu’elle créait, dans l’émotion, le besoin de se reconnaître une infinité, que lui, en tant qu’Homme, est allé chercher dans le ciel, est allé chercher dans l’astral, est allé chercher dans le monde de la mort; alors que l’Homme nouveau ira chercher dans l’éther, ira chercher dans la permanence de sa conscience, cette infinité. Autrement dit, il ira la chercher, cette infinité, dans son raccord étroit avec la pulsation vibratoire d’un intemporel mentalisé, au lieu d’aller la rechercher dans une forme quelconque de mémoire, que ce soit sur le plan matériel ou que ce soit dans le monde de la mort.

La grande différence entre l’immortel et le mortel, entre l’Homme nouveau et l’Homme ancien; la grande différence entre les éons ou le temps négatif et le temps positif, c’est que dans le temps positif, toute construction mène à la mémoire, donc toute construction mène à la perte d’identité, parce que la mémoire devient éventuellement tellement grande, tellement extraordinaire, qu’elle remplit la totalité de nos corps, jusqu’à un point où elle affecte même l’Homme dans la genèse purement matérielle de ses cellules. Par exemple, un Homme qui a vécu une certaine vie dans le passé, cette mémoire, elle existe, donc quand il revient, en tant qu’esprit, dans un autre véhicule, il ramène cette mémoire dans sa propre expérience. Ça, c’est anti-vie, mais ça fait partie de l’évolution.

Tandis que l’Homme nouveau lui, ne vivra plus de mémoire, il sera totalement transmuté, autant sur le plan matériel que sur les autres plans, parce qu’il n’aura plus accès à l’archétype de sa conscience. Autrement dit, il n’aura plus accès à ce qui est personnalisable en lui; il n’aura accès qu’à ce qui n’est pas personnalisable, c’est-à-dire ce qui est prépersonnel, c’est-à-dire ce qui est instantané, c’est-à-dire ce qui rend, dans la matière, le nouveau phénomène humain, c’est-à-dire la personne. On parlera demain de la personne de l’Homme, de la personne humaine. On ne parlera plus de la personnalité humaine, parce que l’Homme ne pourra plus vivre en fonction de la symbologie de son psychisme; il ne pourra plus vivre en fonction de l’émotivité que créent consciemment ou inconsciemment les archétypes.

Pourquoi?

Parce qu’il sera dans un temps mental qui fera partie de la conscience ionique, c’est-à-dire du grand vide cosmique où le rayonnement ou la pulsation de l’énergie est elle-même absolue.

Donc, l’Homme sera libre. Donc, il deviendra Oméga, c’est-à-dire qu’il aura la capacité de reconnaître le point final de l’évolution, et en connaissant le point final de l’évolution, il connaîtra le point original de l’évolution.

Mais ce point final, l’Alpha et l’Oméga, se situe où?

Est-ce qu’il se situe face au temps négatif ou est-ce qu’il se situe face au temps positif?

Il se situe face au temps positif.

C’est pour ça que l’Homme nouveau aura les réponses à tout ce qui concerne l’organisation interne du monde involutif qui se rapproche ou qui se rapporte directement à la mémoire de l’Homme personnel, ou à la mémoire de la race, ou à la mémoire cosmique des entités totales en évolution, le monde de la mort, ce qui dans une totalité représente l’archétype universel de l’Homme. Il sera libre de ceci. C’est pour ça qu’il sera réellement libre des questions qui mènent éventuellement à la circularité, autrement dit, au piège de l’infinité : est-ce que vient le poulet ou l’œuf, un avant l’autre? L’Homme aura éliminé ceci.

Si vous me demandez, à moi : qu’est-ce qui vient avant, le poulet ou l’œuf? Mais je vais vous dire : je ne suis pas intéressé à cette question. Cette question ne fait rien vibrer dans mon mémoriel, dans mon archétypal; ne fait rien vibrer dans mon Alpha ou mon Oméga; elle ne fait rien vibrer dans mon temporel positif. Mais si je regarde la question de l’œuf ou du poulet à partir du temporel négatif d’un mental supérieur, à ce moment-là, je réponds : c’est une perte d’énergie. Vous comprenez...

