lundi 5 juin 2023

FP036 L’affranchissement du passé

 FP - J’espère Bernard que vous allez bien, que vous n’avez pas trouvé le temps trop long, de cette introduction. Je ne sais pas si vous avez pu le constater, mais moi le temps me trouble. Les interférences du passé dans le présent, là, ça crée bien de la confusion chez moi. Mais ce qui me trouble le plus, c’est surtout la similitude des évènements qui se répètent dans le temps, et je vous ai amené un exemple ce soir.

Par exemple la similitude entourant l’assassinat de deux présidents : les présidents Abraham Lincoln et John Fitzgerald Kennedy. Les deux s’intéressaient à la condition de vie des noirs, le besoin et l’adoption des droits civiques.

Monsieur Lincoln fut élu en 1860, Monsieur Kennedy fut élu en 1960. La secrétaire de Monsieur Lincoln qui s’appelait Kennedy, l’avisa de ne pas se rendre au théâtre; la secrétaire de monsieur Kennedy qui s’appelait Lincoln l’avisa de ne pas se rendre à Dallas. Les épouses des deux présidents ont perdu des enfants durant leur séjour à la Maison-Blanche.

Les deux présidents ont été atteints un vendredi en présence de leur épouse; les deux présidents ont été atteints à la tête; les deux présidents sont décédés sans jamais reprendre connaissance. Leurs successeurs, tous deux s’appelaient Johnson, étaient démocrates, sudistes et avaient servi au Sénat.

Andrew Johnson est né en 1808, Lyndon Johnson est né en 1908. John Wilkes Booth, l’assassin de Lincoln est né en 1839 et Lee Harvey Oswald, l’assassin de Kennedy est né en 1939. Booth et Oswald étaient deux sudistes favorisant des idées impopulaires. Booth et Oswald ont atteint leurs victimes en dépit de la protection des agents secrets.

Booth et Oswald furent eux-mêmes assassinés avant la tenue de leur procès et les deux meurtriers furent assassinés tout en étant sous une forte protection policière. Les noms John Wilkes Booth et Lee Harvey Oswald totalisent chacun 15 lettres. Les noms Lincoln et Kennedy totalisent chacun 7 lettres. Les noms Andrew Jonhson et Lyndon Jonhson totalisent chacun 13 lettres.

Troublant... troublant les dessous de l’histoire... Est-ce que ça veut dire que l’histoire se répète de façon cyclique, que le monde n’est qu’un théâtre toujours semblable dans son scénario, où seuls les acteurs changent et peut-être un peu le décor? Croyez-vous à l’éternel retour de l’histoire des cycles?

 

BdM - D’abord, l’histoire, c’est un théâtre pour l’évolution de l’Homme, pour l’expérience de l’Homme. L’Homme, c’est un Être qui vit sa vie dans un cadre d’unidimensionnalité, ce que nous appelons la logique, et la logique ne fait pas partie de la vie; elle fait partie d’une qualité de la pensée humaine, amenée à un très haut niveau de développement par la puissance des sens sur la pensée de l’Homme.

Et des évènements tels que celui que vous lisez sont des évènements créés à partir de l’invisible pour forcer chez l’Homme à se réconcilier avec l’invisible, à se réconcilier avec des dimensions de vie qui ne sont pas sujettes aux lois de la logique, mais qui sont extrêmement organisées sur d’autres plans. Nous les Hommes, nous avons un système sensoriel qui, depuis l’involution, a fait de nous des Êtres de plus en plus enfermés, emprisonnés dans une mortalité.

Donc des Êtres qui, pour comprendre cette mortalité, ont développé de plus en plus une forme de logique qui, en confrontation avec des articles comme ceci, force l’individu, force l’Esprit, force l’intellect à se plier sous le jugement des évènements...

 

 

FP - À voir autre chose que des coïncidences?

 

BdM - Voilà! Et ce n’est pas facile, parce que l’Homme est un être orgueilleux; le mental de l’Homme, le mental humain est un Être orgueilleux, et l’orgueil de l’Homme, ce n’est pas sa faute, l’orgueil de l’Homme est issu du fait qu’il est prisonnier d’une troisième dimension, ou de trois dimensions, et qu’il n’a pas accès à une autre dimension qui pourrait le libérer de cet orgueil, et finalement lui faire voir la juxtaposition des évènements d’un point de vue créatif servant l’évolution de l’humanité.

Le hasard n’existe pas; vous ne pouvez pas forcer l’Homme à croire que le hasard n’existe pas, ça fait partie de son expérience; l’Homme en arrivera éventuellement à réaliser que le hasard n’existe pas. Mais ce n’est pas beaucoup dire que le hasard n’existe pas, parce que si nous regardons la vie d’une façon autre que l’habitude que nous avons de la voir, ou de la regarder, nous voyons que le plan matériel qui est un plan essentiellement spatial est absolument, absolument, coupé des plans immatériels qui sous-tendent l’organisation psychique, vitale de la vie.

Donc nous les Hommes, nous sommes prisonniers de nos sens, et pour en arriver à dépasser cette condition humaine, l’astral, l’invisible, ou les plans mêmes supérieurs de la vie, créent des conditions, programment la vie humaine, programment la vie d’une nation ou des individus, afin que ces nations, ces individus, ou les nations à travers les individus, au cours de l’histoire, puissent en arriver éventuellement à un consensus plus universel de la réalité.

 

 

FP - Et que pensez-vous des thèses d’historien comme Jean-Charles Pichon, par exemple, qui a écrit plusieurs volumes sur l’histoire qui se répète, l’éternel retour des cycles, où il reconnaît à travers ses recherches que les évènements qui se sont passés il y a 2000 ans se répètent 2000 après, mais qu’ils ont déjà existé il y a 4000 ans, etc., par le passé, tout en se déplaçant vers l’Ouest.

Autrement dit, ce qui est l’Empire romain est aujourd’hui l’Empire américain; et les mêmes évènements, les mêmes personnages reviennent, posent les mêmes gestes de guerre et de paix à la fois, etc.

 

BdM - Le « cyclisme » (cycle) historique existe dans ce sens qu’il fait partie de la programmation astrologique de la planète; il fait partie de la programmation astrologique des nations, des individus. La raison pour laquelle le cyclisme existe sur le plan matériel de notre planète, c’est que les Hommes n’ont pas de conscience créative, donc ils sont obligés, au cours des grandes époques, de vivre une sorte d’épuration graduée, pas instantanée totale, mais graduée. Et cette épuration graduée, qui se fait au cours des époques, force les Hommes à constamment reprendre le rythme ou un peu le visage historique d’antan, afin de corriger les abus antérieurs et de raffiner constamment le processus historique.

Effectivement nous pouvons facilement dire que les Américains représentent les Romains, ainsi de suite, sur le plan cyclique, mais dans le fond, ce n’est pas réel, parce que les Américains, la masse de la conscience spirituelle de l’Amérique vient des Atlantes.

Donc les Américains ne sont pas, en eux-mêmes, sur le plan de l’Esprit de la nation, une réincarnation de Rome, mais sur le plan cyclique, astrologique, historique, en ce qui concerne la mécanicité des évènements et de la juxtaposition des puissances politiques, économiques et sociales, nous avons un cyclisme et c’est un cyclisme qui est majeur.

Pour réellement parler de cyclisme, au niveau de l’évolution de la Terre, il faut parler de cyclismes majeurs, il faut parler de cyclismes mineurs. Et les cyclismes mineurs sont beaucoup moins importants que les cyclismes majeurs, parce qu’il ne convient pas, si nous les regardons d’une façon profonde, d’interpréter leur relation historique ou temporelle en fonction d’une nation ancienne, mais en fonction de certaines âmes en évolution, de certaines âmes qui ont vécu une certaine expérience, pour la ramener plus tard à un niveau plus épuré dans un autre local de civilisation qu’on appelle la nation.

Si nous regardons l’Amérique aujourd’hui ou l’Amérique à l’an 2000, quelle est la fonction de l’Amérique aujourd’hui?

La fonction de l’Amérique, sur le plan cosmique du terme, elle est de rapatrier les individus, dans le monde, qui ont été forcés, à travers l’involution, historiquement parlant, de se soumettre à des dictées politiques monarchiques, invitant une relation étroite entre le pouvoir de l’Homme sur l’Homme, et le pouvoir de l’Homme divinement orchestré par les institutions monarchiques des anciennes nations, qu’on appelle le roi ou qu’on appelle la reine. Autrement dit, les rois qui étaient rois par la grâce de Dieu, qui avaient le pouvoir de mort, ainsi de suite.

Donc l’Amérique a arraché, si vous voulez, l’esprit de l’Amérique a arraché, à travers la rébellion individuelle, ses fantaisies historiques, nationalistes, royales, pour créer dans le monde une nouvelle façon de permettre à l’individu de se donner ou de s’octroyer le droit à une vie plus ou moins libre.

En Europe, même sous le signe du communisme ou du socialisme, ceci n’a pas été rendu parce que le communisme ou le socialisme marxiste, que nous retrouvons par exemple en Russie, a changé la forme pour créer un monstre de cette même forme. Le Parti, le Politburo russe est devenu le siège de la royauté qui a, sur l’individu, une grande puissance d’« intervenance » ou d’intervention ou d’influence que nous ne retrouvons pas aux États-Unis.

Donc nous avons une polarité historique créée à partir de 1917 jusqu’à aujourd’hui, en relation avec le mouvement des Amériques; nous avons une polarité qui fait en sorte que le Peuple américain, si vous voulez, à cause de sa puissance financière, politique, ainsi de suite, et militaire, n’est pas perçu dans le monde comme il devrait l’être.

Et c’est pourquoi, d’ailleurs, il y a tellement d’antipathie contre ce peuple; pourtant c’est à cause de ce peuple qu’il y a des individus dans le monde qui peuvent trouver un certain asile, qui peuvent se réconforter à l’intérieur d’une constitution qui, universellement parlant, même s’il y a des failles au niveau de la légalisation de cette institution, constitue pour l’être humain la plus grande activité occulte mentale, créative, qui a été versée ou transmise à travers les Pères de la constitution comme les Jefferson, ainsi de suite, pour donner à l’humanité, finalement, une chance politiquement, économiquement, socialement, de se retrouver dans une atmosphère beaucoup plus saine, celle de l’individualisme; même si ce n’est pas un individualisme intégral, c’est quand même une forme d’individualité qui permet à l’Homme de vivre une sorte de liberté relative sur le plan social.

Donc si nous parlons de cycles, il faut faire attention parce que nous pouvons facilement interpréter le passé ou le présent en terme du passé, et ceci n’est pas une action créative définitive, parce que la vie est un processus. La vie n’est pas un « statu quo », la mécanicité de la problématique événementielle fait partie apparente d’un « statu quo » mécanique que nous retrouvons dans le cyclisme historique. Mais la vie dans le fond, le processus de vie des nations, des peuples de la Terre, est une constante réorganisation du matériel mémoriel d’une humanité servant à la réorganisation constante de l’expérience, pour le bénéfice éventuel de l’individu, d’une façon absolue.

Si nous regardons ou si nous parlons de cyclisme historique, à partir de la mentalité de ceux qui essaient de coincer l’histoire à l’intérieur d’une forme, nous perdons de vue qu’aujourd’hui même, même à partir de 1969, il se crée sur la planète Terre une transmutation profonde des forces historiques, d’abord sur le plan individuel qui, éventuellement, deviendra beaucoup plus présent dans le monde à travers l’activité occulte et invisible de certains Hommes.

Et nous donnons naissance à un nouveau cycle, si vous voulez, qui n’a rien à voir avec l’involution, qui fait partie de l’évolution, qui fait partie du développement intégral de l’Homme, qui n’a rien à voir avec la mécanicité historique des nations, qui a à voir avec le développement d’une conscience supamentale ou une supraconscience élevée à un stade de connaissance, de perception et de compréhension, directement relié avec les pouvoirs télépathiques de l’Homme, avec lesquels il est venu sur le plan matériel en tant qu’Esprit. Pouvoirs télépathiques qu’éventuellement il découvrira au fur et à mesure où il aura compris la mécanicité ou le « statu quo » philosophique de la pensée.

Donc nous ne pouvons plus parler de cyclisme.

Si vous nous demandez : mais peut-être qu’il y a le cyclisme des Atlantes, le cyclisme des races indo-européennes, le cyclisme d’une race nouvelle?

Ça, c’est une façon de parler de l’évolution. Mais ce n’est pas une façon intégrale de comprendre le mouvement de l’Esprit à travers la matière.

 

 

FP - Donc c’est l’intelligence supramentale qui va nous affranchir de cette cyclologie-là qui était la particularité de l’involution?

 

BdM - Très juste, voilà... c’est l’intelligence supramentale, parce que l’intelligence supramentale n’est pas régie par les lois de la logique et elle peut facilement convertir les paramètres mathématiques ou les paramètres extrêmement logiques d’une conscience en voie d’exploration de son potentiel. La conscience supramentale ne fait pas partie de l’organisation psychologique de l’ego, elle fait partie de l’organisation psychique de l’Homme.

Donc automatiquement, lorsque l’Homme aura une conscience supramentale, il sera supraconscient de l’événementiel et il comprendra le mouvement de l’histoire, non pas à la façon des anciens, c’est-à-dire non pas en terme d’un cyclisme qui a tendance à scléroser le processus vital chez l’Homme, mais en fonction d’une progression animique, en fonction d’une progression du matériel évolutif que nous appelons la mémoire, en fonction d’une capacité intégrale éventuelle chez l’Homme de posséder sa propre lumière.

