vendredi 9 juin 2023

FP056 L’Esprit cet inconnu

 FP - Bonsoir! Le sommet de la francophonie est terminé. Je ne sais pas comment vous avez vécu ça, vous autres, le sommet de la francophonie à Québec, mais moi j’y étais, j’y ai même participé, à titre d’observateur et à la terrasse d’une brasserie, il est vrai. Mais néanmoins, je vous assure qu’il y avait là tout un brasse-camarade. J’ai même été sollicité, à un moment donné, pour arbitrer un conflit qui aurait pu facilement dégénérer en troisième guerre mondiale, n’eût été mon intervention entre les Secrétaires de la délégation française et les Secrétaires de la délégation québécoise. Les délégués de la France prétendaient que les Français étaient plus évolués que les Québécois et c’est précisément là qu’on est venu me demander mon arbitrage, en ma qualité de citoyen qui bénéfice de la double nationalité, à la fois française et canadienne et qui navigue donc entre deux mondes.

Alors, ç’a été très simple, je n’ai eu d’ailleurs qu’à me rendre à l’évidence, il est vrai que les Français sont plus évolués que les Québécois. Plus évolués dans le sens d’accumulation de connaissances, d’étendue de la culture ou d’intensité historique. Eh, deux mille ans d’histoire, de souvenirs, de mémoires, la France a toute une âme, que le Québec n’a pas. Les Québécois, eux autres, n’ont rien de tout ça, ils ont simplement de l’esprit. Et ils n’ont même pas de mérite, parce que l’esprit, lui, l’esprit qui souffle où il veut a décidé de souffler sur le Mont Royal. Les Québécois, eux autres, sont tout simplement dans le vent de l’esprit. Je ne sais pas si nos cousins de France ont saisi la nuance entre l’âme et l’esprit, mais après mon intervention, qu’ils ont bien écoutée, toujours est-il qu’ils se sont tus. C’est d’ailleurs là, la preuve de leur grande intelligence. Mais si l’intelligence suffit pour bien écouter, ça prend de l’esprit pour bien parler, c’est pourquoi il est temps d’accueillir maintenant Monsieur Bernard de Montréal.

Bernard de Montréal, je vais être obligé de faire preuve d’intelligence à mon tour et de vous écouter, puisque l’on aborde un sujet, que l’idée de ce soir, c’est l’esprit, cet inconnu. Donc, par définition, moi-même je n’ai pas une très grande idée de ce phénomène de l’esprit et je vous demanderais donc de le commenter, mais ce que j’aimerais savoir, on va partir sur une question assez globale, c’est si l’aventure de l’esprit, en tant que progression du psychisme, est indépendante de l’aventure de la matière?

 

BdM - C’est intéressant ça, comme question.

 

 

FP - Tant mieux, faut que ça tienne au moins une heure.

 

BdM - D’abord, il faut regarder le mot esprit, le terme esprit. Le terme esprit n’a plus la même valeur pour des Êtres qui font partie de l’évolution, qu’il avait pendant l’involution. Dans ce sens qu’à partir du moment où un Être humain est en communication mentale avec des niveaux d’intelligence qui font partie du cosmos, le mot esprit se déspiritualise. Et à partir du moment où ce terme se déspiritualise, nous ne parlons plus d’esprit dans le sens ancien du terme. Nous parlons de communication sur des réseaux de téléphonie universelle, qu’on appelle les circuits universels, où le cerveau humain ne fait que répondre à une vibration, mais d’un ordre qui va au-delà du matériel. De sorte que, pour un Homme conscient, le terme esprit n’a plus de valeur philosophique, il n’a plus de valeur psychologique. Il devient une manifestation intégrale de son Être et la phénoménalisation de l’esprit ou la genèse de l’intelligence deviennent une et même chose.

Nous, les Hommes de l’involution, qui avons participé, pendant des millénaires, au phénomène de la pensée subjective, la pensée réflective, l’ego qui pense qu’il pense, nous ne sommes pas habitués à vivre un revirement de cette fondamentalité psychique. Nous ne sommes pas habitués à finalement pouvoir, d’une façon intégrale et absolue, communiquer avec des plans d’intelligence où la corporalité matérielle est inexistante et non nécessaire.

Donc, c’est très difficile, pour l’ego involutif, l’ego pensant, l’ego philosophique, l’ego métaphysique, l’ego qui a été plongé dans la réflexion pendant des siècles, ou l’ego qui a été nourri par l’intuition pendant des siècles; il n’est pas facile pour lui de constater, à moins de vivre de l’expérience, de constater que ce que nous appelons de l’esprit, c’est de la communication entre un plan universel en direction et en unisson total avec le plan matériel; cette unité, que les Hommes philosophiquement ou spirituellement ont toujours cherchée.

Ce n’est pas facile, parce que l’ego, à cause de sa sensorialité, à cause de son système matériel, a toujours pensé que la vie, elle se situe foncièrement dans l’actualisation de son organisme matériel et psychique, mais d’une façon découpée ou décousue d’une grande intégralité que j’appelle les ordres cosmiques ou les univers cosmiques. L’ego n’a jamais pu contempler, concevoir, projeter mentalement des ordres qui sont au-delà de sa conscience philosophique ou scientifique ou sensorielle.

Autrement dit, il y a dans ce que nous appelons l’univers, des mondes qui ne peuvent être connus, compris dans leur totalité, dans leur intégralité, dans leur phénoménalité, que dans la mesure où nous les Hommes égoïques, sommes capables de communiquer avec ces mondes, pour avoir de l’information. Nous avons besoin, les Hommes, de vivre une communication avec des plans suffisamment élevés pour pouvoir finalement avoir une mesure de ce que représentent ce que nous appelons l’absolu, ou les mystères, ou l’infinité, ou les infinitudes, ou les mondes parallèles, ou la mort, ou l’âme, ou l’esprit, ainsi de suite…

Donc, nous avons besoin d’un contact universel, autrement dit, d’un contact qui est au-delà du conditionnement sociotemporel, d’un contact qui fait partie de ce que nous appelons l’esprit, mais d’un contact qui, dans le fond, fait partie de ce que nous appelons l’intelligence, mais d’un contact qui aussi fait partie de la réunion, dans l’Homme, de ce qui est le plus élevé en vibration, avec ce qui est le plus bas en vibration. Ce qui est le plus haut en vibration, c’est ce que nous appelons l’esprit, ou l’intelligence, ou des entités cosmiques. Ce qui a de plus bas en vibration, c’est le corps matériel.

Mais, en tant qu’Homme, à partir du moment où nous pouvons communiquer intégralement avec l’invisible, nous nous apercevons que la nature même de notre ego, de notre mentalité, est sujette à évolution; que l’Homme aujourd’hui, même si le plan matériel est totalement développé, même si son cerveau physique est parfaitement développé, s’il est, au niveau cellulaire, capable d’absorber une grande quantité de cette énergie, l’Homme est en voie d’évolution psychique; il a terminé son évolution physique, mais l’Homme commence son évolution psychique.

Donc là ou pendant l’involution, il a développé son corps matériel jusqu’à aujourd’hui, il est maintenant arrivé à un stage où il doit développer non pas simplement le corps matériel, mais le corps éthérique, le corps astral, le corps mental, autrement dit les corps subtils. Et ce sont les corps subtils qui constituent pour l’Homme la facette invisible de sa réalité. Ce n’est pas le corps matériel. L’Homme peut très très bien exister en conscience en dehors de son corps matériel, comme d’ailleurs l’ont prouvé les hindous dans le voyage astral.

Donc, le siège de la conscience humaine ne se fixe pas simplement dans la matière, il se fixe sur d’autres plans qui constituent, pour l’Homme, d’autres corporalités, autrement dit, d’autres espaces psychiques, et ces espaces psychiques sont des espaces suffisamment vibrants pour représenter, pour l’Être humain, une continuité de conscience avec ce que nous appelons l’absolu, dans la mesure où ces espaces psychiques, ces corps invisibles, ces stations d’énergie sont capables de vibrer à cette énergie qui est universelle, qui vient de ce qu’on appelle le monde de l’esprit ou des mondes mentaux ou des mondes architecturaux du mental ou des mondes qui n’ont aucune forme, mais qui ont une ampleur totale sur la diversification de l’énergie en mouvement dans l’univers. Autrement dit, là où la création s’établit dans le cosmos, il y a possibilité d’intégration de cette énergie avec les plans inférieurs, dont l’Homme fait partie exécutante sur le plan de la forme.

Donc, l’esprit, pour couper court à une conversation qui pourrait s’éterniser, l’esprit, c’est non simplement une projection psychologique de l’ego, mais c’est intégralement une vérification catégorique et absolue de l’intelligence à travers son mental ajusté à une vibration cosmique. C’est une bonne façon de le décrire. À partir du moment où l’ego est capable, sur le plan psychologique, de s’aliéner de sa composition sociologique raciale, involutive, il est capable de s’amalgamer à une composition « pluralistique », psychique, cosmique, évolutive, infinie, absolue, qui fait sauter toutes les formes qui ont composé la station psychologique de son moi involutif et qui lui permet finalement d’en arriver à un statut universel, c’est-à-dire à une capacité intégrale de comprendre l’évolution de son système. S’il vit sur le plan matériel, il doit comprendre l’évolution de son système matériel, en relation avec la science, la philosophie, la génétique, la médecine, ainsi de suite.

Mais la condition fondamentale, pour l’Homme, c’est de pouvoir, un jour, au cours de son évolution, reprendre ce qui lui a été enlevé par l’involution pour le développement de sa conscience égoïque, sensorielle dirigée vers la matière. À partir du moment où l’Homme sera capable de faire ceci, il se désengagera de la mémoire, c’est-à-dire qu’il se désengagera de l’impression créée par la vie planétaire; donc il se désengagera automatiquement de la puissance vibratoire de ce que nous appelons l’âme, qui est une mémoire, et automatiquement il engendrera en lui une capacité de vibrer à cette énergie qui lui donnera accès à des dimensions du savoir faisant partie de l’évolution de sa substance, que ce soit une substance mentale, astrale, éthérique ou matérielle.

Donc, à partir de ce moment-là, l’Homme deviendra inviolable, intouchable psychiquement. Il ne sera plus régi par les lois de l’involution, c’est-à-dire, que son mental ne sera plus forcé de subir la dominante ou la domination de la polarité du bien et du mal. Et une fois que l’Homme sera libéré du bien ou du mal, il n’aura plus à vivre psychologiquement; il vivra simplement psychiquement. Si vous me demandez quelle est la différence entre vivre psychiquement et vivre psychologiquement, je vous dirai que vivre psychologiquement, c’est vivre en fonction de ce que l’on ne sait pas et qu’on essaie de savoir, alors que vivre psychiquement, c’est vivre en fonction de ce qui est connu et su et qui nous est dû de savoir.

 

 

FP - Comment se fait-il qu’il règne une telle confusion soit en regard de la théologie, donc l’aspect intuitif de la recherche métaphysique ou même en regard de la raison raisonnante et scientifique dans la définition de l’esprit et de l’âme? Pourquoi est-ce qu’il y a cette confusion-là? Si on prend un dictionnaire qui est fait par des académiciens, donc des gens très raisonnables et certainement le summum des cogitations cérébrales, on voit qu’il y a beaucoup de confusions au niveau de la définition de l’esprit et de l’âme.  La même chose au niveau théologique. Pourquoi?

 

BdM - Parce que la définition que nous donnons à un mot, surtout lorsque nous traitons de termes qui servent à nous donner une perception d’une certaine réalité dite voilée : l’âme, l’esprit, cette définition est toujours basée sur les appréhensions psychologiques ou métaphysiques ou occultes ou intuitives de l’involution, c’est-à-dire que les Hommes qui, aujourd’hui, pensent ne pensent pas avec le présent de leur conscience créative, ils pensent en fonction de ce qui a été pensé et ils réorganisent ce qui a été pensé à la mesure de ce que la société contemporaine peut absorber, accepter ou vibrer de la nouvelle consonance.

Donc, il n’y a pas d’évolution dans la pensée humaine, il y a simplement qu’une progression systématique de la formulation de la pensée qui nous a amenés à la fin du 17e, 18e, 19e siècle, à l’autodétermination psychologique de la valeur de la pensée qui est devenue une forme de science cartésienne. Mais ceci fait partie de la progression psychologique de l’ego, ça ne fait pas partie de la création de l’esprit dans l’Homme ou du pouvoir intégral de l’ego de devenir lui-même l’extension, dans la matière, de cette créativité-là.

De sorte que si nous regardons les hindous, si nous regardons ce que les orientaux, les mystiques occidentaux ont fait ou ont dit qu’ils ont fait, si nous le regardons à partit d’un point de vue involutif, c’est-à-dire à partir d’un point de vue qui nous permet de réfléchir sur ce qu’ils ont fait, il est évident qu’aujourd’hui, à la fin du 20e siècle, nous allons réfléchir d’une façon un peu plus sophistiquée que nous l’aurions fait, disons au 12e siècle ou au temps des Romains, parce que justement, au cours de l’involution, le cerveau a progressé sur le plan de la mémoire et les mots ont graduellement pris une nouvelle consonance, et cette nouvelle consonance a aidé à la progression sémantique du vocabulaire de la société, mais n’a pas donné de réponse à l’Homme.

Nous avons besoin, les Hommes, de réponses, c’est-à-dire que nous ne pouvons pas indéfiniment, sur le plan matériel, vivre en fonction de ce que les Hommes, pendant l’involution, ont régurgité dans leur mental ou essayé constamment de raffiner dans leur mental. Nous avons besoin, quelque part dans le temps, de dicter, à partir d’un plan mental supérieur au plan mental involutif, de dicter les lois de la raison et non pas nous assujettir aux lois de la raison.

Donc, quelles sont les lois de la raison?

