vendredi 9 juin 2023

FP107 L’occulte démystifié

 FP - Bernard de Montréal, vous êtes un personnage que je qualifierais d’occulte, et paradoxalement, vous voulez démystifier l’occulte; c’est un petit peu comme quelqu’un qui serait assis sur une branche pis qui serait en train de scier la branche sur laquelle il est assis. Comment expliquez-vous ça? N’y a-t-il pas un danger pour vous de vouloir démystifier l’occulte?

 

BdM - L’occulte, c’est un concept de la réalité que l’Homme a développé au cours des âges, afin de lui permettre de toucher un peu du doigt, les mystères de la vie; mais dans le fond, l’occulte, ça n’existe pas. Donc si vous dites que je suis occulte, et que je démystifie en même temps l’occulte, c’est parce que j’ai accès à de la connaissance qui, dans le passé, était considérée occulte, mais qui, demain, fera partie de la conscience normale et naturelle de l’Homme. Et c’est ça qui me permet d’être, comme vous dites, occulte, dans ce sens que je suis enraciné dans une conscience qui est profonde, mais, à la fois, capable de démystifier l’occulte, c’est-à-dire d’enlever les voiles de cette conscience qui, dans le fond, fait partie naturelle de l’organisation psychique de l’Homme.

Donc, pour moi, démystifier l’occulte et être occulte à la fois, c’est normal. Un jour, l’Homme au lieu d’être occulte, au lieu que l’on dise, un jour, que l’Homme est occulte, on dira, un jour, que l’Homme a une connaissance profonde des lois suprasensibles de l’universel.

Lorsque l’Homme sera scientifique, dans sa connaissance, qu’il aura une compréhension parfaite de ces lois, sur tous les plans, on ne dira plus qu’il est occulte, on dira que l’Homme a atteint le stage de la maturité scientifique.

Et à ce moment-là, le problème de l’occulte, ou le problème de la démystification de l’occulte, ou le problème que crée l’occulte, psychologiquement chez l’humanité, n’existera plus. Donc, pour moi, je ne vois pas de problèmes, je ne vois pas de confits ou de contradictions dans être conscient et démystifier ce qui, pour moi, est une marge d’inconscience dans l’intelligence de l’Homme.

 

 

FP - Alors lorsqu’on vous qualifie d’occulte, ça correspond peut-être à notre incapacité, à nous, de vous rejoindre sur certains plans...

 

BdM - Dans un sens, oui, ça indique un peu une territorialité à laquelle j’ai accès et que l’Homme demain aura accès. Donc, pour moi, c’est normal d’être, ce que vous dites occulte, mais d’un autre côté je ne me sens pas occulte. Je me sens présent dans ma conscience; je vais chercher dans ma conscience ce que j’ai de besoin, pour comprendre le monde, pour comprendre la vie sur différents plans, donc pour moi, je ne me sens pas occulte. Je sais que je suis occulte par rapport à la majorité des idées de l’humanité, mais personnellement je ne me sens pas occulte; je me sens normal, je me sens naturel, je me sens intégré à la fois dans l’invisible et dans la matérialité.

 

 

FP - Mais c’est peut-être aussi notre perception que l’on a de vous dans le sens qu’il y a certainement une différence, chez vous, au niveau du psychisme; c’est peut-être cet aspect-là, psychique, qui fait qu’on vous qualifie d’occulte?

 

BdM - Oui, oui, parce que mon expérience, disons à partir de 1969, lorsque j’ai connu la fusion, naturellement, a transformé mon psyché, a transformé ma personnalité, a transformé mon mental, a amené ma conscience à des niveaux de réalisation qui ne font pas partie des structures conceptuelles de l’Homme.

Mais une fois que je me suis habitué à cette conscience nouvelle, à cette nouvelle intelligence qui n’est pas égocentrique, je me suis graduellement adapté à une vision des choses, qui est très normale, très naturelle, et qui fait partie ou qui fera partie de la conscience de la nouvelle humanité.

 

 

FP - Est-ce que c’est une forme de voyance?

 

BdM - Oui, c’est une forme de voyance, parce que si l’on regarde la vie en dehors de ses structures mécanistes, si on peut interpréter l’événementiel, si on peut prévoir, c’est-à-dire aller dans le futur et le ramener dans le présent, pour en élucider l’échantillonnage, c’est normal que nous soyons considérés comme voyants, mais encore le mot « voyant » implique une certaine qualité occulte de l’Esprit de l’Homme, mais ça encore, c’est une défaillance psychologique, dans notre capacité mentale et conceptuelle, de voir l’organisation naturelle de l’universel.

 

 

FP - Comment se fait-il que les religions ont toujours considéré l’occulte ou les sciences occultes comme un interdit, un tabou définitif?

 

BdM - Les religions ont considéré les sciences occultes comme un interdit, parce que les religions, à cause de leur fonction civilisatrice, à cause de leur fonction de guide, à cause de leur fonction d’interprète de la vérité, elles se devaient d’empêcher l’extrapolation interne ou occulte de certains individus qui avaient la capacité naturelle de franchir les limites psychologiques du terrain mental, historique, de l’époque.

Si les religions n’avaient pas créé cet interdit, nous aurions eu, dans le monde, une sorte de « championnage » dans ce sens que des individus dits occultes ou psychiques, ou sensibles, auraient pu facilement, à cause de la nature de leurs connaissances, à cause de leur capacité d’aller au-delà des frontières du connu, de jeter des idées dans une civilisation qui n’était pas, sur le plan universel, prête à les recevoir. Donc c’était réellement une lutte du pouvoir.

L’Église, ou les Églises, ou les religions, travaillent toujours dans les masses humaines à la conservation de leur pouvoir, afin de créer une plus grande quantité d’adeptes, afin de diriger la barque, si vous voulez, de leurs connaissances messianiques, ou de leurs connaissances ésotériques, ou de leurs connaissances spirituelles, c’est normal. On ne peut pas blâmer l’Église de ces faits, seulement on peut reconnaître aujourd’hui que l’Église a perdu, à cause de ceci, essentiellement son message ésotérique.