C’est-à-dire de faire descendre en lui-même cette énergie qui fait partie de son orientation cosmique, de son évolution cosmique, et de la faire éclater dans les formes qui ont constitué par le passé sa logique intellectuelle, sa philosophie intellectuelle ou sa perception mentale qui a toujours été une source de complaisance théorique, mais qui n’a jamais servi à l’Homme pour lui donner une réelle compréhension de la dynamique vitale de l’histoire.

 

 

FP - Si on fait un parallèle entre la cyclologie collective, donc au niveau de l’histoire, avec le cycle individuel, est-ce que la réincarnation n’est pas une forme de cyclologie aussi qui est appelée à sauter? Est-ce que ce n’est pas le pendant individuel...

 

BdM - Ce que vous venez de dire, c’est exactement ce que vous émettiez il y a quelques minutes sur le plan historique. La réincarnation, elle est cyclique chez l’Homme pendant l’involution. L’histoire chronométrée cyclique de l’involution fait partie de ce même processus. Et comme je disais : le cyclisme historique, la détermination prétemporelle des évènements vus à travers une astrologie ou une science infuse, par exemple, ou un psychisme ouvert, sera totalement diluée à partir du moment où l’Homme sera capable de faire interférence avec les lois de la gestion de la programmation de la vie sur le plan matériel.

Autrement dit, lorsque l’Homme connaîtra une vie suffisamment intense sur le plan mental pour se dissocier psychologiquement de la mémoire; il fera interférence avec la programmation astrale, donc il mettra une fin intégrale au processus historique, cyclique, autant sur la Terre que dans les éthers invisibles.

Donc la réincarnation n’existera plus; l’Homme n’aura plus à passer de la vie à la mort noire, c’est-à-dire à la perte de la conscience; il n’aura plus simplement à devenir module-mémoire. Il deviendra une continuité de conscience, et il passera du plan matériel au plan éthérique qui est, dans le fond, l’habitat naturel de l’Homme sur la Terre. L’habitat naturel de l’Homme sur la Terre, ce n’est pas le plan matériel. L’habitat naturel de l’Homme sur le plan matériel, c’est l’éther.

Et l’Homme entrera en conversion d’énergie, en conscience de cet éther, de cette dimension, si vous voulez, de vie naturelle, lorsqu’il aura pris conscience de la distance ou de l’illusion, ou de la déformation psychologique de son moi à partir de la puissante vibration du monde de la pensée qui est instituée dans son mental à cause de sa mémoire et qui est maintenue en vie par la neurologie génétique de son cerveau. Ce qui lui donne, en tant qu’Être, la conscience animale intelligente, et l’Homme est beaucoup plus que ça.

L’Homme n’est pas un animal intelligent, l’Homme est un Être... L’Homme... autrement dit pour employer, pour changer, si vous voulez, les termes de place, je dis que pendant l’involution, nous avons assisté à une programmation expérientielle d’un type d’animal intelligent que nous appelons l’Être humain.

Mais l’être humain, ce n’est pas l’Homme; l’Homme est un Esprit matérialisé; l’Homme réel est le produit de la distillation à travers différents plans d’énergie d’une essence qu’on appelle la lumière, et cette essence devient manifestement, mentalement, organisée lorsque l’Homme est conscient. Ça, c’est l’Homme nouveau.

Alors que l’Être humain, l’Être de l’involution est un animal dressé, intelligent, qui a au cours des millénaires développé des facultés émotives à travers le corps astral, qui a développé des facultés intelligentes à travers le mental inférieur, à cause de la mémoire, qui fait partie aussi du règne animal. Donc l’Être humain de l’involution n’a aucune relation avec l’Homme de l’évolution. Ce sont des Êtres qui sont totalement différents, de la même façon que les Atlantes étaient différents des Indo-Européens, l’Homme de l’involution, l’Être humain de l’involution est différent et sera différent de l’Homme de l’évolution parce que la relation psychique entre le Moi universel de l’Homme nouveau sera totalement intégrale.

C’est-à-dire que l’Homme nouveau ne pourra pas se dissocier psychiquement de la nature de son universalité, pour la simple raison que la façon de penser de l’involution lui sera retirée à travers le mécanisme de la mémoire qui, au lieu d’être assujetti au phénomène subjectif de l’ego, sera amené à une conversion créative sous l’égide du Double, sous l’égide de cet Esprit universel qui est l’Homme, pour donner finalement à l’être humain dans sa totalité intégrale, la capacité de pénétrer dans des zones de temps, dans des dimensions qui font partie de son réel. Et qui lui permettront éventuellement de s’associer créativement, en puissance, psychiquement, télépathiquement, telluriquement, dématériellement, avec des Intelligences qui font déjà partie d’une certaine expérience cosmique, des Intelligences qui sont à différents niveaux d’évolution, mais qui n’ont pas besoin de corporalité pour donner à leur essence la primauté animale intelligente que nous, en tant qu’Êtres humains, nous avons de besoin, afin de voir, afin de véhiculer, afin de sentir la conscience de l’ego.

 

 

FP - Dans la métaphysique hindoue, l’ésotérisme hindou prétend que les astres eux-mêmes ont leurs cycles, des cycles infiniment plus grands que ceux de l’Homme évidemment, et que la planète aussi est appelée, la Terre est aussi appelée à se métamorphoser; on a l’équivalent dans le christianisme où on nous dit qu’il y aura de nouveaux cieux et une nouvelle terre, etc. Est-ce que cette métamorphose de la planète correspond à l’avènement de l’Homme nouveau, l’Homme supramental?

 

BdM - La métamorphose de la planète correspond à l’évènement de l’Homme nouveau, mais elle ne correspond pas à l’évènement de l’Homme nouveau en fonction de la matérialité de la conscience planétaire.

 

 

FP - Est-ce que c’est une condition « sine qua non », le changement... la Terre avec le changement...

 

BdM - Ce n’est pas une condition « sine qua non »; le plan matériel de la planète, il a été figé dans les astraux-mentaux des mondes supérieurs, donc c’est un monde qui est parfaitement organisé, parfaitement développé, et qui est capable magnétiquement de se soutenir pendant une très longue période de temps, à moins que l’Homme, pour des raisons de bévue ou d’instabilité psychique, détruise sa planète, nucléairement par exemple. Mais même ceci serait arrêté.

Lorsque nous parlons de la conscience de la Terre, nous ne pouvons pas parler de la conscience de la Terre en terme de globe de matérialité; nous devons parler de la conscience de la Terre en terme d’éther immatériel faisant partie de la condition ou de la composition psychique de la planète, et condition psychique qui s’introduit dans l’organisation instantanée de tous les règnes, autant le matériel que le plantaire, que l’animal ou que l’Homme.

Autrement dit, lorsque l’Homme aura accès à l’éthérique, il pourra naturellement infuser conscience dans l’atome, il pourra infuser conscience dans la plante, il pourra infuser conscience dans l’animal, il pourra infuser conscience dans l’Homme; et c’est cette infusion de conscience qui permettra de créer une nouvelle Terre, c’est-à-dire ce que certains initiés ont appelé le paradis terrestre.

C’est-à-dire cet éther de conscience activée par la réorganisation systématique de toute la conscience cellulaire de l’Homme, à partir des plans les plus subtils jusqu’aux plans les plus inférieurs, donc son corps matériel; ceci nous ne pouvons pas l’exprimer de façon cartésienne parce que la logique mentale inférieure de l’Homme ne fait pas partie de la substance psychique mentale supérieure de l’intelligence.

Pour que l’Homme puisse entrer dans la convention, dans la réglementation du savoir à venir, pour que l’Homme puisse entrer dans la conversion de l’énergie mentale pour la juxtaposition des données événementielles futures, il faut qu’il soit totalement libre de la logique, libre de l’impression mentale subjective de sa pensée, pour finalement s’affranchir émotivement des forces psychiques qui créent dans le monde de sa pensée des tendances à penser d’une certaine façon.

Nous les Hommes ou les Êtres humains, nous avons des tendances à penser d’une certaine façon, et nous savons très bien que sur le plan psychique, sur le plan social, lorsqu’un Homme ne pense pas d’une certaine façon, et qu’il devient trop vers la gauche, trop vers la droite, ou qu’il ne correspond pas trop à des idées qui sont historiquement sanctionnées, surtout dans le passé, on se faisait trancher la gorge.

Mais aujourd’hui, l’Homme apprendra avec l’évolution, que plus sa conscience se livrera à elle-même, plus il sera capable en tant qu’ego mental, intelligent, d’absorber une nouvelle vibration dans le plan mental de sa conscience. Il pourra commencer à savoir, c’est-à-dire qu’il pourra commencer à pénétrer dans le domaine invisible du mental et aller chercher de l’information qui fera partie de l’événementiel futur de l’humanité.

Donc ça lui donnera un point de vue, une perspective universelle pour comprendre l’événementiel à travers lequel il devra passer pour en arriver à vivre finalement la transformation de ses corps, pour éclater éventuellement, un jour, dans un domaine qui fait partie de l’éther naturel de l’Être humain.

Donc le problème avec les philosophies ou les métaphysiques orientales, c’est que les métaphysiques orientales sont des métaphysiques astralisées; ce sont des métaphysiques spirituelles, ce sont des métaphysiques qui font du sens philosophiquement, mais qui, ultimement, cosmiquement parlant, supramentalement parlant, en dehors de l’ego parlant, n’ont aucune, aucune valeur, pour la simple raison que l’Homme supramental, l’Homme conscient, l’Homme qui ne vit pas de la pensée, l’Homme qui n’exerce pas le besoin de bénéficier de la pensée pour avoir de la connaissance, sur le plan égoïque, transmute automatiquement la connaissance en une forme éteinte.

C’est-à-dire que la connaissance ne peut plus avoir pour lui de valeur, parce qu’elle ne représente que les aspects, que les appétits, extrêmement élevés de l’astral qui sont renversés ou infusés par programmation dans la conscience de l’Homme, pour lui donner une sorte de perception esthétique de l’infinité, mais à partir d’une forme philosophico-religieuse ou spirituelle, qui, d’une façon ou d’une autre, au cours de l’involution, l’a emprisonné dans une fossilisation. Fossilisation tellement puissante, qu’elle a fait de la philosophie ou de la métaphysique orientale une chose, ou un objet, à laquelle on tend, et l’Homme n’a à tendre vers rien. L’Homme n’a pas à tendre vers quoi que ce soit, puisqu’il est lui-même universel. Et même le terme universel n’a aucune valeur pour un Homme conscient, parce qu’il représente toujours un concept « ad infinitum » qui a pour but de transférer dans le mental de l’Homme une notion infinie d’une particularité indivisible de son évolution. Et ça encore, c’est une forme.

L’Homme de l’involution ne comprend pas, ne réalise pas, que tant qu’il sera obligé de penser pour savoir, il sera obligé de vivre un statut secondaire sur le plan cosmique, sur le plan de l’évolution, sur le plan de l’évolution non pas simplement des nations planétaires, mais aussi des nations archétypes qui font partie de l’évolution systémique des Esprits, autrement dit des Intelligences qui depuis très longtemps ont laissé le corps matériel, parce qu’Elles n’en avaient plus besoin.

Aussitôt que nous employons un terme, qu’il vienne de l’Occident ou qu’il vienne de l’Orient, aussitôt que nous employons un terme pour définir avec une sorte d’intransigeance philosophique, la nature du réel, nous sommes obligés de supporter l’émotivité de ce terme, et de vivre psychologiquement en fonction d’un besoin de nous rassasier psychologiquement de l’infinité, et ça, c’est une illusion et c’est même une souffrance pour un Homme.

 

 

FP - Et nous autres, nous vivons en fonction du passé, du présent et de l’avenir, mais est-ce qu’en lui-même, est-ce que ceci n’est pas une illusion, est-ce qu’il n’existe pas un anti-temps?

 

BdM - L’anti-temps fait partie de l’espace antimatériel; dans l’antimatière l’espace est l’anti-temps, et l’anti-temps de l’antimatière fait partie de la corporation psychique des MOIs, globale, universelle, totalisée dans la dimensionnalité psychique de l’Homme sur le plan de ses cellules, et totalisée sur le plan spirite de l’involution et de l’évolution dans l’organisation systémique des mondes organisationnels qui, eux, s’occupent de construire les schémas d’évolution pour la programmation des évolutions, afin que se perfectionne l’énergie, afin que devienne consciente l’énergie, afin que naisse l’ego, afin que naisse la conscience supramentale, et afin que naissent d’autres consciences plus tard, au fur et à mesure que l’Homme évoluera.

 

 

FP - Est-ce que ça veut dire que la source du temps, c’est la pensée, et que l’Esprit est lui-même dans cet anti-temps?

 

BdM - Voilà! La source du temps, c’est la pensée; c’est la pensée qui crée le temps, et l’Esprit est en dehors du temps, donc il est anti-temps; il est antimatériel et sa conversation de l’énergie à travers l’Homme fait de cet Être une conscience ou un Être conscient.

Mais le problème de l’Homme involutif, c’est que la pensée est tellement lente, elle est tellement opaque, elle est tellement dense, qu’il est obligé, à cause de la coordination des événementiels qu’il n’est pas capable lui-même de vivre instantanément, à cause de la finitude de sa matérialité, à cause de la sensibilité de son mental, à cause de la puissance de ses émotions, l’Homme n’étant pas capable de vivre l’anti-temps dans sa conscience d’une façon instantanée, sinon il éclaterait, il mourrait, donc il est obligé de passer par une phase d’initiation.

