vendredi 9 juin 2023

FP115 L’impasse de la pensée

 FP - Il aura fallu des millions d’années pour que l’espèce humaine passe de l’Homme des cavernes à l’Homme des tavernes. L’évolution n’est pas pressée, elle a tout son temps pour développer le mental humain. Maintenant que le mental humain a atteint sa vitesse de croisière et qu’il flotte sur l’océan houleux de ses pensées, il s’interroge quant à leurs origines et à leurs profondeurs. D’où viennent les pensées?

 

BdM - Pour que l’Homme développe un ego, pour que l’Homme développe une conscience, il a fallu qu’il y ait, dans cette conscience, de la réflexion.

Qu’est-ce que c’est de la réflexion?

De la réflexion, c’est un mouvement d’Énergie qui frappe cette couche du mental humain, mais qui vient de l’extérieur de l’Homme; c’est une Énergie qui descend dans l’Homme; lorsqu’elle frappe le mental humain, elle crée ce qu’on appelle de la réflexion, elle crée de la pensée.

Pendant l’involution, pendant la période d’adaptation psychique, si vous voulez, de l’Homme à lui-même, il a fallu, pendant très très longtemps, que son corps mental, qui est une couche d’Énergie en lui qui fait partie de ses corps subtils, se développe. L’Homme ne pouvait pas, à ce moment-là, vivre d’une conscience réelle, c’est-à-dire d’une conscience créative, parce qu’il n’avait pas suffisamment d’expérience accumulée sur le plan de l’âme. C’est comme un mouvement dans les deux directions; l’Homme avait besoin d’expérience pour développer toutes ses facultés physiques, vitales, astrales, mentales, et ces expériences, dans un même temps, servaient à la construction de modèles de vie pour d’autres expériences futures. Ces modèles de vie, cette mémoire, cette âme, étaient étudiés par son Esprit, ils donnaient à son Esprit de plus en plus d’expérience à manipuler les Énergies subtiles de sa composante planétaire.

Au cours des millénaires, jusqu’à la fin du XXsiècle, l’Esprit ne pouvait pas complètement s’imprégner dans l’Homme; il pouvait partiellement s’imprégner dans l’Homme, mais il ne pouvait pas complètement s’imprégner dans l’Homme, parce qu’il est trop puissant; l’Homme était trop fragile, l’Homme vivait trop de mémoire.

Donc, tant que l’Homme vit de mémoire, tant qu’il y a en lui trop d’assauts sur son mental, sur son émotion à partir de sa mémoire, l’Esprit ne peut pas le pénétrer complètement; son Esprit, son Énergie... il ne peut pas vivre de son Énergie, parce que son Énergie, c’est une Énergie qui n’est pas catégorielle; c’est une Énergie qui n’est pas astrale; c’est une Énergie qui n’est pas sous le contrôle des mondes inférieurs, c’est une Énergie créative.

Donc, pendant des millénaires, l’Homme qui dû développer un ego, afin que plus tard à partir de la période d’évolution afin qu’il puisse, lui-même, commencer à réellement converser avec son Esprit, c’est-à-dire avec son Énergie, c’est-à-dire traduire son Énergie en actions; il a fallu que son mental se développe, il a fallu que son ego se développe.

Donc nous avons une histoire de l’humanité très colorée qui, aujourd’hui, continue à hanter l’Homme sur le plan de son inconscience, le rêve, c’est un exemple.

 

 

FP - Il aura fallu donc qu’il ait une âme qui serait en quelque sorte comme un médiateur entre l’Esprit et l’ego à compte péage en quelque sorte... 

 

BdM - C’est exactement ce que c’est, l’âme, c’est un médiateur, entre l’Esprit et l’ego, jusqu’au moment où l’Homme soit suffisamment conscient, c’est-à-dire suffisamment évolué sur le plan de son Esprit. Autrement dit, il faut que l’Esprit connaisse suffisamment toute la chimie, toute la physicalité occulte de l’Homme, pour ensuite fondre avec lui, fusionner avec lui, intégrer avec lui, et faire de l’Homme une unité. Ça, ça prit des millénaires.

Pendant ce temps-là, l’Homme a extrêmement souffert, il a beaucoup souffert; il est mort, il est revenu à l’astral, et ce qui se produit c’est que même lorsque l’Homme revient dans le monde de la mort dans le monde de ce qu’on appelle l’astral, il continue à évoluer, il continue à travailler, mais il continue toujours à travailler avec l’âme, c’est-à-dire la mémoire qu’il possède. C’est pour ça que lorsque vous entrez en communication avec des Intelligences ou des âmes, si vous voulez, qui sont dans ces plans-là, vous voyez qu’il y en a qui sont très évoluées, il y en a qui sont moins évoluées, il y en a qui sont réellement perdues.

Mais l’Homme, lui, qui est sur la Terre, qui a oublié ces mondes-là avant l’incarnation, qui n’a pas de science dans son monde, dans sa civilisation, excepté un peu de sciences ésotériques, occultes, qui ne sont pas universellement reconnues, cet Homme-là, il est piégé; il est forcé de vivre une vie planétaire en aveugle. S’il est très très sensible, parce que son Esprit est évolué, à ce moment-là quelque part dans le temps, il y aura un travail; l’Esprit essaie de pénétrer, il y aura un travail, il y aura une sensibilisation.

La sensibilisation amènera quoi?

Elle amènera cet Homme à chercher des voies, des voies d’accès à une certaine connaissance; il essaiera de retourner auprès de Socrate, connais-toi toi-même, mais ce qu’il ne sait pas, c’est qu’en retournant aux sources spirituelles, il ne retourne pas à la source, il retourne aux sources spirituelles.

Et il a une très grande différence entre les sources spirituelles et la source. Les sources spirituelles sont des sources qui sont gérées par des Intelligences cosmiques; ce sont aussi des sources qui sont utilisées par des âmes qui sont déjà de l’autre côté de la vie.

Donc ces âmes continuent à évoluer, et si ce sont des âmes évoluées, elles traitent avec l’Homme dans un certain bien, elles inspirent l’Homme; mais elles inspirent toujours l’Homme en fonction de leur ignorance ou de ce qu’elles savent, et ce qu’elles savent est toujours proportionnel à l’évolution de leur Esprit, donc c’est un cercle vicieux.

Donc, un jour, l’Homme doit s’éveiller, c’est-à-dire qu’il doit prendre conscience de cette mécanique cosmique, occulte, invisible, cachée, voilée; il doit comprendre s’il veut avoir finalement accès à une psychologie, c’est-à-dire à une science de l’Esprit, c’est-à-dire à une science qui comprend tout de lui-même, qui lui permet de comprendre tout de lui-même, à partir d’une relation étroite entre son Intelligence qui est son Esprit, autrement dit sa Lumière, qui n’est pas colorée par l’astral, qui n’est pas interceptée par l’astral par le biais des pensées de toutes sortes qui affluent vers lui, à cause de sa mémoire.

