vendredi 9 juin 2023

FP118 Le territoire psychique

 FP - Alors, Bernard de Montréal, j’étais, cet après-midi, dans le cabinet d’un psychanalyste, afin de prendre quelques informations sur les maladies psychiques et particulièrement sur les névroses. Alors, dans la névrose, il y a toutes sortes de catégories : il y a l’obsession, la phobie, les angoisses, la neurasthénie, et ce sont, d’après les spécialistes, des troubles de la personnalité tout entière, et ça entre dans le corps de la médecine psychosomatique; ça a donc l’immense mérite de considérer l’Homme dans sa totalité.

 Mais la question que je me suis posée après cette entrevue avec le spécialiste, et donc question que je vais vous poser à vous-même, puisque vous faites souvent effet de la volonté de l’Homme pour vaincre les obstacles. Comment des efforts volontaires, donc conscients, pourraient-ils éliminer une névrose qui est inconsciente par définition, et dont seuls les symptômes sont visibles?

 

BdM - Bon, vous parlez d’efforts volontaires pour neutraliser les névroses ou ses symptômes; si nous voulons progresser dans la compréhension de la névrose vis-à-vis la personnalité, ou en relation avec la personnalité, nous sommes obligés de faire une analyse, si vous voulez, de la nature du psychisme de l’Homme.

Avant de parler de volonté, il faut parler des forces, des influences, qui sont à la base de la névrose, qui créent la névrose. La névrose, dans tous ses aspects, autrement dit universellement parlant, elle est le produit, chez l’Homme, d’une activité psychique consciente ou inconsciente qui est le produit d’interférences dans le mental de l’Homme, à partir de ses modes de penser; et pour comprendre la névrose, il faut, réellement, pénétrer dans le domaine de la pensée, et étudier le domaine de la pensée pour en connaître son origine.

La psychanalyse n’a jamais fait d’étude profonde sur l’origine de la pensée; elle observe la pensée, mais elle n’en a jamais fait une étude mécanique, une étude qui permettrait à l’Homme de réellement comprendre l’origine de la pensée, d’où elle vient la pensée, qu’est-ce qui la crée la pensée, pourquoi l’Homme pense, quelles en sont ses modalités, quelle en est la fonction sur le plan de l’évolution de la personnalité, sur le plan de l’évolution de la société, ainsi de suite.

Et à ce moment-là, si nous entrons dans le domaine de la recherche interne concernant la pensée, nous sommes obligés de fermer les portes à la perception que nous avions auparavant, et ouvrir des portes à un monde qui est totalement neuf, totalement supra-personnel, totalement parapersonnel, et un monde qui régit en effet l’Homme, c’est-à-dire qui permet à l’Homme de puiser, de percevoir, de vivre d’une pensée, mais qui n’est pas réellement sienne.

Nous ne pouvons pas, aujourd’hui à la fin du XXsiècle, à un stage où l’analyse de l’Homme devient de plus en plus importante, nous empêcher de regarder dans les domaines de la conscience humaine qui ne font pas plaisir à la science de l’Homme, ou à la science intellectuelle de l’Homme, ou à la personnalité de l’Homme; nous sommes obligés de faire face à la réalité psychique de l’Homme, pour réellement commencer à comprendre les mécanismes profonds du psychisme qui sont à la base de la névrose, et qui déterminent le coefficient personnel de l’individu vis-à-vis ses pensées.

Chaque être humain possède un coefficient de pensée, chaque être humain possède un coefficient psychique qui lui permet de vivre certaines pensées, alors que d’autres Hommes ne vivront pas les mêmes pensées. Et c’est ce coefficient que nous devons déterminer chez l’individu, pour lui permettre, éventuellement, de mettre le doigt sur l’origine de ses pensées, et de commencer à comprendre le motif névrotique de sa pensée qui influe sur sa personnalité et qui donne à cette personnalité une certaine aberration.

La psychanalyse, dans le monde occidental, est une science qui est très importante, qui a beaucoup de valeurs, mais qui doit évoluer, c’est-à-dire qui doit se permettre un jour de se libérer des contraintes intellectuelles qui la forcent à être régie par des mécanismes de pensées qui sont déjà assujettis aux lois de l’origine de la pensée.

L’Homme sera obligé, le scientifique, un jour, sera obligé d’entrer dans la chambre noire du mental humain et de déchiffrer le code de la pensée humaine, pour en arriver à constater qu’il y a, effectivement, une interaction entre le mortel et des plans parallèles de sa conscience; interaction qui est à la base même de la définition de l’ego, de la définition de la personnalité, et de l’interaction entre la personnalité et les forces inconscientes de l’Homme.

La pensée humaine doit être, un jour, investiguée, comprise dans sa mécanicité de la même façon que nous comprenons d’autres ordres de la nature de l’Homme, et tant que la science ne sera pas prête à accepter, je ne dirais pas une dogmatique, mais un fait psychique en ce qui concerne la pensée, nous serons obligés de traiter la névrose à partir de moyens extérieurs, au lieu de la traiter à partir de moyens internes qui seraient capables de redonner à l’Homme une définition personnelle de sa conscience, au lieu de simplement le rendre impuissant, à cause des mécanismes, à cause des ingrédients que l’on introduit dans l’être humain.

La pensée humaine, c’est une force, c’est aussi à la fois une communication, mais une communication qui n’est pas nécessairement personnelle. Si vous regardez des gens qui sont névrotiques ou des gens qui sont psychotiques, et aujourd’hui on a l’occasion, à travers les journaux souvent, d’entendre des cas, nous réalisons que ces Hommes, qui sont très malades, sont les proies de certaines pensées qui effectivement dépersonnalisent leur propre personnalité et qui, si la maladie est très très poussée, envahit leur propre personnalité et peut amener ces Hommes jusqu’à la destruction.

Donc nous sommes obligés, à un certain moment, de mettre de côté la froideur cartésienne qui nous permet d’investiguer le phénomène névrotique et de pénétrer dans une dimension de la conscience de l’Homme qui n’est pas invitable, qui n’est pas plaisante, qui n’est pas sécure, afin de pouvoir déceler, du psychisme de l’Homme, les profondes cavernes de son inconscient, et de retrouver, à l’intérieur de ces cavernes, les forces, les Intelligences, qui œuvrent et qui sont effectivement occultes, qui œuvrent et qui doivent être amenées en surface, afin de finalement pouvoir libérer l’individu qui est prisonnier de ces forces.

