vendredi 9 juin 2023

FP083 Le bien et le mal

 BdM - Le livre que je canalise est autant intéressant pour moi qu’il peut l’être pour le public, parce qu’en l’écrivant, j’apprends des choses. Je suppose que lire un livre qui n’est pas le produit de la fabrication égoïque, déjà là, ça a un côté intéressant.

D’après celui qui a été responsable de l’édition et tout ça, il est totalement impersonnel, et c’est réel, il est impersonnel, chaque chapitre se tient par lui-même.

Donc le livre est intéressant; c’est un début; il va fixer la vibration; il va amener à d’autres livres.

Dans un sens pour moi, le livre n’est pas aussi intéressant que le deuxième ou que le troisième, parce que les autres que je vais écrire, je les connais, parce qu’il y a beaucoup de choses que j’ai dites depuis des années, que je retrouve dans le livre. Mais plus je vais avancer, plus ça va être intéressant pour moi personnellement de les écrire, parce qu’il y a probablement une très vaste quantité d’idées, de mots, de concepts, qui doivent être véhiculés, canalisés sur le plan matériel. Concepts qui n’ont pas encore été amenés à la surface de la conscience humaine, donc à ma surface aussi.

 

 

FP - Un livre, c’est comme un ambassadeur, c’est un précurseur, il nous précède dans le monde. Est-ce que vous envisagez par la suite d’aller faire des conférences sur le plan international? Est-ce que c’est la raison pour laquelle les prochaines conférences sont espacées de trois mois en trois mois?

 

BdM - Non, non, je ne suis pas intéressé à donner des conférences; je suis intéressé à parler au Québec, à faire ce que je fais au Québec. Le livre et tout ça, ça va se propulser par soi-même. Je ne peux pas aller tout partout donner des conférences parce que je veux vivre moi! Je veux relaxer, je veux me reposer… Dans le domaine où je suis…

 

 

FP - Donc vous n’irez pas à la montagne, c’est la montagne qui va venir à vous, façon de parler, dans le sens que si vous n’allez pas vers le monde, vous estimez que le monde va venir vous rencontrer?

 

BdM - Je n’ai pas d’objection à communiquer ou à parler avec des intérêts, mais je vais choisir. Je ne vais pas accepter des interviews à gauche et à droite, simplement pour faire des interviews. Parce que le livre est censé posséder en lui-même sa propre puissance, sa propre dynamique, donc je n’ai rien à faire, c’est le livre qui se fait; c’est le livre qui va se propager ou les idées qui sont dedans.

S’il y a des gens de différents pays qui sont suffisamment sensibles, qui ont un bel ego, à ce moment-là, probablement que je ferai contact, je parlerai avec ces gens pour expliquer, ainsi de suite. Mais c’est le livre qui est l’ambassadeur de cette parole, ce n’est pas moi. Je prendrai de grandes périodes de congé, parce que j’ai d’autres choses à faire. Mais je ne suis pas intéressé à discuter de mon livre…

 

 

FP - Il va pourtant bien falloir le faire…

 

BdM - Je veux l’expliquer, mais je ne veux pas me battre. Il y a trop de gens sensibles dans le monde qui ont une certaine intelligence; ce sont ces gens-là pour lesquels j’écris; je n’écris pas pour les têtes de cochon.

 

 

FP - Alors je ne pourrai pas lire le livre?

 

BdM - J’écris pour des gens qui sont sensibles, il y en a beaucoup…

 

 

FP - On ne peut pas être sensible et être une tête de cochon, en même temps, non?

 

BdM - Quand je parle de tête de cochon, je parle de ces gens qui sont totalement bornés à leur conscience égocentrique; je ne suis pas intéressé, c’est une perte de temps, c’est une perte d’énergie. Il y a trop de gens qui sont prêts, qui sont aptes, capables, des gens simples, des gens plus éduqués, des gens très éduqués; c’est une affaire d’évolution. Donc il y a des gens évolués qui sont dans des petites salopettes ou qui sont dans de grandes salopettes, mais qui ne pètent pas…

 

 

FP - Bon, on s’en va sur un terrain glissant là! On va revenir au sujet de ce soir, comme le précédent; ce sont deux sujets que j’ai mis à l’affiche suite à des coups de téléphone que je recevais; je me fais toujours le porte-parole de vos demandes; la première, c’était : demande donc à Bernard qu’il nous parle d’amour et puis la suivante, c’était qu’il nous parle de cette division du bien et du mal dans le monde, dans lequel on est confronté à tous les jours, qui s’exprime à la fois dans la maladie, dans l’adversité, dans la mort, etc. Il s’est trouvé un philosophe, dont je ne me souviens plus le nom, pour dire : si le mal triomphe toujours… Je vais attendre que vous ayez bu votre verre d’eau, parce que c’est compliqué son affaire… Si le mal triomphe toujours, est-ce que c’est parce que le bien n’a jamais fait de mal à personne? Compliqué ça, hein!...

 

BdM - C’est très intelligent ça! Très intelligent...

 

 

FP - C’est dommage que je ne sache plus qui a écrit ça.

 

BdM - C’est très intelligent, j’aime beaucoup cette parole-là, et je vais vous dire pourquoi. Le problème avec les gens de bien, les gens bien, les bonnes gens, c’est qu’ils ont trop d’énergie positive, comme les gens de mal ont trop d’énergie négative. Mais ce sont toujours les gens de bien qui souffrent des gens de mal, et les gens de bien doivent devenir intelligents. C’est-à-dire qu’ils doivent apprendre à utiliser à la fois l’énergie positive et l’énergie négative. Tu ne peux pas utiliser simplement une énergie, tu es débalancé.

Les Orientaux ont raison quand ils parlent de l’équilibre du Yin et du Yang. Donc un Homme de bien, un Homme qui a beaucoup d’énergie positive, il a un problème; c’est qu’il n’est jamais suffisamment intelligent; il a trop d’énergie de cœur, de connaissance du cœur, la sagesse comme vous dites, et il n’a jamais suffisamment d’intelligence pour pouvoir faire l’équilibre entre l’énergie positive et l’énergie négative, donc c’est toujours lui qui paie le prix.

Vous regardez dans le monde les gens qui sont bien, les gens qui sont gentils, les gens qui sont bons, les gens qui sont spirituels, ils sont toujours dans la merde. Vous regardez les gens qui ne sont pas gentils, les gens qui sont mauvais, les gens qui ont de mauvaises vibrations, ce sont eux qui se promènent, ce sont eux qui vivent, qui ont le business, qui ont la grosse bagnole, qui ont le frigidaire plein de nourriture.

