vendredi 9 juin 2023

FP047 L’univers des éons

 FP - Bon, ça risque d’être un peu plus laborieux que d’habitude, puisque ce soir, on va essayer, enfin en ce qui me concerne, d’aborder pour la première fois, un thème à partir de données scientifiques de la physique moderne. Or, je ne suis pas spécialement versé dans la physique moderne; je vais donc essayer au moins d’utiliser leur langage pour amener l’entrevue. Or, il faut savoir que la métaphysique moderne, et particulièrement avec Jean Charon, a défait complètement la physique à papa. C’est une véritable révolution. Suite à la relativité générale d’Einstein, Jean Charon a développé la relativité complexe. Or, ç’a été quelque chose d’extraordinaire en physique, parce que ça a ouvert les yeux des physiciens sur un monde qu’ils ne soupçonnaient pas jusqu’alors et même qu’ils se refusaient de voir. Autrement dit, depuis 1983, la physique rejoint, par bien des points, la métaphysique. Or nous autres, quand on parle de notre monde, on a l’habitude de parler du monde de la réalité. Lorsqu’on parle de la matière, on parle de la réalité, et lorsqu’on veut parler du mental, on va parler de l’imaginaire, etc.

Maintenant, dans la définition des physiciens, dans le croquis général de la relativité complexe, l’énoncé premier de Jean Charon, c’est qu’au départ il y a ce qu’il appelle l’Être, avec un grand E, et qui représente Dieu pour le commun des mortels. Dans l’Être, il y a les archétypes; les archétypes en eux-mêmes représentent des virtualités, des potentiels dans cet ensemble des sous-ensembles là, mais ils ne sont pas actualisés. Ce sont donc tous les états possibles de manifestation, mais non manifestés dans l’Être. Et, c’est l’esprit qui va les actualiser, ces archétypes, les mettre dans la forme et les descendre dans la matière. Et à date, la matière, et bien il n’y avait qu’un seul aspect de la matière qu’on envisageait. La particule de matière était simplement comme une boule de billard, si vous voulez. Et depuis les théories de la relativité complexe, la principale découverte de Charon, c’est de voir qu’à toute particule de matière correspond une particule mentale et c’est ce qu’il appelle les éons; autrement dit, les éons sont la contrepartie mentale de la matière. Et il appelle cet ensemble-là, matière et mental, cette unidualité, la psychomatière. Dans ces équivalences, ces micros univers d’éons, il existe des temps inversés, un temps négatif, comme il existe un anti quelque chose, dans ces dimensions-là, à tout ce qui est visible dans l’invisible; il y a une antimatière, un anti-temps.

Et c’est là où le concept commence à être difficile à se mettre dans la tête; faut croire qu’on n’a pas forcément les structures pour ça; c’est que dans notre temps à nous, qu’on appelle le temps positif, la cause d’un évènement est à rechercher dans le passé. Donc, c’est le passé qui détermine le présent. Mais dans un anti-temps à temps négatif, la cause se trouve dans le futur et elle détermine le présent. Je peux aller jusque-là, mais pas plus loin… Là, on a besoin de vos explications, de vos lumières, Bernard.


 

BdM - Bon, ben, demandez-moi une question.

 

 

FP - Il y en a tellement… D’abord, pour vous, quelle représentation vous faites de l’univers des éons, de la contrepartie matière/mentale de l’univers, de ces micros univers? Est-ce que ces micro-univers sont habités? Est-ce qu’ils circulent une information dans le mental de la matière? Est-ce qu’il y a échange d’informations?

 

BdM - Le mental de la matière, c’est le plan où l’énergie a le pouvoir de devenir intelligente. C’est-à-dire, c’est un plan où l’énergie peut s’actualiser. Et elle peut s’actualiser parce qu’à ce niveau-là, elle devient vibratoire. L’énergie, quand elle devient vibratoire, elle pulse, elle devient rayonnante. Quand l’énergie devient rayonnante, pulsative, il y a existence cosmique. Dans le concept des éons, dans le concept de l’anti-temps ou du temps négatif, vous avez une énergie qui prend naissance, mais simplement sur un plan pulsatoire, elle ne prend pas naissance dans la forme. C’est pour ça que nous pouvons dire, comme Charon dit, qu’elle fait partie du plan mental de l’énergie. Le plan mental de l’énergie, c’est un plan qui permet à l’énergie de naître dans son dynamisme exécutoire.

Les éons représentent pour l’Homme, ou représenteront pour l’Homme, la valeur d’un temps positif quand l’Homme aura accès à l’éthérique. L’éthérique, c’est la contrepartie matérielle du temps mental vécu par un Homme conscient. Lorsque l’Homme sera conscient, qu’il aura accès à l’éthérique, il aura accès à ce qu’on appelle aujourd’hui le temps négatif. Donc il aura accès aux éons. Donc il aura accès à ce point dans ces espaces temporels, où l’énergie devient exécutante, autrement dit pulsative, vibratoire.

Et on découvrira, dans un temps suffisamment rapproché, que ce que nous appelons aujourd’hui le savoir, qui est une façon ou une manifestation instantanée à l’énergie de se manifester, il n’existe jamais de besoin, chez l’être humain, de bénéficier de la réflexion mentale, pourquoi?

Parce que l’être humain qui sera dans le savoir, qui sera dans cette pulsation, sera au-delà de l’archétype, donc il sera au-delà de la forme.

Donc à ce moment-là, il pourra créer sur le plan matériel la forme dont il a besoin, pour s’exécuter lui-même en tant qu’être en évolution. Donc l’Homme nouveau, lorsqu’il sera conscientisé, commencera lentement à faire partie de la conscience éonique de la vibration, ce qu’Aurobindo appelait la conscience cellulaire du mental. La conscience éonique de la vibration, c’est la précision dans le temps intemporel négatif de la construction psychique instantanée du mental humain, en relation parfaite avec la dynamique vibratoire de son rayonnement.