FP - Et cette science de l’Esprit n’existe pas…

 

BdM - Non, elle n’existe pas; elle vient, elle fait partie de la nouvelle conscience supramentale. C’est pourquoi nous découvrirons, au cours des siècles, que cette science de l’Esprit, qui est fondamentalement la psychologie de l’Homme nouveau, elle fait partie de la nouvelle définition de l’Homme, de la nouvelle créativité de l’Homme; elle fait partie de la nouvelle liberté de l’Homme, donc elle ne peut pas exister dans le passé de l’Homme, qu’il soit occidental, ou qu’il soit oriental, qu’il soit du haut mysticisme, ou qu’il soit du mysticisme confondu ou confondant.

 

 

FP - C’est donc l’homme qui va la manufacturer…

 

BdM - C’est l’Homme, lui-même, qui manufacturera cette nouvelle psychologie, cette nouvelle science, au fur et à mesure qu’il se sentira de plus en plus capable de vivre l’étroite relation avec son Énergie, sa Lumière, au lieu de la vivre en relation avec le pont qui est l’âme.

 

 

FP - Mais, que devient l’âme?

 

BdM - L’âme, elle est transmutée à partir de ce moment-là; l’Énergie émotionnelle, l’Énergie mentale, elle est transmutée; donc l’âme deviendra, pour l’Homme, un véhicule qui lui permettra de se déplacer dans des plans parallèles. L’âme deviendra, pour lui, son corps morontiel. L’âme au lieu de l’habiter, lui, il l’habitera. Dans le passé, l’âme nous a habités, nous avons vécu l’involution; dans l’avenir, l’Homme habitera l’âme, l’âme deviendra, pour lui, un système de transport dans les éthers. Mais pour que l’Homme puisse habiter l’âme, il faut qu’il élimine, de sa vie, la conscience anémique qui est préservée dans les archives de la mémoire, qui sont conservées à travers la médiumnité de la pensée.

L’Homme ne réalise pas qu’il est médium; l’Homme pense qu’il pense; il pense que c’est lui qui pense; l’ego pense que c’est lui qui pense; lorsqu’en fait l’ego est médiumnique, mais il est médiumnique à un point, à un taux vibratoire tellement bas, qu’il vit ce que l’on appelle une pensée subjective. Donc il vit l’illusion d’un MOI, au lieu de vivre dans une conscience totale, dans une conscience unitaire, dans une conscience créative, qui est le produit de la fusion et de l’intégration de son Énergie avec ses plans inférieurs : ça, c’est l’Homme nouveau.

 

 

FP - À ce moment-là, il vit des pensées, quoi, créatives?

 

BdM - À ce moment-là, il vivra des pensées créatives; il vivra des pensées qui sont communicatives, qui sont télépathiques; il pourra communiquer avec lui-même, il pourra communiquer avec sa propre Lumière, mais il sera capable, en communiquant avec sa propre Lumière, d’être dans la Lumière de la communication, au lieu d’être dans les ténèbres de la communication qui sont la pensée subjective. Il saura instantanément si la Lumière, elle est colorée par l’astral, si elle est utilisée, si elle est interceptée par l’astral.

Regarder le phénomène de la radiophonie, c’est un phénomène nouveau; nous sommes habitués aujourd’hui au XXsiècle à la radiophonie, mais il y a deux cents ans, trois cents ans, la radiophonie nous aurait apparu comme étant de la magie.

Donc si la radiophonie, il y a deux cents ans, aurait apparu à l’Homme comme étant de la magie, et qu’aujourd’hui on commence à s’habituer, imaginez-vous que la relation entre l’ego, l’Homme, le mortel, son Double et son Esprit, c’est-à-dire sa Lumière, c’est aussi de la radiophonie.

Alors, avant que l’Homme s’habitue à la radiophonie avant qu’il perde l’illusion, l’inquiétude, la crainte, de ce phénomène cosmique, de ce phénomène fondamental, qui régit tout le cosmos, qui régit toutes les Intelligences à tous les niveaux, ça prendra un certain temps; c’est ça que l’Homme en tant qu’ego, en tant qu’Être appartenant à une race ancienne, doit apprendre à comprendre.

 

 

FP - Et le mythe d’Icare à ce moment-là, est-ce que c’est pas une tentative de l’Homme justement de ravir aux dieux cette Énergie, cette Intelligence, cette Lumière, l’Homme qui a bâti ses ailes pour rejoindre le soleil, ses ailes qui ont fondu à l’approche du soleil, il est retombé sur la Terre.

 

BdM - Oui, oui, très juste, l’Homme doit retourner, le soleil, c’est sa Lumière, l’Homme doit retourner au soleil. L’Homme, un jour, doit avoir les ailes suffisamment puissantes pour aller vers le soleil, son soleil, sa Lumière, lui-même, son identité, sa réalité, sa conscience cosmique, l’Homme doit…

Mais pourquoi l’Homme, pourquoi Icare n’a pas pu?

Parce qu’il était trop près du soleil, les ailes ont fondu.

Pourquoi elles ont fondu?

Parce qu’elles étaient construites d’un matériel qui n’était pas réel, d’un matériel qui n’était pas suffisamment solide, puissant, qui n’était pas capable de supporter cette chaleur intense; donc l’Homme doit être capable, un jour, de supporter cette Lumière, cette chaleur intense, qui est sa réalité, son identité, et pour qu’il le fasse, il doit passer à travers la stratosphère vers le soleil.

La stratosphère, c’est l’astral; l’astral, c’est les pensées qui sont communautaires, qui sont collectives, qui n’appartiennent pas à l’Homme, qui ont été créées de tout temps par les Hommes à différents niveaux d’expérience, différents niveaux d’évolution, mais qui ne sont pas le produit de l’identité personnelle, cosmique, de l’Homme vis-à-vis sa propre Lumière; ce sont des pensées qui ont servi pendant l’involution, qui ont servi à faire progresser l’Homme, mais qui l’ont toujours maintenu dans une certaine ignorance.

L’Homme, un jour, doit sortir de cette ignorance, lorsque c’est le temps. Le temps, il est venu dans le monde, et les Hommes de la Terre verront naître une nouvelle race humaine, c’est-à-dire une race mentale supérieure qui aura le contrôle de son Énergie, qui ne pourra plus être affectée sur le plan psychologique, qui aura une conscience totale de sa psychologie, et qui aura, éventuellement, à cause de l’accroissement du taux vibratoire venant de l’expression, ou du mouvement de cette Énergie cosmique pure, indifférenciée, vers l’Homme, la capacité, éventuellement, de conquérir les éléments et de commander à la matière, comme l’Homme doit le faire.

Parce qu’il ne faut pas oublier que l’Homme est un Esprit dans la matière, mais il est un Esprit qui est prisonnier; l’Esprit de l’Homme est prisonnier, et l’esprit de l’Homme, un jour, doit être libre. Et l’Homme ne sera libre que lorsque son Esprit sera libre, et l’Homme ne sera pas libre tant qu’il n’aura pas complètement enlevé à l’âme le pouvoir qu’elle a sur lui, de par la mémoire.

 

 

FP - Donc les ailes d’Icare étaient faites de désir…

BdM - Les ailes d’Icare étaient faites de désir, exactement, tous les Hommes de la Terre veulent savoir; tous les Hommes de la Terre veulent conquérir; tous les Hommes de la Terre veulent immortaliser leur conscience, c’est le rêve de l’Homme; tous les Hommes veulent comprendre le secret des dieux; tous les Hommes veulent comprendre le secret de la mort; tous les Hommes veulent comprendre tout; l’Homme doit savoir tout. L’homme, un jour, doit savoir tout, mais dans le passé lorsque l’Homme manifestait ses désirs, qui étaient une expression de son Esprit à travers son astral; il se brûlait les ailes, parce qu’il était...