Il y a dans… si nous prenons la chrétienté, par exemple, il y a, à l’intérieur de la chrétienté, énormément de matériel ésotérique ou occulte. La preuve, c’est que l’Église, par exemple, pendant très très longtemps, a servi d’intermédiaire entre l’Homme et l’invisible, dans l’expression ou dans l’activité de l’exorcisme, elle a voulu garder le contrôle sur ceci.

Donc il y a des prêtres qui avaient été amenés à une sorte d’érudition et à une sorte de méthodologie, afin d’extraire de l’Homme les puissances du mal. Cette activité de l’Église était très occulte; elle n’était peut-être pas comprise occultement comme nous, aujourd’hui, nous pourrions l’expliquer, mais essentiellement elle était occulte, parce que l’Homme qui était assujetti à de telles possessions devait être libéré de ces possessions par une méthode ecclésiastique, religieuse, spirituelle, qui convenait au visage occulte de l’Église.

 

 

FP - Est-ce que ce matériel-là n’est pas passé, aujourd’hui, entre les mains des psychanalystes?

 

BdM - Ce matériel, aujourd’hui, est passé beaucoup entre les mains de psychanalystes, mais il y a aussi beaucoup de ce matériel qui demeure dans les mains de certains exorcistes de par le monde; l’Église continue à exorciser. Il y a des individus, dans certaines régions du globe, qui ont encore la faculté de travailler sur les plans de la sorcellerie; il y a des individus qui travaillent dans des sphères un peu plus avancées, telles, par exemple, ces individus qui sont reconnus internationalement comme étant des exorcistes autant de privilège que de capacité.

Donc, ça continue ceci, mais effectivement, comme vous le dites, la psychanalyse a beaucoup changé ceci, et c’est très bon, seulement que la psychanalyse n’est pas capable de restaurer, dans le mental de l’Homme, la conscience qui a été perdue à cause de sa méthodologie thérapeutique, de sa méthodologie chimique. La psychanalyse n’est pas capable de redonner à l’Homme, la conscience; une fois que l’Homme est assujetti à la pilule, si vous voulez, il devient de plus en plus végétatif. Donc la psychologie n’a pas réussi à réellement exorciser l’Homme; elle a simplement terrassé les forces, en lui, qui le manipule, mais sans lui redonner la vigueur mentale d’autrefois. Donc, elle est encore, cette psychanalyse, impuissante.

 

 

FP - Mais du point de vue d’un psychanalyste, ces forces ne viennent pas de l’extérieur, elles sont inhérentes à l’Homme…

 

BdM - Du point de vue de la psychanalyse, ces forces-là ne viennent pas de l’extérieur, elles font partie de l’Homme, et ce n’est pas faux. Seulement de dire qu’elles font partie de l’Homme, ne veut pas dire non plus qu’elles font partie de l’ordre mécanique biophysique de l’Homme, ou simplement biochimique de l’Homme.

L’Homme est un être qui est multidimensionnel; il y a de la matérialité en lui, et il y a aussi énormément de plans « éthéréels », et ces plans sont des mondes, et à l’intérieur de ces mondes évoluent des Esprits, c’est-à-dire des âmes, c’est-à-dire des entités qui ont le pouvoir de s’unir à l’Homme selon la condition émotive, selon la condition mentale, et dans certains cas selon la condition purement physique de son cerveau.

Par exemple : dans certains cas de schizophrénie, ces forces sont capables d’engendrer dans l’Homme une désorganisation totale de son mental. Mais ce n’est pas parce que l’Homme est, sur le plan physique, au niveau cérébral, démuni, ce n’est pas parce qu’il y a une faille dans ses neurones, ce n’est pas parce qu’il y a une faille dans son organisation matérielle que cette faille n’est pas utilisée par des forces sur d’autres plans. C’est justement là que la psychanalyse s’empêche de voir plus profondément dans la nature même de la maladie mentale.

Le phénomène de la pensée, le phénomène de la voie intérieure, le phénomène de la conscience, sont un phénomène d’ordre psychique, c’est-à-dire d’ordre invisible, c’est-à-dire d’ordre qui fait partie de l’organisation des mondes invisibles qui sous-tendent la nature matérielle de l’Homme. Le phénomène du radio : les ondes qui partent d’une station, qui s’acheminent vers le cristal dans le radio, sont des ondes qui ne font pas partie du radio, mais le psychologue s’acharne à croire que le radio, que les ondes qui émanent du radio ont été manufacturées dans le radio. Les Hommes sont des radios très évolués qui reçoivent des ondes d’autres plans, d’autres stations, d’autres mondes.

Et c’est lorsque que la psychologie aura compris ceci, que les psychologues deviendront de plus en plus occultes, et qu’ils pourront à ce moment-là réellement démystifier la psychologie et réorganiser leur connaissance de l’Homme et réellement inviter l’Homme à une progression mentale et consciente, le libérant, éventuellement, de ce poids ou de ce fardeau si vous voulez, qui résulte de la possession de son mental par des intelligences qui évoluent sur d’autres plans.

 

 

FP - Alors si l’Homme est réceptif à ces émissions, s’il capte, par le biais peut-être d’un sixième sens, ces émissions, est-ce que de son côté il interfère, lui, sur d’autres plans, en émettant?

 

BdM - Oui, l’Homme, bon… prenons, par exemple, le cas de la mortalité : une personne perd dans la vie matérielle, un être cher. À cause de sa sensibilité, elle veut communiquer avec cet être cher; elle interfère avec l’évolution de cet être cher de l’autre côté, parce que sur les autres plans, ce qui, pour nous, est extrêmement subtil, extrêmement « éthéréel », sur les autres plans, c’est concret. Ce qui pour l’Homme est matériel sur sa planète, dans les autres mondes, c’est l’ordre de la pensée qui est matériel.

Donc, la pensée est matérielle dans les autres mondes, dans les mondes de l’Esprit, et si l’Homme intervient dans ces mondes, pour des raisons sentimentales, pour des raisons d’amour, ou pour des raisons de haine, à ce moment-là, il fait interférence avec l’évolution de ces intelligences sur ces autres plans, et il se soumet à des conditions qui peuvent, pour lui, être néfastes, parce qu’il ouvrira ses centres. Et, éventuellement, il y aura réponse entre lui et ces autres plans, et l’Homme deviendra psychique, il développera certaines facultés, et n’étant pas suffisamment conscient, n’étant pas suffisamment équilibré, il pourra souffrir de ces contacts avec ces autres plans; et il pourra même en arriver à une sorte de débilité mentale ou à une sorte de déséquilibre psychologique.