C’est-à-dire par une phase où il apprend lentement à se détendre dans le temps psychologique de l’ego, donc à perdre conscience du temps qui est valorisé par sa pensée, pour en arriver finalement à enlever à sa pensée le temps, qui donne à sa pensée la gravité, pour en arriver éventuellement à ne plus vivre d’une pensée personnelle, mais pour en arriver à vivre finalement d’une pensée qui est totalement prépersonnelle.

C’est-à-dire une pensée qui est totalement le produit d’un lien universel, donc il devient totalement télépathique, donc il devient totalement enregistré dans l’instantané sur tous les plans de sa conscience cellulaire, autant mental ou que le plan matériel. Plus cette pensée grandira chez l’Homme, plus éventuellement elle fera éclater l’organisation systématique de ses molécules, et plus l’Homme pourra facilement, au niveau de sa volonté, passer d’un plan à un autre.

Mais tant que l’Homme sera prisonnier de la pensée tel que nous le sommes pendant l’involution, il sera encore dans l’involution; il sera obligé de subir son existence; il ne sera pas dans la vie, il vivra l’existence, et la différence entre la vie et l’existence, elle est très grande.

Le temps est un grand problème pour l’Homme, il fait partie de l’esclavage psychologique de l’ego. Il fait partie aussi de l’impression créée dans son mental par des entités qui utilisent ou qui manipulent la pensée, afin de créer sur le plan matériel une certaine expérience, pour la création de certains modèles de vie. Mais l’Homme, un jour, l’Homme conscient, un jour, qui comprendra les lois de la pensée, ou les lois du mental, ou les lois de l’intelligence, ou les lois de l’Esprit, ou les lois du vide mental, s’assurera de ne plus souffrir du temps. Mais il en arrivera à ne plus souffrir du temps lorsqu’il aura compris l’illusion psychologique de son moi, à travers les pensées qui sont semées dans son mental pour créer constamment la discorde.

 

 

FP - Un jeune enfant n’a pas cette préoccupation du temps; est-ce qu’il n’a pas une espèce de conscience d’immortalité jusqu’au moment où, entre le conditionnement ou la notion du temps, où il commence à entrer dans l’existence à ce moment-là?

 

BdM - Non, parce que même si un enfant est jeune, il n’a pas de pensées conditionnées à la temporalité; il vit quand même un lien avec le plan astral; il vit un contrat avec l’âme, donc il est obligé de vivre sur le plan matériel en tant qu’Être diffus; un enfant, c’est un Être diffus; il n’est pas infusé, il est diffusé. Et ce qui lui permet de vivre une sorte de conscience enfantine qui semble être une sorte de plaisir, de relaxation dans la vie, c’est qu’il n’a pas de responsabilité.

À partir du moment où l’Homme commence à avoir la responsabilité, à partir du moment où l’enfant commence à aller à l’école, qu’il a des devoirs, ainsi de suite, bah bah bah... là il commence à vivre la vie un peu plus sérieusement, et ça grandit, ça grandit, ça grandit, l’ego se développe, la conscience du temps se fait, il a des devoirs à remettre le lundi matin, il a une petite tension, il ne dort pas bien, ainsi de suite.

C’est le fait que l’enfant n’a pas de responsabilité qui élimine chez lui le temps ou qui fait que le temps n’existe pas. Mais à partir du moment où il commence à avoir ou à vivre des responsabilités parce que c’est le processus normal de conscientisation sur le plan planétaire, il commence à prendre conscience du temps. Et l’Homme lui, ben, il est un spécialiste du temps.

 

 

FP - Et ce temps qui est le domaine de l’Esprit, donc qui pourrait être par définition de l’Intelligence, cet anti-temps, où se trouve localisée l’Intelligence... je ne suis pas capable d’aller plus loin...

 

BdM - Je vais vous le dire d’une autre façon pour vous donner une comparaison plus ou moins valable.

 

 

FP - Ce que je veux dire, c’est que, comment se fait-il qu’on ne soit pas capable de vivre dans cette conscience qui échappe au temps, dans cet Esprit, dans cette Intelligence; est-ce que ça ne provient pas du fait que l’on vit un temps physiologique où, autrement dit, qu’on est obligé de constater qu’on vieillit, et ça, c’est une réalité; est-ce que c’est une réalité ou c’est ce qui nous rappelle que l’on vit un temps, et c’est peut-être ça qui empêche l’ego d’être en contact avec l’Esprit ou d’être dans le domaine de l’antitemps, la preuve matérielle de son vieillissement?

BdM - La preuve matérielle de notre vieillissement n’a rien à voir avec la réalité de l’Esprit. Si l’Homme était dans la réalité de l’Esprit, il ne sentirait pas qu’il vieillit. Effectivement, corporellement parlant il vieillirait, mais c’est normal, mais il ne vivrait pas la « temporanéité »; il n’essaierait pas de maintenir une sorte de « statu quo » chronologique en ce qui concerne le développement ou l’amortissement de ses cellules, ce qui fait que nous sommes...

La raison, pour vous donner, comme je le disais tout à l’heure, un exemple plus ou moins valable, la raison pour laquelle nous souffrons du temps, c’est parce que nous n’avons pas de conscience. Autrement dit, comme les anciens auraient dit : nous n’avons pas de foi universelle. Un Homme qui aurait une foi universelle, autrement dit, qui aurait une conscience universelle, ne souffrirait pas du temps. C’est le fait que nous n’avons pas de foi universelle que nous souffrons du temps; si nous avions une foi, nous ne souffririons pas du temps.

Le temps, c’est l’esclavage de l’ego, et ça fait partie de l’involution; ça fait partie de la souffrance de l’âme, ça fait partie de la souffrance de l’Homme. Les âmes sur le plan de la mort souffrent du temps. Le temps pour eux, c’est l’espace pour nous sur le plan matériel. Donc le temps converti en dimensionnalité est la même chose.

Nous, nous soufrons du temps spatialement parlant parce que nous avons des sens; les âmes, elles, ne vivent pas sur le plan de la corporalité, donc elles soufrent le temps. Et le temps pour eux, c’est de l’espace, et cet espace est très infini, et un Homme, qui communique avec les entités sur les autres plans, voit très bien que leur grande souffrance, c’est le temps. Donc nous, nous souffrons du temps à cause de notre relation psychique avec le monde de la mort, et nous souffrons aussi du temps à cause de notre incapacité sur le plan humain, sur le plan matériel, de donner à notre créativité la dynamique ou la rythmique que nous voudrions qu’elle ait, parce que nous sommes retenus par les forces astrales en nous. Mais si nous étions conscients, si nous étions en unité intégrale avec notre double, notre réalité, nous ne souffririons pas du temps; le temps n’aurait aucune valeur pour nous. Donc le concept de la mort n’existerait pas, la souffrance du vieillissement n’existerait pas, rien de ceci n’existerait.

Mais il est évident que tant que l’Homme n’a pas accès à l’éther, tant que l’Homme ne peut pas pénétrer ou n’a pas l’expérience de cette dimension, il ne peut pas, de façon absolue, vérifier sa réalité. Mais l’Homme nouveau ne sera pas donné de vérifier la réalité de l’éthérique tant qu’il n’aura pas finalement construit la réalité mentale de son intelligence supérieure. Sinon l’Homme ne pourrait pas évoluer au niveau de la transmutation, parce que lorsqu’on a vu, on n’a plus de doute, mais ce n’est pas parce qu’on a vu, qu’on n’a plus de doute, que les corps se transmutent, donc pour que le corps se transmute et pour que l’Homme puisse passer du matériel à l’éthérique, il faut qu’il y ait conversion intégrale de son mode de penser, de sa façon de penser.

Évidemment la façon de penser dans le monde oriental, elle est beaucoup plus souple, elle est beaucoup plus raffinée, si vous voulez, dans sa métaphysique, que dans le monde occidental. D’un autre côté, elle est piégée par les mêmes choses que l’Homme de l’Occident, dans ce sens que le piège de l’Homme occidental, c’est la logique, c’est le matériel, et le piège de l’Homme oriental, c’est la spiritualité, c’est la même chose. Être en Orient ou être en Occident, nous sommes dans un cas ou dans l’autre, dans la merde.

Donc l’Homme nouveau, l’Homme supramental, l’Homme, de la prochaine évolution, sera une synthèse de l’Occident et de l’Orient...  je n’aime même pas le mot synthèse...  parce que le mot synthèse implique automatiquement que la troisième pointe du triangle, elle est faite des deux aspects inférieurs, et ça, je n’aime pas ça, parce que lorsque vous prenez une énergie négative ou une énergie positive, ou que vous prenez le concept du bien ou le concept du mal, ou que vous prenez des choses en polarité, il s’agit de les dépasser.

C’est-à-dire, il faut que ces choses ne nous affectent plus sur le plan psychique; donc nous pouvons parler de synthèse parce que synthèse implique nécessairement conversion de deux pour en former finalement un troisième. Mais ce n’est pas conversion de deux pour former un troisième, c’est transmutation de deux pour les éliminer complètement de la conscience du troisième.

Donc il faut faire attention si nous parlons de la synthèse de l’Occident et de l’Orient ou de la synthèse de la pensée spirituelle et de la pensée occidentale rationnelle. Il y a des penseurs au XIXe siècle, au XXe siècle qui ont... Watts, c’est un exemple, qui ont parlé de la synthèse de l’Occident et de l’Orient, et on s’est aperçu que la synthèse de l’Occident ou de la pensée cartésienne ou de la pensée spirituelle de l’Orient ne se fait pas, parce que l’Homme pense.

 

 

FP - C’est comme de vouloir réunir la religion et la science…

 

BdM : Voilà, voilà, il ne s’agit pas de les réunir, il s’agit de les dépasser. Donc à ce moment-là, lorsque l’Homme aura dépassé les conditions psychologiques, philosophiques, historiques, métaphysiques, de la religion et de la science, il sera dans une autre conscience; donc il regardera dans la religion d’aujourd’hui et il verra que c’est un jeu pour les enfants... cosmique. Il verra la science que nous avons aujourd’hui aussi comme un jeu pour les enfants.

Et la prochaine conscience, la conscience de l’évolution qu’Aurobindo a vue, que certains ont vue, que certains aujourd’hui commencent à vivre, cette conscience sera totalement désagrégée du passé de l’involution de l’humanité. Nous ne pouvons plus parler de synthèse.

 

 

FP - Qu’est-ce qui vous permet à vous personnellement de travailler avec le temps, de pouvoir dire : je vais faire telle chose dans 4 ans, telle chose dans 15 ans, telle chose dans 18 ans?

 

BdM - Parce que je vis une expérience mentale qui est totalement télépathique; donc puisque je ne pense pas subjectivement, ce qui me donne le pouvoir de la parole, je vis une communication télépathique; donc si on me dit : bon ben, tu ne commenceras pas à travailler avant 10 ans, qu’est-ce que vous voulez que je fasse, je vais m’obstiner... Donc si on me dit : tu feras telle chose dans 5 ans, dans 2 ans, dans 2 mois, c’est dans 5 ans, dans 2 ans, dans 2 mois...

Tandis que l’Homme, lui, comme il ne bénéficie pas d’un contact télépathique avec lui-même, il peut bénéficier d’un contact télépathique avec l’astral, et ça c’est « touchy », parce que l’astral c’est le monde sublime du mensonge. Il n’y a rien de plus menteur, de plus voilé, de plus occulté, de plus anti-Homme que la mort. Et le pire, c’est qu’ils le savent. Mais les entités ne peuvent rien faire parce que ça fait partie de l’organisation systématique de leur monde; ça prend des Hommes sur le plan matériel pour leur mettre le gruau au nez.

Mais il n’y a pas beaucoup d’Hommes sur le plan matériel qui peuvent s’obstiner mentalement avec des entités décorporalisées, ça fait partie de l’évolution, il y en aura de plus en plus. Et je vous assure qu’au fur et à mesure où il y aura de plus en plus d’Hommes sur le plan matériel, dans un état de conscience suffisamment intégré pour finalement mettre le gruau au nez, aux entités, qui sont dans le fond des Êtres humains décorporalisés dans la mort, à ce moment-là, ces êtres-là commenceront à comprendre les lois de l’intégration, les lois de la fusion, et commenceront petit à petit à cesser de mettre les bois dans les roues à des Hommes qui ont atteint un certain niveau de conscience.

D’ailleurs ils ne pourront plus le faire, parce que la mort est totalement impuissante contre la lumière de l’Homme, et ça, l’Homme, un jour, l’Homme nouveau, le Surhomme devra le savoir. Il le saura. Ça fera partie de sa conscience intégrée. Mais avant que l’Homme en arrive à ce stage, il doit passer par la transmutation de son mental qui fait partie d’un mental involutif; il doit comprendre.

L’Homme doit comprendre les lois de l’Esprit, les lois de la vie, les lois de l’intelligence, les lois de la pensée, le monde de la pensée, la nature de la pensée, de la même façon qu’il comprend les lois de la géométrie, les lois de la trigonométrie. C’est une science de l’Esprit; ce n’est pas une science de la matière, mais c’est une science de l’Esprit, c’est une science absolue.

