FP - Bernard de Montréal, on est rassemblé ce soir pour essayer d'évoquer l'avenir du Québec. La question qu'on se pose certainement est à savoir comment un petit peuple de six millions d'habitants, perdu dans l'océan, la marée humaine anglo-saxonne, américaine, comment un petit peuple peut réussir à devenir grand, alors qu'il a le taux de natalité le plus bas du monde, alors qu'il ne se reproduit plus. Un point cinq, un enfant et demi par famille, nous disent les statistiques, mais les statistiques, c'est fait pour couper les cheveux en quatre et les enfants en deux, on s'en aperçoit. Est-ce qu’au départ, il n’y a pas un problème de nombre, et secondairement, est-ce qu’il n’y a pas un problème d'identité du peuple québécois, lequel a des racines françaises, une appartenance anglaise, et un mode de vie à l’américaine ?
BdM - Votre question, elle est quoi ?
FP - Comment est-ce qu'on fait pour durer ?
BdM - Ah bon…
FP - On commence-tu par l'identité du peuple québécois ?
BdM - Bon… Quand vous parlez du peuple québécois, vous parlez de l'identité du peuple québécois.
FP - D'un peuple qui recherche son identité.
BdM - Est-ce que vous parlez de la nation québécoise ou du peuple ?
FP - Une société distincte.
BdM - Une société distincte…
FP - Quelle différence y a-t-il entre le peuple québécois et la nation québécoise ?
BdM - Ah, là vous me demandez une bonne question… Il y a une très grande différence entre une nation et un peuple. Une nation, c'est une entité psychique ; elle a une fonction politique ; elle a une fonction sociale ; elle a une fonction qui détermine les mouvements historiques de la conscience du peuple. Alors qu'un peuple, ce n'est pas une entité psychique. Un peuple, c’est une collectivité d’âmes ; un peuple, c'est une collectivité d'Êtres, d’âmes en incarnation, qui cherche, au cours de l'évolution, à devenir une nation, c'est-à-dire à développer une entité psychique. Et dans le monde aujourd'hui, je prends un cas réellement extrême pour exposer ce que je veux dire, prenons la Russie : il y a la nation russe et il y a le peuple russe. Il n'y a pas de connexion, il n'y a pas de fusion entre la nation, autrement dit l’entité psychique et le peuple. Autrement dit, l'esprit du peuple ne se retrouve pas dans la manifestation psychique de la nation, parce que la nation ou l’entité psychique russe est le produit d'une idéologie qui est représentée par une élite intellectuelle, scientifique, ainsi de suite. Donc, le peuple, lui, il est laissé à l’écart. La nation projette à long terme de donner au peuple ce qu'il veut, espère qu'à long terme il y aura une union entre la nation et le peuple.
Dans le monde d'aujourd'hui, il y a très peu de nations qui sont superimposées, unies, en fusion avec le peuple. Donc si vous me demandez : “ Où va-t-on en tant que peuple ? ”, ou “ Où va-t-on en tant que nation ? ”, pour moi c'est très important, la question et la différence dans la question, parce que j'établis une grande différence entre ce que nous appelons la nation et le peuple.
Si nous regardons le peuple québécois sur le plan du nombre, on s'inquiète sur le plan démographique. Mais l'inquiétude, c'est une inquiétude qui va être, avec les années, vécue par d'autres peuples, parce que la technologie, le standard de vie changeant, le mode de vie changeant, les hommes, les humanités, les races, iront de plus en plus vers un dénombrement de la famille. Donc toutes les nations vivront le même problème et tous les peuples subiront le même « décyclisme » de leur numérologie. Bon, je veux simplement finir un petit peu... Alors sur le plan du nombre, évidemment, il y aura une diminution démographique. Mais le problème n'est pas là, parce que si nous regardons l’évolution de l'humanité, des nations, et l'évolution des peuples, dans le XXIe siècle, XXIIe siècle, XXIIIe siècle, nous découvrons que plus l’évolution se fera, moins il y aura de besoins, de la part des nations, de posséder de grands peuples. Pour une raison, c'est que l'évolution économique, politique, surtout au XXIe siècle, avec les changements dans le cycle de l’évolution de la terre, les nouvelles données, les nouvelles formes de représentations occultes, et psychiques, et mentales de l'humanité future, permettront au peuple d'évoluer de plus en plus en dehors de leur image nationale, parce qu’il y aura de plus en plus d'individualité. Et ce que nous regarderons dans ces temps, ce ne sera plus nécessairement la manifestation psychologique de la dimension historique d'une nation représentée par le peuple, mais nous regarderons l'esprit du peuple. Et l'esprit du peuple québécois sera d'un très grand esprit, pour la simple raison que c'est dans le peuple québécois que s'installera, dans l'avenir, ce que j'appelle la conscience embryonnaire d’une race racine. C'est-à-dire la manifestation créative de nouvelles idées émanant d'une puissance créative qui ne fait pas partie de l'involution.
Donc le peuple québécois, même s'il est très restreint en nombre, c'est son esprit qui sera puissance, et le nombre des individus en tant que tel n'aura pas d'influence sur la nature de son comportement. Et beaucoup de gens viendront de l'extérieur vers le peuple québécois, et les rangs démographiques seront remplis. Il y aura beaucoup plus d’ethnies, mais l'esprit du peuple québécois sera extrêmement vivant.
FP - Est-ce qu'à ce moment-là on pourra encore parler de peuple québécois, puisque jusqu'à présent ce qui fait sa spécificité ou ce qui est sa particularité, c'est que le peuple québécois s'identifie au niveau de sa langue qui est le français, et que les démographes assurent que d'ici l'an 2040, la population française au Québec sera descendue à 12 %. Est-ce qu'on peut encore parler de peuple québécois, quand il n'y a plus que 12 % dans le pays qui parle la langue ?