Donc il y a des gens de bien qui se découragent et qui disent : on va foutre ça en l’air et on va devenir des gens de mal, pour pouvoir nous aussi avoir un frigidaire plein! Et ça, ce n’est pas une solution; ça, c’est du découragement, c’est de la réaction, c’est de l’impuissance, c’est de la connivence avec l’impuissance, donc ça mène à un mal. Et un jour, ben on se réveille, on fait des actes qui sont anti-Homme, antisociaux, et on se voit foutre dans la prison et souvent on se fait sauter.

Donc il ne s’agit pas pour l’Homme de bien de devenir un Homme de mal, il s’agit pour l’Homme de bien de développer une intelligence suffisamment forte, suffisamment créative pour pouvoir mettre le mal en échec.

Moi je me considère un Homme conscient, un Homme intelligent, mais je ne me considère pas un Homme de bien. Si on me pile sur les pieds, ou si on me fait entre parenthèses du mal, il est évident que je vais vibrer mon énergie. Que ce soit au niveau de la magie noire ou que ce soit au niveau de n’importe quoi, parce que je ne vis pas la polarité du bien et du mal. Le problème avec les gens de bien, c’est qu’ils sont tellement enracinés dans des attitudes spirituelles, ils sont tellement conformes à des préceptes moraux, qu’avec leur expérience, ils s’aperçoivent que le précepte moral ne s’applique pas dans une forme bien encadrée à l’intérieur d’un monde qu’ils peuvent se composer.

Par exemple, un prêtre qui vit dans son monastère ou un mystique qui vit dans un monastère, ils vivent le bien, ça il n’y a pas de problème. Mais lorsque l’Homme de bien entre dans le monde, vit dans le monde, et expérimente tous les côtés empoisonnants de l’expérience humaine, s’il ne sait pas se protéger alors qu’il est un Homme de bien, à ce moment-là il devient un Homme de foin.

 

 

FP - Il se fait manger la laine sur le dos.

 

BdM - Il se fait manger la laine sur le dos; éventuellement il se décourage, et éventuellement il peut être amené à la folie; il peut être amené à la rage; il peut être amené à faire des choses qu’il n’aurait pas faites s’il avait été dans des conditions plus propres. Donc l’Homme a besoin d’être intelligent.

Vous me demandez : qu’est-ce que c’est cette intelligence?

Cette nouvelle intelligence que l’Homme aura, c’est une intelligence qui n’est pas partagée entre le bien et le mal, c’est une intelligence qui est créative. Un Homme intelligent est conscient du bien comme il est conscient du mal, mais il n’est pas prisonnier de l’un ou de l’autre. On regarde dans le monde des choses qui se passent au niveau du bien, je ne parle pas du mal parce qu’on est très conscient du mal, c’est évident. Mais on regarde dans le monde des choses qui se font au niveau du bien.

On regarde par exemple le Président Carter, le président américain qui vient à l’appel d’une grande nation et qui traite avec des Soviétiques. C’est un homme spirituel, c’est un homme qui a vécu une vie suffisamment paisible, un homme qui fait partie du « Bible Doubt », et il s’est fait totalement enculé par les Russes.

Pourquoi?

Parce que c’est un homme de bien qui a l’impression qu’avec son bon esprit, les chefs soviétiques, le Politburo vont agir en conséquence. Ça ne fonctionne pas comme ça.

 

 

FP - Le mal est majoritaire...

 

BdM - Le mal est majoritaire, parce que le mal bénéficie d’une intelligence qui a pour suite, pour conséquence, la domination. Alors que l’intelligence du bien a pour suite la paix. Donc le mal, sa conséquence créative, involutive, c’est la domination. Le bien, c’est pour la paix. Donc nous vivons constamment prisonniers de la domination et de la paix.

Et pour que l’Homme en arrive finalement à se libérer de la polarité… et je vais vous dire une chose, en tous cas, en ce qui concerne ce que je sais, ce que j’explique, ce que j’ai expliqué, ce que je vais expliquer, la polarité de la conscience humaine sur notre planète, la polarité du bien et du mal qui fut la première expérience de l’Homme sur le plan de l’âme, un jour, elle doit sauter.

Les Hommes qui seront pris indéfiniment dans cette polarité du bien et du mal ne pourront jamais en arriver à avoir une conscience intégrale, pourquoi?

Parce que l’esprit, la lumière, est au-dessus du bien et du mal.

Le bien et le mal font partie de l’expérience de l’âme, ils ne font pas partie de l’expérience de l’esprit. Et comme l’expérience de l’âme est involutive, elle fait partie du raccord entre le monde de la mort et le plan matériel. L’ego qui est prisonnier du bien et du mal, et qui ne connaît pas, et qui ne réalise pas, qu’un jour, il doit être au-delà ou au-dessus du bien et du mal, c’est-à-dire totalement créatif dans son intelligence; il est assujetti à sa conscience et au statut involutif de son âme.

C’est-à-dire que s’il est mauvais, s’il a une mauvaise âme, il sera régi par les lois du mal; s’il a une bonne âme, il sera régi par les lois du bien; mais dans les deux cas, il vivra de l’expérience de l’âme.

Donc nous avons sur la Terre, des Hommes, des races, des gouvernements, qui dans un rôle, dominent, et dans un rôle cherchent la paix. Et la paix ne peut pas naître de la domination, et la domination ne peut pas donner à la paix sa vertu, parce que ce sont deux aspects opposés du monde de l’âme. La paix et la domination font partie de l’inconscience de l’ego à travers la manipulation de l’âme. Là, vous allez dire : “mais oui, mais nous avons besoin de la paix sur la Terre.

La paix que l’Homme aura sur cette planète, la paix réelle, elle ne sera pas amenée à l’Homme, ou donnée à l’Homme, à l’intérieur des polarités actuelles. Au XXIe siècle, le contact, entre l’Homme et des intelligences qui viendront d’ailleurs, créera un choc sur cette planète qui amènera forcément la paix.

Pourquoi?

Parce que finalement les forces qui auront dominé ne pourront plus dominer et les forces qui auront cherché le bien, donc la paix, seront obligées de réaliser qu’il y a plus à l’organisation politique de la Terre, que la simple organisation politique actuelle.