Et en comprenant cette science, l’Homme pourra vérifier par lui-même, donc éventuellement, l’Homme n’aura plus besoin de personne pour lui dire comment ça fonctionne la psyché, il le saura. Et le sachant, naturellement, il évoluera de façon très très accélérée; le monde de la mort, le monde astral qui fut responsable pendant l’involution de son emprisonnement existentiel n’aura plus de pouvoir sur lui. 

Donc à partir de ce moment-là, l’Homme ne connaîtra plus de conscience égoïque; il connaîtra une conscience absolument libre; il n’aura même plus besoin du libre arbitre qui fait partie des conventions cosmiques imposées à l’Homme de l’involution, pour lui donner l’impression qu’il est libre, ce qui est une farce totale et monumentale.

Si l’Homme était libre, il ne passerait pas devant un « building » et se voir sauter la tête avec une brique qui vient de tomber parce que le maçon l’a mal placée. L’illusion du libre arbitre, c’est l’illusion la plus terrible qui a jamais été imposée par l’humanité; je vois que dans les écrits occidentaux ou dans les écrits orientaux, cette illusion elle est maintenue, et même dans de grands livres que je ne veux pas citer en public, on parle du libre arbitre. Il ne s’agit pas pour l’Homme d’avoir un libre arbitre qui est simplement une condition expérientielle programmée dans son mental pour lui donner l’illusion égoïque qu’il est libre, il s’agit pour l’Homme d’être libre. Et être libre veut dire être libre.

Maintenant, vous allez me demander : jusqu’où va la liberté de l’Homme?

La liberté de l’Homme va jusqu’à la composition totale de sa conscience en relation avec l’organisation intégrale des plans, jusqu’à la juxtaposition parfaite et intégrale de son moi cosmique sur la Terre. Être libre, tous les Hommes dans le monde le perçoivent quelque part un peu en eux.

Tous les Hommes ont en eux quelque part cette sorte d’affinité pour ce que devrait représenter la liberté, tous les Hommes. Les moindres Hommes ont un sentiment quelque part très profondément enfoui dans la forêt de leur conscience, les Hommes savent ce que veut dire être libre, mais les Hommes ne sont pas capables de le définir. Et ils ont toujours défini la liberté avec des outils qu’on leur a programmés à travers un mental astralisé.

Donc les Hommes n’ont jamais été capables de définir la liberté à partir du plan matériel, ils ont toujours défini la liberté à partir du plan intuitif astralisé, à travers le corridor subtil des philosophies, des métaphysiques, de l’occultisme, des religions, des spiritualités. C’est l’Homme qui doit définir l’Homme individuellement, pas l’Homme collectivement, l’Homme individuellement qui doit savoir et définir et dire ce que veut dire être libre.

Mais vous ne pouvez pas définir et dire ce que veut dire être libre tant que vous ne l’êtes pas. Lorsque l’Homme sera libre, il pourra dire ce qui ressort de cette liberté. Lorsque l’Homme pourra regarder dans l’éther, il pourra dire ce qui ressort de la réalité des plans invisibles et ce qui ressort de l’illusion de la sensorialité de son corps matériel.

Lorsque l’Homme sera libre, il pourra comprendre ce que veut dire l’immortalité de sa conscience; il pourra comprendre ce que veut dire la mort; il pourra comprendre ce que les morts, ou les entités par programmation, l’invitent à penser, ainsi de suite. L’Homme comprendra TOUT, les mystères n’existeront plus; c’est une insulte à l’intelligence de l’Homme qu’il se fasse dire qu’il y a des mystères de ceci ou qu’il y a des mystères de cela.

Comment voulez-vous que les mystères existent si l’Homme lui-même est Esprit, si l’Homme lui-même est cosmique, si le Double de l’Homme est sa contrepartie universelle, antimatérielle, anti-temporelle, si la totalité de l’organisation psychique, elle est totalement prévue dans la composition cellulaire de ses organes.

Si l’Homme est capable en tant qu’Être, d’être à la mesure du véhicule dont a besoin son Esprit pour remplir une tâche évolutive dans le cosmos à une échelle ou à une autre, qui peut dire à l’Homme qu’il n’est pas libre ou que sa liberté est conditionnelle à telle chose, à telle chose, à telle chose, ou qu’elle soit fragmentée historiquement parlant, ou qu’elle soit divisée psychologiquement parlant, ou qu’elle soit colorée métaphysiquement parlant, occultement parlant, spirituellement parlant, religieusement parlant…

Qui a sur l’Homme l’autorité de ça?

Aucun être dans le cosmos n’a sur l’Homme d’autorité. Et les êtres qui sont suffisamment évolués dans l’univers savent ceci; ça fait partie de la nature de leur Esprit, ça fait partie de la beauté de leur conscience, ça fait partie de la perfection de leur évolution. Il n’y a pas d’autorité sur l’Homme; ce qui a créé l’autorité sur l’Homme, ça a été l’involution, les systèmes qui ont été programmés, à cause du besoin de l’âme de se fortifier, d’évoluer.

Mais sur le dos de qui?

Encore sur le dos de l’Homme! 

Moi, j’en ai ras-le-bol que le monde de la mort s’occupe constamment de progresser dans son évolution sur le dos de l’Homme, et l’Homme un jour se réveillera; l’Homme, un jour, prendra conscience de la réalité de son Moi universel; il verra que son moi planétaire fait partie de l’aspect inférieur de ce Moi universel, mais que les deux ensemble sont jumeaux. Mais l’Homme ne pourra pas constamment être chameau de sa réalité...

 

 

FP - La liberté, est-ce que ça n’implique pas le respect de soi et le respect des autres? 

 

BdM -  La liberté, ça implique tout ce que vous pouvez vous imaginer en tant qu’Homme, de plus grand, de plus beau, de plus noble, de plus pur, de plus réel, de plus vaste. C’est ça la liberté.

Je vais vous donner une autre définition de la liberté.

La liberté, c’est la capacité de la vie de se rendre disponible à l’Homme, pour que l’Homme puisse se rendre disponible à elle.

Qu’est-ce que vous voulez de mieux... c’est ça la liberté…

Vous en voulez une autre?

 

FP - Je cherche à situer l’ego là-dedans?

 

BdM - L’ego, c’est une lentille... comment voulez-vous que je boive ce verre d’eau s’il n’y a pas de verre?

L’ego, c’est le verre, la lumière, c’est l’eau; les deux sont UN, ils forment UN.

Nous les Hommes, nous voulons savoir qu’est-ce que c’est de l’eau; nous voulons savoir qu’est-ce que c’est le verre; pour étudier le verre, il faut enlever l’eau.

 

 

FP - Est-ce que vous diriez la même chose de la personnalité?

 

BdM - La personnalité, c’est le mensonge de l’Homme; la personnalité, c’est le mensonge de l’Homme, c’est l’illusion de l’Homme, ce n’est pas la personne de l’Homme. La personnalité, c’est de la mémoire, c’est de l’affectation pour soi, c’est de la diminution de soi. La personnalité c’est l’accumulation des impressions au cours de notre histoire humaine qui ont été fossilisées dans la mémoire.

On vous a dit un jour que vous étiez plein de merde; ah, vous avez de la personnalité, un petit peu de cette personnalité. On vous dit un jour que vous êtes un grand Homme; ah, vous avez un petit peu de cette personnalité. On vous dit un jour que vous êtes gentil; ah, vous avez... C’est ça de la personnalité, on vous dit que vous êtes intelligent; ah, c’est ça de la personnalité.

La personnalité, c’est de la fumée, ça n’a rien à voir avec la personne, ça n’a rien à voir avec l’Esprit, ça a à voir avec la réflexion de l’ego incapable de vivre, de supporter le vide de sa grande conscience, c’est-à-dire de sa grande lumière, c’est-à-dire de sa grande réalité, c’est-à-dire de son grand vide, de son infinité… baba baba baba... C’est ça de la personnalité en « contradistinction » avec de la personne.

Dans de la personne, il n’y a pas d’égoïcité; il y a de la puissance créative, il y a de l’énergie de l’intelligence qui passe, mais il n’y a pas de réflexion égoïque, il n’y a pas d’Êtreté involutive; il y a simplement de l’Êtreté évolutive, il y a de l’unité, il n’y a aucune division, il n’y a aucun partage de valeur. L’Homme qui est dans sa personne n’est pas sur le plan matériel; il est sur un autre plan, mais il se sert du plan matériel pour bénéficier de cette énergie à un niveau d’expérience qui convient à l’évolution de sa personne matérielle. Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise.

 

 

FP - Donc, vivre de l’intelligence, c’est vivre un vide de pensées?

 

BdM - Vivre de l’intelligence, c’est apprendre petit à petit à vivre de moins en moins des mensonges de l’ego. Et l’ego, il est très intelligent, il est très doué pour se jouer des tours. L’ego, vous savez, l’ego c’est comme un clown, il se joue des tours, il pleure, il rit...

 

 

FP - Parce qu’il écoute ses pensées?

 

BdM - Parce qu’il vit ses pensées, il ne les écoute pas, il les vit. Si l’ego écoutait ses pensées réellement, là réellement, il dirait : ouais, qu’est-ce que tu me joues encore hein, quel tour; tu veux me jouer un tour... Ce n’est pas intelligent là, ce que tu me dis. Mais l’Homme en tant qu’ego, en tant que lentille, il doit comprendre, il doit réaliser un jour que le phénomène de la pensée, ce n’est pas un phénomène planétaire, c’est un phénomène cosmique.

La pensée, elle part d’ici, elle descend, elle passe dans les éthers astraux de l’Homme, elle se manifeste dans son cerveau et elle devient égoïque, personnelle : c’est moi qui pense. Descartes l’a dit : Je pense donc je suis! Ça a été la suprême erreur de la philosophie française... puis tout le monde y croit... Les Français l’on dit, alors tout le monde naturellement...

 

 

FP - Et en plus, ils l’ont dit en latin : Cogito, ergo sum

 

BdM - Et l’Homme découvrira que le phénomène de la pensée, c’est un phénomène en évolution, c’est un phénomène subjectif pour le moment qui est polarisé entre le bien, le mal, ainsi de suite, le vrai, le faux, et il découvrira un jour que le phénomène de la pensée, c’est finalement un phénomène cosmique, mais qui doit être amené à une perfection dans le mental de l’Homme pour que le mental de l’Homme soit et devienne parfait. Donc il faut que l’ego voie à travers le jeu, les illusions, les voiles de la pensée, et ceci fait partie de l’évolution solaire de l’Homme nouveau.

 

 

FP - Merci beaucoup Bernard!

FP035 Le déchirement des limites

 FP - Vous vous souvenez certainement de cette conférence publique où on avait abordé un sujet particulièrement intéressant au niveau des archétypes de l’inconscient collectif, malheureusement cette conférence-là n’avait pas été enregistrée, c’est-à-dire qu’elle a été enregistrée, mais la cassette n’avait pas fonctionné, curieusement. Ça fait que ce soir, je vous propose de revoir ce sujet-là puisqu’il intéressait tout le monde et que tout le monde en redemandait, et que ça va très bien avec notre conférence précédente à l’instant, sur l’inconscient personnel.

Donc de l’inconscient personnel, une fois décortiqué, du point de vue d’un psychanalyste le patient arrive en fin d’analyse dans un réservoir cosmique, que l’on appelle l’inconscient collectif et qui contient des symboles très puissants ainsi que des archétypes qui agissent sur le conscient. Ce sont ces archétypes-là qui déterminent les grands mouvements de masse, les grands mouvements de foule, les grands mouvements religieux, artistiques, ainsi que les guerres, etc. Alors dans les archétypes, on retrouve par exemple l’archétype de Dieu, l’archétype du Sauveur, du Messie, et cet héritage-là, ce patrimoine, tout le monde l’a en lui-même, et ce qui est extraordinaire, c’est que ces archétypes-là nous font agir contre notre volonté. Alors j’aimerais que vous élaboriez un peu sur ce thème-là, les archétypes et les grands symboles.

 

BdM - Les archétypes sont des clés astrales; ils représentent les monuments de la mémoire humaine; ils sont faits de tout ce qui intéresse l’Homme; ils sont faits de tout ce qui polarise l’Homme, autrement dit ce sont des forces qui magnétisent le mental humain, et qui appauvrissent son émotivité au profit d’un mouvement, ou d’une dynamique socioculturelle, sociocollective.

 

 

FP - Pourquoi dites-vous qu’ils l’appauvrissent? Est-ce qu’ils ne l’enrichissent pas?

 

BdM - Non, ils l’appauvrissent parce que l’Homme, l’Homme nouveau, l’Homme n’a pas besoin de symbologie mystique sur le plan de la vie créative; il a besoin de symbologie mystique ou mystifiante sur le plan de la vie involutive, parce qu’au cours de l’involution, dans la mesure où l’Homme ne connaît pas son identité, il est obligé de vivre de certaines forces intérieures, pour parfaire l’évolution psychologique de son Moi, en tant qu’artiste, en tant que penseur, en tant qu’Être pris dans une dynamique sociale.

Mais lorsque l’Homme deviendra conscient, lorsque l’Homme sera dans son identité, sa fonction sur le plan matériel, ça ne sera plus de convertir l’énergie du symbole en une faculté créative à un niveau ou à un autre. Sa fonction sera de donner à l’énergie, la forme dont lui voudra bien lui donner, c’est-à-dire une forme qui sera parfaitement agréable à tous les plans de sa conscience. Pendant l’involution, l’Homme étant assujetti aux archétypes, il fut obligatoirement lié à une dynamique de masse, c’est-à-dire qu’il fut lié à l’histoire humaine.