BdM - C’est justement ce que je dis, c'est pourquoi je parle de l'esprit du peuple. Que vous ayez un peuple qui possède un grand nombre d'habitants, ou que vous ayez un peuple qui possède moins d'habitants, si le peuple a de l'esprit, c'est son esprit qui devient puissant, et c’est son esprit qui devient sa propre lumière. Donc à ce moment-là, l'esprit dans son potentiel créatif, surtout sur le plan où je le regarde en ce qui concerne l'évolution d'une nouvelle conscience sur le globe, cet esprit, malgré le nombre, deviendra tellement grand que le peuple québécois brillera, non pas par son nombre, mais par son esprit. Qu'il soit petit en nombre, ou qu’il soit grand en nombre, ça ne changera rien.
FP - Mais est-ce qu’à la rigueur vous dites que la spécificité québécoise va être fondue dans la masse américaine, elle va être absorbée, englobée ? Autrement dit on va perdre l'aspect nationaliste ?
BdM - L'aspect nationaliste va être graduellement transformé, parce ce que de plus en plus les forces sociales, surtout les forces sociales du XXIe siècle, qui seront de grandes forces internationales, qui auront tendance à internationaliser l'homme, ces forces-là ne pourront pas faire disparaître, dans le milieu géographique, l'essence même du peuple. Et cette essence même du peuple, c’est son esprit. On ne peut pas simplement décrire l'esprit d'un peuple en relation avec sa langue. L'esprit d'un peuple se décrit en fonction de sa langue et de sa culture au cours de l'involution, parce qu’au cours de l'involution, l'esprit du peuple n'est pas en puissance ; il est simplement en gestation et en mouvement pendulaire. Mais lorsque l'esprit d'un peuple s'exprime d'une façon occulte dans le monde, ce que nous n'avons jamais connu pendant l'involution, excepté lors des grandes épopées des Atlantes, ou dans des milieux où il y avait extrêmement de créativité, à ce moment-là l'esprit du peuple dépasse tous les côtés psychologiques de sa nature, c'est-à-dire les aspects culturels, les aspects linguistiques, et il vient frapper dans la conscience mondiale, autrement dit résonner dans la conscience mondiale, à travers un agencement d'événements que l'on peut appeler par exemple l'événement scientifique, ou le nouvel événement scientifique qui viendra au XXIe siècle. Je vous donne un exemple : Admettons, là je voile, mais je dis quand même quelque chose, admettons qu’au XXIe siècle, il y ait des industries québécoises, qui soient amenées, par des truchements particuliers, à connaître une science extrêmement avancée. Autrement dit une science qui n'est pas basée sur la méthodologie scientifique d'aujourd'hui, une science qui n'est pas cartésienne, qui n'est pas mécaniste ; une science qui vient réellement d'autres plans. Autrement dit une science qui vient réellement d'univers parallèles, mais qui est amenée vers le Québec pour des raisons occultes d'esprit national. À ce moment-là, ces industries québécoises, prenons par exemple l’Hydro pour le plaisir de la chose... Une industrie québécoise comme celle-ci deviendrait l'aspect qui remplacerait l'identité linguistique culturelle du peuple québécois. Autrement dit, je veux forcer la compréhension de l'histoire, en amenant l’individu à ne plus regarder l'évolution future du Québec à partir des paramètres psycho historique de son involution, mais en regardant l'évolution future du Québec à partir d'une injection, d'une implantation subite, instantanée, dans le mental québécois à travers son organisation psychosociale, à un moment donné où il sera devenu essentiel qu'une nouvelle science vienne récupérer la science ancienne de l’involution. À ce moment-là le peuple québécois deviendrait fixé historiquement, non pas dans la collusion des éléments historiques qui constitue sa langue, sa culture, mais dans la puissance créative de son esprit, qui serait le produit événementiel d’une nouvelle incarnation nationale pour le bénéfice, non pas simplement du Québec, mais de la Terre entière.
