FP - OK, puisque c’est ma dernière soirée et qu’on est bien parti pour désocculter, démystifier, en ce qui me concerne, j’en ai rien à faire, puisqu’après ça, je vais m’occuper de mes tomates. On pourrait aller dans l’occulte encore; il y a parmi l’assistance, ici, il y a beaucoup de personnes qui ont fait le parcours initiatique des ordres philosophiques, des ordres ésotériques, ce qu’on appelle les sectes aussi, et à travers leur cheminement, avec le temps, en graduant les échelons hiérarchiques de ces ordres ésotériques, certains en comportent 33; imaginez-vous à raison d’une graduation par année, la carotte qui est tendue au néophyte ou à l’aspirant qui rentre dans un ordre philosophique! C’est finalement l’accès au grand secret que détient cet ordre philosophique. Certains d’entre vous ont pénétré plusieurs de ces sectes ou de ces ordres ésotériques avec l’idée de la recherche, de la connaissance de soi, du dépassement de soi, de la maîtrise de la vie, etc., tous les programmes pour lesquels ils étaient entrés, et aussi l’idée d’être en possession finalement d’un secret occulte que les autres n’auraient pas. Et c’est la raison pour laquelle on nous fait cheminer à travers 33 degrés, à raison à peu près de 1000 dollars par degré, par année de frais, faites le compte au bout de 33 ans, 33,000 dollars. Puis j’ai rencontré des gens qui n’étaient pas déçus d’avoir payé des sommes aussi considérables dans leur cheminement, mais ils étaient déçus de ne pas avoir accédé au grand secret que seul le grand maître de la loge en question détenait.
Or, il semble que tous ces ordres ésotériques, là, ont un secret ultime. Pis ce soir, ce serait intéressant qu’on essaie de percer ce secret, ça sauverait du temps et de l’argent à bien du monde. En tout cas, moi, je m’en irais avec la conscience tranquille, si je pouvais vous épargner ça. C’est pas sûr que je le connaisse, puis c’est pas sûr que Bernard veut le dire. C’est toujours de même nous autres, moi je suis l’aspirant au secret, lui, il ne veut pas le lâcher. C’est quoi ce fameux secret? C’est plate de commencer comme ça, parce qu’il va parler pendant une heure et puis on ne le saura pas. C’est la même chose quand on lui demande qui c’est qui a écrit son livre, c’est pas lui. Il y a bien quelqu’un qui l’a écrit, lui, il l’a signé. Les ordres ésotériques c’est pareil, c’est pas le maître, le grand maître de la loge, qui va vous donner le secret; il faut que vous le trouviez par vous-même. Si vous le trouvez, vous avez la possibilité de dégommer le grand maître de la loge et puis de prendre sa place, faire du chantage. Qu’est-ce que ces gens-là, ces 781 ordres ésotériques, qui se trouvent au Québec, 781 aux dernières statistiques, puis celles-là remontent au début de l’année; alors ils doivent être à 800, quelque chose comme ça.
Qu’est-ce qu’ils ont donc tous à nous cacher de si merveilleux, ou de si mystifiant, ou de si terrible? Vous vous êtes déjà posé la question? Vous n’avez pas fait le parcours dans les ordres ésotériques? Vous n’avez pas été chercher les rubans, les médailles, tout ça? Vous n’avez pas assisté aux agapes fraternelles, aux initiations? Mais quand même vous devez le savoir. On est initié quand on rentre dans un mouvement comme ça? Des mouvements sérieux… sérieux ça veut dire qui ont une amplitude sur le monde, qui ont des milliers d’adhérents, qui sont structurés, qui ont beaucoup d’argent, beaucoup de pouvoir, et qu’ils sont infiltrés partout, à tous les niveaux décisionnels. Moi, je me dis : quand on fait le bien, on n’a rien à cacher. Là où il y a de l’occulte, je me dis : il peut y avoir quelque chose de mal à cacher. Est-ce que c’est simpliste ça, comme raisonnement?
BdM - Bon, si on regarde l’affaire des secrets, des sectes ou des ordres, je crois que les ordres qui préconisent un secret, ils le font pour attirer l’Homme. Je ne dirais pas qu’ils le font d’une façon malhonnête, mais je dirais, dans mes propres mots, qu’ils sont astralisés. Pour moi, le secret, c’est une façon de mystifier le mental humain, de mystifier l’Homme. Souvent l’Homme qui commence dans ces démarches, il est naïf, il est spirituel, il va à la recherche de soi, autrement dit, il chante le cantique qu’on chante depuis des millénaires. Et je crois que tous ces ordres, ces sept cents quelques ordres, et ces milliers dans le monde, font quelque chose pour l’Homme, veulent faire quelque chose pour l’Homme, mais sont piégés dans le processus.
Ils sont piégés dans le processus, parce que dans le fond, le secret, il n’y en a pas. Mais par contre, même s’il n’y a pas de secret, ils peuvent en créer un; ils peuvent en composer un pour une raison, et cette raison, c’est le pouvoir occulte. Et pourquoi le pouvoir occulte? Le pouvoir occulte, parce que je crois que dans la mesure où l’Homme ésotérise son mental, autrement dit dans la mesure où l’Homme sort des canons philosophiques normaux, rationnels, pour entrer dans les canons ésotériques ou philosophiques marginaux, je crois que son mental change, sa vibration change, donc automatiquement il est astralisable.
Ça veut dire quoi être astralisable?
Être astralisable, ça veut dire que sans le reconnaître, au début, petit à petit, il vient en contact avec des mondes parallèles à différents niveaux, selon son propre taux vibratoire, selon sa propre conscience, selon sa propre naïveté, selon sa propre spiritualité, selon son propre mysticisme.