Donc, à ce moment-là, les Hommes de bien auront une plus grande intelligence de l’ordre du bien, et ils verront que le bien, dans son essentialité, dépasse les frontières psychologiques de l’ego ou les frontières psychologiques de la conscience humaine actuelle.

Donc, que le bien cosmique, le grand bien, d’où la grande paix, ne peut venir que d’ailleurs, c’est-à-dire ne peut venir que de mondes ou de plans ou d’intelligences, qui de par leur puissance évolutive et leur statut universel, peuvent imposer à l’Homme un nouvel ordre des choses. De sorte que les forces du mal et les forces du bien seront forcées de reconnaître qu’il y a au-delà de l’humanité actuelle d’autres gouvernements, d’autres humanités, d’autres intelligences, d’autres sciences.

Et c’est à partir de ce moment-là que la domination actuelle d’une humanité et la paix actuelle d’une autre humanité seront fondues, seront unifiées, et que le résultat sera l’élévation de la conscience de l’humanité, surtout sur le plan politique mondial. Et ensuite nous aurons sur la Terre une paix, mais une paix politique, métapolitique, une paix universelle qui sera appliquée, non pas par la force, mais par la puissance.

Donc, en attendant, si nous parlons de paix, si nous parlons de bien, si nous parlons de mal, ça fait partie de l’expérience de l’âme. La seule raison pour laquelle l’Homme ne connaît pas ou ne comprend pas le mal, il ne comprend pas le bien, c’est parce que l’Homme est un Être programmé. Il vit la vibration du mal ou il vit la vibration du bien, mais il ne connaît pas la raison pour laquelle il vit cette vibration.

Vous allez voir un type qui est dans la mafia ou vous allez voir un type qui vit ou qui exprime le mal dans son expérience, il va vous donner toutes les raisons au monde pourquoi il est comme ça. Ah! mes parents étaient comme ça, j’ai vécu une pauvre vie… baba baba… il faut que je me débatte, donc pouk… Et le type qui est dans le bien, il va vous dire la même chose, lui aussi, il vit d’une certaine ignorance, mais il va la transposer. Il va dire : ah! je vis dans le bien parce que je veux aller au ciel; je vis dans le bien parce que ça fait partie des commandements de Dieu; je vis dans le bien, baba baba… Donc les deux ont une raison qui est valable subjectivement, mais qui n’a aucune réalité objective, donc les gens qui sont dans le mal font autant partie de l’expérience de l’humanité, et leur expérience est toute aussi nécessaire à l’involution de l’humanité que les Hommes qui vivent dans le bien.

Autrement dit, Hitler, qui est venu sur cette planète, qui a déchaîné le feu sur cette planète, a fait ce qu’il devait faire pour l’expérience karmique de cette planète. Sœur Teresa ou les grands mystiques qui sont venus sur cette planète ont fait pour cette planète des œuvres qui correspondent aussi à l’évolution spirituelle de cette planète. Mais la planète, autrement dit la conscience de l’humanité, doit s’élever au-delà de cette polarité, pour que l’Homme finalement connaisse et comprenne le mal, parce que le mal, ce n’est pas simplement un aspect moral. Nous pouvons très très facilement voir, par exemple, si nous regardons la science d’aujourd’hui, que la science d’aujourd’hui, dans ses implications cosmiques occultes, est sous-tendue; elle est maintenue au pouvoir par les forces ahrimaniennes.

 

 

FP - Elle est vectrice du mal.

 

BdM - Elle est vectrice du mal, non pas que les individus ou les scientifiques qui travaillent dans la science, le médecin, le docteur, le type qui travaille dans le laboratoire, non…

 

 

FP - Il y a un amour pour leur science…

 

BdM - Ils ont un amour pour leur science, mais les conséquences, la dynamique de la science, la relation entre la science, la politique et la finance, tout ceci, une fois que le produit sort du laboratoire, c’est là que la science devient dangereuse, ce n’est pas dans le labo, ce n’est pas le type qui fait une découverte purement scientifique dans le labo qui est dangereux, ce sont les conséquences.

Pourquoi?

Parce que la science n’agit pas seule, elle ne se véhicule pas seule sur notre planète, elle se véhicule à travers des mécanismes, telle la politique, telle l’économie, c’est là que la science devient dangereuse.

Et au niveau du bien, nous avons la même situation, nous avons par exemple des individus… bon, je regardais à la télé il y a quelques semaines, vous avez des gens qui sont infirmes; donc ils partent des États-Unis, ils partent d’un peu partout, ils viennent à Montréal; il y avait un congrès ou quelque chose, et on veut que la société fasse, si j’ai bien compris le problème, que la société fasse des autobus pour que nous, nous puissions, gens infirmes, entrer là-dedans.

Vous vous imaginez avec toute la population, tout le trafic de cinq heures, ainsi de suite, que le type soit obligé d’attendre, peser sur le bouton pour qu’un machin descende, embarque quelqu’un qui est infirme, que lui rentre dedans, c’est un désordre, c’est du désordre… Que l’on pense d’autres façons pour amener ces gens infirmes à bénéficier socialement d’un moyen de transport qui pourrait leur rendre la vie plus facile, oui, mais de là à amener le bien à s’exposer au mal; de là à amener le bien à ne plus être intelligent; de là à amener le bien à perdre sa vertu sociale, c’est-à-dire à perdre éventuellement, à long terme, l’ordre qui semble être donné, ce n’est pas intelligent.

Et c’est pourquoi je remarque que dans tous les mouvements, de ce que j’appelle la sociale démocratie ou de la socialisation de la démocratie, il y a beaucoup de bien qui devient mal à long terme. Nous pouvons regarder par exemple le phénomène des unions. Les unions ont été extrêmement nécessaires, surtout après la révolution industrielle, mais les unions, si elles n’ont pas appris à réellement s’intégrer avec le capital, à travailler avec le capital, à protéger le capital, à ce moment-là les unions défavorisent l’autonomie économique d’une nation. Et la première chose que nous savons, c’est que nous sommes défavorisés par rapport à d’autres peuples où l’unionisme n’est pas aussi puissant au niveau politique.

Nous parlons des unions dans le monde occidental. Des unions, dans le monde occidental, naissent du marxisme socialiste et nous regardons ce qui se passe dans les pays socialistes et nous voyons que l’état a un certain contrôle sur les unions. Regardez ce qui se passe avec Walesa. Donc les unions ne peuvent pas faire ce qu’elles veulent; il faut qu’il y ait un ordre entre les unions, un équilibre entre les unions et le patronat.