C’est-à-dire que l’Homme, une fois qu’il sera parfaitement organisé dans le mental, à partir du moment où il sera en dehors de la mémoire, donc à partir du moment où il n’aura plus besoin de l’archétype pour faire référence cosmique ou planétaire à la construction de la forme, il sera capable de bénéficier du mouvement instantané de l’énergie, autrement dit de sa pulsation, de son rayonnement. Donc l’Homme aura effectivement accès au plan mental, c’est-à-dire aux éons qui constituent la puissance vibratoire de l’énergie dans sa modulation pulsative. À ce moment-là, l’Homme deviendra très conscient, non pas simplement du savoir qui fait partie du mouvement de cette énergie dans son mental, mais aussi très conscient de la qualité absolue de ce savoir, pour la simple raison que la conscience devient absolue quand elle sort du plan archétypal de la construction.

La conscience devient absolue quand elle sort du plan archétypal de sa construction. Le plan archétypal de sa construction représentant toujours le plan mémoriel de la conscience. Si la conscience sort de ce plan-là, elle devient absolue parce qu’elle n’est plus référentielle à rien. Donc elle fait partie d’un temps négatif qui se « positivise » dans la construction ultimement absolue d’un devenir mental que nous appelons le savoir.

Charon a absolument raison lorsqu’il dit que les éons sont des temps négatifs, parce que l’aspect négatif du temps, c’est l’aspect de l’énergie non manifestée dans la forme. Donc c’est une énergie qui antidate le plan archétypal de la construction involutive, de quelque race que ce soit. C’est pour ça que l’Homme, au cours de l’évolution, découvrira que le savoir ne fait pas partie des archives universelles.

Autrement dit le savoir ne peut pas être lié à ce qui est archétypal, parce qu’il n’est pas astral. Il fait partie d’un mental supérieur. Autrement dit, il fait partie d’une dimension de temps, parce que le mental supérieur c’est une dimension de temps, qui est négative par rapport à la construction, c’est-à-dire qui n’est pas valable sur le plan de la construction, en relation avec le référentiel qu’on a des archétypes.

Les archétypes constituent, pour nous les Hommes sur la Terre, la formule stable de l’organisation psychologique de l’ego. Donc, si nous prenons les archétypes les plus évolués, par exemple ceux qui traitent de la philosophie, de la psychologie, de la métaphysique, de l’occulte, ainsi de suite… Nous faisons toujours référence à une qualité mentale inférieure à ce qu’elle est en potentiel absolu. C’est pour çà d’ailleurs que pendant l’involution, même si nous avons été philosophes, spirituels, occultistes, ésotéristes, nous n’avons jamais été capables de sortir de la forme.

Donc le mental involutif n’a jamais fait partie des éons, autrement dit, il n’a jamais fait partie du temps négatif. Et c’est pour ça que nous n’avons jamais été capables de comprendre les lois, les lois réelles de la cause. Ne connaissant pas les lois réelles de la cause, nous avons cherché des causes et nous avons trouvé les causes dans le plan architectural de notre mental, qui est le plan archétypal de nos pensées.

Vous savez la fameuse question… Qu’est-ce que c’est la question? Qu’est-ce qui vient avant, l’œuf ou la poule? Ce phénomène, parce que c’est un phénomène mental, est-ce c’est l’œuf qui vient avant ou c’est la poule? Ceci fait partie des restrictions psychologiques de l’ego face au monde archétypal. L’ego qui pense n’est pas capable de cerner le caractère formel de toute la conscience engloutie dans les mémoires.

Donc il n’est pas capable de substituer à une question circulaire, une réponse directionnelle. Pourquoi?

Parce qu’il vit toujours à l’intérieur d’un temps positif, c’est-à-dire qu’il vit toujours à l’intérieur d’un temps qui a besoin, pour se comprendre ou pour être compris, de la relation entre la cause et l’effet. Alors que l’Homme nouveau qui entrera dans le mental négatif, c’est-à-dire dans le temps négatif, c’est-à-dire dans le mental supérieur, qui est en dehors du plan archétypal de la conscience involutive, ne sera aucunement intéressé à chercher à se fatiguer à comprendre si c’est l’œuf qui vient avant la poule.

 

 

FP - Parce qu’il est en dehors de la forme et du symbole.

 

BdM - Parce qu’il est en dehors de la forme et du symbole, donc il est en dehors de la circularité temporelle qui joue un rôle extrêmement important dans la fermeture du temps négatif. Le temps négatif est fermé à l’Homme parce qu’il ne fait pas partie du mental inférieur. Le mental inférieur est impuissant à comprendre le temps négatif, parce qu’il ne fait pas partie du mental supérieur. Donc l’Homme, pour entrer dans le mental supérieur, autrement dit dans le temps négatif, autrement dit dans ce que vous appelez les éons, sera obligé d’apprendre à mettre de côté, sur le plan de la mémoire, sur le plan de l’émotion, sur le plan du besoin, sur le plan de l’anxiété, sur le plan de la recherche, sur le plan de la spiritualité, sur le plan de la personnalité, tous les aspects archétypaux qui symbolisent pour lui une certaine origine.

Tant que l’Homme a besoin de définir l’origine de quelque chose, il va à l’encontre de la nature du temps négatif, parce que dans le temps négatif, l’origine des choses ne fait que partie du mouvement pulsatif de l’énergie. C’est dans le mouvement pulsatif de l’énergie que l’origine des choses se met en manifestation. Si nous vivons dans le temps positif du plan archétypal, nous sommes obligés de chercher une origine, parce que déjà, cette pulsation qui vient du temps intemporel, a créé dans le mental temporel un besoin de résoudre une question.

Le besoin de résoudre une question est l’impact vibratoire de l’énergie sur les neurones de l’Homme, qui l’amène finalement à développer la connaissance. Ceci pendant l’involution, c’était bon, parce que ça permettait à l’Homme de « philosophiser » la connaissance, c’est-à-dire de rendre de plus en plus subtile sa capacité de vivre la perception ou l’introspection dans des domaines du temps positif, mais qui n’ont jamais pu répondre finalement, et de façon absolue, à la réalité, parce que la réalité commence dans l’intemporel, autrement dit, dans le temporel négatif, autrement dit, dans le mental « éonique » pour se résoudre dans le mental positif, dans la mesure où l’Homme est capable d’assumer le rôle de ne pas questionner par habitude, autrement dit par mécanismes involutifs, les grandes questions qui ont pris naissance dans le mental positif.