À l’intérieur de l’histoire humaine, il a perdu son identité et il est devenu un Être collectif; ceci faisait partie de l’involution, ceci faisait partie de la construction de la civilisation, ceci faisait partie de l’évolution de la culture des races, de la conscience raciale. Mais à partir du moment où l’Homme va passer de l’involution à l’évolution, il sera obligé de défaire ce qui a été fait en lui-même. Je dis de défaire ce qui a été fait en lui-même, ne pas défaire ce qui a été fait dans le monde, mais de défaire ce qui a été fait en lui-même.

Donc, à partir de ce moment-là l’Être humain sera confronté à la réalité de l’illusion des archétypes. Donc l’Homme nouveau devra regarder l’archétype de Dieu, il devra regarder l’archétype de ceci, l’archétype de cela, et dans la confrontation, dans la lutte entre son mental inférieur et son mental supérieur, c’est-à-dire dans la lutte qui a fait de lui un Être polarisé, il sera obligé de s’amener à une totale dépolarisation, c’est-à-dire à une synthèse, une synthèse mentale capable de lui donner finalement la capacité de regarder de façon absolue toute forme quelconque.

Donc l’Homme nouveau sera obligé de regarder tous les archétypes, d’en contempler la valeur involutive, la valeur historique, la valeur psychologique, mais de s’en dissuader totalement sur le plan personnel, parce qu’une fois en fusion d’Esprit, c’est-à-dire une fois capable de supporter sur ses épaules l’énergie, et de lui donner la forme dont il a besoin pour l’évolution future de sa conscience, il sera obligé de défaire ce que l’astral a fait pendant l’involution. Si on me demandait : quelle est la différence entre l’Homme de l’involution et l’Homme de l’évolution. Je dirais que l’Homme de l’involution a été obligé, il a subi la lutte entre les forces de la lumière et les forces des ténèbres en lui, c’est-à-dire qu’il a été obligé de demeurer dans l’enceinte de la polarité du bien et du mal. Alors que dans l’évolution, l’Homme aura lutté contre la polarisation; il aura défait ce que la mort aura fait sur sa conscience, et il sera capable à ce moment-là d’intégrer simplement l’énergie. L’Homme nouveau sera simplement intéressé à l’énergie, il ne sera plus intéressé à la connaissance.

L’Homme de l’involution, à partir de la race adamique, a été intéressé à la connaissance, parce qu’il ne possédait pas le savoir, parce qu’il était obligé de subir les attaques constantes de l’astral à travers sa conscience égoïque mortelle. Donc pendant l’involution l’Homme a été obligé de s’éduquer par expérience. L’éducation de l’Homme par expérience sur le plan collectif, nous appelons ça, l’histoire. La domination de l’histoire, ou la domination à l’intérieur de l’histoire, soit sur le plan matériel ou soit sur les plans invisibles, a fait de l’Homme un Être totalement assujetti que les philosophes modernes ont appelé l’Homme existentiel.

L’Homme existentiel n’a jamais pu connaître la nature de sa réalité, parce que l’existence n’est pas coexistentielle avec le cosmos; elle est coexistentielle avec la mort, de là nous retrouvons dans l’existant le concept de l’absurde, nous retrouvons dans l’existence le concept du mensonge, nous retrouvons dans l’existence le concept de la mort, nous retrouvons dans l’existence le concept de l’angoisse, que les philosophes modernes ont voulu développer, et nous retrouvons aussi dans l’existence la salutaire invocation à une forme de conscience spirituelle, qui a servi à l’Homme de pauvre monnaie, pour l’amener à vivre d’une espérance quelconque au-delà du mur de la mort, au-delà du mur, c’est-à-dire de la physicalité qu’on appelle le mur de la mort ou le ciel, ainsi de suite...

Donc l’Homme a toujours été temporellement ou extratemporellement assujetti à une forme quelconque de mensonge, et les symboles, les archétypes, ont été utilisés pendant des siècles, des millénaires, pour confondre la réalité de son mental à la réalité de l’« in-mental » humain qu’on appelle la connaissance involutive. La connaissance involutive, ça fait partie de l’« in-mental » de l’Homme.

Si nous allons dans le monde de la mort, et que nous communiquons ou que nous parlons avec des entités dans le monde de la mort, nous découvrons que dans le monde de la mort, l’intelligence n’existe pas. Il y a simplement les pièges de la mémoire qui existent, ce que nous vivons, nous les Hommes sur le plan humain, à cause du lien karmique avec la mort, à cause du lien avec la mémoire inconsciente, ce sont les pièges de l’intelligence.

Et tout ce qui est involutif fait partie d’une organisation, d’une programmation, qui piègent l’Homme, c’est-à-dire qui amènent l’Homme à l’expérience, donc qui amènent l’âme à un plus grand développement du potentiel vibratoire de la mémoire personnelle, autant que de la mémoire collective. Et ceci sert sur les plans supérieurs à créer de nouveaux modèles d’évolution, au niveau mental, émotionnel, astral, vital, physique, qui constituent la nouvelle humanité en procréation constante pendant l’involution.

Mais à partir du moment où l’Homme entre dans une nouvelle phase de vie vers, c’est-à-dire à partir du moment où l’Homme commence à détruire les temples de l’involution, il est obligé de regarder l’avenir de l’humanité, non pas comme un avenir collectif, mais du point de vue d’un avenir personnel; autrement dit l’Homme nouveau ne sera pas un Être qui va regarder l’évolution de l’humanité au cours des siècles qui viennent; il va regarder l’évolution de l’Homme conscient universel au cours des siècles qui viennent, et cette évolution consciente universelle va permettre que l’humanité bénéficie d’une nouvelle science, mais lui en tant qu’Homme nouveau ne sera pas à la recherche d’un nouvel équilibre psychologique en ce qui concerne l’évolution des races; il sera simplement intéressé à graviter autour de l’énergie mentale qui fait partie de la sienne, et qui lui donnera en abondance des facultés créatives nouvelles, au lieu de lui donner des facultés théoriques et spéculatives qui ont fait partie du patrimoine de l’intelligence rationnelle très développée du XXe siècle.

Donc, pour l’Homme nouveau, la symbologie, ou le symbolisme, ou le mysticisme du symbole que nous retrouvons dans l’archétype n’existera plus, parce qu’il aura la capacité mentale de détruire les temples, et les plus grandes colonnes; les plus fortes colonnes du temple de l’involution sont les archétypes universels. Les archétypes que Jung a énormément travaillé à développer, archétypes qui dans leurs fonctions « programmatives » existent sur le plan de l’inconscient collectif, mais qui, sur le plan de la conscience évolutive, sur le plan de la conscience créative sont absolument inexistants.

C’est pour ça d’ailleurs que l’Homme qui évoluera au cours des prochains siècles ne pourra plus rêver, ne pourra plus vivre la dimension du rêve personnel ou transpersonnel qu’il connaît aujourd’hui. L’Homme passera du plan astral au plan éthérique; il passera de la mentation psychologique du Moi intériorisé, infériorisé par la domination astrale dans le sommeil à l’investigation créative du Moi continu dans le sommeil où il pourra prendre contact avec d’autres dimensions et dans un même temps employer ses activités créatives au maintien du lien entre la terre et les royaumes invisibles, ce qui lui donnera éventuellement le pouvoir de la magie des ondes, la magie de la lumière sur le plan matériel, comme sur le plan éthérique, ce qui l’amènera éventuellement à créer une nouvelle civilisation, qui ne peut pas aujourd’hui être contemplée spéculativement ou d’une façon philosophique par l’Homme involutif, parce qu’elle ne fait pas partie de la conscience évolutive.

 

 

FP - Est-ce que je peux me faire une représentation mentale de l’archétype comme étant une espèce de superordinateur qui programmerait la prédestination des humains?

 

BdM - Oui, exactement…

FP - Vous dans votre expérience personnelle de fusion, est-ce que vous avez été amené à confronter ces disquettes d’ordinateur que seraient les archétypes?

 

BdM - J’ai vécu un archétype trois mois avant ma fusion en 1969. Quand j’ai vécu l’archétype, je ne l’ai pas compris, parce que je n’étais pas encore conscient, je n’étais pas en fusion, mais après la fusion, j’ai compris l’archétype. Et si je n’avais pas compris l’archétype en fusion, automatiquement je me serais donné, ayant été inconscient, et ayant vécu cet archétype, je me serais probablement donné une mission messianique sur le plan matériel.

Donc j’aurais vécu complètement à l’intérieur d’une forme qui aurait fait de moi un Homme à caractère messianique, un Homme à caractère fanatisé spirituellement, un Homme à caractère mystique, et je n’aurais pas pu comprendre que la dimension archétypale de mon expérience n’était qu’un reflet temporaire pour me faire prendre conscience après, de l’illusion de la forme, mais du maintien de sa fonction sur le plan psychique ordonnant à mon Être matériel éventuellement d’entrer en contact avec des dimensions supérieures, mais où l’ego n’était pas impliqué.

Donc, dans l’expérience de l’archétype, l’Homme vit toujours une construction péjorative à la propulsion de son Moi intégral; il vit toujours une sorte de dualité entre une infinitésimalité de conscience face à une grandiose conscience que rempli l’archétype universel, et c’est ceci qui donne à l’Homme l’impulsion psychologique de vivre un Moi petit.

Donc si l’Homme vit ou connaît un Moi petit qui est le Moi existentiel, ce n’est pas parce que sur le plan égoïque qu’il ne veut pas vivre un grand Moi, c’est-à-dire un Moi intégral, c’est parce que sur le plan psychologique du Moi, il n’est pas capable de récupérer, dans le fond de la mémoire cosmique, l’investiture psychologique de son Moi agrémenté de sa lumière; il est obligé de vivre de la lumière de la forme astralisée, et de s’incorporer cette intelligence, ou ce rêve, ou cette illumination intérieure, en relation avec l’émotivité qu’il a face à la mentation psychologique de la valeur de son Moi, que le Moi donne historiquement en conjonction avec l’autorité des symboles dans le monde.

Et ceci est extrêmement dangereux sur le plan de l’évolution, parce qu’éventuellement l’Homme perd complètement la capacité d’intégrer son énergie; il est obligé d’être soufflé intuitivement des valeurs qui sont péjoratives à la manifestation intégrale de sa volonté et de son identité intelligente. Donc il n’est pas capable de se ressusciter des morts, c’est-à-dire qu’il n’est pas capable d’entraver le jeu de l’astral, et de récupérer la totale essence de son Moi, qui est en dehors de la forme, en dehors de la mémoire, en dehors de l’âme, en dehors de la mort, et ainsi se donner, en tant qu’Être intégralement et génétiquement incorporé dans une forme quelconque de lumière, l’autorité de récapituler la totalité du mouvement de la lumière dans le cosmos, à partir des étapes les plus lointaines dans le temps, jusqu’aux étapes les plus futuristes; de sorte que l’Homme n’est pas capable de comprendre l’infinité du savoir; il n’est pas capable de supporter le savoir, parce que le savoir est totalement en dehors de la mémoire que l’humanité a, à cause de la forme qui a été imprimée par programmation sur son mental inférieur.

Donc l’ego, lui, naturellement se sent impuissant devant le mouvement de l’énergie, il est obligé de constamment se diminuer devant l’agressivité de la forme archétypale, donc le Dieu devient très très grand, lui devient très très petit; les archétypes deviennent très puissants, lui perd sa puissance, donc la volonté cosmique astrale devient extrêmement excitante pour l’Homme, d’où les mouvements guerriers, les mouvements de religieux. Et lui, en tant qu’Être existentiel perd toute l’excitation, c’est-à-dire qu’il perd la capacité de vivre, parce qu’il devient de plus en plus mort.

Donc pour contrebalancer à son incapacité de vivre, parce qu’il est existentiel, il est obligé d’astraliser la forme et se créer des plaisirs qui font partie simplement de l’animalité grotesque de sa conscience inférieure, et il n’est pas capable de finalement faire le saut en hauteur et de venir passer du stage du pauvre au stage du Roi; il n’est pas capable de donner à sa conscience commune une divination qui est équivalente à l’excitation constante de l’énergie dans son mental; il est obligé constamment de réfléchir pour savoir; il est obligé de réfléchir pour savoir s’il sait; il est obligé de sentir et de percevoir la pensée pour vivre s’il doute ou s’il ne doute pas.

Donc l’Homme vit constamment dans une juxtaposition de sa réalité face à l’irréalité de sa conscience planétaire. Donc il ne peut pas être bien dans sa peau, donc il est obligé et il est forcé pendant des jours, des siècles et des siècles à chercher à être heureux. Et tant que l’Homme cherche à être heureux, c’est un signe qu’il n’est pas dans sa peau, c’est-à-dire qu’il est astralisé dans le mental, et s’il veut vivre réellement l’extase, s’il veut réellement devenir bien heureux, à ce moment-là il va se coller à une valeur extrêmement puissante, archétypale sur le plan du symbole mystique, spirituel, philosophique, et à ce moment-là il va fanatiser son énergie; il va vivre des extases écœurantes; il va devenir un illuminé, comme on dit, et à partir du moment où l’Homme est un illuminé, il vit tellement une lumière astrale qu’il n’est plus capable de reconnaître la différence entre l’absolu de sa conscience et l’absolu qu’il a accordé à la conscience cosmique.