Donc le bien devient avec le temps un mal; il fut au début un bien, parce qu’il y avait beaucoup d’abus contre les travailleurs, et avec le temps, en 1980, 1985, 1988, il devient un mal, pourquoi?

Parce qu’il est difficile une fois que l’Homme a le pouvoir de le laisser aller ou de le réajuster, de le rendre intelligent.

Regardez ce qui s’est passé avec Bell Canada. Donc il faut qu’il y ait, dans un pays ou dans des nations, des Hommes qui puissent présider avec autonomie à l’élocution d’un principe social d’un bien ou d’un mal. Reagan l’a fait avec les gens qui ont voulu empêcher que les avions atterrissent aux États unis, les tours de contrôle… Tu ne peux pas mettre tout un pays en otage parce que des unionistes ou une union décident de laisser tomber ça. Stratégiquement, ça ne se fait pas, militairement c’est... Donc, il les a foutus dehors, il les a remplacés par le « National Gard »; et il a été applaudi dans le monde entier. Donc ce que nous devons comprendre, autrement dit, si on prend Reagan comme exemple, il a amené le bien à être intelligent ou à empêcher que le bien devienne mal. Autrement dit, il a, par vertu de sa présidence, il a fait comme la synthèse du bien et du mal, il a établi que ça fonctionne comme ça aux États-Unis.

 

 

FP - C’est vrai qu’il est beaucoup plus facile de céder au mal, à la haine, que d’inventer l’amour ou la paix. D’ailleurs on regarde dans tous les pays; il y a un ministère de la défense, il n’existe nulle part un ministère de la paix. C’est incroyable! Donc on vit toujours sous l’emprise de la peur.

 

BdM - Oui, ce que les pays ont fait, puisqu’il n’y a pas de ministère de la paix, ils ont formé l’Organisation des Nations Unies; c’est le ministère de la paix, un grand machin où tout le monde se tire la couverte de la paix. Vous savez, je pense à quelque chose d’absolument extraordinaire; je regarde l’Allemagne nazie... vous savez qu’en Allemagne durant la Deuxième Guerre mondiale, les gens ne sont pas nécessairement conscients de ceci, mais il y avait ce que les Allemands appelaient « The occult bureau », un bureau de l’occultisme. Ça prenait un gouvernement ou un chef de gouvernement comme Hitler pour pouvoir créer de toutes pièces un département qui faisait partie de l’alliance entre le principe occulte de sa conscience ahrimanienne et le monde autour de lui.….

..….Hommes qui vivons dans la démocratie, qui vivons dans la polarité du bien et du mal, qui ne vivons pas dans la splendeur du mal comme le mouvement nazi faisait ou dans la splendeur du bien comme peut-être le Vatican le fait, nous ne sommes pas capables de créer des outils qui représenteraient la synthèse du bien et du mal. C’est pour ça que nous ne sommes pas capables de développer des départements de la paix dans une nation.

 

 

FP - Oui, mais regardez, Adolf Hitler, il a été cherché son pouvoir au Tibet, cette organisation occulte là venait aussi du Haut Tibet, d’ailleurs sa croix gammée vient exactement du Tibet, toujours, du Népal. Et une fois que cette organisation a été mise en place, il a perdu, lui, le contrôle de ces forces-là; elles se sont déchaînées à travers lui. Évidemment, au départ, il avait l’intention de dominer, de régner, etc.

 

BdM - Oui, il avait de bonnes intentions, mais il faut toujours savoir avec qui on travaille. C’est évident qu’un Homme qui va s’allier magiquement avec les forces du mal ou avec les forces de l’Agartha, c’est évident qu’éventuellement, il va se faire baiser. Mais un Homme qui se lie magiquement avec les forces du bien ou les forces spirituelles, aussi il va se faire baiser.

 

 

FP - Il n’y en a pas qui sont revenus pour nous le dire en tout cas...

 

BdM - Oui, mais il y en a beaucoup qui, aujourd’hui par expérience, le prouvent; autrement dit sur le globe, les Hommes qui travaillent avec les forces du mal ou les Hommes qui travaillent avec les forces du bien… 

 

 

FP - C’est un choix...

 

BdM - C’est un choix, mais c’est un choix qui fait partie de la programmation de l’âme, autrement dit l’Homme qui travaille avec une force ou qui travaille avec une autre, il vit par expérience. Et un jour il doit dépasser; il doit avoir l’intelligence de la force avec laquelle il travaille. Et je peux vous assurer, que moi, quand j’ai vécu ma fusion en 1969, moi, je suis né chrétien, je suppose que j’étais bonhomme et que j’étais plutôt dans l’orientation du bien que du mal.

Mais lorsque j’ai vécu ma fusion et que j’ai commencé à travailler avec les forces qui, avec le temps, ont transmuté mon mental, il a fallu, dans mon initiation, apprendre à neutraliser et à rendre intelligent le bien qui faisait partie de la grande sensibilité de l’âme involutive, pour en arriver finalement à établir un équilibre entre le bien et le mal, et à pouvoir utiliser ces forces-là.

Autrement dit, il y a des moments dans ma vie où je travaille avec les forces dites positives, OK, mais il y a des moments dans ma vie où si on me menace ou si on risque de me faire du mal, j’utiliserai les forces négatives pour détruire ça. Tu ne peux pas combattre le mal avec le bien; ça, c’est une illusion.

 

 

FP - Non, le Christ a dit qu’on pouvait opposer Satan à Satan, le mal détruit le mal.

 

BdM - Il faut opposer Satan à Satan, mais qui comprend ça parmi les gens de bien. Les gens de bien, ils disent qu’il faut opposer le Christ à Satan, il faut opposer le bien à Satan... C’est une illusion. C’est pour ça que les gens de bien finissent toujours dans une mesure qui est inférieure à leur mesure réelle. Je conçois aujourd’hui que c’est très important pour l’Homme de comprendre ceci, parce que s’il n’en arrive pas à opposer le mal avec le mal, et s’il n’en arrive pas à utiliser le bien avec le bien, il sera automatiquement pulvérisé par l’opposition des forces.