Donc, à ce moment-là je suis libre, je deviens libre de la question fondamentalement psychologique et essentiellement quoi?

Essentiellement perte de temps.

 

 

FP - Un, merde à toi.

 

BdM - Un, merde à toi.

 

 

FP - Bon, il y a une autre découverte qui est faite au niveau de la relativité complexe, c’est la progression ou la mutation des règnes, le passage d’un règne à un autre, du règne minéral au règne végétal, animal, humain et ultra-humain. Eux autres appellent ça le règne ultra-humain, peut-être qu’ils s’inspirent de Teilhard de Chardin. Je pense que c’est proche comme définition. C’est conditionnel, cette mutation-là, le passage d’un règne à un autre, à la capacité de stocker, de recevoir de l’information, donc des mémoires signifiantes accumulées, accumulées, jusqu’à saturation. Lorsqu’il y a saturation de cette capacité d’englober de l’information, il y a mutation, il y a passage sur un autre règne, sur un autre plan.

 

BdM - Bon, ça… Bon, je ne peux pas dire que c’est une erreur, parce que c’est simplement un manque de perception plus profonde. Ce n’est pas l’accumulation en saturation de la part d’un règne face à un autre qui crée la mutation. C’est le désordre que crée dans un règne supérieur, un règne inférieur, qui crée la mutation. La mutation est toujours le produit d’un besoin, dans la nature, de corriger, de raffiner. Donc, la plante absorbe le minéral, elle absorbe le minéral, absorbe le minéral, absorbe le minéral; elle absorbe donc une vibration inférieure; donc, quelque part dans le temps, elle sera obligée de raffiner son comportement face à cette absorption, il y aura donc mutation. L’animal absorbe la plante, même phénomène… L’Homme absorbe l’animal, même phénomène… Le surhomme, l’ultra-Homme comme ils appellent… Il y a une chose que je veux dire, qui est très importante... C’est très intéressant… Très intéressant…

Qu’est-ce qui est en train de créer l’Homme nouveau sur notre planète?

C’est la réalisation que l’Homme nouveau, l’Homme en évolution, est saturé…

 

 

FP - Des conditions anciennes?

BdM - Dans un désordre. C’est le désordre de l’Homme involutif qui a forcé l’Homme nouveau à aller plus loin. Ce n’est pas le phénomène de la saturation. Si Charon ne corrige pas cette perception, il ne pourra pas aller plus loin, dans son génie. Si l’Homme nouveau est le produit d’avoir accumulé le désordre de l’Homme ancien, c’est le désordre de l’Homme ancien qui va créer la mutation.

 

 

FP - L’ordre.

 

BdM - Pour créer un nouvel ordre. Ce qui fait que les Hommes… Ce qui fait que les Hommes… N’oubliez pas que Charon, c’est un physicien, donc c’est un Homme qui est très informé de ce que j’appelle la constitution psychologique de la connaissance, donc en tant que scientifique il a besoin de prendre ce qui est déjà dans le monde pour corriger, ou pour élever une nouvelle structure. Ça, c’est une limitation, malgré son génie. Un Homme qui passe d’un règne à un autre règne, que ce soit sur le plan mental, ou que ce soit sur un autre plan; lorsque nous passons d’un règne à un autre règne, nous sommes obligés de nous sortir du désordre qu’a créé l’autre règne.

Donc nous les Hommes, qui passons d’un règne mental inférieur à un règne mental supérieur, ne pouvons plus nous permettre d’utiliser le processus organisationnel de la cellule, pour expliquer le phénomène humain. Parce que phénomène humain… Je le dis toujours, l’involution, l’évolution, je n’ai jamais dit l’involution et quelque part l’évolution. La relation entre l’involution et l’évolution, ce n’est pas un phénomène d’exponentiel. C’est une brisure, l’involution, l’évolution, le V, la pointe du V, c’est une brisure.