Alors l’Homme devrait attendre des milliers d’années, devait attendre le temps où la cinquième race, à laquelle nous appartenons, donne naissance à une nouvelle qui est la sixième, et pendant la période de transition qui est la période apocalyptique à l’intérieur de laquelle nous vivons aujourd’hui, il y a des Hommes dans le monde, dans différents pays du monde qui, alimentés de leur Énergie, comprenant les lois de cette Énergie, les lois du mental, les lois du psychisme, les lois de l’Homme, les lois de la vie de l’Homme, les lois de la vie dans l’Homme, pourront, effectivement, éventuellement, rentrer dans l’autre vie; au lieu de vivre une existence, ils vivront une vie réelle sur le plan matériel. Et lorsqu’un jour il sera temps de changer de plan, ils continueront à vivre une vie réelle sur un autre plan.

Donc l’Homme ne peut plus, aujourd’hui, se faire dire : écoutez monsieur, c’est un mystère, vous devez croire en Dieu, vous devez croire en ceci, vous devez croire en cela, l’Homme ne peut plus se permettre de croire, parce qu’aussitôt que l’Homme croit, il perd accès à son identité.

L’Homme doit savoir, lorsque l’Homme saura, il n’aura plus besoin de croire. Si vous, vous savez, moi je sais ce que vous savez, vous savez ce que je sais, nous n’avons pas à nous faire croire l’un l’autre, on se parle. Mais si vous, vous savez quelque chose, et vous me dites : vous devez croire”, je suis assujetti à ce que vous savez, tout d’un coup vous faites erreur, moi, je suis foutu.

L’Homme ne peut pas se permettre de croire, mais dans le passé, pendant l’involution, c’était important que l’Homme croie, parce que ça lui permettait, graduellement, de gravir les différents paliers de l’existence, les différents paliers de la connaissance, pour en arriver un jour, lorsqu’il sera prêt, à faire sauter les paliers qui lui avait servi, passer de la cinquième à la sixième et effectivement savoir, c’est-à-dire être capable de récupérer, sur le plan de l’Énergie interne, tous les aspects de la connaissance dont il a de besoin, pour vivre, pour travailler, pour faire, ainsi de suite; ceci fait partie de sa fusion, ceci fait partie de sa conscience nouvelle, ceci fait partie de son lien qui n’est plus karmique, mais qui est cosmique.

Un jour, l’Homme ne doit plus avoir de lien karmique; il ne doit plus vivre sur la Terre, parce qu’il a fait, dans le passé, telle chose; il doit vivre sur la Terre, parce qu’il peut, sur la Terre, vivre réellement, à ce moment-là, créer, ainsi de suite.

 

 

FP - Et dans cette période de transition, comment est-ce qu’il va réussir à neutraliser les effets karmiques?

 

BdM - Les effets karmiques seront neutralisés au fur et à mesure qu’il commencera à comprendre la réalité, c’est-à-dire l’illusion; tu comprends l’illusion, tu comprendras la réalité; il faut comprendre l’illusion.

Et quand je parle de l’illusion, je ne parle pas de l’illusion hindoue; je me méfie des Indes, autant que je me méfie de la pensée occidentale. Les Indes ont eu leur fonction, la pensée occidentale a eu sa fonction, avec l’Homme nouveau c’est la synthèse des deux, c’est la compréhension de la perfidie dans les deux.

 

 

FP - L’aberration nécessiteuse…

 

BdM - C’est l’opération nécessiteuse; c’est le point où l’Homme, finalement, est capable de regarder droit dans les yeux, le maître, et dire : vous êtes très gentil, mais moi, je n’ai plus besoin de vous, mais tant que l’Homme ne peut pas regarder le maître dans les yeux, et quand je parle du maître, je parle du maître sur le plan matériel ou je parle du maître sur les autres plans; c’est encore pire sur les autres plans, parce le maître, il est encore plus grand, plus puissant, plus beau.

Lorsque l’Homme arrive dans le monde de l’essence, il doit être capable d’arriver sur les plans, regarder le maître dans les yeux et dire : j’ai plus besoin de vous, mais s’il a peur, s’il est encore dans l’inconscience, il baisera les pieds du maître et le maître continuera à le baiser.

 

 

FP - Est-ce que le nirvana des hindous fait partie de ce plan de conscience et éthérique, de ce plan de Lumière?

 

BdM - Le nirvana des hindous, c’est le nirvana des hindous; il faut leur laisser leur nirvana, chacun son nirvana. Il ne s’agit pas d’enlever aux hindous leur nirvana, il s’agit pour nous de trouver notre propre nirvana. Le nirvana de l’Homme nouveau, c’est-à-dire la conscience de l’Homme nouveau, c’est-à-dire l’absence, dans la conscience de l’Homme, de toute forme quelconque de mysticisme.

Savez-vous qu’est-ce que c’est du mysticisme?

Du mysticisme, c’est de la conscience spirituelle élevée au niveau de la divinité.

Savez-vous qu’est-ce que c’est de la divinité?

C’est une empoigne spirituelle sur la conscience égoïque de l’Homme, pour le garder prisonnier du mysticisme; c’est un cercle vicieux.

Ce qui est absolument extraordinaire, et je le comprends, je comprends vos questions, je comprends les questions de l’Homme, parce que moi, avant mon expérience de 1969, je n’étais même pas aussi conscient de tous ces aspects, que les gens, aujourd’hui, me parlent. J’étais rationaliste comme tous, je venais, j’étais le fils de l’Occident, donc je comprends jusqu’à quel point c’est difficile, pour un ego, de se tenir et de s’élever par ses propres strates; c’est un tour de force pour un Homme d’évaluer par lui-même la mémoire de l’humanité... il faut le faire... il faut le faire... et nous devons le faire parce que si nous ne faisons pas, nous n’aurons jamais accès à notre liberté.

Et si nous ne le faisons pas, c’est parce que nous avons toujours de la crainte d’offusquer les dieux; nous avons la crainte de pécher; nous avons la crainte de lien karmique, nous avons la crainte de rétribution karmique; c’est du chantage…

 

 

FP - Priez pour nous, pauvres pécheurs...

 

 

BdM - Priez pour nous, pauvres bûcheurs... c’est du chantage, et c’est du chantage qui dans le passé servait, parce que les Hommes, dans la crainte de Dieu, étaient meilleurs entre eux, c’était bon… Je n’ai rien contre le passé, mais j’ai tout pour l’avenir. Donc le passé, il a fait ce qu’il avait à faire…

 

 

FP - C’était un garde-fou…

 

BdM - C’était un garde-fou, exactement... exactement... c’était un garde-fou... c’était un garde-fou et nous avons été des fous pendant des millénaires, il fallait les garder les fous. Et aujourd’hui nous commençons, nous entrons dans une nouvelle époque, où nous nous devons faire sortir le garde, afin que le fou devienne intelligent. Et nous n’avons pas de choix, je le dis dans le monde, je le dis dans n’importe quel pays, nous n’avons pas de choix, nous n’avons pas de choix parce que nous n’avons pas de choix.