Et si on regarde la structure psychique de l’Homme, comme moi, je la vois, je vois l’Homme vivant sur le plan mental, dans un peu de lumière et dans beaucoup de ténèbres; ceci fait partie de ce que j’appelle l’involution. Par contre ces ténèbres, autrement dit ces mondes qui colorent la pensée humaine sont des mondes réels, et quand l’Homme entre dans les ordres à cause de la vibration des mots, de la vibration des symboles, de la vibration des rituels, ainsi de suite, il vit une accélération psychique, c’est-à-dire qu’il devient, sans s’en rendre compte, semi-voyant. Et en devenant semi-voyant, il prend une certaine conscience, mais cette certaine conscience n’est pas une conscience certaine.
Ceux qui sont à la chefferie de ces organisations, ou de ces agences, ou de ces mondes, ou de ces organisations, sont des Êtres qui ont fait le même acheminement que l’Homme avant, de sorte qu’au cours des millénaires, il s’est produit comme une continuité; il s’est défilé une continuité ésotérique ou occulte d’une vibration qui n’a jamais été cassée. Et comme cette vibration n’a jamais été cassée, autrement dit comme la forme de l’ésotérisme ou de l’occultisme n’a jamais été cassée, elle perpétue son mouvement aujourd’hui.
Et comme nous vivons dans un siècle qui est extrêmement instable où l’Homme a grandement besoin de se trouver, il est attiré à ces forces, à ces mécanismes, à ces mouvements, malgré lui-même, pour de très bonnes raisons. Et les gens qui sont à la tête de ces mouvements, eux aussi ont été attirés pour les mêmes raisons que lui. De sorte que le malheur des Hommes n’est pas dans le mouvement vers l’ésotérisme ou l’occultisme, il est dans l’inhabilité de l’Homme de casser la forme qui l’a attirée dans un premier abord, pour en arriver à se libérer de la forme et rentrer dans sa propre énergie.
Si vous me demandiez quel est le secret de la bière Labatt Bleue, je dirais que l’Homme doit découvrir qu’elle n’a pas de goût, mais ce n’est pas le cas, parce que lorsque l’Homme boit la Labatt Bleue, il veut absolument du goût. Donc lorsque l’Homme va dans ces organisations, dans ces mouvements, on lui suggère un goût, donc l’Homme paye de ses efforts matériels, de ses efforts psychiques pour goûter de cette chose. Et cette condition est inévitable, mais à long terme ou à court terme, mais moi, je dis plutôt à long terme; je dis qu’à long terme elle doit et elle devra être évitée, pour deux raisons. Elle devra être évitée, parce qu’à partir du moment où l’Homme s’intéresse au secret de la Labatt Bleue, il demeure prisonnier d’un monde spirituel, dont la vibration d’ailleurs est bleue, et comme il est prisonnier d’un monde spirituel, c’est très très difficile de voir et de réaliser que le pouvoir existe aussi dans le monde spirituel.
Donc je crois que les gens, qui expérimentent dans le monde ces choses, n’ont pas été suffisamment mis en garde contre le monde spirituel. Donc pendant des millénaires on a parlé du monde spirituel, on a nié le monde matériel, on a parlé du monde spirituel, et aujourd’hui on parle encore du monde spirituel. Mais il y a quelque chose de neuf qui vient, dans ce sens qu’aujourd’hui on commence à parler simplement de l’intelligence de l’Homme. Pour que l’Homme comprenne parfaitement le monde de la matière, et pour que l’Homme comprenne parfaitement le monde spirituel, et se dégage de l’emprise de ces deux mondes sur son mental, pour ensuite revenir dans le monde de la matière ou revenir dans le monde spirituel, mais cette fois avec sa propre intelligence, c’est-à-dire sa propre lumière.
Donc quelle est la cause de tout ceci? Je dirais que c’est la naïveté spirituelle de l’Homme. Une personne, comme moi, qui arrive dans un public et qui parle d’une façon différente pendant des années, et qu’il dit un jour à la télévision ou devant des gens : un jour l’ésotérisme doit être cassé; la forme… L’Homme doit faire éclater la forme de l’ésotérisme ou de l’occultisme. Alors J’ai des gens, des libraires, des gens qui sont dans ces choses-là, qui ne disent pas à moi, mais à d’autres personnes qui me connaissent : “mais pourquoi Bernard de Montréal veut détruire l’ésotérisme?”
Mais ce n’est pas que je veux détruire l’ésotérisme ou l’occultisme; la vie est occulte, autrement dit il y a des voiles, il y a des plans, elle est merveilleuse dans ce sens. Mais je dois, je suis forcé, de par ma propre nature à briser la forme de l’ésotérisme ancien, pour que l’Homme finalement en arrive à être dans son intelligence, comprenne l’invisible, donc se soustraie de l’ésotérisme de l’involution, pour entrer dans l’ésotérisme de l’évolution qui deviendra pour lui l’exotérisme scientifique occulte de la prochaine génération.
FP - D’accord, mais vous serez probablement d’accord qu’il n’y a pas aujourd’hui de manifestations d’un ésotérisme lumineux sur la Terre, mais plutôt d’un ésotérisme de l’opacité.
BdM - Oui… Oui…
FP - D’un autre côté, vous nous faites valoir le point qu’il n’y a pas de secret dans ces ordres ou ces supposées fraternités occultes, pourtant tout le monde sait que ce n’est pas le grand maître de la loge qui dirige la loge, mais qu’il y a au-dessus de lui ce qu’ils appellent des supérieurs invisibles, des frères aînés…
BdM - Oui, mais les supérieurs invisibles ou les frères aînés sont en communication avec l’Homme à travers le plan astral, et l’Homme ne peut pas vivre de son intelligence si son intelligence est fixée dans le plan astral. Parce que dans le plan astral, la nature d’abord de ce plan-là, de ce monde, qu’il soit spirituel ou totalement luciférien, dans le plan astral, il y a un besoin de se nourrir de l’Homme.