Pour travailler avec, pour être en communication télépathique avec les autres plans, il faut être soi-même extrêmement solide, extrêmement équilibré. C’est-à-dire qu’il ne faut pas qu’il y ait, en soi, la moindre manutention de l’activité mentale par ces intelligences. Autrement dit, il faut que l’Homme ait accès à sa propre énergie; il faut que l’Homme soit dans sa propre intelligence; il faut qu’il soit dans son propre Esprit. Donc s’il est dans son propre Esprit, il ne peut plus être activé, il ne peut plus être manipulé par d’autres intelligences, d’autres Esprits, qui peuvent être sur des plans inférieurs à lui-même. Donc, il est sûr de sa situation.

 

 

FP - Maintenant les attributs de ces contacts, ou les manifestations de pouvoir, tel que le poltergeist, ou bien la télékinésie, ou déplacement des objets, etc., est-ce que c’est justement le résultat de ces contacts-là, est-ce que ces forces, ou ces intelligences se servent, à ce moment-là, de la personne du médium comme d’un canal, et ils lui donnent un pouvoir, et à quelles fins ce pouvoir, à quelle fin cette démonstration, si c’est le résultat de cette communication?

 

BdM - Ces phénomènes sont le résultat de l’activité d’intelligences sur d’autres plans. Dans certains cas, ce sont des intelligences qui sont créatives, dans d’autres cas, ce sont des intelligences qui sont retardataires. Dans certains cas, il y a des phénomènes qui sont exposés à l’humanité, pour l’évolution lente et graduelle d’une conscience supérieure.

Prenez, par exemple, le cas où ce petit garçon se voit élevé au plafond lorsque sa mère entre à la maison le soir; il est maintenu là, dans un état d’antigravité, par des forces qui utilisent son champ de force personnel, donc c’est de la manipulation, mais ceci fait partie de son lien karmique avec des entités dans le passé. Il y a des Hommes qui vivent l’expression de forces psychiques pour des raisons évolutives, c’est-à-dire que ce sont des Hommes qui sont en harmonie vibratoire avec d’autres plans d’intelligence.

Nous avons, par exemple, le cas de la sainteté : il y a énormément de saints qui ont manifesté, sur le plan matériel, le pouvoir de la lévitation, ou d’autres pouvoirs, mais ces pouvoirs étaient en relation avec l’activité spirituelle de certaines intelligences sur d’autres plans qui convenaient à l’expérience planétaire de ces Hommes, à l’expérience planétaire spirituelle de l’Église, ainsi de suite.

L’Église catholique, malgré tous ses efforts à réellement contenir les aspects extraordinaires de ces phénomènes, l’Église catholique, dans sa sagesse de réellement s’assurer que tout ceci fait partie de l’édification de l’Homme, a réellement été renforcie, au cours des siècles, par ce que nous appelons entre parenthèses, les miracles, c’est-à-dire les phénomènes psys... Parce que les Hommes, dans ce temps-là, lorsqu’ils voyaient qu’un saint Homme pouvait produire, après sa mort, ou pendant sa vie, des phénomènes qui relevaient de l’œuvre de Dieu ou de la main de Dieu, donnaient à l’Église, un poids, une véracité.

Donc, tout ceci fait partie du grand plan, cosmique, occulte, voilé, qui engendre, sur la Terre, certaines choses, certaines forces, pour l’évolution psychologique, spirituelle, de l’humanité, et, à la fin du XXsiècle encore, pour l’évolution psychologique de l’Homme, plutôt que l’évolution spirituelle, amenant ainsi la science à s’interroger à ces phénomènes, afin que la science, un jour, puisse sortir, fracturer la frontière plutôt mécanique de sa pensée, pour entrer dans une pensée beaucoup plus souple, beaucoup plus créative, ainsi de suite, afin de connaître la relation entre l’invisible et le matériel.

 

 

FP - On a dit qu’au Vatican, il y avait toute une section de scientifiques qui s’intéressent à la psychologie, un collège de douze spécialistes, et que récemment, ils avaient réussi à photographier, à prendre des photographies dans le temps, dans le passé, et qu’ils espéraient remonter, comme ça, jusqu’à la crucifixion... Pensez-vous qu’il soit possible qu’au Vatican il y ait ce genre de recherche?

 

BdM - Oui, le Vatican s’intéresse à la psychologie, il y a, comme vous dites, un groupe d’individus qui travaille dans ce domaine, et c’est très noble, c’est très intelligent et ça montre que l’Église essaie de se rendre compte, d’une façon plus étroite, de la phénoménologie psy, afin de pouvoir comprendre, d’une façon plus scientifique, la relation entre l’invisible et le matériel. Ça fait partie de l’évolution moderne de l’Église, c’est très bien... Et, est-ce que les gens pourront, éventuellement, photographier dans le passé, pourquoi pas... le passé, c’est de la mémoire, et les intelligences, ou les forces sur les autres plans peuvent très très bien projeter, sur une matière imprimable, une mémoire, puisque ça fait partie de la condensation, de la densification, de la pensée.

La pensée, c’est une réalité; c’est une énergie, et elle se projette. Nous sommes, aujourd’hui, capables d’imprimer sur un film, une image, à l’aide de la lumière. Alors, si nous pouvons le faire, nous les Hommes, pourquoi des intelligences sur des plans invisibles, qui manipulent l’énergie à des niveaux beaucoup plus subtils ne seraient pas capables d’imprimer, sur un écran quelconque, une image du passé ou même une image du futur. Vous avez le cas de Serious aux États-Unis, par exemple, c’est normal.