Dans le passé, avant la venue de la science cartésienne, l’humanité était très intuitive, mais aussi l’humanité était très ignorante, donc le mélange de l’intuition et de l’ignorance créait de la superstition.

Aujourd’hui, nous sommes moins ignorants dans un certain sens, mais nous avons perdu de l’intuition, donc nous avons perdu contact avec notre subconscient, nous avons perdu contact avec la symbologie qui détermine les bases fondamentales de la psychologie de l’Homme et qui introduit dans son psychisme des conventions qui souvent ne font pas partie de la conscience générale de l’humanité, donc la névrose.

Dans le passé, les Hommes pouvaient traiter avec ceci, d’une façon plus ou moins efficace, mais les Hommes, dans le passé, étaient conscients qu’il existe, dans l’Homme, des forces agissantes. Et cette conscience, elle a été gardée, sauvegardée dans des ordres, dans des sociétés secrètes, un peu partout dans le monde, et pendant que l’humanité s’avançait vers une science cartésienne, il y a eu une scission; il y a eu une perte de contact entre cette science extrêmement importante qui puisait ses ressources dans le psychisme humain, qui a toujours été extrêmement sensible aux aberrations, et aussi aux avenues nouvelles que préconisait la science que nous connaissons.

Il viendra le jour où la psychanalyse, si elle veut réellement faire un tour de force, elle sera obligée, cette science, de s’ésotériser, c’est-à-dire de pénétrer dans les domaines sombres de l’Esprit de l’Homme où siègent ces forces, et pouvoir communiquer avec ces forces. Un Homme doit pouvoir communiquer avec les forces, en lui, qui ont tendance à le rendre névrotique à cause des pressions sociales.

Mais nous n’avons pas d’instruction dans le monde, nous n’avons pas d’éducation dans le monde, à part de ces cas ou ces écoles, ou ces temples, où existe cette science. Nous n’avons pas dans le monde universitaire, dans le monde que nous connaissons aujourd’hui, suffisamment d’informations, suffisamment de personnes qui peuvent, d’une façon sage, fructueuse, traiter avec ce domaine, sans pour cela faire de ce domaine une sorte de monstre qui crée de la crainte, de l’inquiétude.

Il y a une très vaste science dans le psychisme de l’Homme et nous devons aller à la recherche de cette science, tout en demeurant fidèles à la science cartésienne que nous avons établie depuis deux, trois cents ans; nous devons faire une synthèse.

Prenons le domaine de la pensée puisque nous parlons de la pensée. Moi, j’ai toujours établi depuis que je travaille, depuis que je fais des conférences, que je fais des séminaires, j’ai toujours établi que l’Homme, pendant l’involution, devait, pour des raisons de sanité, pour des raisons d’équilibre, pour des raisons d’ignorance, l’Homme devait être gardé, devait être voilé, sur le plan de son mental, de certaines choses.

Il y a des choses que l’Homme ne pouvait pas savoir parce qu’il n’avait pas émotivement, mentalement, suffisamment évolué pour avoir accès à ces choses. Et une de ces choses, c’est le principe fondamental de toutes mes discussions; c’est que l’Homme a l’impression, a l’illusion fondamentale, ce qui est une illusion psychique, l’Homme a l’illusion fondamentale que c’est lui qui pense.

Autrement dit, lorsque l’Homme a l’impression qu’il pense, il se donne, sans s’en rendre compte, il se donne, à la fois la vertu d’être le radio et d’être le manufacturier des ondes, et ça, c’est une illusion profonde.

L’Homme est un Être multidimensionnel, son corps matériel, son corps vital, astral, mental, et ses autres principes, sont le produit d’une activité qui fait partie de ses liens avec des plans invisibles.

L’Homme est un Être qui est un Être de Lumière, l’Homme est Lumière, l’Homme est Esprit, je n’aime pas le mot “esprit” parce que le mot “esprit” a été utilisé à trop de sauces. Le mot “lumière” aussi peut confondre, parce qu’on peut confondre la lumière de l’Homme, dans ce sens qu’on peut la prendre pour la lumière astrale ou la lumière mentale, on peut faire encore de la confusion.

Mais l’Homme est Intelligence, parce que l’Homme est Énergie, mais ce que l’Homme ne réalise pas, c’est qu’il y a derrière l’Homme matériel un Homme réel invisible, que certains psychiques peuvent voir, que certains sensibles peuvent voir. Et cet Homme, c’est l’Homme, mais c’est l’Homme sur un autre plan.

Et cet Homme sur un autre plan, qui fait partie de l’essence de l’Homme, ne peut pas facilement communiquer avec l’homme matériel, le cerveau matériel, parce que dans le monde où nous vivons, dans le monde qui est le produit de l’accumulation, au cours des siècles, d’une mémoire effarante, l’Homme réel dans l’homme, ne peut pas communiquer le savoir, autrement dit sa Lumière à l’Homme, pour l’instruire, parce que l’Homme possède des émotions; il possède une mémoire, et il y a une relation étroite entre l’émotion et la mémoire de l’Homme.

Et en plus de ça, il existe dans les plans invisibles de l’Homme, toute une hiérarchie d’Intelligences qui font partie de certains mondes parallèles au monde de l’Homme, et qui se greffent à la nature astrale de l’Homme.

Et la nature astrale de l’Homme, c’est la nature mentale inférieure de l’Homme, c’est la nature animale supérieure de l’Homme, et cette nature fait partie de l’Homme. Et dans ces mondes évoluent, existent, des Intelligences, autrement dit, ce que nous appelions, dans le passé, des âmes, qui sont des mémoires.

Et ces âmes interceptent l’Énergie entre l’Homme invisible et l’Homme matériel, de sorte que l’Homme matériel ne peut pas recevoir directement de son Double, de sa réalité, l’Énergie, autrement dit la science ou l’intelligence, parce que ces forces en lui font interférence.

Si les forces sont négatives, si les forces sont peu évoluées, l’Homme peut facilement se trouver dans une situation où ce sont les forces en lui qui sont d’ordre astral ou inférieur, qui prennent le contrôle de son mental, de sorte que l’Homme n’a plus accès à lui-même, il a accès à la mémoire de l’humanité.