C’est pour ça que l’Homme qui prendra conscience… L’Homme d’abord qui prendra conscience du mental; l’Homme qui prendra conscience du phénomène de la pensée; l’Homme qui prendra ensuite conscience du phénomène objectif de la pensée; l’Homme qui en arrivera à la communication mentale, autrement dit qui ne pensera plus, mais qui sera en communication mentale; et l’Homme qui en arrivera à ne plus vivre du besoin de la communication mentale, réalisera que le phénomène ou la phénoménologie de la pensée est de l’ordre de l’éon ou elle est de l’ordre du temporel négatif, lorsque lui émotivement parlant, c’est-à-dire humainement parlant, ou involutivement parlant, se décroche du besoin émotif d’aller chercher les réponses dans un temps positif qui coïncide avec le besoin de la connaissance.

Et çà, ce sera difficile pour l’Homme au début, parce qu’il sera obligé de réapprendre à penser. Et, c’est au cours de cette révolution, dans le mental humain, que nous découvrirons que le temps négatif est effectivement la source de tout mouvement dans l’univers; que c’est dans les éons que le mouvement commence; que c’est dans les éons que la pulsation se met en branle; mais que c’est dans les éthers inférieurs que la création se manifeste.

Donc, ceci est important, la création, elle existe dans les temps qui sont d’ordre positif. La pulsation créative existe dans les temps négatifs. Donc si nous prenons l’univers, nous avons une dimension de l’univers à l’intérieur de laquelle il ne se passe rien, à l’intérieur de laquelle il n’y a que pulsation. C’est ce que les hindous appellent le grand vide, mais qu’ils ont spiritualisé. Et, c’est dans l’autre partie du cosmos où, l’archétypal ou la forme vient en jeu, que cette pulsation originale commence à créer des problèmes d’identification. Ces problèmes d’identification servent aux races en évolution, au développement de la connaissance, donc au développement du cerveau, donc au développement de l’émotion, au développement du corps humain, ainsi de suite…

Donc, pendant l’involution, ce fut nécessaire que l’Homme passe d’abord… Il y a des gens qui me demandent :

Pourquoi l’Homme est venu sur la Terre?

Pourquoi l’Homme?

Pourquoi la souffrance?

Pourquoi tout çà?

Et une des raisons pourquoi l’Homme?

Parce que, ce que nous appelons l’Homme involutif, l’Homme d’aujourd’hui, c’est la manifestation du mouvement de cette pulsation originale venant des éons ou du temps négatif dans un plan ou des plans d’énergie d’ordre positive. Donc, l’Homme est effectivement le produit de la construction graduelle au cours des millénaires, d’une pulsation qui a été graduellement « archétypalisée », c’est-à-dire construite par expérience cellulaire, que vous appelez expérience génétique, que vous appelez « mémorification », que vous appelez âme, que vous appelez réincarnation.

 

 

FP - On est passé dans un devenir vide de formes et de symboles à un devenu avec un contour, qui est une forme et une signification symbolique.

 

BdM - Exactement, et on a été rattaché à ce nouveau devenir-là et cet attachement est devenu la cause de la formation de notre ego.

Donc, si on demande : quelle est l’origine de l’Homme dans le temps?

C’est le passage de l’énergie, de l’intemporel négatif des éons dans un temporel positif qui, cosmiquement parlant, est devenu archétypal, symbolique, qui a constitué tout le matériel de base pour la formation du corps physique, vital, astral et mental inférieur. Ça, c’est l’Homme involutif.

L’Homme évolutif, l’Homme nouveau, l’Homme qui ira vers l’immortalisation de sa conscience, sortira finalement de ce temps positif, réentrera dans le temps négatif, et c’est pourquoi on dit que l’Homme reviendra à sa source. Il ne reviendra pas à sa source dans le sens de la forme, il reviendra à sa source dans le sens de la vibration, de la pulsation. Sa source ayant été manifestée, donc, lui ayant été créé, donc, lui, appartenant à des univers d’ordre de temporalité positive, l’Homme demeurera…

Je demande à la salle une question que probablement beaucoup de personnes se sont demandée : n’avez-vous pas déjà pensé qu’il existe en soi, et je parle surtout aux gens qui ont étudié les philosophies orientales, je demande même à cette personne : est-ce que les Hommes qui se sont rapprochés de la pensée orientale, qui a mené l’Homme à la perception ou à la conscience d’un vide cosmique, est-ce que ces Hommes n’ont pas découvert dans ceci une certaine anxiété?

N’existe-t-il pas une certaine anxiété dans ce vide conçu par les Orientaux au cours de l’involution?

Est-ce qu’il y a des gens qui peuvent me répondre dans la salle? Vous?

C’est une anxiété au départ.

C’est une anxiété au départ; est-ce qu’il y a d’autres personnes qui ont connu cette anxiété?

Cette anxiété, elle est réelle, pourquoi?

Parce qu’à partir du moment où la pulsation venant d’un éon ou d’un temps négatif, à partir du moment où cette pulsation se manifeste, autrement dit, devient créée, créative, ce qui a été créé ne peut plus être détruit.

Donc, dans la conscience cellulaire de l’être, surtout chez l’Homme, parce que c’est l’Homme qui a une conscience cellulaire qu’il reconnaît comme étant « égoïquement » perceptible, il y a un refus vibratoire, autrement dit faisant partie de l’intemporel ou du temporel négatif, il y a un refus vibratoire d’accepter l’annihilation. Et ça, c’est une des raisons pourquoi les gens, qui ont suivi pendant des années les philosophies orientales, seront obligés, un jour, d’en arriver à les mettre de côté, parce qu’ils seront obligés, un jour, de mettre un terme à l’anxiété que crée une perception archétypale d’une infinité qui ne fait pas partie du monde temporel, mais qui fait partie du monde intemporel, autrement dit du monde négatif, qui fait partie des éons.

Ce qui est créé ne peut pas être détruit; il peut être transformé, mais il ne peut pas être détruit, pourquoi?

Parce qu’à partir du moment où une vibration ou une énergie devient pulsative, elle a la permanence absolue de sa propre dynamique, sinon l’univers n’existerait pas.