Un Homme qui est libre dans le mental peut dicter les lois de la raison. Peut-être que les lois de la raison qu’il va dicter ne seront pas raisonnables pour un Homme qui est cartésien, mais lui, en tant qu’Homme qui crée, autrement dit, en tant qu’Homme qui ne pense plus en fonction des valeurs involutives, il établit une nouvelle norme concernant les lois de la raison, et cet établissement-là ne vient pas de lui, ça ne fait pas partie du façonnement de l’ego, ça fait partie de la conversion de l’énergie à travers le plan mental supérieur qui donne à l’Homme une nouvelle conception de la vie mentale de l’Homme.

Donc, si nous parlons de la raison, il y a ce que nous appelons la raison cartésienne. Il y a la raison cartésienne qui est illuminée de l’intérieur par ce que nous appelons l’intuition. Et ensuite, il y a la mort de l’esprit dans la conscience animique de l’Homme, c’est-à-dire que l’esprit de l’Homme, l’esprit réflectif de l’Homme, le mental réflectif de l’Homme ne peut plus aller plus loin que l’essence que peut lui apporter la raison raisonnable et l’intuition qui supporte, dans ses mouvements souterrains, l’éclair d’esprit qui fait partie des truchements karmiques de son âme.

Donc, l’Homme est limité à quoi?

Il est limité à vivre sur le plan mental ou sur le plan de la connaissance en fonction de ce que lui, en tant qu’Être animique ou Être karmique, est capable de supporter dans son expérience.

Donc, il se coupe complètement de l’absolu; il se coupe complètement de sa capacité de rentrer dans le domaine de l’absolu; il ne peut pas investiguer l’infinité et il ne peut pas regarder l’infinité et définir l’infinité, ça fait partie des mystères. Il ne peut pas regarder les mystères et définir les mystères, parce que ça fait partie d’une terre inconnue, d’une terre qu’on ne touche pas.

Mais pourquoi on ne touche pas aux mystères?

Parce que nous-mêmes, nous sommes branchés sur le monde de l’âme; nous-mêmes, nous sommes prisonniers de l’involution; nous-mêmes, nous sommes prisonniers de la mémoire. Donc, nous sommes automatiquement prisonniers de toutes les formes-pensées qui constituent le matériel génétique psychique de l’humanité. Donc, nous n’avons aucune source spéciale nous permettant de faire éclater le monde mental de l’involution qui servit à la progression de l’ego. Donc, nous sommes prisonniers d’une race, et aujourd’hui, l’Homme est prisonnier de la cinquième race racine et il ne peut plus aller plus loin.

Les psychologues ou les psychiatres, les gens qui s’occupent de la science, les penseurs, ne peuvent plus aller plus loin que ce qui leur est permis de manipuler psychologiquement au niveau de la forme, parce qu’au-delà de ceci, ils sont obligés d’entrer dans des domaines qui, pour eux, les amèneraient à vivre presque une confrontation avec ce qu’ils appellent la folie, c’est-à-dire les domaines de l’esprit, qui sont inconnaissables de l’Homme, qui ne sont pas cernables par l’Homme, parce que ces domaines sont assujettis à des lois psychiques qui nous sont inconnues au niveau psychanalytique.

Donc, nous avons besoin d’Hommes, dans le monde, qui sont finalement libres de l’involution, c’est-à-dire, qui possèdent un mental supérieur, non pas supérieur dans le sens qualitatif, mais supérieur dans le sens que ce mental n’est plus affligé par le mémoriel qui fut nécessaire pendant l’involution, mais un mental qui est capable de créer une nouvelle mémoire.

Vous allez dire : mais comment l’Homme peut-il créer une nouvelle mémoire s’il n’a pas de mémoire?

Le phénomène de la mémoire, ce n’est pas un phénomène de composition.

Le phénomène de la mémoire, c’est un phénomène d’ajustement psychique, psychologique de la valeur de la forme au cours des siècles. Et, autant l’Homme ou l’humanité pendant l’involution a été capable d’accumuler ces formes qui ont été graduellement ajustées, qui sont devenues notre mémoire, autant l’Homme conscient, dans un instantané, est capable de faire descendre sur le plan mental, une nouvelle mémoire, c’est-à-dire une énergie qui va jeter de la lumière dans une ancienne forme et lui donner une nouvelle vitalité.

Donc, si nous prenons, par exemple, le concept de l’infinité qui a une certaine valeur pour le mathématicien, qui a une certaine valeur pour le métaphysicien, qui a une certaine valeur pour le spiritualiste, nous en arrivons à une conception qui permet à l’Homme de préconcevoir qu’il existe dans le cosmos ou dans la vie des dimensions qui ne sont pas définissables par la réalité psychique de son moi; donc, qui ne sont pas, sur le plan psychologique, assimilables dans sa conscience; donc, qui ne sont pas, sur le plan de son moi, capables de donner à son moi, la qualité infinie de son esprit; donc, qui l’annihilent complètement de sa réalité, c’est-à-dire de son lien avec l’absolu, de son lien avec le double, ainsi de suite; donc, qui lui ferment la porte à l’infinité; qui lui ferme la porte au savoir; qui lui ferme la porte à une science cosmique; qui lui ferme la porte à une totale réalisation du pouvoir créatif de l’Homme sur le plan matériel.

Donc, il y aura effectivement des Hommes, au cours de l’évolution, qui auront dépassé le stage primaire de la pensée rationnelle; qui demeureront rationnels, dans ce sens qu’ils seront capables d’organiser, d’une façon froidement mentale, la valeur des formes psychologiques, mais qui seront capables de donner à la valeur de la forme psychologique un nouvel impetus, c’est-à-dire une capacité créative, permettant à l’ego finalement, de réaliser qu’il a, sur le plan mental, suffisamment d’énergie, pour pouvoir utiliser toutes les formes qui existent dans le vocabulaire psychique de l’humanité, et s’il a besoin d’autres termes, d’en créer des nouveaux afin d’élever la vibration de la mémoire. Ça, c’est le phénomène de l’esprit.

Si, nous regardons le phénomène de la langue, dans un pays ou dans une race ou dans une nation, ce ne sont pas les Hommes qui changent la langue d’une nation; ce n’est pas un Homme qui, un jour, décide de changer la langue d’une nation. La langue d’une nation fait partie d’un processus de genèse; c’est un processus lent au cours des générations, des siècles, des millénaires; c’est une présence de l’esprit à travers la grande masse inconsciente de l’humanité, qui, avec les siècles, donne à cette masse, cette nation, cette race, la qualité sublime de son propre esprit national, son propre esprit collectif.

Si nous regardons le français, par exemple, il existe dans la langue française un état spirituel, que nous ne retrouvons pas dans d’autres langues, pourquoi?

Parce que ça fait partie de la qualité empirique, monarchique, psychique, esthétique, de la fonction civilisatrice de la France en Europe.

Donc, l’esprit meut, à travers le mental des paysans, le mental des rois, le mental des aristocraties, le mental des académiciens; il meut une vibration qui passe à travers la forme et qui donne à la forme une certaine élasticité, donc une certaine poésie. Et cette poésie, finalement, fait partie de la mémoire de la race et elle s’intègre, elle est écrite, elle est parlée; on la remémore, et éventuellement, nous voyons un langage qui, au cours des siècles, devient de plus en plus fleuri et devient, avec le temps, de plus en plus beau, jusqu’au moment où il perd encore sa vitalité, parce qu’il se connecte avec un autre esprit, l’esprit des Américains. Donc, nous avons de l’anglicisme qui entre en France, ainsi de suite.

Donc, ce ne sont pas les Hommes d’une façon cartésienne, mécanique, autodidacte, princière, qui dictent les lois de l’évolution de la race, de l’esprit, de l’empire de l’esprit, de la puissance de l’âme, de la psychologie évolutive de l’âme, ce sont les forces internes de l’Homme.  Mais l’Homme doit les connaître ces forces, s’il veut avoir une pleine compréhension de ce que nous appelons la psychologie de l’Être; s’il veut avoir une pleine compréhension et une capacité de participer, d’une façon créative à la philosophie de l’Homme, non pas à la philosophie de l’Être. Ça n’existe pas la philosophie de l’Être.

Si nous parlons de la philosophie de l’Homme, oui. Si nous parlons de la philosophie de l’Être, ça n’existe pas, parce que la philosophie, c’est l’amour de la science, c’est l’amour de la connaissance; alors que dans le monde de l’esprit, l’amour de la connaissance n’existe pas, il y a simplement le pouvoir de la connaissance; il y a le pouvoir de l’esprit; il y a le pouvoir de la lumière et l’esprit est capable de faire éclater toutes les philosophies, toutes les sciences, toutes les psychologies, parce que l’esprit, sa fonction dans le cosmos, c’est de remettre à neuf les vieilles formes, afin de créer une nouvelle vitalité. C’est l’esprit qui donne, qui crée le cyclisme. C’est l’esprit, même sur le plan de la matière, qui fait éclater les mondes élémentaux qui eux soufflent, à leur propre niveau, certaines vibrations dans des mondes matériels, qui donnent à la matière, à sa genèse, toute sa vitalité, toute son élasticité, qui crée son effondrement et sa récupération.

Donc, l’Homme doit un jour, l’Homme nouveau, l’Homme qui n’appartient plus à la cinquième race, parce que lorsque nous parlons, nous ne parlons plus à la cinquième race racine; nous ne parlons plus aux penseurs; nous ne parlons plus aux philosophes; nous ne parlons plus aux psychologues; nous ne parlons plus aux psychiatres; nous ne parlons plus aux scientifiques; nous parlons à une nouvelle race d’Hommes, une race qui n’existe pas, une race qui est en voie d’évolution, une race qui est extrêmement embryonnaire, et une race qui donnera naissance à une nouvelle psychologie, une nouvelle psychiatrie, une nouvelle médecine, une nouvelle science.

Nous parlons à ces Hommes. Ces Hommes sauront, comprendront, pourront par eux-mêmes évaluer ce que nous disons, parce que ces Hommes feront partie de ce nouveau cycle où l’esprit finalement souffle à travers le cerveau pour donner à la forme une nouvelle valeur; une valeur qui n’est plus capable d’être fossilisée dans le musée psychologique de l’humanité qu’on appelle la mémoire.

Donc, si nous parlons de l’esprit, nous parlons de la vie. Nous ne parlons pas du petit chatouillement orgueilleux de l’ego à travers les formes de sa prêtrise, de sa spiritualité, de son occultisme, de sa métaphysique, de sa psychiatrie, de sa psychanalyse, de sa science. Nous parlons du pouvoir de la lumière sur la Terre. Cette énergie qui est créative, qui fait partie des mondes parallèles, qui se situe dans le cosmos à un endroit extrêmement précis qui peut être visité, qui peut être vu, qui peut être reconnu par un Homme qui voyage naturellement par un autre corps que le corps matériel.

Donc, il existe dans la genèse du cosmos, il existe dans la genèse de l’esprit, une substance qui est primordiale, mais une substance qui est constamment en évolution et l’Homme, lui, représente le plus beau vaisseau, le meilleur vaisseau, le plus grand vaisseau de cette substance.

L’Homme est le produit, sur le plan matériel, de cette accumulation créative d’énergie qui a donné ce que nous appelons la race humaine. Il y a des mystères dans l’Homme, pour l’humanité, évidemment, mais il y a des choses dans la vie de l’Homme, dans l’évolution de l’Homme, dans la progression de l’Homme, dans la descente de l’Homme dans la matière, dans l’apparition de l’Homme d’autres planètes; il y a des choses que les Hommes doivent savoir un jour.

L’Homme ne peut pas indéfiniment vivre à la rescousse de la mémoire; il ne peut pas vivre indéfiniment dans le repli, dans le coin de sa conscience égoïque qui réfléchit, qui pense et qui croit au libre arbitre. Il y a beaucoup plus, dans le cosmos, que le libre arbitre de l’Homme. Ceci fait partie des voiles de l’involution; ceci fut nécessaire pour la progression de l’ego.

Mais l’Homme doit, un jour, être libre. Et lorsque l’Homme sera libre, il n’aura plus besoin du libre arbitre, c’est-à-dire qu’il aura finalement réalisé que la constitution créative de sa conscience, de même que la constitution créative de sa race, de sa nation ou des peuples en évolution future, fait partie de la jointe action de l’esprit à travers la matière, selon la capacité évolutive des cerveaux de pouvoir supporter, à travers un émotif transmuté et un mental transmuté, une nouvelle énergie, qui naturellement, si l’Homme n’était pas préparé, l’amènerait à vivre des situations de vie extrêmement périssables, probablement connaître la folie. D’ailleurs, c’est pour ça qu’il y aura une préparation, l’Homme doit être préparé, mais l’Homme sera préparé, individuellement, par son propre esprit.

 

 

FP - Au niveau psychologique, quelle différence établissez-vous entre l’âme et l’esprit?

 

BdM - L’âme, c’est de la mémoire. L’âme, c’est de la mémoire. L’âme, c’est de la génétique psychique. Donc, tous les royaumes, le royaume matériel, le royaume vital, le royaume astral, le royaume mental, chaque royaume a sa mémoire. La matière a sa mémoire.

 

 

FP - Est-ce que vous voulez dire que c’est ce qui retient l’information?

 

BdM - La mémoire, c’est ce qui retient l’information, même, la mémoire ça va beaucoup plus loin que ça. On découvrira un jour que la mémoire fait partie de l’organisation des champs magnétiques universels. Donc, le magnétisme, c’est de la mémoire. Donc, l’Homme, découvrira les lois de la mémoire, comprendra les lois de la mémoire un jour, et l’Homme verra que la mémoire, ça va beaucoup plus loin que la simple accumulation de fonctions psychologiques sur le plan de la forme ajustée à la vibration émotive de la race ou de la nation de l’individu.

Donc, puisque l’Homme de l’involution passe à l’évolution et il n’a pas de choix, il sera obligé de se désengager de la mémoire, qui fut par le passé, essentielle à l’involution, pour finalement avoir accès à une nouvelle mémoire, une mémoire qui est instantanée, une mémoire qui ne fait plus partie de l’expérience de l’âme, mais une mémoire qui fait partie du mouvement de l’esprit à travers les éthers de la vie.