Donc à ce moment-là le problème démographique n'existe plus, mais nous avons simplement une nouvelle gestion des affaires scientifiques ; nous avons une nouvelle gestion des affaires matérielles, des affaires économiques, des affaires politiques. Pourquoi ? Parce que nous avons accès à une nouvelle dimension d'idées, c'est-à-dire que nous avons mis de côté tout ce qui est idéologique ; nous avons mis de côté tout ce qui est philosophique ; nous avions mis de côté tout ce qui est religieux. Autrement dit tout ce qui fut nécessaire pendant l’involution, et nous établissons une catégorie de pensées créatives fondée sur la supramentation du conscient mental, pour donner à un peuple simplement la capacité historique de réaliser qu'en son sein, autrement dit à l'intérieur de la conscience occulte de ses membres, le peuple, les individus, il existe une connexion avec un autre mouvement parallèle qui fut exécuté pendant l'histoire, le mouvement de la juiverie, le peuple juif, les Égyptiens, les Atlantes, mouvement qui fut nécessaire dans le passé, qui est nécessaire maintenant, et qui sera nécessaire dans l'avenir, et qui fait partie de l'initiation, sur une planète, d'une nouvelle vague de vie. C'est-à-dire du développement sur une planète d'une nouvelle conscience. Donc à ce moment-là, les problèmes théoriques, les problèmes académiques, les problèmes statistiques d'une conscience nationale n'existeront plus. Que le peuple québécois soit réduit à 200 000, ou à 100 000, ou à 50 000, ou à 40 000, un peuple qui a une puissance créative, ces nombres n'ont plus d'importance. C'est sa puissance qui devient caractéristique de sa nouvelle fonction en tant que peuple, et aussi de sa nouvelle fonction en tant que nationalité. Et c'est comme ça que je vois un peu l'avenir du peuple québécois. Mais je le vois du point de vue occulte ; je le regarde d’un point de vue occulte. Les gens dans le monde qui s'occupent de choses occultes, autrement dit de choses qui ne font pas partie de l'étude mécaniste de la vie d'une nation, ces gens savent que le Québec, sur le plan historique futur de l'humanité, a effectivement un rôle à jouer dans la réorganisation de l’idéationnel dans le monde à tous les niveaux. Et il y a eu dernièrement, depuis quelques années, un mouvement dans cette direction, un mouvement qui a été créé par des hommes inconscients, un mouvement qui a été créé par un besoin inconscient, mais un mouvement qui, tout de même, a réussi à s’admettre et à faire admettre qu'il existe dans cette région, dans ce territoire géographique, qu'on appelle le Québec, un peuple qui a besoin d'une identité. Et les forces occultes, spirites si vous voulez, terme que je n'aime pas, mais les forces occultes d'un peuple qui a une fonction occulte dans l'avenir, ces forces doivent être réunies dans une conscience nationale, et ce travail a déjà été commencé, et ce travail se poursuivra. Il ne se poursuivra pas dans la même veine, parce que l'élément essentiel, c’est-à-dire l'élément psychologique de la formation de la refonte du peuple québécois, il a été établi, il n'ira pas plus loin. Autrement dit, les forces occultes n'ont plus besoin que le Québec soit plus identifié à lui-même qu’il l’est maintenant. Mais ce fut nécessaire qu'il fût identifié à lui-même, afin de donner, sur le plan occulte, une conscience suffisamment développée pour qu'éventuellement les forces puissent descendre sur le plan matériel et être reçues dans une conscience nationale identique en aspiration à ce que le peuple a besoin en tant qu'Êtres, invitant ces forces à se manifester globalement sur le plan matériel ; ceci est fait.
Dans la prochaine évolution, dans les années qui viendront, il y aura une collusion entre le peuple québécois, mais à des niveaux très occultes, je ne dis pas que c'est le peuple québécois en tant qu'individu dans la masse qui aura conscience de ceci dans tous ses degrés, mais il y aura naturellement, sans doute, et de façon absolue, conscience chez ce peuple, qu'il se passe quelque chose qui n'est pas normal dans le sens involutif. On verra par exemple, le peuple, sur le plan du peuple, sur le plan de la masse, la masse verra, réalisera, que dans le domaine industriel, dans le domaine de l’idée, dans le domaine de la science, dans le domaine de la vie matérielle du peuple, il se passe quelque chose. Il y a un enfantement ; il y a un agrandissement de l'image ; il y a un agrandissement du pouvoir. Mais les hommes en général ne comprendront pas la force qui est derrière cet agrandissement, la force qui est derrière cette conscience et qui mène, et qui doit mener le peuple québécois à une réconciliation avec la vie, un peu comme ce fut le cas avec les juifs lorsque Moïse fut initié par les intelligences extra temporelles.
FP - Quel avenir, alors, entrevoyez-vous à l'idée majeure d'indépendance au Québec ? On s'est aperçu avec les événements de cette semaine, à la mort de l'ancien premier ministre René Lévesque, que le peuple québécois était indépendantiste dans le cœur ou dans l'esprit. On n’a jamais vu dans le monde un enterrement où la personne a été applaudie, non pas parce qu'elle est morte, mais pour ce qu'elle a apporté. C'est un événement extraordinaire, je pense, ça n'existe pas nulle part, mais ça reflète peut-être que dans le cœur et l'esprit même des Québécois il y a cette notion d'indépendance, ou peut-être de volonté de se faire respecter. Quel avenir entrevoyez-vous pour cette idée d'indépendance ?
BdM - Tous les peuples veulent se faire respecter. Mais il y a des peuples, autrement dit il y a des âmes dans des hommes qui, par le truchement des lois réincarnationnelles, par le truchement des lois cosmiques, il y a des âmes dont l'esprit ne peut pas se manifester avant un certain temps, pour toutes sortes de raisons, qui, si nous les regardons du point de vue matériel, sont fixées à des événements politiques. Mais si nous les regardons d'un point de vue occulte, nous voyons que ce sont les événements politiques qui sont des « catalystes » permettant à ces âmes de vibrer. Donc l'âme d'un peuple, qui représente une collectivité d’âmes individuelles, vibre en relation avec des événements matériaux historiques qui ne sont pas en eux-mêmes la manifestation de cette âme, mais qui sont en eux-mêmes des « catalystes » prêts, dans un certain temps cosmiquement déterminé, à faire vibrer ces âmes pour qu'elles prennent conscience. Il n'y a pas de hasard dans la vie. Il y a quelqu'un par exemple, je ne sais pas qui à la télé, qui disait : René Lévesque, c'était un libérateur de peuple. C'était probablement la meilleure définition que j'ai entendue à la télévision de cet homme, de cette âme. Donc René Lévesque était une âme qui est venue par incarnation dans un temps vibrer, qui de par sa puissance vibratoire a fait vibrer d'autres âmes, et c'est ça qui a créé le phénomène de l'identité nationale.