Et savez-vous pourquoi nous n’avons pas de choix?

Parce que nous n’avons pas de choix!

On peut nous offrir d’autres choix, mais un jour nous verrons que nous n’avons pas de choix. L’Homme doit être intégral, l’Homme doit être dans son identité, l’Homme doit être libre; il est libre, tu peux être libre, l’Homme peut être libre et respecter l’ancienneté. Moi, je respecte la civilisation, je respecte la culture, je respecte les ordres, je respecte tout, mais je suis libre, je suis libre...

 

 

FP - Donc, il va falloir que l’Homme passe d’un mental collectif à un mental individuel…

 

BdM - Il va falloir que l’Homme passe d’un mental collectif à un mental individuel, et ce passage n’est pas facile, parce que notre mental humain, il est collectif. Nous pensons avec les pensées des autres; qu’est-ce qu’il a dit, tel bonhomme; qu’est-ce qu’il a dit, tel philosophe; qu’est-ce qu’il a dit, tel théologien; comment il voit, lui; qu’est-ce qu’il a dit, le pape; qu’est-ce qu’il a dit, le curé; qu’est-ce qu’il a dit, ton père; qu’est-ce qu’il a dit, ton grand-père...

Nous vivons du mental collectif de l’humanité, et ceci fait partie de notre élévation en tant qu’Homme, mais ceci ne fait pas partie de notre identité, de notre liberté. Un jour, nous devrons en arriver à voir et à réaliser que nous avons accès à notre propre Lumière, individuellement, mais une Lumière qui est universelle.

Les Hommes qui sont dans cette Lumière, qui sont dans cette conscience, s’entendent à merveille; il n’y a aucun appétit qui cherche à dévorer l’autre; il n’y a aucune domination; c’est une relation parfaite. Et nous avons besoin, les Hommes, au cours des siècles qui viennent, de cette relation parfaite, et ceci sera les fondements de la nouvelle race racine, la sixième, et à la septième, ben l’Homme sera très très évolué.

 

 

FP - Bon, alors comment est-ce que l’Homme va passer du mental collectif au mental individuel?

 

BdM - L’Homme va passer du mental collectif au mental individuel en réalisant que la nature de son psychisme n’est pas égale à elle-même, que tout ce qu’il y a dans sa tête, ce n’est pas réel, que tout ce qui est dans sa tête est le produit d’une expression qui n’est pas sienne, qu’il y a un pont, qu’il y a du brouillage, qu’il y a de l’intermédiaire, lui, il est ici, il y a l’astral ici, il y a sa Lumière ici, elle ne peut pas passer cette Lumière, parce que quand elle passe ici, elle est colorée.

Donc il n’a jamais une pensée pure, il n’a jamais une pensée parfaite, il n’a jamais une pensée créative, il a toujours une pensée qui est conditionnée par l’émotion dans son mental; c’est ça, le mental collectif; c’est l’émotion dans le mental qui colore la pensée, et qui retient à la pensée son pouvoir créatif, à cause de l’émotivité qui crée la crainte, et la crainte qui assujetti l’ego, et qui empêche l’ego de sentir en lui la puissance de son Énergie; c’est-à-dire la puissance de sa Lumière, la puissance créative de sa lumière qui lui donne parfaite identification de lui-même, parfaite personnalité, parfaite identité, et parfaite reconnaissance des lois de l’Énergie, des lois du cosmos, des lois de la mort, des lois de la vie, des lois de l’âme, des lois de la mémoire, des lois de tout.

 

 

FP – Bon, et que fait l’ego lorsqu’il s’aperçoit de ses émotions qui le charrient...

 

BdM - Il souffre… il souffre… vous savez le pape Jean XXIII a parlé, un peu, de ce nouveau temps qui vient, ce nouveau temps, et il dit dans ses textes, il dit, et il est très clair, pour ceux qui savent lire, les fils de la lumière souffriront des souffrances très grandes. Donc les fils de la Lumière, les Hommes nouveaux, l’Homme de demain, de la nouvelle évolution, ces Hommes suffiront une souffrance très grande, à la hauteur de chaque individu, mais ils souffriront une souffrance.

Savez-vous pourquoi?

Parce que l’Homme qui n’est plus supporté par la société, il est obligé de vivre la solitude de son mental; il est obligé de vivre le poids de ce qu’il sait, le poids de ce qu’il sent, et ce qu’il sait et ce qu’il sent n’est pas encore parfait; ce n’est pas encore perfectionné, parce qu’il n’a pas encore le mental juste; il n’a pas encore la parole juste, donc il ne sait pas encore parfaitement; il y a encore des voiles; ça, c’est sa souffrance.

Et tous les Hommes, qui connaîtront l’évolution, souffriront à cause du fait qu’ils doivent passer d’un mental inférieur à un mental supérieur, donc d’une conscience collective à une conscience individuelle.

 

 

FP - Bon ben, l’Énergie de ses émotions, il doit la canaliser quelque part...

 

BdM - Il va la canaliser de toutes les façons; il va la canaliser de toutes les formes d’expériences; il va s’apercevoir que derrière toute expérience humaine qui relève de son contact avec l’astral, autrement dit de son contact avec un niveau de pensée qui n’est pas le sien, il doit apprendre, un jour, à ne pas croire : ce sera son test.

Lorsqu’il aura appris à ne pas croire, à pouvoir faire la différence entre ce qu’il sait et ce qui lui est implanté, entre ce qu’il sait et ce qui lui est implanté, la différence entre les deux. Tant qu’il n’aura pas fait ceci, il n’aura pas commencé à prendre possession de son Énergie, il n’aura pas commencé à prendre possession de sa conscience, il n’aura pas commencé à réaliser ce qu’il EST; donc il sera un Être sans essence, mais il sera un Être avec un désir d’êtreté : ce sera sa souffrance spirituelle.

C’est pour ça que je dis, dans mes mouvements dans le monde où je rencontre des gens, je dis : que vous soyez n’importe quoi, que vous soyez n’importe quoi, ça n’a aucune importance; ça l’a de l’importance, si vous lui donnez de l’importance. Mais si vous apprenez à ne pas donner d’importance à vos expériences antérieures qui étaient déchues, qui étaient illusoires, vous êtes déjà dans un mouvement d’Énergie qui fait partie de votre propre créativité; vous commencez déjà à vous conscientiser, donc vous êtes déjà évolués, mais nous devons réapprendre à vivre, complètement.

Et nous ne pouvons pas réapprendre à vivre à partir des anciennes méthodes, à partir des anciennes doctrines; ça faisait partie de l’ancienne vie, c’était beau, c’était grand, c’était bien. Vous regardez les messages du Nazaréen et vous les interprétez dans le contexte d’une conscience cosmique aujourd’hui, ces messages n’ont pas la même définition, ils ont une autre définition, mais pour le temps ces messages servaient à l’évolution de la civilisation occidentale.

Donc, lorsque nous regardons le passé ou la connaissance du passé, nous devons toujours la regarder avec une Lumière qui est fraîche, qui est la nôtre, et qui n’est pas biaisée par la coloration créée par nos émotions sur le mental.