Et, à ce moment-là, l’Homme n’aura plus besoin de connaissance; il n’aura plus besoin de chercher; il n’aura plus besoin de se casser la tête à comprendre, ou à pouvoir ou à chercher à définir la nature de l’absolu ou de Dieu ou de ci ou de ça. L’Homme saura. Mais, pour l’Homme aujourd’hui, le concept de savoir, pour lui, c’est encore trop difficile à réaliser, parce que l’Homme pense savoir. Et le savoir, ça ne se pense pas.

 

 

FP - Pour simplifier à l’extrême la définition de l’âme et de l’esprit, pour vous aujourd’hui, est-ce que vous pourriez dire que si l’âme, c’est le réservoir de l’information, l’esprit serait donc ce qui pulse l’information dans l’âme? J’essaie de me faire quelque chose comme une image dans la relation entre les deux.

BdM - Prenons-le sur le plan de l’énergie. Dans la mesure où de l’énergie est devenue forme, elle devient mémoire. Dans la mesure où l’énergie n’a pas de forme, elle est esprit. Donc, l’Homme vit avec de l’énergie qui a été fossilisée, formalisée. Donc, automatiquement, il est prisonnier de cette forme. Alors que l’Homme nouveau, lui, ne vivra plus ne sera plus prisonnier. Ceci n’est pas pour dire qu’il n’utilisera pas la mémoire, mais il ne sera plus prisonnier de la mémoire. Il ne sera plus prisonnier de la forme. Et comme il ne sera plus prisonnier de la forme, automatiquement, il sera libéré finalement de son corps astral.

Donc, il pourra utiliser le véhicule éthérique pour se véhiculer dans le cosmos, pour comprendre, rencontrer, étudier, vérifier. Tandis que l’Homme d’aujourd’hui, même s’il est très avancé dans les sciences occultes, il est obligé de se servir du véhicule astral, c’est-à-dire qu’il est obligé de travailler avec le véhicule qui est le plus près de l’expérience de sa composition totale en tant qu’Être, et c’est l’âme.

 

 

FP - Comment considérez-vous l’approche scientifique de la nouvelle gnose de Princeton et aussi de Pasadena, par exemple, qui en arrivent à déduire que de l’esprit, c’est au niveau des électrons et que c’est dans la matière même, dans notre corps, dans chaque cellule il y aurait des millions et des millions d’électrons, donc ce qu’ils appellent le peuple des éons et qui se serviraient de l’Homme, sans voir là un sens péjoratif, comme d’un véhicule, comme ils ont pu se servir de la matière solide, puis ensuite végétale, animale, humaine, et que demain, il y aura un nouveau vaisseau, un nouveau véhicule, une nouvelle machine qui servira au peuple des éons pour bâtir son univers. Également que l’univers, d’après leurs constatations, est en train d’évacuer toute la matière. L’univers évacuerait la matière par le phénomène, par exemple, des trous noirs. C’est qu’il n’y a rien de plus troublant qu’un trou noir, moi, ça me fascine.

 

BdM - Le peuple des éons fait partie du peuple ou de ces intelligences qui organisent le matériel. Et ces intelligences ont une très grande fonction. Et en relation avec le corps matériel, le peuple des éons s’occupe de maintenir le corps matériel en activité permanente. Mais, il n’y a pas simplement le peuple des éons dans le cosmos. D’ailleurs, sur le plan cosmique, le peuple des éons représente probablement l’échelle la plus élémentaire de l’organisation cosmique et psychique de l’intelligence.

Il y a des peuples, dans l’univers, qui font partie de ce que nous appelons le monde de l’esprit. Des peuples ou des intelligences, qui éventuellement seront donnés un nom. Et ces intelligences-là ont le pouvoir de changer, de transmuter n’importe quel niveau d’organisation qui a été créé par le peuple des éons, parce que, ces intelligences-là, ne font pas partie de ce que nous appelons la création; alors que le peuple des éons, qui font partie de certaines catégories de forces élémentales, sont des intelligences qui font partie de la création. Ils ont été créés à un certain moment pour venir en aide aux forces de la lumière qui ne pouvaient plus continuer à exprimer, dans le cosmos, à l’extérieur du temps et de l’espace, cette grande énergie qui venait du centre même de l’universel.

Donc, ces Êtres-là ont servi d’extension, ils ont été des délégués de ces intelligences originales. Le problème avec les idées que nous avons, les idées occultes que nous avons, des Êtres ou des intelligences qui font partie de l’invisible, c’est qu’à partir du moment où nous nous intéressons occultement à ces Êtres, nous devenons prisonniers de la forme.

 

 

FP - Oui, mais on ne peut pas faire de l’anthropocentrisme avec ces Êtres-là, puisque ce sont des micro-univers qui….

 

BdM - Nous ne pouvons pas faire d’anthropocentrisme avec ces Êtres-là, parce qu’ils ne font pas partie de notre univers, effectivement. Mais nous sommes capables de faire du psychocentrisme, c’est-à-dire que nous sommes capables de nous limiter à la conversion psychique de leur valeur, en fonction d’une méthodologie mentale qui nous permet, à nous, sur le plan spirituel, d’entreposer, dans notre mémoire, des fonctions psychiques de leur réalité et qui nous donnent, à nous, l’impression d’avoir accès à de la connaissance. Autrement dit, plus nous avançons dans la réalisation des mondes, plus nous avançons dans le monde mental, plus nous nous apercevons que la seule liberté de l’Homme, la seule, c’est d’être capable de détruire ce qui a été établi par les intelligences créatives de la création sur le plan de la forme. Je ne parle même pas de la mémoire.

Autrement dit, si un Homme est capable, sur le plan mental supérieur, d’éliminer, de neutraliser, de dépasser, de réorganiser, de neutraliser, la fonction psychique de la mémoire créée par des forces « éoniennes » dans son mental, il devient libre. S’il ne fait pas ça, il est automatiquement occulté. Et un Homme, qui est occulté est incapable de dépasser la nature même de son esprit, parce qu’il est incapable de supposer, à l’intérieur de son mental, qu’il existe des dimensions qui ne valent pas la peine d’être étudiées, pour la simple raison que déjà son esprit est au-dessus d’elles. Vous comprenez…

Autrement dit, si nous regardons la disposition qui existe entre l’infinité créative d’un mental humain en fusion et si nous regardons la valeur créative, involutive, psychique, d’un mental qui reçoit des impressions venant de ces mondes occultes, ces mondes éoniens, nous réalisons que l’Homme est obligé d’absorber la vibration de la lumière.

Et ce n’est pas la fonction de l’Homme d’absorber la fonction de la lumière pour qu’elle devienne ensuite une forme, une mémoire, dans son esprit. La fonction de l’Homme, sur le plan créatif, au cours de la prochaine évolution, sera de faire éclater les formes de l’involution qui ont servi à la création de l’Homme, mais qui, demain, ne serviront plus à la création de l’Homme pour la simple raison que l’Homme sera obligé, sur le plan de sa prochaine fusion, de créer de nouveaux mondes, de créer de nouveaux univers où ces forces éoniennes seront absolument inutiles.

 

 

FP - Mais si l’univers évacue la matière, c’est dans quel but?

 

BdM - Lorsque l’univers évacue la matière, l’univers évacue la matière simplement pour la remplacer avec une matière psychique, et cette matière psychique fait partie des trous noirs, elle fait partie des tunnels, elle fait partie des espaces utilisés par les forces psychiques, pour finalement en arriver éventuellement, à se regrouper dans d’autres stations de vie, pour d’autres expériences. Exemple : admettons aujourd’hui que toute la planète Terre devenait supramentale, consciente, en fusion, le plan astral serait totalement neutralisé.

Donc, toutes les entités dans le monde astral, toutes les mémoires qui ont connu la matière, depuis des siècles, des millénaires, toutes ces mémoires seraient obligées d’être canalisées, envoyées dans un autre espace, dans un autre temps. D’ailleurs, c’est ce qui se passera à la fin de la race racine de l’humanité. Nous devons comprendre, d’ailleurs nous comprendrons ceci un jour, parce que ceci fera partie de la genèse du réel. Un jour, nous comprendrons qu’il n’existe pas, dans l’Homme conscient, dans l’Homme qui est parfaitement uni à sa source, il n’existe pas d’étape entre lui et cette infinité. Et, comme il n’existe pas d’étape entre lui et cette infinité, le problème de l’infinité cesse d’avoir une valeur psychologique pour lui. Et, lorsque l’infinité cesse d’avoir une valeur psychologique pour l’Homme, Dieu s’écrase.

Autrement dit, la fonction psychologique de Dieu, que nous avons créé pendant l’involution, n’est plus nécessaire, pourquoi?

Parce que nous avons, à ce moment-là, les moyens psychiques, créatifs, d’intervenir instantanément dans toute la mémoire cosmique de la création sur le plan de la forme mentale.

Autrement dit, il n’y a plus de limite créative à un Être en fusion, il n’y a plus de limite créative à un Être qui connaît les lois de la forme, pourquoi?

Parce qu’il n’y a plus d’espace mental dans son ego pour se servir de la mémoire de l’involution. Donc, il est obligé de créer une nouvelle mémoire, c’est-à-dire d’établir, sur le plan matériel ou sur le plan éthérique, l’empire de l’esprit ou l’empire de la lumière. Donc, il est obligé d’instituer une nouvelle façon de voir la forme. Ceci, c’est le savoir.

Et les Hommes, demain, fonctionneront comme ça d’une façon naturelle, parce que les Hommes, demain, n’auront plus besoin de réfléchir. Donc, ils n’auront plus besoin de préconiser la valeur de la forme pour engendrer, en eux, l’émotion de cette valeur afin de se sécuriser émotivement devant l’infinité, devant le dieu, devant la grandeur du cosmos, devant l’infinité du cosmos, devant la valeur sociale ou psychosociale des extraterrestres, par exemple.  L’Homme sera totalement libre à reconnaître en lui la puissance créative de cette lumière, donc il sera à la mesure même de son devenir, à la mesure même de son avenir, à la mesure même de sa liberté donc, à la mesure même de son pouvoir. L’Homme n’aura plus, au-dessus de lui, aucune hiérarchie, et les forces éoniennes seront absolument bannies de sa conscience, donc elles seront bannies de l’espace ou de l’univers où lui ira travailler en paix, en fusion éthérique.

 

 

FP - Lorsqu’on dit que l’esprit souffle où il veut, est-ce qu’il souffle réellement où il veut ou souffle-t-il où il peut? Dans quelle proportion?

 

BdM - L’esprit ne souffle pas où il veut et il ne souffle pas où il peut. Il ne fait que souffler. Et lorsqu’il souffle, ça devient son vouloir et son pouvoir. Donc, lorsque l’esprit souffle, il s’établit dans le cosmos un vouloir et un pouvoir. Le vouloir fait partie de la volonté de l’esprit, donc il engendre les évolutions. Le pouvoir fait partie de la puissance de l’esprit, donc il engendre la chronologie des évènements involutifs. L’esprit n’a pas à décider dans quelle direction il souffle. L’esprit est une totalité. L’esprit est la représentation universelle de la moindre parcelle d’énergie dans le cosmos.

Et lorsque l’esprit a besoin de se substantifier, c’est-à-dire de se donner une présence sur le plan mental, qu’on appelle l’esprit, le communicateur, le double, l’ajusteur de pensée, il devient instantanément personnel. Et lorsqu’il a besoin de se désengager, sur le plan psychique, pour revenir à la matière, l’éther de la plante, l’éther de l’animal ou l’ego n’existe pas pour le recevoir en tant que forme pensante personnalisée, il devient énergie. Donc, ce sont simplement des façons de penser qui ne servent absolument à rien.

 

 

FP - Est-ce que c’est l’esprit qui a soufflé à l’oreille de Moïse, l’Ancien Testament, puis ensuite à d’autres oreilles, le Nouveau Testament et qui, aujourd’hui, par votre bouche, édicte de nouvelles lois?

 

BdM - Non, Moïse n’a pas été soufflé par l’esprit, il a été condamné par des extraterrestres.

 

 

FP - Ouh, là, là! Ça demande à être expliqué.

 

BdM - Il a été condamné par des extraterrestres, et le peuple juif a été condamné aussi par eux, parce que le peuple juif était un peuple initiatique. La raison pour laquelle Moïse a été condamné par les extraterrestres, c’est parce que Moïse avait, au cours de son expérience antérieure, laissé derrière lui, des manuscrits qui ne devaient pas être utilisés en convention psychique des mondes interfédéraux. Donc, il a été obligé de payer le prix sur le plan de son expérience, parce que dans les mondes interfédéraux, lorsqu’il a fait ceci, il a forcé des intelligences inférieures de subtiliser, d’utiliser de l’information qui a créé, dans le cosmos, beaucoup de tensions, beaucoup d’erreurs et beaucoup de conversions d’énergie. Moïse, sur le plan de l’esprit, sur le plan de son « Êtreté » en dehors de la matière, est un initié, c’est un Être très avancé, mais les Êtres avancés, dans le cosmos, ne peuvent pas se permettre de faire d’erreurs. S’ils font des erreurs, ils sont obligés de payer, et lorsqu’ils paient, ils viennent sur une planète.

 

 

FP - Mettons ça dans notre pipe et fumons-le lentement. Si on regarde dans les temps passés, le symbolisme de la colombe ou de l’esprit qui descend sur les apôtres, la langue de feu, etc. Est-ce que ceci symbolisait ce qu’aujourd’hui vous appelez la fusion? Est-ce que ces gens-là ont vécu une fusion?