L’Homme nouveau brise avec l’Homme ancien, pourquoi?

Parce que le mémoriel de l’involution est arrivé à un point où il a totalement pollué l’Homme.

Donc, l’Homme passe à une mutation, c’est-à-dire qu’il se refuse… Il se refuse d’accepter génético-mentalement, si vous voulez employer un terme ridicule, génético-mentalement, il se refuse d’absorber du mémoriel pour se constituer une nouvelle valeur. Donc, l’Homme nouveau n’est pas le produit d’une synthèse génétique. C’est pourquoi j’ai toujours dit : l’Homme nouveau n’est pas le produit de l’assimilation d’une nouvelle race en relation avec une race ancienne, c’est une coupure… La cinquième race a assimilé la quatrième. La quatrième, la troisième. La troisième, la deuxième. La deuxième la première. Mais dans le phénomène nouveau, c’est pas pareil, et la preuve, c’est que l’Homme nouveau… Il ne se créera plus de races sur la terre physique, il se créera des races mentales. Où il y aura racialisation de l’énergie dans la forme, c’est au niveau du corps éthérique.

L’Homme nouveau, l’immortel, sera une nouvelle race. Mais cette race ne sera pas le produit de la saturation mémorifique d’une race ancienne, le produit de la conversion d’une race ancienne en une race nouvelle; ce sera le refus d’une nouvelle race de s’approprier le matériel de mémoire, autant sur le plan génétique physique, que sur le plan génétique mental, et c’est ceci qui créera la coupure, la brisure, le point dans le V, et qui permettra finalement à l’Homme de passer à un nouveau temps. L’Homme nouveau ne fera plus partie du temps de l’Homme ancien.

Donc, on ne peut pas invoquer la directionnalité génétique de l’évolution, autant sur un plan que sur un autre, en ce qui concerne la manifestation, dans le monde de cet ultra-Homme, parce que l’ultra-Homme sera le produit de la synthèse, de la pulsation vibratoire de l’énergie directement dans son mental. Il ne sera pas le produit de la réorganisation, de la reconnexion, de la transformation d’un matériel génétique mémoriel qu’on appelle globalement le matériel archétypal de l’humanité, aucunement! La preuve, c’est que l’Homme nouveau, aussitôt qu’il parle de quoique ce soit concernant le temps positif, il est obligé de détruire le temps, il n’a pas de choix.

Pourquoi, il n’a pas de choix?

Parce qu’il n’y a pas de forme dans le temps négatif, il y a simplement pulsation de l’énergie. Tandis que dans la constatation psychologique, directionnelle de Charon, en ce qui concerne l’évolution de l’Homme de la cinquième à la sixième, ou de l’Homme ancien à l’Homme nouveau, ou de l’Homme qu’on a connu à cet ultra-Homme, il y a une directionnalité, il y a une mutation, il y a une mutation.

Et le mot mutation est dangereux parce que le mot mutation, si on ne le comprend pas dans un sens créatif, on le comprend dans un sens mécanique, c’est-à-dire qu’on se le donne en fonction de la compréhension des mécanismes génétiques de la construction future des véhicules d’expression, et ce n’est pas le cas.

Si jamais vous le rencontrez, vous lui demanderez, vous lui parlerez, vous lui direz ce que j’ai dit, et s’il veut me rencontrer à la maison, il viendra, je vais lui expliquer. Parce que c’est très important que cet Homme comprenne la relation entre le dynamisme directionnel des forces génétiques qui construisent les véhicules de force et le dynamisme purement instantané des forces qui font partie de l’intemporel, qu’il a déjà touché au niveau de sa philosophie mentale, directement dans la matière, non pas pour créer une mutation, mais pour créer une diminution absolue du mémoriel dans la conscience cellulaire des véhicules en expression du future. C’est ça, que l’Homme doit comprendre.