FP - À tous les niveaux.
BdM - À tous les niveaux. Donc comme l’astral se nourrit de l’Homme, ça fait partie de sa vocation, ça fait partie de sa nature, et ça fait aussi partie de son service involutif. Si l’Homme n’est pas quelque part au cours de l’évolution, ou au cours de l’histoire, instruit de ceci, il n’a pas, lui, de par lui-même, de par sa pensée personnelle, la capacité objective de dépasser cette condition et de neutraliser la communication télépathique entre le plan astral et son ego. Donc à ce moment-là, évidemment, l’astral créera pour assimiler l’énergie humaine, toutes sortes de façons, toutes sortes de secrets pour mesmériser l’Homme; alors que l’astral sait très bien que le secret n’existe pas.
Que l’Homme retienne sa parole sur une chose, pour une raison d’équilibre dans le monde, c’est une chose. Moi, il y a des choses que je ne dis pas pour empêcher de créer des remous pour rien, parce que des gens ne sont pas prêts à… OK. Mais il n’y a pas de choses que je ne dis pas, autrement dit, comme certains diraient de moi, je suis la pire personne pour garder des secrets. Si je dis : “bon ben, ça, il ne faut pas parler de ça”, c’est moi-même qui va en parler ensuite. Donc je suis réellement un vaisseau percé; je ne peux pas contenir quelque chose que je sais indéfiniment; je suis obligé à court ou à long terme de le parler, mais dans des conditions qui sont suffisamment intelligentes pour que l’Homme puisse en bénéficier, sans qu’il vive un « feedback », une réaction d’ordre psychique, occulte, ou quoi que ce soit.
Mais dans le cas de l’Homme de l’ésotérisme ou de l’occultisme, il semble que l’Homme se baigne, que l’homme s’intéresse, que l’Homme se donne du pouvoir dans le secret. Et même si on dit que les initiés ou les chefs de ces organisations ne sont pas eux-mêmes les détenteurs des secrets, que ces secrets sont détenus sur d’autres plans, c’est à l’Homme de briser le pouvoir occulte des plans, pour que lui, à sa volonté, dans son temps, selon son intelligence, amène vers l’Homme le secret ou le retienne.
FP - Bon en supposant que ces supérieurs invisibles là existent bel et bien, que ce sont eux autres qui chapeautent, qui dirigent la totalité de tous ces mouvements-là, comme une espèce de toile d’araignée, dont toutes les ramifications viennent en un même centre; est-ce qu’on ne peut pas à travers l’étude du symbolisme, par exemple si on ne fait pas partie de ces ordres-là, savoir ou deviner de quelle nature sont ces supérieurs invisibles? Par l’étude du symbolisme qui agrémente ces soirées initiatiques, dans lesquelles il y a des fuites, etc., à travers les livres, où l’on voit le rituel de certains ordres et on est étonné de voir qu’à travers ce rituel, ce symbolisme-là, on retrouve beaucoup de têtes de mort, de cercueils, d’affaires de même-là… Je veux dire qu’on n’essaie pas de me faire croire que c’est un ésotérisme lumineux ça, c’est un ésotérisme de l’opacité. Il y a donc un secret occulte, il y a quelque chose à cacher qui n’est pas bien, si c’était bien ce serait ouvert. Et le symbolisme-là, nous ramène toujours à quelque chose de très ténébreux. On peut le voir ça à travers tous les livres qui existent, les études qui ont été faites, et les secrets percés justement qui sont dans ces livres-là, étalés à travers des photographies, le symbolisme est ténébreux.
BdM - Le secret mène toujours à un pacte, la recherche du secret mène à un pacte, le pacte mène à un contact avec l’astral, le contact avec l’astral mène à une hiérarchie dans l’astral, le contact avec les hiérarchies dans l’astral mène éventuellement une personne sérieusement impliquée dans cette recherche ou dans un mouvement, à mettre sur l’autel du sacrifice, son âme, c’est-à-dire à mettre son âme en jeu.
Mettre son âme en jeu ça veut dire quoi?
Ça veut dire échanger pour le pouvoir, la valeur psychique de son moi; ça implique que, l’Homme devient médium, qu’il échange avec les plans, qu’il reçoit des plans le pouvoir, qu’il soit d’une nature ou d’un autre, mais une fois que le pacte a été fait avec les plans, l’Homme ne peut plus le briser. Parce que le monde astral, en tout cas tel que je l’ai décrit dans mes conférences et dans mes livres, le monde de l’astral, c’est un monde où le mensonge fait partie absolue de son essence; il n’y a aucune lumière dans le monde astral.
Donc, qu’on fasse un pacte avec une hiérarchie ou une autre, l’Homme est toujours, à court ou à long terme, perdant, que ce soit dans une vie ou dans une autre. Sur le plan occulte de l’astral, en contre distinction avec le plan ésotérique qui est plutôt symbolique, sur le plan occulte de l’astral, l’Homme est obligé de perdre un peu de sa conscience personnelle. Sur le plan ésotérique de l’astral, l’Homme ne va pas perdre sa conscience personnelle, mais il va être obligé de vibrer son mental à l’unisson d’un symbole pour pouvoir entrer en harmonie vibratoire avec le plan. S’il n’est pas suffisamment centrique, s’il est orgueilleux, s’il recherche le pouvoir, quelque part dans tout le mouvement occulte et subtil de sa conscience, dont il ne connaît pas tous les souterrains, il va se faire prendre.