Ce qui assure la permanence absolue de l’univers, ce qui assure la permanence absolue de l’évolution, ce qui fait que Dieu existe dans le mental psychologique humain involutif, c’est l’absolue « certaineté » qu’une dimension créée existe au-dessus du néant. Vous comprenez... Et c’est ça qui sécurise l’Homme.

Donc l’Homme, pendant l’involution, a bien fait; il ne pouvait pas faire autrement; il avait les mécanismes pour, parce qu’il était archétypal; l’Homme est allé chercher dans l’archétype universel, la conversion de cette limitation, en instituant au-dessus de cette limitation, un être qu’on appelle Dieu, qui fait partie du temps négatif, donc d’un temps qui ne peut pas être détruit. Donc l’Homme dans sa sagesse spirituelle, à cause de la permanence de la vibration émanant du temps négatif, s’est assuré moralement une éternité; c’est pas bête…

Avec l’évolution qui vient, l’Homme devenant plus intelligent, parce que l’Homme étant capable, finalement, de rompre et d’avoir la force de briser la prison de l’archétype universel, l’Homme se libérera de l’anxiété que crée un absolu personnifié sur sa conscience; renversera la polarité cosmique de son être; deviendra lui-même mentalement, parfaitement unifié avec le temps négatif; il n’aura plus besoin du Dieu qui l’a servi pendant l’involution; il deviendra lui-même conscience absolue; il n’aura plus besoin de l’archétype pour répondre à l’infinité des questions; la pulsation vibratoire dans son mental supérieur lui donnera réponse aux questions, parce que la source, elle existe dans le temps négatif.

Donc, l’Homme n’aura plus à vivre l’anxiété philosophique, occulte, psychologique, spirituelle, de la conversion, de son absolu Dieu, en une facette, l’Homme. Il sera capable de convertir directement l’énergie du temps négatif en une forme non archétypalisée, non anthropomorphisée à l’égale hauteur de son mental, capable de supporter le temps négatif, l’Homme sera intégral. Ce sera l’Homme Oméga.

 

 

FP - Si les éons sont la contrepartie mentale de la matière; si ce sont, d’après les physiciens, des mémoires, des mémoires signifiantes; si l’éon est la conscience de la matière, où s’inscrit là-dedans la réincarnation, le phénomène de la réincarnation de l’âme en tant que mémoire? Vous avez déjà identifié l’âme comme étant une mémoire, quel parallèle vous pourriez faire entre l’éon, l’âme et la réincarnation?

 

BdM - L’éon n’a rien à foutre avec l’âme, parce que l’âme fait partie de la destruction temporelle; autrement dit, lorsque l’éon devient actif dans une conscience; lorsque le temps négatif devient conscientisé dans un mental humain, tout ce qui est mémoire, tout ce qui est archétype, disparaît. La seule valeur de l’âme, c’est de servir de référentiel personnalisé ou prépersonnel astral dans l’évolution de la relation entre l’Homme et l’archétype. La seule raison pour laquelle le concept de l’âme, le concept de la réincarnation, le phénomène de la réincarnation existe, c’est parce qu’il existe dans l’Homme un besoin archétypal de ne pas laisser le vide absolu, qui est le temporel négatif, prendre conscience dans la matière.

L’âme est anti-Homme, mais elle est pro-ego.

L’âme, elle est propersonnalité, mais elle est anti-personne.

L’âme, elle est pro-involution, elle est anti-évolution.

L’âme fait partie de l’archétype, elle ne fait pas partie des éons; elle ne fait pas partie du savoir; elle ne fait pas partie de la pulsation originale.

L’âme fait toujours partie de ce qui est mémoriel.

C’est pourquoi l’âme, chez l’Homme de l’involution qui a toujours vécu à l’intérieur du temporel positif, a toujours été importante, parce qu’elle créait, dans l’émotion, le besoin de se reconnaître une infinité, que lui, en tant qu’Homme, est allé chercher dans le ciel, est allé chercher dans l’astral, est allé chercher dans le monde de la mort; alors que l’Homme nouveau ira chercher dans l’éther, ira chercher dans la permanence de sa conscience, cette infinité. Autrement dit, il ira la chercher, cette infinité, dans son raccord étroit avec la pulsation vibratoire d’un intemporel mentalisé, au lieu d’aller la rechercher dans une forme quelconque de mémoire, que ce soit sur le plan matériel ou que ce soit dans le monde de la mort.

La grande différence entre l’immortel et le mortel, entre l’Homme nouveau et l’Homme ancien; la grande différence entre les éons ou le temps négatif et le temps positif, c’est que dans le temps positif, toute construction mène à la mémoire, donc toute construction mène à la perte d’identité, parce que la mémoire devient éventuellement tellement grande, tellement extraordinaire, qu’elle remplit la totalité de nos corps, jusqu’à un point où elle affecte même l’Homme dans la genèse purement matérielle de ses cellules. Par exemple, un Homme qui a vécu une certaine vie dans le passé, cette mémoire, elle existe, donc quand il revient, en tant qu’esprit, dans un autre véhicule, il ramène cette mémoire dans sa propre expérience. Ça, c’est anti-vie, mais ça fait partie de l’évolution.

Tandis que l’Homme nouveau lui, ne vivra plus de mémoire, il sera totalement transmuté, autant sur le plan matériel que sur les autres plans, parce qu’il n’aura plus accès à l’archétype de sa conscience. Autrement dit, il n’aura plus accès à ce qui est personnalisable en lui; il n’aura accès qu’à ce qui n’est pas personnalisable, c’est-à-dire ce qui est prépersonnel, c’est-à-dire ce qui est instantané, c’est-à-dire ce qui rend, dans la matière, le nouveau phénomène humain, c’est-à-dire la personne. On parlera demain de la personne de l’Homme, de la personne humaine. On ne parlera plus de la personnalité humaine, parce que l’Homme ne pourra plus vivre en fonction de la symbologie de son psychisme; il ne pourra plus vivre en fonction de l’émotivité que créent consciemment ou inconsciemment les archétypes.

Pourquoi?

Parce qu’il sera dans un temps mental qui fera partie de la conscience ionique, c’est-à-dire du grand vide cosmique où le rayonnement ou la pulsation de l’énergie est elle-même absolue.