Je dis que c’est intéressant, pourquoi?

Vous savez ce qui est intéressant?

Ce qui est intéressant dans la vie de l’Homme nouveau, c’est de constater les erreurs du mental involutif, philosophique ancien.

Donc, à partir du moment où l’Homme nouveau est capable de vibrer dans l’instantané à la vibration, il accepte ce qui est dit ou il rejette ce qui est dit. L’Homme nouveau n’a pas de position optimale, il accepte ou il rejette. Donc, il va accepter ce qui coïncide avec le mouvement pulsatif de l’énergie dans le mental, donc il va être capable de créer instantanément un mécanisme refoulant le pouvoir de l’archétypal, autrement dit du temps temporel, du temporel positif dans la constitution psychologique de son moi. Ceci le libère du besoin de transmuter une forme ancienne en une forme nouvelle, de passer de la mécanicité du règne minéral au règne plantaire, au règne animal, au règne humain.

L’Homme d’aujourd’hui, l’être humain d’aujourd’hui, ne passe pas au règne de l’être ultra-Homme. Il n’y a pas de mutation là. C’est un refus catégorique d’absorber le mémoriel de l’Homme ancien qui fait le changement catégorique et absolu dans la conscience morontielle de l’Homme. Ce n’est pas un phénomène de transmutation. Le phénomène, le concept de la transmutation fait partie de la science d’aujourd’hui, c’est un concept qui est très valable à l’intérieur de l’organisation et du développement des règnes inférieurs, mais il ne fait pas partie de la constitution future du devenir Oméga de l’Homme, parce qu’il ne fait pas partie de la réorganisation génétique du matériel mémoriel, tant sur le plan physique que sur les plans psychiques; au contraire, c’est un refus absolu. C’est pour ça que je parle de la haine.

Si je vais plus loin dans le concept de la haine, qu’est-ce que c’est la haine?

La haine c’est le pouvoir de l’énergie pulsative originale de reprendre contact avec les vertus créatives de son devenir au cours des temps qui font partie de la création. C’est ça, la haine. Un jour, l’Homme découvrira qu’il ne peut pas aimer s’il ne connaît pas la haine cosmique, parce qu’aimer, tel que l’Homme aujourd’hui sur notre planète le conçoit, n’est pas une qualité psychique de l’être, c’est une qualité émotive planétaire de l’ego inconscient.

L’Homme, demain, lorsqu’il sera conscient, lorsqu’il aura parfaitement intégré cette énergie pulsative dans sa conscience, il sera obligé d’apprendre à haïr l’archétypal pour comprendre les lois de l’amour; c’est-à-dire, pour se refuser d’être englobé par toute forme de mémoires qui a servi à l’involution. C’est ça l’évolution future de la conscience marginale, créative, de l’Homme nouveau. Ce ne sera pas une haine psychologique; ce sera une haine qui sera le produit de la rébellion de la conscience nouvelle; autrement dit, de la lumière; autrement dit de ce temporel négatif dans l’Homme, de cette fusion dans l’Homme, pour détruire ce qui a servi par le passé, afin de se construire un véhicule séraphique nouveau pour l’exploration des nouvelles dimensions futures.

 

 

FP - Est-ce que le stade Oméga de la race est atteint au bout de la septième race racine?

 

BdM - Oui, le stade Oméga de la race sera atteint au niveau de la septième race racine, parce que la septième race racine aura connu, aura expérimenté suffisamment de chocs, à tous les niveaux de son expérience, pour transcender la mémoire archétypale de son temporel positif. C’est ça qui fera, qui permettra, que la race future, dans sa finalité, pourra passer à l’évolution jupitérienne, c’est-à-dire à une évolution de conscience séraphique capable de réorganiser intégralement le territoire humain de la galaxie, pour finalement donner à l’Homme ses droits d’aîné, c’est-à-dire sa capacité, en tant qu’être, de générer sur les plafonds du temps involutif, toutes les forces nécessaires à la construction d’un nouveau domaine qui fera partie du mouvement et de la pulsation infinie de cette énergie négative qui fait partie du temps négatif. C’est là que l’Homme deviendra effectivement un exécuteur testamentaire de l’humanité ancienne et qu’il sera capable, en tant qu’être intégral, de devenir ce qu’il n’a jamais pu réaliser au-delà de son imaginaire occulte, métaphysique, spirituel, donc qu’il a mis dans les mains de Dieu.