 

BdM - Ouais, ouais, ouais, mais ce n’était pas une fusion mentale, c’était une fusion astrale. Donc, ça n’avait de valeur que dans la mesure où ça permettait à ces Êtres d’être extrêmement spirituels, donc de se faire couper la tête. Alors qu’aujourd’hui, un initié ne se fait plus couper la tête, parce qu’il n’est plus un Être spirituel, il est un Être mental. La différence entre les initiés du passé, c’est que les initiés du passé étaient en fusion à travers le corps astral, alors que les initiés de l’avenir seront en fusion à travers le corps mental. Donc, c’est une initiation solaire, ce n’est plus une initiation lunaire. Mais ces Êtres ont eu une très grande importance dans l’évolution de l’histoire de l’humanité.

 

 

FP - Qu’est-ce qui empêche ou qui retient le phénomène de la libération de l’esprit ou de la liberté d’esprit?

 

BdM - La mémoire… la mémoire, c’est le plus grand poids rattaché aux pieds de l’Homme. C’est un couteau à deux tranchants. Elle est utile, elle est valable, et dans un même temps, elle est inutile. Mais l’Homme, l’ego, n’est pas prêt à laisser, à brûler les ponts de sa mémoire. Il n’est pas prêt, parce qu’il n’a pas de remplacement, il n’a pas de fusion. Si l’ego avait la fusion, il n’aurait plus besoin de mémoire. Il y aurait un remplacement instantané. Mais, tant qu’il n’a pas ça, il est obligé d’avoir de la mémoire.

Mais, avec l’évolution et les nouvelles instructions de l’humanité et les nouvelles sciences, surtout les nouvelles sciences dans le domaine de la psychologie, l’Homme en arrivera, finalement, petit à petit, à se désengager des aspects émotifs de la mémoire, pour ne garder que les aspects constructifs de la mémoire, ce que j’appelle les aspects civilisateurs de la mémoire, les aspects qui servent à l’éducation de l’Homme, à son rendement sur le plan social, à son rendement dans un contexte matériel.

 

 

FP - Et en ce qui vous concerne personnellement, y a-t-il une limite dans le monde, dans le public, à la diffusion de l’instruction supramentale?

 

BdM - S’il y a une limite?

 

 

FP - Oui, comment identifiez-vous une limite ou une résistance dans le public, dans le monde, dans les « mass medias », si vous voulez, à passer votre information?

 

BdM - Bon, ben, écoutez, il ne faut pas m’identifier avec la conscience supramentale hein… moi, je suis simplement… je suis un « spark », si vous voulez. Je commence un bal, mais je ne suis pas mandaté pour amener dans le monde la conscience supramentale. J’ai des choses beaucoup plus importantes que ça à faire. La conscience supramentale, ça fait partie aujourd’hui de la créativité psychique de certains Êtres, moi, j’en suis un, il y en a d’autres. Il y aura des Hommes qui auront une très grande capacité d’amener cette vibration dans le monde, il y en aura d’autres qui l’auront moins. Il y en aura d’autres qui la copieront, ainsi de suite… mais que ce soit fait de n’importe quelle façon, la conscience supramentale fait partie de l’instruction mondiale.

Donc, au cours des siècles, des millénaires, cette science deviendra de plus en plus présente dans le monde, mais elle changera constamment de faces, parce que si nous parlons de conscience supramentale, nous parlons de conscience créative. Nous parlons de conscience supramentale aujourd’hui, parce nous sommes obligés de parler d’un plan mental inférieur qui réfléchit et le contraster à un plan mental supérieur qui est créatif.

Mais, avec le temps, surtout avec les évènements qui viendront, le contact entre l’Homme et d’autres espaces, le passage de l’Homme sur le plan éthérique, le contact télépathique entre des Hommes sur la Terre, la conscience supramentale, demain on ne parlera plus de ceci. On parlera simplement du pouvoir de l’Homme. Mais, aujourd’hui, on parle de la conscience supramentale. Mais il ne faut pas forcer les choses et me mettre sur le dos la responsabilité de la diffuser dans le monde. Au contraire, plus j’avance dans le monde, plus je veux rentrer dans mon trou et me cacher.

 

 

FP - Alors, c’est bel et bien un bal, mais c’est un bal masqué...

 

BdM - Effectivement, c’est un bal masqué. Effectivement… il y aura des écrits, effectivement je vais écrire, d’ailleurs j’ai commencé, ainsi de suite. Et il y aura des gens qui pourront partir de là et expliquer ceci, mais…

 

 

FP - Vous parlez de la rencontre avec des Êtres d’autres espaces, venant d’autres espaces, d’autres temps, etc. Aujourd’hui, on nous propose déjà d’accueillir les extraterrestres. Est-ce que vous êtes intéressé à les accueillir les extraterrestres ou plutôt à former des terrestres extras ou à rencontrer les terrestres extras?

 

BdM - Je vais vous dire une chose : les gens qui veulent accueillir les extraterrestres, je leur souhaite bonne chance. Mais, je préfère voir des gens qui passeront de la conscience d’une race à une conscience d’une race supérieure, à une conscience de fusion finalement, pour les rencontrer ces Êtres qui viennent d’autres planètes et parler avec eux sur un même pied d’égalité. Sinon, ils vont vous endormir, hein.

Pour que l’Homme rencontre des étrangers ou des Êtres qui viennent d’autres civilisations, d’abord qui ont d’autres mémoires génétiques, qui ont d’autres mémoires psychiques, qui ont une conception totalement différente de l’Homme involutif concernant l’évolution de la race humaine, de l’origine de la race humaine, d’où viennent les jaunes, les noirs, les Indiens et ainsi de suite. Ces Êtres-là font partie de l’évolution de tout l’univers local. Ils sont trop au courant de l’inaptitude psychologique de l’humanité pour venir en contact direct avec l’Homme sur un plan mondial. Il faut qu’il y ait une préparation.

Mais, s’il y a une préparation, il faudra qu’il y ait un chaînon entre l’entrée de ces Êtres-là ou le contact entre ces Êtres-là et l’humanité. Et ce chaînon fait partie de ce que j’appelle la régence planétaire. Il y a des Hommes, sur la Terre, qui sont préparés à servir de pont entre ces intelligences et l’humanité, parce que les Hommes ne peuvent pas venir en contact direct avec ces intelligences-là, parce que les Hommes sont des Êtres qui croient. Tu ne peux pas croire un extraterrestre. Croire un extraterrestre, c’est comme croire un bandit. Autrement dit, croire un extraterrestre, c’est s’assujettir à une forme de pensée qui est valable historiquement, mais qui, pour nous, est spirituellement dangereuse. Ça veut dire quoi ça que… imaginez-vous que les extraterrestres viennent et disent : nous, nous avons contacté Moïse, baba baba baba. Allez dire ça à un juif.

 

 

FP - Surtout aujourd’hui…

 

BdM - Allez dire ça aux Hommes…

 

 

FP - C’est leur Nouvel An.

 

BdM - Nous allons faire des extraterrestres des dieux… les extraterrestres ne sont pas plus élevés en conscience que les Hommes conscients de la Terre le sauront demain en fusion. Même, il y a des Hommes conscients de la Terre… parce que si je parle de l’humanité… si je parle de la prochaine humanité, l’humanité en fusion, pourquoi l’humanité est en fusion, la prochaine race racine, sa fonction sur le plan cosmique, sur le plan de l’univers local.

Quel est son statut universel cette nouvelle humanité, quel est le statut universel de l’initié qui vient à la fin du cycle, comparé avec ces Êtres qui viennent d’autres planètes?

Les extraterrestres ont des choses à apprendre de l’Homme. D’ailleurs, le premier principe qu’ils ont à apprendre, c’est le principe de l’amour, mais pas un principe d’amour spiritualisé. Nous avons été « mesmérisés ».

Vous savez, nous sommes tellement naïfs, tellement naïfs… on peut respecter un Homme qui va dire : écoutez, l’univers c’est très grand. On se baisse, on s’abaisse devant la grandeur de l’univers, on fait le chapeau... ça, on respecte. Mais un Homme, qui a l’effronterie psychologique de penser que sa petite science cartésienne va l’amener à comprendre l’incommensurable et le scientifiser, c’est un con, même s’il a un doctorat, c’est un con… et c’est un con parce qu’il vit de voiles. Et plus il va avancer dans la vie, vingt ans, trente ans, quarante ans, cinquante ans, soixante ans, soixante-dix ans, il va finir comme l’acteur français qui va dire ou qui a dit : quand j’avais dix-huit, je croyais que je savais tout, et maintenant j’ai soixante-douze et je m’aperçois que je ne sais rien. Ça, c’est la condition de l’involution, c’est la condition orgueilleuse de l’involution.

Et lorsque l’Homme passera de la cinquième race racine à la sixième et qu’il aura mis de côté la mémoire involutive de la cinquième, et commencé à travailler au niveau de la conscience créative de la nouvelle race racine, à ce moment-là l’Homme pourra regarder à dix-huit ans, vingt ans, quarante ans, cinquante ans, soixante-dix ans, le cosmos et savoir qu’est-ce qui se passe. Et à ce moment-là, il pourra avoir une belle conversation avec des Êtres qui viennent d’autres parties de la galaxie et ne pas tomber en transe, comme ils le font là-bas, à Medjugorje, les enfants de la Vierge.

 

 

FP - Mais si les Hommes d’autres temps, d’autres espaces, ont d’autres mémoires, est-ce qu’ils ont un autre esprit?

 

BdM - Non, ils n’ont pas un autre esprit, ils ont un esprit évolué en fonction de la catégorie psychique de leur mandat universel. La race humaine, elle a une catégorie psychique de son mandat universel. Le mandat universel de la race humaine, c’est éventuellement d’établir un pont entre, ce que nous appelons aujourd’hui la lumière, et la matière, pour créer dans des mondes éthériques, de nouveaux passages, afin que les trous noirs soient utilisés pour la « resubstantiation » de la lumière. Ça, c’est la fonction de l’humanité.

 

 

FP - Donc, la seule interférence se trouve au niveau de la mémoire?

 

BdM - La seule interférence, c’est au niveau de la mémoire, c’est au niveau des forces lunaires, ça fait partie…

 

 

FP - Mais, cette rencontre-là, qui serait un choc psychologique très fort, est-ce qu’elle ne servirait pas justement à précipiter la fin de cette mémoire-là, la vider peut-être?

 

BdM - Oui, effectivement, seulement que, ce qui va se produire, c’est que beaucoup d’Êtres humains vont vivre des chocs terribles et il y aurait beaucoup de suicides, parce que le contact entre des extraterrestres et l’humanité ouvrirait l’astral dans l’Homme et créerait une psychose mondiale. L’Homme ne peut pas… écoutez… moi, je peux regarder en arrière en 1969, lorsque j’étais normal et voir comment l’Homme fonctionne, l’académicien, l’universitaire, le penseur et ensuite je regarde ce qui se produit dans l’Homme avec la fusion.

Alors c’est la même chose pour tous les Hommes. L’Homme doit être préparé. La genèse du réel doit être établie chez l’Homme, dans toutes les races, dans toutes les langues. Et il doit y avoir une nouvelle forme d’éducation, plus occulte, si vous voulez, de l’invisible, de l’universel. Mais quelque chose qui n’est pas spiritualisé, quelque chose qui est « underground », près de la terre, pour que l’Homme puisse finalement utiliser l’expérience de certains Hommes, et finalement concrétiser la qualité abstraite de son mental.

L’Homme est capable de concrétiser les aspects abstraits de son mental. Mais, pour qu’il le fasse, il faut qu’il se dissocie de la valeur psychologique de la mémoire. La mémoire fait partie de l’involution de la race humaine. L’expropriation de la mémoire fera partie du pouvoir de l’Homme sur la matière, fera partie du pouvoir de l’esprit à travers l’Homme, fera partie de l’utilisation de la réutilisation du corps éthérique humain, qui a été suspendue lorsque la rupture des circuits universels a été faite au cours des débuts de la race adamique.

Donc, l’Homme doit savoir tout… il doit savoir tout, mais il doit le savoir par lui-même. Il ne peut pas tomber dans les grandes évasions philosophiques nocturnes, poétiques, métaphysiques, occultes, spirituelles. L’Homme n’est pas un con, l’Homme est un Être de lumière, mais sa lumière est cachée sous le boisseau de la mémoire. À partir du moment où l’Homme aura les clés pour comprendre la valeur psychologique de la mémoire; lorsque l’Homme aura les clés pour comprendre la nature psychique du JE; lorsque l’Homme aura les clés pour comprendre la nature vibratoire du TU; lorsque l’Homme aura les clés pour comprendre la relation psychique entre le TU et le TE dans la composante psychologique de son moi, l’Homme commencera à se livrer à l’exploration psychique de son mouvement éternel qui est le mouvement de l’esprit. Donc, l’Homme entrera automatiquement dans la composante créative de son intelligence. Donc, les problèmes n’existeront plus pour l’Homme. On peut prendre un « break », je suis tanné de parler de ça?

 

 

FP - Je crois qu’on a terminé. On a terminé? Deux minutes?

 

BdM - Deux minutes…

 

 

FP - Pour conclure ou pour terminer…

 

BdM - Je veux aller en vacances. Je suis fatigué de parler.

 

 

FP - Ça fait dix ans que vous parlez au moins et vous parlez toujours seul. La genèse de cette nouvelle race que vous nous annoncez, embryonnaire, de ces nouveaux Hommes-là…

 

BdM - Je n’annonce pas… Aurobindo l’a annoncé... il y en a d’autres qui l’ont annoncée…

 

 

FP - En attendant, vous êtes toujours le seul et unique. Montrez-moi z’en d’autres.

 

BdM - Le seul et unique… chaque Homme est unique, en lui-même, dans son genre.

 

 

FP - Tout le monde est unique, mais vous êtes un peu plus unique que les autres…

 

BdM - Je suis un peu plus unique que les autres? Dans quel sens?

 

 

FP - La « joke », tout simplement. C’est une « joke »…

 

BdM - C’est une « joke »… parce que vous aussi, vous êtes unique, pas mal unique.

 

 

FP - Merci!

 

BdM - C’est une « joke », aussi.