Donc dans l'avenir, dans la deuxième phase de la révolution, de la transformation, de la transmutation de la conscience québécoise, il y aura une autre phénoménologie. Seulement celle-ci, elle sera occulte ; elle ne fera pas partie du monde politique ; elle ne fera pas partie du monde de l’idéologie ; elle fera partie du monde mental de la puissance créative de l'idée. Et les âmes québécoises, autant que les âmes canadiennes, que les âmes américaines, que les âmes européennes, parce que ce phénomène ne sera pas simplement à l'échelle du Québec, ce sera à l'échelle mondiale. Ces idées seront tellement puissantes, que les âmes ne pourront pas les rejeter. Et déjà les âmes, occultement, dans la strate subconsciente de leur formation, attendent ce mouvement, mais ce mouvement se fera, s'installera, dans la province dite de Québec. Il y aura encore un frémissement, une vibration, mais à ce moment-là, le lien entre ce nouveau mouvement, cette nouvelle génération, et les âmes du peuple, ce sera un mouvement occulte, ce sera un lien occulte. Tous les hommes ne comprendront pas ce mouvement, mais tous les hommes sauront qu’il y a dans le monde, à partir de cette géographie limitative qu’est le Québec, un nouvel âge qui vient, c'est-à-dire un âge dont la puissance n'est pas celle d'évoquer la spiritualité d'une conscience nationale, ou d'évoquer les désirs spirituels, ou politiques, ou idéologiques, d'une conscience nationale, mais de faire vibrer dans la conscience d’un peuple suffisamment d'énergie à travers ses propres moyens, ses industries, ses sciences, ses penseurs. Une vibration qui, à ce moment-là, se déplacera à très grande vitesse dans le monde, et donnera au Québec sa place dans l'histoire de la planète, et non pas simplement dans les registres historiques de la Confédération canadienne.
FP - Là, vous parlez beaucoup en parabole. On a l'impression qu'il va falloir installer une antenne parabolique sur la maison, pour pouvoir vous décoder. La question, c’est de savoir si le Québec avait une chance d'aller vers l'indépendance… C’est-tu oui ou non ?
BdM - Écoutez… Je vous ai toujours dit, j'ai toujours dit dans le public, que je dis le plus possible ce que je peux. Je suis lié moi aussi par des lois occultes. Bon… Ce que vous appelez l'indépendance, ce que les politiciens, les hommes, le peuple, appellent l'indépendance, moi je ne le vois pas à ce niveau. Bon... Si je me permettais avec le respect de l’homme qui vient de partir, si je me permettais de dire par exemple… Bon... Faut que je voile, bon… mais si je me permettais de dire qu’il y a des hommes dans le monde, bon, dont moi, j’en suis un, bon, qui ont le pouvoir de parler avec les morts, de les rencontrer, aller sur leurs plans, de parler, bon. Je vous dirais que cet homme, Lévesque, aurait pu dire qu’il reconnaît, dans son état libéré du corps matériel, l’illusion de l’indépendance. Par contre, il reconnaît que le mouvement de l’esprit de l’indépendance était essentiel pour arracher à la domination, à la soumission, son pouvoir sur un peuple, et que dans un même moment, dans une autre partie du Canada, un autre homme avait l’autre fonction, celle d’empêcher que le vêtement national se déchire. Donc vous avez Lévesque, vous avez Trudeau, deux hommes qui dans une apparence limitative, si nous le regardons du point de vue de la politique, forçaient des hommes à aller vers les uns ou vers les autres, ou vers l’un ou vers l’autre. Alors que dans le fond, les deux hommes sont arrivés dans un même moment dans l’histoire du Canada et de la province, sont arrivés dans un même moment. Un dont la fonction occulte, la fonction de l’âme, était de libérer le peuple, et l’autre dont la fonction était de conserver la totalité des deux peuples. Donc, les deux hommes avaient leur propre grandeur ; l’un ne peut pas être comparé à l’autre. Un avait tous les dispositifs psychiques de sensibilité interne pour devenir un libérateur de peuple, Lévesque, l’autre avait tous les dispositifs psychiques, mentaux, pour réunir la totalité de cette grande nation qu’est le Canada et de maintenir contre ce mouvement puissant dans une région, l’équilibre, dans la totalité des régions. Et si vous regardez… vous savez… le meilleur temps pour comprendre l’histoire, c’est toujours lorsque quelqu’un meurt et qu’on repasse les films à la télé. C’est un cours d’histoire quand quelqu’un meurt. Tout le monde aujourd’hui connaît l’histoire, a une bonne idée de l’historicité. Et si nous regardons le phénomène Trudeau, le phénomène Lévesque, nous voyons que ces deux phénomènes qui semblaient, dans le fond, agir en opposition, n’agissaient pas en opposition. Ils agissaient dans un moment identique selon la vibration de l’âme de l’individu, en fonction de la collectivité des âmes, des régions où eux, en tant qu’hommes politiques, détenaient le pouvoir. Trudeau détenait le pouvoir à l’échelle nationale, Lévesque détenait le pouvoir à l’échelle québécoise, et les deux hommes ont fait un travail extraordinaire. C’est comme ça qu’il faut regarder l’évolution du Canada et l’évolution du Québec.
Si vous me demandez : Est-ce que le Québec deviendra indépendant ? Vous forcez un mouvement historique qui a été conclu et qui a été satisfait au niveau occulte, et vous voulez le propulser plus loin dans l’historicité, afin de pouvoir faire ressortir de ce mouvement, une certaine finalité. Je le comprends, mais la finalité de ce mouvement n’est pas nécessairement une finalité qui sera l’expression d’une continuité de cette vibration. Il ne peut pas y avoir un autre René Lévesque, comme il ne peut pas y avoir un autre Trudeau. Il doit y avoir quelque chose d’autre, il y aura quelque chose d’autre. Et c’est là que nous voyons que le mouvement de l’indépendance au Québec, dans le temps, au XXIe siècle, ne sera pas au niveau du besoin du peuple, il sera au niveau de la puissance du peuple, mais ce ne sera plus un mouvement d’indépendance, ce sera un mouvement de manifestations créatives. Et à ce moment-là, si le peuple est dans sa puissance créative… Pourquoi un peuple veut être indépendant ? Parce qu’il vit une domination. Pas simplement parce qu’il a besoin d’une identité. Il y a des peuples qui coexistent.