 

 

FP - Les physiciens en arrivent à une conclusion qui pourtant corrobore celle qui a été amenée par les hindous, il y a déjà quatre ou cinq mille ans, c’est-à-dire que le monde de la matière est un monde d’apparence… fait à l’image de l’imaginaire...

 

BdM - Écoutez… Je vais vous dire une chose : les physiciens aujourd’hui, qui tombent en amour avec les Orientaux, ou avec la philosophie orientale, ce sont des gens qui ont une valeur spirituelle avancée. Et, je respecte, que ces êtres commencent à voir qu’il y a au-delà de la matière, autrement dit, au-delà de la fixation de la forme, des éthers subtils qui constituent un grand vide bouillant d’énergie créative. Ça, je les respecte. Mais, il ne faut pas tomber, non plus, dans l’extrême mouvement de la pensée scientifique spiritualisée, pour en devenir éventuellement des naïfs scientifiques, parce que ces Hommes, s’ils tombent dans la naïveté scientifique, ils vont être repoussés par ceux qui continuent à poursuivre dans les domaines ardus de la physicalité de la forme.

La science matérielle, telle qu’elle a été établie au XIXe, XVIIIe siècle, telle qu’elle a été finalisée depuis quelques années, c’est une science qui est extrêmement importante pour l’évolution de l’Homme. Elle a des erreurs, il y a des failles dans cette science; mais ce n’est pas dans la science que les failles existent, c’est dans la conscience des Hommes qui la manipulent cette science, cette matière. Les physiciens doivent continuer à persévérer dans la construction psychologique du mental supérieur pour contenir la forme qui éclaire la matière, et qui leur donne de nouveaux horizons en ce qui concerne la dualité de la matière, c’est-à-dire son aspect esprit, son aspect densifié, sinon ils vont faire fausse route; ils vont devenir des gourous scientifiques, et à ce moment-là, la science va arrêter. Et je connais beaucoup de ces physiciens qui commencent un peu à perdre les pédales, et éventuellement ils perdent tellement les pédales, qu’ils spiritualisent leur mental; la science, tel qu’elle existe ne les intéresse plus, et là ils commencent à voler comme des petits oiseaux.

 

 

FP - Un peu comme les cosmonautes…

 

BdM - Ils finissent dans des ashrams. Il s’agit pour l’Homme, de comprendre, comprendre que… J’ai fait dans mon livre un chapitre, que j’appelle Le Monde des Abîmes. Qu’est-ce que c’est l’abîme? L’abîme, ce n’est pas le temporel négatif. L’abîme, c’est l’infinité archétypale de la mémoire. Et les physiciens aujourd’hui, qui sont sensibles, qui se spiritualisent, qui se rapprochent de la pensée orientale, doivent faire attention de ne pas être absorbés par cet abîme, parce qu’ils vont perdre leur faculté de continuer à être d’habiles chercheurs dans la matière.

L’Homme peut chercher dans la matière, regarder dans la matière, mais il ne doit pas être spiritualisé dans son mental; parce que s’il est spiritualisé dans son mental, éventuellement son ardeur dans la recherche des lois de la matière va disparaître, et il n’aura pas eu le temps de vibrer à l’énergie de l’intemporel pour éclairer les lois de la matière, comme cette énergie peut éclairer les lois de l’informe, ou les lois du vide, ou les lois de cet abîme, qui constituent dans le fond, non pas des territoires purement psychiques nébuleux, mais réellement des mondes solidement bâtis sur des principes d’organisation de la forme, que des êtres conscients peuvent visiter, entrer en relation avec, communiquer avec, ainsi de suite.