Nous devons, petit à petit, commencer à reconnaître que l’impossible est beaucoup plus réel que le possible. Le possible ne fait partie que des vertus psychologiques de l’évènement, lorsqu’en fait l’impossible fait partie de la puissante intervenance, dans le monde de la matière, des forces qui sous-tendent la réalité de l’Homme, et qui donneront, demain, à l’Homme la puissante capacité de créer une science, qui sera à la fois magique, dans ce sens qu’elle ira contre les lois de nos sciences matérielles, et qui permettra à l’Homme de créer une civilisation extraordinaire.

Il nous faut nous dégager, nous les Hommes du XXsiècle, de l’attitude infantile qui naît du doute, qui naît de la crainte, ou qui naît aussi de la crainte du ridicule. Et si nous réussissons à faire ceci, et nous le réussirons d’une manière ou d’une autre, nous en arriverons, éventuellement, à réellement entrer dans la connaissance. Nous avons besoin de connaître, de savoir, de comprendre, afin de bien utiliser notre énergie interne et de bien l’équilibrer avec le monde extérieur de la nature.

 

 

FP - Quelle serait votre définition de la médiumnité?

 

BdM - La médiumnité, c’est l’utilisation, sur le plan matériel, d’un Homme, par des intelligences sur d’autres plans, pour des fins créatives ou destructives. Hitler était médiumnique; il a été utilisé, par des forces de basses vibrations, pour la destruction de l’Allemagne. Il a été utilisé, aussi, pour la réorganisation politique de l’Europe. Et il a été aussi utilisé pour l’entrée dans le monde d’une force occulte, qui fait partie des sous-terrains ou des sous-plans de l’activité occulte de certaines forces.

Par contre, vous avez aussi des médiums qui sont en contact avec des formes d’Intelligences très élevées, il y en a un à Montréal, un type du nom de Borgue, qui est utilisé par des Intelligences de haute évolution, Intelligences qui font un travail créatif et qui se servent de ce bonhomme, afin de véhiculer à travers lui par la parole, des informations servant à aider l’Homme, à aider l’humanité.

Donc le phénomène de médiumnité est un phénomène qui évoluera. Un jour viendra où les Hommes ne seront plus médiumniques. Un jour viendra où les Hommes seront simplement conscients, c’est-à-dire qu’ils seront, ou ils pourront être, en communication télépathique avec d’autres mondes, mais ils n’auront pas besoin de perdre la faculté normative de leur ego.

Et à partir de ce moment-là, les dangers de la médiumnité seront écartés, et nous n’aurons plus besoin, les Hommes, à ce moment-là, d’être assujettis à des conditions de connaissance, qui sont toujours sous le protectorat de ces Intelligences...

Un Homme qui est dans son Esprit, un Homme qui est conscient, un Homme, qui a une conscience supramentale, a accès à la même connaissance, dans les mondes invisibles, que les Intelligences qui sont déjà dans les mondes invisibles, mais en dehors du corps matériel.

Selon l’évolution de l’Esprit de cet Homme, même s’il est dans la matière, il a la capacité de se confronter à ces Intelligences, et s’il y a, dans l’expression de ces Intelligences, du matériel qui est conditionnel, ou du matériel qui doit être expliqué plus à fond, par lui sur le plan matériel, il a la capacité de le faire. Et c’est à partir de ce moment-là que les Hommes seront sains et saufs, et que les Hommes ne seront plus assujettis à l’occulte. C’est-à-dire qu’ils ne seront plus assujettis à des conditions de pensées, ou à des conditions de connaissances, qui sont sous le contrôle d’Intelligences sur des plans supérieurs ou inférieurs, ces contrôles qui servent toujours à imprimer, chez l’Homme, chez l’humanité, des pensées qui font partie de la conscience expérimentale de l’Homme.

 

 

FP - Mais chez un clairvoyant ou un médium, comme Edgar Cayce aux États-Unis, est-ce que ses prédictions sont toujours exactes à cent pour cent?

 

BdM - Les prédictions sont exactes à cent pour cent, soit dans la forme, mais pas nécessairement dans le temps; ou elles sont exactes à cent pour cent dans le temps, mais pas dans la forme, mais les prédictions de l’Homme ne sont jamais exactes, à la fois dans la forme et dans le temps en même temps.

 

 

FP - Mais de quoi provient ce décalage?

 

BdM - Ce décalage provient du fait que si l’Homme vit la prédiction dans la forme, et qu’il ne la vit pas dans le temps, ça lui donnera un certain accès à de l’information, pour le bénéfice de l’Humanité. Et s’il a accès au temps, mais il n’a pas accès à la forme, aussi ça donnera accès à de l’information pour l’humanité. Mais si l’Homme avait accès à la forme et au temps en même temps, il serait dans le pouvoir de la connaissance, et il créerait, sur la Terre, de la conflagration dans les évènements, de la crainte, de la stupéfaction, et il empêcherait l’humanité de progresser naturellement, selon les voies de son involution, sur le plan de l’expérience.

Les Hommes arrêteraient certaines activités, parce les Hommes sauraient que telle activité créerait telle condition. Ils arrêteraient telle activité, parce qu’ils sauraient que telle activité créerait telle condition. Donc il y aurait, sur la Terre, une impossibilité à l’Homme de vivre de son expérience involutive, et de corriger en même temps, cette expérience, au fur et à mesure qu’il évolue. C’est pourquoi l’Homme ne peut pas avoir à la fois la forme et le temps, il peut avoir un ou l’autre.

 

 

FP - Et les prophètes de l’Ancien Testament…

 

BdM - Les prophètes de l’Ancien Testament avaient la forme, mais la forme était très voilée, et ils avaient le temps, et le temps n’était pas expliqué selon une échelle de chronologie qui convient à nos calendriers.

Si je parle de certains prophètes, comme Jean par exemple, ils ont parlé de la fin des temps; la fin des temps, ça peut être loin. Il y avait d’autres prophètes qui avaient le temps et qui n’avaient pas la forme, mais il n’y avait jamais les deux parfaitement ensemble.

L’Homme aura la forme et le temps dans sa voyance, au cours de la prochaine évolution, mais à ce moment-là, les Hommes, qui auront le temps et la forme, feront partie d’une nouvelle race et la condition de l’évolution sur la Terre sera totalement autre.