FP055 L’exercice de la liberté

 FP - Bernard de Montréal, je voudrais vous amener à traiter un sujet qui pourrait avoir comme titre  La naissance d’un initié ”. Et comme première question, qu’est-ce qui différencie une personne qui est née pour être un initié d’une personne qui n’a pas ceci dans son plan de vie, dès le départ de son existence à partir de l’enfance?


 

BdM - Vous savez le terme d’initiés, c’est un terme qui a été utilisé pendant tellement longtemps. Puis dans le passé, un initié, c’était une personne qui avait accès à des connaissances plutôt raffinées, ésotériques, ainsi de suite. Si vous me demandez de répondre à cette question-là, je suis obligé de répondre par rapport à moi-même, par rapport à mon expérience. Peut-être que ceci pourrait jeter un peu de lumière.

Quand j’étais jeune, je voulais devenir un scientifique, c’est tout ce qui m’intéressait. J’aimais beaucoup l’étude, ainsi de suite. Je n’ai jamais eu d’attrait pour les sciences occultes, j’étais plutôt cartésien, jusqu’à l’Uuniversité. Le désir que j’avais de devenir scientifique était cependant très profond, c’était fort, ce qui m’a amené à aller aux États-Unies pour étudier, ainsi de suite.

C’est seulement à partir des trois derniers mois avant la fusion en 1969, que j’ai vécu, que j’ai commencé à sentir qu’il se produisait chez moi des choses, mais je ne comprenais pas. Lorsque j’ai vécu la fusion, que j’avais eu la communication, à ce moment-là j’ai commencé à connaître une expérience particulière, mais encore le terme initié, ce n’est pas un terme qui faisait partie de ma conscience. C’est au cours des années, au cours des souffrances de ma fusion, au fur et à mesure que j’ai parlé, que ce mot-là est sorti de ma bouche.

Mais moi, en tant qu’Homme, le mot initie c’était pour les autres, ce n’était pas pour moi. Et je crois qu’il y a certes des niveaux de conscience, sur une planète, que l’on peut appeler des niveaux de conscience initiatique dans un sens très avancé, où l’Homme lui-même, ou la charpente humaine, ne s’identifie pas au terme initié, parce que dans le fond, si quelqu’un me dit : bon, vous êtes un initié, moi, qu’est-ce que ça me donne de plus, moi, d’être un initié? Tout ce que je sais, c’est que je parle beaucoup. Tout ce que je sais, c’est que je peux parler beaucoup, je peux parler de n’importe quoi, ainsi de suite. Que j’ai accès à des plans, donc que j’ai accès à beaucoup de ce qui est de l’évolution de la race humaine, de l’Homme, ainsi de suite, j’ai une voyance. J’ai un savoir qui est intégral dans ce sens que je le crée au fur et à mesure que je parle. J’ai perdu la faculté de penser subjectivement, dans la fusion, ça c’est normal, pour que se remplace le passage de cette énergie-là.

Mais moi, le mot initié, effectivement je suis un initié, mais qu’est-ce que ça veut dire être un initié?

Peut-être que ça veut dire, avoir accès à des domaines du savoir que l’Homme en général, l’Homme planétaire, n’a pas accès, ce qui requiert des souffrances très grandes. Mais le point que je veux faire, vis-à-vis votre question, c’est celui-ci : c’est que plus l’Homme entrera dans le savoir, plus il aura besoin d’une très grande humilité. Vous ne pouvez pas entrer dans cette zone de temps, dans ce plan mental, avec de l’égocentricité, même si elle est très spirituelle, très occultée, très ésotériste, parce que, qu’est-ce que c’est un initié, pour répondre encore à votre question. Un initié, c’est un Homme qui sait, mais sans que son ego soit impliqué dans ce qu’il sait, çà, c’est un initié. C’est ma réponse la plus courte que je peux donner. C’est un Homme qui sait; c’est un Homme qui sait d’où vient ce savoir; c’est un Homme qui sait qu’il est canal, qu’il est uni à une force en lui; mais c’est un Homme qui sait aussi que ce savoir ne vient pas de l’ego, il n’est pas créé par l’ego, il n’est pas cérébral, il fait partie d’un autre cerveau, du cerveau éthérique, ainsi de suite.

Et si l’Homme regarde dans toutes les dimensions de ce savoir, naturellement il donne naissance à un plan d’évolution extrêmement complexe, qu’on appelle la connaissance occulte, le savoir occulte, cosmique, qui n’a plus de fin. Mais la qualité de l’initié, l’initié dans le sens le plus pur qu’on puisse donner à ce terme humain, c’est la réalisation chez un Homme, par un Homme, d’une connexion avec des plans qui ne font pas partie du monde de la mort, mais réalisation où l’Homme, forcément, est extrêmement conscient en dehors de l’ego; c’est ça, un initié…

Parce que… écoutez bien… Si vous allez dans le monde, vous parlez à toutes sortes de personnes dans le monde. Vous parlez à des politiciens, à des gens de la religion; vous parlez à des Hommes de science; vous parlez à des médecins; vous parlez à des psychologues; vous parlez à des prêtres; vous parlez à toute sorte de monde, vous parlez au peuple. Et si vous parlez aux Hommes dans le monde, à quelque niveau où il soit sur l’échelle de l’involution, même si vous avez accès à un très grand et profond savoir, vous êtes obligés d’être en contrôle total de cette énergie, c’est-à-dire ne pas laisser cette énergie astralisée par vos centres inférieurs afin de pénétrer dans le monde, mais de ne pas impressionner le monde.

Donc un initié qui rencontre un scientifique, qui rencontre un prêtre, qui rencontre des gens de religion, qui rencontre des philosophes, des gens simples du monde, doit être capable d’ajuster sa vibration selon la vibration de ces gens, afin que tous les Hommes dans le monde, qui participent à l’évolution de la Terre même sur un plan involutif, soient intégralement respectés par cet Homme dit initié, qui apparemment a la capacité de parler avec tout le monde. Donc ceci fait partie de ce que je conçois être le pouvoir de l’initié. Le pouvoir d’aller n’importe où dans le monde, de rencontrer n’importe qui dans le monde, mais sur une note de conscience tellement épurée par la souffrance, tellement neutre, tellement déastralisée, qu’à ce moment-là, il pénètre dans le monde. Il travaille avec le temps, il travaille avec de grandes périodes de temps, mais il ne travaille jamais sur le plan de l’ego. Il ne travaille pas en fonction d’une particularité de l’Homme d’avoir besoin de se mesurer pour être. Donc c’est comme si l’initié était une mesure de lui-même; il est parfaitement bien dans sa peau. À un certain moment de sa vie initiatique, les souffrances cessent, parce qu’il intègre cette énergie dont il en connaît les secrets.

Donc un initié, c’est un Homme qui connaît les secrets de l’énergie. Donc qui est capable d’appliquer les lois de l’énergie sur le plan mental, émotionnel, vital, éthérique, physique. Donc qui est capable d’harmoniser totalement sa nature humaine avec son aspect universel, afin que ce canalise dans le monde, vis-à-vis tel ou tel personnage ou des masses, une sorte de savoir qui va pénétrer dans le monde, faire son travail dans le temps sans que l’Homme égoïquement veuille impressionner ou poser dans le monde une qualité de vérité ou de mensonge. L’initié n’est pas impliqué dans le vrai ou le faux, d’ailleurs sa conscience lui permet de voir l’importance, au niveau de l’histoire évolutive, du vrai du faux. Le faux a servi à l’évolution de la conscience politique mondiale à travers Hitler, le vrai a servi à l’évolution de la conscience spirituelle des masses au cours de la période de la chrétienté; ceci fait partie de l’involution.

L’initié fait partie d’un autre temps; il fait partie d’une autre race; il n’a pas la conscience psychologique de l’ego. Donc il a simplement une conscience vibratoire, ce qui lui permet de parler avec un débit qui n’est pas raisonnant planétairement, qui n’est pas fondé sur un besoin ou un désir de l’ego planétaire d’acquérir de la connaissance; un initié n’a pas à acquérir de la connaissance; c’est comme le phénomène de la champlure, vous ouvrez le robinet, l’eau coule. Mais l’initié a été tellement traversé par sa propre lumière, qu’il n’y a plus d’obstacle au passage de cette eau, autrement dit au passage de cette énergie.

Donc si elle vient dans le monde et qu’elle rencontre des gens qui font, à leur niveau d’évolution, un travail, il y a une interpénétration. Vous ne pouvez pas… on ne peut pas haïr un initié; on ne peut pas détester un initié. On peut être choqué un peu par un initié, dépendant comment il se manifeste, ou dépendant du travail qu’il fait pour transformer les formes, qui grossièrement alourdissent la conscience de l’involution. Mais un initié, c’est un Homme qui est très simple; c’est un Homme qui n’a pas besoin, dans le monde, de support psychologique; il est supporté par lui-même, mais la souffrance l’a amené à contrôler son énergie.

Et les Hommes de l’évolution, les Hommes qui viendront au cours de l’évolution seront des initiés. Des initiés à différents niveaux, si vous voulez, de construction psychique; des Hommes qui auront plus ou moins la faculté de contrôler cette énergie; mais ça, ça fait partie de l’évolution de l’âme. Il y a des âmes qui ont plus d’évolution que d’autres, plus d’expérience que d’autres. Il y a des âmes qui sont très vieilles; et ces âmes, qui ont beaucoup d’expérience, sont extrêmement raisonnantes à la lumière de l’Esprit, donc vient un temps, lorsqu’il y a incarnation, où cette énergie descend, la saisie, fusionne, et transforme l’Homme qui est planétaire en un Être qui a, disons un aspect extrêmement créatif qu’on appelle un initié.

Si vous me demandez, « point-blank » : est-ce que je suis initié? Ben, c’est une question dont la réponse devient pour vous un référent, mais pas pour moi. Tout ce que je sais, c’est que je suis bien; j’aime l’Homme; j’aime parler; j’aime instruire; j’aime à découvrir en même temps que l’humanité découvre, parce que quand je parle, je découvre. Donc je n’ai pas de mémoire subjective, donc je découvre et je découvrais; donc plus je parle, plus je découvre; donc plus l’humanité découvre avec moi. Donc il n’y a pas de base psychologique pour la définition sociale d’un initié; c’est simplement un terme que l’Homme donne à un Homme qui peut-être, pour des raisons de puissance créative, se manifeste un peu au-dessus de la masse générale de l’humanité, dans tous les domaines de la vie.

Mais pour l’Homme lui-même, pour l’Être lui-même, le terme initié n’a aucune valeur, parce qu’il représente une catégorie d’Êtres, lorsqu’en fait les catégories d’Êtres n’existent pas. Il existe l’intelligence universelle, qui fait partie de la conscience de tous les Hommes. L’initié, à cause de ses souffrances qui lui ont été imposées et qu’il a été obligé de subir sans qu’il puisse amener sa volonté à les arrêter, a développé une grande sensibilité à cette énergie. Mais il peut facilement la voir chez les Hommes; il peut facilement donner à l’Homme une instruction pour que les blocages, qui font partie de l’involution, soient éliminés de la conscience humaine, pour que cette énergie puisse aussi sortir, se manifester chez les Hommes. Parce que l’intelligence, elle est universelle.

Donc il y aura des Hommes qui auront une plus grande capacité de passer par certaines souffrances pour la transmutation de leurs corps subtils. Donc ces Hommes-là seront beaucoup plus près de la compréhension subtile de l’Esprit, qui en général se manifeste d’une façon extrêmement précise chez l’initié. Donc il y aura une masse d’Hommes qui grandira dans cette conscience universelle. Donc demain, au cours des générations, nous aurons beaucoup d’Hommes solaires sur le plan matériel, beaucoup d’Êtres initiés, initiés à leur propre conscience, initiés à leur propre conscience, initiés à leur propre science, qui sera une science de plus en plus universelle. Donc éventuellement vous aurez des initiés, un peu partout dans le monde, de différentes races, de différentes nations, qui pourront se rejoindre à la table, et finalement pouvoir bénéficier de leur relation humaine créative à un très haut niveau. Donc il n’y aura plus cette division, cette séparation, entre les Hommes; il n’y aura plus cette crainte chez les Hommes de rencontrer des initiés, parce que les initiés, à cause de leur puissance créative, vont faire vibrer en eux des corps subtils. Toutes ces craintes sont fondées sur l’inconscience, l’inquiétude et la crainte de l’ego.

Un initié n’est pas un Être qui détruit, c’est un Être qui transforme. Si l’ego a l’impression d’être détruit dans le processus de transformation, c’est parce qu’il n’a pas la force interne pour supporter sa propre lumière, ainsi de suite. Donc un initié, c’est un Homme qui est très simple et moi, je regarde… d’ailleurs je rencontre des Êtres, non pas sur le plan matériel, mais je rencontre des Êtres sur d’autres plans, qui sont des Êtres qui ont une conscience universelle, et les rapports entre ces Êtres et moi sont absolument égalitaires; il n’y a pas de hiérarchisation de la connaissance.

Donc l’Homme devra découvrir un jour que les relations, entre les initiés de la prochaine évolution et les Hommes, sont des relations qui doivent devenir de plus en plus égalitaires. Si réellement l’Homme qui pousse au-dessus de la grande conscience humaine, si cet Homme réellement est un Être qui possède un grand potentiel de fusion ou d’unitisation avec son propre Esprit, une division se sépare. Vous, dans notre relation, vous et moi, que nous avons depuis des années, je suis d’accord que vous avez constaté, si vous voulez, un pouvoir créatif; bon d’accord, on l’admet ceci, mais moi, j’ai constaté chez vous une intelligence réceptive; une intelligence capable de prendre cette énergie, de la modifier pour la faire sortir sur une tonalité encore plus vibrante. Votre travail, de me faire parler, c’est un travail qui demande quand même une certaine « droitesse » d’esprit, une certaine liberté dans le mental.