Donc si un peuple vit une domination, à partir du moment où il cesse de vivre la domination, à partir du moment où il devient créatif, à partir du moment où il devient l’expression d’un exégètisme créatif qui n’existe pas aujourd’hui sur la terre, il n’a plus besoin d’être indépendant ; il est déjà puissant. Vous comprenez ce que je veux dire ? Et à ce moment-là le monde, les États-Unis, le Canada, l’Ontario, l’Europe, viennent vers ce peuple ; ils ne viennent pas vers une conscience nationale ; ils ne viennent pas vers des individus qui ont un complexe d’infériorité, parce que ceci a été brûlé dans le karma national ; ils viennent vers un centre dans le monde qui a une virtuosité inégalée sur la Terre, ni en Russie, ni en Chine, ni en Allemagne, ni en France, ni aux États-Unis. Ça, c’est le côté occulte du peuple québécois. Et c’est ce côté-là que je veux faire comprendre au public, dans le sens qu’au fur et à mesure que le public grandira en âge, au fur et à mesure que les événements se presseront et que les forces cosmiques de la nouvelle évolution se feront sentir sur le plan matériel, l’Homme verra se dégager, des structures qui auront été créées dans cette province, une nouvelle qualité d’esprit. Une qualité d’esprit tellement créative, tellement grande, tellement objective, qu’elle aura la puissance de regarder, non pas simplement la science, mais la philosophie ; non pas simplement la religion, mais le mouvement naturel de l’esprit. Autrement dit, toutes les dimensions caractéristiques de l’âme humaine, manifestées sur un plan matériel, seront regardées par cette conscience, par ces idées, seront englobées par ces idées, et donné une nouvelle propulsion, une nouvelle réponse, une nouvelle explication que l’homme, pendant l’involution, n’a jamais eue, n’a jamais pu avoir, parce que le temps n’était pas venu pour la naissance d’une nouvelle race racine.
FP - Je suis sûr qu’il y a une question qui est sur les lèvres de tout le monde ici : Est-ce qu’on va avoir un jour la chance de voir Bernard de Montréal en politique ?
BdM - Non, c’est pour ça, vous voyez que c’est pour ça que je dois faire toujours attention quand je parle dans le public, parce que les hommes sont des Êtres qui pensent ; ce sont des Êtres qui ont de l’imagination ; ce sont des Êtres qui ne connaissent pas le sens occulte des choses, donc automatiquement si un homme, pour une raison ou une autre, manifeste quelque chose, on veut tout de suite s’emparer de lui ; on veut tout de suite le voir en action ; on veut tout de suite le coller à une fonction, et les hommes d’une certaine nature, les hommes qui ne font pas partie de la conscience humaine ne travaillent pas ainsi. Ils travaillent, mais ils travaillent dans des conditions qui sont occultes. Et c’est parce qu’ils travaillent dans des conditions qui sont occultes qu’ils ne peuvent pas parler dans le public comme ils voudraient, comme ils pourraient. Ils sont obligés, pour des raisons tactiques, pour des raisons d’intelligence, pour des raisons, de comportement social intelligent, voiler ce qu’ils ont à dire afin que les événements dans le temps puissent découvrir ce qu’ils savent. Un homme ne peut pas, en tout cas un homme comme moi, ne peut pas venir dans un milieu, surtout aujourd’hui que nous avons de l’électronique, que nous avons de la télévision qui peut entrer partout, un homme comme moi ne peut pas entrer dans un public et faire miroiter dans un public des choses qui font partie d’un avenir, auquel lui est occultement rattaché, qui impliquent la manifestation sur la Terre d’un psychisme intégral et s’attende à ce que du monde, des hommes de bonne volonté, puissent comprendre ceci d’une façon purement objective. Ce serait malhonnête, ce serait de la manipulation, ce serait de la projection, ce ne serait pas bon. Alors il y a des choses qui doivent être cachées, voilées, mais il y a des choses qui doivent être expliquées. C’est drôle que vous ayez ce sujet du Québec aujourd’hui, alors que monsieur Lévesque vient de partir. Cette coïncidence est intéressante, mais si vous me demandez des questions concernant l’avenir, je suis obligé de vivre la même restriction que j’ai vécu avec Glenn lorsque j’étais avec lui. Je n’ai jamais pu le faire avec lui, je ne peux pas le faire avec vous, mais avec vous j’ai une autre facilité d’engendrer ce que je veux dire, c’est-à-dire que je me permets d’aller d’une façon plus paisible dans le dévoilement de certaines choses. Si vous me demandez de l’indépendance, je vous explique ce que je vois, comment je la vois moi, l’indépendance, au lieu de vous la dire comme le verrais le journaliste ou le politicien. Donc déjà, j’entre dans l’occulte de l’avenir du Québec.