C’est-à-dire que l’humanité sera suffisamment conscientisée par le choc des évènements que lorsque l’Homme, prenons par exemple le nouvel initié qui viendra, lorsque le nouvel initié viendra et dira : à tel temps, telle chose se passera, on écoutera l’Homme, parce que l’homme aura le temps et la forme en même temps. Et à ce moment-là, le fait, de posséder la forme et le temps, créera, chez l’Homme, chez l’humanité, une condition psychologique qui assainira son activité et qui rendra beaucoup plus sécure son évolution. Ça fera partie du pouvoir de l’Homme, ça fera partie de la condition nouvelle de l’Homme.

Lorsque l’Homme aura la forme et le temps dans sa voyance, ce sera un âge nouveau; et l’évolution de la Terre sera différente; il n’y aura plus de guerre; il n’y aura plus de confrontation entre les Hommes, comme nous connaissons aujourd’hui. Mais c’est parce que, déjà, l’Homme aura été initié aux secrets de l’invisible.

 

 

FP - On a toujours prétendu que la clairvoyance était un don, mais à la lueur de ce que vous me dites, la clairvoyance est bien un don, mais ça ne provient pas de la personne elle-même, ça lui est donné d’ailleurs...

 

BdM - Oui, oui, la clairvoyance peut être un don, mais, aussi, elle fait partie d’un certain karma; il y a la clairvoyance consciente et la clairvoyance inconsciente.

Moi, par exemple, dans mon activité d’Homme, dans ma vie, je me refuse très très souvent de parler de l’avenir de quelque chose, de l’avenir de quelqu’un, parce que je ne veux pas empêcher telle personne de faire ce qu’elle doit faire, pour prendre de l’expérience. Si je dis : ben, fais pas ça, parce qu’il va se produire telle chose, j’empêche l’évolution de l’Homme, j’empêche l’expérience de l’Homme; donc, dans ma conscience, je ne peux pas faire ça.

Dans le cas de l’Homme inconscient, s’il vit la clairvoyance, pour lui, ça devient une forme de karma. Un peu comme la guérison, il y a des Hommes qui guérissent, c’est un karma; ils sont obligés de guérir, toute leur vie, d’autres Hommes.

Donc nous avons pensé, dans le passé, que ces dons, si vous voulez du ciel, étaient des dons réellement gratuits, lorsqu’en fait ils ne sont pas gratuits; ils nous forcent, nous les Hommes, pendant des années souvent, à traiter avec les Hommes en fonction de ces dons qui nous semblent gratuits, mais qui dans le fond nous exige énormément de dépense d’énergie et qui aussi créent dans notre psychisme, dans notre Esprit, une grande tribulation, une grande souffrance, parce que nous ne sommes pas capables, souvent, de vivre comme les autres Hommes et de nous amuser un peu comme les Hommes nos frères peuvent s’amuser.

Edgar Cayce s’est souvent plaint de ne pas être un Homme ordinaire. Et moi-même durant plusieurs années, je me suis plaint de vivre de cette constante génération de mon énergie créative sur le plan mental. J’aurais voulu être comme tout le monde; ça m’a pris des années pour en arriver à réellement travailler avec cette énergie et la contrôler au lieu qu’elle me contrôle. Je ne veux pas toujours être pris dans cette énergie qui est infinie, qui n’a pu de fin. Je veux, moi aussi, prendre un « comic book », et lire un « comic book », ou aller voir un film et m’amuser, ou jouer au pool, ou jouer aux cartes, comme les Hommes s’amusent. Je ne veux pas toujours être pris dans cette énergie aussitôt que je rencontre quelqu’un; cette énergie qui déferle et qui englobe tout, parce que moi-même, je me sentais englobé par cette énergie, et ça a pris des années… et ça a nécessité de très grandes souffrances...

Donc, dans le cas de l’Homme inconscient qui vit de la voyance, de la clairvoyance, c’est la même chose, ces Hommes souffrent, et j’ai beaucoup de respect pour eux, en tant qu’Homme qui souffre et qui supporte cette énergie. Mais un jour ils en arriveront à ne plus souffrir de l’énergie de la voyance ou de la clairvoyance, ils la maîtriseront et ils ne seront plus liés karmiquement à cette activité.

 

 

FP - Maintenant, pour les arts divinatoires, tels que les cartes de Tarot, l’astrologie, la boule de cristal, la radiesthésie, le pendule, est-ce qu’il y a un danger, effectivement, à pratiquer ces sciences divinatoires?

 

BdM - Oui, oui, je vais vous dire une chose : vous parliez, tout à l’heure, de la démystification de l’occulte, ce que je regrette beaucoup, c’est que beaucoup de personnes me voient et me disent : écoutez, ça marche, ça marche ceci, ou ça marche cela! Il est là le danger; le fait que ça marche, c’est le danger. Et nous croyons, nous, que parce que ça marche, c’est véritable. Le fait que quelque chose d’occulte marche, que quelque chose d’occulte fonctionne à travers nous, c’est ça, le danger.

 Nous devons, petit à petit, prendre conscience que nous avons, en nous-mêmes, les facultés nous permettant de faire de la voyance, de faire de la clairaudience, de faire de quoi que ce soit. Nous n’avons pas besoin de passer à travers des systèmes mécanistes, qui souvent sont utilisés par des forces sur des plans qui sont inférieurs, pour nous mettre dans la confusion, en utilisant, de temps à autre, des aspects, dans leurs communications, qui sont véritables.

Prenons par exemple le « Ouija board »; vous prenez deux enfants, deux jeunes qui s’intéressent à ceci; ils ont 14, 15, 16 ans; ils demandent des questions, ils ont des réponses. Vous savez qu’est-ce que ça produit sur le mental d’un enfant de recevoir une réponse de l’invisible? Une réponse qu’eux n’auraient pas pu répondre; ça les stupéfie, et ça les embarque naturellement dans une voie qui peut être très dangereuse, parce qu’ils ne savent pas qui manipule cette énergie; ils ne savent pas avec qui ils trafiquent, et ça marche. Donc ils disent : ça marche; donc ils s’entraînent petit à petit, et vous voyez, après quelques années, qu’ils s’enfoncent dans un marais, et s’ils ne sont pas en communication avec des intelligences qui sont d’un ordre suffisamment évolué, ou s’ils ne sont pas en communication avec leur propre Esprit qui peut aussi utiliser le « Ouija board », à ce moment-là, ils sont dans une situation très dangereuse.