 

 

FP - Bon, si on regarde l’exégèse biblique, on s’aperçoit qu’il a été donné la permission au mal de gagner la première manche, mais de perdre la seconde, autrement dit au jugement dernier le mal lui-même est détruit par le mal, autrement dit la stupidité détruit la stupidité. Maintenant je voudrais revenir sur un principe qui est celui de l’association, le principe associatif du bien et du mal, cette espèce de synthèse qui est pro-orientale, extrême-orientale, est-ce qu’il n’y a pas un danger à associer le bien et le mal dans une double polarité Yin et Yang, réconciliée? Est-ce qu’il n’y a pas un danger à ce niveau-là de perdre le discernement entre le vrai et le faux, parce que si on associe le bien au mal, on perd ce discernement-là entre le vrai et le faux? 

 

BdM - Sur le plan de l’évolution de la conscience humaine, le bien peut facilement devenir le mal à long terme, si le bien n’est pas rendu intelligent. Par exemple, on peut très facilement voir qu’au cours de l’involution, l’alliance entre le bien et l’Homme, autrement dit le développement de la moralité chez les peuples chrétiens a enlevé à l’Homme de la volonté. Nietzsche a été l’un des premiers à voir ceci. Et effectivement, parce que si l’Homme vit le bien ou véhicule le bien sans intelligence, mais simplement parce qu’il a des sentiments de bien, il perd de vue l’autonomie créative de son mental, donc il perd contact avec sa puissance, donc automatiquement il devient assujetti à son bien…

 

 

FP - Oui c’est vrai...

 

BdM - Donc il devient victime du mal qui l’entoure.

 

 

FP - C’est vrai, mais dans le principe judéo-chrétien, l’Homme fait la volonté du Père, non pas la sienne...

 

BdM - Ah…

FP - Je comprends que Nietzsche réclame la volonté de l’Homme à l’église, aux principes religieux, mais il ne s’agit pas de faire notre volonté, il s’agit de faire celle du Père...

 

BdM - Oui, mais c’est ça qui n’a pas été compris pendant l’involution, parce que faire la volonté du Père, c’est un principe occulte qui a été amené par un initié, mais qui n’était pas expliqué à travers la conscience mentale supérieure de l’Homme nouveau. C’était expliqué par la perception spirituelle, mystique et cosmique de l’Homme ancien appartenant à une race supérieure, mais dont la venue ou l’effusion sur la Terre était, ou avait comme principe, d’amener à l’Homme, ou vers l’Homme, le principe de l’amour, mais dans une forme extrêmement primitive, extrêmement émotive sentimentale. Alors qu’à partir du moment où l’Homme passe de l’involution à l’évolution, le principe de l’amour qui a été amené à lui dans une sorte de forme primitive va devenir ou va exploser à une autre échelle, mais il faut que l’Homme d’abord ait l’intelligence de l’autre échelle.

Il faut que l’Homme connaisse les lois cosmiques du bien et du mal; il faut que l’Homme ait la volonté mentale de détruire le bien et de détruire le mal qui empêchent la puissance créative de son mental de s’exercer librement sur le plan matériel, pour finalement avoir accès à cet amour universel qui fait partie de l’équilibre entre la volonté et l’intelligence créatrice de l’Homme nouveau, de l’Homme qui a une conscience ou qui aura une conscience supramentale.

Si l’Homme n’est pas capable de sortir de la polarité du bien et du mal, autrement dit, s’il demeure involutif, il demeure piégé par les vertus du bien et automatiquement il devient victime par les conséquences de ce manque d’intelligence dans le bien, qui devient l’opportunité du mal.

 

 

FP - Mais cette situation-là sur la Terre, où le mal a la primauté, ce n’est pas une situation qui doit être répandue dans l’univers, c’est une particularité de la Terre…

 

BdM - Oui, c’est une situation locale au niveau aussi où nous vivons; il ne faut pas oublier que dans l’univers le mal continue. Il y a par exemple sur les plans astraux, sur les plans inférieurs de l’astral, des forces du mal qui existent, il y a sur les plans…

 

 

FP - C’est le désordre, le mal ou le principe d’entropie des scientifiques, c’est ce désordre-là, cette dégradation.

 

BdM - Oui, mais quand c’est au niveau psychique, ça devient une forme d’intelligence… si nous allons…

 

 

FP - Qui désorganise...

 

BdM - Qui désorganise et qui empêche l’évolution, c’est-à-dire la synthèse, c’est-à-dire l’harmonie. Mais si nous perdons de vue… c’est pour ça que le concept de l’astral, je suis obligé maintenant de l’amener dans le public, pour faire réaliser à l’Homme que le plan astral, c’est un plan de conscience à l’intérieur duquel, autrement dit c’est un monde à l’intérieur duquel existent, évoluent, travaillent, des intelligences décorporalisées.

Ces intelligences travaillent avec l’Homme; pendant l’involution elles ont manipulé l’Homme intuitivement. Sur le plan spirituel de ce monde, l’Homme a vécu la sagesse du cœur; sur le plan rationnel, l’Homme vit le contact avec des forces ahrimaniennes. Mais sur le plan de l’intelligence humaine en évolution, il faut qu’il y ait une prise de conscience de ce plan comme étant objectivement réel et comme servant de tableau de fond à la mise en action sur la Terre de différents actes, bien ou mal, qui font partie de l’expérience de l’âme, donc qui font partie du karma spirituel de l’humanité. L’Homme doit se libérer de ceci; il doit devenir totalement libre, totalement affranchi de cette polarité.

 

 

FP - Bon, sur le plan astral, est-ce que ça correspond au deuxième éther de la Terre, ce que certains appellent le deuxième éther ou la quatrième dimension?

 

BdM - Le plan astral correspond au monde de la mort; le monde de la mort correspond au monde de l’âme; le monde de l’âme correspond au monde d’une lumière qui n’existe pas.

 

 

FP - Mais comment le monde de l’âme ou l’âme peut-elle faire partie du monde de la mort puisque c’est un principe d’animation de vie?

 

BdM - Parce que l’âme a perdu sa conscience; l’âme a cessé d’évoluer à partir du moment où le contact entre elle et l’esprit a été brisé; c’est ce que vous appelez dans les textes ésotériques ou dans la Bible, la rupture, la rupture. Une fois que la rupture a été faite… et quand je parle de rupture, c’est une rupture; c’est une rupture vibratoire; c’est une rupture objective au niveau de la communication.