Vous savez, il y a quelque chose de très intéressant. Les gens qui sont occultes, les gens qui s’occupent des sciences ésotériques, ou des sciences marginales, ainsi de suite, les gens qui traitent de la voyance, les hommes de l’involution qui ont une certaine nature spirituelle, voient l’avenir d’une façon qui est étrangement différente de la mienne. Et je connais des gens de tout partout dans le monde et ces gens ont tendance à spiritualiser l’avenir. Et je vous dis que dans l’avenir de l’évolution de la Terre comme dans l’avenir de l’évolution de la province, les nouvelles forces, parce que nous sommes à un stage ou à un âge où il y aura la création d’une nouvelle fondation, ce que j’appelle la seconde fondation, une nouvelle civilisation. Ces forces qui viendront dans le monde passeront à travers les structures modernes de la civilisation de l’involution. Ce que vous appelez le commerce, la politique, la science, ce qui fait partie de l’expérience de l’Homme sur le plan matériel, c’est à travers ces organes, à travers ces sphères, à travers ces canaux, que passeront ces forces.
Il y aura, naturellement, une manifestation psychique d’un ordre intéressant dans l’avenir, mais la manifestation créative de ces énergies se fera dans le domaine de la Terre, se fera dans un domaine extrêmement près de ce que nous vivons aujourd’hui, afin que les maladies soient éliminées sur la Terre, afin que les hommes connaissent ce que le cancer est, ce que le sida est, afin que les maladies, toutes les maladies, soient rapidement éliminées, afin que la politique, les lois de la politique, les lois du gouvernement à l’échelle mondiale, soient comprises.
Donc les sphères, qui existent aujourd’hui, seront amplifiées par cette énergie créative, et les hommes verront que la nouvelle manifestation, à partir du Québec, de cette identité créative, se fera en-dehors du besoin politique de se voir indépendant. Qu’il y ait des alliances entre le Québec et les États-Unis, entre certaines parties du Canada, l’Ontario, les États-Unis, ainsi de suite, ceci ne fait pas partie de la division du Canada, ceci fait partie du pouvoir magnétique des forces industrielles québécoises et ontariennes, en relation avec un pouvoir de commerce américain. Éventuellement, au cours du XXIe siècle, il y aura forcément un axe commercial entre le Canada, les États-Unis, le Mexique, les pays d’Amérique Centrale et l’Amérique du Sud. Pourquoi ? Parce que ceci fait partie de la formation d’un corps bilatéral entre l’énergie politique future et l’énergie politique présente, qui doit être unifiée afin de soutenir sur ce continent qui représente cosmiquement une aile d’âmes, c’est-à-dire une quantité d’âmes en évolution étroite. Et les forces politiques, économiques, devront se joindre afin de créer dans cette partie du globe un axe, comme il y aura en Europe, comme il y aura avec les pays soviétiques, comme il y aura dans le Moyen-Orient ou dans l’orient. Donc c’est un processus naturel, mais lorsque nous regardons le phénomène d’un point de vue économique, d’un point de vue politique aujourd’hui, c’est difficile pour nous de le voir, parce que nous avons des intérêts ; il y a des industries qui ont des intérêts ; il y a des industries qui ne voudraient pas que ça se fasse. Mais il y a des Hommes de vision qui s’installent et qui font des mouvements qui sont malgré eux, c’est-à-dire qui font partie de la vibration de l’âme, et ces mouvements sont commencés et ils ne pourront pas s’éteindre.
FP - Ainsi vous avez toutes les capacités pour faire un leader politique sur le plan national. Vous avez le charisme, la parole, l’intelligence, et vous préférez garder tout ça à l’état latent. Mais connaissant votre créativité, si je vous vois vous reléguer volontairement dans un rôle de second plan, c’est-à-dire de travail en coulisse, un peu comme une éminence grise dans les domaines de la politique, je sais que vous n’allez pas rester inactif. Le fait que vous ne soyez pas sur l’avant-scène politique ne veut pas dire que vous ne faites pas une certaine politique. Ce que je voudrais savoir, c’est entre la politique humaine et la politique cosmique, il doit bien y avoir un lien, et où se fait le contact ?
BdM - Il y a un lien, effectivement ; il y a un lien, mais le lien ne se fait pas sur le plan matériel, le lien se fait sur un autre plan. Sur le plan matériel, considérez un homme comme étant un peu un homme conscient, comme étant un peu comme un canal d’énergie. Et cette énergie qui passe dans un homme conscient, elle est puissamment créative, et elle ne peut pas être arrêtée. Dans ce sens que cette énergie ne fait pas partie de la conscience égoïque de l’Homme. Et la fusion, lorsque l’homme en fusion entre dans le courant historique de l’évolution d’une planète, ou d’une race, ou d’une nation, il est obligé de travailler derrière, en coulisse, pour la simple raison qu’on ne peut pas demander aux masses, qui ont leur niveau d’intelligence, on ne peut pas demander aux spécialistes, qui ont leur niveau d’intelligence, on ne peut pas demander aux politiciens, qui ont leur niveau d’intelligence, de comprendre ce qui ne fait pas partie du présent, de comprendre ce qui fait partie de 200 ans, 300 ans, 400 ans, 500 ans. Il y a une limite psychologique au cerveau humain, parce que le cerveau humain de l’involution est un cerveau qui pense, alors que l’homme en fusion n’a pas à penser.
Donc l’homme demain, les hommes demain, les nouveaux initiés demain, qui travailleront dans le monde, seront obligés de travailler à distance. Ils seront obligés de travailler par des moyens qui seront créatifs, mais qui amèneront les événements dans le domaine de la science, de la politique, du matériel, à une évolution très précise, mais sans que ces mouvements soient faits à la table publique, parce qu’à la table publique, ça ne peut pas se faire. Un homme comme moi qui serait en politique, si moi, j’étais en politique aujourd’hui pour demain, en politique ouverte, je serais automatiquement et naturellement dictatorial. Ce serait ce que Platon appelait une dictature bénévole, parce que, qu’on le veuille ou qu’on ne le veuille pas, à partir du moment où l’homme est en fusion, il a une vision instantanée d’un problème. Que vous me parliez des unions, que vous me parliez du marché des affaires, que vous parliez de la science, il n’y a plus de limite. Donc à ce moment-là, l’homme deviendrait naturellement dictatorial, parce qu’il dirait : On fait ça à cause de ça, et à cause de ça, et les hommes ne pourraient pas voir la connexion.