Il y a des gens qui ont eu l’Esprit totalement détourné à cause de leur contact avec des systèmes psys, parce que dans le fond ce sont des systèmes psys ou psychomécaniques; donc il faut faire attention à ces choses.

 

 

FP - Et comment est-ce qu’on pourrait développer un discernement dans ces sciences-là, afin de ne pas, justement, tomber dans ces pièges?

 

NdM - Le discernement vient toujours après l’expérience. C’est avec l’expérience, aussi avec l’instruction du danger de ces choses qu’on peut donner à l’Homme, que vient le point où les gens réalisent qu’effectivement, il y a danger. Ce n’est pas tout d’un coup, parce que dans le fait d’une expérience le mental est plutôt épaté; nous sommes facilement épatés, et il est là le danger.

 

 

FP - Ce serait là le danger…

 

BdM - Bah oui!

 

 

FP - La fascination…

 

BdM - Ah oui, la fascination! La fascination, c’est l’outil parfait utilisé par ces forces contre l’Homme. L’Homme n’a pas à être épaté; l’Homme n’a pas à être épaté de quoi que ce soit…

 

 

FP - Alors, à partir du moment où il se dit : j’ai un certain pouvoir, à ce moment-là, il tombe dans le piège...

 

BdM - Voilà! Très juste, très juste… Surtout aujourd’hui… n’oubliez pas que nous entrons dans une fin de cycle. Il y a de plus en plus d’interrelations entre l’invisible et le matériel. Et heureusement, et je suis très content de ceci… Je regarde souvent, à la télé, des programmes qui indiquent, effectivement, qu’il y a de l’activité de plus en plus basse en vibration à travers les Hommes.

Je lisais et j’écoutais à la télé, il y a quelques jours, qu’aux États-Unis, dans une petite ville tranquille, sereine, où l’esprit a toujours été extrêmement limpide, se situe tout à coup un cancer qui relève de l’activité d’un groupe satanique, qui a opéré des œuvres contre les animaux, des chiens, et effectivement, inévitablement, progressivement, contre un jeune homme, où on lui a enlevé les yeux, et où on l’a tué.

Et si les psychologues, les psychiatres, les gens du gouvernement, le monde sérieux, le monde qui s’occupe de l’ordre dans notre société, qui est très difficile à maintenir, ne prennent pas ces choses au sérieux, et ne s’occupent pas de réellement aller à la source et à parler avec les gens qui, peut-être, ont des idées qui semblent un peu plus étirées que d’autres, ils s’empêcheront de voir le grand danger qui menace, aujourd’hui, notre jeunesse à travers cette musique infernale et ces drogues et tout  ce qui fait partie du temps... il y a de la décadence...

Donc, nous sommes dans une situation, à la fin du XXsiècle, où l’individu, le jeune, pas tellement l’Homme d’un certain âge, parce que lui a passé le cap de l’influence, puisqu’il est déjà très fossilisé dans ses structures psychologiques, mais le jeune, qui est à l’affût, qui est à la recherche, le jeune qui ne se sent plus sécurisé par sa société, sa culture, sa civilisation, sa race, lui, il doit être protégé, et il n’a plus de protection; il n’a pas de protection.

Et vous avez tout cet essaim d’activités qui viennent vers lui, et qui le mesmérisent, et qui l’hypnotisent, et qui le rendent absolument assujettissable à ces forces que l’Homme, encore aujourd’hui, ne comprend pas, et que moi, j’essaie d’expliquer dans un format, qui pour le moment dépasse probablement la majorité des esprits, mais qui, un jour, sera effectivement le dénominateur commun de la conscience humaine.

 

FP - Et pourquoi n’écririez-vous pas un livre sur ce sujet?

 

BdM - Je commence, je commence… Je suis en train d’écrire un livre que je dirige au public américain; un livre que j’écris en Anglais, un livre que j’appelle le... non, je ne veux pas dire le titre, parce que je ne veux pas qu’on m’identifie avec le livre. Mais c’est un livre qui, effectivement, a la fonction d’expliquer ce que nous pourrions appeler les liens entre les phénomènes psys et l’Homme, l’invisible et l’Homme, tout ce qui est interne et externe. Et je ne sais pas encore, parce que je ne sais pas ce que je vais écrire.

Donc, si je dis, ou si je vous dis le titre du livre, et que je ne sais pas ce que je vais écrire dans trois, quatre, cinq chapitres, et que je décide, à ce moment-là, de retirer mon nom du livre, et de le publier d’une façon simplement anonyme, à ce moment-là, je mets, probablement selon ce que je vais écrire, ma propre vie dans une situation difficile. Et je ne veux pas faire ça, parce que je ne veux pas m’empêcher de continuer à écrire.

Mais probablement, si après la rédaction des textes, j’ai décidé que le livre peut être publié sous mon nom, ou sous un nom de plume avec lequel je peux être identifié, à ce moment-là je dirai quel livre j’ai écrit, et quel en est le titre.

 

 

FP - Pourquoi l’écrivez-vous en anglais?

 

BdM - Je l’écris en anglais, parce que lorsque je parle en anglais, je ne parle pas comme je parle quand je parle en français. C’est une autre vibration, parler en anglais; donc ça me permet de sortir du matériel qui est beaucoup plus psychologique, beaucoup plus à la portée d’une mentalité anglaise, dont la quantité de membres est très vaste, dans le monde occidental. Et comme je considère les États-Unis comme un pays qui a besoin d’énormément de support sur le plan de l’explication et de l’instruction de certaines données, en ce qui concerne les évènements futurs de l’Homme et l’évènement présent de l’Homme, et tous les aspects psychosociaux de sa psychologie qui est constamment en évolution et en changement.

Je crois que les Américains ont besoin d’être aidés, parce que les Américains sont, ou représentent un très grand peuple, un peuple qui a beaucoup de courage d’investigation intérieure, et ce peuple est à la mesure de ce qui peut être écrit en fonction d’une pensée, qui est beaucoup plus avancée que la moyenne des pensées que nous connaissons dans le monde occidental.