Ça, c’est l’erreur fondamentale; c’est ce qui est arrivé dans l’Orient avec les Maîtres; ils ont donné une valeur absolue à la conscience cosmique; eux se sont enlevé complètement l’absolu de la conscience, et il s’est créé, dans l’âme du mystique, une sorte de puérilité, une sorte d’enfantillage, une sorte de capacité d’affronter, de regarder le monde tel qu’il est, une sorte d’incapacité de vivre de la matière, et d’amener la matière à une définition de plus en plus élevée que l’Homme occidental a faite d’une façon linéaire, qu’on appelle la science.

Donc le mystique n’est pas capable de faire la synthèse de l’énergie ou de l’Esprit avec la science; il n’est pas capable de voir que la science est éventuellement, et doit devenir éventuellement, la manifestation organisée dans la matière sur le plan génétique, sur le plan moléculaire, sur le plan atomique, de ce que nous appelons la forme, c’est ça la science, pour comprendre finalement les vertus de l’organisation et de la dynamique de la lumière dans le cosmos, pour comprendre aussi la fonction du son à travers les différents éthers pour éventuellement en arriver à créer des mondes qui représentent parfaitement la lignée du mouvement de l’énergie entre les plans les plus supérieurs de l’Homme et les plans les plus inférieurs de l’Homme, d’où la gestion de la fusion, d’où l’unité de la conscience, d’où l’identité de l’Homme, d’où la paternité de l’Homme, non pas à l’Homme, mais à l’Esprit.

Donc l’Homme, un jour, sera obligé de réaliser que ce n’est pas l’Esprit qui est paternel à lui, ce n’est pas l’Esprit qui est son père, que c’est lui, qui devient le père de l’Esprit, et l’Homme deviendra le père de l’Esprit, autrement dit l’Homme deviendra, non pas le fils de l’Homme, mais le fils de Dieu lorsqu’il aura reconnu, lorsqu’il aura compris que les dimensions archétypales de l’Esprit doivent être comprises, perçues, à travers son mental supérieur, complètement détruites, complètement écrasées, pour que la balance cosmique soit renversée, et pour que Dieu, autrement dit, ce qui est absolument archétypal descende dans l’Homme et que l’Homme s’élève sur les plans éthériques, de sorte que la fusion viendra éteindre, finalement dans l’Homme, la polarité; le combat satanique luciférien dans l’Homme sera éteint; la recherche de la connaissance sera absolument du passé; l’Homme entrera dans le savoir; l’ego sera parfaitement éliminé; la conscience de l’Homme perdra totalement son astralité, c’est-à-dire que l’Homme ne cherchera plus l’illumination astrale, c’est-à-dire la forme de mysticisme qui lui donne, psychologiquement, accès à des dimensions, qui déjà elles-mêmes sont vouées à la mort.

L’Homme deviendra libre; l’Homme sera totalement nouveau et l’Homme, à ce moment-là, connaîtra, saura, ce que veut dire l’infinité créative de l’énergie; il saura qu’est-ce que veut dire de l’intelligence; il saura ce que veut dire être intelligent; il réalisera qu’être intelligent n’a rien à faire avec l’ego; il réalisa que l’intelligence est le mouvement dynamique naturel de l’énergie dans le cosmos à tous les niveaux, et que l’énergie dans son mouvement déjà est quantifiée intelligemment.

Donc l’énergie étant quantifiée intelligemment, l’ego n’aura pas à s’en occuper, n’étant pas responsable du mouvement de l’énergie dans le cosmos sur le plan mental, en tant que quantification de son mode d’expérience; l’Homme n’aura plus à vivre le poids psychologique de la recherche; l’Homme n’aura plus à chercher à connaître; l’Homme sera dans le savoir; le savoir fera partie de sa conscience; il fera partie de l’axe entre l’invisible et le matériel, et la science cosmique commencera sur la terre une nouvelle génération d’Hommes qui commencera à puiser dans une mémoire extrêmement vaste qui fait partie du mouvement linéaire du temps, autant dans le passé, le présent que l’avenir, et l’Homme finalement pourra entrer dans les différents plans de la construction élémentale des mondes, et il pourra comprendre la totalité des natures; il pourra être en harmonie parfaite avec le savoir, l’intelligence, l’Esprit, l’âme, la mort, la vie, l’immortalité, la temporalité, le mortel autant matériel, plantaire, animal, humain et surhumain.

Après ça, l’Homme sera suffisamment libre pour commencer à regarder des aspects lointains de l’évolution, mais qui nécessiteront un total abandon de son corps matériel; il n’aura plus à libérer son corps matériel pour aller vers la mort; il libérera son corps matériel pour aller vers une autre dimension qui fait partie de la continuité de la vie, c’est-à-dire la pénétration dans des éthers, qui aujourd’hui ne font pas partie de l’expérience de l’Homme, mais qui font partie du savoir qui existe dans la lumière, dans l’énergie, dans l’intelligence, qui devient de plus en plus supramentalisé dans la conscience humaine, donc qui amène l’Homme finalement à reconnaître qu’il est effectivement un Être absolu, un Être qui dans le passé nous appelions divin.

Mais nous ne pouvons pas utiliser, dans l’avenir, le mot divin, parce que le mot divin est un concept qui a été archétypalysé, c’est à dire qui a été utilisé pendant l’involution pour donner à l’Homme une illusion de sa grandeur. Alors que l’Homme demain ne vivra pas de l’illusion de sa grandeur, il fera descendre sur le plan matériel, sa grandeur; il tuera l’illusion de sa grandeur, donc il tuera en lui l’illusion mystique de la valeur absolue des archétypes.

 

 

FP - Est-ce que la démystification des archétypes fait partie de votre travail actuel?

 

BdM - Oui.

 

 

FP - Est-ce qu’il y a des archétypes qui résistent à cette démystification? Est-ce qu’il y a un temps pour cela, et qu’est-ce qui détermine le temps de démystification des archétypes?

 

BdM - Tous les archétypes aujourd’hui sont mis en opposition avec l’intelligence supramentale, et le seul à archétype qui n’est pas touché aujourd’hui, et qui ne sera pas touché publiquement pendant un certain temps, un certain nombre d’années, c’est l’archétype du Christ. À un certain moment, l’archétype du Christ sera aussi travaillé, mais il sera travaillé à un niveau qui ne doit pas être rendu public dans le monde aujourd’hui, parce que l’archétype du Christ est encore nécessaire pour l’évolution spirituelle, morale, mentale, émotive, des grandes masses en involution. La fonction de la conscience supramentale, sur la terre, n’est pas de détruire la totalité des archétypes, mais de commencer à rendre compte à l’Homme de la valeur absolue du mental supérieur face aux archétypes. Donc les archétypes qui aujourd’hui doivent être le plus démystifiés sont les archétypes qui n’ont pas servi dans l’expérience de l’Homme sur le plan matériel.

Exemple : l’archétype luciférien, l’archétype satanique, l’archétype de Dieu, tandis que l’archétype du Christ a servi sur le plan matériel. Donc ayant servi sur le plan matériel, cet archétype doit être respecté par l’Homme parce qu’il existe dans l’archétype du Christ, une valeur nominale qui fait partie de la mémoire humaine émotive et mentale, qui fait partie encore de la nécessité des religions de supporter des grandes masses humaines, pour l’évolution de la conscience morale de l’Homme. Donc l’archétype du Christ ne sera pas touché par les initiés qui viennent; il sera touché dans un temps où il y aura suffisamment de conscience intégrée sur le plan matériel pour que l’Homme puisse passer du plan matériel au plan éthérique.

Donc ce n’est que dans l’éther que l’archétype du Christ sera totalement dévoilé, sera totalement ajusté à la vibration du nouveau mental. Donc l’archétype du Christ ne sera pas touché sur le plan humain matériel; il sera touché dans l’éther; il sera touché sur le plan télépathique de l’éther; il sera touché à l’intérieur de la conscience morontielle de l’Homme nouveau, mais tous les autres archétypes qui existent depuis l’involution seront totalement détruits d’ici à quelques années.

 

 

FP - Dans un travail de psychanalyse, on affirme que tout ce qui n’a pas été intégré, au niveau de l’inconscient collectif, risque d’être rejeté, non pas risque, mais sera projeté à l’extérieur. Est-ce que vous êtes d’accord donc que les formes ou les apparitions mariales font partie de ces archétypes projetés à l’extérieur? Par exemple : les ovnis.

 

BdM - Le phénomène des ovnis ou les apparitions mariales font partie du travail de l’astral sur le plan matériel, et ils font aussi partie de certaines fonctions éthériques dans le cosmos. Ce sont deux phénomènes différents, mais ce sont deux phénomènes qui se relient. Le phénomène marial, il est proportionnel à l’intensité lumineuse du corps astral de l’Homme, et il a la fonction de spiritualiser la Terre; il a la fonction de maintenir une certaine lueur d’espoir chez les masses. Le phénomène marial peut être directement rattaché au phénomène ovni dans une dimension d’expertise mentale qui ne fait pas partie de la science qui doit être aujourd’hui dévoilée à l’Homme, autrement dit si nous allons très loin dans la spéculation créative du mental face à l’apparition mariale, nous sommes obligés éventuellement d’attaquer l’archétype du Christ, donc nous ne pouvons pas faire ça.

Si nous regardons le phénomène marial d’un point de vue simplement psychique, à ce moment-là nous pouvons, pour faciliter sa compréhension, établir une relation étroite entre la spiritualisation du corps astral à un tel point que l’éthérisation des yeux devient fréquente. Ce qui se passe chez les Êtres qui voient. Donc le phénomène marial peut-être astral dans son origine, mais il devient finalement éthérique dans sa perception. À ce niveau-là, il devient un phénomène important pour l’humanité; il devient important sur le plan psychologique, sur le plan moral, sur le plan spirituel, mais sur le plan cosmique, sur le plan évolutif, il devient retardataire. Autrement dit, si nous regardons les phénomènes cosmiques à l’intérieur ou de par l’activité astrale des hautes sphères, nous sommes obligés d’être extrêmement objectifs.

Autrement dit, la qualité de l’Homme mental, la qualité de l’Homme qui est totalement en dehors de la conscience égoïque lorsqu’il voit ou lorsqu’il parle, c’est celle d’être capable à la fois de regarder les bénéfices involutifs pour les masses, et à la fois les bénéfices évolutifs pour les individus. Donc sur le plan individuel, le phénomène marial est absolument sans conséquence, sur le plan des collectivités sur le plan des masses, il est extrêmement important.

Et ce que nous apprécions de la phénoménologie mariale dans le monde, c’est que le Vatican est suffisamment sur ses gardes, suffisamment objectif, pour faire une étude avancée et poussée afin de vérifier et de donner aux masses une interprétation suffisamment juste de sa validité. Ceci est intelligent de la part du Vatican.

Donc sur le plan humain, par exemple, nous devons faire attention, parce que les Hommes peuvent facilement se faire prendre dans le piège de la phénoménalisation de cette forme. Il y a des Êtres sur la terre qui vivent l’expérience mariale; ils la vivent de façon intégrale. Où l’intégralité devient un piège cosmique, ça, c’est une chose, où l’intégralité dans une même mesure devient une aide morale humaine, c’est une autre chose, et c’est plus important pour les Hommes nouveaux de constater que pour les masses mondiales, dans les pays du tiers monde, dans les pays sous-développés, ou dans les pays qui ont une haute teneur en qualités spirituelles, que ces efforts de l’astral servent à maintenir dans les masses un courant d’énergie spirituelle pour empêcher la dépression existentielle collective et sociale.

Donc l’Homme conscient doit regarder ce qui se passe dans le monde et dire : bon, ben, ce qui se passe à cette échelle, c’est bon. Mais pour lui-même, pour l’évolution de sa propre conscience, et pour la compréhension du phénomène marial lui-même, il doit être obligé de regarder la phénoménologie elle-même du point de vue archétypal, et d’aller au-delà de la forme pour entrer dans une autre vibration, afin de comprendre la cosmogenèse de la forme, afin de comprendre la valeur astrale de la forme, et afin aussi de comprendre que dans le monde astral, dans le monde de la mort, les Êtres en évolution supérieure sont obligés de se lier à l’Homme à travers le mental et à travers l’émotion, afin de maintenir sur lui leur domination permanente.

Donc si nous regardons le phénomène marial à l’échelle mondiale d’une façon objective compte tenu du besoin pour les masses, et compte non tenu du besoin individuel pour l’Homme déprogrammé, à ce moment-là nous sommes obligés de voir que l’astral, le haut astral et les hautes sphères spirituelles ont encore sur la Terre, une très grande mission, celle de maintenir un lien spirituel entre l’Homme et elles, pour une fonction simple, celle de maintenir sur l’Homme leur domination, tant que l’Homme ne sera pas suffisamment avancé dans sa propre maturité pour se libérer complètement du monde de la mort astralisé, même sur les hauts plans, même dans ce que nous appelons les chrétiens dans le ciel ou les cieux, afin de se libérer complètement de ce qui est spirituel pour entrer dans la science cosmique pure. Et ceci demande une évolution; ceci demandera une très grande intégration de la conscience de l’Homme; ceci demandera une capacité chez l’Être humain de se libérer complètement du doute psychologique du Moi.

 

 

FP - Les grands initiés de tous les temps ont invoqué le pouvoir vibratoire de certains archétypes pour imprimer une direction à l’humanité. Est-ce que vous pouvez faire de même, vous, en fonction de votre travail, c’est-à-dire un peu comme Moise qui a fait vibrer l’archétype de la terre promise, ou d’autres, celle du surhomme de la 6e race ou de l’ordre nouveau?