Donc il a accès à une infinité de prescriptions, et ces prescriptions sont des formes pensées qui ne sont pas créatives, qui sont simplement le produit de la relation entre ces forces et son émotion, entre ces forces et son mental, donc entre ces forces et sa personnalité, de sorte que l’Homme, sur le plan humain, advenant que dans sa vie, il se produise un choc, qu’il se produise le choc de la mort, qu’il se produise la perte d’une job, qu’il se produise un état de vie extrêmement onéreux pendant quelques années, l’Homme en vient, un jour, où ces forces deviennent de plus en plus puissantes et elles prennent le contrôle de son mental, et à partir de ce moment-là, l’Homme n’a plus de volonté.

Et à partir du moment où l’Homme n’a plus de volonté, il est incapable de voir la différence entre sa réalité et les autres réalités, et de la physicalisation de ces réalités. Donc l’Homme perd contrôle de sa vie psychologique, et il entre automatiquement dans un terrain de jeu mental qui peut être très désastreux, et que la science, aujourd’hui, essaie de réparer, essaie de rebalancer.

Il ne s’agit pas simplement de redonner à l’Homme la capacité de ne pas se détruire, ou de simplement calmer l’Homme dans ses angoisses, il faut redonner à l’Homme sa conscience, c’est-à-dire qu’il faut refaire la connexion entre le cérébral humain et l’Homme réel qui est sur d’autres plans et qui fait partie de l’Homme.

Et pour ceci, il faut que la science, un jour, en arrive à pouvoir comprendre que le phénomène de la pensée est un phénomène de communication, et que le phénomène de communication implique automatiquement la « quantitatisation » entre deux plans d’une Énergie qui doit servir un plan et un autre dans un même ordre de choses, mais jamais un autre plan pour le bénéfice de l’autre.

Autrement dit, la pensée humaine ne doit pas servir simplement les plans astraux de l’Homme, la pensée humaine doit servir l’Homme.

Si le pensée humaine ne sert pas l’Homme, elle sert d’autres plans, et à ce moment-là, l’Homme est en voie d’involution, il est en voie de perte d’identité, il est en voie de perte de conscience, et il vient un choc dans la vie, il est en voie de perdre sa sanité.

Mais si nous en arrivons, un jour, à éliminer l’effet ou l’influence de ces plans dans l’Homme, à ce moment-là, l’Homme, malgré toutes ses défaillances, malgré toute son ignorance, malgré toutes les failles de sa vie, peut en arriver à se reconstituer une identité qui sera sienne, qui sera le produit du contact entre sa Lumière et son cérébral. Autrement dit, entre sa réalité et sa personnalité.

Et nous sommes, aujourd’hui, arrivés à ce stage. Je vois très souvent, dans les journaux ou dans les annonces à la radio ou à la télévision, et les psychologues devraient s’en rendre compte, il y a des Hommes qui commettent des actions dans la société qui sont extrêmement antisociales, des meurtres, des carnages, des choses qui sont absolument irrationnelles…

 

 

FP - Contre leur volonté…

 

BdM - Contre leur volonté... le point, vous venez de le faire, contre leur volonté. Et il y a une certaine sagesse dans la législation ou dans le droit juridique; on s’aperçoit que les cours légales, aujourd’hui, vont invoquer l’insanité contre ces gens, et ne vont pas aller plus loin dans l’application de la loi, pourquoi?

Parce que ces Hommes réalisent qu’effectivement, c’était contre leur volonté.

Mais nous devons aller jusqu’au bout de la précision, de l’observation du fait; nous sommes obligés, en tant que légalistes, en tant que scientifiques, en tant que penseurs, d’aller jusqu’au bout du fait.

Si un Homme fait un acte qui représente une certaine barbarie, un acte qui est contre sa volonté, et un acte surtout qui lui est dicté, nous sommes obligés, à un certain moment, d’investiguer les lois de la communication mentale.

Si un Homme rapporte devant un juge ou devant un tribunal, qu’on lui a dit de faire telle chose, au nom de ci ou au nom de ça, il nous faut, nous les Hommes, qui cherchons à comprendre le réel, réellement approfondir notre relation avec le monde mental de l’Homme.

Et nous ne pouvons pas faire ceci si nous avons, a priori, des attitudes foncièrement cartésiennes, foncièrement rationnelles, autrement dit foncièrement déterminées par nos sens et l’ordre que nous donnons à la réalité, lorsque nous sommes plus ou moins balancés ou moindrement dans un sens moindre, névrotiques.

Si, comme certains psychanalystes vont dire : bon, ben tous les Hommes sont névrotiques, ceci veut dire quoi?

Ceci veut dire que tous les Hommes ont, en eux, des aspects qui, effectivement sous le choc, peuvent devenir importants dans la vie de l’Homme, destructifs dans la vie de l’Homme.

Mais nous devons aller plus loin que ceci; il ne s’agit pas de dire que l’Homme est névrotique, il s’agit de voir qu’il y a, dans l’Homme, des forces qui rendent l’Homme névrotique.

Ce n’est pas l’Homme qui est névrotique, ce sont les forces occultes dans l’Homme, les forces qui font partie des mondes parallèles de l’Homme qui le rendent névrotique, et ces forces doivent être comprises à la lettre, elles doivent être traitées à la lettre.

Et à partir du moment où l’Homme pourra traiter de ces forces à la lettre, sur un même plan d’égalité, à ce moment-là, l’Homme pourra commencer à neutraliser ces forces dans le conscient d’un individu.

Retournons un peu à l’arrière, regardons le phénomène nazi en Allemagne : ceux qui ont fait l’historique du mouvement nazi, d’une façon moins superficielle, ont réalisé qu’effectivement, Hitler avait des contacts avec des sociétés secrètes; il avait des contacts avec les Indes, il avait des contacts avec le Tibet; donc Hitler savait, connaissait, était conscient dans un sens inconscient, était conscient des forces occultes de l’Homme, des forces occultes sur la planète.

Et toute la théorie aryenne de la race allemande était fondée sur des principes d’évolution que nous connaîtrons après le XXsiècle, mais qui avaient été mal interprétés par Hitler, parce qu’Hitler était le produit de l’activité de forces astrales extrêmement puissantes.