Le peuple américain, c’est un très grand peuple. Et lorsque je le regarde, je le regarde du point de vue cosmique; je ne le regarde pas du point de vue de son infrastructure politique ou économique. Je le regarde du point de vue cosmique, et ce peuple représente pour l’humanité un des grands leviers de sa libération future.

Et si j’écris en anglais, c’est pour permettre qu’une grande quantité d’individus ait accès à un certain matériel qui puisse être bien absorbé dans une culture telle que la leur. Ensuite, le livre pourra être traduit en français et ainsi de suite, en d’autres langues.

 

 

FP - Comment se fait-il que la parapsychologie s’intéresse de plus en plus aux fonctions cachées, peut-être, du cerveau? Est-ce que ça veut dire qu’elle pense que les clés, peut-être, de la vie sont là?

 

BdM - La parapsychologie, sur le plan méthode, sur le plan philosophique, et sur le plan scientifique, est encore au stage cartésien. Viendra le jour où les parapsychologues passeront d’un stage à un autre, ou s’ils ne le font pas d’une façon publique, ils le feront d’une façon interne, et ils maintiendront le statu quo cartésien en ce qui concerne la structure de leur science.

Mais si les parapsychologues veulent réellement investigué le phénomène psy, ils seront obligés, éventuellement, d’en arriver à pouvoir contrôler la phénoménisation psy à partir du contact télépathique entre eux et les plans qui contrôlent cette énergie. À ce moment-là, le phénomène psy pourra être un phénomène réglable selon le besoin de la méthodologie scientifique, et en même temps, il sera démontré, dans l’envergure de cette expérience interne, qu’il y a une relation étroite entre le matériel et l’invisible.

Donc, ceci amènera la parapsychologie à s’affranchir d’une sorte de semi-gloire, qu’elle a voulu s’imposer ou se donner après la gloire de la physique pure et de la chimie, parce que les parapsychologues se veulent être réellement scientifiques et c’est très bien; mais ils se veulent ou ils se voudront, éventuellement, d’être non pas simplement scientifiques dans le sens cartésien, mais intelligents dans le sens créatif, afin de permettre que la science devienne de plus en plus souple et de plus en plus investigative des couches subtiles infrastructurelles de la réalité, ceci amenant, inévitablement, au contact entre le parapsychologue et les forces qui émanent des plans subtils du subconscient de l’Homme.

 

 

FP - D’où vient le génie d’une personne?

 

BdM - Le génie d’une personne, c’est l’activité karmique d’une personne, c’est-à-dire qu’une personne est géniale en fonction de son passé, en fonction de son expérience. Le génie d’une personne est toujours le produit d’un Esprit qui est très évolué et qui a suffisamment amassé d’expériences dans le passé pour créer dans un futur quelconque, ou dans une vie quelconque, ou dans une programmation quelconque, une activité créative qui sert bien l’humanité.

Prenons par exemple un Mozart, qui commence à jouer à quatre ans et qui commence à réellement faire de la musique et non pas simplement pianoter; il y a une relation entre l’ego sur le plan matériel et l’Esprit qui a suffisamment, au cours des siècles, pris d’expérience dans son contact avec l’ego, pour pouvoir bien canaliser l’énergie de cet Esprit.

Le lien entre l’Esprit et l’ego, c’est un lien d’énergisation, c’est un lien d’expérience. Plus l’Esprit est évolué, plus il a l’expérience de l’ego, plus il a l’expérience de l’Homme, plus il peut travailler avec la Lumière dans l’Homme.

Alors, si un Homme a un Esprit très évolué et qu’il a un karma extrêmement positif, il peut, à ce moment-là, bénéficier du rapport inconscient, si vous voulez, mais très étroit entre son Esprit et son ego, parce que son Esprit a appris, au cours de l’évolution, à bien manipuler l’énergie à travers le plan mental, le plan astral de l’Homme, le plan vital et le plan physique, parce que, dans le fond, c’est l’Esprit qui crée l’Homme.

Vous venez toujours au monde, sur la Terre, avec le corps et les conditions normales ou paranormales qui conviennent à leurs relations entre votre Esprit et vous-même. Et plus l’Esprit est évolué, naturellement, plus ces conditions sont grandes, plus ces conditions sont puissantes d’effets et peuvent créer, sur le plan matériel, la phénoménalisation de l’Homme en tant que génie; mais le génie n’implique pas nécessairement la conscience de l’Homme.

Un Homme qui est génial est un Homme qui participe, mentalement ou émotivement, étroitement avec son Esprit. Mais il n’a pas nécessairement la conscience de son Esprit, donc il n’a pas une conscience supramentale. Le génie, ce n’est pas l’expression d’une conscience supramentale, mais c’est l’expression d’une conscience mentale inférieure très avancée, à cause justement du rapport entre l’ego et l’Esprit.

 

 

FP - Est-ce qu’il peut exister un cerveau éthérique?

 

BdM - Le cerveau éthérique existe; il fait partie de l’infrastructure de la conscience cérébrale de l’Homme; il fait partie de cette masse d’Énergie qui, dans le fond, est la substance même de l’Intelligence humaine. Plus l’Homme évoluera, plus il sera capable d’absorber l’énergie de son Esprit, plus il aura un cerveau éthérique développé, c’est-à-dire plus la totalité des mémoires faisant partie des éthers, sur lesquels se situe le cerveau éthérique, plus il aura accès à ses mémoires, donc plus vaste sera sa connaissance, plus vaste sera sa capacité de transiger avec les lois de la nature.

Le cerveau éthérique fait partie intégrale de la réalité matérielle de l’Homme, mais, aujourd’hui, nous ne sommes pas capables de l’utiliser parfaitement, c’est pourquoi nous n’avons pas parfaitement une capacité scientifique. C’est-à-dire que nous ne sommes pas capables d’utiliser notre champ de force; il y a une relation directe entre le cerveau éthérique et le champ de force de l’Homme.

Lorsque le cerveau éthérique sera très développé, le champ de force de l’Homme sera assujetti à la Volonté de ce cerveau éthérique qui sera le produit de la Volonté de l’Homme, et cette Volonté de l’Homme sera le produit de la fusion entre lui, en tant qu’ego, et son Esprit.