FP - Bon, alors c’est peut-être ici que les Athéniens s’atteignirent et puis que les Perses se percèrent. Vous parlez toujours, je suis en accord avec ceci, qu’il y a à la base même de ces mouvements, une recherche de pouvoir.
BdM - Oui…
FP - Si, de fil en aiguille, on avance dans la recherche du symbolisme et que l’on pénètre ou que l’on infiltre ces mouvements-là, on voit qu’il y a une hiérarchie de supérieurs invisibles dont le symbolisme et noir, et qu’il y a une emprise sur ces gens-là...
BdM - Il peut être noir et blanc aussi. Pour moi, la recherche du pouvoir n’existe pas simplement dans les hiérarchies noires, il existe aussi dans les hiérarchies blanches. Autrement dit, le pouvoir, il fait partie autant de ce que nous appelons entre parenthèses le ciel que les enfers.
FP - Je suis bien d’accord, oui d’accord… J’essaie de reprendre ça de fil en aiguille. Donc d’un côté, la recherche du pouvoir, de la domination, de l’autre côté, des supérieurs invisibles que vous situez dans l’astral, et à partir de ce moment-là, je voudrais qu’on arrête avec ça, puis qu’on revienne avec la conférence précédente, sur le plan de l’hégémonie mondiale, les extraterrestres. Est-ce que ce ne sont pas eux, en fait, qui sont les supérieurs invisibles de ces mouvements-là? Est-ce que c’est pas ça le secret de la Labatt Bleue?… Bon, puisque c’est ça… car qui ne dit mot consent, c’est un vieil adage ça, cœur qui soupire n’a pas ce qu’il désire, aussi… si c’est ça, on peut déjà déduire, un peu rapidement peut-être, que ces mouvements-là sont à la solde de ces forces qui tentent d’instaurer un gouvernement, de gré ou de force, sur la planète. Parce que ce sont les contactés qui ont dit : de gré ou de force, messagers des extraterrestres… de gré ou de force… là, c’est bon gré, puisqu’il y a adhésion de la part de ces gens-là qui sont fascinés par la recherche d’un secret, ils adhèrent à ces sectes-là.
Finalement ils vibrent, comme vous dites, au symbolisme qui est dedans, autrement dit ils sont « tunés » au niveau du psychisme, ensuite ils adhèrent à ça, et ensuite ils sont effectivement des agents; je n’aime pas dire de ces plans-là parce que pour moi c’est une réalité tangible; ce n’est pas quelque chose qui se situe dans un éther quelconque. Fait qu’à ce moment-là, ça veut dire qu’on a déjà une partie du monde sur la planète qui s’oppose à l’autre… La planète est déjà divisée en deux clans d’opposants potentiels pour l’apocalypse. Et à travers ces sectes-là, on fait le recrutement pour ceux qui sont du côté des forces du dragon, ce qu’on appelle le dragon, ce qu’ils appelaient le dragon, et que les ufologues appellent les extraterrestres.
BdM - La polarisation de l’humanité est totale, et on la voit dans la polarisation du mental humain. Lorsque je dis par exemple que le danger de ces sectes est réel parce qu’il est basé sur le pouvoir, et que le pouvoir existe autant dans la loge blanche que dans la loge noire, et qu’il est indiscernable l’un de l’autre, avec cette différence que l’un mène à la réincarnation et que l’autre mène à l’arrêt de la réincarnation pour l’évolution sur d’autres plans. Autrement dit, ce qui permet la réincarnation, c’est le contact avec le bas astral, et ce qui mène à un arrêt de la réincarnation, mais à une évolution sur d’autres plans, c’est le contact avec les forces blanches, c’est la seule différence entre l’une et l’autre.
Mais le pouvoir demeure dans les deux cas, et pour que l’Homme se libère du pouvoir, il faut qu’il dépolarise son mental, donc qu’il amène la vibration de son mental à un niveau autre que ce que l’humanité historiquement par le passé n’a pas connu, soit dans un camp ou soit dans l’autre. C’est pour ça que si on regarde l’ésotérisme ou l’occultisme dans le monde, en tous cas à partir de mes yeux, c’est un mal pour un bien et un bien pour un mal, à moins d’avoir une vibration, dans le mental, suffisamment élevée pour regarder dans le noir ou le blanc et pouvoir y découvrir le pouvoir. Un homme qui est intelligent, dans le sens que je peux le dire, peut regarder dans un camp ou dans l’autre, dans un symbolisme ou dans l’autre, dans une sphère ou dans l’autre, et ne pas être affecté, il regarde, il est libre, il est dans son énergie. Mais si son énergie est astralisée, il ne peut pas le faire… il ne peut pas le faire. Il sera absorbé par un camp ou il sera absorbé par l’autre camp.
FP - Mais c’est drôle, moi-même, un homme libre, je ne le vois pas dans une zone mentale neutre. Pour moi c’est comme une illusion ça, cette neutralité, ou on est pour ou on est contre; lorsqu’on sait, on ne peut pas ne pas être engagé lorsqu’on est soi-même l’enjeu du combat.
BdM - Non, un Homme peut ne pas être pour, et ne pas être contre; un Homme peut être au-dessus et regarder la lutte.
FP - Je ne prendrais pas de chance...
BdM - Non, il ne faut pas prendre de chance…
FP - Je me placerais dans un camp ou dans l’autre, parce que j’ai l’impression qu’être neutre, c’est jouer justement le jeu de l’adversaire et tomber dans ses filets, parce que cette neutralité-là n’est pas en faveur du bien, elle est en faveur du mal… disons des forces de lumière ou des ténèbres qui s’affrontent là…
BdM - Il faut comprendre le terme neutre. Quand je dis neutre, je ne veux pas dire passif; quand je dis neutre, je veux dire capable de regarder dans un camp ou dans un autre sans être affecté par le camp. Quand je dis neutre je dis : on regarde là… on regarde là… on étudie ceci… on étudie cela… ensuite on fait ce que l’on veut. La neutralité n’est pas de la passivité, dans le sens que je le parle; au contraire, elle fait partie du pouvoir de la lumière de l’Homme, le contrôle justement de son émotion dans le mental, donc la désastralisation de son énergie.