Nous ne devons pas avoir peur de savoir, même si nous savons un peu, même si nous percevons un peu; nous ne devons pas avoir peur de garder ceci, parce que ceci fait partie de notre essence. Et avec le temps, nous prenons plus d’expériences, nous voyons plus les voiles, nous définissions plus notre réalité.

C’est l’Homme qui va définir sa réalité, ce ne sont pas les dieux; ce ne sont pas les dieux, ce sont les Hommes qui définiront leur propre réalité et qui diront aux dieux : écoute toi là, toi, t’as fini avec moi, là, tu t’en vas là. Alors quand l’Homme sera suffisamment conscient pour dire : écoute là, t’as fini là, là, tu t’en vas dans telle partie du cosmos, tu vas travailler là”, parce que les dieux ont besoin des Hommes; et c’est ça que les Hommes ne savent pas.

La plus grande fourberie de l’involution, c’est que les Hommes ont toujours pensé et ont toujours cru que les dieux étaient leur sauveteur, que les dieux étaient leur Lumière, lorsqu’en fait les dieux étaient simplement leur aide temporaire… et que c’est l’Homme qui est un Dieu, et que les dieux sont des serviteurs de l’Homme.

Et un jour, lorsque l’Homme comprendra ceci, que les dieux, c’est-à-dire les Intelligences qui évoluent dans les mondes parallèles, sont les serviteurs de l’Homme, et que l’Homme, dans son universalité de conscience, ne peut pas être serviteur de personnes; c’est à partir de ce moment-là que l’Homme commencera à faire évoluer des Intelligences qui ont besoin d’évoluer, qui ont besoin de comprendre certains mystères qui font partie de leur monde, et l’Homme aidera l’astral à évoluer et à se retrancher et à se replanter dans d’autres planètes, dans d’autres parties de la galaxie pour continuer à se perfectionner, ou à revenir dans des corps humains très avancés, au cours de l’évolution de la Terre, et se fusionner avec eux.

Mais l’Homme de demain ne sera plus l’Homme ancien, il n’y a aucune relation. L’Homme d’aujourd’hui, qui vient demain, n’est pas frère avec l’Homme de l’ancienneté. Il n’y a pas de fraternité entre les Hommes de la sixième et les Hommes de la cinquième race racine…

 

 

FP - Pourtant ils vont devoir cohabiter ensemble, socialement…

 

BdM - Il vont cohabiter ensemble, mais sous les conditions fondamentales de l’exigence occulte de la nouvelle racine. L’homme de la sixième race racine, il vivra dans des conditions qui seront créées par lui, soit directement ou en relation avec d’autres Intelligences qui viennent du cosmos et qui sont prêtes et qui attendent que l’Homme soit prêt pour travailler avec elles. Et à ce moment-là, l’Homme travaillera et régira sur la Terre un plan d’évolution qui sera conforme aux lois de l’Énergie et aux lois cosmiques, et à partir de ce moment-là l’Homme de la cinquième race, ceux qui restent pourront bénéficier de ce que l’Homme nouveau amène à la Terre. C’est très important de comprendre ceci, parce que si l’Homme ne comprend pas ceci, il sera toujours psychologiquement lié à la spiritualité.

 

 

FP - Donc, il va falloir développer une psychologie des émotions, une science du mental et puis une science de l’Esprit?

 

BdM - C’est une chose, la science de l’Esprit couvre la psychologie de l’émotion, couvre la science du mental.

Qu’est-ce que c’est de l’Esprit?

C’est de l’Énergie.

Qu’est-ce que c’est de l’Intelligence?

C’est de l’Énergie.

Nous parlons de l’Esprit, mais nous parlons en fait d’Énergie. Donc dans les mondes du mental supérieur, il n’y a pas de forme, il y a simplement de l’Énergie; cette Énergie, elle est suffisamment évoluée pour permettre que l’Homme ait accès à son essence, c’est-à-dire qu’il y a un refroidissement éternel entre cette source et l’Homme. Le refroidissement éternel, entre cette source et l’Homme, permet à l’Homme de vivre dans une certaine chaleur sur les plans où il est; ce qui crée l’Homme, ce qui peut créer l’Homme, c’est le fait qu’il y ait sur la Terre, dans la condition mentale, astrale, vitale et psychique de l’Homme en général, un refroidissement de cette Énergie qui est cosmique.

À partir du moment où l’Homme devient intégré à cette Énergie, il est capable de l’utiliser; il est capable de s’en servir, elle fait partie de lui, elle est lui, il n’y a plus de division, donc il n’y a plus de catégories dans l’essence de l’Homme. Et là où il n’y a plus de catégories dans l’essence de l’Homme, l’Homme, il est sur la Terre immortel, c’est-à-dire qu’un jour lorsqu’il a fini de travailler sur ce plan, il dématérialise son matériel pour continuer à évoluer sur un autre plan, et toujours travailler en union parfaite avec cette Énergie; c’est ça, l’évolution future de l’humanité.

C’est ça que le Nazaréen a connu par la dématérialisation de son corps; c’est ce que les grands initiés ont connu dans le passé, qui se sont effacé du visage de la Terre pour retrouver leurs tombeaux réels, c’est-à-dire la vie, c’est-à-dire cette dimension parallèle à la Terre qui ne fait pas partie de l’astral, qui ne fait pas partie des mondes spirituels, qui ne fait pas partie du ciel, mais qui fait partie d’une autre temporalité, où s’exige et où se doit d’être l’expression de la conscience cosmique, que ce soient des Hommes de la Terre que ce soient des initiés de la Terre, ou que ce soit des Hommes d’autres planètes.

Il y a une relation universelle interplanétaire entre ces plans, mais l’Homme avant de prendre conscience des mystères de la vie, il doit prendre conscience des mystères de son MOI, de son JE, de sa mémoire, de la réalité de son âme, et du jeu constant entre l’émotion et sa pensée... constant... constant... constant... constant… et c’est là que se défait, que ce dénoue, ce qui dans le passé a été construit pour la protection et l’évolution de l’Homme de demain.

Le jeu constant entre l’émotion et le mental : l’émotion joue toujours sur le mental, elle le colore, elle enlève à l’Homme de la force, elle enlève à l’Homme de la volonté, elle enlève à l’Homme de la lucidité, donc elle rend l’Homme assujetti à l’astral, à l’involution. C’est ça qui est la différence entre l’Homme ancien et l’Homme nouveau.

L’Homme nouveau n’a pas à demander de questions à personne; il n’a pas à demander aux dieux si le cosmos, il est fait de telle façon, il le dit; il n’a pas à demander aux dieux s’il devrait faire ceci, il le fait; il n’a pas à demander aux Hommes s’ils sont d’accord, il dit, il parle et il agit, mais toujours avec lucidité, c’est-à-dire toujours avec l’humilité qui est nécessaire lorsque l’Homme doit supporter le poids de son Énergie, c’est-à-dire le poids de sa Lumière, afin de permettre que des Hommes dans le temps, qui ne sont pas de sa race, qui font partie d’autres mondes, qui doivent continuer leur expérience, que ces hommes, ces femmes, au cours des siècles, aient la chance de rattraper leur conscience, et revenir au point de départ de l’Homme, c’est-à-dire au point où l’Homme était Lumière.