BdM - Question intéressante, sur le plan de l’évolution, l’Homme, qui est dans une conscience nouvelle, ne peut pas utiliser la forme pour l’évolution de la forme inférieure. La seule chose que l’Homme nouveau peut faire face à la forme inférieure, c’est-à-dire la forme involutive, c’est de la détruire. Autrement dit les nouveaux initiés vont faire complètement l’opposé de ce que les anciens initiés ont fait.

Les anciens initiés ont utilisé les plus hautes formes pour valoriser les fréquentations entre l’astral spirituel et le monde humain afin de supporter le joug de l’existence de l’Homme, afin d’aider l’Homme à passer à travers les millénaires de sa coexistence avec la mort. Tandis que les nouveaux initiés, eux, feront le contraire; ils détruiront le plus possible les formes archétypales afin de libérer l’Homme du pouvoir involutif de la forme, afin que lui puisse, dans l’avenir, construire non pas à partir de la forme, mais à partir de l’énergie.

Et à partir du moment où l’Homme pourra construire à partir de l’énergie, c’est la lumière qui sera utilisée, le son qui sera utilisé, et dans l’éther l’Homme travaillera avec la lumière et le son, il ne travaillera plus avec la forme, il condensera la forme, et s’il veut la manifester sur le plan matériel, elle se matérialisera. Donc ce sera un âge nouveau, ce sera une nouvelle relation entre l’Homme et l’invisible. Pendant l’involution la relation entre l’Homme et l’invisible était une relation de soumission. Pendant l’involution l’Homme a été soumis, parce que pendant l’involution, l’âme devait être développée.

L’âme devait être développée parce que l’humanité cosmique, je parlerai de ceci un jour, de l’humanité cosmique; c’est une chose que je n’ai pas parlée encore parce que je n’ai pas regardé, mais il existe une humanité cosmique. Cette humanité cosmique avait besoin de la mémoire; elle avait besoin d’impressions, donc elle avait besoin de toutes les expériences de l’Homme, manifestées, gardées en archives, ce que nous appelons l’âme de l’Homme, l’âme collective. Pendant l’involution c’était nécessaire; pendant l’évolution ce ne sera plus nécessaire. Les Hommes, l’humanité cosmique n’aura plus besoin de la mémoire expérientielle, pour une seule raison, c’est que pendant l’évolution l’Homme ayant détruit les temples de la connaissance, il sera obligé d’entrer dans l’infinité du savoir, pour finalement parfaire ce qu’il ne connaît pas.

Tandis que pendant l’involution l’Homme ne pouvait pas parfaire ce qu’il ne connaissait pas, il ne pouvait qu’essayer de comprendre ce qu’il ne connaissait pas. Et en essayant de comprendre ce qu’il ne connaissait pas, il approfondissait le mystère de son inconscience, il approfondissait le mystère du mensonge, et il devenait de plus en plus prisonnier de la spéculation philosophique, qui créait en lui une amnésie mentale du cosmos, mais qui créait en lui une mémoire temporelle de la mort à travers la subjugation de son ego aux archétypes universels.

Tandis qu’au cours de l’évolution l’Homme vivra dans l’amnésie totale de la mémoire, donc il entrera dans la mémoire totale et absolue de l’intemporel. Donc il n’aura plus besoin de se mémoriser quelque chose pour comprendre quelque chose; il n’aura qu’à vivre le vide de la mémoire involutive, pour entrer dans le plein du mouvement de l’énergie, qui elle-même suscite dans son mouvement à travers les plans, selon sa propre affinité avec les corps de l’Homme, l’impression dont elle a besoin pour créer en lui la résonance dont elle a besoin pour faire éveiller en lui le pouvoir dont elle a besoin pour manifester en lui la puissance que lui a besoin pour créer en lui éminemment le pouvoir dont il est l’aîné, dont il est le détenteur, dont il est le roi. Ça, c’est l’Homme oméga.

 

 

FP - Lui, il est infini dans…

BdM - L’Homme oméga est infini dans la mesure où il est capable sur le plan humain, sur le plan mortel, sur le plan éthérique, de contester les formes qui ont été utilisées pour et contre l’Homme involutif.

 

 

FP - Donc les archétypes sont au niveau de l’absolu?

 

BdM - Les archétypes sont au niveau de l’absolu astral, mais ils sont absolument impuissants au niveau de l’absolu cosmique de l’Homme. Autrement dit si vous constatez l’Homme comme étant un Être qui est cosmiquement absolu, il véhicule dans sa conscience une qualité oméga de son origine, c’est-à-dire qu’il a la capacité en tant qu’Être originalement conçu de la mémoire de la lumière d’intervenir instantanément dans la putréfaction, dans la délimitation, dans la descente de cette lumière à travers les plans.

Donc il a la capacité de défaire ce qui a été fait pendant l’involution, pour faire ressusciter ce qu’il peut au cours de l’évolution qui est en proportion avec sa propre capacité évolutive, avec sa propre puissance, avec sa propre capacité d’intégrer l’énergie; plus l’Homme sera capable d’intégrer l’énergie, plus il sera absolu, plus il aura accès au savoir, plus toute sa science sera grande, plus la séparation entre lui, en tant que mortel, et lui en tant qu’immortel, deviendra petite.

Donc moins l’archétype universel sera nécessaire pour lui, plus il sera libre du monde de la mort, et moins les aspects absolus de la conscience existentielle qui ont valorisé son expérience, dans le passé, seront nécessaire dans sa conscience, moins il ne pourra vivre, vibrer à la constatation psychologique d’un moi, qui a besoin d’un absolu archétypal, pour constater où se donner une valeur quelconque sur le plan égoïque personnel de la vie.

 

 

FP - Dans l’inconscient collectif, on retrouve également les grands instincts, comme l’instinct de procréation. Qu’est-ce qui se passe donc aujourd’hui au niveau de ces archétypes, en rapport avec le plan physique où on assiste à une augmentation de l’homosexualité dans le monde. Qu’est-ce qui se passe au niveau de l’archétype de la procréation, de la sexualité?

 

BdM - Le phénomène de l’homosexualité n’a rien à voir avec les archétypes; c’est un phénomène de mémoires, si vous regardez le monde de la mort comme un monde extrêmement empressé. Dans le monde de la mort, l’expérience sur le plan matériel n’a pas la même valeur qu’ici. Dans le monde de la mort, les entités, les âmes veulent évoluer, donc ils se servent de toutes les occasions sur le plan matériel d’évoluer. Donc, plus ça va mal sur la Terre, plus pour le monde de la mort ça va bien. Donc, dans la mesure où ça va mal sur le plan matériel, plus il y a d’incarnations. Donc nous faisons face dans le monde de la mort à un problème de surpopulation. Nous faisons face dans le monde de la mort à un problème de surexcitation. Donc dans le monde de la mort plus les âmes veulent s’incarner, plus nous avons de surpopulation ici. Et plus ça va mal dans le monde de la mort, plus il y a une volonté de s’incarner rapidement; ça, c’est un manque d’intelligence, c’est un manque de sagesse.

Donc comprenant les lois de la mort, comprenant les lois de l’involution, lorsque l’on meurt, on devrait attendre quelque temps, autrement dit, quelqu’un meurt dans une certaine période, il devrait attendre quelques centaines d’années pour entrer dans une autre période qui est beaucoup plus avancée, pour pouvoir évoluer d’une façon, ou vivre d’une façon qui est plus agréable.

Mais si l’Homme s’incarne trop vite, parce qu’il a extrêmement besoin de ce souffle de vie, qui fait partie du partage des coordonnées vibratoires du mental supérieur dans le monde de la mort, c’est-à-dire ce que nous appelons la soif du désir de bien-être, à ce moment-là les âmes ont besoin de revenir sur la Terre; ils ont besoin de revenir dans le monde de l’Homme; ils ont besoin de se trouver un corps facilement.

Donc la femme qui souffre, qui a une vie plutôt souffrante, elle va mourir et lorsqu’elle meurt, elle va se réincarner rapidement et si elle se réincarne dans un corps d’Homme, la mémoire de la femme va demeurer dans le corps d’Homme; donc le phénomène de l’homosexualité, c’est simplement un phénomène de manque de sagesse dans le monde de la mort, c’est un phénomène de réincarnation trop rapide, et nous, les pauvres humains ignorants, nous blâmons et nous attaquons ces Êtres sur le plan humain, ces Hommes ou ces femmes qui vivent d’homosexualité, et nous ne sommes pas capables de reconnaître que c’est un phénomène d’Esprit; que c’est un phénomène qui est totalement au-delà de la conceptualisation ou du désir égoïque.

Et nous sommes extrêmement durs vis-à-vis ces Êtres, et un jour, au cours de l’évolution, nous comprendrons que les Êtres homosexuels sont des Êtres qui vivent une expérience qui est programmée, autant que nous les hétérosexuels, nous vivons une expérience programmée, et que si ces Êtres en arrivent un jour à pouvoir réellement comprendre les lois astrales de leur programmation, ils pourront eux-mêmes en arriver finalement à neutraliser la programmation astrale au niveau de leur mémoire, détruire en eux la femme qui existe au niveau de l’incarnation et revenir dans un cycle de procréation naturelle qui fait partie de la polarité des sexes telle que l’humanité en général la connaît.

Mais d’abord ces Êtres-là devront sur le plan de leur conscience personnelle psychologique, reconnaître que leur expérience sur le plan humain n’est pas une expérience qui doit être jugée de la part des Hommes, et surtout ce ne doit pas être une expérience chez eux, à l’intérieur deux-mêmes, qui doit être vécue d’une façon négative, mais qui doit être surveillée sur le plan de l’exploitation, sur le plan de la trop grande facilité de se laisser astraliser. Le danger de l’homosexualité ce n’est pas tellement dans la nature elle-même, que dans la sodomie.

C’est dans la sodomie que l’homosexualité devient extrêmement dangereuse pour l’individu, et qui amène éventuellement à la phénoménalisation de ce que nous appelons aujourd’hui le SIDA. Et aujourd’hui, mais, ils commencent à réaliser ceci. Mais un homosexuel qui vit une vie réellement propre, à l’intérieur de la territorialité qui lui est permise selon la sensibilité de sa propre conscience, à ce moment-là il peut vivre une vie qui convient suffisamment à sa psychologie humaine, dans la mesure où il est capable de vivre son homosexualité, non pas comme une aberration psychologique, mais comme une trop grande intrusion dans sa conscience d’une mémoire astrale qui fait partie du besoin d’une entité de se réincarner trop rapidement.

 

 

FP - Est-ce que d’après vous, dans le monde, il y a des Hommes qui ne sont pas en contact avec votre instruction et qui sont capables de démystifier par eux-mêmes la puissance des archétypes dans leur vie?

 

BdM - Oui, il y a des Hommes dans le monde; vous savez, il ne faut pas tomber dans le piège; moi, je fais une instruction; disons que je suis un fer de lance, au niveau de l’intensité de la vibration, mais il y a dans le monde, dans tous les pays du monde, des Hommes qui sont extrêmement sensibles à leurs vibrations, et qui commencent à découvrir cette relation étroite entre une dimension d’eux-mêmes qu’ils sont capables de plus en plus de vivre et de supporter. Et viendra le temps, parce qu’il y a des œuvres qui vont entrer sur le marché dans quelque temps, il y aura éventuellement un temps où des œuvres, des œuvres colossales, viendront confirmer ce que ces Hommes, dans différentes parties du monde, dans la territorialité solitaire de leur expérience, pourront finalement regarder comme des œuvres qui conviennent parfaitement à ce qu’ils savent.

Donc les Hommes éventuellement au lieu d’être seuls dans la gestion de leur expérience, pourront dire : ah, voilà, il y a des Hommes dans tel pays du monde, tel pays du monde, qui savent ou qui pensent comme moi je pense. Et la solitude philosophique occulte ésotérique de l’Homme sera brisée, et lorsque cette solitude de l’Homme sera rompue, finalement l’Homme… il se créera dans le monde une chaîne invisible entre ces Hommes.

Lorsque ces Hommes se rencontreront, ils sauront instantanément qu’ils sont sur une même longueur d’onde, et ensuite, selon leur niveau d’évolution, selon leur capacité d’intégrer cette énergie, de la parler, de la rendre, ils pourront finalement se donner entre eux une extrême puissance de génération de savoir, et ils se nourriront de ce savoir, et ce savoir fera partie de leur conscience universalisée. Ils ne seront plus contestables, parce qu’ils ne seront plus contestataires, ainsi de suite. Ils auront dépassé le stage philosophique de la conscience, de la connaissance. Ils seront dans le savoir qui est universel et qui appartient à tous les Hommes à différents degrés selon leur niveau d’évolution.

Il n’y a aucun Homme sur le plan matériel qui peut se donner l’impression d’être la pointe d’un savoir. Un Homme peut vibrer à un certain niveau d’un savoir, mais le savoir n’appartient pas à un Homme, il appartient à tous les Hommes, il est dans tous les Hommes. Mais il faut que les Hommes en arrivent éventuellement à pouvoir vibrer à ce savoir qui est en eux, donc il y aura des Hommes, moi, d’autres, sur le plan matériel qui œuvreront dans cette direction, c’est-à-dire qui amèneront de plus en plus l’Homme à regarder son nombril, de plus en plus l’Homme à regarder et à voir que les temples qui ont été créés pendant l’involution, des temples qui ont été de toute beauté, des temples qui ont été nécessaires, des temples qui ont servi à la culture, l’évolution de la conscience des races, l’évolution des civilisations, ainsi de suite, sont des temples qui ont été façonnés par des forces qui avaient un rôle à jouer dans l’involution, qui avaient un rôle à jouer dans l’évolution de l’ego, mais qui à partir du moment où l’Homme passe de la cinquième race racine à la sixième race racine doivent être détruits afin que l’Homme entre dans sa puissance, et que ces temples redeviennent poussière.