Et ce que nous ne réalisons pas, c’est que les forces astrales, ce que les scientifiques appellent les forces du subconscient, ce sont des forces qui sont hiérarchisées; il y a dans les forces astrales de très très grandes intelligences, il y a dans les forces astrales de très basses intelligences.

Et selon le taux vibratoire de l’Homme, selon l’évolution de l’Esprit de l’Homme, il y a connexion entre ces forces. Un Homme qui est très évolué ne peut pas participer, ne peut pas être affecté par des forces astrales de basses vibrations, parce que c’est une affaire de magnétisme. Un Homme qui est très spirituel, qui est très idéaliste peut être très affecté par les forces de haute vibration.

 

 

FP - Mais dans les deux cas, l’Homme est médiumnique…

 

BdM - Mais dans les deux cas, l’Homme est médiumnique, et ça, c’est terrible, parce qu’aussitôt que l’Homme vit une certaine médiumnité, il est obligé de participer à l’activité de ces forces, sans que lui puisse les contrôler, sans que lui puisse voir à travers leur jeu; autrement dit, sans que lui puisse voit à travers le mensonge de ces forces. Et nous avons été, à cause de notre relation avec l’esprit judéo-chrétien, nous avons été emprisonnés pendant des millénaires dans une dualité du bien et du mal.

Les Hommes, aujourd’hui, qui sont moindrement conscients, qui sont moindrement sensibles, spirituels, cherchent la vérité; et la recherche de la vérité chez l’Homme est un effort personnel sur le plan de sa personnalité, de se créer un chemin, de vie intérieure, pour l’amener, un jour, à pouvoir être libre dans une certaine conscience spirituelle.

Mais ce que l’Homme ne sait pas, c’est que les forces de la polarité, les forces du bien et du mal, que nous vivons sur notre planète, sont des forces qui sont le produit de l’ignorance de l’Homme; ce ne sont pas des forces qui existent d’une façon absolue dans le cosmos.

Autrement dit, dans le cosmos, autrement dit, sur les plans supérieurs de l’Homme, où la conscience supramentale de l’Homme s’exerce avec toute sa précision, le problème, la polarité du bien et du mal n’existe plus, pourquoi?

Parce qu’il n’existe plus dans cet Homme ou dans ces Hommes, une conscience qui est astralisée.

Les forces qui créent le bien et le mal dans le monde de l’Homme, à l’origine de la pensée de l’Homme, ce sont les forces astrales.

Exemple, vous avez, par exemple, un type qui est très spirituel, qui a une certaine expérience de vie qui l’a amené à une grande sensibilité. Le type, un jour, va, je ne sais pas moi, dans une secte où il rencontre des gens, il se sensibilise encore plus; et un jour, ses centres psychiques s’ouvrent; et un jour, il entend une voix dans la tête qui lui dit : moi, je suis le Christ, il faut que tu fasses telle chose, parce que faut sauver l’humanité! Donc le type, lui, bon, c’est le Christ qui lui parle, est-ce qu’il va questionner le Christ... il va, il fait son acte, et deux semaines plus tard, il se retrouve dans une situation d’incarcération.

Et cette histoire, elle est présente aujourd’hui et elle va devenir de plus en plus présente. Donc les psychologues, les scientifiques, qui s’occupent de la psyché, doivent commencer à réaliser qu’il y a beaucoup plus à la névrose que ce que l’on pense. Il y a derrière la névrose une forme d’intelligence infâme qui ne fait pas partie de l’Homme, l’Homme en est totalement inconscient.

Et cette intelligence infâme, elle fait partie de l’activité d’âmes qui ne sont plus dans le corps matériel, qui sont retournées sur les plans après la mort, qui ont souffert toutes sortes de tortures de vie pendant l’existence, et qui ont besoin de la Lumière de l’Homme, qui ont besoin de se connecter à l’Homme, parce qu’elles n’ont pas leur propre Lumière.

Donc, vous avez ce vampirisme écœurant, ce parasitisme infernal qui est à la base de la névrose, et qu’est-ce qu’on se sert pour rendre l’Homme névrosé?

On se sert de la pensée…

 

 

FP - Donc, elles existent parce que l’Homme leur donne le droit d’asile?

 

BdM - Elles existent parce que l’Homme leur donne le droit d’asile, parce que l’Homme les croit, parce que l’Homme est trop ignorant, parce que nous n’avons pas donné à l’Homme une explication suffisamment absolue de la réalité relative des plans psychiques de sa conscience planétaire.

Nous nous sommes refusés, en tant que scientifiques, d’explorer des domaines qui faisaient partie, dans le passé, de certaines conventions ténébreuses.

Aujourd’hui, nous voulons être dans la lumière du siècle; aujourd’hui nous voulons nous apposer, ou apposer notre griffe dans nos textes, dans nos livres, afin de ne pas perdre face; nous voulons, aujourd’hui, travailler et être reconnus tout de suite. Nous ne voulons pas que les Hommes disent : “ah! Ben qu’est-ce qu’il pense ce scientifique, il est connard! Nous voulons être reconnus.

Les scientifiques, aujourd’hui, surtout dans le domaine de la psychologie, n’ont pas suffisante carence, ils n’ont pas suffisamment le front fort pour réellement pénétrer dans les domaines occultes du psychisme de l’Homme, et éventrer les cavernes astrales de sa conscience qui depuis toujours ont servi à dominer l’Homme, à l’incarcérer dans une conscience absolument animale, et à lui enlever le privilège d’être réellement immortel dans sa conscience, c’est-à-dire : le produit de la conversion de son énergie cosmique dans un cérébral qui puisse absorber cette énergie, pourvu que l’astral soit retiré dans ses liens avec cet Homme.

Et c’est là que la psychanalyse a une très grande mission, c’est là que les psychologues ont un très grand travail, et c’est là que les psychologues ont besoin d’être très forts.

Mettons de côté les psychologues et regardons ceux qui font ou ceux qui ont fait, par exemple, dans le passé, des exorcismes; je ne regarde pas le phénomène de l’exorcisme d’un point de vue juridique, je le regarde simplement d’un point de vue d’expérience.