C’est pour ça que l’Homme nouveau, au début, lorsqu’il commence à savoir certaines choses, comprendre certaines choses, il doit prendre conscience de l’orgueil spirituel qui entache ses relations avec les Hommes.

Ce n’est pas à l’Homme conscient ou à l’Homme qui se conscientise d’éduquer les Hommes inconscients; l’Homme conscient a suffisamment à faire avec lui-même; il a suffisamment à regarder sur nombril, parce que son nombril, il est un peu corrodé, il a pas un beau nombril, et tant qu’il n’aura pas un beau nombril, il ne peut pas le regarder, il dit : regardez mon nombril, il est bien, parce que c’est un nombril, ce n’est pas un diamant.

Donc, tant que l’Homme ne sera pas suffisamment conscient, suffisamment lucide, suffisamment conscient des jeux de l’astral à travers son mental, il doit s’assurer d’une constante humilité dans son rapport avec les Hommes.

Donc s’il regarde l’histoire de l’Homme, s’il regarde Socrate, s’il regarde les anciens, s’il regarde tout ce qui a été nécessaire pendant l’évolution, il doit dire : dans ce temps-là, c’était nécessaire; dans ce temps-là, c’était nécessaire, dans ce temps-là, c’était nécessaire; aujourd’hui, c’est une autre époque. À ce moment-là, l’Homme peut réellement évoluer, comprendre, saisir, apprécier le passé, mais ne vivre qu’en fonction de l’avenir, mais aujourd’hui.

 

 

FP - Quelle est cette expérience, à laquelle vous avez fait allusion, que vous avez vécue en 1969, dans les grandes lignes?

 

BdM - Dans les grandes lignes, en 1969, j’ai vécu la fusion, c’est-à-dire que j’ai vécu le premier rapprochement entre cette Énergie, qu’on appelle son propre Esprit, avec l’ego. Ceci a dépersonnalisé mon Être, ceci a neutralisé ma mémoire, ceci a neutralisé ma faculté de penser subjectivement, ceci a changé totalement ma personnalité, et au cours des années je me suis habitué; j’ai souffert énormément pour en arriver à intégrer cette Énergie.

Il ne s’agit pas simplement de vivre le contact de la fusion, il faut intégrer l’Énergie, parce que nous ne sommes pas... ce n’est pas parce qu’un Homme est fusionné qu’il est capable de comprendre parfaitement le jeu de l’astral en lui.

Donc la Lumière, elle est là; l’Homme travaille en relation avec cette Lumière, et il doit, petit à petit, progressivement, en arriver à voir et à comprendre toutes les illusions possibles qui peuvent se créer en lui, à cause du fait qu’il est Homme.

Lorsque ceci est fini, il y a intégration; à ce moment-là l’homme, il est dans sa nature, il est dans sa conscience, il est dans sa réalité, il fait ce qu’il a à faire, il est bien, il est bien dans sa peau.

Mais l’Homme ne vivra pas la fusion dans une instantanéité, l’Homme la vivra d’une façon graduelle, au cours des années, au fur et à mesure qu’il comprendra les lois de cette instruction mondiale, de cette science du mental, de cette science de l’Esprit, qui commence, petit à petit, à nous être donnée au fur et à mesure qu’on parle, au fur et à mesure qu’on se rend compte du rapport très étroit entre l’Homme et l’astral.

 

 

FP - Vous qui avez une intelligence créative et une parole créative, comment se fait-il qu’au travers de votre parole et de cette intelligence, on perçoit des aspects de froideur?

Pourquoi l’homme en vous entendant parler, vous percevrait comme quelque chose de froid?

 

BdM - Moi froid, je suis pas froid moi, je suis chaud, demandez à ma femme… je suis pas froid... je suis pas froid… si j’apparais comme étant froid, c’est parce que je parle; lorsque je parle, je suis dans une autre vibration, je parle. Quand je parle, je crée, je dis des choses qui n’ont pas été dites; je dois dévoiler, je dois déchirer les mystères, déchirer les voiles, donc j’apparais comme étant froid, mais je ne suis pas froid, je suis très chaud, très très chaud…

 

 

FP - Est-ce que ça provient du fait qu’y ait pas d’émotions dans votre parole, ou en tous cas qu’elle est maîtrisée, peut-être?

 

BdM - Il n’y a pas d’émotions dans ma parole... il n’y a pas d’émotions dans ma parole... il n’y a pas d’émotions dans ma parole… il n’y a pas d’émotivité dans ma parole…

 

 

FP - D’émotivité…

 

BdM - Il y a une différence entre l’émotion et l’émotivité : il n’y a pas d’émotivité dans ma parole, parce que la fusion, elle est trop avancée, avant peut-être, mais maintenant c’est un; donc il semble ne pas y avoir d’émotions, mais il y a de l’émotion, j’ai déjà pleuré en public; ça prend de l’émotion pour pleurer en public, mais ce n’est pas de l’émotivité, c’est de l’émotion; c’est une activité astrale généreuse qui fait partie du jeu de la Lumière à travers mon corps astral pour montrer et pour démontrer aux gens que je ne suis pas fait en brique. Mais de dire que je suis froid, non je ne suis pas froid, je suis chaud, mais je suis chaud froid.

 

 

FP - Quels ont été les changements au niveau de votre personnalité?

 

BdM - Je me suis réchauffé, je suis beaucoup plus chaud aujourd’hui que je ne l’étais il y a quinze ans. 

 

 

FP - Vous pouvez donc jouer avec toutes les humeurs…

 

BdM - Oui, aujourd’hui je fais ce que je veux, tandis qu’au début l’Énergie faisait avec moi ce qu’elle voulait, d’ailleurs elle était là, ma souffrance.

FP - Ça a pris combien d’années?

 

BdM - Pendant quinze années, j’étais un initié, j’étais réellement un initié; j’étais régi par ces forces écœurantes, qui sont la Lumière dans la l’Homme, puissantes, qui ne laissent pas un pouce, qui contrôlent le corps matériel, ainsi de suite. Tandis qu’avec les années, j’ai appris à contrôler, contrôler, contrôler... intégrer, intégrer, intégrer... ça m’a pris quinze années; donc depuis quinze ans, je me suis réchauffé, aujourd’hui je suis normal, aujourd’hui je suis normal, personne dans la salle ne peux pas dire que je suis pas normal. J’apparais normal, je fonctionne, je prends mon martini, je suis normal, je fais comme tout le monde, tandis que dans ce temps-là, je n’étais pas normal, j’étais anormal.

 

 

FP - Et qu’est-ce qu’on devient lorsqu’on est plus un initié?

 

BdM - Quand on n’est plus un initié, on est un Homme libre; on ne peut pas être libre tant qu’on est un initié; tous les Hommes sont des initiés; les gens dans la salle sont des initiés, les Hommes de la Terre sont des initiés. L’Homme est un initié, c’est-à-dire qu’il a à apprendre des choses, et lorsque l’Homme n’a plus à apprendre des choses, il n’est plus un initié, il est un Homme libre; à ce moment-là, il est chaud.

 

 

FP - Mais malgré votre fusion et l’intégration de cette fusion, est-ce que vous êtes obligé encore de vivre de l’expérience?