Donc les hommes doivent être protégés de cette vision, ils doivent être amenés graduellement à réaliser la vision, mais non après que cette vision ait été installée dans les coulisses graduellement à une autre échelle de temps. Sinon c’est un affront à l’Homme, sinon c’est une… bon regardez… Je vous donne un exemple : Bon, nous avons le crash cette année, nous avons le crash. Bon, moi ça fait longtemps que je le connais le crash, j’attends le crash, le crash vient. Moi, j’ai un petit livre chez nous, j’écris quand je regarde quelque chose, si je veux savoir ce qui se passe dans le monde, quand est-ce telle chose va se passer ; je l’écris dans mon petit livre et je compare les événements avec mes notes, et je m’aperçois que j’ai de très bonnes notes. Donc je ne peux pas arriver et dire à la télévision, à des amis, parce que j’ai des amis à la télé, et dire : Bon, écoutez, telle date, il va se passer telle chose, ou telle date, il va se passer telle chose, parce que ceci créerait dans l’Homme, dans le monde, des tensions énormes. La première fois on dira : Ah bon, ça, c’est un voyant ce gars-là, on va voir, mais si je vous le mets sur le nez 3 fois, 4 fois de file, 10 fois de file, 5 fois de file, un jour on va être obligé de regarder qu’effectivement il se passe telle chose ; le gars, il l’a dit, il se passe telle chose, il l’a dit, il se passe telle chose ; là on va commencer à écouter. Et là, à ce moment-là, qu’est-ce qui va se passer ? C’est qu’il va se produire un lien entre moi et les événements. Donc, on veut savoir telle chose, on va aller voir Bernard de Montréal, il va nous le dire. Et si la chose se produit, à ce moment-là il se développera dans la conscience de l’homme une angoisse. Et si jamais je vais dans le public, ce que j’ai toujours refusé de faire, et que je commence à prophétiser les événements, autrement dit à les diagnostiquer dans le temps, c’est parce que déjà, j’aurai commencé à travailler à un niveau qui ne fait pas partie de ce que l’Homme aujourd’hui, doit savoir ou doit comprendre. Mais je sais le choc que ceci créera, parce que l’Homme, à cause de son cerveau qui pense logiquement, a besoin d’être traité avec indulgence, avec douceur, avec amabilité.
On ne peut pas amener l’Homme face à la réalité substantielle de la fusion, avant que l’Homme soit prêt à le vivre au cours de son involution. Il viendra un temps, au cours de l’évolution de l’humanité, où les Hommes dans la politique, les Hommes dans la science, les Hommes dans différents domaines, auront cette vision instantanée, d’ailleurs il y en a dans le monde qui le font. Mais ces Hommes pourront travailler avec le monde, parce que le monde sera prêt, à ce moment-là, de travailler avec eux. Et c’est là que nous verrons des Hommes dans la science, dans l’économie, dans la politique, dans différentes régions de l’activité humaine, travailler avec des forces créatives extrêmement puissantes, et c’est ça d’ailleurs qui donnera naissance à ce que j’appelle l’empire humain. Il n’y a pas d’empire humain sur la Terre, nous avons des races, nous avons des consciences nationales, des consciences raciales. Mais l’évolution de la planète veut qu’éventuellement, un jour, il s’installe sur le globe ce que j’appelle l’empire humain, c’est-à-dire une conscience mondiale, fondée sur les principes occultes de la conscience de l’Homme, c’est-à-dire du lien entre l’Homme et le Double, pour que l’Homme puisse finalement comprendre, réaliser, que sa fonction sur une planète n’est pas de travailler, n’est pas de faire des enfants, n’est pas de créer une civilisation, mais de permettre que l’Esprit dans la forme se répande dans la conscience de cette planète, afin qu’il y ait finalement sur la Terre, la genèse du réel.
Et lorsqu’il y aura la genèse du réel sur le globe, l’Homme sera prêt à laisser son corps matériel ; l’Homme vivra complètement en éthérique, un peu comme les morts vivent en astral ; l’Homme conscient vivra en éthérique, et l’Homme pourra voyager dans le cosmos ; il vivra une conscience intégrale ; il vivra, sur le plan de la civilisation, des liens avec d’autres mondes, ce qui fera partie de l’exploitation cosmique de sa conscience universalisée. Mais il y a une involution, il y a une évolution, il y a un temps. Donc il y a des choses qui doivent se manifester sur Terre à la fin du cycle, pour que l’Homme puisse vibrer dans l’âme, c’est-à-dire finalement réaliser qu’il existe en-dehors de sa conscience punitive, en-dehors de sa conscience purement karmique, en-dehors de la conscience de l’âme, une puissance créative qui est le produit de la nucléarisation de l’âme avec l’énergie du Double, c’est-à-dire son aspect cosmique. Et c’est ça qui créera la nouvelle ou la seconde fondation de l’humanité.