L’Homme, qu’il soit prêtre ou qu’il soit laïque, ou qu’il soit sorcier, l’Homme qui sait, par expérience, ce qui se produit dans la confrontation entre les forces occultes, nocturnes, astrales, inconscientes, appelez ça comme vous voulez, et lui-même, cet Homme sait et connaît sa force et il connaît sa faiblesse.

Et si cet Homme connaît sa faiblesse, il ira jusqu’à un certain point pour ne pas être détruit. Si cet Homme connaît sa force, il utilisera sa force pour faire un grand bien à l’Homme. Il viendra le jour où les Hommes seront obligés d’être à la fois psychanalystes et à la fois exorcistes.

Et tant que la psychanalyse n’aura pas le courage de transposer la valeur de ses conventions dans une réorganisation absolument nouvelle, à la hauteur du psychisme de l’Homme, à la hauteur de l’Intelligence froide de l’Homme qui vient de son Intelligence, qui vient de son Esprit, tant que ces Hommes n’auront pas la capacité de même travailler seuls contre les Hommes, sans avoir le support des autres, il n’y aura pas dans le monde de psychanalyse capable d’éventrer les cavernes du subconscient, et d’en arriver, un jour, à dire à l’Homme : écoutez, le subconscient mon ami, ça n’existe plus, on l’a extrait de votre psychisme.

C’est un peu comme le phénomène de la dent, il faut, un jour, l’extraire, si elle est cariée ou s’il y a en elle un abcès, et il y a un abcès dans l’Homme, et l’abcès de l’Homme, c’est son subconscient.

Et un jour, la science de l’Homme, la science de la psychologie, de la psychanalyse, toutes ces sciences extraordinaires devront s’élever en conscience, c’est-à-dire maîtriser leur intelligence en potentiel, et faire valoir dans leur cour, dans le monde, dans leurs livres, dans leurs relations, dans leur communauté, ils devront faire valoir, devant l’Homme, les secrets des cavernes.

Et c’est à partir de ce moment-là que nous cesserons d’avoir, dans le monde, des Hommes qui travaillent un peu à la cachette, et que nous pourrons avoir, dans le monde, une science qui n’a pas écrit dans son front, le mot peur, le motcrainte.

Lorsque les scientifiques travaillent avec la matière, ils ont tout le cran; lorsqu’il s’agit de faire éclater l’atome, lorsqu’il s’agit de se promener dans l’espace, les Hommes ont le cran. Mais lorsqu’il s’agit d’aller dans les profondeurs de l’Homme, les Hommes ont peur, pourquoi?

Pourquoi l’Homme serait scindé en deux, pourquoi d’un côté, il aurait le cran absolument extraordinaire qui va avec sa science et qui a donné à sa science sa personnalité?

Et pourquoi, d’un autre côté, l’Homme aurait peur des cavernes de son psychisme?

C’est une contradiction, donc, ce qui se produit, c’est que la science de l’Homme, elle est scindée en deux; nous avons la science occidentale qui se glorifie des miracles de la technologie, et nous avons la science orientale qui pue dans les cavernes, dans les temples et qui n’a pas suffisamment d’aération, parce qu’elle n’est pas relative à cette grande science occidentale. Et nous avons la science occidentale qui est infantile, qui est empreinte de possibilités d’erreurs parce qu’elle manque du souffle de vie que nous pouvons retrouver dans les sciences orientales.

Nous avons besoin d’une synthèse, et qui va faire la synthèse pour l’Homme?

Qui va donner à l’Homme la science?

Qui va donner à l’Homme l’intelligence?

Qui va expliquer à l’Homme, les mystères de l’Homme.

Ce ne sont pas les forces occultes, ce ne sont pas les forces spirituelles, ce sont les forces de l’Homme, c’est sa Lumière à l’Homme qui tranchera à travers ces forces, à travers ces différents plans de conscience, qui ont servi dans le passé, qui ont fait partie de l’expérience de l’Homme, mais qui ont marqué l’Homme du fer de l’esclavage, qui ont marqué l’Homme du boulet de l’esclavage.

L’Homme, un jour, doit être libre, et l’Homme sera libre individuellement.

La liberté ne viendra jamais sur cette planète d’une façon collective.

Le capitalisme a voulu le faire, le communisme a voulu le faire, les anciennes monarchies ont voulu le faire ou ils se sont empêchés de le faire; l’Homme ne sera jamais libre, c’est-à-dire dans son Intelligence d’une façon collective.

L’Homme sera dans son intelligence lorsqu’il aura commencé à éventrer les cavernes du subconscient, à faire face aux anciens dieux qui, dans le passé, avaient testé la conscience de l’Homme; qui, dans le passé, avaient donné à l’Homme suffisamment d’opposition pour que l’Homme développe une certaine animalité plus consciente, pour que l’Homme en arrive à développer un mental plus conscient.

Mais avec la fin du XXsiècle, avec toutes les forces qui, aujourd’hui, travaillent dans le monde et qui astralisent la conscience de l’Homme, il viendra un point où l’individu sera obligé de se retirer complètement en esprit, je ne parle pas matériellement, je dis l’Homme sera obligé, un jour, de se retirer en esprit de la conscience sociale, afin de réellement avoir accès à lui-même; à voir avec ses propres yeux, et à changer ses yeux qui, aujourd’hui, sont morts, pour se redonner des yeux à travers lesquels perce la lumière de sa propre conscience supramentale, de sa propre conscience individuelle, de sa propre conscience universelle, avec laquelle il pourra échanger avec les autres Hommes. Et à partir de ce moment-là, la névrose n’existera plus dans l’Homme.

 

 

FP - Bon, ben justement, à partir de ce moment-là, regardez un petit peu le paradoxe. Il y a dans notre organisation, dans notre communauté d’hommes et de femmes, il y a des lois, il y a des lois positives telles que par exemple, la communauté chrétienne décide, de son plein gré, de s’abstenir de manger de la viande le vendredi, en mémoire de la mort de Jésus Christ. Bon! Ça, c’est une loi qui a été dictée par la société elle-même, par la communauté collectivement pour son propre bien-être et de son plein gré. Et l’individu qui fonctionne dans cette loi collective, loi positive, puisqu’elle a été votée de notre plein gré, que nous avons épousé cette loi, arrive un jour, avec le temps, à être confronté à cette loi; là il ne peut plus fonctionner avec ça, parce qu’il commence à s’individualiser, puis c’est justement là où il y a un problème qui peut être névrotique, qui peut déboucher sur la névrose, puisque ça lui crée un sentiment d’angoisse, de culpabilité, le fait que si, lui, il va aller contre la loi, manger de la viande le vendredi, petit à petit, il va s’installer un sentiment de culpabilité très souterrain, très subtil, puisqu’il se trouve en porte-à-faux avec une loi positive qui a été émise par la société elle-même. Il y a déjà là un danger de l’Homme qui est de la collectivité et qui veut en sortir, au bout du compte il y a la névrose, c’est juste un petit exemple ça.