Un Homme qui n’est pas conscient ne peut pas communiquer avec sa source; il vit par rapport à l’âme; il vit par rapport à la mémoire, mais il n’a pas de faculté télépathique; il ne peut pas parler à son double comme on parle à un Homme. Donc il n’a pas contact avec ces plans, ce plan mental qui fait partie des mondes de l’intelligence créatrice à toutes les échelles de l’universel. Il a simplement contact par sensibilité, par vibration, avec le monde de la mort, donc avec le monde de la mémoire.

J’avais un type dans un séminaire il y a quelques jours, je ne me rappelle plus comment c’est arrivé ceci, mais je lui ai dit : “qu’est-ce que c’est votre problème?” Et il me dit : “ah, je vis des palpitations! Et je lui ai demandé : Est-ce que vous pouvez vous imaginer que dans une vie antérieure, vous avez transpercé d’une lame, le cœur d’une personne?Donc quand je lui ai dit ça, il l’a vu, et après avoir vécu cette expérience, maintenant il n’a plus de palpitations, parce qu’il a neutralisé la mémoire subconsciente de son passé.

Donc il existe dans la conscience de l’Homme non pas simplement l’intellect qui manipule la forme dans un monde organisationnel spatio-temporel, il y a aussi l’intuition qui fait partie des courants de l’âme à travers l’ego.

Moi, c’est pour ça que je n’aime pas la sagesse, je ne l’aime pas dans le sens que j’y voie une finitude, j’y voie une limitation, j’y voie une subtile hypnose de la mémoire ancienne ou de l’âme à travers l’ego. De la même façon au niveau de l’intellect, ça fait toujours partie de l’expérience.

Pourquoi l’Homme vit toujours d’expériences?

Pourquoi l’Homme ne vivrait pas toujours créativement?

Il se lève le matin, sa vie est créative, créative, créative, créative... Non, il vit toujours de l’expérience; il y a toujours l’épée de Damoclès.

Qu’est-ce que c’est l’épée de Damoclès?

Ça fait partie de la programmation, ça fait partie du fait que l’Homme n’a pas un mental qui est connecté à sa source.

Et pourquoi il n’a pas un mental connecté à sa source?

Parce que ses pensées sont réflectives, donc elles sont créées, maintenues dans l’angoisse émotive de son caractère égoïque existentiel.

À chaque pensée, il y a une émotion. Ah, vous avez perdu votre femme, la mémoire vient, vous pleurez votre femme; vous avez perdu votre job, la mémoire vient, vous pleurez votre job… L’Homme vit toujours par rapport au passé; l’Homme vit toujours par rapport à une émotion dans la pensée; c’est la souffrance de l’Homme, la petite émotion dans la pensée, et la petite émotion dans la pensée… La fille s’est fait foutre là par son chum, la petite émotion dans la pensée, il s’agit que Ginette Reno chante la bonne chanson, oh! et elle pleure... donc c’est la situation de l’Homme.

Donc il faut que l’Homme en arrive à comprendre le jeu, le jeu de l’âme à travers l’ego. Donc en comprenant ce jeu-là, en comprenant que l’âme, elle vit toujours ou elle utilise toujours, l’émotion dans le mental parce que l’âme utilise cette émotion dans le mental pour perfectionner son rapport avec l’Homme, c’est-à-dire perfectionner son intuition, perfectionner son intellect, donc perfectionner son ignorance. L’âme perfectionne l’ignorance et aujourd’hui à la fin du XXe siècle, l’âme a tellement perfectionné l’ignorance de l’Homme que l’Homme est parfaitement ignorant… vous comprenez?

 

 

FP - Il a perdu son âme...

 

BdM - Il n’a pas perdu son âme, il a perdu son intelligence et il a gagné son âme. Il vit de son âme, il est toujours dans de l’âme. On a tellement parlé; les chrétiens, les peuples ont tellement parlé de l’âme, les Égyptiens ont parlé du ka, on parle de l’âme et de l’âme et de l’âme. De l’âme, c’est de la merde... Et on a fait de l’âme une chose, une entité, une prothèse mentale, il n’y a rien de plus dégueulasse que de l’âme. Pour que l’âme devienne utile à l’Homme, il faut qu’elle devienne nucléarisée, c’est-à-dire que tout le périsprit autour d’elle, toute la mémoire, les anciennes vies, baba, baba baba, soient éliminées. Mais pour que ceci soit éliminé, il faut que l’Homme soit suffisamment intelligent pour ne pas se laisser prendre dans le jeu de la mémoire, dans le jeu de l’émotion face au mental. L’Homme pense que c’est difficile d’être conscient; c’est souffrant d’être conscient, mais ce n’est pas difficile; c’est la chose la plus simple au monde, mais c’est souffrant, d’accord.

Pourquoi c’est souffrant?

Parce que l’ego ne veut pas.

La femme qui vient de perdre son ami il y a deux semaines, elle veut goûter un peu de la langue de l’émotion sur sa joue perdue, elle veut goûter… Ah, l’image passe... ils chantent, ils dansent ensemble… les larmes… Ginette Reno, elle chante sa chanson, elle pleure… Elle est bien dans ça… Nous sommes, jusqu’à un certain point, masochistes. Tu dis à la fille : il faut que tu te coupes de ton bonhomme. Ah, ben non, parce qu’elle vit de l’imagination, elle le voit, ils s’embrassent, elle doit même le sentir... Alors le mal se perpétue, c’est-à-dire la souffrance se perpétue, baba, baba, jusqu’à ce que la personne comprenne, et c’est ça l’expérience de l’Homme.

 

 

FP - C’est vrai qu’il y a des répercussions du mal dans le corps physique, qu’on appelle la maladie justement, et aujourd’hui il est reconnu quasiment cliniquement, ça s’en vient en tout cas, il y a de plus en plus de médecins qui rejoignent ces hypothèses qui étaient au départ celles des médecines douces. Exemple : une personne qui a des problèmes avec les reins, c’est une personne qui manque de soutien financier; une personne qui a un point entre les deux omoplates, c’est une personne qui manque de soutien affectif, qui ne se laisse pas aimer. L’autre accapare ou n’en a pas assez puis l’autre n’est pas capable d’en donner; elle ne se laisse pas aimer. Est-ce que ce sont là des maladies de l’âme?

 

BdM - Ce sont des maladies de l’âme...

 

 

FP - Est-ce que c’est l’âme qui est affectée de mal, avec des répercussions sur le corps physique? Donc on aurait besoin de médecins de l’âme aujourd’hui plus que de vendeurs de pilules...