FP - Bon, c’est son discernement…
BdM - Son discernement…
FP - Après quoi vient le choix...
BdM - Après quoi vient la capacité de décision. Un homme conscient n’a pas de choix à faire, parce que choix implique là ou là. Un homme conscient ne fait pas de choix, il prend une décision, bang! Cette décision établit un mouvement d’événements qui vont l’amener, selon sa vibration, à la construction éventuelle de probabilités créatives. Si l’Homme est obligé de faire un choix, un homme qui doit faire un choix est déjà piégé par la polarité de son mental…
FP - Oui, puisqu’il est en recherche, normalement il ne devrait pas avoir de choix à faire, il devrait savoir à quoi s’en tenir…
BdM - Parce qu’il est en recherche… il doit savoir… boum!
FP - Mais c’est comme on le disait tout à l’heure, c’est l’information, la bonne information l’avons-nous ou ne l’avons-nous pas?
BdM - Bon, à cette question, un Homme conscient devient « informatoire ». Un Homme conscient devient instantanément « informatoire ».
FP - Mais un homme conscient, ça ne veut rien dire, si un homme conscient, ça n’a pas été défini...
BdM - Un Homme conscient, le mot conscient, l’Homme conscient…
FP - Autrement dit, conscient de quoi?
BdM - L’Homme conscient, ou la conscience, ou la définition de la conscience fait partie du processus évolutif de chaque individu. Autrement dit, chaque individu deviendra au cours de son évolution, de plus en plus conscient. Il y a des gens qui seront plus conscients que d’autres, d’autres gens qui seront plus conscients que d’autres. Mais dans le phénomène de la conscience, il y aura, avec le temps, une dépolarisation du mental, donc l’universalisation de l’intelligence, donc l’universalisation de ce que vous appelez l’information. Si vous, vous m’informez de quelque chose et que votre information n’est pas polarisée, je suis obligé de dire : oui c’est ça.
Si vous m’informez de quelque chose et qu’il y a la moindre polarité, je peux me retenir; je peux vous respecter, je peux respecter votre opinion, parce que même votre information peut servir quelque part. Mais dans le phénomène de l’information, s’il y a totale dépolarisation, je n’ai pas de choix, je suis obligé de dire : ce qu’il dit, c’est ça. Parce que dans l’information qui est issue d’une conscience mentale suffisamment vibrante, il y a automatiquement réponse d’une autre conscience mentale suffisamment vibrante.
L’élimination du choix, dans la conscience, est fondamentale à l’évolution de la conscience. Tant que l’Homme sera obligé de faire un choix, il y aura dans sa conscience une possibilité de polarité, pour deux raisons. Parce que la polarité représente la lutte, la lutte se fait sur le plan humain psychologique et sur les plans subtils. L’Homme probablement au début vivra la lutte sur le plan psychologique humain; plus tard il la vivra sur les plans subtils. Mais au cours de son évolution, au cours de son intégration, au cours de sa fusion, au cours de l’unification de ses principes, au cours de l’individualisation totale de son être, au cours de la descente de la lumière dans la matière, sa propre lumière, il sera obligé de neutraliser en lui ce qui est la lutte ou l’expression de la lutte dans l’invisible, sinon il n’aura jamais la paix dans l’Esprit.
FP - Oui, mais il n’y a pas de paix dans l’Esprit aujourd’hui, ou de paix dans les nations, ou de paix dans l’Homme; comment ne pas participer à la lutte lorsque la lutte est omniprésente justement?
BdM - Il n’y a pas de paix dans les nations, il n’y a pas de paix dans l’esprit de l’Homme, parce que le processus qui mène l’Homme à la paix personnelle, et le processus qui mènera l’Homme ou l’humanité à la paix des nations, c’est un processus qui est très lent. Seulement il y a dans le monde des individus qui ont plus de paix que d’autres, et les individus qui ont plus de paix que d’autres vivront cette paix par rapport à la nature même de sa réalité, donc ils ne vivront pas cette paix par rapport à la dualité de la lutte qui s’installe dans le mental humain en recherche ou en voie d’évolution personnelle.
FP - C’est ça, donc ceux qui ne sont pas sollicités par la recherche, en fait, sont en paix?
BdM - Ceux qui ne sont pas sollicités par la recherche vont vivre un état d’apaisement selon la modalité des fonctions psychosociales ou la nature des forces psychosociales qui conditionnent leur ego. Mais à partir du moment où l’Homme va vers la recherche, il commence à connaître la lutte. On dit souvent : ah, ben, ce qu’on ne connaît pas, ça ne nous fait pas mal; c’est juste, ce que l’on ne connaît pas, ça ne nous fait pas mal. Mais si l’Homme, pour une raison de sensibilité, pour une raison d’évolution, pour une raison d’agrandissement de son intériorité, doit aller un jour plus loin dans la recherche et la définition de son Être, il sera obligé de vivre la lutte intérieure. Et s’il ne s’accroche pas à la polarité du bien et du mal, s’il en arrive éventuellement à dépasser le plan de la lutte astrale dans son mental, il entrera dans sa propre énergie, il ne vivra plus la recherche, il ne vivra plus l’angoisse, il ne vivra plus le besoin d’un choix, il sera totalement décisionnel, créatif et instantané.