Pis comment est-ce que cet Homme, à ce moment-là... parce que le problème, c’est que cette loi, avec le temps, elle est devenue Dieu; c’est Dieu qui a décidé que l’Homme s’abstiendrait de manger; on ne sait plus qui a fait cette loi-là, mais ça devient Dieu. Donc la personne, qui veut se libérer, s’affranchir de cette loi, est obligée de se confronter à Dieu ou à une autorité divine, d’où le problème.

Comment est-ce que cet Homme-là va être capable de faire la part des choses, et de se retirer de la collectivité sans verser dans la névrose?

 

BdM - Oui, c’est une question qui est de pointe. Je viens d’expliquer que l’Homme, les pensées de l’Homme ne sont pas réelles; autrement dit, les pensées de l’Homme ne sont pas le produit de lui-même, elles sont colorées ses pensées.

Donc, dans le cas de votre exemple, vous avez un Homme qui, à un certain moment pour toutes sortes de raisons, commence à cesser de manger de la viande; naturellement viendra une petite voix dans la tête qui dira : ah! Tu vas contre la loi mon cochon! Tu n’es pas un bon chrétien! Tu es un salaud! Si l’Homme ne sait pas et ne comprend pas que la petite voix ou sa pensée qui lui vient dans la tête qui lui parle ainsi, elle n’est pas réelle, il va la prendre pour de la réalité; il va appeler ça, sa conscience; sa conscience va l’emmener à la défaillance de la volonté, elle va l’amener à la névrose.

Vous savez, moi, je ne suis pas homme tellement à citer les anciens ou à citer même ceux qui ont eu, dans le passé, beaucoup de bon sens, parce que je laisse à ceux qui parlent ce qu’ils disent, et moi, je dis ce que j’ai à dire. Mais des fois, il y a des Hommes qui citent des choses, et puisque souvent la population les connaît, je veux mettre en relief ce que ces Hommes disent.

Vous prenez Nietzsche, le philosophe allemand, le philosophe allemand Nietzsche, lorsqu’il a dit que... non, je ne vais pas parler de ça parce que je ne veux pas parler de certaines choses…

 

 

FP - Mais il a fait allusion à ce genre de problème dans des…

 

BdM - Je vais en parler d’une autre façon, je me réserve toujours le droit de ne pas mettre en jugement les ordres. Mais prenons Nietzsche : Nietzsche a établi que l’Homme n’a pas de volonté. Et il l’a expliqué dans le cadre d’une certaine civilisation que je ne nommerai pas, cette civilisation, à caractère religieux, avait tué la volonté chez l’Homme. Et je sais très bien que son explication qui valait pour le contexte à l’intérieur duquel il parlait, elle vaut pour tout.

L’Homme n’a pas de volonté parce qu’il n’est pas dans son intelligence, parce que ses pensées sont colorées.

Si l’Homme vivait des pensées qui sont siennes, qui ne sont pas colorées par son subconscient, il serait obligé de remettre en question tout ce qu’il a appris depuis son tendre âge; il serait obligé de remettre en question tout ce que l’humanité a appris depuis ses débuts, pourquoi?

Parce que ce que l’humanité a appris, et ce que l’Homme a appris, ça fait partie de la conscience expérimentale de l’Homme, c’est-à-dire que l’Homme n’étant pas encore arrivé à sa pleine maturité, il est en effet un être existentiel.

C’est-à-dire qu’il n’a pas le pouvoir, il a le droit, mais il n’a pas le pouvoir d’être libre; et il n’a pas le pouvoir d’être libre parce qu’il n’est pas capable de supporter la liberté, il n’est pas capable de supporter la liberté!

Je ne parle pas de la liberté philosophique, de la liberté spirituelle, je parle de sa propre Lumière à soi! L’Homme n’est pas capable de supporter cette Lumière, parce que cette Lumière lorsqu’elle entre en lui, lorsqu’elle se fait valoir à certains moments de sa vie, elle met en relief instantanément les mécanismes astraux de sa conscience planétaire.

Exemple : on pourrait dire que l’Homme vit à deux niveaux à la fois; il vit à un niveau personnel qui fait partie de la connexion entre lui et son Esprit, et il vit à un niveau qui est collectif qui fait partie de l’action, de l’actualisation dans son mental, de ses forces subconscientes, de ses forces nocturnes qui influent sur son mental.

Vous arrivez à un Homme et vous dites : qu’est-ce que tu penses de ceci? Moi, j’ai fait une expérience avec ma petite fille; ma petite fille m’arrive un jour et elle me dit : écoute papa, les bonnes sœurs, elles sont très gentilles et elles m’ont dit : si tu fais pas ça comme ceci, et que tu fais ça comme cela, le petit Jésus pleure!

D’accord, ça fait partie de l’éducation, alors moi, comme toujours, parce que je ne me mêle pas des affaires des autres, même pas de celles de ma petite fille.

J’ai dit à ma petite fille : qu’est-ce que tu crois, est-ce que si tu fais une chose qui n’est pas dans l’ordre, que le petit Jésus pleure?

Elle dit : non.

Ah, j’ai dit : il pleure pas”, c’est elle!

Mais si je dis : oui, oui, oui, il pleure le petit Jésus, « crisse », pis si tu recommences, il va pleurer encore ben plus.

Qu’est-ce qui va arriver avec ma petite fille?

Chaque fois qu’elle va faire quelque chose de croche…

 

 

FP - Culpabilité!

 

BdM - Le petit Jésus va pleurer, et éventuellement elle va le voir sur son écran mental, puis il va saigner, puis tout ça... et elle va devenir névrosée…

Et dans la vie, on fait ça toujours. Vous faites quelque chose dans la vie, on vous adresse un reproche, et vous, au lieu de dépasser le reproche ou de voir le reproche dans sa définition intelligente, vous vivez le reproche d’une façon totalement intériorisée, et vous restez avec le choc du reproche.