Donc, l’Homme sera libre. Donc, il deviendra Oméga, c’est-à-dire qu’il aura la capacité de reconnaître le point final de l’évolution, et en connaissant le point final de l’évolution, il connaîtra le point original de l’évolution.

Mais ce point final, l’Alpha et l’Oméga, se situe où?

Est-ce qu’il se situe face au temps négatif ou est-ce qu’il se situe face au temps positif?

Il se situe face au temps positif.

C’est pour ça que l’Homme nouveau aura les réponses à tout ce qui concerne l’organisation interne du monde involutif qui se rapproche ou qui se rapporte directement à la mémoire de l’Homme personnel, ou à la mémoire de la race, ou à la mémoire cosmique des entités totales en évolution, le monde de la mort, ce qui dans une totalité représente l’archétype universel de l’Homme. Il sera libre de ceci. C’est pour ça qu’il sera réellement libre des questions qui mènent éventuellement à la circularité, autrement dit, au piège de l’infinité : est-ce que vient le poulet ou l’œuf, un avant l’autre? L’Homme aura éliminé ceci.

Si vous me demandez, à moi : qu’est-ce qui vient avant, le poulet ou l’œuf? Mais je vais vous dire : je ne suis pas intéressé à cette question. Cette question ne fait rien vibrer dans mon mémoriel, dans mon archétypal; ne fait rien vibrer dans mon Alpha ou mon Oméga; elle ne fait rien vibrer dans mon temporel positif. Mais si je regarde la question de l’œuf ou du poulet à partir du temporel négatif d’un mental supérieur, à ce moment-là, je réponds : c’est une perte d’énergie. Vous comprenez...

Donc, à ce moment-là je suis libre, je deviens libre de la question fondamentalement psychologique et essentiellement quoi?

Essentiellement perte de temps.

 

 

FP - Un, merde à toi.

 

BdM - Un, merde à toi.

 

 

FP - Bon, il y a une autre découverte qui est faite au niveau de la relativité complexe, c’est la progression ou la mutation des règnes, le passage d’un règne à un autre, du règne minéral au règne végétal, animal, humain et ultra-humain. Eux autres appellent ça le règne ultra-humain, peut-être qu’ils s’inspirent de Teilhard de Chardin. Je pense que c’est proche comme définition. C’est conditionnel, cette mutation-là, le passage d’un règne à un autre, à la capacité de stocker, de recevoir de l’information, donc des mémoires signifiantes accumulées, accumulées, jusqu’à saturation. Lorsqu’il y a saturation de cette capacité d’englober de l’information, il y a mutation, il y a passage sur un autre règne, sur un autre plan.

 

BdM - Bon, ça… Bon, je ne peux pas dire que c’est une erreur, parce que c’est simplement un manque de perception plus profonde. Ce n’est pas l’accumulation en saturation de la part d’un règne face à un autre qui crée la mutation. C’est le désordre que crée dans un règne supérieur, un règne inférieur, qui crée la mutation. La mutation est toujours le produit d’un besoin, dans la nature, de corriger, de raffiner. Donc, la plante absorbe le minéral, elle absorbe le minéral, absorbe le minéral, absorbe le minéral; elle absorbe donc une vibration inférieure; donc, quelque part dans le temps, elle sera obligée de raffiner son comportement face à cette absorption, il y aura donc mutation. L’animal absorbe la plante, même phénomène… L’Homme absorbe l’animal, même phénomène… Le surhomme, l’ultra-Homme comme ils appellent… Il y a une chose que je veux dire, qui est très importante... C’est très intéressant… Très intéressant…

Qu’est-ce qui est en train de créer l’Homme nouveau sur notre planète?

C’est la réalisation que l’Homme nouveau, l’Homme en évolution, est saturé…

 

 

FP - Des conditions anciennes?

BdM - Dans un désordre. C’est le désordre de l’Homme involutif qui a forcé l’Homme nouveau à aller plus loin. Ce n’est pas le phénomène de la saturation. Si Charon ne corrige pas cette perception, il ne pourra pas aller plus loin, dans son génie. Si l’Homme nouveau est le produit d’avoir accumulé le désordre de l’Homme ancien, c’est le désordre de l’Homme ancien qui va créer la mutation.

 

 

FP - L’ordre.

 

BdM - Pour créer un nouvel ordre. Ce qui fait que les Hommes… Ce qui fait que les Hommes… N’oubliez pas que Charon, c’est un physicien, donc c’est un Homme qui est très informé de ce que j’appelle la constitution psychologique de la connaissance, donc en tant que scientifique il a besoin de prendre ce qui est déjà dans le monde pour corriger, ou pour élever une nouvelle structure. Ça, c’est une limitation, malgré son génie. Un Homme qui passe d’un règne à un autre règne, que ce soit sur le plan mental, ou que ce soit sur un autre plan; lorsque nous passons d’un règne à un autre règne, nous sommes obligés de nous sortir du désordre qu’a créé l’autre règne.

Donc nous les Hommes, qui passons d’un règne mental inférieur à un règne mental supérieur, ne pouvons plus nous permettre d’utiliser le processus organisationnel de la cellule, pour expliquer le phénomène humain. Parce que phénomène humain… Je le dis toujours, l’involution, l’évolution, je n’ai jamais dit l’involution et quelque part l’évolution. La relation entre l’involution et l’évolution, ce n’est pas un phénomène d’exponentiel. C’est une brisure, l’involution, l’évolution, le V, la pointe du V, c’est une brisure.

L’Homme nouveau brise avec l’Homme ancien, pourquoi?

Parce que le mémoriel de l’involution est arrivé à un point où il a totalement pollué l’Homme.

Donc, l’Homme passe à une mutation, c’est-à-dire qu’il se refuse… Il se refuse d’accepter génético-mentalement, si vous voulez employer un terme ridicule, génético-mentalement, il se refuse d’absorber du mémoriel pour se constituer une nouvelle valeur. Donc, l’Homme nouveau n’est pas le produit d’une synthèse génétique. C’est pourquoi j’ai toujours dit : l’Homme nouveau n’est pas le produit de l’assimilation d’une nouvelle race en relation avec une race ancienne, c’est une coupure… La cinquième race a assimilé la quatrième. La quatrième, la troisième. La troisième, la deuxième. La deuxième la première. Mais dans le phénomène nouveau, c’est pas pareil, et la preuve, c’est que l’Homme nouveau… Il ne se créera plus de races sur la terre physique, il se créera des races mentales. Où il y aura racialisation de l’énergie dans la forme, c’est au niveau du corps éthérique.