Donc vous n’avez jamais senti, entre vous et moi, ce décalage illusoire que les gens préconisent. Nous avons mangé le méchoui ensemble; nous avons troqué ensemble; nous avons bu ensemble; nous avons joké ensemble; nous avons fait des farces plates ensemble. Le Bernard de Montréal, il meurt quand nous sortons de la salle; vous êtes le premier à pouvoir le dire en public.

 

 

FP - C’est réel...

 

BdM - Donc un initié, c’est un Homme qui est extrêmement transparent, c’est ça, un initié.

 

 

FP - Depuis combien de temps parlez-vous en public?

 

BdM - J’ai commencé en 1978, peut-être 1977, mais mon travail a commencé en 1980 avec mes séminaires. C’est là que mon travail a commencé, et ça fait sept ans…

 

 

FP - Bon, à travers les conférences publiques depuis 1977, ça fait donc dix ans, combien de fois à travers les différents interviews, les différents entretiens, les différents interviewers qui se sont succédé, vous a-t-il été posé la question : qui est Bernard de Montréal?

 

BdM - Quelques fois…

 

 

FP - Quelques fois, est-ce que les réponses ont été toujours les mêmes, ou est-ce qu’elles ont varié, et s’il y a une variation, pourquoi?

 

BdM - Je ne me rappelle pas si les réponses ont été différentes. Je suis sûr qu’elles étaient consistantes dans leurs variantes…

 

 

FP - C’est là où je voulais en venir justement... Fait que si je dis : Bernard de Montréal est-il un initié? La réponse, ça va être : oui et non. C’est un initié, mais ce n’est pas un initié. Si on vous demande : êtes-vous un contacté? Comme cela vous a déjà été posé, vous allez répondre : oui, je suis un contacté, mais pas un contacté comme tous les contactés. Si on vous demande : êtes-vous un maître? Oui, je suis un maître, mais j’ai horreur du terme maître. Si on vous dit : êtes-vous une conscience d’un temps futur, un maître ascendant, descendant, le grand monarque, le messie récalcitrant même? C’est toujours oui, mais… C’est que les gens voudraient bien savoir qui vous êtes finalement, concrètement, partir avec ça sous le bras, et pis dire : j’ai rencontré Bernard de Montréal, qui est un tel…

 

BdM - Non, c’est impossible ça, parce que…

 

 

FP - Ah, je sais, ça fait cinq ans que j’essaie, et il y en a eu des plus tenaces que moi avant…

 

BdM - Non, ce que… écoutez, je connais mon avenir, je connais ma vie, donc... Et vous ne pouvez pas rapporter l’avenir de dix ans, de vingt ans, dans un présent, parce que la forme est inconsistante avec la réalité psychologique, que l’Homme veut bien lui donner.

 

 

FP - Et vous la lui donnez bien quand ils vous la demandent… la forme…

 

BdM - Je vais lui donner la forme qui va briser la forme qu’il veut. Autrement dit, je ne peux pas m’afficher dans le monde; je ne peux pas m’afficher à cause de ma voyance, de ma propre vie, ou même si des médiums, des sensibles, ont vu une partie de ma vie. Parce que ma vie, qui fait partie de la fusion de ma vie, c’est le secret de ma fusion; ça fait partie du voile que je dois vivre. D’ailleurs, je n’ai même pas la parole pour le parler. Je ne peux pas disposer de ma parole comme l’Homme dispose de sa parole. L’Homme jase, moi je ne jase pas. Donc je ne peux pas disposer de ma parole en fonction d’un besoin de l’Homme ou d’un désir égoïque. Ma parole fait partie de ma fusion, donc elle va toujours jouer sur la forme; elle va toujours créer l’opposé de ce que l’Homme voudrait que j’admette ou que je dise ou que je présente, pour une raison, d’abord pour empêcher que l’Homme crée trop de formes autour de ma personne, et aussi que l’Homme prenne ma personnalité pour ce qu’elle n’est pas de son point de vue. Je ne vis pas sur le plan d’une personnalité; je vis le plan d’une personne intégrale.

Donc si je dis : bon ben, je suis ça dans telle année, l’Homme va prendre cette forme psychologique, il va la fossiliser, et il va s’attacher à la forme, et lui se retarde. Je ne peux pas dans mon travail, dans la nature de mon travail, créer dans le monde un personnage pour simplement faire connaître au monde un personnage. L’Homme a besoin, dans le monde, de créer et de développer son propre personnage. Et c’est pour ça que je dis toujours : vient demain le temps, où il n’y aura plus de maîtres; vient demain le temps, où il y aura des Hommes de grande conscience; vient demain le temps, où les Hommes vivront un rapport étroit simplement sur le plan vibratoire. Je vais vous indiquez un Homme, dans cette salle, que j’aime beaucoup; c’est ce bonhomme-là avec des lunettes, cet Anglais-là, qui parle anglais, lui, « you », il ne se voit même pas. Je l’aime beaucoup, parce que je vais vous dire pourquoi je l’aime, parce qu’il est extrêmement réel; il n’a pas une grande conscience, mais il est réel; il est totalement réel, il a une vibration absolument superbe.

Donc il y a dans le monde des Hommes qui ont cette vibration, ces vibrations, et ces Hommes doivent être donnés le plus possible d’une instruction, parce que ce sont des Hommes qui ont tellement une grande âme, que l’âme, elle est prête, elle est prête à saisir, et à vibrer en résonance avec ce qu’elle sait profondément. Donc vous sentez une absence d’ego chez ces Êtres; il y a toujours de l’ego, bon, il n’y a pas de fusion intégrale encore, mais il y a une sorte de transparence chez ces Êtres, et ces Êtres sont la crème de demain. Et ce sont ces Êtres qui pourront récolter ces paroles jetées un peu dans les quatre vents du monde par des initiés, pour aller chercher finalement les clés de l’évolution qu’ils ont de besoin, pour eux-mêmes devenir des initiés à leurs propres niveaux et à leurs propres échelles. Et dans les relations entre ces Hommes, et moi en tout cas, il n’y a pas d’initié, il n’y a pas de Bernard de Montréal.

Et la preuve, c’est que j’ai l’intention, bientôt, pas tout de suite, d’engager ce monsieur pour aller voyager avec ma fille en Europe, pour qu’elle soit protégée physiquement; je vais l’engager, je vais lui donner un salaire, et je sais très bien que ma fille pourra coucher dans un hôtel et dans son lit, et que lui pourra coucher dans une autre chambre à côté, et qu’elle sera totalement sécure.

Donc il fait de l’exercice physique, il est en bon point physiquement et je l’engagerai pourquoi?

Parce qu’il a une bonne vibration, parce qu’il a une belle vibration.

Donc un initié, c’est un Homme qui voit au-delà de la forme, qui voit au-delà de la personnalité, et qui aime beaucoup l’Homme. C’est pour ça que moi, je ne peux pas trop aimer l’Homme, sinon je souffre. Donc j’aime un peu, un petit peu à la fois, on ne peut pas trop aimer dans la fusion. Quand on est inconscient, on peut aimer beaucoup; ça nous permet un peu de supporter la vie, mais quand on est rempli de cette énergie, on ne peut pas, je ne peux pas aimer ma femme trop; il faut que je l’aime juste assez, sinon c’est une souffrance.

Alors l’Homme de demain, qui deviendra de plus en plus conscient de son Esprit, et qui rencontrera, comme vous dites un initié, il se sentira parfaitement bien avec lui; il ne sentira pas l’initié, il va sentir un grand ami. Et je présuppose qu’un initié, c’est un grand ami, c’est un Homme très simple. Naturellement, il faut quand même qu’il se protège, parce que l’initié, s’il s’ouvre trop au monde, il va se faire manger, il va se faire vampiriser. Donc dans sa conscience des lois de l’énergie, des lois de l’impression, des lois de la personnalité, des lois des besoins psychologiques, et psychiques, et spirituels de l’Homme, il est obligé de mettre un peu des barrières, pour dire : bon ben, laissez-moi me reposer, il faut que je prenne mon verre d’eau, ainsi de suite. Sinon il est spirituel, il se fait vampiriser; un initié ne se fait pas manger, ne se fait pas vampiriser, parce qu’il n’est pas spirituel, il est intelligent, point final. Tandis qu’un Homme spirituel, il va se faire manger, il va s’épuiser, il va perdre son énergie. Moi, je ne peux pas perdre mon énergie.

Donc il y a des gens, dans le monde, avec lesquels j’entretiens une relation psychique, vibratoire, dont ils sont conscients ou non, ce n’est pas important, et ce sont ces gens qui donnent à mon travail, la qualité créative, réceptive. Parce qu’un initié peut expliquer n’importe quoi, donc il n’a pas besoin de discussion; il ne veut pas discuter, un initié, il aime à parler avec quelqu’un, mais il a besoin de quelqu’un qui a de l’oreille. Donc s’il rencontre, dans le monde, des gens qui ont de l’oreille, il parle, et ça rentre dans l’oreille, il y a des changements, des changements, des changements… Parce qu’il a une très grande voyance de la personne, il voit, ainsi de suite.

Donc un initié, c’est un grand ennemi... il ne faut pas, il ne faut pas… d’ailleurs si on essayait de le faire, je serais obligé de faire en sorte que je défasse ce que l’on fait. Si on faisait trop de personnages autour de ma personne, je serais obligé de défaire, et je le ferais; je saurais comment le défaire, parce que ce n’est pas bon. Pendant l’involution l’Homme a eu besoin d’Hommes; l’Homme a eu besoin de maîtres; l’Homme a eu besoin de héros; l’Homme a eu besoin d’archétypes, mais ça, c’est fini. Avec l’instruction qui vient maintenant, avec les sciences absolument extraordinaires qui viennent, et qui seront avec le temps développées dans le monde, l’Homme ne peut plus se permettre d’être le petit Homme. Parce que tous les Hommes sont grands, mais ils ne réalisent pas leur grandeur.

Il y a des Hommes qui peuvent leur indiquer, leur faire voir, leur faire comprendre, pourquoi ils ne bénéficient pas de leur grandeur. Ceci demandera un très grand travail d’approfondissement chez eux, mais le temps où les Hommes sont petits et où il y a un, deux, trois, dix Hommes qui sont grands, c’est fini. La conscience universelle de la prochaine évolution créera des chocs, des raz-de-marée, dans la conscience humaine à tous les niveaux, surtout sur le plan psychologique, sur le plan occulte, sur le plan ésotérique. Et les Hommes finalement grandiront dans le monde, dans leur propre terre; ils grandiront dans leur propre Esprit, et ils sentiront finalement, pour la première fois, qu’ils sont réellement un avec eux-mêmes, et que les autres Hommes, qui pour des raisons ou autres parcourent d’autres chemins, le font parce qu’ils ont une évolution qui fait partie de ce travail. Mais chaque Homme à son travail, chaque Homme a sa conscience, et tous les Hommes devant et à l’intérieur de la lumière sont égaux.

Donc c’est un peu ma réponse à cette question d’initié qui revient tout le temps comme un mal de tête. Dans mon expérience, moi, je me rappelle en 1969 quand j’ai vécu ma fusion, le choc que ç’a créé m’a forcé pendant trois mois à demander aux intelligences avec lesquelles j’étais en communication : combien de temps ça va prendre pour que je ne sente plus de l’ego, de ce nuage autour de l’atome? Ils m’ont dit trois mois, et j’ai souffert pendant trois mois, avant que tout ceci se passe, et que cette intégration soit suffisamment avancée pour que je puisse sentir cette énergie qui descend, et que je puisse la manipuler cette énergie, mais que je n’en souffre pas au niveau de la réflexion. Et ma mesure de l’Homme, je le dis à tout le monde; je le dis à ceux qui demain parleront; je le dis à ceux demain qui commenceront à parler, ou à expliquer, ou à donner dans le monde de la connaissance ou du savoir, dans n’importe quel pays.

La mesure des Hommes, qui seront amenés en contact avec le grand monarque, sera très simple, il y aura une transparence de l’ego. Et un Homme, qui n’a pas de transparence égoique, sera instantanément perçu par cette énergie, cette lumière en fusion, et ces Hommes ne pourront pas travailler avec les Êtres qui font partie de la régence planétaire. L’orgueil a fait partie de l’involution, l’orgueil a été nécessaire pendant l’involution pour l’évolution de l’âme, pour l’expérience de l’âme; elle a fait partie des principes lucifériens à travers l’ego sur la terre. L’orgueil était nécessaire, il était conséquence à l’ignorance, mais l’orgueil ne peut pas exister chez l’Homme nouveau. Et ce n’est pas parce que l’Homme est très spirituel, ou très avancé, ou qu’il peut parler, ou qu’il a beaucoup de connaissances ésotériques ou occultes, qu’il peut passer à travers la vision d’un initié. Parce qu’un initié voit, il voit à travers les voiles de la conscience, et il ne peut pas établir de relation humaine réelle, réelle, avec des Êtres où il y a de l’orgueil. Mais avec des Êtres qui sont simples, même si ces Êtres sont plombiers, même si ces Êtres sont fermiers, même si ces Êtres sont n’importe quoi, ce n’est pas le statut social de l’Homme qui compte pour un initié, c’est la vibration de l’Être.

Autrement dit, l’initié peut voir dans l’âme de l’Homme et aller chercher cette vibration, et ce sont ces Hommes qui deviendront demain ses amis, qui travailleront avec lui, et qui créeront l’échafaud d’une nouvelle conscience; l’échafaud d’une nouvelle réorganisation psychique de la conscience humaine. Donc nous entrons dans des temps qui sont totalement neufs, d’ailleurs tout ce qui viendra de la bouche des initiés, en tout cas de ma bouche, au cours des prochaines générations, sera totalement neuf à l’Homme; il n’y a rien d’écrit de ce que je sais; il n’y a rien d’écrivable de ce que je sais. Il n’y a rien, parce que tout ceci fait partie de la fusion.