Donc si nous parlons du Québec, si nous parlons de l’évolution du Québec, de la genèse de cette identité dans le Québec ; si nous regardons le Québec à partir de 1998, si nous regardons le Québec en l’an 2070, nous voyons un Québec qui n’est pas, à ce moment-là, le produit d’un besoin psychologique d’être indépendant, mais le produit d’une capacité créative de faire naître et de faire rayonner dans le monde son esprit, à travers le commerce, la politique, la science, et surtout l’idée créative non idéologisée et non idéologisante. Et c’est ce qui se passera, parce que je sais… d’ailleurs je travaille à ceci, à la formation dans la province de Québec de ce que j’appelle un noyau, un modèle, un micromodèle social, qui s’occupe de science, de commerce et d’idées, et qui demain, probablement s’occupera aussi de politique, mais dans un cadre tellement fermé que la manifestation de ceci dans la province, comme la manifestation de ceci dans le temps, sera parfaitement en harmonie avec les structures qui existent déjà. C’est très facile, pour un Homme conscient, de faire comprendre à un Homme sensible, mais inconscient des choses qui ne font pas partie de son expérience d’âme, qui font simplement partie de son Esprit.
Et viennent les années où, sur la terre, dans le monde entier, l’Homme pour la première fois sera donné, finalement, de reconnaître l’illusion de ses superstitions anciennes, l’illusion de sa science moderne, et finalement la conscience du réel, c’est-à-dire, ce que j’appelle la genèse du réel. Et c’est ça qui fera la différence entre les temps anciens et l’âge d’or des temps nouveaux. C’est ce qui fera la différence entre ce que nous les Hommes nous croyons dans notre intelligence galvanisée, dans notre intelligence universalisée sur le plan de l’éducation, dans notre intelligence académique ; c’est là que nous découvrirons qu’il y a une très grande différence entre l’intelligence civilisée et l’intelligence créatrice. Et les Hommes dans le monde aujourd’hui qui sont conscients de l’intelligence créatrice, sont conscients d’une nouvelle phénoménologie de l’Homme ; ils sont conscients d’une nouvelle genèse de l’homme ; ils sont conscients d’une nouvelle relation entre l’Homme et la vie, et c’est là que ces Hommes découvrent qu’il y a dans l’évolution de l’humanité, comme dans l’évolution de l’Homme, comme dans l’évolution de l’âme, comme dans l’évolution d’une race, d’un peuple, des forces nouvelles qui viennent, qui donneront à toutes ces entités, à toutes ces unités, une nouvelle façon de voir, une nouvelle façon de voir qui ne pourra même pas perdre son temps à discuter la valeur de son identité, mais qui s’imposera dans le monde par la propre puissance de cette conscience créative.
Dans le passé nous avons discuté de la valeur des idées ; nous avons discuté de la valeur des idéologies ; nous avons discuté de la valeur de la méthode scientifique ; nous avons discuté de la valeur de ceci et de la valeur de cela, parce que nous avions la capacité dans le passé de subir, en tant qu’homme, les lois involutives de l’âme en incarnation karmique. C’est-à-dire que nous étions obligés pendant l’involution de subir ce que j’appelle la chute de l’Homme, c’est-à-dire l’ignorance de l’Homme qui peut être très civilisé. Mais dans l’avenir, nous n’aurons plus cette chance pour deux raisons : d’abord parce que l’humanité dans toute son entièreté sera en contact avec des intelligences qui viennent d’ailleurs, ça, c’est une chose, ça, c’est le domaine de Glenn, qu’il aime beaucoup, ça, je lui laisse, et il y aura en plus de ça, une humanité, sur la Terre, qui sera en fusion de conscience et qui elle, et à elle seule, à cause de son accès au monde éthérique, sera responsable de la descente de ces intelligences sur la Terre. Autrement dit, ce que je veux dire, c’est que dans les années qui viendront, l’Homme réalisera qu’il y a des Hommes sur la Terre qui sont, qui font partie, d’une régence à l’échelle mondiale, d’une régence planétaire, et que ce sont ces Hommes, non pas dans leur costume, dans l’habillement matériel, mais dans l’habillement éthérique, qui seront les nouveaux gestionnaires de ce qui doit être établi entre les autres civilisations qui viennent vers la planète et de ce qui doit être amené à une conscientisation dans l’ordre des choses sur notre planète aujourd’hui, c’est-à-dire dans la science, l’économie, la politique.
C’est pour ça que me demander des questions sur l’avenir, ce n’est pas que je ne veux pas y répondre, mais c’est que je dois respecter le temps où l’homme aura, par sa propre conscience individuelle, la capacité de comprendre des choses qui ne sont pas assujetties aux dogmes de l’esprit cartésien, mais qui font partie de la présence de l’Esprit à travers l’ego, la fusion du Double à travers l’ego, et c’est ça l’évolution.
FP - Autrement dit, si le monde, si les gens, savaient ce que vous savez, ici, maintenant, tout de suite, ils capoteraient.
BdM - Ce ne serait pas bon, parce que les Hommes pensent… Moi, ce qui me permet de savoir ce que je sais, c’est que je n’ai pas de mémoire réflective, donc je peux savoir n’importe quoi, mais comme je ne peux pas y penser, je ne peux pas en souffrir. Mais savoir des choses qui défient le rationnel, qui imposent le suprarationel, qui font comprendre à l’Homme ce qu’est l’espace, ce qu’est le temps, qui font comprendre à l’Homme ce qu’il appelle Dieu, qui font comprendre à l’Homme les illusions de Dieu, qui font comprendre à l’Homme les illusions des dieux, qui font comprendre à l’homme les illusions des civilisations et les dangers des civilisations dites extraterrestres, qui font comprendre à l’homme le grand danger occulte qui menace l’humanité demain, la grande humanité qui se conscientise des forces occultes, astrales extrêmement spiritualisées qui font partie des sphères du sacré...
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