Autrement dit, il y a de l’intelligence sur différents plans de ce monde cosmique, de ce vide, de cet abîme, de cet archétypal, et l’Homme doit être capable d’entrer dans ces mondes, en revenir de ces mondes, revenir dans la matière, exploiter la matière, mais ne pas l’exploiter spirituellement, l’exploiter avec la capacité créative qui vient de cet intemporel-là, de ce temporel négatif. C’est ça, le problème avec les physiciens et je connais beaucoup de physiciens qui, aujourd’hui, veulent tellement faire la connexion de l’Est et de l’Ouest, ce que j’appelle le « Wasp symptom ». Ils veulent tellement faire la connexion de l’Est et de l’Ouest. Ils veulent tellement mettre la religion et la matière ensemble, la spiritualité et la matière ensemble. La spiritualité et la matière sont la polarisation de l’énergie. La matière, c’est la densification de l’esprit. Le monde invisible, c’est la densification de l’énergie dans une invisibilité qui constitue un autre taux vibratoire. Ça n’existe pas l’invisible, c’est une illusion psychologique de l’ego.

Donc, que les physiciens cessent d’essayer de ramener ensemble un monde de l’esprit densifié, si vous voulez, avec de l’esprit archétypal; ils ne réussiront jamais, parce que ces mondes se repoussent. Regardez ce qui se produit quand un Homme commence à se spiritualiser; il perd la capacité de faire l’amour à sa femme, pourquoi?

Pourquoi! Parce que l’esprit qui est archétypalisé prend le contrôle de la matière, et c’est ça qui va arriver à ces scientifiques qui commencent à jouer le gourou, et qui commencent à aller dans l’Orient pour voir s’il y a une connexion entre la matière et le cosmos.

 

Effectivement il y a une connexion entre la matière et le cosmos, mais ce n’est pas une connexion qui doit être archétypalisée, c’est-à-dire qui doit être spiritualisée. Si vous spiritualisez les aspects de la matière en dehors de la forme, vous allez tomber automatiquement dans l’astral de la forme; vous allez convenir, automatiquement, à des dictées venant des dominations, ou venant des Élohims, et vous allez perdre le caractère scientifique de l’énergie, lorsque l’énergie doit être utilisée sur un plan dense pour la construction de véhicules solides et permanents.

 

 

FP - Rébellion de la matière, finalement, de la matière inerte, ça n’existe pas…

 

BdM - De la matière inerte ça n’existe pas, parce que tout est énergie. Donc, les scientifiques qui commencent à regarder au-delà de la cristallisation de la forme, qui entrent dans les aspects purement pulsatifs de l’énergie, qui entrent dans les aspects purement cosmiques de l’énergie, ont une vision qui vaut la peine d’être regardée, mais il ne faut pas que ce qu’ils voient conditionne leur ardeur scientifique, parce qu’ils voient à travers l’œil spirituel de l’âme. Ils ne voient pas à travers le mouvement de l’énergie, dans le temporel négatif, directement sur un plan mental supérieur. Il est là, le danger… Pourquoi croyez-vous… Je vais vous demander une question.

 

 

FP - À vos risques et périls...

 

BdM - Pourquoi existe-t-il dans la vie le phénomène du génie? Qu’est-ce que c’est un génie ?

 

 

FP - Pour moi, c’est quelqu’un qui a un corps mental aussi développé qu’un corps astral.

 

BdM - C’est bien! Très bien! Très bien! Très bien! Un génie, c’est un Homme qui n’a pas de permanence… Pourquoi?