Donc s’il y a des Hommes, qui quelque part dans le temps, à cause de la vibration de cette nouvelle énergie, vont chercher à travers ces monuments de paroles, ou ces monuments de livres, ou ces monuments de savoir fossilisé dans une mémoire pour l’évolution de l’Homme et la compréhension des principes occultes de la prochaine humanité, que ces Hommes aillent chercher ce savoir, qu’ils vibrent à ce savoir, mais avec humanité, parce que les Hommes doivent être respectés intégralement. Le plus petit des Hommes doit être respecté, parce que le plus petit des Hommes représente de la lumière. S’il y a des ténèbres autour, s’il y a de la nébulosité autour du noyau anémique, c’est normal; il y a une science aujourd’hui qui peut nettoyer ceci.

Mais si l’Homme se crée un piédestal, si l’Homme s’avance dans le monde avec trop de panache, avec trop de personnages, trop de personnalité, il sera perçu éminemment; il sera instantanément réalisé par l’initié, mais il sera perçu par les Hommes dans le monde, parce que les Hommes deviendront de plus en plus sensibles, de plus en plus centriques, de plus en plus psychiques, de plus en plus « perfectés »; ils auront de plus en plus de centricité; ils seront de plus en plus capables de se tenir sur leurs propres pieds.

Et je vais vous dire une chose : il n’y a rien de plus centrique, de plus indépendant dans l’Esprit, qu’un Être conscient. Un Être conscient, c’est un Être qui a réussi à éliminer suffisamment des couches de l’oignon, pour sentir le centre de lui-même. Quand un Être ne sent pas le centre de lui-même, qu’il se rattache par faiblesse, ou par composition psychologique, ou par besoin, ou par désir psychologique à des Êtres qui manifestement ont une certaine faculté, c’est normal. Mais l’Homme demain, qui sera amené à un très haut niveau de conscience dans le monde, qu’il soit de n’importe quelle race, cet Homme sera centrique.

Et vous verrez des aspects nucléaires de l’atome de l’Homme, de l’atome de la conscience humaine, se connecter ensemble. Et ces Hommes se rencontreront; ils seront de grands amis, et on ne parlera pas en société humaine de l’initié. On parlera simplement de ce que nous, en tant qu’Hommes conscients, savons, et il y aura un échange, et l’initié disparaîtra, parce que l’initié aura finalement découvert, rencontré, les Hommes qui font partie de la même lumière que lui. Donc il y aura une union d’Esprits entre les Hommes de différentes races, de différentes nations, de différentes cultures; il n’y aura plus de hiérarchisation.

 

 

FP - Bien, alors après cette première question concernant l’identité de Bernard de Montréal, celle qui vient tout de suite en second, celle qui m’est posée le plus souvent, est en rapport avec le phénomène de la fusion. Autrement dit, si j’avais à recevoir un mandat de la salle, pour cette question précisément, ce que je devrais vous poser comme question, c’est Bernard de Montréal, jusqu’à quel point vous pouvez aller, à quelle limite de votre définition de la fusion concrètement, concrètement? Autrement dit, à chaque fois que la question vous est posée, c’est un peu comme la réponse à la première : je suis ceci, mais je ne suis pas cela; la fusion c’est la même chose : c’est ceci, pis c’est cela. Les gens voudraient avoir une référence concrète, est-ce que c’est un phénomène lumineux, chimique, une rencontre, etc.?

 

BdM - Si je vous donne une définition de la fusion dans un cadre très complet, je vous dirais que la fusion, ma fusion, c’est une élimination totale de la personnalité, et c’est le développement total de la personne. Donc c’est le remplacement du moi planétaire égoïque, par un Moi universel non égoïque prépersonnel, ce qui crée l’unité de conscience et la fermeture des plans.

FP - Mais ça, c’est un effet…

 

BdM - C’est un effet, c’est un constat; au niveau de mon expérience, c’est un constat…

 

 

FP - On veut connaître la cause…

 

BdM - La cause de la fusion, c’est la descente sur le plan matériel d’une énergie, qui fait partie des mondes de la lumière, et qui rencontre les plans humains, à partir et à travers le cerveau éthérique. La fusion, c’est l’élimination dans la conscience humaine de tout ce qui est planétaire.

 

 

FP - Est-ce que cette source est connue dans le vocabulaire ou le langage humain?  La source de cette énergie...

 

BdM - Dans le vocabulaire humain, cette source, on lui donne le nom de lumière, mais ça ne dit absolument rien. Sur le plan architectonique, sur le plan gouvernemental, sur le plan des alliances, sur le plan des forces qui dirigent l’évolution, cette source ne peut pas être connue, parce que ça fait partie des connaissances futures de l’humanité en ce qui concerne l’organisation des gouvernements invisibles. Donc il viendra, dans quelques années, le temps où les mondes invisibles seront expliqués à l’Homme d’une façon intégrale, dans ce sens que les mondes invisibles seront expliqués à l’Homme afin de lui faire comprendre la nullité de sa personnalité.

Mais pour que ceci soit fait, il faut qu’il y ait suffisamment de conscience sur le plan matériel pour absorber cette énergie. Lorsque nous parlons de l’énergie de la lumière, nous ne parlons pas simplement d’une énergie qui descend sur le plan matériel, nous parlons d’une énergie qui affecte tous les plans à la fois. Un Homme qui est en fusion sur une planète, lorsqu’il parle, sa parole a une résonance sur le plan matériel, mais elle a aussi une résonance sur le plan astral; elle a une résonance sur le plan mental, donc surtout sur le plan astral, elle crée des chocs. Donc elle crée, dans le monde de la mort, une transformation; elle crée une révolution; elle crée une descente extrêmement puissante de ses forces dans le mental de l’Homme. Donc elle accélère, sur le plan mondial, ce qu’on appelle l’inconscience collective et l’insanité collective.

Et vous verrez, au cours des années, qu’il y aura de plus en plus d’insanité, de plus en plus d’insanité, pourquoi?

Parce que le monde de la mort, qui fut responsable de l’involution, commence à perdre ses pouvoirs quand la lumière vient sur le plan matériel.

Donc, au fur et à mesure où cette lumière, sur le plan matériel, sera dans un état d’avancé de fusion, surtout à la fin du cycle, le pouvoir de l’astral chez l’Homme sera réduit, et finalement éliminé. Donc il y a une lutte entre l’astral et la lumière, entre le monde de la mort et la lumière. Et la lumière ne peut pas amener dans le monde du savoir, autrement dit, ne peut pas créer trop de bouleversements dans l’astral, parce que c’est l’humanité qui reçoit les coups.

Donc c’est dans ce sens-là que, ce n’est pas parce que nous ne voulons pas parler de telle chose ou de telle chose, mais parce que ce n’est pas bon psychiquement de parler de telles choses. Lorsque ce sera bon de parler de telle chose, nous parlerons de telle chose. Et il viendra le moment où nous parlerons suffisamment de tout, pour que l’Homme ait une très grande idée de ce qui est en dehors de l’espace-temps matériel. Donc l’Homme comprendra tout en ce qui concerne les questions philosophiques, psychologiques, occultes, ésotériques de son involution. Il aura une connaissance qui fera partie de sa conscience; il pourra facilement comprendre. Les centres psychiques seront ouverts en lui, et il pourra lui-même confirmer ce qui vient de l’extérieur de lui, parce que ses centres seront ouverts.

Mais tant que les centres de l’Homme ne sont pas ouverts, il n’est pas bon d’amener dans le monde des connaissances qui ont un pouvoir vibratoire plus grand que celui que l’Homme peut supporter. J’entends souvent des gens dire : ah ben, vous pouvez me dire n’importe quoi, je suis capable de le prendre… Et de temps à autre, je le fais. Je dis n’importe quoi, et la première chose que je sais, c’est que ça crée un choc. L’Homme ne peut pas prendre n’importe quoi, parce que l’Homme est un Être qui réfléchit; l’Homme est un Être qui pense. C’est facile pour moi de parler de n’importe quoi, je ne pense pas. Je parle, je ne me rappelle plus, donc il n’y a pas de danger dans mon mental, pour devenir fou, de perdre…

 

 

FP - Il n’y a pas de résidus…

 

BdM - Il n’y a pas de résidus, tandis que l’Homme, lui pense. Vous commencez à parler de ce que l’Homme appelle Dieu; vous commencez à parler de l’origine de l’univers, de l’origine du temps, de l’origine de l’Esprit, de l’origine de l’atome, de l’origine de l’espace.

Vous commencez à parler à l’Homme de l’origine de ci, de l’origine des infinités, qu’est-ce qui se produit?

L’ego, il devient petit, petit, petit…

Et qu’est-ce qui se produit quand l’ego devient petit?

Il se fracture…

Il il faut que l’ego devienne fort, il faut bâtir l’ego, il faut le solidifier l’ego, mais il faut le solidifier avec un savoir qui fait partie de la réalité de l’Homme, et non pas simplement des connaissances psychologiques qui font de l’ego une machine qui réfléchit, et qui n’en arrive jamais à mettre le doigt sur la finalité de sa conscience.

Lorsque l’ego sera solide… Je parle avec des gens que je connais parmi la salle ou d’autres, de choses, je m’ouvre, je m’ouvre, on a beaucoup de plaisir, pourquoi?

Parce que personne n’est affecté par ce que je dis. Tandis que si je parle dans le public, si je lance dans le public des choses, le public, qui n’est pas encore dans sa conscience suffisamment avancée, va jouer avec ceci. Et c’est là que ça crée de la dépression; c’est là que ça crée de la spiritualité; c’est là que ça crée toute sorte de choses, et ceci congestionne l’ego et ce n’est pas bon.

 

 

FP - D’où vous vient votre certitude, vos certitudes, et plus spécialement la certitude que vous avez de la continuité de la vie au-delà de la mort?

 

BdM - La certitude, ça fait partie de la conscience.

 

 

FP - Ce que je veux dire, on peut demander à n’importe qui ici, s’il est certain qu’au-delà de la mort, il y a une vie, s’il est honnête, s’il fait abstraction de sa mémoire ou de sa connaissance, il ne va pas pouvoir répondre à cette question-là. Il ne peut pas être certain. D’où vous vient cette certitude, qui embarrasse bien le monde?

BdM - Il faut considérer une chose, il faut considérer qu’un initié, en tout cas ce mot-là, c’est un mot qui donne à une personne la capacité de sortir de son corps matériel. Donc il est évident, quand on sort de son corps matériel, que le monde de la mort ne fait plus partie de l’étrange expérience de l’Homme. En plus, l’initié a la capacité de se servir de son corps éthérique. Donc l’initié n’est pas limité à la sensorialité, ou à la psychosensualité; il n’est pas limité à son enveloppe. Donc automatiquement les plans parallèles font partie de sa vie, ils font partie de son expérience.

L’initié qui veut étudier quelque chose, qui veut étudier par exemple, les mouvements qui sont anormaux présentement dans le système solaire, en ce qui concerne l’astronomie, ben il va sur les plans, il va les voir. Tout est là, tout est enregistré, et tout est en fonction, tout est étudié, et il y a même des intelligences qui sont énervées. Donc tout est là, c’est un autre monde, c’est une autre dimension, c’est un autre temps, ça fait partie de l’Esprit de l’Homme.

Donc que l’initié vive une certitude, ça fait partie de sa conscience. L’Homme vivra cette certitude quand il sera en conscience, mais tant que l’Homme n’est pas en conscience, il ne peut pas avoir de certitude. Donc c’est là qu’il vit l’anxiété psychologique de l’ego, la recherche de la connaissance, la course folle aux questions, ainsi de suite, ainsi de suite, ainsi de suite…

 

 

FP - Bien, on en a besoin quand même des questions, pour faire descendre cette énergie. Vous avez fait mention de la notion d’inconscient collectif; bon, on en a une idée assez claire, mais est-ce que vous envisagez la possibilité d’un conscient collectif, dans le sens que par rapport à votre instruction, et vu l’efficacité des moyens de communication aujourd’hui de plus en plus accélérés, etc., autrement dit uniformisation, le transport de cette connaissance, est-ce qu’il peut exister demain une conscience collective? Est-ce que le monde n’est pas en train de se conscientiser collectivement, comme ici dans cette salle par exemple?

 

BdM - La conscience collective fait partie de l’évolution de la conscience supramentale sur le plan matériel, mais la conscience collective sera fondée sur la conscience individualisée. Si vous, vous êtes dans une conscience individualisée, moi je suis dans une conscience individualisée, nous avons une conscience collective. Si nous sommes quatre, mille, cinq cents, au cours de l’évolution, à partir du moment où l’Homme est dans sa conscience individualisée, il est dans une conscience collective; il est dans une conscience créative sur le plan collectif. Mais la conscience collective de l’avenir sera une conscience qui amalgamera des Hommes, mais qui n’englobera pas les Hommes.

Donc vous, vous avez votre conscience individualisée, ça se sent, parce qu’un Homme qui a une conscience individualisée sent un Homme qui a une conscience individualisée. À ce moment-là, la vie sur le plan matériel devient une conscience collective. Vous et moi, nous formons une conscience collective, si nous sommes trois, nous formons une conscience collective.

 

 

FP - Au travers de vos séminaires, il y a ce qu’on pourrait appeler des nouveaux initiés, des gens qui sont en contact avec vous depuis trois, quatre, cinq, six, sept ans, au contact de votre instruction;  est-ce que vous pouvez retrouver une constante à travers ces futurs nouveaux initiés, une constante, je ne sais pas moi, à partir du début de l’existence? Est-ce que ces gens-là se sont sentis, non pas appelés, mais avoir une destinée hors du commun, peu intéressés par le statu quo, le respect de l’establishment, une certaine forme de marginalité, ou de souffrance d’accélération dans l’expérience de leur vie? C’est-à-dire, est-ce que vous pouvez voir une constante à travers ces gens-là qui suivent vos séminaires et qui demain peuvent être des nouveaux initiés?