 

BdM - Non, je ne vie pas d’expérience, même dans la fusion on ne vit pas d’expérience, parce que vivre d’expérience veut dire ne pas comprendre ce que l’on vit. Tandis que dans la fusion, on vit des choses qui sont très difficiles, mais on les comprend, mais on a la force de les supporter à cause de la fusion.

Donc l’Homme, en tout cas pour moi, l’Homme qui vit la fusion ne vit pas d’expériences, il comprend ses expériences. Tandis que l’Homme, lui, qui va vers la fusion, il vit d’expériences, il a des choses à voir, parce qu’il y a toujours le voile de l’astral. Tandis que moi, ça m’a été enlevé, j’ai vécu l’opération, j’ai été opéré, je ne pouvais pas avoir le plaisir de penser. Vous, vous pensez avec plaisir, moi, je n’avais pas le plaisir de penser. Autant pour l’Homme c’est difficile de s’imaginer pas penser, autant pour moi c’est difficile m’imaginer penser, alors c’est l’envers complètement.

Et c’est justement parce que je ne pense pas que je parle tant. C’est justement parce que je ne pense pas qu’il ne semble pas y avoir d’émotion dans le mental; c’est ça la fusion, l’intégration de l’Énergie, mais au moins, aujourd’hui, je ne souffre plus de l’initiation; aujourd’hui je suis bien, et je me garde bien de souffrir aujourd’hui, parce qu’aujourd’hui je connais trop les jeux, je connais trop... trop... trop... je connais trop. Donc aujourd’hui je suis libre, mais ça m’a pris quinze années pour réellement conquérir les forces plutoniennes, les conquérir à un point tel où je puis, avec certitude, m’assurer que jamais elles ne troubleront ma vie.

Et se sont des forces très puissantes, très difficiles; ce sont des forces qui mettent, dans la vie de l’Homme, le désordre, le plutonien, c’est un Himalaya. Si quelqu’un regarde mes mains, comme l’a dit certains astrologues, un type comme moi, il a la chance d’être fou ou d’être génie; c’est une façon humaine d’expliquer que : soit tu craques ou tu débarques; alors j’ai décidé de débarquer, mais ça m’a pris quinze ans. C’est pour ça qu’aujourd’hui, maintenant que je donne des séminaires, et que je suis content de le faire pendant une certaine période de temps. L’instruction que je donne, elle ne peut pas se comprendre au niveau de l’intellect, elle ne peut pas se comprendre au niveau du rationnel, mais elle se comprend par cette petite partie dans l’Homme qui est son Intelligence.

Donc à ce moment-là nous sommes sur une même longueur d’onde; dans le fond je n’enseigne rien à l’Homme qui ne soit nouveau, je dis simplement à l’Homme que ce qu’il sait, il doit le conserver, il doit l’agrandir... il doit l’agrandir... il doit l’agrandir… mais ça prend des années…

 

 

FP - Vous devez apprécier l’ordre alors, aujourd’hui…

 

BdM - Aujourd’hui, je suis maniaque de l’ordre, j’aime l’ordre, parce que dans l’ordre, moi je n’avais pas... Il y a des gens dans la vie... vous savez, vous allez chez eux, vous fumez une cigarette, ils vont tout de suite nettoyer le cendrier, vous regardez, tout est propre, il n’y a pas de poussière dans la maison; il y a une petite femme qui se promène, il n’y a jamais de poussière dans la maison, c’est toujours propre, c’est ordonné; les souliers sont toujours propres; il y a quelque chose qui tombe, elle le range.

Je n’avais pas le plaisir de l’ordre, pour moi, c’est un très grand plaisir, l’ordre, parce que lorsque je vis de l’ordre, je vis une vie qui est sous mon contrôle, qui est sous mon regard, tandis que pendant l’initiation, je ne pouvais pas. D’ailleurs, j’étais tellement fatigué durant l’initiation, toujours fatigué, j’étais comme un homme de quatre vingt ans. Je me lavais, je prenais la débarbouillette, je la laissais là.

Ma femme me disait : pourquoi tu tords pas la débarbouillette, je disais : je suis fatigué, elle disait : combien d’années ça va durer, je disais : jusqu’à tant que tu t’en occupes pus. Après cinq ans, elle ne s’occupait pu de la débarbouillette, là, j’ai commencé à la tordre. Alors pendant des années, je ne pouvais pas bénéficier de tordre ma débarbouillette, de la mettre dans un petit coin, le savon, il restait là...

Je n’avais pas le plaisir d’être normal, et pendant quinze années, j’ai été forcé, à moins de me détruire, de découvrir la normalité consciente à travers le désordre total. Quand vous avez une belle vie bien rangée, ça va bien. Mais quand vous êtes empêché, par vos propres forces, de vivre de l’ordre, et que vous devez vous maintenir psychiquement dans l’ordre, dans le désordre de la vie, c’est un tour de force.

C’est pour ça que j’ai toujours dit, et ça, ça demeurera certainement pendant longtemps, je disais toujours que les forces dans l’Homme, la Lumière de l’Homme, tant qu’il n’a pas contrôlé, ce sont des forces qui… ce sont des chiens, je les haïssais, mais je les comprenais, mais je les haïssais, mais je les comprenais, mais je les haïssais...

Alors pendant quinze ans, j’ai haï, j’ai haï, j’ai haï... c’est comme ça que j’ai détruit les voiles, j’ai détruit les voiles, j’ai détruit les voiles… et au bout de quinze ans, là, l’intégration s’est faite, maintenant, on ne m’achale plus, je fais mes affaires, je suis bien, je vis bien, je vis comme je dois vivre, c’est-à-dire comme un Homme conscient.

 

 

FP - Mais diriez-vous que les autres Hommes vont vivre la même expérience que vous…

 

BdM - Mais non, les Hommes ne vivent pas la même expérience; il n’y a pas un Homme pareil, mais les Hommes vivront certainement le jeu des forces en eux, parce que l’Homme, il est force, l’Homme, il est Esprit dans la matière qui n’est pas libre, qui veut devenir libre. Imaginez-vous quand votre Esprit veut devenir libre, ce qu’il peut faire pour se rendre libre, et il se rendra libre, oui, mais sous votre peau, sur votre corps.

Donc l’Esprit se rendra libre, et libre; c’est ça, l’initiation, c’est l’Esprit qui veut se rendre libre. Mais un jour, il faut qu’il se rende libre et que vous aussi vous puissiez bénéficier de sa liberté, sinon il se rend libre à votre dépens, et c’est ça, la fusion qui vient avant l’intégration.

La fusion, c’est une chose; la fusion, on n’y peut rien; quand l’Esprit de l’Homme veut fusionner avec l’ego, il le fait; l’ego ne demande pas de questions, il vient dans son temps, il vient comme un voleur, dans son temps.

Mais l’intégration, c’est sous le contrôle de l’Homme. Donc l’intégration, c’est l’envers de la fusion. La fusion, c’est important pour l’Esprit; l’intégration, c’est important pour l’Homme. Et un Homme qui n’en arrive pas, dans la vie, à intégrer l’Énergie de sa fusion, il vivra une vie malheureuse, et il mourra malheureux, et il sera obligé de revenir dans un autre temps, en fusion, jusqu’à tant qu’il arrive à conquérir l’Esprit, c’est-à-dire intégrer son Énergie, c’est-à-dire détruire complètement les voiles dont il peut se servir pour transmuter l’énergie émotionnelle en Énergie mentale.