 

 

FP - De quelle façon la science pourrait-elle contribuer au déchirement des limites?

 

BdM - La science aujourd’hui contribue au déchirement des limites dans la mesure où elle tend à exploiter philosophiquement l’infinité à partir de la contemplation matérielle des plans. Mais les scientistes aujourd’hui et ceux qui font de la recherche extrêmement avancée dans le domaine de la génétique, dans le domaine de l’atome ou des substratums de l’atome, s’aperçoivent de plus en plus que… d’ailleurs nous le savons pour ceux qui sont en contact avec la crème de ceux qui pensent, dans le domaine scientifique, nous réalisons nous-mêmes dans le domaine de la psychologie, les Hommes qui sont rationnels et qui font avancer la science réalisent qu’il se pose devant eux, de plus en plus, le mur de l’incommensurabilité entre la finalité de l’expression psychique d’un mental éveillé à l’infinité et la limitation psychologique du rationnel qui fonde la constatation et l’observation en relation avec la programmation de la mémoire, qui est dans le fond la substance même dont se sert l’intellect pour mesurer la valeur de son ordination.

Donc viendra un point au cours de l’évolution où des scientifiques dans tous les domaines de l’expression humaine vivront ce que j’appelle la noirceur, c’est-à-dire qu’ils arriveront au mur. Ils ne pourront plus utiliser les instruments pour vérifier la proximité philosophique et spéculative de leurs versions intuitives. Il viendra un point où l’Homme ne sera pas capable de connaître la différence entre le mouvement giratoire et magnétique de l’atome et la constatation électrique du niveau de l’énergie zéro.

Donc si les scientistes ne sont pas capables de travailler avec la valeur réellement non « engramatique » de l’énergie zéro, ils ne pourront pas constater la valeur réellement fluidique de l’énergie, donc de la lumière, donc de la pulsation nerveuse de cette lumière à travers tous les plans de l’Homme, même jusque dans la matière; donc ils ne pourront pas réellement reconstituer une nouvelle forme de science capable d’explorer l’atome, et au lieu de créer un feu atomique qui dévaste et qui radioactive les essences environnantes, de créer un feu atomique qui réellement crée un éther absolument sublime à travers lequel l’Homme pourra puiser une source d’énergie à l’infinie, et donner à sa planète les systèmes de transport nécessaires, les systèmes d’illumination nécessaires, ainsi de suite.

Mais ceci va venir dans la mesure où l’Homme sera prêt à intégrer l’énergie pour amener vers l’Homme, ou vers la science qui existe aujourd’hui, une nouvelle façon de regarder les choses, mais il faudra absolument que cette science soit parfaite, c’est-à-dire que l’humanité est finalement passée à travers les archétypes de sa mémoire, que vous appelez le karma; il faudra que l’humanité souffre les souffrances qu’elle doit souffrir; il faudra que l’humanité épure son astralité; il faudra que l’humanité meure à la gestion astrale de sa conscience, toutes les passions face à la finance, toutes les passions face à la gestion de la science, toutes les passions face au pouvoir politique, ainsi de suite.

Et tant que l’humanité n’aura pas subi, n’aura pas survécu, n’aura pas souffert cette grande souffrance de la fin du cycle, la science nouvelle ne sera pas dans le monde; elle sera préférentielle à des Êtres dans le monde, qui seront obligés de la cacher aux yeux des profanes, mais éventuellement elle sortira dans le monde et elle transformera la terre; elle transformera la conscience de la Terre; elle éliminera instantanément la pollution de nos cours d’eau, elle éliminera instantanément la pollution qui existe dans les éthers subtils du monde végétal, du monde minéral et du monde animal; mais ceci fait partie de la nouvelle science.

Mais lorsque l’Homme entrera dans la… lorsque la nouvelle science viendra dans le monde, ce sera une explosion qui sera tellement extraordinaire, que déjà de grandes choses auront été accomplies, et déjà l’Homme de l’involution, l’Homme qui aujourd’hui fait partie de la cinquième race racine sur le plan mental, bien que la cinquième race racine continuera sur le plan quantitatif, ces Hommes auront reconnu qu’il existe, finalement sur la Terre, un nouvel Homme, c’est-à-dire l’Homme que les anciens ont prophétisé depuis les millénaires, l’Homme que les anciens ont partiellement conçu à travers leur voyance, l’Homme que les anciens ont voulu exploiter à travers la déchéance psychologique de leur politique arienne telle que Hitler, ainsi de suite.

Donc l’Homme nouveau viendra dans le temps où l’Homme lui-même aura intégré l’énergie, mais l’Homme nouveau ne viendra pas dans le temps où l’Homme lui-même voudra exploiter sa domination sur la Terre, ou exploiter sa genèse sur la Terre. L’Homme nouveau ne viendra pas sous le sceau trompettiste d’une puissance humaine quelconque, l’Homme nouveau sera l’expression d’une autogénération, d’une autogenèse d’une autoconversion de l’énergie en puissance mentale, créative, qui commandera à la matière. Et c’est cette expression créative de l’Homme nouveau qui instruira l’Homme ancien que le temps est venu pour la manifestation des temps nouveaux.

FP - Face à ce déchirement des limites dans votre expérience personnelle, est-ce que vous pouvez reconnaître des étapes cycliques de dépassement de ces limites? Est-ce qu’il y a des cycles dans votre expérience personnelle?

 

BdM - Dans mon expérience personnelle, oui, il y a eu des cycles de sept ans, de longs cycles de sept ans, et des périodes à l’intérieur de ces cycles, mais c’était des cycles de sept ans, 1969 ~ 1976, 1976 ~ 1984.

 

 

FP - C’en fait deux, est-ce que vous pouvez en prévoir d’autres? Jusqu’à combien?

 

BdM - Oui, jusqu’à 1998. Mais à partir du moment où j’ai passé les deux premiers cycles, le premier était le plus difficile, le deuxième était le plus terrible; c’est à la fin du deuxième que j’ai intégré… c’est à la fin du deuxième ou c’était durant la première période des années 1971~ 1972 que je pouvais dire, par exemple, à mon épouse : c’est en 1984 que je ne souffrirai plus. Mais je devais attendre en 1984 pour ne plus souffrir. C’est en 1984 que je devais attendre d’avoir la force pour intégrer l’énergie. Une fois qu’on a intégré l’énergie, à ce moment-là l’initiation de l’Homme, elle est finie. À ce moment-là ce que l’Homme a à faire, lui-même individuellement, c’est d’attendre les autres Hommes; c’est d’attendre les événements cosmiques de la Terre, donc lui, en tant qu’Homme, ne souffre plus. Donc ce sont les deux premiers cycles qui sont les plus difficiles, et déjà quatorze années dans la vie d’un Homme, c’est long.

 

 

FP - Dans votre expérience personnelle de fusion, on ne peut donc pas faire de rapprochement avec ce que nous vivons. Est-ce qu’on peut reconnaître, nous autres, des cycles initiatiques de notre vie, face à ce dépassement?

 

BdM - Il y a des périodes d’ajustements, oui, mais je ne parlerais pas de cycles, pas avec la connaissance que nous avons aujourd’hui. Un Homme aujourd’hui qui utilise la connaissance que nous avons, peut facilement en arriver à balancer sa vie suffisamment pour commencer à savoir et à sentir qu’il est pas mal bien dans sa peau. Et avec le temps, ça s’ajuste, ça s’ajuste, ça s’ajuste; c’est inutile pour l’Homme de vivre des cycles de vie à l’intérieur desquels il est obligé de subir une initiation. Que l’Homme vive une certaine initiation, ça, c’est une chose, mais que l’Homme en arrive à intégrer cette énergie à l’intérieur de certaines périodes, c’est une autre chose.

L’instruction, elle a la fonction de quoi?

Elle a la fonction de raccourcir la souffrance de l’Homme, c’est un chemin qui est tracé dans la forêt de l’inconscience, c’est quelque chose qui sert à tous les Hommes dans la mesure où eux sont suffisamment capables de la sentir, de la percevoir, de l’intégrer, ainsi de suite.

Si les Hommes intègrent cette science qui fait partie de l’Homme nouveau, ils n’auront pas à vivre ces troublantes et souffrantes périodes qui durent des années, des années, des années, des années…

 

 

FP - Une question qui me revient souvent de la part du public, qui aimerait savoir, quelle est votre perception de l’astrologie, ou en général des lois du libre arbitre, face à une prédestination. Quelle valeur accordez-vous à cette prédestination quand elle prend, supposons, la forme de l’astrologie?

BdM - Partons du fait que tout est connu.

Lorsque nous disons aux Hommes que tout est connu, ça les énerve, parce qu’ils disent : si tout est connu, moi qu’est-ce que je viens foute là-dedans?

Et ça, c’est une façon psychologique de regarder : le tout est connu. Tout est connu, ça veut dire que vous sur d’autres plans vous savez tout. Donc autrement dit, vous, sur d’autres plans, vous organisez votre vie ici en fonction de ce que vous savez pour le meilleur de votre évolution.

Donc dans la mesure où vous, sur les autres plans, avez un niveau d’évolution suffisamment évolué, et dans la mesure où ce niveau d’évolution correspond à une maximalisation de votre pouvoir énergétique sur le plan matériel, vous avez un savoir qui est très vaste, qui peut être communiqué sur le plan humain, donc vous avez sur le plan humain une capacité d’avoir accès à une sorte de précognition, qui peut être inscrite à l’intérieur d’une forme qu’on appelle l’astrologie ou d’autres formes de divination. Ce n’est pas parce que l’Homme est quantitativement « astrologisable » qu’il n’est pas libre. Autrement dit, que l’Homme ait une programmation, que l’Homme puisse savoir que…

Bon, je vous donne un exemple : moi je savais qu’en 1976, je vivrais telle chose, qu’en 1984, je vivrais la fin de mon initiation, qu’en 1980, je commencerais à travailler, ainsi de suite, je le savais des années d’avance, mais je devais travailler à la transmutation de mes corps pour en arriver à faire ce travail. Donc, en 1984, c’est en 1984 que j’ai la force finalement d’intégrer ou de détruire totalement la valeur de l’archétype universel dans ma conscience.

Donc en détruisant totalement l’archétype universel dans ma conscience en 1984, c’est parce que j’ai vécu suffisamment la souffrance qui fait partie de l’organisation astrale de l’archétype universel à travers mon corps mental pendant l’initiation. Donc je devais vivre ce chemin pour en arriver à avoir la force. Donc que l’avenir de l’Homme soit connu, que l’Homme connaisse son avenir et qu’il ne puisse pas déplacer son avenir dans un certain temps, ça ne chargera rien, parce que l’Homme n’a pas la force de transmuter son avenir avant un certain temps, parce que déjà sur les autres plans, il se connaît trop. Autrement dit, le double de l’Homme, la partie cosmique de l’Homme connaît tellement parfaitement la partie matérielle de l’Homme, qu’elle sait que ça va prendre telle année avant que l’Homme se place, telle année que l’Homme se place, telle année que l’Homme se place.

C’est dans ce sens que l’astrologie est valable pour donner à l’Homme une approximation de son développement, et qu’elle convient parfaitement à sa possibilité éventuelle de se développer et de dépasser les limitations psychologiques imposées par l’astrologie ou le cadran solaire sur sa conscience humaine.

 

 

FP - En règle générale pour nous autres, quelles sont les premières limites à dépasser, à défoncer, que vous avez pu constater à travers vos séminaires par exemple?

 

BdM - La première limite que l’Homme doit dépasser sur le plan de l’involution, c’est la réalisation qu’il est plus petit qu’il est. L’Homme doit en arriver finalement à réaliser, à commencer à sentir qu’il y a en lui plus d’intelligence qu’il croit, qu’il y a en lui plus de grandeur qu’il pense, et il doit s’habituer à travailler et à détruire en lui le doute, pour pouvoir finalement assumer la responsabilité de son savoir.

Si l’Homme ne détruit pas en lui le doute, qu’il ne travaille pas à détruire le doute, à ce moment-là il ne peut pas assumer la responsabilité de son savoir. Donc il y a finalement des Hommes sur la Terre, qui sont capables, finalement, de donner à l’Homme l’autorité de son savoir.

Donc à partir du moment où l’Homme peut être donné de savoir qu’il possède l’autorité cosmique de sa propre réalité, à ce moment-là, il est capable sur le plan humain de commencer à travailler, à constater que s’il veut en arriver à être parfaitement bien dans sa peau, il est obligé de commencer à détruire ce qui en lui l’a toujours diminué, c’est à dire les réflexions égoïques qui constituent sa subjectivité, qui constituent la personnalisation de son mental, et qui constitue l’influence des masses ou des pensées du monde sur son mental, et graduellement l’Homme va entrer petit à petit dans sa grandeur et va commencer finalement à réaliser qu’il n’est pas bête du tout.

 

 

FP - Merci infiniment, Bernard de Montréal!

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