BdM - Bon, d’abord la raison pour laquelle je donne des séminaires, c’est pour fixer l’énergie sur le plan matériel, c’est la seule raison. Quand ce sera fixé suffisamment, c’est fini les séminaires. Bon, deuxièmement, les gens, qui viennent dans mes séminaires, vivent au cours des années qui suivent une transformation de leur conscience; c’est normal à cause de tout ce qu’ils savent, tout ce qui est dit, ainsi de suite, et l’engendrement de l’énergie qui est créé. Mais une personne qui se conscientise, qu’elle vienne en séminaire ou non, une personne qui se conscientise doit être capable de vivre son individualité, mais toujours en relation harmonieuse avec la société.

Autrement dit un être conscient ne devient pas… moi je ne me considère pas marginal; je vis dans la société comme tout le monde; je participe comme l’Homme de l’involution à tout ce qui se produit dans le monde; j’apprécie ce qui est bien, je vois ce qui n’est pas tellement bien, mais je conserve mon individualité; on ne peut pas m’enlever mon individualité. Donc si on me parle à la radio, si on me parle à la télévision, si on me parle dans les journaux de telle chose, telle chose, je vois à travers ce que l’on me dit. Donc j’ai ma propre information pour savoir ce qui se passe dans le monde, pour évaluer, pour comprendre, ou pour pronostiquer ce qui va se produire.

Mais ceci ne fait pas de moi un Être marginal; je suis très très bien mélangé… bien regarder comment je m’habille, j’ai une belle petite cravate; j’ai une belle petite paire de culottes; je porte des souliers, je ne marche pas nu pied; je suis très normal; j’ai une auto;  je mets du gaz dedans, ainsi de suite, tout fonctionne; j’ai une vie très très ordonnée… Et je vais vous dire une chose, parce que votre question est très intéressante, plus l’Homme devient conscient, plus il y a d’ordre dans sa vie. Et j’assure tous les Hommes que la vie ne crée pas d’ordre pour l’Homme. C’est l’Homme, un jour, qui sera obligé de se créer son ordre, un ordre créatif, conscient.

Donc l’Homme ne vient pas sur la terre dans de l’ordre; il vient sur la terre dans un désordre qu’il essaie de remettre en ordre, mais qu’il ne parvient jamais à parfaitement mettre en ordre, parce qu’il n’a pas suffisamment de conscience. Donc plus l’Homme sera conscient, plus il aura de puissance créative, plus il sera capable de mettre de l’ordre dans sa vie, dans son milieu de travail, dans son travail, dans sa vie familiale. Autrement dit, là où il sera, là où il sera touchable, l’Homme mettra de l’ordre. Et pour mettre de l’ordre, ça prend beaucoup de volonté créative et d’intelligence lucide, et ça nécessitera instantanément que l’Homme devienne totalement non marginal sur le plan social.

L’Homme conscient ne sera pas marginal, dans l’Esprit, oui; effectivement si on me demande des opinions, même si je n’ai pas d’opinion, mais si on me demande mon opinion sur telle chose, je suis marginal, je marginalise tout. Mais sur le plan humain, sur le plan relationnel, sur le plan travail, je ne suis pas marginal. Je viens d’ouvrir une compagnie avec des amis dernièrement; je fonctionne comme un Homme d’affaires comme tout le monde; la seule différence, c’est que je fais vibrer cette compagnie avec un pouvoir vibratoire qui ne fait pas partie de l’expérience de l’involution. Donc pour nous travailler dans le commerce des choses, c’est un plaisir; c’est un plaisir qui fait partie de la conscience de ces Hommes.

Mais je ne suis pas marginal; quand je rencontre des Hommes d’affaires, ou que des Hommes d’affaires viennent nous rencontrer dans un club, je fonctionne comme tout le monde; ce n’est pas Bernard de Montréal qui est à la table, c’est un Homme d’affaires; ils ne me connaissent pas ces gens-là. La seule chose, c’est qu’ils peuvent goûter de ma parole; ils peuvent goûter de mon appréciation de ce qu’ils peuvent faire en relation avec nous; évidemment ils ne peuvent pas nous mettre les voies dans les yeux. Mais nous sommes capables de faire avec eux de grandes relations; nous sommes capables d’aller chercher ce qui est créatif derrière ces Hommes, parce que ce sont des Hommes qui sont biens, qui ont quelque chose. Donc il y a un enrichissement qui se fait, donc il n’y a pas de marginalité.

Donc si l’Homme, qui se conscientise, apprend à vivre sa vie en relation avec la société, apprécie ce qui est bien, s’éloigne de ce qui n’est pas tellement bien, et cultiver son intégralité, Il va devenir très fort, très créatif, très sensible; il y a de belles choses dans le monde, et il va apprécier ce qui existe et il ne sera pas marginal, parce qu’être marginal, c’est souffrir pendant un certain nombre d’années. Regardez-les… comment vous appelez? Les hippies, ils ont été marginaux dans les années soixante, maintenant ils travaillent.

La marginalité, c’est une illusion psychologique de l’ego ça, qui n’aime pas ce qui se passe; naturellement il y a beaucoup de choses qu’on n’aime pas, mais il faut d’abord s’aimer soi-même. Donc si on en arrive à être conscient, lorsque l’Homme en arrivera à être conscient, il sera très bien dans sa peau; il regardera le monde, et ça ira mal dans le monde, et il saura que c’est normal que ça aille mal dans le monde; il sera même surpris si ça allait bien dans le monde, ainsi de suite. Et à ce moment-là, l’Homme se créera une territorialité de vie, qui sera sous son contrôle vibratoire, parce qu’il sera très lucide, très volontaire, ainsi de suite; il aura la science, il aura sa science, il ne sera pas marginal. Donc un initié, c’est un Homme qui est comme tout le monde.

 

 

FP - Vous avez maintes et maintes fois parlé de l’amour, de la volonté, de l’intelligence, en tant que principes absolus. On aimerait savoir si la paix, l’ordre, la liberté, sont d’autres principes absolus, ou des conséquences de ces trois premiers principes?

 

BdM - L’ordre, c’est la qualité de l’intelligence dans la matière; la paix, c’est la qualité de l’Esprit dans l’émotion. L’intelligence, c’est un principe universel; la volonté, c’est un principe universel; l’amour, c’est un principe universel; ce sont trois énergies qui font partie des plus hauts plans de l’Homme. Ces énergies-là font partie, dans leur essence, des mondes de la lumière. Ces énergies-là, en relation avec les principes de l’Homme, créent la fusion de l’Homme.

Donc un Homme conscient sait qu’est-ce que c’est aimer, dans le sens créatif conscient du terme; il sait qu’est-ce que c’est de l’intelligence, dans le sens créatif conscient du terme; il sait qu’est-ce que de la volonté, dans le sens créatif conscient du terme. Donc il n’est pas impliqué dans la volonté, l’amour et l’intelligence, il n’est qu’un canal pour ces principes-là. Donc il n’a pas à vivre la qualité psychologique de l’amour, de l’intelligence et de la volonté. Il vit simplement le pouvoir créatif de cette énergie-là à travers lui-même, à travers ses centres.

 

 

FP - Et en ce qui concerne la liberté, est-ce que c’est un principe, à quoi ça correspond sur le plan cosmique ça, la liberté?

 

BdM - La liberté, très intéressant... Sur le plan cosmique, la liberté correspond à la qualité lucide de l’intelligence manifestée à travers la volonté créative dans le besoin d’aimer parfaitement, ça, c’est la liberté. Toute forme de liberté antérieure à ceci, fait partie des principes, des conceptions, des illusions de la liberté de l’Homme, et ceci est régi par les lois karmiques et invite automatiquement l’Homme à de la souffrance. Le révolutionnaire, pour la liberté, donne sa vie. Celui qui est libertin, donne, perd sa vie de famille. Donc la liberté, c’est quelque chose qui ne peut pas enlever aux autres; la liberté, c’est quelque chose qui fait partie de l’organisation intégrale de l’amour, de l’intelligence, de la volonté, dans soi; et à ce moment-là dans la manifestation de ces principes dans le monde, il n’y a pas de perte, il y a simplement un agrandissement de cette liberté. Dans la liberté, il n’y a pas de permission psychologique.

La liberté, ça fait partie du pouvoir de l’Homme, mais l’Homme découvrira ce pouvoir au fur et à mesure où la conscience de l’Homme deviendra de plus en plus intégrée. Donc l’Homme sera libre; donc étant libre, il n’aura plus besoin de se créer de forme illusoire sur le plan psychologique. Donc il ne va pas se retirer de la société pour devenir marginal afin d’être libre. Être libre, c’est dans la tête, c’est dans l’Esprit, ça fait partie de la conscience. Il y a trop de choses; l’Homme a œuvré, l’Homme a souffert pendant trop de siècles, pour ne pas regarder ce qu’il a fait dans le domaine de la médecine, dans le domaine de la psychologie, dans le domaine de l’architecture, dans le domaine de la religion; l’Homme a fait trop de choses. Il faut aller regarder ce qu’il a fait, regarder le principe esthétique de ce qu’il a fait, et apprécier ce qu’il a fait.

Mais si l’Homme, parce qu’il vise une fausse liberté dans l’Esprit, et qu’il devient iconoclaste, et qu’il rejette le passé au lieu de le comprendre, il ne pourra jamais vivre la liberté dans l’Esprit. Donc il souffrira de sa fausse liberté, parce qu’il deviendra de plus en plus solitaire. Et un Homme libre ne devient pas de plus en plus solitaire; un Homme libre devient de plus en plus collectif; il rencontre de plus en plus des gens justement parce qu’il est libre, réellement. Mais si nous ne sommes pas libres réellement ou que nous avons des illusions de liberté, nous allons créer des tensions entre nous et les Hommes. Et ces tensions vont rapetisser nos rapports au lieu de ramener les Hommes conscients ensemble, à une même table qu’on appelle la conscience.

 

 

FP - Et sur le plan de l’organisation systématique des univers, est-ce que la liberté correspondrait à ce qui est défini par la métaphysique, non pas par la métaphysique, on va laisser ça de côté, mais par la physique moderne en tant que loi d’instantanéité, de spontanéité, voir même de hasard, de probabilité non nulle, cet aspect de créativité là, d’intelligence qui sort des cadres... 

 

BdM - Je peux vous donner des qualités de la liberté. La liberté, elle est unique; elle est instantanée; elle est pouvoir; elle est intelligence; elle est volonté; elle est amour; elle est réelle, elle ne peut pas diminuer, elle grandit tout le temps, elle n’a pas de fin; elle est impermanente dans son statut planétaire; elle est permanente dans son statut morontiel éthérique; la liberté fait partie de l’évolution de l’Homme, donc elle fait partie de l’immortalité; l’immortel est libre. Et il y a une relation étroite entre l’immortel et la liberté; la liberté de l’immortel circonscrit son territoire psychique. Autrement dit, pour un immortel, être libre, c’est l’équivalent à avoir un territoire psychique. Autrement dit, un immortel, dans sa liberté, a la capacité d’immortaliser sa conscience à des niveaux de temps très vastes.

Donc sur le plan cosmique, la liberté équivaut à un territoire. Si nous prenons par exemple, un initié comme le Nazaréen, le Nazaréen est un Être très libre; il a un grand territoire. Donc plus un Être est libre dans le cosmos, sur les plans invisibles, sur les plans paranormaux, plus un Être est libre, plus il a de territorialité. Moins un Être est libre, moins il a de territorialité. Et si nous ramenons ce principe sur le plan psychologique, moins un Homme est libre dans sa conscience, moins il y a en lui de territorialité, autrement dit, moins il y a pour lui de possibilités.

Donc la liberté n’est pas un principe, la liberté est la qualité d’une manifestation. La liberté, elle est toujours la qualité d’une manifestation; si la manifestation est universelle, elle est créative, elle est unitaire, elle est réelle; la liberté automatiquement est expansive, expansionniste, créative, et à partir d’un plan à un autre, ou lorsque nous partons du plan matériel, nous allons au plan astral, nous allons au plan éthérique, la liberté devient encore plus grande et plus grande. Et l’Homme découvrira un jour que plus il avance en conscience, plus il devient libre d’aller sur les plans et de regarder, d’investiguer, d’observer, les plans et d’aller chercher les connaissances qu’il y a de besoin sur les plans, à volonté. Et ça, c’est la science de demain, c’est la science de l’avenir.

Justement, cette nuit, j’allais sur les plans et je regardais; j’allais dans les plans de l’abeille, et je rentrais dans l’abeille, et je regardais l’abeille, je regardais la conscience de l’abeille, j’étudiais l’abeille, j’étudiais sa structure psychique, j’étudiais sa forme sur les plans, j’étudiais son intelligence sur le plan monal. Donc l’abeille est déjà un autre monde; elle fait partie d’une autre intelligence, d’une autre conscience. Mais pour avoir la liberté d’aller étudier les abeilles, d’aller étudier les insectes, d’aller étudier l’atome, d’aller étudier le feu, il faut d’abord avoir une liberté sur le plan matériel.

Donc pour avoir une liberté sur le plan matériel, il faut être conscient, donc il faut avoir une science qui fait partie de notre énergie. Ceci demande que l’Homme nouveau en arrive à intégrer son Moi. Intégrer son Moi veut dire : en arriver à dépasser la congestion psychologique de ses pensées, pour en arriver à vivre et à découvrir l’horizon infini de son mental. Ceci demande une grande force, et l’Homme la découvrira, parce que maintenant nous commençons à avoir la science de ceci.

 

 

FP - Donc l’initié, c’est la personne qui fait l’apprentissage de l’exercice de la liberté...

 

BdM - C’est une personne-ressource, c’est ça, c’est bien ça… Un initié, c’est une personne-ressource. Ça, tout le monde comprend ça, c’est une personne-ressource, pas plus, pas moins…

 

 

FP - Aux ressources intarissables... 

 

BdM - Aux ressources assez grandes pour continuer un travail pendant très longtemps.

 

 

FP - Merci infiniment, Bernard de Montréal!

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