Alors imaginez-vous, si vous êtes né dans une famille où le père avait une très haute voix, où il était autoritaire ou la mère était autoritaire, et dans un milieu difficile, et que vous vivez ça pendant dix, quinze, vingt, vingt-cinq ans, vous vous imaginez qu’au bout de vingt-cinq ans, vous aurez la connexion entre vous-même et votre ego, jamais!

Il vient, à ce moment-là, le choc de la vie, la tuile qui nous tombe sur la tête, notre enfant qui meurt, l’angoisse, et elle détruit l’Homme. Et ça, c’est pour tous les Hommes!

Quand je parle de la liberté, je ne parle pas de la liberté que nous avons invoquée pendant le passé, pendant l’involution; nous ne savons même pas, aujourd’hui, qu’est-ce que c’est la liberté; moi, je commence, un peu, à la vivre la liberté. Je commence, et je sais une chose, que la liberté n’a pas de fin, parce que la liberté, c’est l’expression de la conscience de l’Homme. Donc la liberté ce n’est pas une catégorie, ce n’est pas une attitude, ça fait partie du pouvoir de l’Homme, ça fait partie de la relation entre son Énergie, son Esprit et son ego.

Mais pour que l’Homme vive cette liberté avec Intelligence... parce que tu ne peux pas être libre si tu n’es pas Intelligent... un Homme qui se dit libre, s’il n’est pas Intelligent, il n’est pas libre, il a simplement été infecté par le virus de la liberté philosophique.

Mais un Homme, qui est libre, est automatiquement dans son Intelligence, et il se doit... et c’est naturel qu’il puisse facilement avec très grande agilité, voir, sentir, reconnaître, les différents niveaux de la réalité de l’Homme, de l’humanité.

Donc s’il regarde dans le passé, s’il voit que dans le passé, il y a eu des erreurs, s’il y a eu des avancements, il les voit d’une façon relative et ceci fait partie de l’évolution de l’Homme.

Mais à partir du moment où lui vit sa liberté personnelle, il ne peut pas faire influence, il ne peut pas dominer, il ne peut pas mélanger sa liberté avec celle de l’Homme qui n’est pas encore accompli, sans ça, il le domine.

 

 

FP - La névrose survient donc quand la liberté à l’intérieur de l’Homme est entravée, ou quand ça peut nuire à son épanouissement ou à son autonomie...

 

BdM - Exactement, exactement, exactement, exactement, exactement!… La névrose nuit lorsque la liberté intérieure de l’Homme est entravée. Et le plus grand problème, c’est que l’Homme ne sait pas, qu’est-ce que c’est la liberté; il va rechercher la définition philosophique de la liberté; ce n’est pas suffisant, parce que la liberté, ça fait partie de l’Esprit, ça ne fait pas partie de la pensée, c’est une Énergie, c’est un souffle de vie.

Et l’Homme automatiquement, s’il est névrosé, s’il vit cette angoisse, elle le ronge, et un jour, il n’a plus de liberté, il n’est plus capable de mesurer, de voir la différence entre le vrai et le faux, il ne peut plus faire la synthèse de la polarité, et ça, c’est le grand mal de l’Homme.

 

 

FP - Il est coupé du réel…

 

BdM - Il est coupé du réel, il est coupé de sa réalité. Donc ensuite, interviennent ceux qui travaillent dans ce domaine, pour essayer de faire quelque chose avec cet Homme, et s’il est trop avancé dans cette névrose, à ce moment-là, il n’y a plus rien à faire que de lui donner des pilules. Mais des pilules vont le calmer, mais elles ne vont pas lui redonner la conscience de l’Homme, elles ne vont pas lui redonner la liberté, elles ne vont pas l’affranchir de son subconscient.

 

 

FP - La névrose débouche généralement sur un comportement qui est rigide, l’Homme perd sa créativité. Est-ce qu’une possibilité de se réaliser dans le travail, dans les arts, dans la créativité, serait en quelque sorte une façon de se protéger de la névrose, à ce moment-là?

 

BdM - Oui, oui, oui, aussitôt que l’homme fait quelque chose, il se dénévrose; aussitôt que la femme coupe ses légumes, dans la cuisine, elle se dénévrose; aussitôt que l’homme plante un clou dans la planche, il se dénévrose; aussitôt que l’Homme fait quelque chose, il se dénévrose. C’est pour ça que je suis contre les gens qui ne travaillent pas. Pour une certaine période de temps, oui, mais que les Hommes en arrivent, un jour, à ne pas travailler, à se fier sur des allocations qui viennent d’ici et de là, ce n’est pas bon, ça névrose, parce que l’Homme a besoin de canaliser cette Énergie en lui, la faire sortir, travailler avec elle, la rendre.

Et vous regarderez, d’ailleurs tout le monde le sait, un Homme qui, à 65 ans, cesse de travailler, vous voyez qu’il commence à vieillir, autrement dit, la névrose s’accélère. C’est essentiel, l’Homme doit travailler, l’Homme doit rendre, l’Homme doit canaliser cette Énergie, mais s’il est trop bloqué à l’intérieur par ces forces de son subconscient, les forces astrales, par ses pensées, l’Homme ne surveille pas ses pensées.

 

 

FP - Comment se fait qu’on trouve beaucoup de névrosés chez les gens qui se cherchent intérieurement?

 

BdM - Les gens qui se cherchent intérieurement sont des gens sensibles, ils sont psychiques, ils ont accès à des niveaux de cette conscience astrale, souvent qui est très élevée en vibration, mais qui n’est pas encore eux-mêmes.

Autrement dit, l’Homme, sans s’en rendre compte, il est aidé dans la vie par des aides, par des guides spirituels; il y a des forces dans l’Homme, dans le passé nous appelions ça notre conscience qui travaille, il y a des forces dans l’Homme qui travaillent, qui aident l’Homme à aller dans une certaine direction. Ces forces travaillent et elles sont fortes, et si l’Homme est sensible, elles le rendent encore plus sensible.