FP - Il ne sera plus sollicité par des théories comme la réincarnation à laquelle tout le monde adhère aujourd’hui…
BdM - Non, exactement…
FP - Bon alors, justement il y a quelque chose d’intéressant à ce niveau-là. On va encore revenir sur les extraterrestres, c’est la soirée. Vous avez certainement entendu parler du golem des kabbalistes, de l’homonculus des alchimistes du moyen-âge, autrement dit ces gens, kabbalistes et alchimistes, qui étaient capables de recréer la vie en laboratoire, des apprentis sorciers très très intelligents ou très connaissants des processus animiques, qui animent la matière.
Aujourd’hui la nouvelle qui se répand comme une traînée de poudre à travers le monde des ufologues, c’est tout simplement que les extraterrestres, en plus de nous considérer comme une banque d’organes, nous considèrent aussi comme une banque d’organes au niveau de greffes animiques, c’est-à-dire qu’ils peuvent utiliser le principe qui nous anime, notre âme, pour animer leurs bibites à eux. On comprendrait peut-être à ce moment-là pourquoi la théorie de la réincarnation est tellement répandue? Pourquoi tant de monde y adhère? Pourquoi aussi est-ce qu’elle vient des Indes et principalement du Tibet, ancien siège de l’Agartha?
Autrement dit, en adhérant à cette théorie-là, c’est déjà comme si vibratoirement on acceptait que notre âme soit déviée, récupérée, par ces êtres-là pour être greffée sur des démons, des petits monstres, créatures hideuses… c’est intéressant ça? Moi, j’ai aucun doute là-dessus… Ce sont de très grands scientifiques, il n’y a rien qui est à leur épreuve; ils sont capables de tout faire dans ce domaine-là, parce qu’ils ont tout exploré au niveau de ce qu’on appelle l’humanité… tout explorer…
BdM - Je vais vous dire une chose, qui peut être intéressante… Le jour où l’Homme va réaliser qu’à l’aide de sa parole, dans la mesure où il est capable de la supporter, de ne pas la douter, et ce n’est pas peu dire de ne pas la douter, il sera capable d’expliquer n’importe quoi. Dans la mesure où l’Homme sera capable de faire ceci, le secret n’existera plus.
FP - Donc il y a un secret…
BdM - Il y a un secret…
FP - Au-dessus de tous ces ordres, mouvements, qu’un seul peut connaître, celui qui est en relation avec la hiérarchie, qui est probablement luciférienne, c’est un joli mot, c’est un euphémisme pour ne pas dire satanique, et qui sait le secret, et le sachant, il sait ce qui se passe sur la planète, et sachant ce qui se passe sur la planète, il a une avance sur tout le monde; il a un pouvoir total sur tout le monde, parce qu’il peut fourrer tout le monde, même les plus intelligents, parce que ce n’est pas une affaire d’intelligence, il faut le savoir, point… L’information peut vous venir de quelqu’un qui le sait, puis qui vous le dit. On peut courir après toute sa vie, 30 ans, 40 ans, 50 ans, faire un constat d’échec, comme j’ai vu un métaphysicien à la télévision faire un constat d’échec après 50 ans de recherches, alors qu’il aurait pu rencontrer sur sa route quelqu’un qui savait, qui lui explique ce qui se passe sur la planète; il aurait tout compris parce qu’il aurait été capable de mettre toutes les pièces du puzzle ensemble. Mais maintenant, c’est trop tard… C’est trop tard, parce que déjà l’humanité est divisée en deux clans. Les pros et les antis, pro quelque chose et anti quelque chose.
Les deux factions qui vont s’affronter, et ce n’est pas une guerre entre humains; c’est une bataille qui se passe ailleurs dont l’enjeu c’est nous. C’est pas nous qui allons nous battre; nous autres on va prendre les claques sur la gueule. Il y en a parmi nous qui auront été complices parce qu’ils savaient puis qui se sont fermés la trappe, puis d’autres qui ont tenté de parler et qui se sont faits étouffés, qu’on a retrouvés suicidés, puis quelques-uns qui parleront. Et le drame, c’est qu’il n’y aura personne pour les entendre. Êtes-vous d’accord?
BdM - Parler, c’est une… Parler…
FP - On peut parler de tout, mais je veux parler de l’essentiel ce soir…
BdM - Oui… Parler c’est un phénomène qui est nouveau sur la Terre, parler ce n’est pas jaser. À partir du moment où un homme parle, dans le sens réel du terme, il altère les plans, il altère ce qui se passe au niveau de la lutte dans l’invisible, mais il ne peut pas parler avant un temps. Autrement dit, parler, dans le sens absolu que je lui donne, c’est manifester intelligemment la nature de la lutte dans l’invisible, dans un temps qui convient à l’Homme. On ne peut pas parler aujourd’hui comme on parlera dans cinq ans, ou dans dix ans, ou dans quinze ans, ou dans 20 ans.
FP - C’est pour ça qu’il n’y a personne qui parle aujourd’hui...
BdM - Parce que l’Homme, si on lui parle, on doit lui parler à un niveau, pour l’amener graduellement à pouvoir s’habituer à être parlé; l’Homme n’est pas habitué à être parlé; la preuve, c’est que si on parle à l’Homme, surtout s’il est le moindrement astralisé, surtout s’il a beaucoup d’intellect, ainsi de suite, il va automatiquement entrer dans un réflexe et contester ce qu’on va lui parler. Si on prend la salle… bon, ici… je ne parle pas de la salle, mais si on prend la salle… ce n’est pas la masse la salle, bien qu’elle fasse un peu partie de la masse, si vous arrivez dans la salle et que vous parlez de vos choses, pour moi, c’est très inquiétant…
FP - Ce ne sont pas mes choses, ce sont nos choses...