L’Homme nouveau, l’immortel, sera une nouvelle race. Mais cette race ne sera pas le produit de la saturation mémorifique d’une race ancienne, le produit de la conversion d’une race ancienne en une race nouvelle; ce sera le refus d’une nouvelle race de s’approprier le matériel de mémoire, autant sur le plan génétique physique, que sur le plan génétique mental, et c’est ceci qui créera la coupure, la brisure, le point dans le V, et qui permettra finalement à l’Homme de passer à un nouveau temps. L’Homme nouveau ne fera plus partie du temps de l’Homme ancien.

Donc, on ne peut pas invoquer la directionnalité génétique de l’évolution, autant sur un plan que sur un autre, en ce qui concerne la manifestation, dans le monde de cet ultra-Homme, parce que l’ultra-Homme sera le produit de la synthèse, de la pulsation vibratoire de l’énergie directement dans son mental. Il ne sera pas le produit de la réorganisation, de la reconnexion, de la transformation d’un matériel génétique mémoriel qu’on appelle globalement le matériel archétypal de l’humanité, aucunement! La preuve, c’est que l’Homme nouveau, aussitôt qu’il parle de quoique ce soit concernant le temps positif, il est obligé de détruire le temps, il n’a pas de choix.

Pourquoi, il n’a pas de choix?

Parce qu’il n’y a pas de forme dans le temps négatif, il y a simplement pulsation de l’énergie. Tandis que dans la constatation psychologique, directionnelle de Charon, en ce qui concerne l’évolution de l’Homme de la cinquième à la sixième, ou de l’Homme ancien à l’Homme nouveau, ou de l’Homme qu’on a connu à cet ultra-Homme, il y a une directionnalité, il y a une mutation, il y a une mutation.

Et le mot mutation est dangereux parce que le mot mutation, si on ne le comprend pas dans un sens créatif, on le comprend dans un sens mécanique, c’est-à-dire qu’on se le donne en fonction de la compréhension des mécanismes génétiques de la construction future des véhicules d’expression, et ce n’est pas le cas.

Si jamais vous le rencontrez, vous lui demanderez, vous lui parlerez, vous lui direz ce que j’ai dit, et s’il veut me rencontrer à la maison, il viendra, je vais lui expliquer. Parce que c’est très important que cet Homme comprenne la relation entre le dynamisme directionnel des forces génétiques qui construisent les véhicules de force et le dynamisme purement instantané des forces qui font partie de l’intemporel, qu’il a déjà touché au niveau de sa philosophie mentale, directement dans la matière, non pas pour créer une mutation, mais pour créer une diminution absolue du mémoriel dans la conscience cellulaire des véhicules en expression du future. C’est ça, que l’Homme doit comprendre.

Je dis que c’est intéressant, pourquoi?

Vous savez ce qui est intéressant?

Ce qui est intéressant dans la vie de l’Homme nouveau, c’est de constater les erreurs du mental involutif, philosophique ancien.

Donc, à partir du moment où l’Homme nouveau est capable de vibrer dans l’instantané à la vibration, il accepte ce qui est dit ou il rejette ce qui est dit. L’Homme nouveau n’a pas de position optimale, il accepte ou il rejette. Donc, il va accepter ce qui coïncide avec le mouvement pulsatif de l’énergie dans le mental, donc il va être capable de créer instantanément un mécanisme refoulant le pouvoir de l’archétypal, autrement dit du temps temporel, du temporel positif dans la constitution psychologique de son moi. Ceci le libère du besoin de transmuter une forme ancienne en une forme nouvelle, de passer de la mécanicité du règne minéral au règne plantaire, au règne animal, au règne humain.

L’Homme d’aujourd’hui, l’être humain d’aujourd’hui, ne passe pas au règne de l’être ultra-Homme. Il n’y a pas de mutation là. C’est un refus catégorique d’absorber le mémoriel de l’Homme ancien qui fait le changement catégorique et absolu dans la conscience morontielle de l’Homme. Ce n’est pas un phénomène de transmutation. Le phénomène, le concept de la transmutation fait partie de la science d’aujourd’hui, c’est un concept qui est très valable à l’intérieur de l’organisation et du développement des règnes inférieurs, mais il ne fait pas partie de la constitution future du devenir Oméga de l’Homme, parce qu’il ne fait pas partie de la réorganisation génétique du matériel mémoriel, tant sur le plan physique que sur les plans psychiques; au contraire, c’est un refus absolu. C’est pour ça que je parle de la haine.

Si je vais plus loin dans le concept de la haine, qu’est-ce que c’est la haine?

La haine c’est le pouvoir de l’énergie pulsative originale de reprendre contact avec les vertus créatives de son devenir au cours des temps qui font partie de la création. C’est ça, la haine. Un jour, l’Homme découvrira qu’il ne peut pas aimer s’il ne connaît pas la haine cosmique, parce qu’aimer, tel que l’Homme aujourd’hui sur notre planète le conçoit, n’est pas une qualité psychique de l’être, c’est une qualité émotive planétaire de l’ego inconscient.

L’Homme, demain, lorsqu’il sera conscient, lorsqu’il aura parfaitement intégré cette énergie pulsative dans sa conscience, il sera obligé d’apprendre à haïr l’archétypal pour comprendre les lois de l’amour; c’est-à-dire, pour se refuser d’être englobé par toute forme de mémoires qui a servi à l’involution. C’est ça l’évolution future de la conscience marginale, créative, de l’Homme nouveau. Ce ne sera pas une haine psychologique; ce sera une haine qui sera le produit de la rébellion de la conscience nouvelle; autrement dit, de la lumière; autrement dit de ce temporel négatif dans l’Homme, de cette fusion dans l’Homme, pour détruire ce qui a servi par le passé, afin de se construire un véhicule séraphique nouveau pour l’exploration des nouvelles dimensions futures.