 

 

FP - Je viens d’interviewer André Moreau, c’est pourquoi je donne cette réponse-ci…

 

BdM - Pourquoi? Parce qu’il y a un corps mental qui est affecté par un corps astral. Il n’y a pas de permanence dans un génie. Quelque part, dans le temps, il y a un hiatus dans le processus créatif; quelque part dans le temps, il y a une absence d’absolu dans la conscience créative; quelque part dans le temps, il y a une cessation dans l’œuvre. Il ne peut pas y avoir de cessation dans l’œuvre. Il ne peut pas y avoir de cessation dans l’œuvre. Un Homme qui s’embarque dans le processus créatif, en relation avec le temporel négatif, ne peut pas cesser la création de ce processus, parce que ce processus n’est pas astralisable. Autrement dit, il ne peut pas en arriver, cet Homme, quelque part au cours de sa profession, au cours de son expérience, à atteindre des limites. Les limites n’existent pas.

Donc, si les limites n’existent pas dans le processus créatif de l’Homme intégral, il ne peut pas y avoir, dans la science de l’invisible, dans la science de la conscience, dans la science de la matière, de points d’interrogation. Donc, il ne peut pas y avoir d’utilisation, chez l’Homme créatif, dans ce sens-là, de points qui sont, ou qui peuvent être contestés absolument par un Homme ou des Hommes conscients. Autrement dit, ce que je veux dire, c’est qu’un Homme qui vient dans le monde et qui fait telle chose, qui crée des idées, ainsi de suite, tout ce qu’il fait, tout ce qu’il dit, même jusque dans l’utilisation de la forme, ne doit pas être contestable par un Homme conscient. Si c’est contestable par un Homme conscient, il y a de l’astralité dans le mental. Parce qu’un Homme conscient n’est pas capable de contester ce qui est parfaitement créé par un Homme conscient.

Donc, il y a une absence de conscience, il y a une limitation de conscience, donc il y a des choses à reconnaître, pourquoi?

Parce que le savoir ne fait pas partie de la connaissance… Le génie ne fait pas partie de la créativité… Le génie ne fait pas partie de la création... Le génie, c’est un mouvement du temporel négatif, dans des éthers supérieurs, rattaché à l’expérience mémorielle de l’âme. C’est ça, un génie. Un génie, c’est toujours quelqu’un qui a une grande faille.

Et d’ailleurs, les psychologues qui ne sont pas fous, l’ont réalisé. Les psychologues ont déjà dit : il y a toujours dans le génie, un brin de folie. Je ne parle pas de Charon là, je parle des génies. Je parle de Mozart, je parle des Hommes qui ont une faille.

Donc, le génie, c’est un processus de création qui sert à l’involution pour le perfectionnement du mental et la « cultivation » de la forme à un niveau très avancé, pour qu’il y ait progression de l’ego, pour qu’il y ait progression de la civilisation. Mais, l’Homme nouveau n’est pas un génie, il est un créateur. Donc, étant un créateur, on ne peut pas lui donner de titre; on ne peut pas dire : cet Homme est très intelligent; on ne peut pas dire : cet Homme est un génie, parce que c’est aller contre le mouvement de sa propre réalité. Il est simplement un agent créatif, c’est-à-dire qu’il est simplement un être qui, en relation avec cette pulsation qui se manifeste dans le mental supérieur de l’Homme, un catalyseur pour une évolution quelconque. On ne peut pas personnifier l’aspect créatif d’un Homme conscient, mais on peut personnifier l’aspect créatif d’un Homme involutif génial.

 

 

FP - Parce qu’il faut qu’il y ait une forme pour que ce soit personnifié.

 

BdM - Exactement! Exactement! Il ne peut pas y avoir de recherche dans la conscience créative, parce que la recherche fait partie du pouvoir de la mémoire d’empêcher que l’énergie du temporel négatif soit instantanée. C’est ça, la recherche…

Savez-vous qu’est-ce que c’est de la recherche?

C’est une perte de temps...

TOUS LES TITRES EN UN CLIC BERNARD DE MONTRÉAL - ÉNERGIE DU SAVOIR   Les traductions ne sont pas forcément fidèles 100% au texte,  au besoin...