Donc automatiquement, l’Homme n’étant pas suffisamment conscient de la nature de ces forces, n’étant pas encore suffisamment intégré dans son Énergie, vous le voyez ballotté entre la réalité et l’irréalité.

C’est pour ça que les gens qui se sensibilisent, qui se spiritualisent, lâchent tout; ils lâchent la job, ils lâchent les enfants, ils lâchent la télévision... ils s’en vont s’asseoir en dessous d’un arbre. Ce n’est pas une vie, s’asseoir en dessous d’un arbre, parce qu’on se sensibilise encore plus, et ces Hommes, s’ils ne sont pas ramenés à la société, deviennent des loques humaines.

L’Homme doit travailler, l’Homme doit vaincre son subconscient, il doit transformer son subconscient, pour qu’un jour, il n’ait plus à trafiquer avec ces forces en lui, que les forces soient de haute vibration ou de basse vibration.

Une fois que l’Homme est dans son Énergie : bonjour, c’est tout, vous m’avez aidé, vous avez été gentil, je vous remercie, je ne peux pas vous faire de chèque, parce que vous êtes sur un autre plan, mais foutez-moi la paix!

Mais l’Homme ne connaît pas les lois de ces mondes, et ces mondes sont extrêmement vampiriques; ils vivent, ils sont soutenus par l’inconscience de l’Homme, par la recherche de l’Homme. L’Homme recherche, c’est normal, on ne lui a rien indiqué. Mais l’Homme doit savoir aussi qu’il existe en lui un point d’appui absolu qui est sa conscience personnelle, son identité.

Et pour y arriver à cette conscience personnelle, cette identité, il faut qu’il regarde dans sa vie, tous les petits amoncellements de poussière créés par ses pensées qu’on appelle la culpabilité, la gêne, l’inquiétude, tout ce qui fait partie du stock de la névrose, qui mène à l’anxiété.

Un Homme devrait avoir une tête absolument libre. Un Homme devrait vivre chaque jour avec un ciel qui n’a pas d’ombrage. Et s’il y a de l’ombrage dans le ciel, l’Homme doit le regarder et l’éliminer. Mais non, nous avons des forces sociales, nous avons des forces philosophiques, nous avons des forces psychologiques, métaphysiques, religieuses, spirituelles, nous vivons dans un bazar, et nous sommes bombardés en plus dernièrement par la télé; la radio, ça n’existe plus, nous ne pensons plus à ça, la télé.

Donc quelqu’un vous dit quelque chose, et ensuite un autre vous dit quelque chose, l’Homme, il est déchiré, il n’a plus de place dans son mental pour lui-même; il n’y a de place dans son mental que pour les marchands d’idées, que pour les marchands de méthodes, que pour les marchands d’Églises, que pour les marchands de religions…

L’Homme n’a plus accès à lui-même, et un jour il sera obligé de raser cette terre, de la passer au feu, pour finalement avoir accès à sa réalité. Tous les Hommes savent, il n’y a pas un Homme, sur la terre, qui ne le sait pas, tous les Hommes savent, puisque tous les Hommes sont Esprit.

Mais tous les Hommes n’ont pas la force de supporter la vibration, l’Intelligence, la Lumière de leur propre Esprit, parce que houp, aussitôt qu’ils font quelque chose, ah, un petit flash, un petit flash, et un petit flash…

Moi, je ne sais pas qu’est-ce que c’est l’écran mental, parce que je n’en ai pas, mais je sais que les gens en ont des écrans mentaux. C’est comme la télévision, ils regardent ça comme un film, ils retournent deux ans dans le passé, le gars a perdu sa blonde, il a des complexes… l’Homme vit son cinéma...

 

 

FP - Alors pour sortir de la névrose, ça passe par une prise de conscience, peut-être du matériel inconscient, de l’amener à la surface?

 

BdM - Pour sortir de la névrose, il y a, bah ça dépend jusqu’à quel point vous voulez sortir de la névrose...

 

 

FP - Est-ce qu’on peut sortir soi-même de la névrose ou est-ce qu’il faut obligatoirement consulter un psychanalyste, d’après vous?

 

BdM - Ça dépend du cas, ça dépend des individus, ça dépend de la situation de vie. Si vous, vous étiez névrosé, c’est évident que vous n’iriez pas chez un psychanalyste, bon... Alors ça dépend de la situation de l’individu, mais il y a des gens qui vont aller chez le psychanalyste; la meilleure personne à aller voir si on est névrosé, c’est le psychanalyste, mais il y a des Hommes qui ne seront pas intéressés à aller dans cette direction, ils iront dans une autre direction.

Mais l’Homme, un jour, doit en arriver à aller chez lui-même. Mais pour ceci, nous avons besoin de savoir certaines choses, nous avons besoin de savoir comment fonctionne le monde de la pensée, qu’est-ce que c’est le monde de la pensée, d’où vient la pensée.

Pourquoi existe-t-elle la pensée, pourquoi?

Nous pensons que la pensée, ça fait partie de la normalité psychologique de l’Homme; nous pensons ceci, parce que nous avons pensé pendant des millénaires.

Mais moi je sais très bien que l’Homme en arrivera, dans les siècles qui viennent, à ne plus penser. Ce n’est pas nécessaire penser. C’était essentiel, penser, dans le passé, parce que l’Homme devait penser pour avoir conscience de son ego, mais une fois que l’Homme est connecté avec son propre Esprit, sa propre Énergie, sa propre Intelligence, il n’a plus besoin de penser, parce qu’il dépense de l’énergie.

Penser, c’est dépenser de l’énergie, donc viendra le temps où l’Homme pensera de moins en moins, de moins en moins, mais ceci viendra au fur et à mesure qu’il sera de plus en plus dans son Énergie.

Mais d’ici à ce temps-là, l’Homme pense, il pense quelles pensées?

Il pense des pensées qui sont toujours colorées.

Si de temps en temps, il a une pensée qui est réellement vibrante, qui est réellement à point, qui est absolue, et qu’il va voir la belle-mère et qu’il lui dit, à la belle-mère : “écoute, j’ai pensé telle chose, elle va dire : t’es fou, alors il revient à l’ancienne pensée...

 

 

FP - Donc, l’entourage peut jouer un rôle aussi...

 

BdM - L’entourage joue beaucoup le rôle.

 

 

FP - Merci beaucoup, Bernard de Montréal!

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