Et à ce moment-là, le cerveau éthérique de l’Homme sera réellement la gloire de l’Homme; elle sera beaucoup plus grande, cette gloire, que la simple manifestation mécanique de la mémoire intellectuelle que nous connaissons ou que nous avons connue pendant l’involution.

Le cerveau éthérique, c’est merveilleux parce que c’est essentiellement l’Homme invisible; c’est le siège de l’intelligence de l’Homme invisible; et un jour, l’Homme invisible pourra sortir de l’Homme matériel, il pourra se séparer de l’Homme matériel, et son cerveau sera le cerveau éthérique.

Il y aura, il y a d’ailleurs une connexion directe entre l’énergie de ce cerveau éthérique et l’énergie de tous les cerveaux éthériques qui existent dans le cosmos, soit sur notre planète ou sur d’autres planètes ; et c’est à partir du cerveau éthérique, ou des connexions, ou des interconnexions, que l’Homme vivra ou qu’il connaîtra la télépathie.

 

 

FP - Est-ce que les neurones du cerveau physique vont avoir un développement futur?

 

BdM - Non, les neurones du cerveau physique sont parfaitement développés, ils ont une quantité stable. Le cerveau physique de l’Homme, le cerveau matériel de l’Homme est parfaitement développé, il n’y a plus rien à faire sur le plan du cerveau matériel, c’est le cerveau éthérique, maintenant, qui est en train de se développer. Et lorsque le cerveau éthérique sera suffisamment élevé en vibration, la communication, la connexion avec les neurones se fera, et automatiquement il y aura un partage entre l’énergie cérébrale de son cerveau et l’activité mentale, supramentale de l’Homme nouveau.

 

 

FP - Les biologistes disent, ou d’autres spécialistes, disent que l’Homme est un bipède tricéphalé, donc il aurait trois cerveaux, dont un cerveau reptilien qui serait la cause de tous nos problèmes au niveau de notre animalité, de nos instincts, etc. Est-ce, ce qu’il va arriver un jour, où l’Homme va pouvoir se débarrasser de ce restant fossilisé de son involution?

 

BdM - Oui l’Homme se débarrassera de ceci au fur et à mesure qu’il avancera dans la lumière, c’est-à-dire au fur et à mesure qu’il pénétrera dans des zones de conscience qui n’ont rien à faire avec la matérialité, mais qui ont à faire avec les sous-plans de la réalité. À ce moment-là, l’Homme n’aura plus de mémoires animales à aucun niveau; il sera simplement un Être dans toute la gloire de sa conscience. Mais la mémoire ancienne de l’Homme, des stages les plus anciens jusqu’aux stages les plus nouveaux, modernes, fait partie des besoins de l’Homme de se donner de la souvenance.

L’Homme a besoin de souvenance afin de bien faire marcher sa machine. C’est comme les réflexes, nous parlons souvent de la réflexologie; nous avons des réflexes instantanés vis-à-vis quelque chose qui se produit; ces réflexes font partie de la nature animale de l’Homme, de la nature inférieure de l’Homme.

Donc si l’Homme n’avait pas la mémoire de cette ancienne conscience, il n’aurait pas cette réflexologie, donc il serait souvent mis dans des situations où son corps matériel ou sa survie serait en danger. Donc il y a de l’ordre dans l’accumulation des mémoires, mais il y a aussi un désordre créé, non pas par les mémoires anciennes de l’Homme, mais par les mémoires nouvelles de l’Homme.

Et lorsque je parle de mémoires nouvelles de l’Homme, je parle de ces mémoires à partir du moment où l’Homme est devenu Homme, où l’Homme a commencé son involution, où l’Homme a commencé à partager sa conscience avec sa raison. Et c’est à partir de ce moment-là que les mémoires de l’Homme ont commencé à réellement densifier sa conscience et à le couper de sa conscience réelle.

 

 

FP - C’est ce que Victor Hugo a voulu illustrer en disant que la mémoire était le génie des sots?

 

BdM - Oui, “la mémoire est le génie des sots”; la mémoire est le génie des sots dans ce sens que la mémoire fait partie du passé de l’Homme; la mémoire ne fait pas partie de la conscience créative de l’Homme. Un Homme qui est dans sa conscience créative n’a pas besoin de mémoire, il est mémoire; mais il est mémoire non pas réflective, il est mémoire créative, c’est-à-dire qu’il a accès à son cerveau éthérique instantanément.

Tandis que l’Homme, dans le passé, avait accès à de la mémoire mécaniste, de la mémoire intellectuelle qui était effectivement le génie des sots, parce que l’Homme se mémorise toujours ce qui a été le meilleur ou ce qui a été le mieux dit dans le passé, afin de continuer son enterrement d’Être non intelligent, mais exprimant une forme d’intelligence qu’il croit être de l’intelligence, mais qui, dans le fond, n’est pas de l’intelligence, mais n’est que de la réflexion inférieure d’un pouvoir créatif qui est totalement obnubilé à cause de l’impossibilité de l’Homme d’utiliser son intelligence créative.

Donc c’est simplement de la mécanicité. Des singes peuvent être amenés à de l’activité intelligente; ils n’ont pas naturellement la faculté créative que nous avons, mais ils peuvent être amenés à de la faculté intelligente, donc la mécanicité, l’intelligence mécanique; le phénomène de la mémoire n’a rien à faire avec de l’intelligence.

Et ceci, je veux réellement vous le dire avant de terminer cette émission, parce que l’Homme, un jour, découvrira que ce que nous appellerons demain, de l’Intelligence, est un phénomène de relation télépathique étroit entre l’Esprit de l’Homme et son ego, tandis que dans le passé, ce que nous considérions comme de l’intelligence n’était que l’actualisation dans notre expérience, dans notre monde conceptuel, d’une énergie qui faisait partie et qui était fondée sur la mécanicité de notre mémoire.

Et la mécanicité de notre mémoire fait partie de l’ordre naturel du mental inférieur, mais elle ne fait pas partie de l’ordre surnaturel du mental supérieur.

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