BdM - Nos choses… Ça peut être très intéressant pour moi, mais ça va être intéressant pour moi dans un mode qui est très différent de l’intérêt qu’eux, ou la salle peut y trouver. Peut-être que des gens dans la salle vont dire : “ha! Ce soir, c’était très intéressant la conférence, mais pour moi c’est simplement une autre conférence”.
FP - Parce que vous savez cela depuis toujours…
BdM - Parce que je sais cela depuis un certain temps; donc à ce moment-là, il vient un point où parler n’a pas la même résonance dans mon mental que pour d’autres personnes. Pour la simple raison que parler pour moi, ça fait déjà partie d’un connu. Pourquoi ai-je considéré votre personne, la plus intéressante et la plus apte à m’interviewer dans toutes les personnes que j’ai connues? Parce que les questions étaient, à prime abord, intelligentes, et quand je dis intelligentes, je ne veux pas dire que les autres personnes n’étaient pas intelligentes, je veux dire que la vibration de la question permettait une réponse à sa mesure.
Autrement dit, moi, je peux parler dans la mesure où on me fait parler, mais si on ne sait pas me faire parler, si on ne sait pas me faire vibrer, si on colore trop sa propre parole, moi je ne parlerai pas… c’est une loi vibratoire… c’est une loi vibratoire, parce que je ne suis pas intéressé à ce que je sais; je n’ai pas d’imagination, je ne pense pas, je parle, j’apprends.
Donc si on veut aller chercher des choses dans l’invisible, qu’on me pose des questions intelligentes et je parlerai. Mais pour le monde, pour la salle, pour le public, une question est peut-être intelligente et pour moi ne pas l’être, c’est moi qui vibre à la vibration de votre parole, ce n’est pas la salle. La salle, elle vibre à son niveau; moi, je vibre à mon niveau. Je n’ai jamais exclu de ma parole quoi que ce soit, mais on a exclu de me demander quelque chose de façon vibratoirement intelligente pour que je puisse déclencher et arroser la salle de réponses qui pourraient satisfaire autant la salle que celui qui demande.
FP - Bon, alors en considérant les milliers de questions que je vous ai posées en cinq ans, en les mettant de côté, quelle serait la question qui n’a pas été posée et qui vous ferait vibrer?
BdM - Je ne sais pas… je ne sais pas… toutes les questions qui n’ont pas été posées, qui me feraient vibrer, sont des questions que je répondrai si on me fait vibrer; mais il faut qu’on me fasse vibrer; mais il faut que la vibration soit mentale. Si la vibration est mentale, ça, je la sens la vibration mentale, je la sens la beauté de l’intelligence et à ce moment-là, je vibre. C’est un peu comme un soleil qui fait vibrer un autre soleil, mais si c’est la lune qui me parle, je ne vibre pas.
FP - Faut que ce soit le soleil...
BdM - Faut que ce soit un soleil… autrement dit, il faut qu’il y ait, en tout cas, moi, je suis très sensible à ceci…
FP - Vous êtes un soleil...
BdM - Il faut qu’il y ait deux soleils qui se parlent… deux soleils… il faut qu’il y ait deux soleils qui se parlent. Autrement dit, il faut qu’il y ait deux vibrations universelles qui sont capables de faire éclater le relatif, l’abîme, la ténèbre, la forme, l’occulte, le satanique, le luciférien.
FP - Mais j’ai déjà connu des soleils qui lorsque la question ne faisait pas leur affaire faisaient une éclipse de soleil…
BdM - Oui, oui, oui… un soleil peut s’éclipser dans ce sens qu’il peut émettre dans un temps quelque chose, pour émettre dans un autre temps autre chose. Le soleil ou ce qui est solaire, ce qui est dynamique, créatif, passe à l’action toujours en fonction de la formulation sympathique qui va avec sa propre mentalité.
FP - Hum, hum, c’est intéressant, mais en physique c’est pas ça; le soleil éclaire et chauffe tout le monde, il filtre pas ses rayons.
BdM - Oui, le soleil éclaire tout le monde, ne filtre pas ses rayons…
FP - C’est l’atmosphère qui filtre les rayons, autrement dit, le public ou le mental ou le cœur de chacun qui est ici qui fait le filtrage, mais le soleil diffuse...
BdM - Oui, le soleil diffuse, parce que déjà, il y a une atmosphère; s’il n’y avait pas d’atmosphère, il n’y aurait pas de vie. Autrement dit, la puissance créatrice en elle-même connaît, réalise, sait les conséquences de ses actes, donc connaissant la conséquence de ses actes, elle est toujours sciente de la vibration qu’elle crée dans le monde mental de l’Homme, sinon, les choses dites secrètes, les choses de l’invisible, les choses de l’universel, seraient amenées dans le monde gratuitement; elles seraient reprises par le monde émotivement, et à ce moment-là l’astral reprendrait le tout et créerait une psychose dans le monde. Parce que, même si on parle à l’Homme et qu’on dit des choses à l’Homme qui sont réelles, qui sont créatives, l’Homme, dans un premier temps, n’est pas nécessairement prêt à les recevoir; il y a de l’émotion, il y a de la mémoire, il y a de la spiritualité, il y a toutes sortes d’astralités.
C’est avec le temps que l’Homme devient réellement mental et qu’ avec lui tu peux parler de n’importe quoi, parce qu’à ce moment-là, il n’est plus affecté émotivement par la parole. Le jour où l’Homme pourra dire des choses, autrement dit le jour où la parole pourra résonner, vibrer dans le monde, et que l’Homme ou l’individu, parce que je ne vois pas l’humanité dans une totalité, mais que l’individu pourra vibrer à cette même énergie, il n’y aura aucun problème dans la communication occulte des plans. À ce moment-là, il se créera petit à petit une ressource humaine, créative, intelligente, individualisée, qui, grandissant, pourra plus tard travailler contre les forces que nous avons parlé ce soir.