 

 

FP - Est-ce que le stade Oméga de la race est atteint au bout de la septième race racine?

 

BdM - Oui, le stade Oméga de la race sera atteint au niveau de la septième race racine, parce que la septième race racine aura connu, aura expérimenté suffisamment de chocs, à tous les niveaux de son expérience, pour transcender la mémoire archétypale de son temporel positif. C’est ça qui fera, qui permettra, que la race future, dans sa finalité, pourra passer à l’évolution jupitérienne, c’est-à-dire à une évolution de conscience séraphique capable de réorganiser intégralement le territoire humain de la galaxie, pour finalement donner à l’Homme ses droits d’aîné, c’est-à-dire sa capacité, en tant qu’être, de générer sur les plafonds du temps involutif, toutes les forces nécessaires à la construction d’un nouveau domaine qui fera partie du mouvement et de la pulsation infinie de cette énergie négative qui fait partie du temps négatif. C’est là que l’Homme deviendra effectivement un exécuteur testamentaire de l’humanité ancienne et qu’il sera capable, en tant qu’être intégral, de devenir ce qu’il n’a jamais pu réaliser au-delà de son imaginaire occulte, métaphysique, spirituel, donc qu’il a mis dans les mains de Dieu.

 

 

FP - Les physiciens en arrivent à une conclusion qui pourtant corrobore celle qui a été amenée par les hindous, il y a déjà quatre ou cinq mille ans, c’est-à-dire que le monde de la matière est un monde d’apparence… fait à l’image de l’imaginaire...

 

BdM - Écoutez… Je vais vous dire une chose : les physiciens aujourd’hui, qui tombent en amour avec les Orientaux, ou avec la philosophie orientale, ce sont des gens qui ont une valeur spirituelle avancée. Et, je respecte, que ces êtres commencent à voir qu’il y a au-delà de la matière, autrement dit, au-delà de la fixation de la forme, des éthers subtils qui constituent un grand vide bouillant d’énergie créative. Ça, je les respecte. Mais, il ne faut pas tomber, non plus, dans l’extrême mouvement de la pensée scientifique spiritualisée, pour en devenir éventuellement des naïfs scientifiques, parce que ces Hommes, s’ils tombent dans la naïveté scientifique, ils vont être repoussés par ceux qui continuent à poursuivre dans les domaines ardus de la physicalité de la forme.

La science matérielle, telle qu’elle a été établie au XIXe, XVIIIe siècle, telle qu’elle a été finalisée depuis quelques années, c’est une science qui est extrêmement importante pour l’évolution de l’Homme. Elle a des erreurs, il y a des failles dans cette science; mais ce n’est pas dans la science que les failles existent, c’est dans la conscience des Hommes qui la manipulent cette science, cette matière. Les physiciens doivent continuer à persévérer dans la construction psychologique du mental supérieur pour contenir la forme qui éclaire la matière, et qui leur donne de nouveaux horizons en ce qui concerne la dualité de la matière, c’est-à-dire son aspect esprit, son aspect densifié, sinon ils vont faire fausse route; ils vont devenir des gourous scientifiques, et à ce moment-là, la science va arrêter. Et je connais beaucoup de ces physiciens qui commencent un peu à perdre les pédales, et éventuellement ils perdent tellement les pédales, qu’ils spiritualisent leur mental; la science, tel qu’elle existe ne les intéresse plus, et là ils commencent à voler comme des petits oiseaux.

 

 

FP - Un peu comme les cosmonautes…

 

BdM - Ils finissent dans des ashrams. Il s’agit pour l’Homme, de comprendre, comprendre que… J’ai fait dans mon livre un chapitre, que j’appelle Le Monde des Abîmes. Qu’est-ce que c’est l’abîme? L’abîme, ce n’est pas le temporel négatif. L’abîme, c’est l’infinité archétypale de la mémoire. Et les physiciens aujourd’hui, qui sont sensibles, qui se spiritualisent, qui se rapprochent de la pensée orientale, doivent faire attention de ne pas être absorbés par cet abîme, parce qu’ils vont perdre leur faculté de continuer à être d’habiles chercheurs dans la matière.

L’Homme peut chercher dans la matière, regarder dans la matière, mais il ne doit pas être spiritualisé dans son mental; parce que s’il est spiritualisé dans son mental, éventuellement son ardeur dans la recherche des lois de la matière va disparaître, et il n’aura pas eu le temps de vibrer à l’énergie de l’intemporel pour éclairer les lois de la matière, comme cette énergie peut éclairer les lois de l’informe, ou les lois du vide, ou les lois de cet abîme, qui constituent dans le fond, non pas des territoires purement psychiques nébuleux, mais réellement des mondes solidement bâtis sur des principes d’organisation de la forme, que des êtres conscients peuvent visiter, entrer en relation avec, communiquer avec, ainsi de suite.

Autrement dit, il y a de l’intelligence sur différents plans de ce monde cosmique, de ce vide, de cet abîme, de cet archétypal, et l’Homme doit être capable d’entrer dans ces mondes, en revenir de ces mondes, revenir dans la matière, exploiter la matière, mais ne pas l’exploiter spirituellement, l’exploiter avec la capacité créative qui vient de cet intemporel-là, de ce temporel négatif. C’est ça, le problème avec les physiciens et je connais beaucoup de physiciens qui, aujourd’hui, veulent tellement faire la connexion de l’Est et de l’Ouest, ce que j’appelle le « Wasp symptom ». Ils veulent tellement faire la connexion de l’Est et de l’Ouest. Ils veulent tellement mettre la religion et la matière ensemble, la spiritualité et la matière ensemble. La spiritualité et la matière sont la polarisation de l’énergie. La matière, c’est la densification de l’esprit. Le monde invisible, c’est la densification de l’énergie dans une invisibilité qui constitue un autre taux vibratoire. Ça n’existe pas l’invisible, c’est une illusion psychologique de l’ego.

Donc, que les physiciens cessent d’essayer de ramener ensemble un monde de l’esprit densifié, si vous voulez, avec de l’esprit archétypal; ils ne réussiront jamais, parce que ces mondes se repoussent. Regardez ce qui se produit quand un Homme commence à se spiritualiser; il perd la capacité de faire l’amour à sa femme, pourquoi?