 

BdM - Ça viendra, il y aura des gens, des médecins qui travailleront au niveau du corps matériel, mais aussi au niveau du psychisme. Il y aura des médecins qui auront cette sensibilité… Mais ça fait partie de l’évolution de la science, ça fait partie de l’évolution de la psychologie. Vous ne pouvez pas vous imaginer que ceci va se faire d’un jour à l’autre, parce que même les médecins aussi doivent évoluer.

Lorsque les médecins évolueront, les psychologues, les psychiatres évolueront, la science évoluera, c’est normal. Mais nous ne pouvons pas demander à ces Êtres-là de faire plus que ce qu’ils peuvent faire aujourd’hui. Donc ils font de leur mieux; le médecin fait de son mieux; le psychiatre fait de son mieux; le psychologue fait de son mieux, mais le mieux n’est pas suffisant.

Avec le temps, il y aura autre chose, mais il faut que l’individu évolue. Un individu, un médecin, un psychiatre, un psychologue qui évolue au niveau de cette conscience interne, effectivement il va voir des choses. Il ne s’agit pas pour lui de jeter l’eau avec le bébé et dire : Ah ben la science cartésienne, ce n’est pas bon… baba baba…

Ça, c’est de la niaiserie, parce que la science cartésienne, la science objective, la science du labo, elle a une valeur, mais il y a des Hommes qui peuvent bénéficier d’une science un peu plus avancée, un peu plus intuitée, un peu plus créative, un peu plus mentale, un peu plus réelle, un peu plus profonde. Donc ce type-là, à partir du moment où je lui ai parlé dans la salle, ah! il n’a plus de palpitations, c’est une belle science ça!

 

 

FP - Ça peut être aussi de la suggestion très forte, hein?

 

BdM - Ça n’a pas d’importance…

 

 

FP - Oui, mais si on me dit que je suis malade, si je ne l’étais pas, je suis sûr que je vais le devenir...

 

BdM - Ça n’a pas d’importance, parce qu’admettons que l’on dit... parce que ça, c’est le psychologue… ah, ben c’est de la suggestion. Du moment que le gars, il est bien, je me foute que ce soit de la suggestion ou de l’interprétation, il est bien...

 

 

FP - Quand vous allez voir un clairvoyant là, en consultation, une diseuse de bonne aventure, c’est la même affaire. Il n’a pas forcément accès à toutes vos archives et votre programmation, mais il va vous programmer. Puis s’il vous programme pour le bien tant mieux, mais il peut glisser quelque chose, parce qu’il faut toujours qu’il fasse sentir un peu sa supériorité, son autorité; il va vous mettre une crotte dedans, dans votre programme, vous allez la vivre celle-là... Et vous allez payer encore pour la vivre...

 

BdM - Oui, mais ça fait encore partie de l’évolution de l’Homme. Vous savez, lorsque l’Homme sera suffisamment évolué, ce sera plaisant pour lui de rencontrer des gens évolués. Parce que les médiums, les gens qui ont une grande sensibilité et qui sont intelligents, je ne dis pas que tous les médiums sont intelligents, mais il y en a; je connais des médiums qui sont intelligents, suffisamment intelligents pour ne pas jouer du pouvoir, OK. Et ces gens-là sont intéressants. Moi, rencontrer une personne qui peut me parler de ma vie, je trouve ça intéressant. Mais il y a une différence, c’est qu’un jour, l’Homme conscient rencontre un médium ou des gens sensibles qui leur parlent de leur vie, ah, au moins ils te disent des choses que tu sais.

Le danger avec les médiums ou les gens qui ont une certaine prescience, c’est de vivre de ce qu’ils disent sans comprendre. Parce que souvent les médiums ne comprennent pas ce qu’ils nous disent. Ils intuitent quelque chose, mais c’est à l’Homme de comprendre ce que le type veut dire. Il t’amène un message qui est plus vibrant, qui est plus élevé en vibration, mais c’est à toi de le comprendre ce message-là. Si tu ne comprends pas, à ce moment-là tu l’interprètes, donc tu fais fausse route.

Mais il y des médiums, je connais des médiums qui ont de grandes natures, qui sont pas mal réels et qui peuvent aider l’Homme. Et souvent moi-même j’envoie des gens que je connais, je dis :  Bon ben, vas voir tel bonhomme, tel bonhomme”. Et c’est intéressant, mais dans la mesure où les gens savent comment travailler avec ces gens-là; comment utiliser ce sixième sens qu’ils ont, et de ne pas vivre de ce sixième sens comme s’ils étaient totalement obligés de le suivre à la lettre.

Donc ça fait encore partie de cette autre conscience, de cet autre niveau d’intelligence que l’Homme possède. Il y a dans le monde des médiums qui ont servi de guide à des chefs d’État, et ça, c’est très vieux, c’est vieux comme la Terre. Évidemment, c’est fermé, c’est caché, mais il y a des Hommes dans le monde qui vivent dans le secret et qui ont aidé les chefs d’État à voir, à comprendre les subtilités d’une certaine politique. Mais il faut que l’Homme ne perde pas de vue, que dans son contact avec des gens d’une grande sensibilité, il ne doit pas perdre son autonomie.

Moi, si un médium me dit quelque chose... je n’ai pas tellement l’occasion de rencontrer des médiums là, mais si un médium me dit quelque chose, il faut que je comprenne ce qu’il me dit, sinon je suis totalement à la merci de sa propre astralité. Parce qu’un médium est toujours en contact avec l’astral. Je connais un très bon médium à Montréal, qui le dit, qui l’affiche lui-même, qui est même fatigué de travailler, de faire de la médiumnité, parce qu’il travaille toujours avec ces forces. Et ça fait partie du monde de l’âme; ça fait partie de son karma; ça fait partie de son service à l’humanité.

Donc ça fait partie de son service à l’humanité et ça ne doit pas, moi, personnellement, me desservir, donc c’est à moi de comprendre ce qu’il dit, de comprendre même ce qu’il dit qu’il ne comprend pas lui-même, parce qu’il est simplement canal, médium. Mais ça, ça demande une intelligence autonome, et je crois que le problème avec les médiums est qu’ils n’ont pas suffisamment leur propre lumière pour bénéficier d’une rencontre à un autre niveau. Parce que c’est très intéressant un médium.

 

 

FP - À condition d’être assez intelligent.