FP - Autrement dit, c’est comme si vous reprochiez à quelqu’un qui parle avant que le temps de la manifestation lui soit tombé sur la gueule, de déclencher la tempête, de créer une panique. Mais moi, je me suis toujours considéré comme un baromètre, et vous pouvez pas dire à un baromètre qu’il a déclenché la tempête, il ne fait simplement que l’indiquer.
BdM - Oui, mais ça, ce n’est pas votre rôle… votre rôle est de déclencher la tempête, votre rôle est justement ce que vous faites. Votre rôle n’est pas mon travail; votre rôle n’est pas ma manifestation; votre rôle n’est pas ma condition; votre rôle, il est impérieux, il est valable, il est intéressant, il est grand, et j’ai travaillé, dans le fond, en relation avec votre rôle, mais votre rôle, qui est celui de me faire parler, doit donner des résultats dans la mesure où vous me faites parler créativement. Personne ne peut me faire parler si je ne veux pas parler, mais tout le monde peut me faire parler, si ceux qui me questionnent, me questionnent d’une façon qui est mentale où je ne décèle pas d’astralité.
Donc votre rôle, vous le remplissez à merveille, vous l’avez toujours rempli à merveille. Et avant que nous cessions cette discussion, parce que nous finissons ce soir, je demande à la salle de donner une main d’applaudissement, pour Payotte, pour… c’est quoi ton premier nom?
FP - Léon
BdM - Léon Payotte… parce qu’il a été réellement, dans mon expérience, la personne qui a su me faire parler avec le plus grand des plaisirs. Mais il y aura peut-être quelqu’un, dans un autre temps, qui me fera parler encore plus, et plus. Donc s’il y en a dans le monde qui viennent un jour continuer ce mouvement de faire parler quelqu’un qui peut parler, je parlerai, et s’il n’y en a pas, ce sera ma dernière conférence ce soir avec Payotte. Donc...
FP - Une éclipse de Soleil…
BdM - Ce sera une éclipse de Soleil... Il est difficile pour les gens de réaliser comment je vibre, c’est normal, mais il est très facile pour moi de réaliser combien je vous ai aimé pendant toutes ces années, et combien je vous dois de respect, et combien je dois pour les années qui continuent, toujours me rappeler que vous avez été mon meilleur ami.
Mais ce n’est pas fini l’histoire de la parole. Moi, je suis fatigué, dire des choses qu’on sait c’est fatigant, mais redire des choses qu’on sait, quand la question fait vibrer, élimine la lourdeur astrale, c’est un grand plaisir. Donc je souhaite qu’un jour quelqu’un, dans la province de Québec ou d’un autre pays, vienne s’asseoir comme Payotte est là ce soir, et me fasse parler. Et ensemble nous ouvrirons, et nous ouvrirons, et nous ouvrirons; donc nous amènerons l’Homme à réaliser qu’il n’y en a pas de secret. Mais la parole, en tous cas la mienne, elle est ouverte pour le monde, elle est ouverte dans le monde, mais elle est fermée aussi dans le monde. Elle est ouverte là où il y a de la lumière; elle sera toujours ouverte là où il y a de la lumière, mais elle se fermera si la lumière est astralisée. Parce que je ne suis pas intéressé à créer des formes dans le mental humain, qui seront réutilisées par l’astral contre l’Homme, parce que je sais que c’est ainsi que ça fonctionne.
FP - Et je suis pas plus intéressé que vous, je suis intéressé à la même chose que vous, à voir éclater la Genèse du Réel dans le monde… Qui c’est qui a écrit la Genèse du Réel? Dernière question...
BdM - C’est une blague… d’ailleurs c’est plutôt Glenn qui a amplifié cette blague, parce qu’on sait que Glenn aime ça créer du théâtre. Mais lorsque je dis que je n’ai pas écrit le livre, je veux dire que le livre n’est pas le produit d’une manipulation psychologique. Le livre, c’est une canalisation, je m’assieds à la machine et je l’écris. Et au fur et à mesure que je l’écris, je le trouve intéressant. Donc je n’ai pas écrit le livre. Le livre s’est écrit; effectivement, c’est moi qui ai écrit le livre sur d’autres plans, mais je n’ai pas écrit le livre égoïquement.
J’ai écrit un livre qui a laissé transparaître une grande impersonnalité; j’ai écrit un livre que je regarde de temps à autre et que je trouve intéressant; j’ai écrit un livre qui ne m’appartient pas; j’ai écrit un livre qui appartient à l’Homme; j’ai écrit un livre qui fait partie de la conscience de l’Homme, et lorsque l’Homme aura la conscience ou suffisamment de sa conscience, il regardera le livre et le livre sera limpide, facile.
Et lorsque l’Homme aura une conscience éthérique, il regardera derrière les lignes du livre, et il verra ce que j’ai écrit dans le secret de la forme, parce que les hommes sont universels. Et au-delà du mental, au-delà de la forme, il y a la vibration, et dans la vibration, il y a la lumière, et dans la lumière, il y a tous les secrets.
FP - Dans la lumière il n’y a pas de secret?
BdM - Il y a tous les secrets, donc il n’y a pas de secret.
FP - Oui, on arrête là-dessus, parce qu’il semble qu’on peut être d’accord … N’oubliez pas ma bonne main d’applaudissements… Et je veux aussi remercier Bernard pour m’avoir permis non pas d’évoluer, mais de me réaliser.
Merci! Bonsoir à tous!
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