 

 

FP - Bien, maintenant les Hommes qui vont vivre cette expérience future de fusion ou peut-être déjà actuelle, elle va être progressive. Dans cette progression, ils seront testés, quand même. Ils seront testés, comme vous avez été testé peut-être, par l’Esprit…

 

BdM - Oui, c’est ça, l’Homme, il est testé…

 

 

FP - Et qu’est-ce qu’on devient quand on est plus testable?

 

BdM - Quand on est plus testable, on devient intelligent…

 

 

FP - Je pensais qu’on devenait détestable…

 

BdM - C’est pas mauvais ce que vous dites… quand on devient conscient, qu’on a intégré l’Énergie, on est plus testable, parce que c’est à ce moment-là qu’on a ce que j’appelle de la Volonté, de la lucidité, donc il y a de la lucidité. La lucidité, dans l’Intelligence, c’est la Lumière de l’Homme qui n’est pas colorée par l’astral, qui n’est pas influençable sur les plans de l’invisibilité. Et la Volonté de l’Homme, elle est le produit de cette Intelligence, et l’Intelligence, elle est le produit de cette Volonté, ils vont ensemble. Et lorsque l’Homme n’est plus testable, à ce moment-là il est effectivement un Homme suffisamment centrique pour être détestable si on lui pile sur les pieds.

Donc, si des forces occultes, des forces essaient de manipuler l’Homme, il réagit instantanément, l’Homme ne peut plus se faire... écoutez : l’involution, c’est l’ignorance; l’évolution, c’est la connaissance. Et la connaissance pendant l’involution, c’était une forme d’ignorance.

Donc il faut que l’Homme sache exactement la différence entre la connaissance de l’involution et la nouvelle connaissance, autrement dit le savoir de demain, et ils sont absolument différents. Nous pensons que nous pouvons continuer à ramener ou amener avec nous, nos mémoires. Nous ne pouvons pas, dans l’évolution, amener nos mémoires; nous sommes obligés de trancher complètement avec nos mémoires, parce que nous ne sommes plus karmiques; nous n’avons plus éventuellement à apprendre, nous vivons simplement de la relation entre notre Énergie et notre ego. L’intégration totale, c’est ça; l’unité de l’Homme, c’est ça la conscience supramentale; une conscience supramentale, et non pas une conscience mentale inférieure karmiquement dosée…

 

 

FP - Vous avez parlé de la transmutation des Énergies émotionnelles en Énergies mentales, c’est quoi le processus, au départ?

 

BdM - La transmutation des Énergies émotionnelles en Énergies mentales, elle est basée sur un principe; elle est basée sur le principe que : qu’il se passe quoi que ce soit dans la vie de l’Homme, il doit apprendre, petit à petit, à ne rien prendre au sérieux. Si l’Homme est capable de ne rien prendre au sérieux, dans sa vie, autrement dit ne pas mettre de l’émotion dans son mental, parce que prendre des choses au sérieux, c’est mettre de l’émotion dans le mental.

Si l’Homme apprend à ne pas mettre de sérieux dans son mental, à ce moment-là, il apprend, petit à petit, à transmuter et à séparer ces deux zones-là… séparer

 

 

FP - Ça lui permet, peut-être, de voir l’illusion de l’émotion…

 

BdM - Ça lui permet de voir l’illusion de l’émotion, exactement... ça lui permet de voir l’illusion de l’émotion, et nous ne la voyons pas l’illusion de l’émotion… parce que nous avons donné à l’émotion une certaine valeur. Exemple : nous allons dans un stade où se joue le base-ball, il y a des milliers de fans qui crient, qui hurlent, et vous, vous regardez le base-ball; vous appréciez la partie, et le gars à côté vous dit : euh, euh, tu ris pas, voyons, c’est bon, euh, euh... Moi, je peux pas faire ça, alors je reste chez nous et je regarde le base-ball.

Pourquoi, parce que je ne peux pas supporter l’enthousiasme inconscient d’une masse, ça fait mal, avant, j’aimais ça, je donnais mes propres coups de poing, mais aujourd’hui, j’peux pu, faque je reste chez-nous, je regarde la base-ball chez nous. Et le gars me dit : tu viens pas au stade?” Ah, vas-y t’amuser, j’ai rien contre le fait que le gars aille au stade, mais moi, je reste chez nous…

 

 

FP - C’est quoi de l’enthousiasme pour vous?

 

BdM - De l’enthousiasme, c’est une forme d’animalité collective qui donne à l’Homme, une conscience grégaire du sport dans lequel il...

 

 

FP - Mais en dehors des sports?

 

 

BdM - De l’enthousiasme, c’est une sorte d’enfantillage, d’infantilisme psychologique, qui empêche l’Homme d’être seul.

 

 

FP - Il est avec qui, à ce moment-là?

 

BdM - Tout le monde… c’est pas normal... tu t’imagines, moi, si j’étais au stade, je serais assis, les bras comme ça, je regarderais le base-ball, et les gars autour, il me regarderaient et ils diraient : il est capoté! Ils auraient raison, je suis pas supposé d’être là, il faut respecter les lois de l’équivalence.

Alors, si tu es anormal dans un autre sens, tu te crées un environnement anormal dans un autre sens, il faut que tu respectes les gens qui vont au stade, alors il faut toujours maintenir l’équilibre. Alors les gens qui vont au stade et qui ont du fun, ils ont du fun, c’est normal, ils ont la conscience, ils ont l’énergie émotionnelle pour. Mais l’Homme qui se conscientise après des années, et des années, et des années, il n’a plus énergie. Donc vous voyez pas les yogis aux indes, au stade avec des bah wah wah wqh!…

 

 

FP - Ah non non non…

 

BdM - Ils ne peuvent pas…

 

 

FP - Non, ils sont sur une colonne…

 

BdM - Alors, on ne peux pas…

 

 

FP - Et le sérieux dans la vie, pour vous…

 

BdM - Le sérieux, la vie, c’est pas sérieux, qu’est-ce qu’il y a de sérieux dans la vie?

Nous, nous créons le sérieux, nous mettons du poivre et du sel, et du poivre et du sel, nous épiçons nos mets constamment... y'a pas de sérieux dans la vie... nous mettons le sérieux, donc nous nous rendons malades, nous mangeons trop de poivre, trop de sel.

La vie, c’est la vie... la vie c’est normal... c’est naturel, c’est progressif, c’est créatif, ça engendre. Mais nous, nous avons tellement besoin de vivre, pourquoi?

Parce que nous ne vivons pas, donc nous mettons du sel et du poivre…

Quand est-ce qu’on met des épices sur un steak?

Quand il n’est pas bon, quand il manque de saveur, on met pas mal de ketchup, mais si le steak était réellement très bon, très savoureux, beaucoup d’arôme, on mangerait le steak comme ça. Mais aujourd’hui, ben, notre steak, il est fade, donc on met du sel pis du poivre, on s’excite avec...

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