 

BdM - À condition d’être assez intelligent pour être autonome dans sa propre intelligence et de comprendre… Moi j’ai rencontré une médium où je vis, une femme très simple; c’était une serveuse, elle était à la table et ça faisait longtemps… elle était sensible, ça faisait longtemps qu’elle voulait me parler; quand je passais à côté d’elle dans le restaurant, elle se sentait toute mal parce qu’elle sentait l’énergie, tout ça. C’est une femme spirituelle, qu’est-ce que vous voulez ? Et une journée, elle a fait un effort et elle m’a approché pour qu’on se parle, et j’ai dit : OK. On s’est assis et je lui ai dit : Parlez-moi, pour la mettre à l’aise.

Donc elle m’a parlé et elle a été très bonne, elle m’a parlé de ma vie jusqu’à 1998, 1999, mais elle ne comprenait pas ce qu’elle disait, mais moi je comprenais ce qu’elle disait, et c’était bien. Je lui ai dit : Vous êtes très bonne voyante, mais vous ne comprenez rien de ce que vous dites”. Elle me dit : “c’est ça! Très bonne... Et c’est intéressant de rencontrer des gens comme ça, parce qu’elle, c’est une personne très sincère, mais elle avait un problème et je lui ai dit : “quand vous faites de la voyance pour les gens, vous supportez trop de leur énergie, désengagez-vous, vous faites trop de cette chose, une chose personnelle; vous voulez sauver tout le monde, vous allez vous brûler”. Et elle est morte, quelques semaines, quelques mois après. Et c’était une femme très gentille, mais lorsqu’elle m’a parlé, tout ce qu’elle me disait, je le voyais, c’était bien, c’était très bien.

Mais si je n’avais pas compris ma propre vie, je n’aurais pas pu comprendre ce qu’elle m’aurait dit; j’aurais interprété, je n’aurais pas pu voir la beauté de sa voyance. Parce que sa voyance était très astrale, elle était cachée dans toutes sortes de formes imaginatives. Parce que les voyantes ne peuvent pas aller dans ma fusion, donc ils sont obligés de passer dans une forme d’astral pour percevoir un peu de mon avenir. Mais c’est déjà quelque chose d’intéressant dans la mesure où la personne qui se fait voir comprend ce que l’autre voit.

 

 

FP - J’espère juste qu’elle n’est pas morte parce que vous lui avez dit qu’elle était en train de se brûler, à médium, médium et demie...

 

BdM - Non non non, elle était très malade, c’était une femme très malade. Souvent les médiums sont malades, ils sont maladifs, ils souffrent beaucoup dans l’âme ces gens-là.

 

 

FP - En tout cas, c’est toujours l’affaire de la suggestion, ça reste dangereux; tant qu’on n’a pas le discernement entre le bien et le mal, moi ma position, comme je fais partie de la catégorie de niaiseux qui n’ont pas justement cette intelligence-là, je me prémunis constamment et je n’associe pas le bien avec le mal, je ne fais pas la synthèse. Pour moi, ce ne sont pas deux moitiés de pomme qu’il faut réunir; c’est un citron et une orange, et le bien et le mal, c’est deux choses à part, c’est à trancher au couteau, ça m’a sauvé la peau jusqu’à aujourd’hui. Ça, c’est parce que moi je suis niaiseux, attention... Pour vous là, vous autres qui êtes intelligents, vous ne fonctionnez pas de même, mettez les deux ensemble, vous allez y voir clair...

 

BdM - Non, si vous faites du mal un citron et du bien une pomme, c’est parce que vous avez du mal à voir que les deux sont différents…

 

 

FP - Au contraire, au contraire...

 

BdM - Ou vous voulez leur donner une différence pour avoir l’impression qu’ils font partie de la même chose.

 

FP - Oh non, ils ne font pas partie de la même chose; c’est pour ça que je les tranche au couteau, le citron à gauche, l’orange à droite, c’est deux affaires, je ne les mets pas ensemble.

 

BdM - À ce moment-là vous avez une intelligence qui vous permet de voir qu’ils sont à la fois de la même chose et à la fois différents.

 

 

FP - On va appeler ça de l’instinct.

 

BdM - Ah, c’est de l’instinct.

 

 

FP - De la survie.

 

BdM - Donc de la survie… Donc la survie, l’instinct, c’est une forme d’intelligence qui peut dépasser le stage de l’âme et qui fait partie peut-être un peu du monde de l’esprit, qui n’est pas parfaitement intégré.

 

 

FP - De façon primaire, oui...

 

BdM - Déjà c’est quelque chose de bien.

 

 

FP - Merci ! Autrement dit, c’est un problème personnel; il revient à chacun de faire la part des choses là-dedans, et....

 

BdM - Oui, c’est un problème personnel si on ne peut pas traiter avec. Mais si on peut traiter avec, comme vous il semble que vous avez traité avec, ce n’est plus un problème, c’est déjà un peu une victoire.

 

 

FP - Vous savez, quand vous êtes à la guerre, l’affaire du bien et du mal là, quand l’autre est en face de vous avec son fusil, c’est à qui des deux tirera le plus vite.

 

BdM - Oui, c’est réellement à la guerre que l’Homme devient intelligent du bien et du mal.

 

 

FP - Mais là, vous êtes tous les deux dans la même position, vous êtes tous les deux dans le mal et tous les deux le justifient, et comme vous disiez tout à l’heure, on a toujours d’excellentes justifications. On justifie tous notre mal dans la vie; c’est tellement plus commode de s’arranger avec ça, hein! Ce n’est pas facile de créer de l’amour, à créer du bien autour de soi. C’est la solution de facilité qu’on adopte tous; pourquoi faire compliqué quand on peut faire facile, hein! Ouais… Je suis sceptique… Il y a une secte qui existe, qui s’appelle les sceptiques…

 

BdM - Ouais, il y a des tinques aussi…

 

FP - Tinques à gaz… il y a de quoi être sceptique, hein...

 

BdM - Si nous revenons au problème du bien et du mal et que nous sortons de la « tinque sceptique », à ce moment-là nous pouvons avoir une bonne compréhension qu’un jour viendra où l’Homme comprendra parfaitement l’illusion du mal et l’illusion du bien sur le plan cosmique. Mais qu’il comprendra parfaitement aussi la réalité du mal et la réalité du bien sur le plan humain, et qu’il se situera entre les deux pour ne pas être baisé ni par l’un ni par l’autre.

 

 

FP - Il peut sortir de la fosse septique...

 

BdM - Voilà!

 

 

FP - En attendant, les sceptiques seront confondus…

Merci beaucoup Bernard!

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