Pourquoi! Parce que l’esprit qui est archétypalisé prend le contrôle de la matière, et c’est ça qui va arriver à ces scientifiques qui commencent à jouer le gourou, et qui commencent à aller dans l’Orient pour voir s’il y a une connexion entre la matière et le cosmos.

 

Effectivement il y a une connexion entre la matière et le cosmos, mais ce n’est pas une connexion qui doit être archétypalisée, c’est-à-dire qui doit être spiritualisée. Si vous spiritualisez les aspects de la matière en dehors de la forme, vous allez tomber automatiquement dans l’astral de la forme; vous allez convenir, automatiquement, à des dictées venant des dominations, ou venant des Élohims, et vous allez perdre le caractère scientifique de l’énergie, lorsque l’énergie doit être utilisée sur un plan dense pour la construction de véhicules solides et permanents.

 

 

FP - Rébellion de la matière, finalement, de la matière inerte, ça n’existe pas…

 

BdM - De la matière inerte ça n’existe pas, parce que tout est énergie. Donc, les scientifiques qui commencent à regarder au-delà de la cristallisation de la forme, qui entrent dans les aspects purement pulsatifs de l’énergie, qui entrent dans les aspects purement cosmiques de l’énergie, ont une vision qui vaut la peine d’être regardée, mais il ne faut pas que ce qu’ils voient conditionne leur ardeur scientifique, parce qu’ils voient à travers l’œil spirituel de l’âme. Ils ne voient pas à travers le mouvement de l’énergie, dans le temporel négatif, directement sur un plan mental supérieur. Il est là, le danger… Pourquoi croyez-vous… Je vais vous demander une question.

 

 

FP - À vos risques et périls...

 

BdM - Pourquoi existe-t-il dans la vie le phénomène du génie? Qu’est-ce que c’est un génie ?

 

 

FP - Pour moi, c’est quelqu’un qui a un corps mental aussi développé qu’un corps astral.

 

BdM - C’est bien! Très bien! Très bien! Très bien! Un génie, c’est un Homme qui n’a pas de permanence… Pourquoi?

 

 

FP - Je viens d’interviewer André Moreau, c’est pourquoi je donne cette réponse-ci…

 

BdM - Pourquoi? Parce qu’il y a un corps mental qui est affecté par un corps astral. Il n’y a pas de permanence dans un génie. Quelque part, dans le temps, il y a un hiatus dans le processus créatif; quelque part dans le temps, il y a une absence d’absolu dans la conscience créative; quelque part dans le temps, il y a une cessation dans l’œuvre. Il ne peut pas y avoir de cessation dans l’œuvre. Il ne peut pas y avoir de cessation dans l’œuvre. Un Homme qui s’embarque dans le processus créatif, en relation avec le temporel négatif, ne peut pas cesser la création de ce processus, parce que ce processus n’est pas astralisable. Autrement dit, il ne peut pas en arriver, cet Homme, quelque part au cours de sa profession, au cours de son expérience, à atteindre des limites. Les limites n’existent pas.

Donc, si les limites n’existent pas dans le processus créatif de l’Homme intégral, il ne peut pas y avoir, dans la science de l’invisible, dans la science de la conscience, dans la science de la matière, de points d’interrogation. Donc, il ne peut pas y avoir d’utilisation, chez l’Homme créatif, dans ce sens-là, de points qui sont, ou qui peuvent être contestés absolument par un Homme ou des Hommes conscients. Autrement dit, ce que je veux dire, c’est qu’un Homme qui vient dans le monde et qui fait telle chose, qui crée des idées, ainsi de suite, tout ce qu’il fait, tout ce qu’il dit, même jusque dans l’utilisation de la forme, ne doit pas être contestable par un Homme conscient. Si c’est contestable par un Homme conscient, il y a de l’astralité dans le mental. Parce qu’un Homme conscient n’est pas capable de contester ce qui est parfaitement créé par un Homme conscient.

Donc, il y a une absence de conscience, il y a une limitation de conscience, donc il y a des choses à reconnaître, pourquoi?

Parce que le savoir ne fait pas partie de la connaissance… Le génie ne fait pas partie de la créativité… Le génie ne fait pas partie de la création... Le génie, c’est un mouvement du temporel négatif, dans des éthers supérieurs, rattaché à l’expérience mémorielle de l’âme. C’est ça, un génie. Un génie, c’est toujours quelqu’un qui a une grande faille.

Et d’ailleurs, les psychologues qui ne sont pas fous, l’ont réalisé. Les psychologues ont déjà dit : il y a toujours dans le génie, un brin de folie. Je ne parle pas de Charon là, je parle des génies. Je parle de Mozart, je parle des Hommes qui ont une faille.

Donc, le génie, c’est un processus de création qui sert à l’involution pour le perfectionnement du mental et la « cultivation » de la forme à un niveau très avancé, pour qu’il y ait progression de l’ego, pour qu’il y ait progression de la civilisation. Mais, l’Homme nouveau n’est pas un génie, il est un créateur. Donc, étant un créateur, on ne peut pas lui donner de titre; on ne peut pas dire : cet Homme est très intelligent; on ne peut pas dire : cet Homme est un génie, parce que c’est aller contre le mouvement de sa propre réalité. Il est simplement un agent créatif, c’est-à-dire qu’il est simplement un être qui, en relation avec cette pulsation qui se manifeste dans le mental supérieur de l’Homme, un catalyseur pour une évolution quelconque. On ne peut pas personnifier l’aspect créatif d’un Homme conscient, mais on peut personnifier l’aspect créatif d’un Homme involutif génial.

 

 

FP - Parce qu’il faut qu’il y ait une forme pour que ce soit personnifié.

 

BdM - Exactement! Exactement! Il ne peut pas y avoir de recherche dans la conscience créative, parce que la recherche fait partie du pouvoir de la mémoire d’empêcher que l’énergie du temporel négatif soit instantanée. C’est ça, la recherche…

Savez-vous qu’est-ce que c’est de la recherche?

C’est une perte de temps...

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